Le procès pour vol et diffusion l’an dernier de documents confidentiels sur les dysfonctionnements dans la gestion du Saint-Siège s’est poursuivi, ce mardi 15 mars 2016, avec la fin de l’audition de l’un des principaux accusés, Mgr Vallejo Balda. De Sébastien Maillard sur le site du journal « La Croix » :
« Au deuxième jour de son interrogatoire au procès « Vatileaks 2 », le 15 mars, dans la Cité du Vatican, le prélat espagnol Lucio Angel Vallejo Balda, l’un des prévenus de ce procès sur la divulgation de documents confidentiels sur la gestion du Saint-Siège, s’en est encore pris principalement à une autre co-prévenue, la consultante italienne Francesca Chaouqui, déclarant avoir subi d’elle des « pressions » quant à sa vie privée pour le pousser à agir. Il répondait aux questions des avocats des autres accusés.
« Elle se vantait d’avoir beaucoup d’informations sur ma vie privée, mes biens et de mes problèmes avec le fisc », a raconté le prélat, qui était secrétaire d’une commission pontificale créée pour réorganiser la gestion de la Curie, dont la consultante en relations publiques était membre. « Je te détruirai devant tous les journaux et tu sais que je peux le faire », l’a-t-elle menacé dans un message.
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Selon lui, la jeune Calabraise se faisait passer auprès de lui pour la numéro deux des services secrets italiens. Elle lui faisait valoir des liens étroits avec la famille Berlusconi, à la faveur de déjeuners, pour montrer sa capacité d’influence. Elle représentait, à ses yeux, un « monde dangereux », comme il l’avait dépeint la veille.
« Je me suis senti menacé »
En revanche, il a reconnu n’avoir pas reçu de telles menaces directes de la part des deux journalistes poursuivis dans l’affaire, Gianluigi Nuzzi et Emiliano Fittipaldi. « Les menaces directes venaient de Francesca Chaouqui », a-t-il affirmé. À l’égard de Gianluigi Nuzzi, « je me suis senti menacé », a-t-il nuancé : « J’ai pu interpréter quelques-unes des demandes d’informations de Nuzzi comme une menace parce qu’il était professionnellement très proche » de Francesca Chaouqui.