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  • Les dogmes "moyenâgeux", fomenteurs de schismes ?

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    cercle_logo.jpgA l’invitation de l’Union des étudiants catholiques et du groupe « Ethique sociale » Mgr Delville donnait, le 17 janvier dernier à l’Université de Liège, une conférence très suivie sur « Le christianisme médiéval, creuset de l’Europe ». Nous aurons l’occasion d’y revenir. En avant-première, nous avons épinglé, à l’écoute de l’enregistrement du débat, sa réponse à l’une des questions posées selon l’esprit du temps. Les intertitres sont de notre fait.  

    Question: Pour aller vers l'oecuménisme, revoit-on le poids de certains dogmes nés au Moyen-Âge et qui malheureusement ont provoqué des schismes?

    Réponse de Mgr Delville: 

    Les dogmes chrétiens c’est, à 99%, l’antique Credo de Nicée-Constantinople (325- c.380)

    Le Concile de Nicée, avec la rédaction du Credo, complété à Constantinople vers 380, c'est évidemment la base des dogmes chrétiens. Les dogmes chrétiens, c'est le Credo du Concile de Nicée à 99%. C'est évidemment une formulation du contenu de la Foi chrétienne, dans des termes de philosophie grecque de l'époque. Il ne faut pas oublier qu'en grec "dogma", signifie "avis", ce n'est pas le dogme au sens français du terme. Donc, c'est une manière de donner un avis sur la nature de la Foi et aussi ne le faire que pour contrer une déviation et pas nécessairement pour vouloir tout définir. 

    Le dogme met simplement des balises contre des déviations de la Foi.

    La Foi chrétienne est toujours un mystère: c'est un mystère d'amour, c'est un mystère de don, c'est un mystère de grâce, ça échappe à toute définition. Le dogme met simplement des balises contre des déviations qui seraient véritablement transformatrices, négativement parlant, de la Foi. […]  Certains ont dit: "Constantin, qui assistait au Concile de Nicée, a changé l'Evangile puisqu'il a dit: "Jésus est Dieu" alors que ce n'est pas marqué comme ça, tel quel, dans l'Evangile." Ça, c'est vraiment une simplification et même une manière fausse de voir la réalité. Dans la Foi chrétienne, dans l'Evangile lui-même, il y a ce que je vous ai dit, à savoir que le critère d'être Dieu, c'est le Christ. Et ce n'est pas la philosophie platonicienne des idées. Donc, si on dit que le Christ est Dieu, ce n'est pas une espèce d'affirmation dogmatique, comme quoi il est plus qu'un être humain normal, c'est une manière de dire que l'absolu se dit en Lui et qu'on reconnaît un absolu en Lui. Et donc ça, c'est producteur de sens. Quand on dit qu'en Jésus l'absolu se dit, c'est totalement paradoxal parce qu'en Jésus l'absolu a l'air d'être contredit par l'anéantissement, par la mort, par la souffrance, par l'Incarnation. Et pourtant, il faut conjuguer cette existence historique de Jésus, donc limitée, avec, en même temps, l'idée qu'il y a là-dedans un absolu qui se dit et donc ça, c'est Dieu. C'est un double pôle, si vous voulez, un pôle entre l'humain et le divin, sous tension, mais qui est productif. Si vous dites simplement "Jésus est le Fils de Dieu, mais Il n'est pas Dieu", vous aplatissez tout et puis ça n'est plus productif.

    Le Credo ne dit pas tout de notre Foi.

    Donc, le dogme maintient les choses pour qu'on ne simplifie pas à outrance et qu'on ne dénature pas une Foi qui est productive de sens et productive de salut et d'engagement. Donc, en ce sens-là, il est très important. La définition est très importante, mais elle n'est pas exhaustive. Même s'il a évidemment une volonté de synthèse, le Credo ne réduit pas la Foi à l'ensemble de ces 25 lignes. Tant il est vrai que, si à la Messe, on récite le Credo le dimanche, et seulement depuis l'époque de Charlemagne, ça n’empêche pas qu'on doive lire les Evangiles avant d'avoir lu le Credo et que le Credo ne doive pas remplacer les Evangiles. En effet, on pourrait dire "le Credo simplifie, synthétise, pourquoi encore lire les Evangiles? Ça nous complique les affaires! Surtout qu'il y en a quatre." [rire de Mgr Delville]. Donc le Credo/la définition de Foi/le dogme balise les choses mais ne veut pas totalement et exhaustivement définir les choses. Donc le recours aux autres sources est fondamental et nous montre la richesse du mystère de la Foi.

    Une seule formulation dogmatique fondamentale  au Moyen-Âge : contre l’iconoclasme

    Dans les définitions dogmatiques du Moyen-Âge, il n'y en a pas tellement, il y a le deuxième Concile de Nicée, qui est contre l'iconoclasme. Ça, c'est tout à fait fondamental. Vous allez me dire: "C'est peut-être un peu banal, l'iconoclasme, c'est un accident de l'histoire." Non, l'iconoclasme anéantit l'image. Nous sommes à l'époque de l'Islam, donc c'est le même courant iconoclaste dans le christianisme que dans l'Islam qui détruit l'image. 

