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  • Inde : persécution des chrétiens

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    Varanasi-1-758x423.jpgLe nationalisme religieux de l’Inde s’est toujours méfié du Christianisme et, au lendemain même de l’indépendance (1947), les tracasseries administratives, - telles que l’organisation de quotas d’accès des Jésuites (florissants à l'époque) au sous-continent indien- n’ont pas manqué. Quoi d’étonnant à ce que, des années plus tard encore dans ce monde très identitaire, « depuis l’élection de Narendra Modi en 2014, les chrétiens subissent des pressions croissantes de la part de l’administration hindoue. Début 2022, les Missionnaires de la Charité, la Congrégation de Mère Teresa, en a fait les frais ». Point de la situation par Syvain Dorient dans le mensuel La Nef (février 2022) :

    « Les Missionnaires de la Charité ont passé un triste Noël. Le gouvernement indien leur refusait le renouvellement de la licence qui leur permettait de recevoir des dons de l’étranger. Un coup dur pour cette Congrégation vieille de plus de 70 ans, comptant 5000 Sœurs, qui peut se mettre au service des plus pauvres grâce aux ressources financières apportées par les donateurs occidentaux. Le 24 décembre 2021, le ministre de l’Intérieur, Shri Amit Shah, affirma que la Congrégation ne remplissait plus les conditions pour que lui soit accordée la licence lui permettant de recevoir ces dons, la FCRA (Foreign Contributions Regulation Act).

    La décision fut vivement critiquée internationalement en raison de la stature de sainte Teresa de Calcutta. Le gouvernement britannique s’est fendu d’une lettre demandant très diplomatiquement « de plus amples informations sur cette décision étonnante ». Lors d’un débat à la Chambre des Lords, Harries de Pentregarth s’étonnait : « Quelle raison pourrait invoquer le gouvernement pour entraver le travail des Missionnaires de la Charité, reconnu dans le monde entier ? […] Je crains qu’il ne répercute les pressions du nationalisme hindou, de peur que des gens n’entrent en contact avec des chrétiens et finissent par se convertir. »

    Le 10 janvier 2022, les Missionnaires de la Charité retrouvaient leur licence, peut-être grâce aux pressions internationales. Mais près de 6000 autres Organisations non-gouvernementales (ONG) connaissent des difficultés comparables. L’administration indienne, puissante et tatillonne, exige que les ONG désirant recevoir des fonds de l’étranger renouvellent chaque année une demande de FCRA. Cette pratique, antérieure à l’élection de Narendra Modi, puisqu’elle a été instituée en 2010, s’est considérablement durcie en 2020. Le ministre de l’Intérieur, Shri Amit Shah, imposa un amendement qui permettait de surveiller les membres des ONG, en prenant leurs empreintes digitales, et en autorisant des enquêtes à leur sujet.

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  • Comment il faut voir l'avenir de l'Europe

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    Lire l'article d'Emmanuel Berretta.

  • Monseigneur Gänswein retrace l'histoire de la réponse de Benoît XVI au rapport sur les abus de Munich

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    De Daniel Ibáñez sur le National Catholic Register :

    L'archevêque Gänswein raconte l'histoire de la réponse de Benoît XVI au rapport sur les abus de Munich.

    Dans une interview exclusive diffusée ce soir sur EWTN, le secrétaire personnel de Benoît XVI a défendu les actions du pape retraité, le qualifiant de "père de la transparence".

    L'archevêque Georg Gänswein est le secrétaire personnel du pape émérite Benoît XVI.

    14 février 2022

    CITE DU VATICAN - L'archevêque Georg Gänswein a raconté comment le pape émérite Benoît XVI a répondu à un rapport critiquant sa gestion de quatre cas d'abus lorsqu'il dirigeait l'archidiocèse allemand de Munich et Freising.

    Dans une interview exclusive avec le chef du bureau du Vatican d'EWTN, Andreas Thonhauser, le secrétaire personnel de Benoît XVI a défendu les actions du pape retraité, a décrit son travail de pionnier dans la lutte contre les abus cléricaux malgré la résistance du Vatican, et a parlé du fort soutien personnel du pape François à son prédécesseur. L'interview complète sera diffusée le 14 février à 18h30 dans un épisode spécial du programme Vaticano d'EWTN.

