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  • À Liège, ce samedi 12 juin 2021 à 18h en l’église du Saint-Sacrement, Mgr. Delville a commémoré solennellement la Fête-Dieu et béni les portes monumentales restaurées de l’église.

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    Nonobstant les contraintes en tous genres (spatiales en particulier) imposées par les normes sanitaires anticovid 19, limitant le nombre de fidèles dans la nef à 100 personnes (dont 20 choristes et instrumentistes), la messe s’est déroulée dans une atmosphère très participative, en particulier parmi les jeunes.

    Le reportage audiovisuel ci-dessous (cliquer sur le lien  https://youtu.be/Lc8ctnDmLnk) illustre la qualité de la musique liturgique (Sextuor grégorien de Drongen réuni et dirigé par Peter Canniere, Ensemble instrumental Darius, Choeur polyphonique Praeludium dir. Patrick Wilwerth, organiste) rehaussant une belle liturgie. Il se termine dans le narthex de l’église, avec le rite peu usité de la bénédiction des portes restaurées du sanctuaire, ouvertes à deux battants sur le Boulevard d’Avroy, en pleine circulation du samedi soir.

    On lira ci-dessous le texte de l’homélie prononcée par l’évêque de Liège au cours de cette messe commémorative de la Fête du Corps et du Sang du Christ célébrée dans la forme extraordinaire du rite romain :

    « Chers Frères et Sœurs,

    Cette messe du S.-Sacrement est placée sous le signe des retrouvailles. C’est la première fête que nous pouvons célébrer depuis huit mois en étant nombreux dans cette église. Nous avons découvert durant la période de confinement combien la participation directe à la liturgie nous manquait et combien nous désirions communier au corps du Christ. Le sens même du sacrement, comme signe sacré et efficace de la grâce de Dieu, nous apparaissait d’autant plus que nous en étions privés.

    Or Jésus a voulu, lors de la dernière Cène, donner un signe d’espérance à ses disciples et il leur a demandé de le reproduire en disant : « Faites cela en mémoire de moi ». Jésus a affirmé que le pain rompu était son corps et que la coupe de vin était « la nouvelle alliance en son sang » (1 Co 11,23-29). Cela signifie qu’il voyait son corps, bientôt rompu par sa mort sur la croix, comme une offrande brûlée en holocauste sur l’autel, comme l’agneau immolé qu’on offrait à Dieu dans le temple de Jérusalem : c’est un don fait à Dieu, qui est aussi un don de soi ; il monte vers Dieu, comme une fragile fumée d’encens monte vers le ciel. Quant à son sang versé, Jésus l’a vu comme le sang du sacrifice, le sang qui appartient à Dieu et qui retourne à Dieu. Cela manifeste que la force de vie de Dieu est présente dans ce sang et l’emportera sur la mort. C’est pourquoi il ajoute : « Chaque fois que vous mangerez ce pain et boirez cette coupe, vous annoncerez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il revienne. Jésus annonçait ainsi reviendrait ressuscité.

    Quant à nous, quand nous célébrons l’eucharistie, nous vivons aussi cette offrande et recevons le don de vie. Quand nous apportons à l’autel nos offrandes, le pain, le vin, parfois d’autres fruits de la terre, et même la collecte, nous offrons au Seigneur ce qui nous est cher, nous lui offrons toute notre vie, nous lui ouvrons notre cœur. Ce mouvement est souligné par la fumée de l’encens qui est répandue sur les offrandes et qui montre que nos dons sont agréés par Dieu. Puis, au moment de la consécration, le pain et le vin posés sur l’autel deviennent le corps et le sang du Christ, ils manifestent que la vie de Dieu est rendue présente en eux. Ce don s’accomplit dans la communion au corps et au sang du Christ, par laquelle Dieu fait alliance avec nous et nous fait entrer dans sa vie divine. Comme le disait Jésus dans l’évangile (Jn 6,56-59) : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui. Celui qui mange ce pain vivra éternellement ». Dans la communion au Christ nous trouvons la vraie vie, et dans la communion à celui qui souffre, nous trouvons la vraie joie.

    Pour valoriser ce don que Dieu nous fait, nous célébrons avec solennité l’eucharistie dans cette église du Saint-Sacrement, dans la forme extraordinaire du rite romain, parce qu’elle a nous permet de garder la richesse de la liturgie ancienne, dans la beauté de ses gestes, de ses mots et de ses chants, qui évoquent le mystère d’amour de Dieu qui se donne à nous. Nous inaugurons aussi la fin des travaux réalisés en cette église du S.-Sacrement. La voûte et le toit ont été restaurés : cela ne se voit pas, mais cela vous garantit qu’ils ne vous tomberont pas sur la tête ! Mais ce qu’on voit, c’est la façade, magnifiquement restaurée, avec ses deux portes majestueuses, qui sont les plus grandes de Wallonie à être faites dans une seule pièce de bois. Leur restauration a été l’objet d’un travail minutieux réalisé par un ébéniste, de sorte qu’aujourd’hui on peut les pousser sans effort et sans les faire grincer. Nous les bénirons à la fin de cette célébration.

