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  • Surpopulation : une crainte justifiée ?

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    De Gérard-François Dumont* sur le site de la Nef :

    mars 2020

    Vous avez dit surpopulation ?

    La peur de la surpopulation revient régulièrement sur le devant de la scène, les héritiers de Malthus sont décidément bien vivants. Cette crainte récurrente est néanmoins bien plus ancienne, on la trouve déjà chez Platon, Bacon ou Hobbes. Elle est fondée sur la peur qu’une population trop nombreuse ne puisse se nourrir provoquant ainsi des catastrophes ! Plus récemment, l’agronome français René Dumont prédisait dans les années 1960 que « 80 % de la population du monde sera sous-alimentée en 2000 ». Vers la même époque, le biologiste américain Paul Ehrlich publiait The Population Bomb (1968) qui annonçait de terribles famines en raison de la surpopulation voyant un cinquième de la population disparaître à l’horizon 1980 faute de nourriture. Citons encore James Loverlock qui, se référant aux contraintes écologiques, appelait à une division par douze de la population mondiale, sans préciser comment il comptait atteindre un tel résultat !

    Ce qui est remarquable est qu’aucune de ces prédictions catastrophistes ne s’est produite, toutes se sont révélées fausses, c’est même l’inverse qui s’est réalisé.

    Démographie et fantasme !

    D’une part, le taux de sous-alimentation, loin d’augmenter avec la population, n’a cessé de régresser : de 1966 à 2000 il est passé de 30 % à 14 % au lieu d’atteindre les 80 % prévus par nos prophètes de malheur. Autrement dit, on nourrit mieux aujourd’hui une population de 7,5 milliards d’hommes que jadis une population mondiale bien plus faible. Et la malnutrition serait plus faible sans les mauvaises gouvernances et les guerres.

    D’autre part, l’« explosion démographique » tant redoutée pour le nouveau millénaire n’était qu’un fantasme. L’évolution moyenne de la population dans le monde se caractérise, depuis la fin des années 1960, par une continuelle décélération, conforme à la logique de la transition démographique. Ehrlich, par exemple, prévoyait en 1968 une population de 66 millions en 2000 pour Calcutta qui n’en compte « que » 17 millions.

    La transition démographique comprend deux étapes. La première est celle pendant laquelle les progrès économiques et sanitaires permettent d’enregistrer une baisse très importante de la mortalité infantile et des femmes en couches. La seconde étape est de nature différente. Là, le changement provient de la natalité qui se met à baisser parce que les couples ont réalisé l’amélioration considérable des taux de survie de leurs nouveau-nés, il n’y a donc plus besoin d’autant de naissances pour satisfaire la descendance espérée.

    Ce mécanisme de la transition démographique explique la croissance démographique inédite dans le monde depuis deux siècles. Il dément ainsi une croyance fréquente selon laquelle cette multiplication par six de la population mondiale durant cette période serait due à une forte augmentation des naissances, à une tendance des couples à une fécondité débridée. Ce n’est nullement le cas. La croissance démographique tient en réalité aux progrès qui ont permis le recul considérable de la mortalité, qui a engendré une formidable croissance de l’espérance de vie, et non à une croissance de la natalité. En effet, entre 1950 et 2020, la fécondité moyenne dans le monde est passée de 5 enfants par femme à 2,4, soit une baisse de 50 %.

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  • 8 mars : grande prière pour la Vie

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    AMERIQUE/ARGENTINE - Grande prière pour la vie le 8 mars à l’initiative des Evêques sous le slogan « oui aux femmes, oui à la vie »

    4 mars 2020  
     

    Dans son discours du 2 mars, prononcé dans le cadre de l’inauguration officielle de la Session ordinaire du Parlement, le Président argentin, Alberto Fernández, a annoncé parmi les divers projets visant à relancer l’économie, affronter la crise sociale et réformer la justice, la présentation rapide d’un projet de loi visant à légaliser l’avortement, pour l’heure illégal dans le pays à l’exception de cas spécifiques. En parallèle avec le projet de loi sur l’avortement devait en être présenté un autre visant à assurer une assistance aux femmes enceintes et de garantir leurs droits ainsi que ceux de leurs enfants au cours de leurs premiers 1.000 jours de vie.