    L'interview a été réalisée le 11 février, quelques jours après que Benoît XVI ait personnellement demandé pardon aux survivants d'abus, suite à la publication du rapport couvrant son mandat d'archevêque de Munich de 1977 à 1982.

    Le pape retraité de 94 ans a déclaré dans une lettre que sa douleur était d'autant plus grande qu'il avait "porté une grande responsabilité dans l'Église catholique." 

    La lettre était accompagnée d'une réfutation de trois pages des critiques du rapport, signée par quatre conseillers du pape émérite.  

    Une erreur a été commise

    Dans l'interview, Mgr Gänswein a reconnu la controverse suscitée par une déclaration de 82 pages soumise au nom de Benoît XVI aux enquêteurs chargés de compiler l'étude.

    L'un des quatre cas mis en lumière par le rapport concerne un prêtre nommé Père Peter Hullermann, qui est accusé d'avoir abusé d'au moins 23 garçons âgés de 8 à 16 ans entre 1973 et 1996. 

    La déclaration signée par le pape retraité indique qu'il n'était pas présent à une réunion en 1980 au cours de laquelle le transfert du prêtre du diocèse d'Essen à l'archidiocèse de Munich a été discuté.

    Mais quelques jours après la publication du rapport par le cabinet d'avocats munichois Westpfahl Spilker Wastl, le pape émérite a reconnu qu'il avait assisté à la réunion. 

    Cette correction a provoqué un tollé en Allemagne, les détracteurs de Benoît XVI l'accusant de dissimuler sa présence à la réunion, tandis que ses partisans soulignaient que sa présence était déjà de notoriété publique.

    L'archevêque Gänswein a expliqué que l'erreur s'est produite lorsque le pape retraité révisait une ébauche de sa déclaration. 

    Il a rappelé que Benoît XVI a dit : "Cette réunion, la fameuse, le 15 janvier 1980, je ne m'en souviens pas. Mais s'il est dit que j'étais absent, alors cette absence est prouvée - ou était prouvée à l'époque - grâce à un document de la réunion." 

    "Et c'est là que l'erreur s'est produite", a déclaré l'archevêque de 65 ans.

    Mgr Gänswein a déclaré avoir été "choqué" d'apprendre après la publication du rapport qu'il existait des preuves montrant que Benoît XVI avait assisté à la réunion. 

    "J'en ai parlé au pape Benoît, et il a dit : 'Nous devons dire immédiatement que c'était une erreur de notre part'. Ce n'était pas intentionnel, donc ce n'était pas un mensonge - les mensonges arrivent exprès - c'était une erreur." 

    L'archevêque a déclaré que Benoît XVI avait décidé d'écrire une lettre personnelle à la suite du rapport, mais qu'il avait demandé qu'elle soit accompagnée "d'une réponse aux accusations portées contre moi, et pas seulement aux accusations, mais aussi aux insinuations, sur la base des pièces du dossier."

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  • On naît homme ou femme et on le devient

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Neurosciences : « On naît homme ou femme et on le devient »

    Publié le 14 Fév, 2022

    « Par leur biologie, hommes et femmes ont des aptitudes différentes mais aussi complémentaires ». Ce qui est « un riche potentiel » « pour la vie sociale », affirme le docteur René Écochard, professeur à l’université Claude-Bernard (Lyon I) et auteur de Homme-Femme, ce que nous disent les neurosciences, paru aux Editions Artège.

    « Les neurosciences montrent que le genre se développe à partir du sexe », explique le professeur. « Le cerveau est sexué, affirme-t-il. Autrement dit, la science montre que le genre n’est ni une pure construction sociale ni un choix, mais qu’il est inné, et ne demande qu’à se développer selon la nature et l’expérience. »

    « Homme et femme ont une commune humanité qui se traduit par une grande part de similitude entre leurs cerveaux, précise le médecin. Mais les neurosciences montrent aussi de grandes différences : des zones en moyenne plus développées chez les femmes et d’autres chez l’homme, ainsi que des récepteurs hormonaux différents » (cf. Une étude montre des différences anatomiques notables entre le cerveau des hommes et des femmes). Ainsi, « par les neurosciences, nous apprenons que ces différences du cerveau se traduisent par un tempérament et des aptitudes différentes en moyenne », affirme-t-il. « On naît homme ou femme et on le devient en développant ses aptitudes innées », résume le professeur.

