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Actualité - Page 5

  • Le prix à payer lorsque l’Église renonce à ses traditions

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    Il y a un prix à payer lorsque l’Église renonce à ses traditions

    COMMENTAIRE : L’apparente ouverture du Vatican à renoncer à certains de ses privilèges institutionnels de longue date risque de réduire l’Église au statut d’une simple organisation laïque.

    Le 8 août, le pape François a reçu en audience Mgr José-Lluis Serrano Pentalant, évêque coadjuteur d’Urgell. Sur le papier, il s’agissait d’une simple visite à l’un des nombreux évêques nouvellement élus dans le monde. Mais cette rencontre avait quelque chose de plus intéressant. 

    L'évêque d'Urgell est, avec le président de la République française, également coprince du minuscule État d'Andorre, petite enclave entre la France et l'Espagne dans les Pyrénées. 

    Mgr Serrano, issu de la Secrétairerie d'État, est catalan, condition indispensable pour comprendre véritablement le diocèse d'Urgell et la situation particulière qui existe avec Andorre. Il est significatif qu'il prenne la tête du diocèse après seulement quelques mois d'apprentissage comme coadjuteur de Mgr Joan Enric Vives i Sicilia, qui a atteint l'âge de la retraite le 24 juillet.  

    Le contexte général est que l'Andorre a un Premier ministre ouvertement homosexuel et qu'il y a une forte pression en cours pour légaliser l'avortement. En raison de ce dernier fait, certains ont suggéré que le Saint-Siège accepte un changement dans la constitution andorrane qui permettrait à l'évêque d'Urgell de perdre son droit à être co-prince d'Andorre, car le Vatican ne veut pas participer à cette légalisation. 

    Mais le Saint-Siège doit-il vraiment renoncer à un titre honorifique pour être enfin en paix avec le monde ? Le Saint-Siège doit-il vraiment abandonner des traditions anciennes, même séculaires, pour remplir sa mission dans la société ? 

    Une telle volonté d’abandonner des droits traditionnels apparemment ésotériques n’est pas un impératif contemporain nécessaire, comme l’illustre l’exemple de la France. 

    Malgré sa laïcité bien ancrée, la République française conserve son statut de coprince et son droit traditionnel de conférer le chapeau rouge aux nouveaux cardinaux résidant sur le sol français. En outre, le président de la République française reste chanoine de la basilique Saint-Jean-de-Latran, un droit hérité de la royauté française.  

    Pourtant, l’Église catholique sous la direction du pape François préfère briser certaines traditions anciennes, les évitant lorsqu’elles peuvent paraître controversées ou les vidant de leur sens au nom du renouveau. 

    Par exemple, le pape François a modifié le protocole du Vatican pour les rencontres avec les chefs d’État, autorisant les divorcés remariés à lui rendre visite avec leur nouveau conjoint. Avant ce changement, le second conjoint était introduit plus tard et n’était pas considéré comme faisant partie de la délégation, car le pape ne peut pas reconnaître un mariage qui a rompu un vœu sacramentel et qui est toujours valable aux yeux de l’Église. Cette rupture avec la tradition s’est produite au tout début du pontificat, la première fois lorsque le président argentin de l’époque, Mauricio Macri, a rendu visite au pape François. Plus récemment, le pape a fait part de son intérêt pour un changement du rite des funérailles papales. 

    La volonté du Vatican de renoncer à ce genre de privilèges institutionnels risque de réduire l'Eglise au statut d'une simple agence séculière et peut être interprétée comme une reconnaissance du fait que les autorités du monde ont plus d'autorité que l'Eglise. On peut voir cette impression de l'Eglise se refléter dans le cas de cette Belge qui a déposé une plainte contre l'Eglise parce qu'elle lui avait refusé l'accès au diaconat et a gagné son procès, comme si l'Eglise n'était qu'un lieu de travail parmi d'autres. 

    Mais suivre cette voie compromet la capacité de l'Eglise à évangéliser efficacement, car elle ne comprend plus son rôle unique dans le monde. Cela a pour effet involontaire de renforcer encore le soutien au mouvement traditionaliste, car celui-ci conserve une meilleure perception de l'identité et de l'histoire du catholicisme. 

    Renouveler l'Eglise ne signifie pas nécessairement se débarrasser de son passé et succomber aux réalités séculières. Le grand souci, cependant, c'est que les grands hommes capables de diriger l'Eglise de cette façon se retirent les uns après les autres.  

     

    Andrea Gagliarducci est un collaborateur du Register. Il est journaliste italien pour Catholic News Agency et analyste du Vatican pour ACI Stampa. 

  • Le saint du jour : Saint Pie X

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    Source : http://www.fatima.be/fr/pontife/index.php

    PieX.jpg Dans le calendrier de Paul VI (forme ordinaire du rite romain), on célèbre cette fête le 21 août.

    Giuseppe Sarto, plus connu sous le nom de Pie X, naquit le 2 juin 1835 à Riese, une bourgade de 4 500 habitants. Il fut baptisé le lendemain de sa venue au monde.

    Comme dans toutes les modestes familles nombreuses, la famille Sarto devait faire attention, car les revenus étaient faibles. Epouse et mère exemplaire, Marguerite s'efforçait d'inculquer à ses enfants les vertus chrétiennes qu'elle avait elle même hérité de ses parents.

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  • " La foi est ce qu'il y a de plus important " (cardinal Péter Erdö)

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    De Vatican News :

    Cardinal Péter Erdö: la foi est ce qu'il y a de plus important

    Dans un entretien avec Vatican News, le cardinal Péter Erdő, archevêque d'Esztergom-Budapest, évoque la dévotion populaire, son parcours personnel de foi sous le communisme, ainsi que des modèles de témoins de la foi, à l'approche des fêtes de l'Assomption et de Saint-Étienne de Hongrie (célébrée le 19 août dans le pays).

