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  • Quel regard sur le monde animal ?

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    Le « chamour » est mort et l’abbé Guillaume de Tanoüarn a béni sa tombe…

    10154384_10152429599364813_2385619349017702773_n (1).jpgComment s'appelait-il le chamour? Il n'avait pas de nom. Un nom eût semblé réducteur. Il était "le chat". Parvenu à l'âge vénérable de 19 ans, âge splendide pour un chat, atteint d'un cancer du foie qui l'empêchait même de boire, il s'est éteint sans souffrance sous la seringue du vétérinaire. Ses propriétaires ont tenu à l'enterrer, à côté d'un autre chat, mort dix ans auparavant. J'ai béni la tombe de cette créature de Dieu, d'une simple mais sentie bénédiction. Il suffisait de regarder les deux petits de la maison, quatre et sept ans, leur sérieux, leur gravité, pour comprendre que cette si simple cérémonie était sous le signe de la piété.

    Ce court hommage ne relevait absolument pas de je ne sais quel fétichisme animiste. Le chat, réceptacle de tendresse, se charge de toutes les affections dont il est entouré. Il devient quelque chose d'humain, par toutes les caresses dont il a été sujet et objet. Il est un appel à la solidarité avec le monde animal dont nous sommes issus. Une occasion aussi de mesurer l'extraordinaire mystère qui nous a faits "humains". Nous sommes tellement supérieurs aux chats et aux chiens qui partagent souvent notre existence. Et en même temps (il suffit d'écouter un animal ronfler) nous leur sommes tellement proches. Un texte de l'Ecclésiaste dit cela avec force:

    "Le sort de l'homme et le sort de la bête sont un sort identique ; comme meurt l'un ainsi meurt l'autre et c'est un même souffle qu'ils ont tous les deux. La supériorité de l'homme sur la bête est nulle, car tout est vanité. Tout s'en va vers un même lieu : tout vient de la poussière, tout s'en retourne à la poussière. Qui sait si le souffle de l'homme monte vers le haut et si le souffle de la bête descend en bas, vers la terre?" (Eccl. 3, 19 sq.)

    L'Ecclésiaste semble ici ne pas croire en l'immortalité de l'âme humaine. Cela avait beaucoup marqué Cajétan. On retrouve en tout cas l'anthropologie fondamentale énoncée au Commencement du Livre, en Genèse 2, 7 :

    "Yahvé Dieu modela l'homme avec la poussière du sol, il insuffla dans ses narines une haleine de vie et l'homme devint une âme vivante".

    L'homme est cet individu absolument unique fait de poussière et de souffle. Le souffle? C'est l'esprit. La poussière avec le souffle? C'est l'âme, la psyché, avec les tours et les détours, les sinuosités du souffle dans la poussière.

    Mais l'animal? N'est-il pas aussi souffle et poussière? C'est en tout cas la question que pose Qohélet. L'animal, comme l'homme, vient de la poussière et retourne à la poussière. Et qui dit que le souffle de l'homme s'élève et s'élèvera au dessus de la poussière? Qui sait si le souffle de l'homme descend en bas comme le souffle de l'animal? On retrouve chez Qohelet le grand existentialisme biblique, sublimé par le Christ : tu es ce que tu fais. Tu deviens ce que tu aimes. "Là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur".

    Regarder l'animal en face, c'est accepter de considérer aussi la précarité de notre situation d'animaux plus ou moins raisonnables. Pour prétendre à être vraiment autre chose que l'animal, il faut nous laisser racheter. Nous ne nous sauvons pas nous-mêmes, pas tout seuls. Sans le Christ, qui nous fait vivre, que serions-nous?

    Et lorsque l'on a éprouvé cette fraternité par le bas avec l'animal, lorsque l'on a compris que sans le Christ et sans son salut, nous sommes tous des bêtes, juste "des êtres pour la mort" (Heidegger), alors que nous reste-t-il à faire? Il nous faut sauver l'animal. Pourquoi cette oeuvre de Dieu n'aurait-elle pas droit à un salut? Peut-on penser que Dieu fait toutes ces belles choses en vain? Peut-on donner raison à l'Ecclésiaste qui ne voit en toutes choses que "vanité et poursuite du vent"? Chaque animal, chaque végétal, chaque composition de paysage est une pensée de Dieu. En tant que telle, elle ne meurt pas. "Les concepts des créatures sont des concepts de Dieu" dit Cajétan sublimement en jouant sur le sens du génitif. Il avait compris la transcendance analogique du Logos mieux que beaucoup.