    La destruction de l'image empêche, en quelque sorte, la représentation de la Foi, puisqu'on ne peut plus la représenter. Or, la représentation de la Foi permet l'interprétation de la Foi. Si vous représentez une figure de Saint dans un vitrail, dans une peinture ou dans une sculpture, vous pouvez, avec votre petit enfant, dire: "Ah! tiens, regarde, ça, c'est le Curé d'Ars et il tient un livre à la main" - "Pourquoi?" - "Il tient un chapelet." - "Pourquoi?" - "Il est habillé comme ça." - "Pourquoi?" - "Il a vécu comme ça." - "Quand? Pourquoi?". Vous vous faites l'interprète de la personne. Vous voyez Saint Joseph, Sainte Marie, la Sainte Famille, vous expliquer à votre enfant qui Ils sont, mais avec vos mots à vous. Donc l'image est productrice de nouvelles interprétations qui proviennent d'un chacun et qui sont, en même temps, infinies, parce que chacun va redire la Foi à travers l'image à sa façon.

    Le Christianisme est fondamentalement une religion de l'image.  

    Le Christ est image du Père, nous disent les Écritures. Donc, pour le Christianisme, il y a toujours l'importance d'avoir une image des choses parce qu'elle est productrice de sens et elle est productrice d'une interprétation personnalisée. Chaque chose dans l'univers est image d'une autre chose; le Moyen-Âge était très conscient de cela. C'est une peu ce qu'on appelait l'allégorie: chaque plante, chaque élément de la Création est symbole de quelque chose. Le Pape, Innocent III je crois, offre au roi d'Angleterre, Jean sans Peur, lors de son intronisation, trois pierres précieuses, et il explique dans sa lettre "Tu as une rouge, tu as une verte, tu as un bleue. Celle-ci signifie ça, l'autre signifie ça, la troisième signifie ça." C'est un cadeau symbolique parce que, pour le Moyen-Âge, la pierre précieuse, la couleur, c'est tout un symbole, c'est tout un langage. Donc, cette idée que chaque chose est l'image d'autre chose, que l'être humain est l'image d'autre chose, qu'il est l'image de Dieu en lui, est fondamental. C'est pour cela que le Christianisme accepte l'image et la valorise, et a condamné l'iconoclasme. Ça, c'est une grande définition dogmatique du Moyen-Âge ! »

    (Verbatim)

    JPSC

     

  • Les Fraternités monastiques de Jérusalem se retirent de Bruxelles

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    Une nouvelle perte pour la présence religieuse dans notre pays; elle résulte des restructurations entreprises à Bruxelles par le Vicariat. N'aurait-on pu éviter ce nouvel et pénible épisode ?

    Communication des Fraternités de Jérusalem au sujet de leur implantation à Bruxelles (église Saint-Gilles) :

    Nos Fraternités monastiques de Jérusalem se retirent de Bruxelles

    Depuis septembre 2001, en réponse à l’appel du Cardinal Danneels et après avoir préparé durant vingt ans notre arrivée avec le soutien de nombreux laïcs, nos Fraternités sont présentes à Bruxelles, à l’église paroissiale Saint-Gilles qui leur a été partiellement affectée. Le charisme de nos Fraternités s’est adapté à ce quartier populaire et multiculturel et tout un réseau de fidèles vient régulièrement prier à Saint-Gilles. La Fraternité évangélique « Feu et Lumière », le catéchuménat d’adultes et la Fraternité des Veilleurs adorateurs, ainsi que le groupe biblique « Théophile » sont un signe de la vitalité suscitée par la présence des frères et des sœurs. Leur proximité avec les habitants du quartier est également source de rayonnement pastoral par le simple dialogue de la vie.

    Dès le début, notre implantation à Saint-Gilles a dû relever le réel défi de la cohabitation avec de nombreuses réalités paroissiales sur le même lieu, ce qui, malgré la bonne volonté de tous, ne pouvait se faire sans tensions.

    En 2015, le projet de remaniement des unités pastorales de la ville mené par le Vicariat de Bruxelles comportait l’option que l’église Saint-Gilles soit choisie comme « clocher émergent », concentrant l’ensemble des activités paroissiales. Ayant retenu cette option, le Vicariat nous a informés le 2 février 2016 de la décision prise et qu’en conséquence, notre présence monastique à Saint-Gilles n’était plus envisageable. Une proposition de déménagement dans une autre église de la ville nous était faite avec un délai de deux ans pour nous retirer de Saint-Gilles, au cours duquel un statu quo serait respecté de la part de la paroisse comme de celle de nos Fraternités.