    Deborah Castellano Lubov – Cité du Vatican

    Plus de la moitié des Hongrois sont chrétiens et, après l'ère communiste, la foi des fidèles offre une graine d'espérance dans une Europe qui risque toujours plus de perdre ses racines chrétiennes.

    Dans cet entretien, le cardinal Erdö évoque Saint Étienne et les raisons de sa grande dévotion, ainsi que sa propre éducation, sa foi et sa vocation, et notamment la manière dont il s'est confié à la prière et au Seigneur, même dans les moments les plus difficiles et les plus répressifs de l'histoire. «Il est certain que la foi est venue en premier», rappelle-t-il, tout en rassurant: «Cela n'a pas été vécu de manière tragique par mes parents, mais de manière naturelle, en sachant que Dieu est suprême».

    Éminence, dans quelques jours, la Hongrie célébrera la fête de saint Étienne de Hongrie. Quels sont les principaux événements prévus? Et pourquoi cette fête est-elle si importante?

    Saint Étienne a été le premier roi chrétien du pays. Sous son règne, il y a 1 000 ans, le pays a été christianisé avec des méthodes non pas dures, mais plutôt de conviction, d'organisation. Saint Étienne représente également l'unité de l'État hongrois. C'est pourquoi les catholiques croyants ne sont pas les seuls à le respecter, tout le monde le respecte, et cette fête, est la fête nationale. Concernant le programme, chaque année, la journée commence par un acte militaire. Les nouveaux officiers prêtent serment. Ensuite, il y a des évènements au niveau politique et, dans l'après-midi, des cérémonies religieuses, comme la sainte messe devant la basilique Saint-Étienne, puis la grande procession avec sa relique. La main droite de ce premier roi saint est conservée, et c'est avec cette relique que nous faisons la grande procession. Après la procession, en fin de soirée, il y a toujours des feux d'artifice et la journée se termine en fête populaire. 

    Comment expliquer à un étranger qui est saint Étienne pour les Hongrois? Et pourquoi son culte est-il si répandu dans l'Église?

    Pour les Hongrois en général, c'est le roi qui avait des principes chrétiens non seulement par opportunisme -il est devenu chrétien comme son père, le prince Géza-, mais aussi par conviction personnelle. Il a tout fait pour renforcer la culture et la vision du monde chrétiennes. En Hongrie, cela signifiait aussi le développement économique et une nouvelle relation avec les peuples qui nous entourent. C'est pourquoi les historiens sont convaincus que notre survie en tant que peuple dépendait de cette grande décision. Saint Étienne voulait que les Hongrois rejoignent la grande famille des peuples chrétiens d'Europe.

    C'était une grande décision, car le roi demandait des missionnaires, en particulier de l'Ouest. Or, de son vivant, l'Occident et l'Orient chrétiens n'étaient pas encore séparés. Il est mort en 1038, donc avant le schisme d’Orient. C'est pourquoi l'Église orthodoxe le vénère comme un saint et un apôtre, comme un saint qui a converti son peuple.

    La figure de saint Étienne nous ramène aux débuts de l'histoire de la Hongrie en tant que pays chrétien. Dans d'autres pays d'Europe, ce lien avec leurs racines historiques, marquées par le christianisme, est en train de se perdre. Parfois, ces racines semblent même être remises en question, supprimées ou volontairement désavouées. Que pensez-vous de cette tendance culturelle?

    Pour nous, l'encyclique Mit Brennender Sorge, que le pape Pie XI a publiée avant la Seconde Guerre mondiale en 1937, reste fondamentale. Il y est dit clairement que les nations, en tant que communautés culturelles avec leur propre langue, leur propre mémoire, leur propre structure, leur propre culture, représentent une vraie valeur, qu'elles appartiennent à la richesse de la création et qu'elles sont donc chères au Créateur. En plusieurs endroits de la Bible, nous constatons que, même lors du jugement dernier, le Seigneur jugera les nations. Les peuples aussi, et pas seulement les individus. Les peuples ont donc un certain rôle dans le grand dessein de Dieu. Cependant, les nations ne représentent pas la valeur suprême. Considérer les nations de cette manière serait de l'idolâtrie. C'est pourquoi nous recherchons toujours cet équilibre indiqué par l'enseignement papal. Et cet enseignement semble être d'actualité, même à notre époque.

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  • " Fiducia supplicans est enterrée, on n’en parlera plus " (cardinal Ambongo)

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    De Matthieu Lasserre (envoyé spécial à Kinshasa (RD-Congo) sur le site du journal La Croix (extraits) :

    Le cardinal Fridolin Ambongo, homme fort de l’Église catholique africaine

    16/08/2024

    Kinshasa, dernière étape de mes escapades africaines. Cette ville tentaculaire de 17 millions d’habitants, grande comme six fois Paris, est le siège d’une Église catholique bien plus installée et influente qu’elle ne l’était lors de mes précédents voyages au Tchad ou au Nigeria. En République démocratique du Congo, elle peut s’appuyer sur 40 à 50 % de catholiques parmi la population. Depuis 2018, cette assise est symbolisée par son homme fort, le cardinal Fridolin Ambongo, 64 ans, qui a connu depuis sa nomination à « Kin » une ascension fulgurante. Créé cardinal en 2019, il intègre un an plus tard le C9, le Conseil des cardinaux qui entourent le pape François. Puis, en 2023, il est élu président du Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (Sceam), l’organe unifiant les évêques africains.

    Avec ces multiples casquettes, l’archevêque assume un leadership naturel sur le continent. « Ambitieux »« rassembleur »« autoritaire »« populaire » : souvent présenté comme un papabile conservateur, l’ancien capucin ne laisse personne indifférent, sur ses terres comme à Rome, où sa voix porte jusqu’aux oreilles de François. Et où il pèse de tout son poids sur les orientations de l’Église. (...)