    Si sainte Julienne de Cornillon a reçu l’inspiration de faire célébrer la fête du Saint-Sacrement, c’est qu’elle avait compris combien le sacrement actualise en nous la vie du Christ. En effet la vie du Christ ne se résume pas à son aspect historique ; elle se prolonge en chacun de nous par un signe qui nourrit chacune de nos vies. Comme le Christ s’est livré à nous et s’est donné à nous, il nous invite à nous donner aux autres. Nous rejoignons l’intuition de sainte Julienne de Cornillon qui était d’abord au service des malades comme directrice d’un hôpital, la léproserie de Cornillon, avant d’être aussi la promotrice de la fête du Saint-Sacrement, fête destinée à favoriser l’union du chrétien au Christ par la communion eucharistique. Et nous portons fortement dans notre prière tous ceux qui se sont donnés pour leurs frères et sœurs durant cette crise du coronavirus. Je pense au personnel soignant, aux personnels des maisons de retraite, à tous ceux qui ont accompagné une personne en difficulté et à tous ceux qui ont souffert durant cette pandémie. Cette période difficile nous a aussi stimulés à trouver des gestes nouveaux pour nous soutenir les uns les autres. Elle a fait apparaître l’importance de l’affection et de la solidarité.

    Alors recevons avec foi le corps du Christ qui nous est donné en communion et, dans ce monde qui passe, soyons des témoins de la vie qui ne passe pas !

    Amen ! Alleluia ! »

    Delville au Saint-Sacrement 200590396_573497010283243_324568287904989590_n.jpg

    JPSC

  • Les jeunes et le satanisme; une réflexion du p. Francesco Bamonte, exorciste

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    D' sur zenit.org :

    Les jeunes et le satanisme, une réflexion du p. Francesco Bamonte, exorciste

    Un «véritable endoctrinement ésotérique et satanique» et sr Maria Laura

    Le p. Bamonte revient, en italien, dans l’hebdomadaire du diocèse de Rome « Roma Sette » du 7 juin 2021, sur le martyre et la béatification de soeur Laura Mainetti, religieuse italienne de la Congrégation des Filles de la Croix, qui travaillait comme éducatrice et enseignante à Chiavenna: elle a été assassinée par trois adolescentes, le 6 juin 2000, dans le cadre d’un rite satanique, à l’âge de 60 ans.

    L’exorciste déplore que l’on « sous-estime trop » le « véritable endoctrinement ésotérique et satanique » qui est actuellement « en cours » parmi les jeunes: « Nous assistons, de plus en plus inconscients, à une véritable escalade de messages ésotériques et sataniques insistants ».

    Il exprime trois recommandations pour contrer ce mouvement destructeur.

    Le p. Bamonte est l’auteur, notamment, du livre: « La Vierge Marie et le diable dans les exorcismes » (Ed. bénédictinesjanvier 2012).

    Voici la réflexion du p. Bamonte sur les jeunes et le satanisme, dans notre traduction rapide, de travail.

    *****

    L’exemple de sœur Mainetti contre l’endoctrinement satanique

    C’est Satan qui menace la liberté, le bonheur, le salut de tout homme et le progrès de l’humanité. L’adhésion à Dieu nous rend libres, car le bonheur authentique est en Dieu.

    Sœur Maria Laura Mainetti, victime sacrificielle d’un rite satanique accompli par trois adolescentes, a été béatifiée dimanche 6 juin 2021. Le 6 juin 2000, après l’avoir attirée dans un endroit isolé par une tromperie, les adolescentes l’ont attaquée à coups de pierres, puis elles l’ont traînée, blessée, dans un endroit plus isolé, où chacune d’elles lui a infligé six coups de couteau. Pour rappeler le nombre 666 de la bête satanique du livre de l’Apocalypse, elles avaient en effet établi que le rituel d’offrande de la religieuse au diable devait être caractérisé par le nombre des coups. Sœur Maria Laura mourut en invoquant le pardon de Dieu pour elles. Après avoir purgé leur peine, les trois jeunes-filles se sont mariées, elles eurent des enfants et elles travaillent. Le pardon de la religieuse mourante a aussi été le point pour faire repartir leur vie.

    La béatification de sœur Maria Laura Mainetti doit nous faire réfléchir sérieusement sur le dénouement dramatique auquel peuvent conduire non seulement le vide des valeurs et l’ennui qui caractérisent la vie de tant de jeunes, mais aussi ce bombardement médiatique infâme auquel ils sont soumis. Un rythme incessant qui vise à susciter en eux la fascination de la transgression : des « défis »  (challenge) extrêmes, à la recherche continue de propositions hors du commun et au-delà de toutes limites, qui incluent également le culte du démon, avec des rituels aberrants de toutes sortes qui promettent non seulement des émotions intenses mais l’appropriation de sa force maléfique, de ses pouvoirs (comme s’ils étaient des pouvoirs divins et ils ne le sont pas), de ses prestations ésotériques.

    Un nombre croissant de jeunes, et pas seulement, subjugués par ce martèlement médiatique se retrouvent à emprunter des chemins qui s’avèrent être de véritables pièges qui les conduisent à un égarement et les conduisent au blasphème, aux jurons, au vandalisme, à la violence, au meurtre, au suicide. En cela, l’occultisme ésotérique et le satanisme tendent à devenir de véritables voies préférentielles et la communication médiatique, associée au marketing, constitue l’un des canaux privilégiés pour la diffusion de tels parcours. En fait, nous assistons, de plus en plus inconscients, à une véritable escalade de messages ésotériques et sataniques insistants. Romans, musique, jeux vidéo, mode, films, séries télévisées, publicités mettent en branle un turn-over au niveau planétaire où le démoniaque est présenté de manière positive : fascinant, captivant, permissif. Un aspect qui attire fortement les jeunes générations, sans se soucier des résultats éducatifs dévastateurs.

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  • Revenez à la Messe !

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    De Mgr Robert Barron, évêque auxiliaire de l'Archidiocèse de Los Angeles sur le Catholic World Report :

    Revenez à la Messe !