    Nous avons alors accepté avec confiance la proposition faite par l’Archevêché de collaborer à un groupe exploratoire composé de représentants de nos Fraternités, du Vicariat et de l’Archidiocèse, dans le but de voir si une autre implantation pourrait se faire à Bruxelles. Il est très vite apparu que, loin de constituer un simple déménagement, cette perspective revenait à envisager une nouvelle fondation. Or nos deux instituts ne sont pas en mesure aujourd’hui, de repartir sans transition dans un autre projet dans la même ville, surtout après quinze ans de présence à Saint-Gilles. Ce projet, par son ampleur, aurait demandé de toute façon plus que deux années de préparation. Nous avons consenti à l’effet collatéral de la décision concernant l’église Saint-Gilles, décision qui a été confirmée depuis lors par le Vicariat. Avec l’aide de nos conseils, en dialogue avec les frères et sœurs sur place et après avoir rencontré le Cardinal De Kesel et la déléguée à la vie consacrée, nous avons donc décidé de nous retirer de Bruxelles.

    Ce qui a été semé par notre présence auprès des nombreux laïcs qui étaient là avant nous et ceux qui ont fréquenté Saint-Gilles durant cette quinzaine d’années va continuer à porter du fruit après nous. Nous leur sommes profondément reconnaissants pour tout ce que nous avons reçu de leur part et pour les liens fraternels tissés au cours de ces années. Nous leur laissons tout spécialement le goût de la prière liturgique, de la prière personnelle et de la fraternité. Puissent-ils continuer ensemble au cœur de Bruxelles leur mission de louange, d’adoration et d’intercession, au service de l’évangélisation de cette ville ! C’est notre vœu et notre prière pour eux.

    Deux Eucharisties d’action de grâce et d’adieu seront célébrées à Saint-Gilles avant notre départ définitif : le dimanche 18 juin à 11h30, présidée par le Cardinal De Kesel et le dimanche 25 juin à 11h30, présidée par frère Jean-Christophe, prieur général des frères, avec aussi la présence de sœur Violaine, prieure générale de sœurs.

    Nous confions cette étape pascale que vivent nos Fraternités à Bruxelles à votre prière et nous vous assurons de la nôtre.

    L’avenir appartient à Dieu. S’Il veut que nos Fraternités reviennent un jour en Belgique, nous en serions profondément heureux. À Lui rien n’est impossible, sa Providence, si telle est sa volonté, y pourvoira. Aujourd’hui, nous ne pouvons pas nous engager dans ce sens mais il est sûr que notre attachement à ce pays et à ses habitants demeure très fort et que le lien de communion se maintiendra autrement.

    Sœur Violaine et frère Jean-Christophe, prieurs généraux

    Le 14 février 2017

  • Russie : on réaffecte massivement au culte les églises transformées en musées

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    st-isaacs-cathedral.jpgL’Église russe va récupérer la cathédrale de Saint-Pétersbourg que le défunt régime communiste avait transformée en musée. Juste l’image inversée de ce qui se passe aujourd’hui en Europe de l'Ouest. Là aussi les nostalgiques protestent. Ce ne sont évidemment pas les mêmes. Et pour compléter le tableau à l'envers,  c'est le journal occidental « La Croix » qui se fait l’écho de leurs doléances :

     « Nous ne céderons pas la cathédrale à l’Église ! » Ces dernières semaines, avec banderoles et slogans, jusqu’à 2 000 manifestants ont protesté dans les rues de Saint-Pétersbourg contre le nouveau projet du gouverneur de la deuxième­ ville de Russie : transférer la cathédrale Saint-Isaac à l’Église orthodoxe. Les autorités religieuses, de plus en plus influentes au sommet de l’État sous la présidence de Vladimir Poutine, le demandaient depuis 2015.

    C’est à cette date, vingt-six ans après la chute de l’URSS, qu’a été promulguée la loi permettant un large transfert de patrimoine de l’État vers le Patriarcat. Il s’agit d’églises, de monastères et d’autres monuments sacrés qui, sous le régime soviétique, avaient été nationalisés et transformés en musées (mais aussi prisons, dépôts…). L’Église, fière de sa « victoire historique », pourrait à terme récupérer 17 000 bâtiments, certains ayant déjà retrouvé leurs usages religieux – mais pas encore leurs propriétaires d’avant la révolution de 1917.

    À LIRE : À Saint-Pétersbourg, la cathédrale Saint-Isaac rendue à l’Église orthodoxe

    Près de 200 bâtiments seraient déjà passés sous la propriété de l’Église. Des procédures longues et difficiles. Parmi ce vaste patrimoine, la cathédrale Saint-Isaac est un cas à part. Inaugurée et consacrée en 1858, elle a été construite par l’architecte français Auguste Ricard de Montferrand qui, pendant les quarante années de chantier, y a consacré presque toute sa vie sous les règnes successifs d’Alexandre Ier, Nicolas Ier et Alexandre II. À cette époque impériale, elle portait le statut de principale cathédrale de Russie.

