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  • 21 novembre 2013: journée pro orantibus

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    Proorantibus2013-color2.jpgAujourd’hui, suscitant souvent la surprise parmi leurs amis et leur entourage, de nombreuses personnes abandonnent des carrières professionnelles souvent prometteuses pour embrasser la règle austère d’un monastère de clôture. Qu’est-ce qui les pousse à accomplir un pas aussi exigeant sinon le fait d’avoir compris, comme l’enseigne l’Evangile, que le Royaume des cieux est "un trésor" pour lequel il vaut vraiment la peine de tout abandonner (cf. Mt 13, 44) ? En effet, ces frères et sœurs témoignent en silence qu’au coeur des activités souvent frénétiques de chaque jour, le seul soutien qui ne vacille jamais est Dieu, rocher inébranlable de fidélité et d’amour. "Todo se pasa, Dios no se muda" (Tout passe, Dieu ne change pas), écrivait la grande maîtresse spirituelle sainte Thérèse d’Avila dans un de ses textes célèbres. Et face à la nécessité diffuse que ressentent de nombreuses personnes, de sortir de la routine quotidienne des grandes agglomérations urbaines à la recherche d’espaces propices au silence et à la méditation, les monastères de vie contemplative se présentent comme des "oasis" dans lesquelles l’homme, en pèlerinage sur la terre, peut mieux puiser aux sources de l’Esprit et se désaltérer le long du chemin.

    Ces lieux, par conséquent, apparemment inutiles, sont en revanche indispensables, comme les "poumons" verts d’une ville : ils font du bien à tous, y compris à ceux qui ne les fréquentent pas et en ignorent peut-être l’existence. (Benoît XVI, angélus du 19.11.09)

    Réf: 21 novembre: journée pro orantibus

    JPSC

  • Le 26 novembre : une exhortation apostolique pour conclure l’année de la foi

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    Annoncé sur le site web de Radio-Vatican :

    A l’occasion de la messe conclusive de l’Année de la foi, dimanche prochain, le pape François remettra à l’Eglise l’Exhortation apostolique "Evangelii gaudium". Elle sera publiée deux jours plus tard. Le Pape avait fait part en juin dernier de sa volonté de publier un document sur l’évangélisation, en s’appuyant notamment sur les travaux du Synode des évêques sur la nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne, qui s’était tenu au Vatican en octobre 2012.

    Présentant à la presse, ce lundi, les évènements à venir pour la fin de l’Année de la foi, Mgr Rino Fisichella, président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, a annoncé la prochaine publication de la première Exhortation apostolique du pape François. “Croire signifie aussi faire participer les autres à la joie de la rencontre avec le Christ“, a-t-il assuré. 

    Comme c’est l’usage, le pape remettra cette lettre à une série de 36 représentants des différentes expressions de l’Eglise, notamment des groupes qui se sont successivement rendus à Rome en pèlerinage dans le cadre de l’Année de la foi. Un évêque, un prêtre et un diacre, des religieux, des responsables de communautés et mouvements, une famille, des catéchistes mais aussi des artistes et des journalistes recevront ainsi symboliquement l’Exhortation des mains du souverain pontife.

    Publication de "Lumen fidei" anticipée

    Devant les journalistes, Mgr Fisichella a également expliqué qu’initialement, l’encyclique sur la foi de Benoît XVI (2005-2013), "Lumen fidei", devait être publiée en conclusion de l’Année de la foi, mais qu’elle avait finalement été anticipée et signée par les deux papes suite à la renonciation.
    Le 13 juin dernier, au cours d’une discussion informelle avec les membres du 13e conseil ordinaire de la Secrétairerie générale du Synode des évêques, le pape avait déjà évoqué son désir de publier un document sur l’évangélisation. 

    Affirmant aux évêques avoir bien reçu un brouillon de l’Exhortation apostolique conclusive du Synode pour la nouvelle évangélisation, qui s’était tenu au Vatican en octobre 2012, le pape s’était excusé de ne pas avoir répondu. Il avait alors expliqué que sa publication en même temps que l’Encyclique sur la foi, publiée le 5 juillet, posait un “problème“, avouant alors sa crainte que personne n’en parle.