    Tout comme un médecin peut observer que vous mettez votre vie en danger en mangeant des aliments gras, en fumant et en vous abstenant de faire de l'exercice, un médecin de l'âme vous dira que l'abstention de la messe compromet votre santé spirituelle.

    11 juin 2021

    Les quinze derniers mois ont été une période de crise et ils ont été une épreuve particulière pour les catholiques. Pendant cette terrible période du COVID, beaucoup d'entre nous ont été contraints de jeûner pour ne pas assister à la messe et recevoir l'Eucharistie. Certes, de nombreuses messes et paroliturgies eucharistiques ont été mises en ligne, et Dieu merci. Mais les catholiques savent au plus profond d'eux-mêmes que ces présentations virtuelles ne peuvent absolument pas remplacer la réalité. Maintenant que les portes de nos églises commencent à s'ouvrir en grand, je voudrais exhorter chaque catholique qui lit ces mots : Revenez à la messe !

    Pourquoi la messe revêt-elle une telle importance ? Le Concile Vatican II enseigne avec éloquence que l'Eucharistie est "la source et le sommet de la vie chrétienne" - c'est-à-dire ce d'où vient le christianisme authentique et ce vers quoi il tend. Elle est l'alpha et l'oméga de la vie spirituelle, à la fois le chemin et le but du disciple chrétien. Les Pères de l'Église ont constamment enseigné que l'Eucharistie est la subsistance pour la vie éternelle. Ils voulaient dire que dans la mesure où nous intériorisons le Corps et le Sang de Jésus, nous sommes préparés à vivre avec lui dans l'autre monde. Thomas d'Aquin disait que tous les autres sacrements contiennent la virtus Christi (la puissance du Christ) mais que l'Eucharistie contient l'ipse Christus (le Christ lui-même) - ce qui expliquerait pourquoi saint Thomas ne pouvait jamais traverser la Messe sans verser de grosses larmes. C'est précisément à la messe que nous avons le privilège de recevoir ce don incomparable. C'est précisément à la messe que nous prenons cette subsistance indispensable. Sans elle, nous mourrons de faim spirituellement.

    Si je peux élargir un peu le champ, je voudrais suggérer que la Messe est, dans sa totalité, le point privilégié de la rencontre avec Jésus-Christ. Au cours de la Liturgie de la Parole, nous n'entendons pas simplement des mots humains élaborés par des génies poétiques, mais plutôt les mots de la Parole. Dans les lectures, et surtout dans l'Évangile, c'est le Christ qui nous parle. Dans nos réponses, nous lui répondons, entrant en conversation avec la deuxième personne de la Trinité. Puis, dans la liturgie de l'Eucharistie, le même Jésus qui nous a parlé avec son cœur nous offre son corps et son sang pour que nous les consommions. Il n'y a tout simplement, de ce côté-ci du ciel, aucune communion plus intime possible avec le Seigneur ressuscité.

    Je me rends compte que de nombreux catholiques, pendant cette période du COVID, se sont habitués à la facilité d'assister à la Messe pratiquement dans le confort de leur propre maison et sans les inconvénients des parkings bondés, des enfants qui pleurent et des bancs bondés (?!). Mais une caractéristique essentielle de la messe est précisément notre rassemblement en tant que communauté. Lorsque nous parlons, prions, chantons et répondons ensemble, nous prenons conscience de notre identité en tant que Corps mystique de Jésus. Au cours de la liturgie, le prêtre agit in persona Christi (dans la personne même du Christ), et les baptisés présents s'unissent symboliquement au Christ, la tête, et offrent ensemble un culte au Père. Il y a un échange entre le prêtre et le peuple à la messe qui est d'une importance cruciale bien que souvent négligé. Juste avant la prière sur les dons, le prêtre dit : "Priez, frères et sœurs, pour que mon sacrifice et le vôtre soient agréables à Dieu, le Père tout-puissant", et le peuple répond : "Que le Seigneur accepte le sacrifice entre vos mains pour la louange et la gloire de son nom, pour notre bien et le bien de toute sa sainte Église". À ce moment-là, la tête et les membres s'unissent consciemment pour faire le sacrifice parfait au Père. Le fait est que cela ne peut se produire lorsque nous sommes dispersés dans nos maisons et assis devant des écrans d'ordinateur.

    Si je peux souligner l'importance de la Messe d'une manière plus négative, l'Église a toujours enseigné que les catholiques baptisés sont moralement obligés d'assister à la Messe le dimanche et que l'absence consciente de la Messe, en l'absence d'une excuse valable, est un péché mortel. Je comprends que ce langage mette beaucoup de gens mal à l'aise aujourd'hui, mais il ne devrait pas, car il est parfaitement conforme à tout ce que nous avons dit sur la Messe jusqu'à présent. Si la liturgie eucharistique est, en fait, la source et le sommet de la vie chrétienne, la rencontre privilégiée avec Jésus-Christ, le moment où le Corps mystique s'exprime le plus pleinement, le lieu où l'on reçoit le pain du ciel, alors nous nous mettons, spirituellement parlant, en danger de mort lorsque nous nous en éloignons activement.

    Tout comme un médecin peut observer que vous mettez votre vie en danger en mangeant des aliments gras, en fumant et en vous abstenant de faire de l'exercice, un médecin de l'âme vous dira que vous abstenir de la Messe compromet votre santé spirituelle. Bien sûr, comme je l'ai suggéré ci-dessus, la loi de l'Église a toujours été qu'un individu peut décider de manquer la Messe pour des raisons prudentielles légitimes - et c'est certainement le cas en ces jours de déclin de la pandémie.

