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  • Trente-cinq bébés médicaments déjà conçus en Belgique

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    Du Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique (15 novembre)

    35 bébés médicaments déjà conçus en Belgique

    15/11/2013 - Procréation médicalement assistée PMA

    ...ou des bébés conçus pour soigner.
    En réponse à une question orale de Mme C. Fonck, Mme Onkelinx a précisé que, après examen génétique préimplantatoire, seule l’UZ Brussel pratiquait la sélection et l’implantation d’embryons HLA (human leukocyte antigens) destinés à soigner un frère ou une soeur existant. Les cellules HSC (hématopoïétiques) du cordon ombilical du bébé donneur sont ainsi utilisées.
    Environ 600 examens préimplantatoires (PGD) sont pratiqués chaque année en Belgique. Le nombre de demandes de traitement PGD-HLA ( Fiv en vue d'un embryon bébé-médicament ) est d’environ 25 par an et reste stable (38 en 2012).
    Avant d’entamer la procédure, le couple prend l’avis du médecin traitant de l’enfant malade. Ensuite, ce couple est soumis à un entretien psychologique approfondi afin d’évaluer le contexte familial et la possibilité pour le futur enfant "sauveur" de décider lui-même du don, quand il sera en âge de le faire. Il est important que soit garanti le bien-être psychique du futur enfant, mentionne la Ministre. Si nécessaire, une commission interne de bioéthique se prononce sur la réalisation du traitement.
    Actuellement, 35 enfants conçus dans cette perspective de sauver un(e) aîné(e) ont vu le jour en Belgique. 
    Le sang ombilical de 7 enfants et la moelle osseuse d’un bébé d'un an, ont été prelevés pour le traitement d’un frère ou d’une soeur malade. Le sang du cordon a été conservé en vue d’une utilisation ultérieure éventuelle ; un don de moelle pourra également être envisagé. La ministre signale que les traitements ont été "fructueux", sans plus de précisions. L'on ne sait donc pas quel est le nombre de guérisons de l'aîné ainsi obtenues.

    Voir Fiche Didactique de l'IEB : "Diagnostic Préimplantatoire"

  • Brigitte Fossey se livre sur sa foi

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    Le site web de « La Vie » rapporte ce témoignage donné à la "Croix du Nord " :

    46511_brigitte-fossey_440x260.jpg« Originaire de Tourcoing, elle avait accepté de participer aux festivités de clôture du centenaire du diocèse de Lille. La comédienne Brigitte Fossey, inoubliable pour ses rôles dans Jeux interdits ou encore La Boumse confie longuement sur sa foi dans les colonnes de l'hebdomadaire Croix du Nord, des processions à la Vierge organisées par sa grand-mère à son affection pour sainte Thérèse de Lisieux.

    « La foi pour moi, c’est un souvenir d’enfance mais aussi une culture, raconte-t-elle ainsi. L’Ancien et le Nouveau Testament sont les racines chrétiennes de notre civilisation. Même si l’on n’est pas croyant, il y a quelque chose à méditer dans cette oeuvre. Je trouve qu’être chrétien aujourd’hui est extrêmement difficile car on caricature beaucoup la chrétienté. Parmi les gens qui ont la foi, il y a énormément de personnes très ouvertes, beaucoup plus oecuméniques que certains laïcs combattants.

    Je crois que ce qui caractérise le christianisme, c’est le respect et l’humilité. Parfois peut-être trop d’humilité. En ce moment, il y a beaucoup de chrétiens qui sont massacrés au Moyen-Orient. Je trouve qu’il y a une autocensure des journalistes comme si les chrétiens hésitaient à parler de leur problème. On vit un moment particulièrement violent. »

    Interrogée sur sa vision du pape François, Brigitte Fossey confie également : « Je le trouve très spontané. Il est lui-même. Nous avons eu de la chance avec les trois derniers papes. Ils ont une foi ardente, rayonnante et le pape François est très proche des pauvres. »

