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  • La conférence de presse du pape dans l'avion de retour du Canada (texte intégral)

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    De Catholic News Agency :

    Texte intégral : Conférence de presse du Pape François en vol depuis le Canada

    Le pape François s'adressant aux journalistes sur le vol entre le Canada et Rome, Italie, le 30 juillet 2022 | Vatican Media

    Salle de presse de Rome, 30 juillet 2022

    Le pape François est rentré à Rome samedi après un voyage d'une semaine au Canada. Du 24 au 30 juillet, le pape s'est rendu à Edmonton, au Québec et à Iqaluit dans le cadre de ce qu'il a appelé un "pèlerinage pénitentiel" pour présenter ses excuses aux communautés autochtones du pays.

    Vous trouverez ci-dessous la transcription complète de la conférence de presse du pape François sur le vol d'Iqaluit, au Canada, vers l'Italie.

    Pape François : Bonsoir et merci pour votre accompagnement, pour votre travail ici. Je sais que vous avez travaillé dur, et je vous remercie pour la compagnie. Merci.

    Matteo Bruni, directeur du bureau de presse du Saint-Siège : Bien, la première question ce soir est de Ka'nhehsíio Deer, un journaliste canadien d'origine inuit.

    Ka'nhehsíio Deer, CBC Radio [en anglais] : Mon nom est Ka'nhehsíio Deer. Je suis journaliste à CBC Indigenous. En tant que descendante d'un survivant des pensionnats, je sais que les survivants et les familles veulent voir des actions concrètes dans vos excuses, y compris l'annulation de la " doctrine de la découverte ". Étant donné que cette doctrine est toujours ancrée dans la Constitution et les systèmes juridiques du Canada et des États-Unis, où les peuples autochtones continuent d'être dépossédés et privés de leur pouvoir, n'avez-vous pas raté l'occasion de faire une déclaration lors de votre voyage au Canada ?

    Le pape François : Sur la dernière partie, je ne comprends pas le problème.

    Ka'nhehsíio Deer : C'est juste que les peuples autochtones sont encore aujourd'hui dépossédés et privés de leur pouvoir, vous savez, comme si leurs terres leur avaient été enlevées à cause de ces bulles papales et du concept de la doctrine de la découverte. 

    Quand je parle aux autochtones, ils racontent souvent que lorsque les gens sont venus coloniser les Amériques, il y avait cette - la doctrine de la découverte était quelque chose qui donnait le concept que les peuples autochtones de ces terres étaient inférieurs aux catholiques, et c'est ainsi que le Canada et les États-Unis sont devenus des pays. 

    Pape François : Merci pour cette question. Je pense que c'est un problème de chaque colonialisme, chaque - même les colonisations idéologiques d'aujourd'hui ont le même schéma. Ceux qui n'entrent pas dans leur voie ont des manières qui sont inférieures. Mais je veux développer ce point. Ils n'étaient pas seulement considérés comme inférieurs. Un théologien un peu fou se demandait s'ils avaient une âme. 

    Lorsque Jean-Paul II s'est rendu en Afrique, dans le port où les esclaves ont été embarqués, il a fait un signe pour que nous arrivions à comprendre le drame, le drame criminel. Ces personnes ont été jetées dans le navire dans des conditions terribles, puis elles ont été esclaves en Amérique. Il est vrai qu'il y avait des voix qui s'exprimaient, comme Bartolomé de las Casas par exemple ou Pierre Claver, mais elles étaient la minorité.

    La conscience de l'égalité humaine est venue lentement. Et je dis conscience parce que dans l'inconscient, il y a encore quelque chose. Nous avons toujours - permettez-moi de le dire - une attitude colonialiste consistant à réduire leur culture à la nôtre. C'est quelque chose qui nous arrive dans notre mode de vie développé ; parfois nous perdons les valeurs qu'ils ont.