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  • Le Saint-Siège auditionné par le Comité de l’Onu sur la torture

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    Sur le site de l’agence Zenith :

    ROME, 2 mai 2014 (Zenit.org) - Le Saint-Siège souhaite « un dialogue serein et objectif » lorsqu'il présentera son Rapport sur la Convention contre la Torture (CAT) au Comité de la Convention, dans le cadre d'une « procédure ordinaire », les 5-6 mai 2014 (cf. Zenit du 15 avril 2014).

    Dans une note dont la traduction est publiée par Radio Vatican, le P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, met en garde en amont de la rencontre contre les « pressions exercées par des ONG fortement orientées idéologiquement ».

    En février dernier en effet, un rapport du Comité de l’ONU sur les droits de l’enfance avait accusé le Saint-Siège de violer la Convention des droits de l'Enfant et critiqué le Vatican pour ses positions sur l'homosexualité, la contraception et l'avortement (cf. Zenit du 5 février 2014).

    Pour le P. Lombardi, il s'agit d'une « manipulation » par laquelle les comités des Nations-Unies formulent « des questions qui ne sont pas directement liées au cadre strict de la convention correspondante, mais à une interprétation extensive du texte ».

    Au contraire, le Saint-Siège souhaite « dialoguer de manière sereine et objective dans les limites des conventions et de leurs buts, afin que ces dernières ne soient pas dénaturées et que leurs comités ne perdent pas de leur autorité sous quelque pression idéologique » mais qu'ils restent « instruments de progrès dans le respect et la promotion des droits de la personne ».

    En réaffirmant « son ferme engagement contre toute forme de torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants », le Saint-Siège précise qu'il a adhéré à la Convention en 2002, « pour le compte exclusif de l’État du Vatican. Sa responsabilité juridique quant à l'application de la convention ne s'applique donc qu'au territoire et compétences de l’État vatican et non à l’Église catholique de par le monde ».

    Le Comité de la Convention contre la Torture publiera ses observations sur les rapports des Etats auditionnés le 23 mai prochain.

    A.K. 

    Extraits de la note du P. Federico Lombardi:

    « La Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, à laquelle adhère de nombreux états, est un des principaux documents des Nations-Unies.(…) Pour évaluer l'importance de l'audition et la nature du dialogue entre la délégation et le comité, et vue la nature de la convention (qui touche principalement à la matière pénale ou carcérale, aux rapports judiciaires internationaux, etc) il importe de préciser au premier chef que le Saint-Siège a adhéré pour le compte exclusif de l’État du Vatican. Sa responsabilité juridique quant à l'application de la convention ne s'applique donc qu'au territoire et compétences de l’État vatican et non à l’Église catholique de par le monde (…).

    Dans le cadre de ses discussions avec les états signataires les comités des Nations-Unies formulent souvent des questions qui ne sont pas directement liées au cadre strict de la convention correspondante, mais à une interprétation extensive du texte. C'est par exemple ce qui s'est produit en janvier lors de l'audition devant le Comité pour la Convention sur la protection des mineurs. Ce genre d'intervention découle généralement des pressions exercées par des ONG fortement orientées idéologiquement dans l'opinion publique ainsi que sur les comités des Nations-Unies.

    En l'occurrence on avait agi dans les médias pour que les abus sexuels sur mineurs soient débattus lors de l'examen du Comité sur la torture alors que cela relève à l'évidence de celui sur les Droits de l'enfance. Il s'agissait à l'évidence d'une manoeuvre et d'une manipulation(…).

    Il faut donc espérer dialoguer de manière sereine et objective dans les limites des conventions et de leurs buts, afin que ces dernières ne soient pas dénaturées que leurs comités ne perdent pas de leur autorité sous quelque pression idéologique. De fait ils doivent rester instruments de progrès dans le respect et la promotion des droits de la personne. C'est ce que le Saint-Siège espère en vue du rendez-vous des 5 et 6 mai, en réaffirmant son ferme engagement contre toute forme de torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. »

    Les 5 et 6 mai à Genève : un remake de l’audition devant le Comité de la Convention sur la protection des mineurs ?

    A cet égard, l'’agence News.va a émis un signal « complémentaire » qui nuance celui de "Zenith" (extraits) :

    "Concernant la question des abus sexuels sur mineurs commis par des membres du clergé, le cardinal Sean O’Malley, archevêque de Boston (Etats-Unis) et président de la nouvelle commission anti-pédophilie instituée par le pape François, a déploré qu’il y ait “encore beaucoup de personnes qui ne voient pas cela comme un problème de l’Eglise universelle“. Au terme de la 1ère réunion de 3 jours au Vatican de ce nouvel organe, le 3 mai 2014, le haut prélat a estimé que “l’ignorance“ et le “déni“ étaient encore importants dans l’Eglise sur le sujet (…)

    C’est d’ailleurs pour aller à l’encontre de cette ignorance que la commission souhaite s’élargir, pour représenter d’autres zones géographiques, et accueillir plus d’anciennes victimes d’abus sexuels, volontaires pour faire avancer l’Eglise sur ce dossier. La commission n’écarte d’ailleurs pas l’idée de créer plusieurs groupes de travail pour avancer efficacement sur plusieurs aspects de ce dossier complexe".