    Réf. Brigitte Fossey se livre sur sa foi

    JPSC

  • Anne Delvaux, une " bigote de droite ? "

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    Anne-Delvaux (1).jpgLue sur le site de l’hebdomadaire « Le Vif », cette information de François Janne d’Othée à propos d’Anne Delvaux, députée belge au Parlement européen :

    « Anne Delvaux, une « bigote de droite » : c’est le terme utilisé par sa collègue autrichienne Ulrike Lunacek (Verts) pour qualifier tous ceux qui, comme l’ancienne présentatrice du JT de la RTBF, ont refusé de voter en faveur d’une proposition de résolution sur la santé et les droits sexuels et reproductifs pour tous, notamment les LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et trans).

    Sans majorité, le texte sur  la santé et les droits sexuels et reproductifs pour tous a été renvoyé en commission. Ecolo a fustigé l’eurodéputée CDH, seule Belge à avoir voté contre. « Est-ce que je critique les eurodéputés Ecolo quand ils votent comme la NVA ?, réplique une Anne Delvaux très remontée. Ce texte est un fourre-tout mal rédigé et sans nuances. Beaucoup ont voté pour, de peur de se voir taxé de réactionnaire. Moi pas ! »

     L’ex-journaliste se déclare toutefois prête à revoir sa position quand le texte reviendra en plénière, « car il y a des bonnes choses dedans, y compris la protection des LGBT. En attendant, je ne peux accepter un texte qui, par exemple, mette sur le même pied des enfants et des consommatrices de stupéfiants ».

    Réf. Anne Delvaux, une " bigote de droite ? "

     Lors d’une conférence sur les droits de l’homme et la famille, organisée le 27 février dernier à l’Université de Liège par le Groupe Ethique Sociale et l'Union des étudiants catholiques, Anne Delvaux avait donné la réplique, avec a-propos et intelligence à un groupe LGBT dans un débat finalement respectueux mais sans langue de bois (ou de buis, si l’on préfère). A quand une prochaine  rencontre, même université, même salle, sur une véritable écologie humaine ?

    JPSC

  • En veilleuse

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    Belgicatho est actuellement "en veilleuse" sans interrompre totalement un travail qui ne reprendra son rythme normal qu'à la fin du mois.

    Rien de grave mais seulement quelques impératifs qui éloignent momentanément le responsable du blog de sa tour de guet.

    Merci de votre compréhension.

  • L’Académie de Chant grégorien à Liège rouvre ses portes : saison 2013-2014

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    Le plain chant vous intéresse ? Voici deux offres de cours organisés par l’Académie de Chant grégorien à Liège, pour la saison 2013-2014 :

    stéphan Junker.jpg→ Avec Stéphan JUNKER, professeur au conservatoire de Verviers et Gérald MESSIAEN, membre du chœur grégorien de Leuven, un cycle d’initiation, axé cette année sur les plains chants tardifs : douze leçons, un concert et une messe de clôture (cours de fin novembre 2013 à fin mai 2014, dans les locaux de l’église du Saint-Sacrement, Boulevard d’Avroy, 132 : inscriptions le 30 novembre 2013 au plus tard)

    Plus de détails, cliquez ici: L’ Académie de Chant grégorien rouvre ses portes à Liège (I)

    marcel-peres.jpg→ Avec Marcel PÉRÈS, directeur de l’Ensemble vocal « Organum » et du CIRMA (Centre Itinérant de Recherche sur les Musiques Anciennes), trois séminaires thématiques (le chant vieux romain, du 20 au 22 décembre 2013 ; la notation neumatique carrée, du 10 au 12 janvier 2014 ; le plain chant médiéval entre Meuse et Rhin, du 7 au 9 mars 2014 (à l’abbaye bénédictine de la Paix Notre-Dame, Boulevard d’Avroy, 54 : inscription le 10 décembre 2013 au plus tard).

    Plus de détails, cliquez ici : L’ Académie de Chant grégorien rouvre ses portes à Liège (II)

    On peut naturellement répondre à l’une et l’autre des deux offres.