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  • "Sachez que le dogme, la morale, est toujours sur un chemin de développement" (pape François)

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    Le pape, lors de la conférence de presse tenue dans l'avion qui le ramenait du Canada à Rome, s'en est pris une nouvelle fois aux traditionnalistes qualifiés "d'indiétristes" (partisans du retour en arrière) et a cautionné les avancées morales des théologiens qui, lors d'un récent congrès tenu à Rome, ont plaidé pour une remise en cause du rejet de la contraception par l'Eglise. Il est préoccupant de constater, dans le chef du pape, ce rejet systématique de ceux qui s'efforcent de rester fidèles à l'enseignement de l'Eglise et cette préférence manifestée à l'égard de ceux qui s'en éloignent. (YW)

    Lu sur Il Sismografo :

    30 juillet 2022

    Pape François : "Sachez que le dogme, la morale, est toujours sur un chemin de développement".

    Une des dernières réponses du Pape lors de la conférence de presse de retour d'Iqaluit, au Canada, aujourd'hui, pendant la nuit en Europe, adressée à Claire Giangrave (RELIGION NEWS SERVICE) a abordé la question des contraceptifs dans la doctrine de l'Église sur la moralité sexuelle. La question était posée comme suit : "De nombreux catholiques, mais aussi de nombreux théologiens, estiment qu'une évolution de la doctrine de l'Église concernant les contraceptifs est nécessaire. Il semblerait que même votre prédécesseur, Jean-Paul Ier, ait pensé qu'une interdiction totale devait peut-être être reconsidérée. Que pensez-vous à cet égard, en d'autres termes : êtes-vous ouvert à une réévaluation dans ce sens ? Ou y a-t-il une possibilité pour un couple d'envisager des moyens de contraception ?"

    La réponse du Saint-Père :

    "C'est très opportun. Mais sachez que le dogme, la morale, est toujours sur un chemin de développement, mais dans un développement dans le même sens. Pour utiliser quelque chose de clair, je crois l'avoir déjà dit ici : pour le développement théologique d'une question morale ou dogmatique, il y a une règle très claire et éclairante. C'est ce qu'a fait plus ou moins Vincent de Lérins au Xe siècle. Il dit que la vraie doctrine pour avancer, pour se développer, ne doit pas être tranquille, elle se développe ut annis consolidetur, dilatetur tempore, sublimetur aetate. C'est-à-dire qu'il se consolide avec le temps, il se dilate et se consolide et devient immobile mais toujours en progression. C'est pourquoi le devoir des théologiens est la recherche, la réflexion théologique, on ne peut pas faire de la théologie avec un " non " devant soi. Ensuite ce sera au Magistère de dire non, vous êtes allés plus loin, revenez, mais le développement théologique doit être ouvert, les théologiens (là) sont pour cela. Et le Magistère doit aider à en comprendre les limites. En ce qui concerne la question de la contraception, je sais qu'une publication est parue sur ce sujet et d'autres questions matrimoniales. Ce sont les actes d'un congrès et dans un congrès il y a des ponences, puis ils discutent entre eux et font des propositions. Il faut être clair : ceux qui ont fait ce congrès ont fait leur devoir, parce qu'ils ont essayé d'avancer dans la doctrine, mais dans un sens ecclésial, pas en dehors, comme je l'ai dit avec cette règle de saint Vincent de Lérins. Alors le Magistère dira, oui c'est bon ou ce n'est pas bon. Mais beaucoup de choses sont appelées. Pensez par exemple aux armes atomiques : aujourd'hui, j'ai officiellement déclaré que l'utilisation et la possession d'armes atomiques sont immorales. Pensez à la peine de mort : aujourd'hui, je peux dire que nous sommes proches de l'immoralité là-bas, parce que la conscience morale s'est bien développée. Pour être clair : quand le dogme ou la morale se développe, c'est bien, mais dans ce sens, avec Vincent des trois règles de Lerins. Je pense que c'est très clair : une Église qui ne développe pas sa pensée dans un sens ecclésial est une Église qui recule, et c'est le problème aujourd'hui, de tant de personnes qui se disent traditionnelles. Non, non, ils ne sont pas traditionnels, ce sont des "marche en arrière", ils vont à l'envers, sans racines : on a toujours fait comme ça, au siècle dernier on faisait comme ça. Et la '"marche en arrière" est un péché parce qu'il ne va pas de l'avant avec l'Église. Au lieu de cela, quelqu'un a dit que la tradition - je pense l'avoir dit dans l'un des discours - la tradition est la foi vivante des morts, alors que ces "indiétristes" qui se disent traditionalistes, c'est la foi morte des vivants. La tradition est précisément la racine, l'inspiration pour aller de l'avant dans l'Église, et elle est toujours verticale. Et l'"indietrisme" est un retour en arrière, il est toujours fermé. 