    L’une des principales attractions touristiques de Saint-Pétersbourg

    Pendant la révolution d’Octobre 1917, la cathédrale a été pillée par les bolcheviks. Les nouvelles autorités communistes, anticléricales, n’ont pas tardé à la fermer et à la transformer en musée de l’athéisme. C’est à partir de 1937 qu’elle devient un musée d’histoire et d’art. Un statut que l’imposante cathédrale, l’une des plus vastes au monde sous son dôme, a conservé depuis, même si les offices religieux ont repris, notamment à l’occasion d’importantes fêtes religieuses. La troisième plus grande cathédrale d’Europe, après la basilique Saint-Pierre et la cathédrale Saint-Paul de Londres, est du coup devenue l’une des principales attractions touristiques de Saint-Pétersbourg, attirant plus de 3 millions de visiteurs par an et rapportant environ 12 millions d’euros.

    Aujourd’hui, la direction et le personnel de Saint-Isaac, écartelés entre l’administration de la ville et l’influente Église locale, figurent parmi les premiers opposants à ce transfert. Une pétition a recueilli 200 000 signatures. Et, régulièrement, des rassemblements d’opposants sont organisés. « Je continue de croire que l’on est en train de commettre une erreur », a confié à la presse Nikolaï Bourov, le directeur du musée de la cathédrale. Surpris de ne pas avoir été consulté par le gouverneur de la ville avant la décision, il s’inquiète de l’avenir du système mis en place depuis quatre-vingts ans. « Il y aura des visiteurs, certes, mais beaucoup moins qu’avant. Simplement parce que le fait d’organiser ces flux touristiques massifs exige le travail et les efforts de très nombreuses personnes, rappelle Nikolaï Bourov. Un système très complexe de fonctionnement et de gestion financière s’est mis en place. Mais tout le monde ne s’en rend pas compte, ce qui m’inquiète sérieusement. » L’an passé, 1,5 million d’euros ont été investis en travaux de restauration, en particulier pour remplacer les systèmes de ventilation et de conditionnement de l’air.

    Éviter que se répète le « don » du monastère Novodevitchi

    Ces investissements d’entretien et ces méthodes de gestion muséale risquent de ne pas être les priorités des autorités orthodoxes. Elles promettent, certes, de préserver le musée. Mais le ticket d’entrée, jusque-là de 250 roubles (4 €), sera désormais gratuit. Avec pour conséquence une réduction des sources de revenus pour l’entretien. C’est l’une des principales craintes de tous les musées qui, depuis la loi de 2015, doivent passer sous propriété de l’Église. L’Union des musées de Russie a notamment demandé qu’une soixantaine de monastères et églises particulièrement importants pour l’histoire russe, notamment ceux figurant – comme Saint-Isaac – sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, ne soient pas restitués et fassent l’objet d’une exception dans la loi. Une manière d’éviter que se répète le « don » du monastère Novodevitchi : abritant à Moscou l’une des plus riches expositions d’icônes, il a été transféré à l’Église sur décision personnelle du Kremlin.

    À LIRE : L'Église et les musées se disputent le patrimoine religieux russe

    Ref. L’Eglise russe va récupérer la cathédrale de Saint-Pétersbourg

    JPSC

  • La lettre des évêques de Belgique pour le 50e anniversaire de Populorum Progressio

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    Le texte de ce document est ICI.

  • Chine-Vatican : les craintes du Cardinal Zen

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    Lu sur le Salon Beige :

    6a00d83451619c69e201bb097b8c5c970d-800wi.jpg« J’ai peur, vraiment très peur, que les dirigeants du Vatican se laissent abuser par la Chine »

    Le National Catholic Register a interrogé le cardinal Joseph Zen, 85 ans, évêque émérite de Hong Kong. Extrait :

    « Ce que j’ai dit exactement c’est que si le pape signait un mauvais accord « en toute connaissance de cause » avec les communistes, cela constituerait une trahison de Jésus, et une trahison du peuple bon et fidèle de l’Eglise catholique en Chine ». « Je ne suis pas contre le dialogue, mais je redoute qu’il mène à de mauvaises conclusions. Il faudrait de la bonne volonté de part et d’autre, or je ne vois aucune bonne volonté du côté des communistes ». « Les communistes ne sont pas prêts à céder sur quoi que ce soit ; ils n’ont besoin de rien et ils maintiennent, comme ils le font pour toutes les religions, un contrôle total sur l’Association chinoise patriotique catholique ».

    Pour le cardinal Zen, un accord entraînant le lâchage par Rome de l’Eglise des catacombes « trahirait » ses fidèles, eux « qui ont résisté à tant de pressions ».

    « J’ai peur, vraiment très peur, que les dirigeants du Vatican se laissent abuser par la Chine ».

    Les dernières informations en provenance des négociations indiquent que le Vatican pourrait se satisfaire d’un simple accord autour de la nomination des évêques, dont les candidatures seraient présentées au gouvernement par la conférence des évêques (de l’Association officielle).