    « Fiducia supplicans » et le « non » à Rome

    (...) le cardinal a pris la tête de la fronde contre la déclaration doctrinale Fiducia supplicans, qui avait accordé la possibilité de bénir les couples « en situation irrégulière », dont les couples homosexuels. Immédiatement et face au tollé sur son continent, le cardinal Ambongo lançait une consultation de l’Église africaine pour convenir d’une position commune. Trois semaines plus tard, le couperet tombait, d’un « non » ferme et presque unanime. Et l’archevêque de Kinshasa de signer : ces bénédictions « ne pourront pas se faire en Afrique sans s’exposer à des scandales ». Il obtenait même une dérogation accordée par le pape, sorte d’exception africaine à la déclaration du dicastère pour la doctrine de la foi, au sein duquel on l’observe désormais avec méfiance.

    Sa démarche a néanmoins été saluée, tant par les fidèles de Kinshasa – qui le surnomment affectueusement « Tata Cardinal » (« père cardinal », en lingala) – que dans l’épiscopat africain. « Il a su rassembler, loue son homologue centrafricain, le cardinal Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui. Il aurait pu, du haut de son poste, agir seul. Mais il a recherché l’intérêt de l’Église, pris le temps d’analyser la situation. »

    « L’Afrique a joué son rôle prophétique qui était d’alerter le pape François du danger, assure pour sa part l’intéressé. L’enjeu n’était pas seulement culturel mais se situait d’abord sur les plans biblique, doctrinal, magistériel et moral, car il y avait un danger de rupture avec l’enseignement de l’Église. Je suis heureux de le dire aujourd’hui parce que je crois que Fiducia supplicans est enterrée, on n’en parlera plus », juge-t-il.

    Après ce tour de force, l’Afrique peut-elle tirer son épingle du jeu dans une Église qui bascule progressivement vers le Sud ? « Le catholicisme décline en Occident, alors qu’elle est vivante et dynamique ailleurs, poursuit le cardinal Ambongo. Nous ne pouvons pas nous en contenter. Nous devons aider l’Europe à redécouvrir Jésus-Christ, dans une solidarité du personnel. Nous avons des prêtres, que nous envoyons dans les diocèses européens. Nous pouvons encore améliorer cette collaboration. »

    Tout en se projetant vers le monde, l’archevêque demeure lucide sur les problématiques ecclésiales de son propre continent. En premier lieu, l’invisibilisation du catholicisme, à rebours de l’islam qui construit des mosquées « même là où il n’est pas implanté ». Mais en tête de ses préoccupations figurent les « Églises de Réveil, les Églises évangéliques ou les sectes », qui font du « militantisme » et « sèment la confusion parmi les fidèles » en donnant « l’impression que toutes les Églises se valent ». Et tout cela, dans une société congolaise en plein bouleversement. « Comment continuer à enseigner la foi catholique dans un environnement qui perd ses références ?, s’interroge-t-il. L’évangélisation doit être notre mission première. » (...)

  • Fin de vie : arrêter la nutrition et l'hydratation artificielles ?

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    Par Jonah McKeown sur CNA :

    Les bioéthiciens examinent de près les nouvelles directives de l'Académie pontificale pour la vie sur le retrait de la nourriture et de l'eau

    16 août 2024

    Après que l'Académie pontificale pour la vie (PAFL) a publié le mois dernier un livret résumant l'enseignement de l'Église sur un certain nombre de questions bioéthiques, la section sur la « nutrition et l'hydratation artificielles » (ANH) inquiète certains observateurs qui considèrent qu'elle s'écarte de l'enseignement antérieur de l'Église. 

    L'Académie pontificale pour la vie a été fondée en 1994 par saint Jean-Paul II afin d'étudier les questions bioéthiques et d'offrir une formation à la promotion et à la défense de la vie. Publiée uniquement en italien le 2 juillet, la nouvelle brochure de l'Académie pontificale pour la vie a pour but de « dissiper la confusion » concernant l'enseignement de l'Église sur un certain nombre de questions bioéthiques. 

    Dans le monde anglophone, cependant, le livret a fait l'objet d'un examen minutieux pour avoir semblé assouplir la position de l'Église sur l'importance de fournir de la nourriture et de l'eau aux patients dans un état végétatif. 

    L'enseignement de l'Église sur cette question a récemment fait la une de l'actualité aux États-Unis en raison de l'affaire Margo Naranjo, une femme handicapée du Texas dont les parents, catholiques, ont annoncé le mois dernier qu'ils avaient décidé de laisser Margo mourir de faim dans un hospice. Ils en ont été empêchés par l'intervention d'un juge. 

    Quel est l'enseignement de l'Église sur le retrait de la nourriture et de l'eau ?
    Au fil des ans, les responsables de l'Église, au Vatican et aux États-Unis, ont abordé de manière spécifique la question du refus de nourriture et d'eau à un patient en état végétatif. 

    Dans un discours prononcé en 2004, saint Jean-Paul II a précisé l'enseignement de l'Église selon lequel « l'administration d'eau et de nourriture, même lorsqu'elle est assurée par des moyens artificiels, représente toujours un moyen naturel de préserver la vie, et non un acte médical ».

    « Même nos frères et sœurs qui se trouvent dans l'état clinique d'un « état végétatif » conservent leur dignité humaine dans toute sa plénitude. Le regard aimant de Dieu le Père continue de se poser sur eux, les reconnaissant comme ses fils et ses filles qui ont particulièrement besoin d'aide », a noté le saint. 

    Le pape a expliqué que les « espoirs décroissants » de guérison d'une personne en état végétatif « ne peuvent pas justifier, d'un point de vue éthique, la cessation ou l'interruption des soins minimaux au patient, y compris l'alimentation et l'hydratation ».

    « La mort par inanition ou déshydratation est, en effet, la seule issue possible à leur retrait. En ce sens, elle finit par devenir, si elle est pratiquée sciemment et volontairement, une véritable euthanasie par omission », a déclaré Jean-Paul II.

    En 2007, la Congrégation (aujourd'hui Dicastère) pour la doctrine de la foi du Vatican a répondu à deux questions posées par les évêques américains sur le fait de savoir si un patient en « état végétatif » peut être privé de nourriture et d'eau. 