    Il est important de bien comprendre le rôle de la tradition, qui est toujours ouverte, comme les racines de l'arbre, et l'arbre pousse... Un musicien a eu une très belle phrase : Gustav Mahler, il a dit que la tradition dans ce sens est la garantie de l'avenir, ce n'est pas une pièce de musée. Si vous concevez la tradition comme fermée, ce n'est pas la tradition chrétienne... c'est toujours le jus des racines qui vous fait avancer, avancer, avancer. C'est pourquoi, pour ce que vous dites, penser et porter la foi et la morale en avant, mais tant que cela va dans le sens des racines, du jus, c'est bien. Avec ces trois règles de Vincent de Lérins que j'ai mentionnées."

    Lire : Pope Francis on birth control: Can the teaching of the Church on contraception change?

  • "Dépasser les bornes" : l'Ordre de Malte est-il sérieusement menacé ?

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    Lu sur le site web « catholic national register » :

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    « La décision du cardinal Tomasi est la dernière d'une série qui a mis en péril la propre souveraineté de l'Ordre de Malte.

    L'Ordre de Malte est unique et pas seulement un corps spirituel. C'est une entité souveraine en vertu du droit international - avec ses propres passeports, relations diplomatiques et statut d'observateur permanent aux Nations Unies. 

    Mais à quel point l'ordre est-il souverain, suite aux interventions répétées du pape François et de son délégué ? Et quels sont les enjeux pour une organisation présente dans 120 pays, avec plus de 2 000 projets et plus de 120 000 bénévoles et personnels médicaux, apportant une aide d'urgence dans de nombreuses zones en développement et en crise ?

    Par une lettre datée du 25 juillet 2022, le cardinal Silvano Maria Tomasi , délégué pontifical à l'ordre de Malte, et Fra' John Dunlap, nommé lieutenant pontifical, ont assigné une série de chevaliers profès à l'ordre des Grands Prieurés, sans en donner notification. décision au Grand Commandeur, ni obtenir l'approbation du Conseil Souverain.

    La décision du cardinal Tomasi est la dernière d'une série qui a mis en péril la propre souveraineté de l'Ordre de Malte.

    La lettre du Cardinal Tomasi encadre la décision dans le cadre des pouvoirs spéciaux que le Pape François a donnés au Cardinal Tomasi le 25 octobre 2021. Ces pouvoirs ont été confirmés dans le décret du Pape François pour la nomination du Lieutenant de Grand Maître du 13 juin 2022.

    Les deux décisions du pape François représentaient une violation par le pape François de la souveraineté de l'Ordre de Malte. 

    Le pape François a nommé un nouveau chef de l'Ordre de Malte avant même les funérailles de son ancien chef Fra' Marco Luzzago, décédé subitement le 7 juin.

    L'avocat d'origine canadienne Fra' John T. Dunlap occupera le poste de Lieutenant du Grand Maître , rôle que Luzzago a occupé pendant deux ans. Dunlap a prêté serment le 14 juin, jour des funérailles de Luzzago .

    Le Lieutenant du Grand Maître est normalement élu pour un mandat d'un an. Mais en 2021, le pape François a prolongé indéfiniment le mandat de Luzzago jusqu'à l'élection d'un nouveau Grand Maître de l'ordre, un poste traditionnellement occupé à vie.

    Par ordre direct du pape François, Dunlap est le nouveau lieutenant du Grand Maître et travaille ainsi en étroite collaboration avec le délégué spécial du pape , le cardinal Silvano Maria Tomasi .

    Ils ont également conseillé de procéder avec l'organe gouvernemental élu, le Conseil souverain. 

    Dans les deux cas, le pape est fortement intervenu dans les affaires gouvernementales de l'Ordre de Malte, mettant ainsi en péril sa souveraineté. Il est vrai que l'Ordre de Malte est un ordre monastique, et qu'il tire sa souveraineté d'une concession papale. Il est également vrai que l'Ordre a son autonomie et son indépendance en tant qu'entité souveraine. En tant qu'ordre monastique, il est soumis au pape en ce qui concerne les chevaliers qui vivent comme frères.