    « Il y a, dans les publications scientifiques, un discours clair sur le caractère sexué du cerveau, et ce dès la naissance », certifie le professeur Ecochard, regrettant que « le débat public se prive de ces repères ».

    Source : Aleteia, René Ecochard (08/02/2022)

  • Italie : le suicide assisté au cœur de sombres controverses

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    De gènéthique magazine :

    En Italie, le suicide assisté au cœur de sombres controverses

    14 février 2022
     

    Le Parlement italien doit voter ce mois ci sur une proposition de loi visant à dépénaliser le suicide assisté. Un débat qui intervient alors que les pressions s’accumulent, et que deux membres de l’Académie pontificale pour la vie sèment le trouble. Jean-Marie Le Méné réagit à ces actualités dans une tribune pour le Figaro.

    Sous pression, le Parlement italien débat du suicide assisté

    Interdit par la loi, cet acte y est puni de 5 à 12 ans de prison. Mais ces dernières années, plusieurs pressions s’exercent sur le Parlement pour revenir sur cet interdit.

    En premier lieu, une décision de la Cour constitutionnelle : saisie en 2017 au motif que la pénalisation de l’aide au suicide était contraire au droit à l’autodétermination, la Cour avait, en 2018, donné au Parlement un délai d’un an pour légiférer sur la question. Arrivé à échéance, aucun débat n’ayant eu lieu, la Cour avait alors rendu un arrêt en 2019, dans lequel elle posait les conditions de la dépénalisation du suicide assisté (cf. Italie : la Cour constitutionnelle estime licite l’euthanasie alors que la loi la punit).

    Par ailleurs, en fin d’été dernier, une pétition en faveur de la légalisation de l’euthanasie a atteint 750 000 signatures, dépassant le seuil des 500 000 indispensables pour l’organisation d’un référendum. Ce dernier doit avoir lieu en 2022 (cf. Le débat sur l’euthanasie de retour en Italie).

    Enfin en novembre, un comité d’éthique a autorisé un premier cas de suicide assisté ; une décision largement médiatisée (cf. En Italie, un comité d’éthique autorise un premier cas de suicide assisté.)

    Dans ce contexte, les parlementaires ont débuté mi-décembre l’examen d’une proposition de loi visant à dépénaliser le suicide assisté (cf. Italie : le suicide assisté devant le Parlement). Le vote doit avoir lieu ce mois-ci.

    Le suicide assisté, mauvaise solution

    En Allemagne et en Autriche, des procédures similaires ont abouti à la dépénalisation du suicide assisté : un recours introduit par l’association suisse Dignitas se conclut par un arrêt de la Cour constitutionnelle en faveur du suicide assisté. Le Parlement est alors sommé de légiférer sous peine de laisser un « vide juridique » une fois le délai fixé par la Cour écoulé.

    Mais l’autodétermination invoquée justifie-t-elle la légalisation du suicide assisté ? (cf. GPA, don d’organes, suicide… Est-ce que mon corps m’appartient ?« On pense, du moins du côté du parti euthanasique, que ce qui est donné aux uns restera confiné, ne concernera que ceux qui souhaitent bénéficier de ce doit à ‘mourir dans la dignité’. Les autres resteront à l’écart. Les autres ne seront pas concernés. Là est, je crois, une erreur de taille qui ne tient pas compte d’une loi profonde des sociétés, surtout si elles sont anomiques, la loi des sourdes injonctions morales du groupe qui vient faire pression sur tout un chacun et ce avec une douceur puissante », analyse Damien Le Guay. Par ailleurs, « cette primauté politique de la volonté, cette souveraineté de ma seule décision de moi sur moi, me contraint plus qu’elle ne me libère. Une nouvelle morale s’instaure : celle de l’abnégation sociale, de ma mort au profit du collectif. (…) Vais-je être égoïste jusqu’à continuer, au-delà du raisonnable, à coûter cher, à creuser les déficits, à être à la charge des autres ou, au contraire, retenu par rien d’autre que ma volonté ? C’est cette logique de la décision, d’une mort qui se décide, qui nous fera passer, j’en suis sûr, d’une décision individuelle, dont je n’ai pas à rendre compte, à une décision partagée avec des éléments plus ou moins objectifs et, pour finir, stade ultime, à une décision décidée, pour ne pas dire imposée, par le Système hospitalo-assurantiel ».