    Et, selon le site « Riposte catholique » :

     « Le pape François va prononcer un discours le 10 mai prochain, aux dirigeants des 29 agences de l’Organisation des Nations Unies à l’occasion de leur réunion plénière à Rome le 10 mai prochain. Les observateurs considèrent cette rencontre comme un « moment crucial » pour le Saint-Père afin de rappeler quelques principes de la doctrine sociale de l’Église dont les agences de l’ONU se sont sensiblement éloigné, notamment en matière de défense de la vie. Selon une source anonyme du Saint-Siège rapportée par Edward Pentin, correspondant à Rome du National Catholic Register, le message devrait être « fort ». De son côté, Austin Ruse, président du Catholic Family and Human Rights Institute (C-FAM), estime que la rencontre « pourrait être très importante » et offrir au Saint-Père « l’occasion d’inviter les agences à revenir à ce qui les a fondé plutôt qu’à poursuivre un programme radical ». Il est bon de rappeler que, depuis près de vingt ans, le Saint-Siège ne subventionne plus l’UNICEF en raison de la promotion de l’avortement que mène cette agence ».

    Ici : Le pape François va s’adresser aux agences de l’ONU

     A suivre...

    JPSC

  • Les catholiques : quelle influence ?

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    Lu sur le site « Liberté Politique » :

    « Le sondeur Jérome Fourquet et le démographe Hervé Le Bras se sont associés pour réaliser une étude sur le vote et la géographie des catholiques en France. Ils se sont particulièrement intéressés aux cinquante dernières années. Si la pratique a diminué, la religion garde un rôle non négligeable dans le vote.

    Des changements sociologiques de grande importance ont eu lieu depuis Vatican II. En effet, la période de l'après-concile a été marquée par le déclin spectaculaire du catholicisme. La fréquentation de la messe est moindre, le nombre de baptisés baisse, etc. L'influence du catholicisme est donc en chute notable.

    Le « messalisant », une espèce en voie de rétrécissement

    Les auteurs définissent les catholiques pratiquant comme « une partie de la population disposant d’un système de valeurs spécifiques, et qui prend toujours en considération les messages et les valeurs de l’Église. D’un point de vue sociologique, le profil des catholiques pratiquants présente plusieurs particularités : ce sont majoritairement des femmes et des personnes dont la catégorie socio-professionnelle se situe dans les plus aisées, avec une forte représentation de retraités et d’agriculteurs ».

    Le messalisant, lui, se rend tous les dimanches ou plus à la messe, le pratiquant s'y rendant lui « régulièrement ». Sans surprise, le messalisant et le pratiquant constituent les deux « catégories » de catholiques les plus « sensibles » (sic) à l’enseignement de l'Église.

    L'influence indirecte du catholicisme

    Le catholicisme, s'il a perdu son influence directe (seuls 6% des Français se rendent à la messe au moins le dimanche) a gardé une influence indirecte, une empreinte culturelle sur la vie politique.

    Si les facteurs sociaux-économiques prennent le dessus sur l’impact religieux, les auteurs expliquent cependant que l’effacement de la religion ne doit pas être confondu avec celui de la tradition catholique qui demeure efficiente. Ainsi, « bien que la pratique décline, les populations des régions de tradition catholique continuent à se comporter de manière différente de celles des régions déchristianisées de longue date. […] La tradition catholique demeure donc un acteur central du jeu politique et social ».

    Les racines chrétiennes de la France sont donc bien vivantes, mais disent plus que ce que constatent sondeurs et démographes, dont l’analyse est platement statistique : « Ce sont les minorités créatrices qui bâtissent l’avenir » disait Benoît XVI. Or c’est ce qui manque le plus à cette riche étude sur la population catholique : une appréciation fine du potentiel d’influence intellectuelle et culturelle que pourrait indiquer la typologie des messalisants.  

     François de Lens

    Sources : La CroixLe PointFondation Jean Jaurès."