    Renseignements et inscriptions : secrétariat de l’académie à Liège : Jean-Paul Schyns, Quai Churchill, 42/7, B-4020 Liège. Tél. 04.344.10.89 (en cas d’absence : tél. portable 0498.33.46.94 de Ghislain Lahaye). Courriel : jpschyns@skynet.be

    Voyez aussi le site web : http://www.gregorien.be : on peut s’inscrire en ligne ici:  Inscription en ligne  pour le cycle de cours avec Stéphan Junker; et là: Inscription en ligne  pour les trois séminaires avec Marcel Pérès.

  • Vatican II : quand un hommage du pape résonne comme une adhésion à l'herméneutique de la continuité

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    Voici le texte intégral d'un message du pape adressé à Mgr Marchetto, un défenseur infatigable de cette interprétation du Concile Vatican II défendue par le pape Benoît XVI. Connue sous le nom d'herméneutique de la continuité, elle veut interpréter Vatican II en l'intégrant dans la tradition constante de l'Eglise en excluant tout esprit de rupture. (source)
    Cher Mgr Marchetto, 
     
    Par ces quelques lignes, je désire me faire proche de vous et m'unir à l'acte de présentation du livre "La primauté du pape et l'épiscopat. Du premier millénaire au Concile Oecuménique Vatican II". Je vous prie de me sentir spirituellement présent. 
    Le thème du livre est un hommage à l'amour que vous portez à l'Eglise, un amour fidèle et en même temps poétique. La loyauté et la poésie ne sont pas des objets commerciaux: elles ne s'achètent ni ne se vendent, elles sont simplement des vertus enracinées dans un cœur de fils qui sent l'Eglise comme sa Mère, ou pour être plus précis, et le dire avec un air de famille ignatienne, comme "la Sainte Mère Eglise hiérarchique". 
    Cet amour, vous l'avez manifesté de multiples façons, y compris en corrigeant une erreur ou une inexactitude de ma part - ce dont je vous remercie cordialement - mais surtout il s'est manifesté dans toute sa pureté dans les études effectuées sur le Concile Vatican II. 
    Il m'est arrivé de vous le dire, cher Mgr Marchetto, et aujourd'hui, je tiens à répéter que je vous considère comme le meilleur interprète du Concile Vatican II. Je sais que c'est un don de Dieu, mais je sais aussi que vous l'avez fait fructifier. 
    Je vous suis reconnaissant pour tout le bien que vous nous faites en témoignant de votre amour pour l'Eglise et demande au Seigneur que vous en soyez abondamment récompensé. 
    Je vous demande, s'il vous plaît, de ne pas oublier de prier pour moi. Que Jésus vous bénisse et et que la Sainte Vierge vous protège.
    Du Vatican, le 7 Octobre 2013 Fraternellement, 
    François
     

  • Trisomie 21 : la recherche actuelle suscite de grands espoirs

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    De la Synthèse de presse quotidienne de gènéthique.org

    Trisomie 21: la recherche laisse entrevoir de grandes avancées

    A quelques jours de la journée nationale de la trisomie 21, le 17 novembre 2013, Valeurs actuelles consacre une double page aux derniers travaux de recherche sur la trisomie 21 qui laissent entrevoir de grands espoirs. En effet, le 17 octobre dernier, se tenait le IVème prix international Sisley-Jérôme Lejeune qui récompense des chercheurs confirmés et jeunes scientifiques réalisant des recherches dans le domaine des maladies génétiques de l'intelligence.

    Un des premiers espoirs se trouvent dans les "modèles murins de la trisomie, des cobayes qui présentent des défauts récurrents de la mémoire et de l'apprentissage". A l'origine de ces travaux, Yann Hérault (1), un des lauréats du prix, qui a pu reproduire "la majeure partie des traits associés à la trisomie 21 [...] chez ces rongeurs" et mettre en évidence que seules certaines régions du chromosome 21 étaient impliquées dans les déficiences intellectuelles. Il a également montré que la surexpression d'une enzyme qui participe à la neurotransmission, appelée la cystathionine bêta-synthase (CBS), est à l'origine des déficits de mémoire chez les personnes trisomiques 21. 