    Le pape avait alors fait état d’un projet, celui d’offrir une Exhortation apostolique sur l’évangélisation en conclusion de l’Année de la foi, avec “à l’intérieur, les choses du synode, mais dans le cadre plus général de l’évangélisation“. (apic/imedia/)

    Réf. L'exhortation apostolique "Evangelii gaudium" sera publiée le 26 novembre

    JPSC

  • Penser aux chrétiens persécutés pour leur foi

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    Du VIS rapportant les propos du pape lors de l'Angelus du dimanche 17 novembre :

    ... Pensons aussi, a ajouté le Saint-Père, "à la quantité d'hommes et de femmes chrétiens qui sont persécutés à cause de leur foi. Il y en a beaucoup. Parfois plus qu'aux premiers siècles. Jésus est avec eux. Unissons-nous à eux par notre prière et notre affection. Leur courage et leur témoignage sont admirables. Ce sont nos frères et sœurs qui, dans de nombreuses parties du monde, souffrent à cause de leur fidélité à Jésus Christ. Souvenons-nous d'eux avec cœur et avec affection". Puis il a insisté sur la promesse que Jésus nous a fait comme garantie de victoire: "C'est par votre constance que vous sauverez vos vies". Cet appel à l'espérance et à la patience signifie "savoir attendre les fruits certains du salut, être confiant dans le sens profond de la vie et de l'histoire. Les épreuves et les difficultés font partie d'un dessein plus grand. Le Seigneur, maître de l'histoire, conduit tout à son accomplissement. Malgré les désordres et les catastrophes qui troublent le monde, le dessein de bonté et de miséricorde de Dieu s'accomplira!".

  • Ouverture d'un nouveau cycle de lunchs débats à l'Université de Liège: avec Monseigneur Delville, le mardi 26 novembre 2013 à 18h00

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    affiche Union Delville028.jpg

    Inscription obligatoire trois jours ouvrables à l’avance (21 novembre) par e-mail info@ethiquesociale.org ou uniondesetudiantscatholiqueliege@skynet.be

    ou tél. 04.344.10.89

  • La Lettre de l'Observatoire sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon

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    téléchargement.jpg

    CHOC AU VATICAN ? - P. Louis-Marie Guitton

    UNE POLITIQUE BIBLIQUE ? - Falk van Gaver

    L'EUTHANASIE DANS TOUS SES ETATS - Pierre-Olivier Arduin

    ECOTAXE, LE RETOUR ! - Philippe Conte

    FRANçOIS OU L'AMOUR DE DIEU - Falk van Gaver

    LE TOCSIN - Falk van Gaver

    LE BONNET ROUGE ET LE SWEAT ROSE - La Mouche du Coche

  • Le pape dénonce un progressisme adolescent qui fait le lit de la pensée unique

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    Sur Radio Vatican :

    La « mondanité », amène « à négocier » non seulement « les valeurs », mais aussi la foi et les racines de la foi. Ainsi, le peuple s’éloigne de Dieu : « ce n’est pas la belle globalisation de l’unité de toutes les Nations, chacune avec ses us et coutumes mais unies, mais plutôt la globalisation de l’uniformité hégémonique, c’est le règne de la pensée unique. Et cette pensée unique est le fruit de la mondanité » « Cette « racine perverse de la mondanité » a été dénoncée par le Pape François dans son homélie lors de la messe célébrée ce lundi matin à Sainte Marthe.

    Le Pape est parti de la Première Lecture de la messe, un passage du Livre des Maccabées : les guides du peuples, a-t-il expliqué, ne veulent plus qu’Israël soit isolé des autres nations et ainsi, ils abandonnent leurs propres traditions, pour aller négocier avec le roi. Ils vont « négocier » et pour cette raison sont enthousiastes. C’est comme si, a ajouté le Pape, ils se disaient « nous sommes progressistes, nous allons dans le sens du progrès vers lequel tous vont ». Il s’agit, a averti le Pape, « de l’esprit de progressisme adolescent » qui « pense qu’aller de l’avant dans n’importe quel choix est préférable au fait de rester dans les habitudes de la fidélité ». Ces gens, donc, négocient avec le roi « la fidélité au Dieu toujours fidèle » .

    « C’est ce qu’on appelle l’apostasie », a poursuivi le Pape. « Ce n’est pas qu’ils sont en train de négocier certaines valeurs, non, ils négocient carrément l’essentiel, à savoir la fidélité au Seigneur ». « Aujourd’hui », avertit le Pape, on pense que « nous devons être comme tous les autres, nous devons être plus normaux, comme tout le monde fait, avec ce progressisme adolescent ». Et puis, faisait-il remarquer amèrement, « on connait la suite de l’histoire : les condamnations à mort, les sacrifices humains » « Vous pensez peut-être qu’aujourd’hui on ne les pratique pas, les sacrifices humains ? Et bien, que du contraire, on en pratique tellement, tellement. Et des lois existent même pour les protéger ».