    Depuis longtemps déjà, les Evêques d’Argentine font entendre leur voix préoccupée en ce que la nouvelle loi ne consisterait en rien d’autre qu’en une légalisation pure et simple de l’avortement. A ce jour, en Argentine, l’avortement est légal seulement en cas de viol ou lorsque la santé de la femme est en danger. Les nouvelles mesures visent en revanche à le légaliser purement et simplement bien que le Sénat ait rejeté le texte voici deux ans, sous la Présidence Macri. Dans leur Message de Noel 2019, les Evêques étaient revenus sur le sujet. Outre à qualifier cette mesure d’inappropriée, ils avaient réaffirmé que les argentins sont « en faveur de la dignité et de la valeur sacrée et inaliénable de la vie ». Quelques jours seulement après sa prise de fonctions, la Commission exécutive de la Conférence épiscopale d’Argentine avait rendu visite, au siège du gouvernement, au nouveau Président de la République, Alberto Fernández (voir Fides 19/12/2019). Dans le cadre du colloque, avait été évoquée la lutte contre la pauvreté, la protection de la Création et le protocole de dépénalisation de l’avortement. Selon le communiqué diffusé alors par la CEA, les Evêques avaient exprimé « leur surprise et dans le même temps leur malaise et leur préoccupation s’agissant du protocole présenté par le Ministère de la Santé qui, en pratique, autorise l’avortement libre », réaffirmant que « l’Eglise a toujours défendu et défendra toujours la vie depuis sa conception de manière claire et décidée ». (SL) (Agence Fides 04/03/2020)

  • Carême : pourquoi pas contribuer à la formation de 46 jeunes carmes en République Centrafricaine et au Cameroun ?

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    De l'Aide à l'Eglise en Détresse (Belgique-Luxembourg) :

    République centrafricaine et Cameroun: Aide à la formation pour 46 jeunes carmes

    02/03/2020 Leuven – Le Camerounais Jean-Thierry Ebogo voulait déjà devenir prêtre à l’âge de cinq ans. Pour lui, être prêtre était synonyme d’être « Jésus ». Mais juste un an après son entrée dans l’ordre des Carmes en 2003, une tumeur maligne a été trouvée sur sa jambe droite. Même une amputation ne pouvait pas arrêter la maladie.

    Grâce à une autorisation spéciale, il a fait ses vœux perpétuels dans sa chambre d’hôpital le 8 décembre 2005, fête de l’Immaculée Conception. Sa seule préoccupation était de savoir s’il serait encore ordonné prêtre. Il a enduré ses fortes douleurs avec le sourire et les a offertes pour les vocations sacerdotales et religieuses. « Je ne voudrais être guéri que pour devenir prêtre », disait-il. Son plus grand souhait n’a pas été exaucé, car il est mort peu de temps après, à l’âge de 23 ans, en odeur de sainteté.

    Avant sa mort, le jeune Jean-Thierry Ebogo avait promis de donner à l’Afrique une véritable « pluie » de vocations sacerdotales. Il semble avoir tenu cette promesse, car en effet l’ordre des Carmes déchaux jouit de nombreuses vocations au Cameroun, et surtout en République centrafricaine, le pays voisin en crise. 29 jeunes carmes originaires de République centrafricaine et 17 du Cameroun sont actuellement en formation à Bangui, Bouar et Yaoundé. Nous soutenons régulièrement la formation des jeunes carmes et aimerions les aider cette année encore à hauteur de 28.000 euros, afin que les 46 jeunes carmes puissent continuer leur parcours.