    Autre espoir, la recherche d'un deuxième lauréat du prix Sisley-Jérôme Lejeune, un Américain, Lynn Nadel (2).  Ce dernier a travaillé "sur la mémoire, plus précisément sur l'hippocampe, dont on s'est apperçu progressivement qu'il jouait un rôle important dans la trisomie 21". Il a depuis trente ans "créé des ponts entre les nouveaux outils de recherche que sont la création des modèles murins et le développement de l'imagerie du cerveau". Lynn Nadel assure qu' "il est vraiment possible de faire des comparaisons entre les humains et les animaux". 

    Outre le cerveau, la trisomie 21 affecte le coeur, les intestins, la morphologie cranio-faciale ou encore les mains. Ainsi, le lauréat du prix Sisley-Jérôme Lejeune 2012, Roger Reeves, a découvert que la surexpression au facteur de croissance SAG (Sonic Hedgehog) est à l'origine de nombreux problèmes et est "parvenu à montrer qu'un cervelet traité avec cette molécule retrouvait son apparence normale". Mieux, si le SAG est injecté à une souris trisomique le jour de sa naissance, elle présente "à l'âge de 4 mois, (soit 25 à 30 ans chez les humain), des fonctions cérébrales considérées comme 'normalisées'". 

    En outre, une dernière piste de recherche vise à inactiver partiellement le chromosome 21 surnuméraire en ayant préalablement isolé le gène "Xist", puis en l'ayant inséré dans un des trois chromosomes 21 d'une personne trisomique."En l'espace de quelques jours, [ce gène a] permis de réduire au silence l'expression d'une dizaine de gènes portés par ce chromosome, notamment celui impliqué dans la déficience intellectuelle". 

    Cumulées, l'ensemble de ces avancées sont révélatrices, pour Roger Reeves, "d'espoirs concrets" et permettent de dire que"les résultats sont proches". 

    Enfin, il a été constaté que les personnes trisomiques (environ 65 000 en France) étaient particulièrement exposées à la maladie d'Alzheimer. Un suivi de ces patients pourraient apporter de nombreux enseignements, ce qui pousse le journaliste à souligner que la recherche sur la trisomie 21, devrait être davantage soutenu financièrement, celle-ci n'étant actuellement le fruit que de fondations privées, comme la Fondation Jérôme Lejeune. La recherche publique n'est pas ou peu impliquée confirme Lynn Nadel: "le montant alloué est extrêmement faible au regard d'autres pathologies, y compris certaines maladies rares". 

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    (1) Yann Hérault: Directeur de l'Institut clinique de la souris au sein de l'Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire d'Illkirch (CNRS, Inserm).

    (2) Lynne Nadel: université de Tucson (Arizona).

  • Se mobiliser pour les Philippines avec l'Aide à l'Eglise en Détresse

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    CONCEPTION-PREHOME3.jpg"Rappelons-nous les Philippines et toute la région frappée par le typhon Haiyan. Soyez généreux dans la prière et l'aide concrète.Pape François 
     

    Chers amis,

    Vendredi dernier, le terrible typhon Haiyan a dévasté les Philippines. Face à l'ampleur du cataclysme, l'AED a promis une aide d'urgence exceptionnelle, afin de permettre à la population en détresse de recevoir des denrées alimentaires et de l'eau, et de leur assurer des logements et des soins médicaux de base. Ces aides seront coordonnées par la conférence épiscopale catholique des Philippines et réparties sur les régions nécessitant de l'aide.