    Réf. Les catholiques, une influence géographique

     L’Europe ou l’Amérique ne sont pas l’Asie, ni l’Afrique

    A côté de l’ « anima vagula blandula » qui s’estompe toujours plus dans la culture des pays où le catholicisme a perdu la partie après le concile Vatican II et les rêves actuels d’immersion dans les « périphéries », il faut d’abord se demander s’il existe encore, pour ces pays en tout cas, un centre capable de rayonner au-delà des chapelles qui se partagent aujourd’hui les minorités de messalisants. Un beau thème de débat sur les racines et spiritualités chrétiennes au XXIe siècle…

    JPSC

  • Europe 2014 : un nouveau commencement est-il possible ?

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    Europe 2014 : un nouveau commencement est-il possible ?

    De Communion et Libération (le 02 mai 2014) (via Liberté Politique)

    À la veille des élections européennes du 25 mai prochain, l’opinion publique semble partagée entre ceux qui poussent à sortir de l’Union européenne et ceux qui considèrent inutile d’aller voter parce que le vote, de fait, ne changera rien. Quoique l’UE ne manque pas de supporteurs, c’est la frustration qui prévaut : l’Europe n’apparait plus comme un centre mais plutôt comme une vaste périphérie du monde globalisé.

    Toutefois, suivant le pape François, le fait d’être ou se considérer comme une « périphérie », si cela est vraiment pris au sérieux, ne peut-il pas constituer une chance pour retrouver une attitude positive et nous offrir une occasion de pouvoir changer ?

    Quels sont les facteurs de l’opportunité qui nous est offerte ?

    L’Europe est née autour de quelques grandes réalités qui ont marqué l’histoire du monde et qui témoignent de la portée de la foi chrétienne pour la vie des hommes. Don Giussani[1] les rappelait en 1986 :

    •♦ la valeur de la personne, absolument inconcevable dans toute autre littérature du monde ;

    •♦ la valeur du travail, qui est perçu comme un esclavage par toutes les cultures, dans l’Antiquité mais aussi par Marx et Engels, alors que le Christ définit le travail comme l’activité du Père, de Dieu lui-même ;

    •♦ la valeur de la matière, c’est-à-dire l’abolition du dualisme entre l’aspect noble et l’aspect ignoble de la vie naturelle — qui n’existe pas pour le chrétien ;

    •♦ la valeur du progrès, du temps chargé de signification, car le concept d’histoire exige l’idée d’un dessein intelligent ;

    •♦ la liberté. L’homme ne peut pas se concevoir libre dans un sens absolu : puisque avant il n’existait pas et maintenant il existe, il dépend. Forcément. L’alternative est très simple : soit il dépend de Ce qui fait la réalité, c’est-à-dire de Dieu, soit il dépend du hasard des mouvements de la réalité, c’est-à-dire du pouvoir.

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  • Liège : concert des « Bengalis » avec le chœur gallois « New Harmony Singers », à l’église du Saint-Sacrement

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    Le dimanche 25 mai 2014, il n’y a pas que les élections : rendez vous incontournable à l’église du Saint-Sacrement à 15h30 pour une rencontre chorale entre les New Harmony Singers du Pays de Galles et les Bengalis du Pays de Liège :

    gallois 05-2014 (1).jpg

     http://www.lesbengalisdeliege.be/

    JPSC

  • France : l’avortement, seulement une question de chiffres ?

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    Lu sur le blog du bimensuel « L’Homme Nouveau » :

     

    "L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) recense 810 000 naissances et 222 500 avortements en France pour l’année 2013. Ce qui fait environ 21,8 % de bébés avortés, soit, en d’autres termes, plus d’un bébé sur cinq tués dans le sein de leur mère. On estime par ailleurs que 96 % à 98 % des enfants dépistés porteurs de la trisomie 21 suite à un diagnostic prénatal sont avortés. La systématisation du dépistage – informatif à l’origine et finalement préventif - de cette anomalie chromosomique a pour conséquence l’éradication quasi totale de ce handicap en France comme dans la plupart des pays dits « développés ».

    Un chiffre qui fait frémir

    Grâce à l’immense travail d’information et de sensibilisation des défenseurs des personnes porteuses de la trisomie 21, comme la Fondation Lejeune pour ne citer qu’elle, cet eugénisme silencieux commence progressivement à être dénoncé publiquement. Si quelques figures du monde politique ou scientifique se targuent d’atteindre un jour 100 % de trisomiques avortés, le chiffre de 96 % est difficile à justifier, même pour ceux qui ne sont pas spécialement acquis à la cause de la défense de la vie. Une dénonciation forte du sort terrible qui attend les fœtus porteurs du fameux chromosome surnuméraire avait notamment été faite à l’occasion de la Journée mondiale de la trisomie 21 le 21 mars dernier, comme nous l’avions expliqué ici.