    La congrégation, sous le pape Benoît XVI, a clairement affirmé qu'une personne en état végétatif doit être nourrie et abreuvée même si elle ne semble avoir aucune chance de guérison. Le dicastère a laissé ouverte la possibilité que les seules exceptions soient les cas où la nourriture et l'eau « ne peuvent être assimilées par le corps du patient ou ne peuvent lui être administrées sans causer un inconfort physique significatif ».

    Ces réponses ont aidé les évêques américains à réviser en 2009 leurs « Directives éthiques et religieuses pour les services de santé catholiques », qui stipulent dans la directive 58 qu'« il existe une obligation de fournir de la nourriture et de l'eau aux patients » dans les hôpitaux catholiques, une obligation qui « s'étend aux patients souffrant d'affections chroniques et vraisemblablement irréversibles ».

    Les directives laissent toutefois au patient la possibilité de choisir de rejeter les moyens extraordinaires.

    « L'alimentation et l'hydratation médicalement assistées deviennent moralement facultatives lorsqu'on ne peut raisonnablement s'attendre à ce qu'elles prolongent la vie ou lorsqu'elles seraient « excessivement lourdes pour le patient ou [provoqueraient] un inconfort physique important, résultant par exemple de complications dans l'utilisation des moyens mis en œuvre », poursuit la directive 58.

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  • Namur : qui succédera à Mgr Warin ? Un choix qui paraît bien délicat...

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    Lu sur L’Avenir du 17/08/2024 :

    Monseigneur Warin, évêque de Namur, a rendu sa démission au pape il y a plus d’un an. La désignation de son successeur se fait attendre. Pourquoi? Les avis divergent.

    Septante-cinq ans. C’est un déjà un âge honorable pour penser à lever le pied. C’est l’âge aussi auquel les prêtres des différentes paroisses peuvent transmettre cette volonté à leur évêque. Et pour ce dernier, c’est au pape qu’il doit directement s’adresser pour formuler une requête
    identique.

    Monseigneur Pierre Warin a entrepris cette démarche début 2023, l’année de ses 75 ans. Des petits soucis de santé pouvaient expliquer et justifier cette demande. Mais à Rome, il a été demandé à l’évêque de Namur de continuer sa mission, le temps de désigner un successeur. Une situation qui perdure depuis plus d’un an. Pour quelles raisons.

    La procédure en elle-même est déjà chronophage. Dans un premier temps, un courrier est envoyé à quelques personnes importantes et influentes, au sein du diocèse. "Le but est de dresser une sorte d’état des lieux", décrit Christine Bolinne, chargée de communication pour l’évêché de Namur.

    Chacun fait part de ses attentes, relate les défis du quotidien, dessine par petites touches le profil du bon candidat. Cette opération a déjà été menée.

    Dans un deuxième temps, c’est le nonce apostolique, qui est monté au jeu. Franco Coppola, c’est lui, peut être considéré comme l’actuel ambassadeur du Vatican en Belgique mais aussi au Grand-Duché du Luxembourg.

    "Durant un bon mois, il a rencontré beaucoup de monde à travers le diocèse", témoigne ce prêtre namurois. "Il a vraiment pris le temps pour écouter ce que chacun avait à dire."

    Sur base de cette vaste consultation, le nonce a dressé une short-list de trois noms. Un courrier envoyé à Rome, il y a quelque temps déjà. Depuis lors, rien ne bouge. Normal? "On peut interpréter ce délai de plusieurs manières", estime Christine Bolinne. "L’évêque de Namur mais aussi celui de Tournai ont tous les deux fait connaître leur volonté de passer la main. Les deux procédures sont peut-être liées." Ce qui pourrait alourdir et complexifier le processus. "Par ailleurs, beaucoup d’énergies sont déjà focalisées sur la future visite du pape François en Belgique, en octobre prochain. La décision pourrait même tomber après cet événement." Ces débuts d’explications ne convainquent pas tous les prêtres du diocèse.

    "Cette lenteur est peut-être aussi révélatrice de certaines crispations", analyse cet ecclésiastique. "Durant cette consultation par le nonce, certaines voix se sont aussi élevées pour désigner ceux qu’on ne voudrait surtout pas voir arriver à la tête de l’évêché. Plus que d’un chef, on a surtout besoin de quelqu’un qui vienne vivre aussi les réalités à nos côtés, quelqu’un qui nous soutiendrait aussi dans les tâches du quotidien." Et il n’y a visiblement pas consensus sur le nom de cette personne.

    Parmi les personnalités citées, on cite régulièrement le chanoine Joël Rochette. La piste la plus sûre? Le successeur de Pierre Warin aura la mission de ramener un peu plus de cohésion, à tous les étages.

    Au sein du diocèse de Namur, on fait en effet état d’un manque d’unité. Entre prêtres belges, devenus minoritaires, et ceux venus d’Afrique et d’Europe de l’Est, il y a des manières radicalement différentes de voir comment exercer la fonction. Plus ouverte sur les communautés locales avec des responsabilités à partager pour certains. Plus autoritaire, centralisée et conservatrice, pour d’autres.

    On ne connaît pas encore le nom du prochain évêque mais on sait d’ores et déjà qu’il devra jouer les grands rassembleurs.

  • Quand les mères s'effacent ou quand du féminisme on passe à la haine de la maternité...

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    Lu sur Hérodote.net :

    L’Effacement des mères

    Du féminisme à la haine de la maternité

    17 août 2024

    Tous les pays développés d'Occident et d'Extrême-Orient sont entrés dans l'« hiver démographique » avec des populations en voie de diminution rapide. En France, cette année, le nombre des naissances est passé pour la première fois sous la barre des 700 000 et l’indice de fécondité (dico) est tombé à 1,6 enfants par femme.

