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  • Réfléchir sur l'avenir de l'Europe

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    Pascal de Roubaix, dans son "Courrier du Beffroi", consacre à l'Europe une réflexion approfondie et opportune. Nous découvrons, sur trop de sites, français notamment, des prises de position dictées par un nationalisme étroit qui ne nous semblent ni judicieuses ni équilibrées. C'est pourquoi nous relayons ici ce courrier qui nous paraît d'un bien meilleur tonneau en remerciant l'auteur pour son aimable autorisation :

    L’Europe nécessaire

    Si vous le voulez bien, utilisons le répit que nous donne l’été pour réfléchir un peu à l’avenir (faute de quoi nous serons condamnés à le subir).

    Dans les mois et les années qui viennent la bataille risque de se rejouer sans cesse entre, d’une part, ceux qui veulent une intégration des états européens dans un ensemble du style « Etats unis d’Europe », c’est-à-dire un grand pays fédéraliste, et les autres, d’autre part, qui ne veulent plus entendre parler de cette Europe chicanière, omniprésente, dispendieuse et irrespectueuse de nos états d’âmes, ni des pertes de souveraineté qu’elle implique pour nos nations.

    Les premiers se sentent portés par l’évolution irréductible de l’Histoire, les autres s’appuient sur l’Histoire pour répéter qu’on ne peut négliger le passé et qu’il faut construire l’avenir en le respectant.

    Il me semble évident que les deux camps ont raison.

    La révolution des communications est telle que les frontières ont beaucoup perdu de sens ; c’est certain. Mais ce n’est pas avec quelques traités plus ou moins volontaristes qu’on effacera en une ou deux générations  deux mille ans de l’Histoire de nos différents peuples, de nos diverses cultures, coutumes et langues, et des institutions multi-centenaires qui les encadrent; c’est tout aussi évident.

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  • Des enfants parfaitement sains interdits de naissance

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    Un ami nous envoie ce témoignage et son commentaire au sujet d'une "erreur médicale" :

    Elle a subi des pressions médicales pour se débarrasser de son fils

    Source : http://www.religionenlibertad.com/articulo.asp?idarticulo=23992

    « La gynécologue m’a dit 20 fois que je devrais avorter. Je lui ai répondu que j’étais catholique et que je ne le ferais pas ».

    Son fils devait venir au monde avec le syndrome de Down et d’autres complications, mais ce n’était pas important pour les parents. Ils ont attendu le petit avec joie et avec une foi profonde. Seule la gynécologue leur conseillait d’avorter. Finalement, l’enfant est né, parfaitement sain.

    Si Guadalupe n’avait pas été proche de Dieu, son fils Arturo ne serait probablement jamais né. Quinze ans auparavant, pendant sa grossesse, lors d’un examen gynécologique, après quelques analyses, la gynécologue l’a assurée que son enfant ne naîtrait pas normal.

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  • Redécouvrir la beauté du sacrement de l'Eucharistie

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    Angélus du 19 août 2012, allocution de Benoît XVI

    Source : ZENIT.ORG

    « Laissons-nous surprendre par les paroles du Christ et redécouvrons la beauté du sacrement de l’Eucharistie » : telle est l’invitation lancée par Benoît XVI dans sa méditation du discours de Jésus sur le Pain de vie.

    Chers frères et sœurs,

    L’évangile de ce dimanche (cf. Jn 6, 51-58) est la dernière partie et le point culminant du discours de Jésus dans la synagogue de Capharnaüm ; la veille, Jésus avait donné à manger à des milliers de personnes avec cinq pains et deux poissons. Jésus révèle le sens de ce miracle, il révèle que le temps des promesses est accompli : Dieu le Père, qui avait rassasié les Israélites dans le désert avec la manne, l’a envoyé maintenant, lui son Fils, vrai Pain de vie, et ce pain est sa chair, sa vie, offerte en sacrifice pour nous. Il s’agit donc de l’accueillir avec foi, sans se scandaliser de son humanité ; et il s’agit de « manger sa chair et de boire son sang (cf. Jn 6, 54), pour avoir en soi la plénitude de la vie. Il est évident que ce discours n’est pas fait pour obtenir un consensus. Jésus le sait et il le prononce intentionnellement ; et en effet, cela a été un moment critique, un tournant dans sa mission publique. Les gens, et les disciples eux-mêmes, s’enthousiasmaient pour lui lorsqu’il accomplissait des signes prodigieux ; même la multiplication des pains et des poissons était une révélation claire qu’il était le Messie, au point qu’immédiatement après la foule aurait voulu porter Jésus en triomphe et le proclamer roi d’Israël. Mais cela n’était pas la volonté de Jésus, qui refroidit justement leur enthousiasme avec ce long discours, et provoque beaucoup de désapprobation parmi eux. En effet, en expliquant l’image du pain, il affirme avoir été envoyé pour offrir sa vie, et celui qui veut le suivre doit s’unir à lui de manière personnelle et profonde, en participant à son sacrifice d’amour. C’est pour cela que Jésus instituera le sacrement de l’Eucharistie lors de la dernière Cène : pour que ses disciples puissent avoir en eux sa charité – ceci est décisif – et, comme un seul corps uni à lui, prolonger dans le monde son mystère de salut.