    Militer pour les 27,5 % ?

    Nous mettions en lumière la position paradoxale de nombre de défenseurs des personnes atteintes de trisomie 21 qui consiste à déplorer l’eugénisme dont elles sont victimes sans toutefois remettre en cause la pratique même de l’avortement. Éléonore Laloux a 27 ans, elle est trisomique, elle est l’égérie rieuse et attachante de l’association « Les Amis d’Éléonore » qui se bat pour faire changer le regard de la société sur ce handicap.  Elle a publié à l’occasion de la Journée mondiale de la trisomie 21 et avec la collaboration du journaliste Yann Barte, « Triso, et alors ? » (éd. Max Milo). Éléonore y raconte sa naissance, son enfance, son entrée dans le monde professionnel, elle y raconte aussi la manière dont son chromosome surnuméraire est vu par ceux qui l’entourent, combien elle a dû se battre pour surmonter toutes les difficultés liées à son handicap. Poussée et encouragée par ses parents eux-mêmes très investis dans la cause, elle ne se contente pas seulement de livrer un témoignage sur sa vie, elle s’offusque également de ce que la plupart des personnes trisomiques soient avortées sans autre forme de procès. Et pourtant, celle qui semble si heureuse de vivre et si reconnaissante à ses parents de l’avoir menée à terme écrit ainsi : « C’est une maladie génétique qui n’est pas lourde à porter mais il faut vivre avec. Il faut aider la recherche et puis surtout informer et rassurer. Mais on doit aussi respecter le choix des parents. S’ils ne veulent pas garder l’enfant, ce n’est pas grave. Mais c’est quand même dommage. » Pour certains, il n’est pas question de s’interroger sur la pratique de l’avortement : comme si le problème n’était pas tant le fait que les trisomiques soient avortés mais le fait qu’ils le soient en masse, du moins plus que les autres. On entend ainsi de nombreux défenseurs de la cause déplorer la différence de traitement entre personnes saines et handicapées.

    À croire qu’il faudrait militer pour que 21,8 % des trisomiques soient tués in utero : au moins, tout le monde serait logé à la même enseigne. L’égalité jusque dans la mort, est-ce vraiment ce pour quoi nous devons nous battre ? Devrons-nous cesser de nous battre pour les trisomiques si un jour « seulement » 21,8 % d’entre eux étaient tués ?"

    Rédigé par Adélaïde Pouchol le 02 mai 2014 dans Éthique et tac

    Éléonore Laloux, porte-parole du collectif "Les Amis d'Éléonore".

    Réf. Avortement : seulement une question de chiffres ?

    JPSC

     

  • A Liège le 26 mai prochain: conférence de Mgr Paglia, Président du Conseil pontifical pour la Famille

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    A Liège, le lundi 26 mai ne sera pas que le lendemain des élections : invité par l’évêque du diocèse, Jean-Pierre Delville, Mgr Vincenzo Paglia, Président du Conseil Pontifical pour la Famille donnera, à 20h en la collégiale Saint-Jacques de Liège, une conférence sur ce thème de la famille, enjeu d’un important Synode qui aura lieu à Rome dans quelques mois.

     PAF 5 euro. Gratuit en-dessous de 25 ans.

    famille_chretienne.jpg

     

     

    Pour en savoir plus sur l’orateur du jour, voyez son blog et, notamment, le texte d'une conférence que Mgr Paglia a donnée au Collège des Bernardins (Paris) le 25 juin 2013.

     

    http://www.vincenzopaglia.it/index.php/la-famille-reve-et-ressource-de-la-societe.html

     

    JPSC

  • Les reliques, une idolâtrie en vogue?

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    Benoit-XVI-embrasse-le-reliquaire-de-Jean-Paul-II_scalewidth_630 (1).jpgIls ont été nombreux les pèlerins du dernier week-end à tenter d'obtenir une relique des saints Jean-Paul II ou Jean XXIII. (photo ci-contre : Benoît XVI embrasse une relique de Jean-Paul II, lors de sa béatification). Comment comprendre cette pratique si ancienne dans l'Église qui nous renvoie parfois à la superstition ?   Bosco d’Otreppe nous en parle sur son blog, hébergé par la « Libre » :

    Des reliques insolites et curieuses : un morceau de la mangeoire du Christ ; des fragments de sa croix qui pourraient en former d'innombrables ; un bout de tissus qui aurait touché la dépouille d'un saint ; des centaines de milliers de personnes lors des tournées internationales des reliques de Padre Pio, de Sainte Thérèse ou de Saint Jean-Bosco pour ne citer qu'eux ; des basiliques parfois immenses pour les accueillir, les entourer, les honorer.