    Mais revenez à la Messe ! Et puis-je vous suggérer d'amener quelqu'un avec vous, quelqu'un qui a été absent trop longtemps ou qui a peut-être été bercé par la complaisance pendant le COVID ? Laissez votre propre faim eucharistique éveiller en vous un élan évangélique. Faites venir des gens des routes et des chemins ; invitez vos collègues de travail et les membres de votre famille ; réveillez les enfants le dimanche matin ; éteignez vos ordinateurs. Revenez à la messe !

  • La Parole qui nous est annoncée (11ème dimanche du temps ordinaire)

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    Evangile du jour : Marc 4, 26-34

    Parlant à la foule en paraboles, Jésus disait : « Il en est du règne de Dieu comme d'un homme qui jette le grain dans son champ : nuit et jour, qu'il dorme ou qu'il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment. D'elle-même, la terre produit d'abord l'herbe, puis l'épi, enfin du blé plein l'épi. Et dès que le grain le permet, on y met la faucille, car c'est le temps de la moisson. » 

    Jésus disait encore : « A quoi pouvons-nous comparer le règne de Dieu ? Par quelle parabole allons-nous le représenter ? Il est comme une graine de moutarde : quand on la sème en terre, elle est la plus petite de toutes les semences du monde. Mais quand on l'a semée, elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères ; et elle étend de longues branches, si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid à son ombre. »

    Par de nombreuses paraboles semblables, Jésus leur annonçait la Parole, dans la mesure où ils étaient capables de la comprendre. Il ne leur disait rien sans employer de paraboles, mais en particulier, il expliquait tout à ses disciples.

    Homélie du Père Joseph-Marie Verlinde (Archive 2009) (homelies.fr)

    « Jésus leur annonçait la Parole » : l’expression peut surprendre. Lorsque nous annonçons un message, nous communiquons à nos interlocuteurs un discours composé d’un certain nombre de paroles. Ici par contre, l’objet de la communication est constitué d’une seule Parole. Pourtant Notre-Seigneur est obligé de raconter de nombreuses paraboles pour transmettre l’information contenue dans cette unique Parole.

    Nous pressentons le caractère mystérieux de cette Parole qu’il est impossible de prononcer, délivrer, communiquer en tant que telle, mais qui ne peut être que désignée, suggérée, dans un discours parabolique. Or, comme son nom l’indique, la para-bole veut nous élever de ce qui est décrit dans le récit, vers ce qu’il annonce ; ou encore : de ce qui est perceptible et donc susceptible d’être formulé dans le langage, vers ce qui est présent de manière imperceptible et qui demeure dès lors indicible, ineffable. La parabole veut donc nous mettre en route vers une destination inconnue, qui est précisément cette fameuse Parole que Jésus annonce et qu’il désigne également comme étant le « Règne de Dieu ».

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  • Lever l'excommunication de Luther ?

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    Faut-il lever l'excommunication de Luther ?
    L'analyse du Club des Hommes en Noir

    Faut-il lever l'excommunication de Luther ? <br>L'analyse du Club des Hommes en Noir

    Comme chaque vendredi, retrouvez Le Club des Hommes en Noir. Cette émission fondée en 2012, sur une radio bien connue, par Philippe Maxence, a un concept simple : l'actualité de l'Église décryptée par des prêtres et un laïc, sans langue de buis ! 

    Cette semaine, le Club des Hommes en Noir composé des abbés Barthe, Viot, du Père Thomas sj et de Jean-Pierre Maugendre, sous la direction de Philippe Maxence s'interroge sur la sortie d'un texte qui viendrait limiter le Motu Proprio Summorum Pontificum de 2007, rendant sa pleine légitimité à la forme extraordinaire du rit romain.

  • Le regard critique du cardinal Kasper sur la "voie synodale" de l'Église allemande

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    Du National Catholic Register :

    Le cardinal Kasper "très inquiet" de la "voie synodale" de l'Église allemande

    Le cardinal a critiqué non seulement le contenu de la Voie synodale mais aussi sa structure, affirmant qu'elle était entravée par un "défaut de naissance". Il a déclaré que le processus était "sur des jambes faibles".

    10 juin 2021

    FRANCFORT, Allemagne - Un théologien influent considéré comme proche du pape François a déclaré qu'il était "très inquiet" au sujet de la "voie synodale" controversée de l'Église catholique allemande.

    Le cardinal Walter Kasper a déclaré dans une interview accordée le 8 juin au Passauer Bistumsblatt qu'il espérait que les prières des catholiques fidèles pourraient servir de correctif.

    Le cardinal allemand de 88 ans a déclaré : "Je n'ai pas encore perdu l'espoir que les prières de nombreux catholiques fidèles contribuent à orienter le Chemin synodal en Allemagne sur des voies catholiques."

    Le Chemin synodal est un processus pluriannuel réunissant des évêques et des laïcs pour discuter de quatre sujets principaux : la manière dont le pouvoir est exercé dans l'Église, la moralité sexuelle, le sacerdoce et le rôle des femmes.

    Les évêques allemands avaient initialement déclaré que le processus se terminerait par une série de votes "contraignants", ce qui a suscité des inquiétudes au Vatican, qui craignait que les résolutions ne remettent en question l'enseignement et la discipline de l'Église.

    Le cardinal Kasper a déclaré à l'hebdomadaire du diocèse de Passau, dans le sud-est de l'Allemagne, que les organisateurs du Chemin synodal auraient dû prêter davantage attention à la lettre adressée par le pape François à l'Église allemande en 2019.

    Dans cette lettre, le pape mettait en garde les catholiques allemands de ne pas succomber à une "tentation" particulière."