    On peut en attribuer la cause au mode de vie contemporain, focalisé sur la consommation immédiate sans projection sur l'avenir. Ève Vaguerlant, agrégée et docteur en lettres modernes, rappelle aussi, dans un essai percutant, les racines idéologiques du refus de la maternité, des Cathares (XIIe siècle) aux Précieuses (XVIIe siècle) et à Simone de Beauvoir (XXe siècle)...

    À l’heure actuelle, en France et en Occident, ce sont près de 30 % des femmes en âge de procréer qui déclarent ne pas vouloir d’enfants (ou être dans l’incapacité matérielle ou physique d’en avoir) et ce taux est en augmentation. Chez certains jeunes se diffuse la stérilité volontaire via la vasectomie ou la ligature des trompes, quand ce n'est pas le changement de sexe, une chirurgie à haut risque qui prive le sujet de la faculté d'engendrer (mais profite à Big Pharma).

    Ces comportements sont encouragés par la presse féminine qui abonde en articles présentant la maternité sous un jour négatif. Elle déplore les difficultés qui seraient liées à la grossesse et à l’accouchement, alors même que l'obstétrique moderne les rend plus sûrs que jamais. Elle met aussi en exergue le « regret d’être mère » qui frapperait de plus en plus de femmes. Elle flatte même les jeunes femmes qui choisissent d'assumer plusieurs avortements plutôt que la prise quotidienne de la pilule contraceptive.

    Faut-il s'étonner dans ces conditions de l'effondrement des naissances très en-dessous du seuil de 2,1 enfants par femme indispensable au renouvellement des générations ? Ce seuil est déjà proche d'un enfant par femme dans plusieurs pays, voire en-dessous comme en Corée. Ce qui  signifie une division par deux des naissances à chaque génération et par huit à la fin de ce siècle (note).

    Un contexte hostile à l'enfant autant qu'à la maternité

    Eve Vaguerlant, L?Effacement des mères, du féminisme à la haine de la maternité (L?Artilleur, 2024)

    Dans son essai L’Effacement des mères, du féminisme à la haine de la maternité (L’Artilleur, 2024), Ève Vaguerlant montre que cet effondrement des naissances est lié à un contexte social et culturel hostile à l’enfant autant qu’à la maternité.

    Même si l'essayiste se cantonne à la situation française, qu'elle connaît pour l'avoir étudié de près, ce contexte se retrouve dans tous les pays développés (à l'exception d'Israël, engagé dans la  « guerre des berceaux »).

    Il affecte en premier lieu les jeunes actifs des classes moyennes, qui doivent manifester une volonté à toute épreuve pour accueillir un, voire deux enfants dans leur foyer, en dépit du scepticisme environnant et de la quasi-absence de soutien des pouvoirs publics.

    Dans les sociétés pré-industrielles, faut-il le rappeler ? la place des femmes ne faisait pas de problème. Elles participaient avec leur conjoint à la bonne marche de l'exploitation agricole, de l'atelier ou du commerce, chacun à sa place selon ses compétences, la femme exerçant souvent les fonctions les plus nobles : la marche de la maisonnée et la gestion des comptes ainsi que l'éducation des enfants ; l'homme se réservant les travaux les plus pénibles, voire les plus périlleux (mineurs, marins, soldats).

    Tout a changé au XIXe siècle avec l'apparition de la grande industrie et la généralisation du salariat. L'unité du foyer a été alors brisée, l'homme prenant l'ascendant sur sa femme en ramenant à la maison l'argent indispensable à leur survie.

    Dans la prospérité de l'après-guerre s'est imposé l'idéal hollywoodien de la belle maison de banlieue dans laquelle l'épouse élégamment vêtue s'occupe de ses trois enfants en attendant son époux, fier de sa promotion et de son salaire.

    Cette représentation réductrice de la femme moderne a sans doute inspiré la philosophe Simone de Beauvoir que cite Ève Vaguerlant : « Le code français ne range plus l'obéissance au nombre des devoirs de l'épouse et chaque citoyenne est devenue une électrice ; ces libertés demeurent abstraites quand elles ne s'accompagnent pas d'une autonomie économique (...). C'est par le travail que la femme a en grande partie franchi la distance qui la séparait du mâle ; c'est le travail qui peut seul lui garantir une liberté concrète » (Le Deuxième Sexe, 1949).

    Par « travail », la philosophe sous-entend une activité hors du domicile et le plus souvent salariée. De ce point de vue, ses voeux se sont réalisés au-delà de toute espérance à partir de la décennie suivante !

    En effet, dans les années 60, une fois achevée la reconstruction consécutive à la Seconde Guerre mondiale, les milieux entreprenariaux ont craint que la croissance économique ne vienne à fléchir. Ils ont jugé nécessaire de stimuler de toutes les façons possibles la consommation des ménages pour soutenir l'activité... et leurs profits.

    On assista alors à l'émergence de la « société de consommation » que dénoncèrent tant et plus les étudiants bourgeois de Mai-68. On assista aussi au développement du salariat féminin qui permit de peser à la baisse sur les salaires masculins de sorte qu'il ne fut bientôt plus envisageable pour une famille de maintenir un niveau de vie décent avec un seul salaire.

    La maternité apparut alors aux yeux du patronat comme une entrave à l'emploi des femmes et - plus grave sans doute - comme une forme de contestation du consumérisme, lequel fait de la jouissance immédiate le but unique de l'existence (note). De fait, à partir de 1963, après le boum spectaculaire de l'après-guerre, la fécondité entama sa décrue dans tous les pays industriels, y compris le Japon (note).

    Des Cathares à Simone de Beauvoir, une même détestation de la maternité

    Le travail salarié est devenu pour les femmes des classes moyennes une quasi-obligation en raison de la nécessité du salaire féminin dans une famille. Ces femmes sont-elles pour autant devenues plus heureuses ? Dans son essai Où en sont-elles ?, l'anthropologue Emmanuel Todd en doute. Il souligne le fait que leur entrée massive  dans le monde du travail les a aussi faites entrer dans l’anxiété économique.