    Que représentent ces étranges reliques pour les catholiques ? Pourquoi une telle adoration qui a parfois donné lieu à des commerces douteux (aujourd'hui formellement interdits par le droit canon) ? Quel est leur sens ? Comment éviter de tomber dans la superstition ou dans un « paganisme mal digéré » comme nous l'évoque Hervé Godin, séminariste français à Rome, et guide chevronné au Vatican.

    « Quand nous visitons une église avec des reliques, souvent, avec nos esprits très rationnels, nous sommes un peu heurtés, car elles nous semblent incompréhensibles et scandaleuses tant elles évoquent de sombres trafics qui nous cachent aujourd'hui leur sens profond. »

    Pourtant c'est très simple explique l'Église; tous, nous sommes attirés par des objets de personnes célèbres, ou attachés à ce qui a pu appartenir à des proches. Ce phénomène qui nous rappelle ce qu'elles ont été pour nous n'est donc pas proprement religieux.

    Le catholicisme, lui, y a vu le moyen de rapprocher le croyant du saint en question, de ce qu'il a pu réaliser durant sa vie, ou bien dans le cas de la mangeoire par exemple, de rendre visible un mystère (le mystère de l'incarnation, du Dieu qui se fait homme). « Ce n'est donc pas la relique pour elle-même que l'on adore, mais bien ce qu'elle représente. Du coup, la question de l'authenticité devient secondaire. L'essentiel est la réflexion, la méditation et la prière que la vue d'une relique induit. »

    Cependant, il est certain que l'Église veille à contrer la multiplication des faussaires, ou à éviter toute idolâtrie et superstition. « Les reliques nous conduisent à Dieu lui-même précisait Benoit XVI aux jeunes en 2005. En effet, c’est lui qui, par la force de sa grâce, donne à des êtres fragiles le courage d’être ses témoins devant le monde. »

    Voici ce que viendront chercher de nombreux catholiques à travers les reliques de Jean-Paul II et de Jean XXIII ce week-end à Rome, reliques qui ne pourront en aucun cas être vendues par qui que ce soit.

    Voici aussi ce que les pèlerins viennent chercher quand ils se recueillent sur les ossements de Saint Pierre au Vatican. « L'image que l'on garde de Saint Pierre à travers les évangiles, c'est celle d'une personne exubérante, qui dit sa foi de manière spontanée, un peu désordonnée, et en même temps celle d'une personne très faible, loin d'être parfaite, qui doute et qui a même trahi le Christ. Pourtant Jésus lui a demandé de fonder son Église. Le mystère rendu visible par ces reliques, c'est cet encouragement qui nous renvoie à notre propre fragilité : même au travers des plus faibles, Jésus peut réaliser de grandes choses » conclut le séminariste."

     Réf. : Les reliques, une idolâtrie en vogue?

    JPSC

  • L’Ordre militaire et hospitalier de Saint-Lazare de Jérusalem crée le Grand Prieuré de Belgique

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    SEAL BELGIUM (1).jpgL’Ordre militaire et hospitalier de Saint-Lazare de Jérusalem crée le Grand Prieuré de Belgique

    « Montre-moi ta foi qui n’agit pas, et moi, c'est par mes actes que je te montrerai ma foi. En effet, de même que le corps sans l’esprit est mort, de même, la foi sans les actes est morte. »

    Lettre de Saint-Jacques Apôtre

    L’Ordre Militaire et hospitalier de Saint Lazare de Jérusalem est l’héritier d’un passé prestigieux, d’une tradition née du devoir militaire de protéger les lieux saints en Palestine et de la vocation chrétienne d’assister les plus démunis et les plus humbles parmi les humbles, les lépreux, en leur offrant refuge et soins dans ses Lazarets.

    Fondé à Jérusalem, au XIème siècle, au terme de la première Croisade, l’Ordre de Saint-Lazare a donc deux objectifs : défendre l’Église et aider ceux qui en ont le besoin.

    Aujourd’hui, un millénaire après sa fondation, l’Ordre de Saint-Lazare est l’un des derniers ordres de chevaliers hospitaliers encore en exercice, avec l’Ordre de Malte, anciennement Ordre de Saint-Jean de l’Hospital.

    Après la défaite des Croisés à la bataille d’Hattin (1187) et la prise de Jérusalem par Saladin, l’Ordre de Saint-Lazare s’est replié en France, sous la protection temporelle de la Maison royale de France.