    Il convient de rappeler que l'Ordre de Malte a trois classes de chevaliers. 

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  • Combien de personnes ont participé à la phase diocésaine du synode ?

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    De Luke Coppen sur The Pillar :

    Combien de personnes ont participé à la phase diocésaine du synode ?
    Analyse

    29 juillet 2022

    En septembre dernier, le pape François a exhorté les catholiques du diocèse de Rome à faire en sorte que le plus grand nombre possible de personnes participent à la phase d'ouverture du processus synodal mondial de deux ans. 

    "Ne serait-il pas mal vu que le propre diocèse du pape ne s'engage pas dans cette démarche ?". a demandé François. "Oui, cela ferait mauvais effet, pour le pape, mais aussi pour vous !".

    Plus tard dans son discours, le pape a mentionné un pourcentage spécifique de catholiques qu'il voulait que les consultations dépassent. 

    "Ne vous limitez pas à ceux qui viennent à l'église ou qui pensent comme vous - ils ne sont peut-être pas plus de 3, 4 ou 5 pour cent", a-t-il dit. "Laissez tout le monde entrer... Allez à leur rencontre, laissez-les vous interroger, laissez leurs questions devenir vos questions. Voyagez ensemble : l'Esprit vous guidera ; ayez confiance en l'Esprit. "

    Le pape François est revenu sur cette idée à la fin de son long discours, en affirmant que l'Église devait "passer au-delà des 3 ou 4 % qui nous sont les plus proches, élargir notre champ d'action et écouter les autres."

    Le pape n'a peut-être pas voulu que sa référence aux pourcentages soit prise au pied de la lettre. Il a peut-être simplement encouragé les organisateurs à aller au-delà des "suspects habituels" lors de la phase de consultation. 

    Quoi qu'il en soit, ses remarques pourraient servir de référence pour évaluer les taux de participation à une initiative décrite comme la plus grande consultation de catholiques jamais entreprise.

    Que savons-nous des chiffres ?

    Actuellement, les informations sur la participation à la phase diocésaine sont fragmentaires. Alors que plusieurs pays ont publié un document de "synthèse nationale" donnant des estimations de participation, de nombreuses conférences épiscopales sont encore en train de finaliser leurs rapports avant la date limite de soumission fixée par le Vatican au 15 août.

    La plupart des chiffres de participation mentionnés dans les rapports sont des approximations, étant donné que, dans la plupart des cas, des dizaines de consultations distinctes ont eu lieu, à la fois en personne et en ligne, avec des niveaux variables d'enregistrement. Les participants comprenaient non seulement des paroissiens, mais aussi des non-catholiques et des membres de groupes marginalisés tels que les survivants d'abus, les sans-abri et les prisonniers.

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  • "Un monde extrêmement vieux et fatigué..." (Pierre Chrysologue, 30 juillet)

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    La citation du jour

    Pierre Chrysologue

    Pour nous, le monde est extrêmement vieux et fatigué. Il a perdu ses forces; il perd ses facultés; les souffrances l’accablent; il crie sa défaillance; il porte tous les symptômes de sa fin… Nous sommes à la remorque d’un monde qui s’enfuit; nous oublions les temps à venir. Nous sommes avides d’actualité, mais nous ne tenons pas compte du jugement qui vient déjà. Nous n’accourons pas à la rencontre du Seigneur qui vient… Convertissons-nous; n’ayons pas peur de ce que le temps se fait court. Son temps à Lui, l’Auteur du temps, ne peut pas être rétréci…

    Saint Pierre Chrysologue, Sermon 167 – De la conversion (chemindamourverslepere.com)

  • Pierre au Verbe d'Or (30 juillet)

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    Fêté aujourd'hui : saint Pierre Chrysologue que Dom Guéranger, dans son Année Liturgique, présente ainsi :