    Il écrit : "À la base de cette tentation, il y a la croyance que la meilleure réponse aux nombreux problèmes et lacunes qui existent est de réorganiser les choses, de les changer et de les 'remettre ensemble' pour mettre de l'ordre et faciliter la vie ecclésiale en l'adaptant à la logique actuelle ou à celle d'un groupe particulier."

    Le cardinal Kasper a demandé : "Pourquoi la voie synodale n'a-t-elle pas pris plus au sérieux la lettre du pape François et, comme il sied à un synode, n'a pas examiné les questions cruciales à la lumière de l'Évangile ?"

    Le cardinal, qui a été président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens du Vatican de 2001 à 2010, a également commenté la forte médiatisation de la Voie synodale. 

    "Cela ne donne vraiment pas une bonne image publique", a-t-il déclaré. "Je suis très inquiet, mais je suis prudent avant de porter un jugement global définitif".

    CNA Deutsch, le partenaire d'information en langue allemande de CNA, a rapporté que Kasper a noté que des voix individuelles et des groupes bruyants ont dominé le débat public.

    "Au début, il était peut-être bon de laisser les différentes opinions s'exprimer sans être filtrées. Mais je ne peux imaginer que des demandes telles que l'abolition du célibat et l'ordination des femmes à la prêtrise puissent finalement trouver la majorité des deux tiers de la conférence épiscopale ou susciter un consensus dans l'Église universelle", a-t-il déclaré.

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  • Tombes de Kamloops : les questions d'évangélisation et de mission soutenues par l'État

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    Du Père Raymond J. de Souza sur le National Catholic Register :

    La découverte de Kamloops alimente les questions d'évangélisation et de mission soutenues par l'État

    La question est aussi vieille que le colonialisme.

    11 juin 2021

    Le pape François a exprimé sa douleur et sa solidarité avec les peuples autochtones du Canada après la récente découverte de 215 tombes non marquées dans un ancien pensionnat à Kamloops, en Colombie-Britannique. Cette découverte a bouleversé la vie publique canadienne comme peu de sujets l'ont fait ces dernières années.

    Les jours précédents, les appels à des excuses papales officielles se sont multipliés, y compris de la part du Premier ministre Justin Trudeau. Ceux qui les ont réclamées ont estimé que les commentaires du Saint-Père à l'Angélus du 6 juin étaient inadéquats.

    La question a une portée plus large que le Canada. Comment l'Église pense-t-elle aujourd'hui à l'évangélisation et à la mission soutenues par le pouvoir de l'État - l'histoire des missions presque partout, que ce soit au Canada, au Mexique, en Inde ou au Brésil ? Si le projet colonial européen était moralement mauvais, comment penser alors au fait que la grande majorité des catholiques du monde ont reçu la foi grâce à lui ? 

    Cette question n'est pas nouvelle. Le meilleur film catholique jamais réalisé, The Mission (1986), examine l'enchevêtrement de la mission, de l'évangélisation, de l'esclavage, de la politique coloniale et des relations entre l'Église et l'État dans l'Amérique du Sud du XVIIIe siècle. En 1992, à l'occasion du cinquième centenaire du départ de Christophe Colomb pour l'Amérique, la question a fait l'objet d'un discours public largement favorable à Christophe Colomb. En 2020, alors que les statues de Saint Junipero Serra étaient renversées en Californie, le débat public avait nettement évolué.

    Les pensionnats

    À la fin du XIXe siècle, le gouvernement fédéral du Canada a lancé une politique d'éducation des enfants autochtones, appelés alors "Indiens" et aujourd'hui "indigènes". Cette éducation était destinée à fournir les rudiments d'une éducation européenne et à faciliter la participation des peuples indigènes à l'économie au sens large. 

    Mais le projet avait un objectif culturel plus fondamental, qui était de favoriser l'assimilation en supprimant les langues, les vêtements, les coiffures et la culture indiennes. Selon une expression tristement célèbre, l'objectif était de "tuer l'Indien dans l'enfant". 

    Le gouvernement a construit des pensionnats pour accueillir les enfants indigènes et a rendu leur présence obligatoire. Certaines familles envoyaient leurs enfants de leur plein gré ; pour beaucoup d'autres, les enfants étaient pris par l'État et forcés de vivre dans les "pensionnats" pendant l'année scolaire.

    Bien qu'il s'agisse d'une politique gouvernementale et que les écoles aient été construites par le gouvernement, leur fonctionnement a été largement confié à diverses églises chrétiennes, qui disposaient de l'énergie missionnaire nécessaire pour envoyer des enseignants dans les régions éloignées. Les diocèses et les ordres religieux catholiques géraient environ 60 % des pensionnats.

    Cette politique bénéficiait d'un large soutien de la part de tous les éléments du gouvernement et de la société canadienne. Les pensionnats ont perduré jusque dans les années 1960. Le dernier a fermé dans les années 1990. En 1969 encore, la politique officielle du premier ministre de l'époque, Pierre Trudeau, et du futur premier ministre, Jean Chrétien, était de favoriser l'assimilation des peuples autochtones.

    Abus et excuses

    À la fin des années 1980, d'anciens élèves des pensionnats ont commencé à raconter leurs histoires d'abus physiques et sexuels généralisés. Sur les 150 000 enfants autochtones qui ont fréquenté ces écoles, quelque 6 000 sont morts pendant leur séjour en raison de maladies contagieuses, de soins médicaux insuffisants et de négligence.