    Spolié de tous ses biens à la Révolution, l’Ordre de Saint-Lazare a néanmoins réussi à survivre. Depuis sa renaissance, au XIXème siècle,  il poursuit aujourd’hui son œuvre, sous la Protection Temporelle de la Maison Royale de France, de son Chapelain Général, le Cardinal Duka, Archevêque de Prague, et de S.E. le Comte Jan Dobrzenskÿ z Dobrzenicz, 50ème Grand-Maître de l’Ordre.

    Ses membres, répartis dans plusieurs pays d’Europe et aux États-Unis, issus des églises sœurs catholique et orthodoxes, maintiennent ainsi le service à sa Sainteté le Pape et aux défavorisés.

    Ses missions n’ont pas changé : l’Ordre de Saint-Lazare conserve son aspect « militaire » en apportant son soutien à l’Église et en promouvant les valeurs de la Chrétienté, par des manifestations diverses ; plus encore, l’Ordre de Saint-Lazare perpétue sa dimension hospitalière, par le développement de projets caritatifs internationaux, mais aussi des projets d’aide au quart-monde, à ceux qui, juste devant notre porte, ont besoin d’une main tendue, d’un sourire et d’actes concrets qui les aideront à surmonter les épreuves de la vie.

    En cette année 2014, la Commanderie du Royaume de Belgique, qui, sous la conduite de Son Altesse Royale le Prince Charles-Philippe d’Orléans, duc d’Anjou, Grand Prieur de France dépendait jusqu’à présent du Grand Prieuré de France, deviendra Grand Prieuré de Belgique.

    Le Grand Prieuré de Belgique aspire à se développer dans le Royaume, pour mieux y accomplir sa tâche.

    L’Ordre de Saint-Lazare appelle donc chacun qui accepterait de l’aider dans ses missions à adhérer aux Œuvres hospitalières de Saint-Lazare et, par ce simple geste d’adhésion, à soutenir l’Ordre dans ses actions.

    Celles et ceux qui désirent s’engager plus ardemment dans le service de l’Église et des affligés sont appelés à entrer dans l’Ordre et à s’y investir plus concrètement.

    L’Ordre de Saint-Lazare est ouvert à toutes les âmes qui ont pris conscience de la nécessité d’aider tout autour d’elles, prêtes à essayer d’œuvrer comme le Christ l’a demandé à ceux qui veulent le suivre.

    Plus d’information :

      Commanderie du Royaume de Belgique                                                       Damien Van Bellinghen , KCLJ                                                                 Avenue de Broqueville, 153/7    1200 Bruxelles

    saintlazarebelgique@skynet.be

  • Procession à Horion-Hozémont (sur les hauteurs de Liège)

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    Paroisse Saint-Sauveur

    Horion-Hozémont 

    P1000529.JPG 

    Procession

    en l’honneur de l’Enfant-Jésus de Prague

    **********

    Dimanche 18 mai 2014

    ¨ 9h30 : Messe

    ¨ 10h30 : Procession

    ¨ 11h45 : Salut à l’église

      L’église Saint-Sauveur se situe place du Doyenné à Horion-Hozémont

    à 20 kilomètres de Liège en direction de Namur.

     

    A partir de Bruxelles :

    Autoroute E40, sortie 30

    Suivre « Fexhe », puis « Horion-Hozémont ».

    A partir de Namur et Liège :

    Autoroute E42, sortie 4

    L’église est à 5 minutes de l’autoroute.

     

    Possibilité de manger à la salle paroissiale :

    - Petite restauration

    - Pique-nique

    Renseignements :

    ( 0032 (0)4/250.10.64

    paroisse-saint-sauveur@hotmail.com

    http://jesusdeprague.blogspot.be

     JPSC

  • Le grand écart de Froidebise

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    Froidebise (1).jpgDans la « Libre Belgique-Gazette de Liège », Paul Vaute salue le centenaire de la naissance du compositeur et organiste de renom Pierre Froidebise (photo) : namurois de souche (il était né en 1914 à Ohey) mais établi depuis 1942 à Liège où il mourut, trop jeune (1962)…

    « Son centenaire sera l’occasion de revisiter une œuvre qui enjambe les siècles.

    Selon le musicologue Thierry Levaux, il fut "une des personnalités les plus marquantes de la vie musicale liégeoise au lendemain de la dernière guerre" (1). C’est assez dire qu’il ne convenait pas que le centenaire de Pierre Froidebise, né à Ohey le 15 mai 1914, passe inaperçu en terres principautaires. Une exposition itinérante et des concerts sont dès à présent programmés, notamment sous l’égide de l’ASBL Art et Orgue en Wallonie. D’autres dates viendront sans doute s’ajouter à l’agenda (2).