    "Pierre, surnommé Chrysologue, pour l'or de son éloquence, naquit à Forum Cornelii, dans l'Emilie, de parents honnêtes. Dès l'enfance, tournant son esprit vers la religion,il s'attacha à l'Evêque de cette ville,Cornelius, romain, qui le forma rapidement à la science et à la sainteté de la vie, et l'ordonna Diacre. Peu après, l'Archevêque de  Ravenne étant mort,  comme les habitants de cette ville envoyèrent, selon l'usage, à Rome, le successeur qu'ils avaient élu solliciter  du  saint Pape Sixte III la confirmation de cette élection, Cornélius se joignit aux députés de Ravenne, et emmena avec lui  son  diacre. Cependant l'Apôtre saint Pierre  et le Martyr saint Apollinaire apparurent en songe au Pontife romain, ayant au milieu d'eux un jeune lévite, et lui ordonnant de ne pas placer un autre que lui sur le siège archiépiscopal de Ravenne. Le Pontife n'eut pas plus tôt vu Pierre, qu'il reconnut en lui l'élu du Seigneur. Rejetant donc celui qu'on lui présentait, il promut, l'an de Jésus-Christ 433, le jeune lévite au gouvernement de cette Eglise métropolitaine. Les députés de Ravenne, offensés d'abord, ayant appris la vision, se soumirent sans peine à la volonté divine et acceptèrent avec le plus grand respect le nouvel Archevêque.

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  • Le pape François a donné sa bénédiction à l’évêque de Liège

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    Lu sur « Cathobel » , site web des diocèses francophones de Belgique (Publié le 28 juillet 2022 par Redaction - Modifié le 29 juillet 2022 -  3 minutes) :

    « Lundi 4 juillet , le pape François a reçu Mgr Jean-Pierre Delville. Lors de cette audience privée, l’évêque de Liège a réédité son invitation au Pape à se rendre en pèlerinage à Banneux. Il lui a aussi présenté divers documents produits par son diocèse et par la Conférence épiscopale belge. Le Pape les a tous approuvés.

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    Mgr Delville sort de son sac à dos les documents qu’il va présenter au Pape © Vatican Media

    « C’est avec quelques semaines de délai que l’évêché de Liège annonce cette entrevue personnelle que le pape François a accordé à Mgr Delville, le lundi 4 juillet.

    L’évêque de Liège a profité de cette entrevue pour présenter à l’évêque de Rome quelques documents récents du diocèse de Liège : l’Annuaire diocésain, le Directoire des curés, les éléments du Pontificale romanum de 1595-1962 sur le diaconat des femmes, la synthèse diocésaine de la démarche sur la synodalité, les lignes directrices du vicariat pour l’accompagnement des prêtres et des autres acteurs pastoraux. Plus sensible: il lui a aussi présenté les documents du service diocésain des couples et des familles sur la préparation au mariage et sur l’accueil des couples homosexuels. Début 2021, le diocèse a en effet réalisé une brochure (disponible sur demande) concernant ce sujet délicat. Enfin, il lui a fait part de l’appel adressé, fin mai, par les évêques de Belgique intitulé « N’oublions pas les sans-papiers ».

    « Le pape a appuyé sans réserve ces documents et ces initiatives », souligne l’évêché de Liège. « Il a approuvé la dimension missionnaire présente dans la pastorale des périphéries, dans l’engagement social, catéchétique ou écologique. »

    Mgr Delville a également offert un cadeau au Pape: il s’agit d’une statue artisanale en céramique représentant Notre-Dame de Banneux et réalisée par les bénédictines de Liège. Dans la foulée, il lui a redit qu’il serait heureux de l’accueillir en pèlerinage, à la Vierge des pauvres.

    Fin août, le cardinal Jozef De Kesel est attendu à Rome, en vue de participer au consistoire au cours duquel de nouveaux cardinaux seront créés. Une réunion se tiendra également à ce moment-là, consacrée à la nouvelle Constitution apostolique sur la Curie romaine, Praedicate Evangelium.

    Enfin, après avoir été reportée à plusieurs reprises, la visite ad limina des évêques de Belgique est attendue pour le mois de novembre. »

    Ref. Texte : Service de Presse et Communication de l’Evêché de Liège / Titre : CathoBel
    Images : Vatican Media

    Plusieurs sièges épiscopaux belges, dont le siège archi-épiscopal, sont actuellement en jeu : la smumafa bianca des nominations: plausible avant la fin de l’année ? JPSC.