    En plus des abus, le principe même des pensionnats a été contesté comme étant injuste. En 2015, un rapport historique de la Commission de vérité et de réconciliation (Truth and Reconciliation Commission TRC) a non seulement décrit en détail les abus, mais a également condamné toute l'entreprise en la qualifiant de "génocide culturel". 

    Le processus de la TRC a fondamentalement changé la vision consensuelle de l'histoire canadienne au sein du gouvernement, des universités et des médias, à tel point que même les statues de Sir John A. Macdonald, le premier Premier ministre, ont été retirées dans les villes du pays. "Sir John A. Macdonald, comme on l'appelle communément, est tenu en moins bonne estime dans les cercles d'élite que ne le seraient des pères fondateurs esclavagistes américains comparables, comme Thomas Jefferson.

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  • Le cardinal Müller dénonce le cirque de la démission du cardinal Marx et les béni-oui-oui du Vatican

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    De Kath.Net :

    Le cardinal Müller critique vivement la demande de démission de Marx

    11.06.2021

    Berlin. L'ancien préfet de la foi au Vatican Gerhard Ludwig Müller a vivement critiqué la demande de démission du cardinal Reinhard Marx. Il s'est dit surpris "que la décision ait été traînée sur une scène de théâtre et que le peuple de Dieu ait été transformé en un public" qui devrait soit applaudir, soit crier "bouh". "Cela contredit la signification d'une manifestation spirituelle pour le salut du peuple", a déclaré le cardinal allemand Müller au magazine FOCUS. Le cardinal a également critiqué le style de leadership du pape François. Lorsque FOCUS lui a demandé s'il y avait trop de béni-oui-oui au Vatican aujourd'hui, il a répondu : "C'est évident, celui qui ne le saisit pas est aveugle à tous points de vue."

  • France : l'abbaye de Solignac reprend vie

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    De Lauriane Vofo Kana sur Aleteia.org :

    Absents depuis la Révolution, les bénédictins sont de retour à l’abbaye de Solignac

    Abbaye Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Solignac

    Marie-Flore Harmel

    Plusieurs fois détruite et reconstruite, l'abbaye de Solignac va de nouveau abriter des moine bénédictins.

    Grande nouvelle dans le diocèse de Limoges ! Des bénédictins de l’abbaye Saint-Joseph-de-Clairval vont fonder un prieuré en l’abbaye de Solignac. Les premiers moines doivent s'y installer le 1er août prochain et d'autres arriveront à l'automne.

    L’abbaye Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Solignac, en Haute-Vienne, va retrouver une communauté après 17 années sans aucun occupant. Mgr Pierre-Antoine Bozo, évêque de Limoges, et Dom Jean-Bernard Marie Bories, abbé de Saint-Joseph-de-Clairval, ont annoncé la nouvelle jeudi 10 juin. La fondation signe le retour de la vie monastique contemplative masculine dans le Limousin.

    Les frères bénédictins ont plébiscité à plus des deux tiers la fondation du prieuré Saint-Joseph. Dépendant de l’abbaye Saint-Joseph-de-Clairval, il accueillera le 1er août cinq ou six moines avant d’autres arrivées à l’automne. Preuve qu’une nouvelle page de l’histoire de l’abbaye s’écrit.

    Une histoire de (re)fondations

    En effet, saint Éloi, futur évêque de Noyon, fonde au VIIe siècle le monastère qui observe la règle de Saint Benoît. Au XVIIe la Congrégation de Saint-Maur est chargée de la restauration de l’abbaye victime des guerres de Religion. Et la vie bénédictine se déploie jusqu’à la Révolution. Le monastère devient un pensionnat de jeunes filles sous l’Empire et abrite à un moment une fabrique de porcelaines. Les Oblats de Marie Immaculée en font l’acquisition à la fin de la Seconde Guerre mondiale. L’abbaye est par la suite confiée à la communauté du Verbe de vie puis achetée en 2011 par le diocèse. « On dit de l’abbaye qu’elle a été 10 fois détruite et 10 fois reconstruite », raconte à Aleteia Damien Deleersnijder — en charge du projet de l’abbaye — tout heureux de la nouvelle.

    Mgr Pierre-Antoine Bozo célèbrera la messe d’installation des moines le 28 novembre. Une nouvelle année liturgique pour un nouveau départ.

    Bel essaimage ! Saint-Joseph de Clairval a été fondée en 1972 par dom Augustin-Marie Joly. Initialement fondée en Suisse, à Clairval, l'abbaye s’est installée à Flavigny en 1976, le propriétaire voulant récupérer les bâtiments que la communauté occupait précédemment. En souvenir de cette période, la communauté a conservé le nom de Clairval. Le monastère est érigé en abbaye depuis 1992. Il compte une cinquantaine de moines. Les moines prêtres célèbrent la messe basse chaque jour, la plupart dans la forme extraordinaire du rite romain. La messe conventuelle suit le rite ordinaire mais « ad orientem », en latin et chant grégorien. Tous les offices de la liturgie des heures sont aussi chantés en grégorien.

    JPSC

  • Le cardinal Marx remis en selle

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    De Luisella Scrosati sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Marx remis en selle : les abus plongent l'Eglise dans le désarroi

    11-06-2021

    En rejetant la démission du cardinal Marx, le pape François ne dit rien sur l'indication de la voie synodale comme moyen de sortir de la crise ; mais de cette façon, le risque existe que le vrai problème des abus sexuels finisse par jeter de la fumée dans les yeux, pour empêcher les gens de voir que l'Église en Allemagne est en désarroi à tous points de vue et que la voie synodale n'est pas la solution, mais l'accélérateur de ces problèmes.