    « C’est une escroquerie ! » « il n’existe aucune véritable conférence des évêques, ce n’est qu’une chimère ». « Le pouvoir domine l’Eglise officielle à travers l’Association, on ne peut pas parler de deux corps distincts ; il s’agit bien d’une seule organisation, sous contrôle (…) On peut parfaitement voir sur des photos que les assemblées de l’Association sont présidées par un cadre du gouvernement. »

    « Dans ce pays où le Vatican ne peut pas procéder normalement aux nominations par l’intermédiaire du nonce apostolique, ce serait les évêques nationaux qui suggéreraient les noms des candidats – j’accepterais éventuellement qu’on accorde un droit de veto au gouvernement – ce qui reviendrait à se soumettre au choix des évêques en place. Or ce type de solution reste bel et bien une tromperie, l’Association n’étant en rien une conférence épiscopale : c’est la marionnette du gouvernement. »

  • Quand un prêtre se marie

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    Lu sur le site de l'Homme Nouveau :

    Le mariage de l’abbé Gréa : simple « départ » ou… faute grave et scandale ?

    Rédigé par Fabien Diruy le dans Église de France

    Le mariage de l’abbé Gréa : simple « départ » ou… faute grave et scandale ?
    L'abbé David Gréa

    Le quotidien Le Progrès a annoncé le départ du célèbre curé lyonnais, David Gréa, de la paroisse Lyon-Centre-Sainte-Blandine et a publié le communiqué du diocèse de Lyon ainsi que la lettre de l'abbé Gréa à ses paroissiens, expliquant les raisons de ce départ. Ayant rencontré une femme, l'abbé Gréa a décidé de se marier. L'abbé Gréa est notamment connu pour les messes de sa paroisse, animées par le groupe Glorious, sur des rythmes très actuels et loin des règles liturgiques rappelées par le cardinal Sarah, sans même parler de la question du silence (cf. vidéo ci-dessous).

    Les circonstances du « départ » du ministère de l’abbé David Gréa, l’emblématique curé de Sainte-Blandine de Lyon, posent bien des questions sur la manière dont on présente une telle nouvelle. En effet, je cours le risque de paraître « suranné » et « rigide » en rappelant que lorsqu’un prêtre « quitte » ou « renonce » au ministère (selon les expressions de la novlangue ecclésiastique « bien-pensante ») pour une femme, comme c’est le cas ici, il commet une faute grave, pour ne pas dire plus, car il piétine notamment l’engagement au célibat qu’il a prononcé devant la communauté ecclésiale le jour de son ordination diaconale. Il est donc très préoccupant de constater que, du moins pour le moment, ce « départ » est présenté comme le « parcours de vie » normal d’un prêtre très apprécié, qui franchit donc une nouvelle étape de son existence après un beau témoignage rendu à la dynamisation des paroisses du centre-ville de Lyon…« le sacerdoce à contrat déterminé», dont l’équivalent est le « mariage temporaire », n’est-il pas l’illustration de la « culture du déchet » dont parle le Pape François à propos de notre Occident décadent ? 

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  • L'évêque de Gand sur KTO : "Il faut aujourd´hui conduire les personnes à une réelle rencontre avec le Christ"

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    "Dans la région flamande de Gand en Belgique, le processus de sécularisation entamé en 1968 et qui s´est accéléré à partir des années 80 a constitué un choc pour l´Eglise catholique. Aujourd´hui, sur un million de baptisés, moins de 6% seulement participent à la messe le dimanche, alors que la présence des institutions catholiques demeure forte, à travers les écoles, les hôpitaux ou des maisons de soins. « Il faut aujourd´hui conduire les personnes à une réelle rencontre avec le Christ » insiste Mgr Lucas Van Looy, évêque de Gand depuis 2003. A KTO, sur le plateau de La Vie des Diocèses pour la première fois, il explique son attention pastorale envers les jeunes, et sa préoccupation envers les pauvres. Mgr Van Looy dénonce aussi l´actuelle tentation politique en Belgique de vouloir effacer Dieu de la société, alors même que la recherche spirituelle est forte."

    A découvrir sur KTO :

    • 21/02/2017 11:49 
    • 22/02/2017 00:25 
    • 22/02/2017 04:42 
  • L'affaire Galilée évoquée sur KTO

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    Cette semaine, La Foi prise au mot - en partenariat avec la revue Codex - revient sur l´une des affaires les plus fameuses de l´histoire de l´Église : l´affaire Galilée. On se souvient de l´histoire. En 1616 et en 1632, sous la pression de l´Église, le grand savant Galilée doit se rétracter d´une opinion scientifique qui va pourtant se révéler exacte : la terre tourne autour du soleil, et non l´inverse. Que retenir de cet épisode ? Galilée est-il ce héros de la science écrasé par l´obscurantisme de l´Église ? Quels sont les enjeux théologiques et philosophiques de cette affaire ? Que retenir de l´« affaire Galilée ». Pour répondre à ces questions, trois invités : Remi Sentis, président de l'Association des scientifiques chrétiens, Emeline Picard, agrégée d´histoire, et le père Jean-Robert Armogathe, directeur émérite à l´Ecole des hautes études.