    En entendant ce discours, les gens ont compris que Jésus n’était pas un Messie qui aspirait à un trône terrestre, tel qu’ils le voulaient. Il ne cherchait pas un consensus pour conquérir Jérusalem ; au contraire, il voulait aller dans la ville sainte pour y partager le sort des prophètes : donner sa vie pour Dieu et pour son peuple. Ces pains, rompus pour des milliers de personnes, ne devaient pas provoquer une marche triomphale, mais annoncer le sacrifice de la Croix, dans lequel Jésus devient le pain, le corps et le sang offerts en expiation. Jésus a donc fait ce discours pour faire perdre leurs illusions à ces foules et surtout pour susciter la décision de ses disciples. En effet, à partir de ce moment-là, beaucoup parmi eux arrêtèrent de le suivre.

    Chers amis, laissons-nous, nous aussi, surprendre de manière nouvelle par les paroles du Christ : lui, le grain jeté dans les sillons de l’histoire, est la prémisse de l’humanité nouvelle, libérée de la corruption du péché et de la mort. Et redécouvrons la beauté du sacrement de l’Eucharistie, qui exprime toute l’humilité et la sainteté de Dieu qui s’est fait petit ; Dieu se fait petit, parcelle de l’univers pour réconcilier tous les hommes dans son amour. Que la Vierge Marie, qui a donné au monde le Pain de la vie, nous enseigne comment vivre toujours en union profonde avec lui.

  • Pussy Riot : une déclaration de la hiérarchie orthodoxe russe

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    Déclaration du Conseil ecclésial suprême de l’Eglise orthodoxe russe à propos de la sentence prononcée à l’égard des personnes ayant souillé l’espace sacré de la cathédrale du Christ Sauveur

    « Nous estimons que les expressions de compassions à l’égard des personnes appréhendées émanant des enfants de l’Eglise ainsi que de personnes qui n’en font pas partie sont quelque chose de tout à fait naturel ».


    Le Conseil ecclésial suprême de l’Eglise orthodoxe russe vient de publier une déclaration officielle à propos de la sentence prononcée par le Tribunal du district de Khamovniki (Moscou) en ce qui concerne les actes de vandalisme commis dans la cathédrale du Christ Sauveur. Le Conseil estime nécessaire de clarifier la position de l’Eglise quant aux actes blasphématoires en question ainsi qu’à propos de la sentence judiciaire qui vient d’être prononcée. Reconnaissant la necéssité d’une réaction adéquate de la part de l’Etat nous rappelons que la hiérarchie de l’Eglise n’a pas compétence à formuler des appréciations d’ordre juridique.


    Il ressort des prérogatives exclusives de la justice laïque de définir les sanctions à appliquer. L’Eglise ne dispose pas de moyens d’exercer son influence sur le cours de la justice et ne souhaite pas en disposer. Notre analyse de ce qui s’est passé n’est en rien d’ordre politique ou esthétique. Le devoir pastoral de l’Eglise consiste à formuler une appréciation spirituelle et morale des évènements qui se sont produits. Il s’agit d’actes de blasphème, de sacrilège et d’offenses conscientes et délibérées contre ce qui est Saint, de manifestations brutales d’hostilité à l’égard des sentiments éprouvés par des millions de personnes. Il est par conséquent impensable d’accepter les affirmations selon lesquelles ce qui s’est produit à l’intérieur de la cathédrale serait une prière dite d’une manière non traditionnelle.