    Dans une lettre écrite hier en espagnol et rapidement traduite en allemand, le pape François a rejeté la démission que l'archevêque de Munich et Freising, le cardinal Reinhard Marx avait présentée le 21 mai dernier, lui demandant de rester à la tête de son diocèse.

    "Des échecs sur le plan personnel", mais aussi "sur le plan institutionnel et systématique", tel était le contenu de la lettre de démission, qui avait l'air d'une véritable dénonciation. Marx a également évoqué le fait que "certains dans l'Église ne veulent pas accepter cet aspect de coresponsabilité et la culpabilité concomitante de l'institution", adoptant "une attitude hostile à tout dialogue de réforme et de renouveau par rapport à la crise des abus sexuels".

    La sortie de crise est, selon le cardinal, "uniquement celle de la 'voie synodale', une voie qui permet vraiment le 'discernement des esprits'". Une voie qui a pris, entre autres, la direction de la révision de tout l'enseignement moral de l'Église sur la sexualité. Le premier acte du synode allemand, alors que Marx était encore à la tête du DBK, s'était conclu par une "libre interprétation" de l'enseignement de l'Église sur le célibat, l'homosexualité et la sexualité. Marx avait déclaré que "d'une part nous adhérons à l'ordre de l'Église, mais d'autre part nous l'interprétons librement et ouvertement. Et nous essayons de faire quelque chose qui, sous cette forme, n'a jamais existé dans la nôtre" (voir ici).

    Maintenant que quelqu'un se met en travers du chemin, Marx lui marche sur les pieds et, comme un enfant gâté, dit : "Je ne joue plus. Vous êtes tous mauvais". Une tentative évidente de lui forcer la main dans le sens des "réformes" radicales promues par la Voie synodale avec un message corroboré par le "témoignage personnel" de la volonté de démissionner comme un geste de coresponsabilité, cette coresponsabilité que "les autres" ne veulent pas accepter. Un semblant d'humilité qui révèle, cependant, une volonté de pointer immédiatement du doigt ceux qui ne veulent pas de ses réformes. Et contre l'ensemble de l'Église en tant qu'institution.

    Le deuxième acte de l'affaire voit la lettre de François rejetant l'offre généreuse de l'archevêque de ce qui était le siège épiscopal de Ratzinger. "Je suis d'accord avec vous pour qualifier de catastrophe la triste histoire des abus sexuels et la manière dont l'Église les a traités jusqu'à récemment. Se rendre compte de cette hypocrisie dans la façon dont nous vivons notre foi est une grâce, c'est un premier pas que nous devons faire", écrit le pape. Il indique que le chemin de la réforme de l'Église est une réforme de soi, "faite par des hommes et des femmes qui n'ont pas eu peur d'entrer en crise et de se laisser réformer par le Seigneur". Se mettre en jeu pour ne pas faire de la réforme une idéologie, dans la "manière que vous avez vous-même, cher frère, prise en présentant votre démission", alors qu'au contraire ce que le Pape dans la lettre appelle la "politique de l'autruche", c'est-à-dire "le silence, les omissions, le fait de donner trop de poids au prestige des institutions ne conduisent qu'à l'échec personnel et historique".

    Mais il ne suffit pas d'entrer en crise, il faut concrètement redonner à Dieu la primauté qu'il mérite. Il y a un peu plus de deux ans, Benoît XVI a décrit le diagnostic du grave problème de la pédophilie qui afflige le monde et l'Église (voir ici) : "Comment la pédophilie a-t-elle pu atteindre une telle dimension ? En dernière analyse, la raison réside dans l'absence de Dieu. Même nous, chrétiens et prêtres, préférons ne pas parler de Dieu, car c'est un discours qui semble n'avoir aucune utilité pratique". Et il a souligné la thérapie : "Recommencer avec nous-mêmes à vivre de Dieu [...] change tout si Dieu n'est pas assumé, mais mis devant lui. Si nous ne le laissons pas en quelque sorte à l'arrière-plan, mais si nous le reconnaissons comme le centre de notre pensée, de notre parole et de notre action". Ce centre, a expliqué le pape émérite, doit être restauré à partir de l'adoration profonde de la présence du Seigneur dans l'Eucharistie, de l'observance pleine de crainte et d'amour de ses commandements, de la conscience que non pas le compromis, mais "le martyre est une catégorie fondamentale de l'existence chrétienne".

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  • Au risque de l’histoire : l’Eglise et les Lumières

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    Une émission de Christophe Dickès sur KTO:

    Au milieu du XVIIIe siècle, le pape Clément XIII remet vigoureusement en cause la philosophie des Lumières. Par son encyclique Christianæ reipublicæ salus (Le salut du peuple chrétien), publiée en 1766, il en condamne les principes et les oeuvres. L’oeuvre de Rousseau mais aussi celle de l’Encyclopédie sont mises à l’Index (fameuse liste de livres dont la lecture était interdite par l’Eglise). Premier texte dogmatique d’un catholicisme intransigeant, Clément XIII peut biaiser ici notre lecture des rapports entre l’Eglise et Les Lumières. Comment en est-on arrivé là ? A-t-il existé des papes « éclairés » ? Rome fut-elle, tout au long du XVIIIe siècle, une capitale culturelle dans le sillage intellectuello-artistique de la Renaissance ? Les Lumières furent-elles d’ailleurs un sérieux sujet de préoccupation de l’Eglise ? Grâce à Albane Pialoux et Olivier Andurand, l’émission Au risque de l’histoire propose de considérer les événements dans leur contexte et toute leur complexité:

    JPSC

  • Quand "Complément d'enquête" s'attaque à la mémoire du Professeur Jérôme Lejeune