    Ève Vaguerlant rappelle à ce sujet une formule ironique de l'écrivain anglais Gilbert Keith Chesterton (1876-1936) :  « Le féminisme pense que les femmes sont libres lorsqu'elles servent leurs employeurs mais esclaves lorsqu'elles aident leurs maris ».

    Lire la suite (Amis d'Herodote.net seulement)

  • A Liège, dans une église, une célébration gay-friendly pour compléter le tableau...

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  • "La promotion du modèle du « Peuple de Dieu » au sein du Synode est essentielle pour un changement radical", déclare le conseiller principal

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    De Jonathan Liedl sur le NCR :

    La promotion du modèle du « Peuple de Dieu » au sein du Synode est essentielle pour un changement radical, déclare le conseiller principal

    Rafael Luciani soutient que la décentralisation et la déhiérarchisation des décisions, comme le préconise la Voie synodale allemande, sont essentielles à la mise en œuvre complète de Vatican II. D’autres théologiens ne sont cependant pas d’accord.

    Un contributeur influent au Synode en cours sur la synodalité est convaincu que le processus peut conduire à de grands changements dans l’enseignement et la pratique catholiques si les participants approuvent un modèle contesté de gouvernance de l’Église dans son document final.

    La clé, affirme le théologien laïc vénézuélien Rafael Luciani, est que le résultat du synode confirme une interprétation contestée de l'enseignement de Vatican II sur le « Peuple de Dieu » qui a déjà été adoptée dans des pays comme l'Allemagne, ouvrant la voie à une approche plus décentralisée et moins hiérarchique de l'autorité de l'Église.

    Luciani, conseiller théologique clé du bureau du Vatican qui organise le synode et principal défenseur de la « synodalité » au sens large, a déclaré dans une interview du 23 juillet au Katholisch, le service d'information des évêques allemands, que même si des sujets controversés comme les femmes diacres n'étaient plus à l'ordre du jour de l'assemblée d'octobre après que le pape François les ait transférées dans des groupes d'étude séparés, le synode pourrait encore ouvrir la porte à de grands changements. 

     

    « Si, à la fin du synode, nous avons un document qui fait ce saut ecclésiologique et établit la compréhension de l’Église comme Peuple de Dieu, il y aura d’autres développements dans les domaines des ministères et de la doctrine », a-t-il déclaré. 

    Luciani, qui a été nommé à la commission préparatoire du synode en 2021, a salué l'Église en Allemagne, avec son processus controversé de la Voie synodale, pour avoir déjà appliqué ce modèle de vie de l'Église. Cependant, il a déclaré que la plupart des autres pays de l'Église universelle n'ont pas adopté cette approche, y compris les États-Unis.

    « Aux États-Unis, l’Église est fondamentalement dysfonctionnelle et malheureusement, il ne semble pas y avoir de véritable communauté parmi les évêques là-bas », a déclaré Luciani pour expliquer pourquoi l’Église américaine n’a pas adopté l’interprétation controversée de Vatican II.

    Ces commentaires révèlent le point de vue d’une des forces intellectuelles les plus importantes qui tentent de définir la « synodalité » pour l’Église universelle. Depuis que le pape François a popularisé le terme dans le lexique de l’Église lors d’un discours en 2015, Luciani a écrit ou édité au moins neuf livres sur la synodalité et de nombreux autres articles.

    En outre, le Vénézuélien a été conseiller académique et directeur de thèse de sœur Nathalie Becquart , l'une des principales responsables du Vatican chargées de la mise en œuvre du synode, pendant ses études 2019-2020 au Boston College. 

    La religieuse française, qui est sous-secrétaire du Synode des évêques du Vatican, a déclaré en 2020 que les conseils de Luciani l'ont aidée « à découvrir davantage la théologie latino-américaine qui a façonné la vision de la synodalité du pape François et à se lancer dans différents projets pour promouvoir la synodalité ».

    L'Église comme « peuple de Dieu »

    Le terme « Peuple de Dieu » renvoie à une image clé de l'Église enseignée par le Concile Vatican II dans sa constitution dogmatique sur l'Église, Lumen Gentium . Ce concept met l'accent sur la communion de tous les membres de l'Église de différents temps, lieux et états de vie et souligne que « tous les disciples du Christ » sont appelés à participer à la mission de l'Église « selon la manière qui convient » à chacun.

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  • Le pape François aurait-t-il besoin d’une nouvelle cohorte de cardinaux ?

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    D'Éd. Condon sur The Pillar :

    Le pape François a-t-il besoin d’une nouvelle cohorte de cardinaux ?

    7 août 2024

    Alors que le mois d'août, traditionnellement calme, se poursuit à Rome, le pape François se prépare à une série de voyages internationaux le mois prochain, partant le 2 septembre pour une tournée de 10 jours en Asie et en Océanie avant de revenir en Europe pour un passage par la Belgique et le Luxembourg.

    Mais septembre est aussi un mois traditionnel pour les papes, dont François, de convoquer les consistoires du collège des cardinaux et de nommer de nouveaux membres. 

    L'an dernier, François a créé de nouveaux cardinaux lors d'une réunion consistoire prévue juste avant l'ouverture des sessions d'octobre du synode sur la synodalité, dont le dernier chapitre doit se terminer cet automne. Il y a un peu plus d'un an, le pape a annoncé la nomination de 18 nouveaux membres en âge de voter au sein de l'organisme qui élira finalement son successeur. 

    Mais le passage du temps signifie que depuis qu'il a annoncé pour la dernière fois une transfusion de nouveau sang cardinalice, 15 membres du collège ont eu 80 ans et sont sortis du conclave, et 12 autres devraient le faire d'ici l'année prochaine.

    Le pape va-t-il donc augmenter les effectifs ? Et si oui, d'où viendront-ils ?

    Il y a actuellement 124 cardinaux en âge de voter, un chiffre qui devrait tomber à 112 dans les 12 prochains mois. 