    Controverse italienne alimentée par le journal La Croix

    Lors de l’audience générale du 9 février, le Pape François a dénoncé clairement euthanasie et suicide assisté (cf. Pape François : « La vie est un droit, non la mort »). Alors que quelques jours plus tôt, deux membres de l’Académie pontificale pour la vie avaient « semé le trouble » dans deux articles de presse distincts. Tous deux estiment que légaliser le suicide assisté pourrait être un moyen de faire obstacle à la légalisation de l’euthanasie. Sur cette base fallacieuse, le journal La Croix a alors rapidement conclu à un « tournant stratégique du Vatican sur la bioéthique », créant le malaise.

    Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune et membre de l’Académie pontificale pour la vie, réagit dans le Figaro : « l’académie [pontificale pour la vie] ne saurait par définition soutenir des propositions contraires au magistère de l’Église dans un domaine où – de surcroît – elle ne fait que transmettre une sagesse millénaire. En effet, le respect de la vie humaine repris par l’Église est une règle d’or très largement antérieure à la Révélation chrétienne. Le commandement négatif de ne pas tuer remonte au Décalogue pour les croyants. Il existe aussi pour les non-croyants. Que l’on songe par exemple au serment d’Hippocrate (- 400 ans av. J.-C.). Ne pas tuer son semblable fait partie des lois non écrites mais inscrites au cœur de l’homme. Pas plus l’académie que l’Église catholique n’ont le moindre pouvoir sur cet interdit fondateur ».

  • Les archives parlent : Pie XII a bien procédé au sauvetage de milliers de juifs

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    De la revue de presse de l'Homme Nouveau ("Au quotidien, n°340") :

    Pie XII, les archives parlent

    Au quotidien n°340 : Pie XII, les archives parlent

    L’ouverture des archives relatives au pontificat de Pie XII a laissé espérer à un certain nombre d’idéologues que les preuves seraient apporter de la collusion de l’Église avec le nazisme. Selon l’historien Jean-Marc Albert, qui publie une tribune libre sur ce sujet dans Valeurs actuelles (10 février 2022), non seulement il n’en est rien, mais c’est le contraire qui se produit.

    les découvertes réalisées par les chercheurs n'ont fait que conforter cette intuition selon laquelle Pie XII a bien procédé au sauvetage de milliers de juifs. Les faits ne sont pas nouveaux, mais depuis la représentation en pleine guerre froide de la pièce le Vicaire, de Rolf Hochhuth, ancien des Jeunesses hitlériennes, les accusations d'attentisme voire de complicité de Rome avec le IIIe Reich ont terni l'image du souverain pontife jusqu'à jeter l'opprobre sur son procès en béatification. Le Vatican a ouvert les archives de la guerre avant le délai de rigueur pour faciliter le travail des historiens dont le père Blet fut une éminente figure. Ce qui est reproché à Pie XII n'est pas tant son “silence” que d'avoir parlé en tant que pape, non comme le responsable d'une organisation humanitaire. C'est selon les principes de la charité, amour du prochain pour l'amour de Dieu, plutôt qu'au nom des droits de l'homme, qu'il a œuvré à sauver des vies et des âmes.

    Dès 1928, un décret romain fustige l'antisémitisme. Encore cardinal, Eugenio Pacelli, futur Pie XII, prononce quarante discours hostiles au nazisme et participe à l'encyclique Mit brennender Sorge (mars 1937) qui, rappelant l'unité de la condition humaine, affirme que « quiconque prend la race, le peuple, ou l'État […] et les divinise par un culte idolâtrique, celui-là renverse et fausse l'ordre des choses ». La vision nazie de l'homme s'inspire de la pensée socialiste révolutionnaire incompatible avec la morale évangélique. Dans son encyclique inaugurale, Summi pontificatus (1939), Pie XII s'en prend aux « idéologies » obsédées par « la race ». Les Alliés diffusent alors clandestinement ce texte en Allemagne. Déplorant leurs plus faibles résultats électoraux dans les régions catholiques, les dignitaires nazis n'auront de cesse de persécuter le catholicisme, “surgeon du judaïsme”. Le SS Heydrich dira que le pape « se fait lui-même le porte-parole des criminels de guerre juifs ». Surtout, la parole de Pie XII est isolée au sein des organisations internationales, poussant Albert Einstein à dire que « l'Église catholique a été la seule à élever la voix contre l'assaut mené par Hitler contre la liberté ».