  • Le cardinal Monsengwo condamne les attaques contre des édifices de l’église catholique en RDC

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    Le cardinal Laurent Monsengwo a condamné dimanche 19 février les attaques perpétrées le week-end contre des édifices de l’église catholique. Il a notamment cité le Grand séminaire de Malole à Kananga et la paroisse Saint-Dominique à Kinshasa.

    «Nous avons appris avec indignation, le samedi 18 février 2017, l’incendie d’une partie du grand séminaire de Malole par des inciviques. De plus, le dimanche 19 février 2017, la paroisse Saint Dominique de Limete a été visitée par une vingtaine de jeunes gens mal intentionnés», a fait savoir le cardinal Monsengwo dans un communiqué.

    L’archevêque de Kinshasa a également regretté les propos « discourtois » qu’un groupe de jeunes ont tenu il y a deux semaines contre les responsables de l’église lors de leur passage à l’Archevêché de Kinshasa.

    Pour le prélat, «ces événements laissent croire que  l’Eglise catholique est visée, de manière intentionnelle, pour torpiller sa mission de paix  et de réconciliation, au moment où la CENCO poursuit sa mission de bons offices au centre interdiocésain».

    Il a, en outre, réaffirmé son soutien à la CENCO qui assure la médiation dans les discussions entre le pouvoir et l’opposition.

    «En communion avec la CENCO, nous soutenons sa démarche et tous ses efforts pour l’avènement d’un Etat de droit afin que les institutions destinées à gérer le pays soient mises en place, pour améliorer les conditions de vie du peuple congolais, dont la misère ne fait que s’accentuer, et garantir les libertés fondamentales et la dignité humaine», a-t-il souligné.

    Le cardinal Laurent Monsengwo a indiqué que l’épiscopat congolais ne joue qu'un rôle de médiateur. Il appelle les acteurs politiques à reconnaître, devant la nation et la communauté internationale, « leur velléité politique et la turpitude de leurs choix qui conduisent au blocage des institutions».

    «Nous invitons les uns et les autres à faire preuve de sagesse, de retenue, d’esprit démocratique pour résoudre la question relative à la désignation du Premier ministre et aux autres questions connexes, en vue de décanter la crise qui ne fait que durer et risque de mettre en péril la tenue des élections prévues à la fin de cette année selon les accords de la Saint Sylvestre», a ajouté le cardinal.

    A (re) Lire: Dialogue inclusif: des ONG féminines appellent les politiciens à «se dépasser»

    Un accord politique a été signé par le pouvoir et l’opposition le 31 décembre dernier sous l’égide des évêques catholiques. Les deux parties discutent encore des modalités de mise en œuvre de ce compromis politique qui prévoit notamment la tenue d’élections présidentielle et législatives avant la fin de cette année.

    Lire aussi sur radiookapi.net: 
  • Méditer et prier l'Evangile du jour (21 février 2017)

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    Marc 9: 30-37

    La Parole de Dieu

    En ce temps-là,
        Jésus traversait la Galilée avec ses disciples,
    et il ne voulait pas qu’on le sache,
        car il enseignait ses disciples en leur disant :
    « Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ;
    ils le tueront
    et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. »
        Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles
    et ils avaient peur de l’interroger.
        Ils arrivèrent à Capharnaüm,
    et, une fois à la maison, Jésus leur demanda :
    « De quoi discutiez-vous en chemin ? »
        Ils se taisaient,
    car, en chemin, ils avaient discuté entre eux
    pour savoir qui était le plus grand.
        S’étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit :
    « Si quelqu’un veut être le premier,
    qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »
        Prenant alors un enfant,
    il le plaça au milieu d’eux,
    l’embrassa, et leur dit :
        « Quiconque accueille en mon nom
    un enfant comme celui-ci,
    c’est moi qu’il accueille.
    Et celui qui m’accueille,
    ce n’est pas moi qu’il accueille,
    mais Celui qui m’a envoyé. »

    Marc 9: 30-37

    Sur Evangile au Quotidien : http://levangileauquotidien.org/M/FR/

    et

    Sur "Un moment sacré" : http://www.unmomentsacre.com/node/186304

  • Après Publifin, l’avortement : quand le braconnier se voit promu garde-chasse

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    Une carte blanche de Louis Tonneau :

    Après Publifin, l’avortement : quand le braconnier se voit promu garde-chasse 

    Le Conseil des Ministres procédera-t-il prochainement à la promotion de braconniers au poste de garde-chasse ? C'est la proposition que lui a faite la Chambre des Représentants le 22 décembre dernier, en séance plénière. La désignation des nouveaux membres de la Commission nationale d’évaluation de la loi sur l’avortement est en marche.