    L'Universi Dominici Gregis, la constitution apostolique régissant les élections papales, fixe le nombre maximum de cardinaux votants à 120. Cependant, comme ce document n'est qu'une loi ecclésiastique (par opposition à la loi divine), les papes sont libres de se dispenser de ses normes à volonté, ce qui signifie que le nombre total de cardinaux en âge de voter et le calendrier selon lequel ils sont créés sont pratiquement une question de discrétion papale personnelle.

    Habituellement, les papes ont tendance à considérer la limite de 120 cardinaux votants comme un nombre minimum plutôt que maximum, en renonçant à la limite supérieure et en nommant des cardinaux par lots à l'avance pour remplacer une cohorte sur le point de vieillir. 

    Si François ne convoque pas un consistoire pour nommer une nouvelle liste d'ici la fin de l'année prochaine, l'Église commencerait 2026 avec seulement 106 cardinaux votants. 

    Le nouvel espace qui s'ouvre dans les rangs électoraux du collège offre également au pape François une fenêtre pour rétablir davantage l'équilibre géographique d'un futur conclave, avec plus d'un tiers des retraités venant d'Europe - qui compte toujours le plus grand bloc de cardinaux, malgré le déclin du nombre de catholiques.

    Parmi les 32 cardinaux qui ont déjà eu 80 ans ou qui l'auront d'ici la fin de l'année prochaine, 12 seront européens, sept d'Afrique, six d'Amérique latine et d'Asie, et deux d'Amérique du Nord.

    Au moment de l’élection du pape François, plus de la moitié du conclave était composée de cardinaux européens. Suite à sa liste de nominations pour 2023, ce pourcentage est tombé à 42 %. Les départs à la retraite depuis lors ont fait grimper ce pourcentage à 43 %, mais sans aucune nouvelle nomination papale, les Européens ne représenteraient que 41 % du conclave de 2026, soit le pourcentage le plus bas depuis que les conclaves ont été intégrés au processus d’élection papale.

    Selon que le pape décide ou non d’augmenter le nombre de membres européens, le collège pourrait connaître une augmentation significative de la représentation relative de l’Amérique latine, de l’Afrique et de l’Asie.

    Bien sûr, François est bien connu pour choisir ses cardinaux en fonction de ses préférences personnelles, et n’adhère pas nécessairement à la tradition de remettre des chapeaux rouges aux dirigeants des archidiocèses historiquement importants. 

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  • ONU : le nouveau traité sur la cybercriminalité pourrait favoriser les « droits sexuels » des enfants

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    De sur C-Fam.org :

    Le nouveau traité de l’ONU sur la cybercriminalité pourrait favoriser les « droits sexuels » des enfants

    7 août 2024

    NEW YORK, 9 août (C-Fam) Les pays occidentaux veulent dépénaliser certaines formes de pornographie infantile dans un nouveau traité sur la cybercriminalité, notamment le matériel pornographique partagé par des enfants via le sexting et le matériel pornographique représentant des enfants générés par l'IA ou fictifs.

    Les pays occidentaux ont fait valoir que les enfants qui partagent de manière consensuelle des images sexualisées d’eux-mêmes avec d’autres enfants ou même des adultes ne devraient pas être pénalisés car ils ont le « droit de développer des relations sexuelles » lors des négociations de cette semaine.

    Un délégué de l’UE a déclaré qu’il était « absolument impossible » qu’un État membre de l’UE rejoigne une convention sans prévoir ces exceptions.

    Le traité négocié depuis plus d’un an vise ostensiblement à lutter contre la cybercriminalité, notamment en criminalisant la production, la diffusion et la possession de matériels en ligne « d’abus sexuel sur mineur », mais les États-Unis et l’Union européenne souhaitent des « exceptions » pour certaines formes de pornographie infantile.

    Il s’agit notamment des cas où les images d’abus sexuels ne représentent pas « un vrai enfant » et où les images sont générées par l’auteur lui-même ou créées dans le cadre d’une relation consensuelle et conservées pour un usage privé. Les États occidentaux ont fait valoir que dans de tels cas, les poursuites pénales devraient être facultatives.

    Ces formes de pornographie infantile étaient jusqu'à présent interdites partout dans le monde en vertu d'un protocole de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant promu par les États-Unis. Les exceptions préconisées par les pays occidentaux remplaceraient l'interdiction universelle par une interdiction variable selon les pays.

    Le président du Comité sur la cybercriminalité a déclaré que les sections sur les abus sexuels sur enfants correspondaient aux dispositions les plus controversées de la convention, ce qui rendait difficile pour les pays de parvenir à un consensus.

    Une déléguée autrichienne a défendu le point de vue occidental avec franchise.

    « Les enfants de plus de 14 ans ont le droit d'avoir des relations sexuelles. Les enfants de cet âge peuvent choisir d'avoir des relations sexuelles avec une personne de 19 ans, donc un adulte », a-t-elle déclaré en faisant référence à la législation nationale autrichienne.

    Elle a souligné que « les enfants peuvent produire des images dans le cadre d’une relation sexuelle et les partager entre eux. Nous sommes convaincus que les images produites dans le cadre d’une relation légale et volontaire ne doivent pas être criminalisées ».

    L’Allemagne a déclaré que ces exceptions « reflètent le strict minimum auquel nous pouvons souscrire ».

    Un délégué syrien a fait une déclaration au nom de 22 pays opposés aux exceptions, affirmant que de telles exceptions « iraient à l’encontre de l’objectif même de la convention », à savoir la protection des enfants.

    Ils ont fait valoir que les États conservaient le pouvoir discrétionnaire d’élaborer des « mesures correctives ou de réadaptation » pour protéger les enfants et qu’il n’était pas nécessaire de réviser le cadre juridique international contre la pornographie infantile pour faire preuve de clémence envers les adolescents qui se font prendre dans le sexting.