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  • Fête de l'Aïd-el-Fitr : le message de Monseigneur Harpigny

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    Ramadan - Fête de la rupture du jeûne les 18 et 19 août

    Le message de Mgr Harpigny, évêque responsable du dialogue interreligieux

    Chers amis musulmans,

    Comme chaque année, nous tenons à saisir l’occasion de votre fête de la Rupture du Jeune à la fin du mois de Ramadan pour vous adresser une lettre, signe de notre désir d’entretenir des liens d’amitié avec vous. En effet, en de multiples lieux, musulmans et chrétiens sont appelés à vivre ensemble, à se rencontrer, à dialoguer et à développer ensemble des projets communs pour rendre chaque jour notre Terre un peu plus habitable. L’épanouissement de chacun et le développement d’une société plus juste et plus pacifique en sont les enjeux.

    Trop souvent et de façon généralisante, les religions sont pointées du doigt comme étant à l’origine de conflits parfois très violents dans le monde. Il est vrai qu’au cours de l’histoire il est arrivé et il arrive encore aujourd’hui qu’on tue au nom de Dieu. Nous savons bien que Dieu est alors un prétexte pour donner libre cours à la volonté de puissance, de domination ou de vengeance de certains, de quelque religion qu’il soit.

    N’est-il pas de notre responsabilité, chrétiens et musulmans de Belgique, de montrer notre capacité de résister aux slogans simplificateurs qui sèment la haine ou la méfiance ? Les crispations identitaires, les stratégies défensives de repli, les stigmatisations abusives ne font que renforcer la spirale de la violence. Chacun dans notre tradition, nous pouvons trouver des ressources pour désamorcer les tensions et montrer notre désir de réellement faire une place à l’autre avec toutes les richesses de sa culture et de sa religion. Au lieu de promouvoir la violence, les religions sont appelées à la dénoncer, comme elles dénoncent les faux dieux que sont l’argent et la volonté de domination.

    Nous contribuerons alors à changer le regard sur les religions. Nous pouvons montrer, partout où nous sommes engagés : au travail, à l’école, dans nos quartiers, dans nos communautés et nos familles, qu’elles sont source de vie, à la lumière du Créateur qui nous a donné la vie et nous a chargés de la promouvoir. Que notre attitude vis-à-vis de tous nos frères humains soit en cohérence avec ce que nous croyons et découvrons de Dieu, Lui qui nous appelle à vivre ensemble et à pardonner.

    Que Dieu nous aide à trouver les chemins de la paix.

    Nous vous souhaitons à tous une heureuse fête de Ramadan.

    Guy Harpigny                       Leon Lemmens                  Ds. Bernard-Zoltan Schümer 
    Évêque responsable
    du dialogue interreligieux   
    Évêque responsable
    du dialogue interreligieux
    Président par intérim du Synode 
    de l'Eglise Protestante Unie de Belgique 
  • Le Friday Fax de ce week-end :

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    Cette semaine, de malheureux évènements ont eu lieu au Conseil des droits de l’homme de Genève. Stéphano Gennarini vous raconte comment une résolution favorable aux valeurs traditionnelles a été récupérée par des gauchistes soixante-huitards qui en ont détourné le contenu :

    A son tour, Wendy Wright rapporte la bataille des groupements américains pro-vie contre la ratification d’un traité onusien par le Sénat des Etats-Unis. Ils craignent en effet que ce traité soit un instrument de la promotion d’un droit universel à l’IVG.

  • Cette relation ultime et mystérieuse qui nous définit...

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    La limite comme condition nécessaire /

    source : osservatoreromano.va

    L’homme a besoin de l’infini

    Aux Etats-Unis, Peter Singer, philosophe de l’université de Princeton et influent biomoraliste (connu comme le père des droits des animaux), en vue de soutenir les thèses sur l’avortement a écrit sur « Scotsman » du 15 août que « l’appartenance à l’espèce Homo sapiens n’est pas suffisante pour conférer un droit à la vie ». Le même jour lui a fait écho, rapporté par LifeSiteNews.com, le rabbin Bonnie Margulis, un des chefs de la Religious Coalition for Reproductive Choices du Wisconsin, soutenant que supprimer le droit à l’avortement violerait « l’essence même de l'être humain ».

    En attendant, dans les laboratoires, de nouvelles lignes cellulaires obtenues avec des embryons humains, certaines desquelles destinées à des tests in vitro pour réduire l’utilisation d’animaux d'expérimentations, continuent à être crées. Un groupe d’importants financiers de la recherche biomédicale et des groupes de patients ont présenté il y a quelques mois un document conjoint pour demander au Parlement européen de continuer à financer les recherches utilisant les cellules embryonnaires humaines.

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  • Apophtegmes

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    Un apophtegme ? Kekseksa ? Wikipedia nous dit : "Un apophtegme (du grec ancien ἀπόφθεγμα / apóphthegma (« précepte, sentence »)) est un précepte, une sentence, une parole mémorable ayant valeur de maxime."