    Depuis la dépénalisation partielle de l'interruption volontaire de grossesse dans notre pays (1990), la loi prévoit qu'une Commission, dont les membres sont nommés pour une période de quatre ans renouvelable, s’attelle à diverses tâches dont la plus importante à nos yeux demeure l'évaluation de la correcte application de la loi. Le 22 décembre dernier, la Chambre des Représentants a procédé à l’établissement d’une double liste de 16 candidats, effectifs et suppléants, visant à composer ladite Commission. Chaque candidat s’étant préalablement présenté sur une base volontaire.

    Lorsque ceux-ci s'entrechoquent avec tant de violence, il faut faire preuve d'une incroyable abnégation et d'une intégrité qui force l'admiration pour arriver à concilier ses convictions personnelles avec la probe exécution d'un mandat public. Il faut croire qu'une part non négligeable des candidats récemment proposés par la Chambre des Représentants soit en mesure de réussir cet impressionnant tour de force.

    En effet, il nous revient de plusieurs sources concordantes que, à l'occasion d'une série de colloques organisés par les mouvements laïques belges ces derniers mois (le dernier s'étant tenu ce vendredi 27 janvier dans les locaux du Sénat), plusieurs des postulants à une nomination au sein de la Commission d'évaluation ont déclaré publiquement n'avoir jamais tenu compte dans leur pratique professionnelle des multiples « stupidités de la loi » (sic!) telles que le respect d'un délai de réflexion de six jours ou la constatation d'un état de détresse chez la mère de l'enfant voué à disparaître. D'autres candidats encore, bien que n'étant pas directement amenés à pratiquer l'avortement, ont publiquement appelé à la désobéissance civile. En d'autres mots : au non-respect conscient, volontaire et assumé de la loi dont ils souhaitent pourtant devenir les scrutateurs privilégiés quant à sa correcte application.

    Nous ne dénions pas à ceux qui souhaitent voir assouplie l'actuelle loi encadrant l'interruption volontaire de grossesse le droit de militer en ce sens. La liberté d'opinion doit être respectée. Ce que nous conspuons, c'est que puissent être nommées au sein d'une commission chargée de veiller au respect de la loi des personnes qui elles-mêmes, dans le quotidien de leur activité professionnelle, la violent sans scrupule. Faites ce que je dis, pas ce que je fais ! Ce que nous dénonçons, c'est que celui qui appelle largement à son non-respect puisse en devenir le gardien. Ce que nous vomissons, c'est que ceux qui plaident pour que l'avortement devienne un droit consacré par la loi sur les droits du patient et un acte de santé publique puissent par ailleurs se voir chargés par l’État, dans le cadre de la mission légale dévolue à la Commission d'évaluation, d'émettre des recommandations en vue « d'autres mesures susceptibles de contribuer à réduire le nombre d'interruptions de grossesse ».

    L'affaire « Publifin », du nom de cette intercommunale liégeoise au centre d'une tempête médiatique depuis plusieurs jours, a profondément indigné bon nombre de nos concitoyens. La presse s'en est suffisamment fait l'écho pour que nul ne puisse l'ignorer. Aux motifs de cette indignation générale, on retrouve en bonne place l''impunité dont bénéficieraient les élites, d'une part, et l’écœurement que peut légitiment provoquer l'absence d'impartialité, réelle ou apparente, de ceux qui se sont englués dans les conflits d'intérêts, d'autre part. Les cas de Claude Parmentier, au sein de l'ex-cabinet Furlan, et de la famille Donfut, le père étant contrôlé par le fils, ont notamment été pointés dans la foulée du scandale Publifin. N’y aurait-t-il pas à nouveau conflit d’intérêts et absence d’impartialité, au moins apparente, si la Commission d’évaluation de la loi était composée comme proposé ? Tout cela ne vaudrait-il que pour le monde des affaires ou la gestion des deniers publics ?

    Le gouvernement est appelé à se prononcer prochainement en validant (ou non) la proposition qui lui est faite par la Chambre. Si le Conseil des Ministres acceptait de procéder à la nomination des personnalités présentées par la Chambre au sein de la Commission nationale d’évaluation de la loi sur l’avortement, l'erreur serait magistrale. En agissant de la sorte, l'apparence d’impartialité, essentielle à la ré-instauration d'un climat de confiance entre le politique et la population, serait foulée au pied. En agissant de la sorte, le mélange des genres, cancer d'un système démocratique malade, serait une nouvelle fois conforté. En agissant de la sorte, alors que son devoir est de nommer des sentinelles de la loi, ce sont les braconniers et leurs complices qui seraient ainsi promus au poste de garde-chasse par le gouvernement. En ces temps troublés, il ne nous reste plus qu'à espérer que le gouvernement ne commettra pas cette erreur...

