De Xavier Le Normand sur le site de l'Agence i.media :
Il y a un an, Theodore McCarrick était renvoyé du collège cardinalice (SYNTHESE)
Le 27 juillet 2018, Theodore McCarrick, archevêque émérite de Washington (Etats-Unis), démissionnait du Collège cardinalice après des accusations crédibles d’abus sexuels, notamment sur un mineur. Exigée par le pape François, cette démission a jeté une lumière crue sur l’exigence d’action contre les abus au sein de l’Eglise catholique. Un an après, I.MEDIA revient sur les mesures qui ont suivi cet événement.
© Antoine Mekary | ALETEIA | I.Media
Un cardinal renvoyé du Collège cardinalice – car il s’agit bien plus de ça que d’une démission – cela ne s’était pas vu depuis 1927 et le retrait de la barrette rouge du cardinal François Louis Billot. Il faut dire que les accusations portées contre McCarrick sont particulièrement graves. Si les accusations d'abus sur des séminaristes étaient connues depuis quelques semaines, c’est la publication du terrible témoignage d’un homme abusé par lui depuis son enfance qui conduit presque immédiatement à cette sanction.
Toutefois, les procédures à l’encontre de l’important prélat ne se sont pas cantonnées à cette mesure. Contraint à une “vie de prière et de pénitence” par le Souverain pontife, Theodore McCarrick doit aussi affronter un procès canonique. En février dernier, celui-ci a abouti à la sanction la plus sévère : le renvoi de l’état clérical. Du jamais vu pour un ancien cardinal.
La déflagration provoquée par l’affaire McCarrick ne s’est toutefois pas limitée à l’ancien archevêque. Le 20 août 2018, le chef de l’Eglise catholique s’adresse directement à l’ensemble des fidèles du monde, par une ‘lettre au peuple de Dieu’. Celle-ci veut “réaffirmer une fois encore notre engagement pour garantir la protection des mineurs et des adultes vulnérables” et appelle à une réponse “globale et communautaire”. Il estime ainsi nécessaire une “conversion personnelle et communautaire” par le recours à “l’exercice pénitentiel de la prière et du jeûne”.