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    Dans sa dernière émission diffusée ce jeudi 10 juin, "Complément d'enquête" (France 2) s'en est pris à la mémoire de Jérôme Lejeune accusé d'avoir usurpé la découverte de la trisomie 21 dont le vrai inventeur serait Marie Gautier. En fait, c'est la réactivation d'une polémique surgie il y a plusieurs années et à laquelle la Fondation Jérôme Lejeune, en septembre 2018, a réservé le traitement suivant  :

    Jérôme Lejeune, pionnier de la découverte de la trisomie 21

    Toute une vie consacrée au soin de ses patients et à la recherche d’un traitement

    Le 26 janvier 1959, puis le 16 mars 1959, deux communications à l’Académie des sciences, établissant la présence de 47 chromosomes chez les enfants dits mongoliens, ont été publiées sous les signatures Lejeune, Gautier, Turpin, et dans cet ordre indiquant que le premier est le découvreur, que le dernier est le responsable de l’équipe et qu’entre les deux figure le contributeur à la découverte.

    Pendant 50 ans, il ne s’est rien passé. Mais, depuis 2009, la mémoire de Jérôme Lejeune a été attaquée par Marthe Gautier, née en 1925, seule survivante de l’équipe, qui prétend aujourd’hui avoir découvert toute seule la trisomie 21. Jérôme Lejeune aurait été un usurpateur et Marthe Gautier aurait été spoliée.

    Certaines de ces affirmations avaient été reprises par un avis du comité d’éthique de l’INSERM rendu public le 14 septembre 2014. Il affirmait que la part de Jérôme Lejeune « avait peu de chance d’avoir été prépondérante » et cantonnait son apport uniquement à la valorisation de la découverte.

    Face à ces accusations et à ce dénigrement du rôle de Jérôme Lejeune, la Fondation Jérôme Lejeune avait décidé de réagir. En 2009 elle s’était tue, constatant que les déclarations personnelles de Marthe Gautier ne connaissaient qu’une diffusion limitée. Néanmoins, en février 2014, quand elle a appris que Marthe Gautier s’apprêtait à intervenir sur la découverte de la trisomie 21 devant les Assises de génétique humaine et médicale à Bordeaux, la Fondation avait décidé de faire enregistrer ses propos par voie d’huissier, en vertu d’une autorisation accordée par la justice, afin de défendre la réputation de Jérôme Lejeune si ce dernier venait à être diffamé. L’intuition de la Fondation était juste. Cet avis du comité d’éthique de l’INSERM a réécrit l’histoire de la découverte à la suite de Marthe Gautier. La Fondation a donc été amenée à communiquer plusieurs éléments et documents de nature à éclairer une controverse qui n’a pas grand-chose de scientifique.

    C’est à Jérôme Lejeune, et non à Marthe Gautier, que le Pr Raymond Turpin, leur chef de service à Trousseau, a demandé de signer en premier la publication princeps de janvier 1959, désignant ainsi lui- même, aux yeux de l’histoire, celui qui resterait le découvreur de la cause du mongolisme. Et c’est d’ailleurs Jérôme Lejeune qui, à la suite de cette découverte, consacrera sa vie à recevoir en consultation les patients porteurs de trisomie 21, à chercher un traitement pour les soigner et à défendre leur vie, si précieuse à ses yeux.
    Jérôme Lejeune, pour sa part, n’a cessé de saluer la contribution de Marthe Gautier dans la découverte. Dans les échanges épistolaires entre les deux collègues, il n’y a nulle trace de polémique, au contraire.
    Le reste est une relecture d’un passé repeint aux couleurs des idéologies contemporaines pour créer et alimenter une pseudo polémique. Marthe Gautier, comme les jeunes femmes scientifiques de l’époque, aurait été victime d’un machisme mandarinal de la part de Lejeune. L’argument est ridicule puisque Lejeune était le cadet de Marthe Gautier et qu’il n’était pas le chef de service.

    SOMMAIRE 
    I. Résumé – Principaux points de la controverse

    II. Questions/Réponse
    A. Qui a découvert la cause de la trisomie 21 en fin de compte ?
    B. Marthe Gautier a-t-elle, comme elle l’affirme, été la 1ère à compter 47 chromosomes ?
    C. Est-ce que Lejeune a « séquestré » les préparations de Gautier ? Et donc volé la découverte à Gautier ?
    D. Est-ce que Marthe Gautier, comme elle l’affirme, ne connaissait pas Lejeune avant la découverte ? Travaillait-elle seule ? Les rapports entre les membres de l’équipe étaient-ils distants ou tendus ?
    E. Lejeune n’était-il qu’un simple stagiaire à l’époque, et inférieur en hiérarchie à Marthe Gautier ? Est-ce que Gautier a le rôle moteur dans la découverte qu’elle décrit ?
    F. Est-ce que Lejeune est ce personnage à la carrière « jusque-là peu brillante » et opportuniste que Marthe Gautier décrit ? Est-ce qu’il a publié « en toute hâte » le premier article sur la découverte pour doubler les autres équipes de recherche internationale ?
    G. Lejeune s’est-il attribué la découverte ? A-t-il reçu tous les honneurs par la suite pour son rôle dans cette découverte, et notamment le prix Kennedy sans en partager la récompense ?
    H. Pourquoi cette polémique arrive-t-elle maintenant ?

    III. Réponse de la Fondation à l’avis du comité d’éthique de l’INSERM (septembre 2014)
    IV. Focus : La technique ne fait pas la découverte
    V. Mythes et réalité : la véritable chronologie