    Louis Tonneau,

    Juriste et citoyen attentif

  • A l’Université de Rome III, le pape persiste et signe : « les migrations ne sont pas un danger »

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    Répondant à une question d’une étudiante syrienne de l’Université de Rome III, où il était en visite vendredi 17 février, le pape François a une nouvelle fois exhorté à l’accueil et à l’intégration des migrants en Europe. Selon lui, «la première menace vient de l’intérieur même de l’Europe ». A cet égard, il a pris « le triste exemple »  de la Belgique en expliquant que les auteurs de l’attentat de l’aéroport de Zaventem « étaient belges » : « des enfants de migrants mais nés en Belgique, ghettoïsés mais pas intégrés », a-t-il relevé, citant « des pays en Europe qui donnent un bon exemple d’intégration, comme la Suède ». Lu sur le site de « La Croix » cet article de Nicolas Senèze, correspondant de ce journal à Rome (extrait) :

    « Le pape François s’est rendu vendredi 17 février à l’université romaine de Rome III où, répondant aux questions de quatre étudiants, il a longuement disserté sur l’université comme lieu d’écoute et de dialogue, sur l’importance de l’unité dans la diversité et rappelé que « les migrations ne sont pas un danger » mais un « défi pour croître ».

    Sur ce dernier point, le pape répondait à la question de Nour Essa, une étudiante syrienne, qu’il avait lui-même ramenée dans son avion quand il s’était rendu sur l’île de Lesbos, et qui l’interrogeait sur la « peur » que suscitent les migrants du Moyen-Orient perçus comme une menace à la culture chrétienne de l’Europe.

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    « Les migrations ne sont pas un danger mais un défi pour croître », a répondu le pape à celle qui est aujourd’hui étudiante en biologie, rappelant que « l’Europe s’est faite de migrations et d’invasions ». « Et c’est quelqu’un qui vient d’un pays où plus de 80 % des gens sont des migrants », a-t-il souri.

    « Pourquoi y a-t-il un phénomène migratoire aussi fort ? », s’est-il ensuite interrogé, citant notamment les flux venant d’Afrique et Moyen-Orient vers l’Europe. « Parce qu’il y a la guerre et qu’ils fuient la guerre, a-t-il répondu. Parce qu’il y a la faim et qu’ils fuient la faim. »

    « Pas seulement accueillir mais intégrer »

    Soulignant que « la solution idéale » serait « qu’il n’y ait plus de guerre ni de faim », le pape a dénoncé la « culture de l’exploitation » de l’Occident sur les pays du Sud et qui poussent les populations à fuir.

    Le pape a alors appelé les Occidentaux à accueillir les migrants « comme des frères et sœurs humains ». « Chaque pays doit voir le nombre qu’il peut en accueillir, a-t-il reconnu. C’est vrai qu’on ne peut pas accueillir si cela n’est pas possible, mais tous peuvent faire quelque chose. » « Et puis il ne s’agit pas seulement d’accueillir mais d’intégrer, de recevoir, a-t-il insisté : apprendre la langue, chercher du travail, un logement… »

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    Le pape a alors rappelé l’expérience même de la jeune Syrienne qui l’interrogeait : « Trois jours après ton arrivée, les enfants allaient à l’école, et quand ils sont venus me voir trois mois après, les enfants parlaient italien, parce qu’ils sont allés à l’école, et la majorité des parents avaient un travail. C’est cela intégrer. »

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    Le pape a aussi souligné que les migrants « apportent une culture qui est une richesse pour nous » mais qu’« eux aussi doivent recevoir notre culture ». « Il y a besoin de cet échange de cultures, et cela fait tomber la peur », a-t-il expliqué.

    Soulignant le besoin d’intégration, il a pris le « triste exemple » de la Belgique et le fait que les auteurs de l’attentat de l’aéroport de Zaventem « étaient belges » : « des enfants de migrants mais nés en Belgique, ghettoïsés mais pas intégrés », a-t-il relevé, citant « des pays en Europe qui donnent un bon exemple d’intégration, comme la Suède ».

    « La première menace vient de l’intérieur même de l’Europe »

    « Quand il y a cet accueil, cet accompagnement, cette intégration, il n’y a pas de danger, a-t-il résumé. Avec l’immigration, on reçoit une culture et on en offre une autre. Voilà ma réponse à la peur. »

    Comme à ce qui est désormais son habitude en pareil cas, le pape avait laissé le discours qu’il avait préparé pour improviser librement ses réponses aux questions des quatre étudiants qui l’interrogeaient.

    Dans le discours qu’il n’a pas prononcé, mais considéré comme « remis » et prononcé par le Saint-Siège, le pape répondait en outre à la jeune Syrienne que « la première menace à la culture chrétienne de l’Europe vient de l’intérieur même de l’Europe ».

    « Une culture se consolide dans l’ouverture »

    Rappelant que l’université peut être « le lieu où s’élabore une culture de la rencontre et de l’accueil des personnes de traditions culturelles et religieuses diverses », il a souligné que « la fermeture sur soi-même ou sa propre culture n’est jamais un chemin pour rendre l’espérance et opérer un renouveau social et culturel ».

    « Une culture se consolide dans l’ouverture et la confrontation avec les autres cultures, pourvu qu’elle ait une conscience claire et mature de ses principes et de ses propres valeurs et principes. »

    Ref. « Les migrations ne sont pas un danger », affirme le pape François

    JPSC