  • Le remède à la "grande démission" : puiser dans les racines de notre histoire et de notre identité

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    D'Edouard Tetreau sur le site du Figaro via Artofuss.blog :

    Grande Démission, comment réveiller l’Occident endormi?

    28 juillet 2022

    TRIBUNE – Fuir une réalité devenue trop complexe, où l’on se croit battu d’avance, est devenu un phénomène courant dans les démocraties occidentales, analyse finement l’essayiste. Pour espérer rebondir collectivement, il faut, selon lui, puiser dans les racines de notre histoire et de notre identité.


    Dernier ouvrage paru d’Édouard Tétreau: «Les États Généraux en 2022» (L’Observatoire, 2020).


    Le phénomène n’épargne aucun pays du monde occidental. On l’appelle «The Big Quit» aux États-Unis ; plus élégamment «The Great Resignation» ; la «grande démission» en France: cette épidémie de bras baissés, d’aquoibonisme, de démissions de postes. Tous les secteurs de nos économies et sociétés occidentales sont touchés, du BTP à l’hôtellerie en passant par les banques, aux rémunérations élevées et conditions de travail peu éprouvantes. Idem pour les métiers essentiels: à l’exception notable des armées, dans l’Éducation nationale, les hôpitaux, la police, les difficultés de recrutement sont croissantes. Et inquiétantes pour la société qu’elles préparent demain.

    La «grande démission», cette forme d’abattement collectif que nous vivons aujourd’hui, touche jusqu’aux sommets de nos démocraties occidentales. Face aux événements et aux partis extrêmes qu’ils ont cru pouvoir contenir, Boris Johnson lâche prise ; Joe Biden lit son prompteur ad nauseam ; Mario Draghi démissionne ; Justin Trudeau fait semblant de gouverner avec une coalition minoritaire au pouvoir. Le chancelier allemand Olaf Scholz écoute beaucoup mais ne décide de rien, emberlificoté dans une grande coalition sans direction ni vision autre que la conservation du pouvoir. Détaché de la campagne présidentielle, absent de la campagne législative, Emmanuel Macron ne déroge pas à la règle. Son apparent coup de fatigue ou «powerblues» – le pouvoir, mais pour quoi faire au juste? – suggère que le président de la République, à l’image de tous ses pairs, et de l’ensemble des démocraties occidentales, vit un moment d’affaissement, de doute, de perte de sens.

    La tentation de Venise ou du métavers: fuir une réalité devenue trop complexe, où l’on se croit battu d’avance. À quoi bon travailler plus, l’État est là pour subvenir à nos besoins essentiels? À quoi bon économiser: nous ne rembourserons jamais nos dettes. Pourquoi avoir et élever des enfants dans un monde qui en compte déjà trop, disent les statistiques des taux de natalité dans les nouvelles générations? Et que peuvent faire nos petits bras verts face aux dérèglements du climat, dont les principaux sponsors sont la Chine, l’Inde, les États-Unis, et maintenant l’Allemagne avec ses centrales à charbon? Cultivons notre jardin, concluait le Candide de Voltaire. Deux mille ans d’histoire pour finir au rayon bricolage.

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  • Liturgie : "pour un retour au réel dans l'Eglise"

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    Un éditorial de Philippe Maxence sur le site de l'Homme Nouveau :

    Pour un retour au réel dans l’Église

    Pour le deuxième été consécutif, le pape François publie un texte consacré à la liturgie. L’an dernier, le 16 juillet, c’était le motu proprio Traditio­nis Custodes qui entendait porter un coup d’arrêt définitif à l’existence de l’ancienne liturgie, portée pourtant par Summorum Pontificum de Benoît XVI.

    Cette année, l’objet de la lettre apostolique Desiderio Desideravi s’attache plus largement au thème de la formation liturgique à laquelle François appelle l’ensemble du peuple de Dieu. Le titre de ce document renvoie à l’évangile selon saint Luc (22, 15), plus particulièrement à ce passage où le Christ déclare : « J’ai désiré d’un grand désir manger cette Pâque avec vous avant de souffrir ! » (trad. AELF). C’est assurément un titre magnifique qui résume parfaitement l’importance et la nécessité de cette formation liturgique que développe l’ensemble du texte en 65 courts paragraphes.