    En renfort de ses propos évoquant cet esprit de mondanité qui porte à l'apostasie, ajoute S. Magister, le pape a même évoqué le roman prophétique de R.H. Benson, Le Maître de la Terre qui est une de ses références préférées..

  • Quand le pape se fait pharmacien

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    La "Misericordina": le pape François vante un remède pour le coeur
    Cadeau surprise pour les visiteurs place Saint-Pierre

    Anita Bourdin

    ROME, 17 novembre 2013 (Zenit.org) - On peut le prendre sans ordonnance, le pape François l'a recommandé, le remède s'appelle "Misericordina", le traitement est indolore et peut se poursuivre à vie, contre toute sorte de maux: pour "répandre partout l'amour, le pardon et la fraternité". Il n'y a pas danger de dépasser la dose prescrite, mais il faut lire attentivement la notice.

    Le pape a en effet réservé cette surprise aux visiteurs présents place Saint-Pierre pour l'angélus de midi, ce dimanche 17 novembre.

    Après l'angélus, le pape a offert des milliers ce qu'il appelle un "médicament": "Certains vont penser: Le pape se fait le pharmacien maintenant? C'est un médicament spécial pour concrétiser les fruits de l'Année de la foi qui s'achève".

    C'est bon pour le coeur

    Il s'est expliqué en annonçant le cadeau-surprise: "C'est un médicament de 59 grains, "entre coeurs". Il s'agit d'un médicament "spirituel" appelé "Misericordina". Une petite boîte de 59 grains "entre coeurs". Cette petite boîte renferme le médicament et des bénévoles vont vous la distribuer pendant que vous quittez la place. Penez-la! C'est un chapelet avec lequel on peut aussi prier le "chapelet de la miséricorde": une aide spirituelle pour notre âme et pour répandre partout l'amour, le pardon et la fraternité."

    Cette petite boîte, qui porte l'indication thérapeutique "pour le coeur" - avec un coeur de chair représenté sur la confection - contient un chapelet, une image de Jésus miséricordieux - héritage spirituel de sainte Faustine Kowalska - , ainsi qu’une notice explicative pour apprendre à prier, en quatre langues: anglais, italien, espagnol et polonais.

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  • La fondation Gates soutient ouvertement l'IVG

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    Appât et tromperie : La Conférence de Melinda Gates s’étend sur l’IVG (C-Fam)

    New York, 15 november (C-FAM) Lorsque les dirigeants du monde ont promis à Melinda Gates plus de $2.6 milliards pour sa campagne de promotion du planning familial, elle leur a assuré : « [Cette campagne ne promeut pas] l’avortement ». L’épouse du milliardaire Bill Gates a baptisé sa campagne « No controversy » (pas de controverse).

    Pourtant, cette semaine, la fondation Gates organise une conférence internationale en Ethiopie, et de nombreuses tables rondes portent sur l’IVG.

    Les organisateurs attendent 3000 personnes à la conférence, dont l’objectif est de faire au moins aussi bien que le Sommet de Londres de l’année dernière, lorsque les gouvernements, corporations et de riches fondations ont apporté leur soutien politique et financier en faveur du planning familial dans les pays en développement. Melinda Gates interviendra lors de la conférence.

    « Certaines personnes pensent que lorsqu’on parle de contraception, c’est un nom de code pour l’avortement, et c’est faux, déclarait Melinda Gates en avril 2012 lors du lancement de sa campagne. Nous ne parlons pas d’IVG ».

    Pourtant, lors de la conférence sur le planning familial en Ethopie sont prévues les sessions suivantes : « Les efforts de mise en œuvre des politiques visant à étendre l’accès à l’avortement sans danger », « L’accès à l’avortement sans danger », « Avortement et qualité de soins », et « Avortement, l’avant et l’après ». Les intervenants à ces conférences sont envoyés par des organisations qui pratiquent l’avortement activement, par exemple Ipas, le Planning Familial, et Marie Stopes, et d’autres organisations pro-IVG.

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  • Quand un coup de fil du pape brise certains préjugés

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    Nous lisons ce qui suit avec plaisir sur le site benoit-et-moi :

    Un coup de fil vraiment émouvant du pape

    ... dans la discrétion médiatique: il oblige à abandonner certains préjugés. François a téléphoné à un écrivain catholique traditionaliste gravement malade. Récit d'Antonio Mastino (15/11/2013) (...) sur le site Papale papale.