    Le père Federico Trinchero, prieur du couvent des carmes de Bangui, où certains jeunes hommes sont formés, nous écrit : « L’Église en République centrafricaine célèbre le 125ème anniversaire de son évangélisation. Nous vous remercions de votre aide constante et généreuse qui permet une bonne formation humaine et spirituelle des jeunes carmes en République centrafricaine ainsi qu’au Cameroun. Ils seront appelés, dans un avenir pas si lointain, à poursuivre le travail que les missionnaires ont commencé ».

    Votre don bénéficiera à ce projet ou à un projet similaire, et permettra le travail pastoral de l’Aide à l’Église en Détresse.
    Communication sur votre virement: 199-02-79 République centrafricaine & Cameroun

    Don pour un projet pastoral au numéro de compte d’Aide à l’Église en Détresse a.s.b.l. Belgique IBAN : BE25 1960 0933 4182 et BIC : CREGBEBB ou Aide à l’Église en Détresse a.s.b.l. Luxembourg IBAN: LU66 1111 0261 9404 0000 et BIC: CCPLLULL. En vertu de la loi Belge, les projets pastoraux ne sont pas admissibles à l’octroi d’une attestation fiscale.

  • ONU : la liberté religieuse mise en cause au nom de la promotion de prétendus "droits humains"

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    D' sur zenit.org :

    ONU : une «attaque» contre la liberté religieuse (traduction complète)

    Intervention de Mgr Jurkovic au Conseil des droits de l’homme

    Mgr Ivan Jurkovic, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies et des autres Organisations internationales à Genève, est intervenu à la 43e session du Conseil des droits de l’homme, sur l’article 3 concernant le Rapport du Rapporteur spécial sur la liberté de religion ou de credo, le 2 mars 2020.

    Il dénonce « une “colonisation idéologique” de la part de certains États et institutions internationales ». « Le rapport, poursuit-il, est réellement, au moins en partie, une attaque contre la liberté de religion ou de credo ainsi que contre la liberté de conscience ».

    Mgr Jurkovic déplore le manque d’attention du Rapport aux hommes et aux femmes « persécutés ou discriminés » en raison de leur credo et le fait qu’il s’attache davantage à « promouvoir d’autre soi-disants ”droits humains”, qui ne font certainement pas l’objet d’un consensus ». Il est « regrettable », conclut-il, qu’au lieu de « défendre le droit humain fondamental et universel » de la liberté de religion, un Rapport de l’ONU « s’attaque maintenant à la réalité même qu’il est appelé à défendre ».

    Voici notre traduction de l’intervention de Mgr Jurkovic prononcée en anglais.

    HG

    Intervention de Mgr Ivan Jurkovicc

    Madame la Présidente,

    La délégation du Saint-Siège note avec beaucoup de préoccupation le rapport qui a été présenté, au tout dernier moment, par le Rapporteur spécial sur la liberté de religion ou de credo, A/HRC/43/48, pour examen par le Conseil des droits de l’homme. Les nombreuses références qui recommandent de renoncer à la liberté de religion ou de credo et à l’objection de conscience pour promouvoir d’autre soi-disants « droits humains », qui ne font certainement pas l’objet d’un consensus, sont particulièrement inacceptables et offensantes, constituant ainsi une sorte de « colonisation idéologique » de la part de certains États et institutions internationales. En tant que tel, le Rapport est réellement, au moins en partie, une attaque contre la liberté de religion ou de credo ainsi que contre la liberté de conscience.

    Il convient de répéter que le Saint-Siège a toujours compris le terme “genre” et les termes connexes selon l’usage ordinaire, généralement accepté, du mot “genre”, basé sur l’identité biologique qui est masculine et féminine. À cet égard, le Saint-Siège rappelle sa déclaration finale, présentée à l’issue de la Conférence de Pékin sur les femmes, le 15 septembre 1995 : « Le terme “genre” est compris par le Saint-Siège comme étant fondé sur l’identité sexuelle biologique, masculine ou féminine […] » (Cf. la déclaration finale du Saint-Siège à la 4e Conférence mondiale sur les femmes, Pékin, 1995).