  • Philo à Bruxelles, 22 février : "L'envie et la jalousie; Echec et mat!"

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  • Un nouveau "Motu proprio" remanie la Congrégation pour la Doctrine de la Foi

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    De Vatican News :

    Congrégation pour la Doctrine de la Foi: deux secrétaires distincts

    Dans le Motu proprio “Fidem servare” publié ce lundi 14 février, le Pape François modifie l’organigramme de l’ex Saint Office, en séparant les responsables des sections doctrinale et disciplinaire.

    Le Pape François a donc modifié la structure interne de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, avec l’institution de deux sections distinctes qui ont désormais chacune un secrétaire, séparant nettement les compétences doctrinales et disciplinaires. Le cardinal préfet du dicastère a ainsi deux adjoints.

    L’objectif de la réforme est de donner sa juste importance à la section doctrinale et à son rôle fondamental de promotion de la foi, sans diminuer toutefois l’activité disciplinaire alors que, pendant des décennies, beaucoup d'efforts et de ressources humaines ont été employés à l'examen des cas d'abus sexuels. De cette façon, chaque section, avec son secrétaire propre, aura plus de force et d'autonomie.

    Protéger la foi

    Le Motu proprio s’intitule "Fidem servare", protéger la foi, car c'est «la tâche principale, ainsi que le critère ultime à suivre dans la vie de l'Église», explique le Pape. La Congrégation pour la Doctrine de la Foi assume «cette tâche importante», qui implique des compétences à la fois doctrinales et disciplinaires, ainsi que le lui ont attribué les Souverains Pontifes, en particulier Paul VI et Jean-Paul II. Le Pape François, au regard de l'expérience acquise au fil du temps par la Congrégation dans ses différents domaines de travail et afin de lui donner une approche plus adaptée à l'accomplissement de ses fonctions, établit que le dicastère comprendra deux sections, «Doctrinale et Disciplinaire, chacune coordonnée par un Secrétaire qui assiste le Préfet dans le domaine spécifique de sa compétence, avec la collaboration du Sous-Secrétaire et des Chefs de Bureau respectifs».

    Section doctrinale

    La section doctrinale «s’occupe des matières qui ont trait à la promotion et la protection de la doctrine de la foi et de la morale. Celle-ci favorise en outre les études visant à faire croître l’intelligence et la transmission de la foi au service de l’évangélisation, afin que sa lumière soit le critère permettant de comprendre la signification de l’existence, surtout face aux questions posées face au progrès des sciences et du développement de la société». Elle examine également les documents qui doivent être publiés par les autres dicastères et les écrits et opinions qui «semblent problématiques pour la foi correcte, en encourageant le  dialogue avec leurs auteurs et en proposant des remèdes appropriés». Cette section est aussi chargée d'étudier les questions relatives aux ordinariats personnels des anciens anglicans. Elle gère enfin le Bureau des mariages, qui s’occupe du "privilegium fidei" et examine la dissolution des mariages entre deux non-baptisés ou entre un baptisé et un non-baptisé.

    Section disciplinaire

    La section disciplinaire prend en charge les crimes réservés à la Congrégation et gérés par le "Tribunal apostolique Suprême" qui y est établi. La section a «la tâche de préparer et d'élaborer les procédures prévues par les normes canoniques afin que la Congrégation, dans ses différentes instances (préfet, secrétaire, promoteur de justice, congrès, session ordinaire, collège pour l'examen des recours en matière de delicta graviora), puisse promouvoir une administration correcte de la justice». À cette fin, la section disciplinaire «promeut des initiatives de formation appropriées» offertes aux évêques et aux praticiens du droit, «pour favoriser une compréhension et une application correctes des normes canoniques relatives à sa propre sphère de compétence».

    Il semblerait également que ce remaniement implique le départ du cardinal Ladaria et son remplacement par Mgr Scicluna... (source)

  • La question ukrainienne sans parti pris

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    De Marc Fromager  sur la Sélection du Jour :

    Marc Fromager a été directeur de l’Aide à l’Église en détresse (AED) en France. Il est maintenant responsable de Mission Ismérie. Il a publié : Guerres, pétrole et radicalisme. Les chrétiens d’Orient pris en étau (Salvator, 2015).