    L'hommage d'Antonio Mastino à François a d'autant plus de prix qu'il a lui aussi (comme notre amie de Benoit-et-moi ?) du mal à comprendre (accepter?) le nouveau pape, qu'il lui est arrivé de ne pas ménager. Mais il est honnête, ce qui fait toute la différence. (...)

    Ce témoignage de la miséricorde de François tranche par son authenticité avec les éloges frelatés que l'on peut lire ailleurs.

    Mastino ne donne pas de noms. On ne sait donc pas qui est cette "grande plume catholique", et on en est réduits aux conjectures. Peut-être aussi parce que la vraie grandeur n'a pas besoin de publicité..     

    UN COUP DE TÉLÉPHONE TRÈS ÉMOUVANT

    www.papalepapale.com - Antonio Mastino

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    (...)  Il était une fois... une grande plume catholique, amoureuse de la tradition catholique, qui généreusement, même quand les forces ont commencé à diminuer, avec passion, honnêteté, à visage découvert, sans paroles biaisées, a lutté sans relâche: pour la tradition catholique, certes, mais pour sa foi surtout. Se trompant de nombreuses fois, se trompant souvent de ton et d'objectifs; mais semant aussi beaucoup de bien, d'une manière si profonde et pourtant si simple qu'il nous a appris beaucoup à tous. Toute chose faite avec un cœur sincère, avec attention, porte toujours du bien, a en elle de bonnes graines qui quelque part, pas partout, en tombant sur le bon humus, avec un souffle de l'Esprit, germeront.

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  • Bannir l'esprit de curiosité

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    L'esprit de curiosité éloigne de Dieu (zenit.org)

    Le pape François a mis en garde contre « l’esprit de curiosité » qui éloigne de Dieu en « semant la confusion », en « dispersant », lors de la messe qu’il a célébrée ce 14 novembre 2013 en la chapelle du Saint-Esprit de la résidence Sainte-Marthe.

    Au contraire, l'esprit de sagesse entraîne à "prendre des décisions selon le coeur de Dieu" et à vivre "sous la motion de patience de Dieu".

    Il a donné sainte Thérèse de Lisieux - docteur de l'Eglise - en exemple. Et comme contre-exemple les chrétiens à la recherche de révélations spéciales.

    Le pape a commenté l’extrait du Livre de la Sagesse (7,22-30.8,1), qui décrit « l’état d’âme de l’homme et de la femme spirituelle », du chrétien « qui vit dans la sagesse de l’Esprit-Saint. Et cette sagesse les pousse en avant avec cet esprit intelligent, saint, unique, multiple, subtil ».  

    Le chrétien doit « cheminer dans la vie avec cet esprit : l’esprit de Dieu, qui aide à discerner, à prendre des décisions selon le cœur de Dieu. C’est l’esprit de paix, l’esprit d’amour, l’esprit de fraternité. Et la sainteté c’est justement cela. Aller sous la motion de l’Esprit de Dieu et de cette sagesse… avancer sous la motion de la patience de Dieu ».

    Dans l’Evangile « se trouve un autre esprit, contraire à cette sagesse de Dieu : l’esprit de curiosité » : il intervient lorsque l’homme veut « se rendre maître des projets de Dieu, de l’avenir, des choses ; connaître tout, prendre tout en main ».

    L’esprit de curiosité, « ce sont les pharisiens qui demandent à Jésus : ‘Quand viendra le Règne de Dieu ?’. Curieux ! Ils voulaient connaître la date, le jour… L’esprit de curiosité éloigne de l’esprit de la Sagesse, parce que ce sont les détails qui l’intéressent... ‘Comment faire cela ?’ C’est l’esprit du comment. »

    « L’esprit de curiosité n’est pas un bon esprit : c’est l’esprit de dispersion, d’éloignement de Dieu, l’esprit du ‘parler trop’. Cet esprit de curiosité, qui est mondain, amène à la confusion ».

    En effet, la curiosité « pousse à sentir que le Seigneur est là alors qu’il est ici », a expliqué le pape, qui a cité telle ou telle fausse route, par exemple courir après « un voyant, une voyante, qui reçoit des messages de la Vierge… Mais la Vierge est Mère ! Elle nous aime tous. Elle n’est pas un chef de bureau de la Poste, qui envoie des messages tous les jours ».