    Un prêtre a eu la gentillesse de nous contacter pour nous signaler l'existence de son blog précisément intitulé "apophtegmes". Nous vous y renvoyons bien volontiers : http://apophtegmapater.blogspot.fr/ 

    Les Pères du désert de l'antiquité chrétienne avaient recours à de telles formules lapidaires. Il est bon que, dans nos déserts d'aujourd'hui, nous puissions nous nourrir de telles pensées.

  • Pourquoi s'opposer au "mariage pour tous" ?

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    Un "Petit argumentaire sur le « mariage pour tous »"

    est proposé par Natalia Trouiller sur son blog "Nystagmus" :

    On me demande souvent pourquoi je suis opposée au « mariage gay ». Pour beaucoup, en effet, il s'agit de rétablir la justice; mais comme on va le voir, la question n'est pas si simple.Petit tour d'horizon des arguments de ses défenseurs, et de mes réticences et questionnements. Merci de le lire en entier avant de me tomber dessus;)

    Découvrir cet argumentairehttp://www.nystagmus.me/m/article-108990683.html

  • La foi dans l’espace public

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    Sur son metablog, l’abbé Guillaume de Tanouärn est revenu ce 17 août sur la prière publique pour la France  qui a été prononcée dans tous les diocèses de l’hexagone, lors de la fête de l'Assomption. Partant d’une citation de Benoît XVI tirée du motu proprio promulguant une année de la foi, il poursuit :  

    « (…)  Quel est l'objet de la foi, pris dans toute son ampleur ? Il est triple: Il y a les dogmes qu'enseigne infailliblement l'Eglise depuis toujours (je ne parle pas des blablas réactualisés en permanence et qui valent dans l'instant). Ces dogmes ce sont les balises qui nous évitent de nous perdre sur l'Océan infini de la Divinité.

    Il y a les événements de notre propre vie, la Providence de Dieu en action. La foi consiste à prendre conscience de l'action de Dieu dans notre vie et de tout faire pour la relayer. Comme le dit très bien le Père de Caussade, "l'instant est l'ambassadeur de la grâce divine".

    Il y a enfin, à l'origine de tout, l'ordre du monde, comme a essayé de le montrer Jean-François Mattei dans le livre qui porte ce titre. "L'esprit a tout ordonné" disait Anaxagore cinq siècles avant Jésus Christ. Ce n'est pas le Hasard majusculaire qui domine le monde (si c'était le cas, il y aurait lieu d'avoir peur). Dans son film Crime et délit, Woody Allen a merveilleusement mis en scène ce choix premier que nous avons à faire d'un point de vue moral entre le monde du Hasard (et de la nécessité disait très bien [Jacques] Monod) et le monde de la foi (et de la liberté ajouterais-je).

    Dans Crime et délit, on montre bien que ces deux mondes sont incompatibles. On ne peut pas professer extérieurement la divinité du Hasard et intérieurement affirmer la divinité de l'Esprit.La vie nous contraint à des choix. C'est vrai pour chacun d'entre nous, c'est vrai aussi pour la société qui ne peut pas développer en même temps une culture de vie et une culture de mort. En même temps le nihilisme dans tous ses états et la foi en l'ordre du monde.

    C'est parce qu'elle a posé ce dilemme entre culture de vie et culture de mort, entre liberté et nécessité, entre calcul et foi, que l'Eglise intervient dans le débat public. Il est de plus en plus apparent aujourd'hui que les problèmes sociétaux débouchent sur des questions morales qui n'ont de solution que spirituelles.

    Mais ce dilemme, c'est avec beaucoup de tact que l'Eglise l'a posé, en offrant à Dieu et en mettant dans les mains de tous la prière pour les familles.

    Sur Radio Courtoisie, on a demandé à ceux qui participaient à l'émission de ce soir si il n'avaient pas l'impression que cette prière est de l'eau tiède. Réponse : non. Pour quatre raisons : elle englobe immédiatement les politiques, responsables en conscience de leur vote pour une nouvelle législation ; elle intervient avant le débat et force ceux qui vont y entrer à se définir par rapport à elle ; elle est positive avant tout comme est l'Eglise dans ce débat ; enfin elle est une prière et non un simple communiqué d'agence.

    Elle s'adresse au Seigneur et elle voudrait être reçue par tous ceux qui, pour reprendre le mot testamentaire de François Mitterrand, « croient aux forces de l'Esprit ». A ce stade, ce n'est pas de l'oecuménisme inefficace, c'est une manière décomplexée d'être catholique, c'est-à-dire universel.