    Le délégué a prononcé cette déclaration au nom de Bahreïn, du Bangladesh, de la Biélorussie, de l’Égypte, de l’Indonésie, de l’Iran, de l’Irak, de la Jordanie, du Koweït, de la Libye, du Mali, de Maurice, du Maroc, du Nicaragua, d’Oman, du Pakistan, du Qatar, de la Russie, de l’Arabie saoudite, du Soudan, des Émirats arabes unis et du Yémen.

    La Chine a accepté et déclaré que la convention devrait rester cohérente avec les normes actuelles en matière de poursuites contre la pornographie infantile en vertu du protocole de la Convention relative aux droits de l’enfant.

    Le Rwanda a déclaré que le texte actuel crée « l’immunité et l’impunité » pour les agresseurs sexuels.

    Un délégué du Congo a déclaré que dépénaliser complètement le sexting équivalait à laisser les enfants jouer avec des fils électriques.

    Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a plaidé en faveur de ces exceptions en faisant valoir que, sans elles, il y aurait un risque de criminaliser « les expressions légitimes de l’art et de la littérature représentant des individus fictifs ».

    Human Rights Watch, une organisation financée par les gouvernements occidentaux, a également soutenu que les exceptions sont nécessaires pour protéger les œuvres de « valeur artistique » et pour protéger les droits des enfants.

    La convention devrait être adoptée demain.

  • L'extrémisme de Kamala Harris en faveur de l'avortement

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    De sur First Things :

    L'extrémisme de Kamala en faveur de l'avortement

    7 août 2024

    Kamala Harris est une extrémiste pro-avortement. Ses paroles et ses actes tout au long de sa carrière – en tant que procureure générale de Californie, sénatrice des États-Unis et vice-présidente – ne laissent aucun doute à ce sujet. Qu’il s’agisse de cibler les journalistes pro-vie ou d’obliger les centres de grossesse à faire de la publicité pour l’avortement lorsqu’elle était procureure générale, ou de voter pour annuler les lois pro-vie des États lorsqu’elle était sénatrice, elle a à plusieurs reprises montré clairement sa loyauté envers le lobby de l’avortement. Depuis qu’elle est devenue la candidate démocrate présumée à la présidence, Harris a semé la confusion quant à sa vision politique en revenant sur bon nombre de ses propres positions publiques. Mais une chose reste constante : l’avortement est sa priorité absolue.

    Vous avez sans doute remarqué que Harris célébrait l’avortement. En mars de cette année, elle a visité un centre d’avortement de Planned Parenthood. Le New York Times a déclaré qu’il s’agissait d’une « première historique », et CNN a rapporté qu’il s’agissait de « la première fois qu’un président ou un vice-président américain en exercice [rendait visite] à un centre d’avortement ». La visite de Harris a eu lieu dans le Minnesota, le premier État à adopter une loi pro-avortement après Dobbs. Cette loi a déclaré l’avortement un droit fondamental, le légalisant pendant les neuf mois de grossesse. Un deuxième projet de loi a supprimé pratiquement toutes les protections de santé et de sécurité pour les femmes, a supprimé la période d’attente de 24 heures, a autorisé le financement de l’avortement par les contribuables et a abrogé la protection de l’État pour les enfants nés vivants après un avortement raté. Le gouverneur qui a signé ces deux projets de loi : Tim Walz, que Harris a annoncé hier comme son colistier. Ses choix – visiter un centre de planification familiale du Minnesota, un État en compétition pour avoir le régime d’avortement le plus permissif du pays, et choisir le gouverneur du Minnesota radicalement pro-avortement comme colistier – découlent de ses priorités.

    La visite de Harris à Planned Parenthood a eu lieu dans le cadre de sa tournée nationale « Fight for Reproductive Freedoms » . Cette tournée, destinée à faire de l’avortement la pièce maîtresse de ce qui allait alors être une campagne Biden-Harris, faisait suite à sa tournée universitaire « Fight for Our Freedoms » de l’automne 2023. Cette tournée, comme l’a expliqué la Maison Blanche, était destinée à motiver les étudiants à « se battre pour la liberté reproductive », entre autres desiderata progressistes.

    Les tournées d’avortement ne sont pas seulement symboliques. Elles expriment l’extrémisme de Harris. Lors de sa campagne présidentielle ratée en 2019, Harris a expliqué à un auditoire de MSNBC le processus par lequel elle préempterait les lois pro-vie des États : Sous une administration Harris, toute loi pro-vie d’État « devrait être soumise à mon ministère de la Justice pour examen et approbation » avant de pouvoir entrer en vigueur. Vous pouvez imaginer combien de telles lois auraient reçu une « approbation ».

    Depuis l’affaire Dobbs v. Jackson , l’administration Biden-Harris (comme l’appelle désormais la Maison Blanche ) a fait la promotion de l’avortement et s’est ingérée dans les lois pro-vie des États, comme l’avait promis Harris. Les moyens sont divers. Comme l’ont documenté mes collègues du Centre d’éthique et de politique publique , l’administration Biden-Harris a transformé le Titre X en une obligation de conseil en matière d’avortement, a transformé l’argent des contribuables en fonds pour l’avortement, a transformé les salles d’urgence et les hôpitaux du VA en cliniques d’avortement, a transformé le service postal des États-Unis en service de livraison de pilules abortives et a transformé les protections pour les travailleuses enceintes en une obligation d’avortement.

    Harris a refusé à plusieurs reprises d’apporter un soutien même hypothétique à une quelconque protection des enfants à naître, ou même des nouveaux-nés. En tant que sénatrice, elle a voté contre la « Loi sur la protection des enfants à naître capables de souffrir », qui aurait assuré la protection des enfants à naître à 20 semaines. Elle a voté contre la « Loi sur la protection des survivants de l’avortement nés vivants », qui aurait obligé les professionnels de la santé à fournir des soins aux enfants qui survivent aux procédures d’avortement. Sans cette protection, ces enfants peuvent être abandonnés, négligés, « autorisés » à mourir.

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