    Ukraine : à qui profite le crime ?

    Et si le brouhaha médiatique autour de l’Ukraine servait à camoufler une nouvelle opération américaine sous fausse bannière ? C’est la question que pose Jean-Luc Baslé dans une tribune libre publiée sur le site du Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R). Et de fait, la présentation univoque de la crise ukrainienne dans les médias occidentaux donne l’impression d’un parti pris évident, loin de prendre en compte les différentes perspectives. Les gouvernements russes et ukrainiens expriment des demandes légitimes de garanties mais elles semblent s’opposer. L’Europe a-t-elle encore quelque chose à dire ? Et quel jeu les États-Unis jouent-ils dans ce psychodrame ? Tour d’horizon un peu décalé.

    L’Ukraine est ce qu’on appelle une marche d’empire. Ce n’est ni bien, ni mal, c’est juste comme ça. Mais cela expose à des relations de voisinage plus compliquées. Sans remonter au baptême de la Rus' en 988 où Kiev était la capitale de ces steppes septentrionales, les deux pays ont évidemment des destins liés. Les deux derniers siècles, les frontières de cette région ont fluctué et cela concerne aussi la Pologne et les États baltes. Tous ces pays ont un tropisme de méfiance compréhensible envers la Russie et leurs besoins de sécurité doivent être entendus. La question est bien sûr de savoir comment y répondre. Leur inclusion dans l’OTAN peut leur donner une apparente sécurité, mais comment ne pas voir que cela est une provocation inacceptable pour la Russie ?

    Imaginons un instant que des armes, des instructeurs et des forces spéciales russes soient déployés au nord du Mexique, à la frontière texane. Tout le monde comprendrait assez aisément que Washington serait en droit d’exprimer un certain mécontentement. D’ailleurs, les Américains étaient prêts à déclencher la Troisième Guerre mondiale lors de la crise des fusées à Cuba. Pour les Russes, c’est pareil et il faut vraiment beaucoup de mauvaise foi pour ne pas le comprendre.

    Cela fait trois décennies que les Américains, la main sur le cœur, jurent vouloir œuvrer pour la paix et accessoirement ne pas déployer l’OTAN plus à l’Est. La simple évocation du projet de faire entrer l’Ukraine dans l’OTAN n’est tout simplement pas possible pour Moscou et on voit bien ici que la source de la tension n’est pas russe !

    Oui, mais alors quid de l’Ukraine ? Le malheur pour ce très beau pays qui a un énorme potentiel et qu’on rêverait de voir prospère et indépendant, c’est qu’il se retrouve otage d’un conflit qui le dépasse. Pour dire les choses autrement, tout le monde, à commencer par les USA, se contrefiche des Ukrainiens.

    L’objectif des Américains est multiple : tenter de redorer l’image très dégradée de Biden sur la scène intérieure, isoler la Russie pour l’affaiblir, conserver le statut d’unique superpuissance et enfin maintenir l’Europe dépendante des USA, notamment en termes d’énergie. Lorsque l’Europe sera définitivement fâchée avec la Russie, elle achètera tout son gaz à « l’ami » américain. Pourquoi pas ? Mais a-t-on prévenu les Européens que ce gaz sera à la fois beaucoup plus cher et beaucoup moins écologique (extraction et acheminement transatlantique) ? Est-ce vraiment ce que nous voulons ? Avec les Ukrainiens, les Européens seront-ils vraiment les dindons de la farce de ce nouvel épisode de conquête économique sous prétexte – comme trop souvent – de défense de la démocratie ?

    La Russie doit devenir un de nos partenaires principaux et mérite notre respect et les garanties qu’elle attend. Parallèlement, l’Ukraine doit être sanctuarisée en territoire neutre et retrouver sa place d’intermédiaire au cœur de l’Europe élargie. Sans les rapaces qui voudraient relancer la Guerre froide pour leurs propres intérêts, ce serait finalement assez simple. Malheureusement, les faucons qui ont déjà apporté tellement de bonheur aux peuples irakien, syrien, libyen et autres semblent aujourd’hui toujours aussi menaçants.

    Pour aller plus loin :

    Le brouhaha médiatique autour de l'Ukraine est une guerre de diversion

    >>> Lire l'article sur le site du Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R)