    D'après le Père Gariguez, qui coordonne l'aide, l'ampleur du désastre est encore plus grave que ce que les médias rapportent :il y a encore davantage de provinces et de petites îles qui sont touchées. "Il y a tant de gens qui demandent de l'aide, mais l'ampleur de ce désastre est telle que même le gouvernement reconnaît à quel point il est difficile d'atteindre toutes les victimes de ce typhon dévastateur. Nous sommes habitués aux typhons, mais celui-ci est absolument catastrophique. La population est si désespérée. Beaucoup recherchent leurs proches, et tant ont perdu la vie."

    L'AED va aider dans l'immédiat la population à survivre, mais aussi dans la durée. Le besoin en denrées alimentaires et en eau potable est urgent, mais nous continuerons comme auparavant à œuvrer pour la reconstruction des églises, des séminaires, des maisons diverses, etc. Le typhon a en effet détruit la plupart des bâtiments sur son passage. Ce sera un immense défi.


    Le Père Gariguez nous a chargés de vous remercier, de la part de la population des Philippines : "Faites savoir aux bienfaiteurs de l'AED que nous éprouvons à leur égard la plus profonde gratitude et leur sommes reconnaissants de leur solidarité, et d'être à nos côtés en ces temps si durs."


    Nous avons besoin de vous pour réunir rapidement 100 000 euros, et par avance je vous remercie de tout coeur, mes chers amis, pour votre prière et votre générosité. 

    Signature
    Marc Fromager

    Directeur de l'AED


    PS
     : Si vous souhaitez des informations complémentaires sur notre projet d'aide d'urgence, c'est ici

     

  • France : quand un évêque soutient les bonnets rouges

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    Lu sur le site de l'Homme Nouveau : Crise sociale : Mgr Centène s'explique

    (Rédigé par Philippe Maxence le 14 novembre 2013 dans Société)

    Docteur en droit, Mgr Raymond Centène, évêque de Vannes, a soutenu la rébellion des Bretons. Quel message peut transmettre l’Église dans cette crise sociale que traverse la France ? La doctrine sociale de l’Église peut-elle apporter une réponse à une situation de plus en plus alarmante ? Dans cet entretien, à paraître dans le prochain numéro de L'Homme Nouveau, l'évêque de Vannes a bien voulu répondre à nos questions. 

    Vous avez soutenu publiquement la manifestation des « bonnets rouges ». Pour quelle raison ?

    Mgr Raymond Centène : Que les choses soient claires : je n’ai pas appelé directement à aller manifester. Dans un billet d’humeur, j’ai signalé les manifestations qui devaient avoir lieu en Bretagne mais j’ai surtout encouragé « tous les Morbihannais, soucieux du bien des autres, au-delà de leurs diverses sensibilités, à manifester leur solidarité et leur engagement altruiste de la manière qu’ils jugeront la plus utile ».

    En effet, les manifestations sont souvent, en aval, le signe d’un échec qui ne dit pas son nom en amont : échec du dialogue et des négociations, aveuglement sur les causes d’un problème et donc sur les solutions à apporter. Les manifestations signent l’échec du politique au sens noble. C’est pour cela aussi qu’elles sont un droit, véritables soupapes de sécurité du contrat tacite qui unit les citoyens entre eux. C’est pour cela surtout qu’elles ne doivent pas être réprimées et étouffées, karchérisées ou gazées, tant qu’elles ne s’en prennent pas, sauf raison légitime, aux biens publics et privés.

    Ces manifestations sont en tout cas un bon thermomètre de l’état de cohésion ou de délitement du corps social, surtout lorsque les slogans s’opposent aux politiques menées par tel ou tel gouvernement. Ces derniers n’ont donc jamais intérêt à bâillonner le peuple qui descend dans la rue, sauf à courir le risque de la conflagration, de l’explosion ou de la révolution, appelez ça comme vous voudrez.