    Plusieurs de ces derniers insistent ainsi sur des points capitaux, comme ceux sur « l’ars celebrandi » (n. 49 et suivants) sur « la dynamique du langage symbolique » ou sur le fait que « l’art de la célébration ne s’improvise pas ». Dans le même ordre d’idées, François porte également l’attention de son lecteur sur l’importance du silence (n.?52) qui appartient totalement à l’action liturgique.

    Le véritable objectif du texte

    Pour autant, ces rappels ne semblent pas constituer précisément le fond du message du pape François. À nouveau, et après un an d’incompréhension, de démarches variées, d’appels à la sollicitude, de discussions aussi, il réitère de manière forte sa décision de mettre fin à Summorum Pontificum de Benoît XVI. Il voit dans la célébration de l’ancien rituel un problème ecclésiologique et dans le refus de la réforme liturgique celui du concile Vatican II. D’où son renvoi à la constitution Sacrosanctum Concilium, « qui exprime la réalité de la liturgie en lien intime avec la vision de l’Église admirablement décrite par Lumen Gentium ».

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  • Chine : démolition d'une église dont le curé refusait de rejoindre "l'Association patriotique"

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    D'AsiaNews :

    Les autorités démolissent une église souterraine à Youtong, dans le diocèse de Zhengding.

    25 juillet 2022

    Cette démolition fait suite au refus du curé local de rejoindre l'Association patriotique catholique chinoise, contrôlée par le Parti communiste chinois. Le père Dong Baolu est le seul ecclésiastique à ne pas s'être soumis au Parti. En Chine, les religieux et religieuses ne peuvent exercer leurs fonctions que s'ils rejoignent des organismes "officiels".

    Rome (AsiaNews) - Les autorités chinoises ont démoli le mois dernier une église souterraine à Youtong, un village du diocèse de Zhengding (Hebei), a rapporté Radio Free Asia.

    La structure, en fait une grande tente, a été démolie parce que le curé local, le père Dong Baolu, a refusé d'adhérer à l'Association patriotique catholique chinoise, qui est contrôlée par le Parti communiste chinois (PCC).

    La démolition a eu lieu alors que le père Dong, qui souffre d'hémiplégie (paralysie d'une partie du corps), était à l'hôpital pour un contrôle. Le prêtre explique qu'il est le seul parmi les plus de 100 curés du diocèse à avoir refusé de prêter serment d'allégeance à l'Église officielle contrôlée par le Parti.

    En février 2018, le Parti a imposé de nouvelles réglementations sur les activités religieuses, selon lesquelles le personnel religieux ne peut exercer ses fonctions que s'il rejoint des organismes "officiels" et se soumet au PCC.

    En 2018, la Chine et le Vatican ont signé un accord sur la nomination des évêques, qui a été renouvelé en octobre 2020. Malgré cela, la persécution contre la communauté catholique, notamment clandestine, n'a pas cessé.

    Au contraire, avec le resserrement de l'emprise de xi Jinping sur tous les groupes religieux, les catholiques chinois ont vu leur autonomie encore réduite.

    Le 1er juin, des mesures relatives à la gestion financière des sites religieux sont entrées en vigueur. Elles ont été précédées le 1er mars par des règles administratives visant à réglementer les services d'information religieuse sur Internet.

    En février, l'Administration d'État pour les affaires religieuses, une agence contrôlée par le Front uni du Parti, a publié des mesures administratives pour la gestion du personnel religieux, notamment les moines, les prêtres, les évêques, etc.

    Récemment, le pape François a déclaré à Reuters qu'il espérait voir l'accord avec le gouvernement chinois renouvelé avant son expiration en octobre.

  • Un musée pour les victimes du communisme à Washington

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    De Marco Respinti sur Bitter Winter :

    Un musée pour les victimes du communisme à Washington, D.C.

    28/07/2022

    Le musée inauguré le mois dernier par la Fondation pour le mémorial des victimes du communisme reconstitue la catastrophe la plus meurtrière de l'histoire de l'humanité.