    Musicien complet, tout à la fois compositeur, organiste, musicologue et pédagogue, Froidebise s’établit à Liège dès 1942, après avoir été formé au Séminaire de Floreffe et aux Conservatoires de Namur et de Bruxelles. En Cité ardente, il fut professeur au Conservatoire, organiste à l’église Saint-Jacques puis maître de chapelle au Grand Séminaire. Comme interprète et comme créateur, il enjambe littéralement les siècles, dans un grand écart qui va de la musique ancienne à l’avant-garde de son temps. Il a contribué ainsi à faire redécouvrir le patrimoine et les instruments médiévaux, notamment par son "Anthologie de la musique d’orgue des origines à la Renaissance", publiée en 1957 avec un enregistrement en trois disques. Mais il s’est illustré tout autant sur le terrain du dodécaphonisme, de son "Hommage à Chopin" (1941) à sa célèbre "Stèle pour Sei Shonagon", une poétesse japonaise des Xè-XIè siècles (1958), en passant par la cantate "Amercœur" (1948) dont le texte évoque des noms de lieux liégeois.

    Il aurait pu…

    Éclectisme ? "Il était interpellé par beaucoup de choses différentes, nous dit sa fille Anne Froidebise, professeur d’orgue au Conservatoire royal de Liège. Il y a dans ses papiers énormément de conférences, de travaux de divulgation, y compris des choses sur Mozart ou Bartók. Sa curiosité énorme explique ces deux branches très opposées sur lesquelles il a travaillé".

    Homme de foi profonde, qui aurait pu, quand on considère le début de sa carrière, devenir un César Franck du XXè siècle, il fut aussi compositeur pour le théâtre et le cinéma ainsi qu’homme de radio, associé à la naissance du troisième programme de la RTB (aujourd’hui Musiq3). Mort trop jeune sans doute - à 48 ans, le 28 octobre 1962 - pour avoir pu donner toute sa mesure, il n’en a pas moins marqué durablement la mouvance musicale contemporaine. "Henri Pousseur a laissé beaucoup de témoignages de reconnaissance, précise Anne Froidebise. C’est un nom qui reste au moins connu comme celui de l’initiateur d’une ouverture. Dans le domaine de l’orgue, Hubert Schoonbroodt a été l’élève de Pierre Froidebise".

    La vie, l’œuvre et l’influence du musicien, qui n’ont été ici qu’esquissées, seront retracées dans le cadre de l’exposition à travers douze panneaux et des sources complémentaires qui pourront y être ajoutées chemin faisant : photos, programmes, partitions, correspondances, coupures de presse… En attendant, il faut l’espérer, que ce centenaire suscite de nouveaux enregistrements. »

    (1) "Dictionnaire des compositeurs de Belgique du Moyen Âge à nos jours", Conseil de la musique de la Communauté française de Belgique, 2006, pp. 255-260.

    (2) L’exposition sera visible en l’église d’Ohey samedi 17 mai (15-20h.) et dimanche 18 (10-18h.), avec un concert samedi à 20h., puis à la Salle philharmonique de Liège du 20 mai au 30 juin avec un récital d’orgue le 25 mai. Suivront le Grand Séminaire de Liège en septembre et l’église des Bénédictines en décembre avec un concert d’orgue par Anne Froidebise. »

    Réf. Le grand écart de Froidebise

     

    Renseignements pour la manifestation à Ohey : 0472 37 60 56 ou si@ohey.be ou www.ohey.be (syndicat d’initiative)

    JPSC 

  • Malmedy: messe dominicale en latin (1er dimanche du mois)

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    MALMEDY

     

    PROCHAINE MESSE TRADITIONNELLE

    Selon le missel de 1962

    chants grégoriens et polyphoniques

    DIMANCHE DU BON PASTEUR

    2e dimanche après Pâques

    4 MAI 2014 A 18 HEURES

    EGLISE DES CAPUCINS

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    Ruelle des Capucins à 4960 Malmedy

    Célébrant : abbé Claude Germeau, directeur du Foyer des Jeunes à Herstal et prêtre  auxiliaire à l’église du Saint Sacrement à Liège 

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    Propre grégorien de la messe  "Misericordia Domini", Kyriale "Lux et Origo" de Pâques, Motets "Laudate Dominum" à deux voix d’ Henry Du Mont (XVIIe s.) et « Isti sunt agni novelli » chanté en canon. Cantiques « au festin royal de l’agneau (ad regias agni dapes)  » et « Erschalle laut,Triumphgesang). Antienne finale:   « Regina Caeli, laetare, alleluia » (grégorien)

    infos : L. Aussems  tél. 080.33.74.85

    JPSC