    Dans la crise mondiale multipolaire que nous vivons, environnementale, alimentaire, économique, sociale, morale et religieuse, il ne s’agit pas tant de se déclarer pour ou contre telle ou telle manifestation mais de faire l’effort de diagnostiquer les causes du mal, d’avoir le courage de les nommer à haute voix afin que de véritables solutions soient proposées en amont. Soigner les plaies en aval après le passage de la tempête est une nécessité, certes, mais cela devient un crime doublé d’hypocrisie lorsqu’on en fait la seule et unique solution. Bossuet n’a pas pris une ride :

    « Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu’ils en chérissent les causes. »

    Donc, oui, je suis de tout cœur solidaire de ces hommes et de ces femmes qui sont, en aval, les victimes directes des erreurs commises en amont. Et ces victimes sont nombreuses. D’ailleurs, ces bonnets rouges, retour ironique de l’Histoire, me rappellent cette saillie de Nietzsche, qui doit nous faire réfléchir:

    « L’homme de l’avenir est celui qui aura la mémoire la plus longue ».

    Samedi 2 novembre, il s’est passé quelque chose d’absolument unique à Quimper. Tout le monde était dans la rue, sans distinction. Toutes les catégories sociales et économiques étaient présentes : l’agriculteur et le châtelain, le pêcheur et l’étudiant, l’employé et son patron, les chômeurs et les élus. Toutes les sensibilités politiques se sont réunies ensemble, sans exception, de « l’extrême gauche » à « l’extrême droite » en passant par les partis dits « de gouvernement ».

    L’Église ne peut rester insensible aux difficultés concrètes de ces hommes, quels qu’ils soient. De même que l’Église commence d’abord par nourrir l’affamé avant de songer à lui parler du Christ, de même la République devrait craindre que le triptyque gravé sur ses frontons ne devienne aux yeux des laissés-pour-compte un vaste mirage voire une réelle insulte à ce qu’ils sont devenus. L’homme est un, esprit et chair. Deux réalités qui en nous n’en font qu’une. Ignorer l’une, c’est injurier l’autre, c’est renier l’homme.

    Lire la suite sur le site de l'Homme Nouveau

  • Philippines : « C’est le moment de montrer que l’amour est plus fort que les tremblements de terre ou les typhons »

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    Sur le site web d’ « Egises d’Asie » , ce 14 novembre :

    images (12).jpgUne semaine après que le typhon Haiyan a ravagé toute une partie des Visayas, au centre de l’archipel philippin, les secours et l’aide humanitaire sont acheminés avec beaucoup de difficultés auprès des survivants. Les responsables de l’Eglise catholique, outre une mobilisation des fidèles et de leurs réseaux pour réunir des secours au profit des victimes du typhon, appellent à la prière.

    S’exprimant le 12 novembre au micro de Radio Vatican, le cardinal Tagle, archevêque de Manille, n’a pas caché son émotion face à l’étendue des destructions et au nombre des victimes. « Pour être honnête avec vous, je pense que je ne suis pas le seul à dire qu’à chaque fois que nous regardons ces images de destruction, nous restons sans voix », a-t-il déclaré, ajoutant que, si peu de jours après le passage de Yolanda (le nom local donné au typhon Haiyan), les Philippins, pour ceux qui n’ont pas été directement touchés par la tempête, « en étaient encore à se remettre du choc émotionnel et psychologique ». Quant aux Philippins de Leyte, de Samar et de toutes les îles touchées par le typhon, le cardinal a précisé que la destruction des infrastructures, notamment de communication, rendait encore impossible l’établissement d’un bilan définitif. Cinq jours après le 8 novembre, l’Eglise était ainsi encore sans nouvelle de certains évêques et de bon nombre de ses prêtres et religieuses, ceux qui étaient présents au cœur des régions les plus touchées.

    Pour le cardinal toutefois, l’abattement et la sidération face à la catastrophe n’ont qu’un temps et les signes concrets de la mobilisation tant des Philippins eux-mêmes que de la communauté internationale pour venir en aide aux victimes sont « une consolation »« Je suis profondément consolé quand je vois et entends les témoignages de foi, tout spécialement ceux qu’expriment des victimes qui ont perdu leurs proches. Ils se tournent vers Dieu, et disent que c’est en Dieu que se trouve notre espérance », a témoigné Mgr Tagle.