     Tout le texte ici : L'Eglise dans le débat public

  • Le christianisme n'est pas une idéologie

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    foto_1191102598 (1).jpgOn le sait peut-être mais il est toujours utile de le rappeler et d’y insister : le christianisme n’est pas une idéologie. Une idéologie, c’est un système où des concepts s’absolutisent, où des modèles contraignants sont imposés, où il n’y a guère de place ni pour la liberté ni pour de nouveaux jaillissements. Les idéologies privilégient une notion qui devient un absolu et qui dicte son primat au reste : la race dans le nazisme, la collectivité dans le marxisme, l’égalité dans le socialisme, la liberté (économique) dans le libéralisme, etc. La définition de l’homme qui en résulte est assez réductionniste : ainsi devient-il, selon les cas, agent économique (producteur et consommateur), prototype racial, « citoyen », etc.

    (illustration : François d'Assise par Rik Van Schil)

    Le christianisme ne propose pas de tels concepts ni de telles définitions. Il nous dit que l'horizon de l’homme "dépasse" les cadres sociaux, économiques, politiques, dans lesquels il évolue. Il est appelé à une destinée qui va bien au-delà de tout cela, invité à une rencontre d’éternité avec Celui qui lui a donné d’exister. Et cela dépasse tout ce que l’on peut imaginer et définir. Et ce qui manifeste bien que tout cela ne se joue ni dans l’abstrait ni dans l’imaginaire, c’est que Dieu a pris corps dans la personne de Jésus pour venir nous adresser personnellement son invitation et nous dire son amour jusqu’à mourir pour nous sur une croix.

    Le Christ n’est pas le fondateur d’une idéologie. Il s’adresse toujours à des personnes avec un regard qui ne les enferme jamais dans leurs limites, dans leur petitesse, dans leur péché. Un regard qui voit, au-delà des apparences, des fonctions, des titres, des sentences, la vérité profonde de l’être. Nous devrions y être plus attentifs alors que nous portons si facilement des critiques, des jugements, des condamnations, qui enferment l’autre et peuvent l’amener aussi à se radicaliser dans des positions ou des attitudes que nous dénonçons.

    Le Christ n’est pas un idéologue parce que l’amour ne peut jamais se réduire à un esprit de système. La tentation, pour les chrétiens, serait « d’idéologiser » leur appartenance en s’enfermant dans des approches conceptuelles, dans des jugements tout faits, dans des langages stéréotypés, dans des attitudes rigides, où l’on se demande parfois où est l’amour. Et cela, aussi bien à gauche dans la ligne d’une certaine « théologie de la libération » qu’à droite dans une récupération politique du christianisme.

    « Fontem serva ». C’était la devise du collège de mon adolescence. Je suppose que ce l’est encore. Piètre collégien, je me suis souvent demandé comment traduire ces deux mots. « Conserve la source » ? « Sers la source » ? La vérité est sans doute qu’il faut garder la source, y être attentif, lui rester fidèle, tout en se tenant à son service. La source, c’est bien sûr le Christ, chemin, vérité et vie. La source jaillit, claire, fraîche et joyeuse. Elle devrait irriguer nos vies et nous interdire tout ce qui est susceptible d’hypothéquer l’éternelle nouveauté du christianisme, toute approche idéologisante donc. 

  • Quand la République française déportait les prêtres

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    On fête aujourd'hui les martyrs des pontons de Rochefort (1794-1795). Evangile au Quotidien leur consacre cette notice : 

            La déportation sur les pontons de Rochefort a concerné 829 prêtres, dont 547 ont péri d'avril 1794 aux premières semaines de 1795.

    La Constitution civile du clergé : 

            L'Assemblée constituante vote la Constitution civile du clergé le 12 juillet 1790. La Constitution civile du clergé transforme les ecclésiastiques en fonctionnaires élus par l'assemblée des citoyens actifs, et évince le Pape de la nomination des évêques. Ceci n'est pas acceptable par le Saint-Siège.
            Les prêtres constitutionnels, assermentés ou jureurs sont ceux qui se soumettent à cette constitution, les réfractaires ou non jureurs sont ceux qui refusent de prêter serment. Les assemblées successives condamnent à l'exil, à la réclusion puis à la déportation les prêtres réfractaires (mais aussi des assermentés !) L'Église souffrira lourdement de ces évènements : les lieux de culte sont fermés, la pratique interdite, des prêtres sont massacrés.

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