    The wall of remembrance at the Victims of Communism Museum (all photographs by Marco Respinti).
    Le mur du souvenir au Musée des Victimes du Communisme (toutes les photos sont de Marco Respinti).

    Il est important que les spécialistes débattent des statistiques et des critères, mais une chose ne fait aucun doute : Le communisme est la catastrophe humaine la plus meurtrière de toute l'histoire, et le parti communiste chinois a tué à lui seul plus d'êtres humains que quiconque. Environ 1,5 milliard de personnes souffrent encore sous le régime communiste. De dures persécutions communistes se poursuivent dans plusieurs pays, dont un qui siège parmi les cinq membres du Conseil de sécurité des Nations unies, la Chine. Il est courant, et pas illégal, de voir des partis communistes dans des parlements démocratiques et des symboles communistes affichés sans aucune honte, alors que, bien entendu, une promotion similaire de l'idéologie nazie est interdite et impensable, à juste titre.

    Un rappel fondamental de cette tragédie est le Musée des Victimes du Communisme à Washington, D.C. Une initiative de la Fondation du Mémorial des Victimes du Communisme (VCMF), il a été inauguré le 13 juin 2022.

    Le compteur de victimes de la vidéo d'introduction de la première salle affiche des chiffres stupéfiants. " Révolution ", " guerre ", " persécution ", " génocide " : ces mots clés guident les pas des visiteurs au sol. Le rouge, comme le sang, prédomine sur toutes les autres couleurs dans les panneaux, les légendes et les photos. Enfin, dans la dernière salle, une supplique se substitue aux accusations. "Souvenez-vous de nous", disent les photographies accrochées aux murs. La plupart sont des héros et des victimes décédés, certaines sont des témoignages vivants. Parmi eux, je reconnais des amis de l'hiver amer comme Rushan Abbas, président de la Campagne pour les Ouïghours à Washington, D.C., et Dolkun Isa, président du Congrès mondial ouïghour à Munich, en Allemagne.

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  • Premiers assauts contre le wokisme, cette religion du politiquement correct

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    De Cyril de Beketch sur le site de Valeurs Actuelles :

    La guerre contre le wokisme a commencé

    Depuis ses origines, il a petit à petit tout contaminé. Néanmoins, si ses domaines de nuisance sont infinis, on observe les premiers assauts contre cette religion du politiquement correct.

    28 juillet 2022

    C’est au pied d’un arbre, en pleine méditation, que les adeptes du “réveillisme” ont trouvé leur première tête d’affiche en la personne de Bouddha (“l’Éveillé” en sanskrit). Et avec lui, l’idée de la “pleine conscience” dont découle la libération de l’individu. On attendra ensuite 2 400 ans et la sortie du Réveil du Nègre par Booker Washington pour que l’idée de l’émancipation des Noirs par la prise de conscience adopte des allures de manifeste politique. Et l’exercice restera ainsi très concentré autour de l’afro-américanisme jusqu’aux années 2000. C’est d’ailleurs en 2008 que la première utilisation moderne du terme “ woke” apparaît dans un album de la chanteuse de musique soul Erykah Badu. Cependant, contre toute attente, c’est pour s’insurger contre le traitement réservé à des activistes punk en Russie, les Pussy Riot. Voici la genèse (ramassée) quasi officielle du wokisme qui, prenant la suite de la lutte légitime pour les droits civiques des Noirs aux États-Unis, va s’appliquer à identifier toutes les potentielles discriminations que fait peser la majorité sur le champ infini des minorités.

    En vérité, cette volonté d’abattre tous les “carcans” de la société au nom de la justice sociale et des libertés trouve son véritable essor dans la culture populaire dès les années 1960. À la télévision, notamment avec des programmes réservés à la jeunesse. Comme dans la série Star Trek où, sous couvert de science-fiction, à partir de 1966, toutes les avancées sociétales, toutes les “expériences” sont proposées et font voler en éclats les tabous de l’époque. Qu’il s’agisse des unions interraciales, de l’homosexualité, de la place de la femme dans la société : tout passe au tamis fin des “libérateurs” de la pop culture télévisuelle.

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