    De plus, dans une lettre à son diocèse, le cardinal Tagle a appelé chacun à passer toute la journée du samedi 16 novembre en pénitence, dans le recueillement et le jeûne. Une journée de prière comme expression de la communion et de la solidarité avec les Philippins « qui souffrent, sont affligés ou déboussolés par la succession des calamités qui affectent le pays ». Après tant de désastres, nul ne peut penser d’abord à lui, mais doit se tourner vers les autres, explique le cardinal. « Il est temps de consoler et de prendre notre voisin dans les bras. Il est temps de montrer que l’amour est plus fort que les tremblements de terre ou les typhons. C’est par l’amour que les vies humaines seront restaurées et que notre nation sera reconstruite », écrit Mgr Tagle.

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  • Retour au sacrement de la confession : un nouvel appel du pape

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    confession-une-recadree_article.pngLu sur le site de « Famille chrétienne » ce nouvel appel insistant:

    Le 13 novembre, comme chaque mercredi, la foule – estimée à 50 000 personnes – écoute attentivement le pape François sur la place Saint-Pierre à Rome. En accord avec l’évangile du jour sur l’envoi des disciples pour évangéliser et baptiser le monde entier, le Saint-Père commente aujourd’hui le baptême. En trois points, soigneusement articulés, il reprend et commente la phrase du Credo « je confesse un seul baptême pour la rémission des péchés ». Comme à son habitude, il ponctue ses propos d’explications et de gestes et très concrets.

    Premier point : « je confesse ».

    Deuxième point du Credo : [je confesse] « un seul baptême ».

    Troisième point du credo [je confesse un seul baptême] « pour la rémission des péchés »

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  • Orthodoxes et catholiques ensemble pour défendre l'Europe chrétienne et protéger les minorités au Moyen-Orient et en Syrie

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    Un rapprochement, ou mieux une communion retrouvée, entre catholiques et orthodoxes serait assurément une chance pour la chrétienté. On y a beaucoup travaillé sous le pontificat précédent et ce qu'on lira ci-dessous montre que cette recherche d'unité est actuellement à l'ordre du jour :

    Lu sur Radio Vatican

    Le cardinal Scola a rencontré le patriarche Kirill: travailler ensemble pour la paix

    « Aujourd’hui plus que jamais, l’Église orthodoxe et l’Église catholique ont des occasions importantes pour travailler ensemble ». Voilà ce qu'a déclaré le patriarche de Moscou et de toutes les Russies, Kirill, durant sa rencontre mardi matin avec l’archevêque de Milan, le cardinal Angelo Scola. Selon le Chef de l’Église orthodoxe russe, un de ces devoirs communs « est la défense de l’Europe chrétienne et la protection des droits des minorités au Moyen-Orient et en Syrie ». Kirill a fait l’éloge des différentes prises de position du Pape François y compris à propos de la crise syrienne, ajoutant qu’il partage la ligne du Pontife ». « J’espère – a ajouté le patriarche russe- que nous pourrons continuer à travailler ensemble pour la paix sur ces terres ». À son tour, le cardinal Scola a également exprimé « sa préoccupation à propos de la situation des chrétiens au Moyen-Orient ». « En Occident, nous ne discutons pas assez de ce thème » a dit l’archevêque de Milan, en concluant sa visite de trois jours à Moscou. 