    « Le Royaume de Dieu est au milieu de nous », a-t-il rappelé, en invitant à « ne pas chercher des choses étranges, ne pas chercher des nouveautés avec cette curiosité mondaine » car « ces nouveautés éloignent de l’Evangile, éloignent de l’Esprit-Saint, éloignent de la paix et de la sagesse, de la gloire de Dieu, de la beauté de Dieu ».

    « Le Règne de Dieu ne vient pas de façon à attirer l’attention: il vient dans la sagesse ». Il ne vient pas « dans la confusion, comme Dieu ne parle pas au prophète Elie dans la tourmente » mais « parle dans la brise de la sagesse », a conclu le pape.

  • Désobéir par devoir ?

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    La conscience est la norme subjective ultime de ma vie morale, à la condition expresse que je cherche honnêtement à rejoindre les exigences objectives de la loi naturelle. Tel est le paradigme moral du chrétien. Se pose alors la vieille question de la désobéissance civile, telle que le catéchisme de l'Eglise catholique l'envisage. Une question venue du fond des âges : Antigone qui ensevelit son frère Polynice malgré l’ordre du roi Créon (Sophocle, Ve siècle av. J-C) et les premiers chrétiens refusant de sacrifier au culte des empereurs divinisés illustraient déjà ce propos. Pour Créon, comme pour la Rome païenne ou les démocraties postmodernes, il n’y a pas de loi « naturelle ». La seule loi possible est celle de la volonté subjective du Souverain. Qu’elle puisse aussi s’exprime par la loi du nombre n’y  change rien : un tel Etat est autoréférentiel.  

     A cet égard, l’abbé Guillaume de Tanoüarn évoque, sur son metablog, un cas exemplaire :

    « (…) Je pense irrésistiblement , écrit-il, à tel passage du Procès Eichmann à Jérusalem. L'un des derniers nazis, arrêté par l'Irgoun en 1961, allait être jugé en 1962. Hannah Arendt avait été envoyée par The New Yorker, un gros magazine branché de la Côte Est, pour couvrir l'événement. En méditant sur le procès de l’Obersturmbahnführer (lieutenant-colonel) Eichmann, responsable des infrastructures ferroviaires de la déportation des juifs, elle est surprise de l’insignifiance de ce bourreau. Le procès avait lieu à Jérusalem. Il fut précédé de très longs interrogatoires, auxquels Eichmann se plia de bonne grâce, comme pour se faire valoir auprès de ceux qui avaient la charge de le faire parler. Elle a dépouillé minutieusement toutes les pièces. C’est ainsi qu’elle cite ce compte-rendu des paroles d’Eichmann au moment de sa première condamnation en 1961. L’accusé proteste : « Le tribunal ne l’avait pas cru, quoi qu’il eût toujours fait de son mieux pour dire la vérité. Le tribunal ne le comprenait pas : il n’avait jamais haï les juifs, il n’avait jamais voulu que des êtres humains fussent assassinés. Il était coupable parce qu’il avait obéi, et pourtant l’obéissance était considérée comme une vertu. Les dirigeants nazis avaient abusé de sa vertu » (éd. Folio pp. 399-400). 

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  • Le pape inquiète la mafia calabraise

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    De Liberté Politique

    En créant l’été dernier une commission spéciale pour remettre de l’ordre dans les affaires de l’Institut pour les oeuvres de religion (IOR), la « Banque du Vatican », le pape François a contrarié, semble-t-il, la mafia calabraise, la Ndrangheta. C’est ce que déclare un juge anti-mafia, procureur à Reggio de Calabre, qui estime cela « très dangereux ».

    La mafia calabraise serait une des structures de crime organisé les plus secrètes du monde. Elle pratique le prêt usuraire, l’enlèvement et la séquestration contre rançon, le trafic d’armes, l’accaparement des marchés administratifs et la fraude aux fonds publics. Vers 1980, elle avait empoché un pactole pour un projet fantôme de port moderne qui… n’a jamais été construit. Organisation kangourou à base familiale, elle a des ramifications internationales de la Suisse à l’Australie.

    En mai dernier, après avoir critiqué la corruption dans la société et même hélas au sein de l’Eglise, le pape François a dénoncé, comme Jean-Paul II l’avait fait en Sicile en 1993, les organisations mafieuses italiennes, et appelé leurs membres à se repentir. Il observait que les mafias « réduisent en esclavage » hommes, femmes et enfants.

    Les escrocs et les esclavagistes peuvent avoir la main lourde. Mais la parole et l’action prophétiques des papes restent libératrices. D.L.