    Durant la rencontre, le patriarche russe a en outre condamné « la persécution cachée des chrétiens sous la bannière de la tolérance et du multiculturalisme. ». Selon Kirill, cette persécution arrive « par la substitution des symboles chrétiens, lorsqu’on interdit de prononcer le mot ‘Noël ‘, lorsque porter une croix au cou sur son lieu de travail devient une offense pour les non-chrétiens ». Le Chef de l’Église orthodoxe russe a souligné que « les médias, dans 90% de leurs reportages, montrent une image de la civilisation qui vit sans la présence de Dieu et où se réalise la vision du monde des non-croyants ». Et il a conclu : « Nous sommes en train de vivre dans une époque où les controverses historiques , dans les rapports entre les Églises, n’ont plus ce rôle critique qu’elles avaient par le passé. Aujourd’hui, nous sommes engagés à nous pencher ensemble sur beaucoup de questions et nous avons de nombreux objectifs en commun ». 
    Luca Collodi, de la rédaction italienne de Radio Vatican, a recueilli les impressions du Cardinal Scola.
    « Le climat a été très cordial. Et le patriarche Kirill a exprimé toute sa considération pour l’action du Pape ». Dans le dialogue qui a duré plus d’une heure, a surgi avec force « l’urgence de la réconciliation entre les chrétiens ». « Je crois que pour comprendre les délais et les modalités d’une rencontre entre le Saint-Père et le Patriarche Kirill, a ajouté le Cardinal, il faut être moins préoccupé par les stratégies politico-pragmatiques et aller, au contraire, plus à fond sur cette urgence missionnaire que doit assumer l’Église d’aujourd’hui, et qui est certainement un facteur puissant d’unification entre nous et nos frères orthodoxes. »
    Le tournant peut être facilité par les commissions-en parlant de doctrine et de théologie-ou bien par la rencontre des fidèles ?
    « Nous pensons vraiment que les commissions doctrinales et la réflexion théologique sont indispensables. Mais il existe une donnée de fait qui m’a beaucoup touché et dont j’ai parlé avec le patriarche : sur la base du mélange des peuples et des ethnies, de nombreux fidèles orthodoxes russes- mais pas seulement-sont parmi nous en Europe occidentale et beaucoup de catholiques provenant de pays asiatiques sont pour le moment en Russie. Donc , est en train de naître de fait « un œcuménisme du peuple » qui- surtout dans les relations entre l’Église orthodoxe russe et l’Église catholique latine que j’ai constaté à Moscou- m’a beaucoup impressionné. Il y avait un échange continu entre les fidèles à différents niveaux , sur diverses questions qui pour le moment occupent les deux Églises, ce qui me semble quelque chose de vraiment nouveau et chargé d’espoir. Du reste, cela survient également chez nous : pensons à Milan où nos frères russes ont quatre paroisses et une cinquième est en voie de formation. Il y a de nombreux échanges et de nombreux rapports de base. Nous pouvons donc dire que naît « un œcuménisme du peuple ». 
    Lors de votre voyage à Moscou, vous avez également rencontré les communautés catholiques. Comment vivent les catholiques en Russie ?
    « Ils sont une petite réalité. La diocèse de Moscou est immense, au moins presque une dizaine de fois plus grande que l’Italie ; il y a de petites communautés qui arrivent jusqu’au Pôle Nord. Mais j’ai été touché par les milliers de personnes qui ont participé dimanche dernier à la Sainte Messe dans la Cathédrale de la Mère de dieu avec une telle intensité dans les chants, dans la façon d’être impliqué…Ensuite, j’ai vu que toute une vie se déroule : j’ai eu une rencontre très intéressante, à l’intérieur de leur formation permanente, avec les prêtres et les religieuses à propos de la figure du laïc. J’ai vu l’urgence qu’ils ressentent, c’est-à-dire leur nécessité que le laïc ne soit pas considéré comme un client mais comme un sujet de l’Église. J’ai reçu une impression vraiment très significative de la réalité de l’Église catholique. »
    Regardons le Moyen-Orient qui est une région importante pour les chrétiens : selon vous, quel est le rôle des orthodoxes pour la paix au Moyen-Orient ? Je pense aussi à la Syrie….
    «Je dirais que c’est un rôle très décisif et nous en avons parlé avec le Patriarche Kirill : ils se sont révélés très sensibles, également je crois à cause de leur dramatique expérience sous le communisme. Ils sont beaucoup plus attentifs que nous, ils ont une forte sensibilité envers les chrétiens qui souffrent. Je dirais qu’elle est véritablement supérieure à la nôtre. »