    Ma délégation ne peut que déplorer que le rapport semble moins se concentrer sur la protection des hommes et des femmes, de quelque confession ou credo personnelle que ce soit, qui sont persécutés ou discriminés (une réalité encore trop vive pour des millions de personnes dans le monde), et plus sur la promotion d’une vision de la société humaine qui n’est pas partagée par tous et ne reflète pas la réalité sociale, culturelle et religieuse de nombreux peuples.

    Ironiquement, en cette année où la Déclaration sur la fraternité humaine pour la paix mondiale et le vivre ensemble, publiée le 4 février 2019 par le grand imam d’Al-Azhar et le pape François, a appelé les dirigeants mondiaux à œuvrer à la diffusion d’une culture de tolérance et du vivre ensemble en paix, le Rapporteur spécial ne fait aucune référence aux efforts déployés par les responsables religieux pour intervenir au plus vite afin de mettre un terme à l’effusion de sang innocent et aux guerres.

    Le Saint-Siège note « l’influence croissante au sein des organisations internationales de puissances et de groupes d’intérêts qui imposent leurs propres visions et idées, suscitant de nouvelles formes de colonisation idéologique, souvent au mépris de l’identité, de la dignité et des sensibilités des peuples ». (1)

    Il est assez regrettable, mais de moins en moins surprenant compte tenu de sa fréquence, qu’un rapport des Nations unies, qui devrait défendre le droit humain fondamental et universel de la liberté de religion ou de conviction ainsi que le droit à l’objection de conscience, s’attaque maintenant à la réalité même qu’il est appelé à défendre.

    Je vous remercie, Madame la Présidente.

    (1) Pape François, Discours au corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège, 7 janvier 2019.

  • La crise actuelle de l'Eglise et les révélations privées

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    Du Père Simon Noël osb sur son blog :

    Crise actuelle de l'Église et révélations privées

    04 Mar 2020

    Saint Malachie

    Sur la page d'accueil de ce site (blog du Père Simon Noël), vous trouvez dans la colonne de droite une liste de sites à voir ou à découvrir. parmi eux, il y a le site Centenaire de Fatima.

    Je vous invite à aller voir ce site et à prendre la peine de lire les lettres de liaison qui y sont publiées, surtout la dernière (février 2019), la 103, qui vous renvoie à un ensemble d'autres études publiées ces derniers temps sur ce site passionnant.

    Ces lettres parlent de quelques prophéties ou révélations privées. Jusqu'ici, on y a parlé, dans le cadre général du troisième secret de Fatima, de la prophétie des papes de l'évêque irlandais Malachie, des apparitions de Quito, du secret de La Salette, de la vision de Léon XIII, à l'origine de la prière à Saint Michel Archange et de la confidence faite par le Padre Pio au Père Amorth, exorciste de Rome.

    Les prophéties faites lors de révélations privées requièrent de notre part une grande prudence et une prophétie isolée peut toujours susciter la méfiance. mais ce qui est remarquable et convaincant, c'est la convergence admirable entre toutes ces prophéties, en ce qui concerne la crise que nous traversons maintenant et qui laissent beaucoup de fidèles en désarroi.

    Car il émane de toutes ces révélations une grande et magnifique espérance. La crise que nous traversons risque bien certes de s'aggraver, de devenir terrible (perte de la foi et corruption des mœurs, raréfaction extrême des vocations, schismes et divisions de toutes sortes, persécutions, apostasies graves dans le clergé etc) au point qu'il apparaîtra que l'Église est définitivement anéantie. Mais ensuite aura lieu un véritable triomphe de la véritable Église, une résurrection, le triomphe de l'amour miséricordieux et le règne de Marie.

    Ces prophéties nous aident à voir clair dans la situation présente et elles nous engagent donc à tenir bon, à persévérer dans la prière et la certitude qu'un jour Dieu interviendra puissamment.

  • Euthanasie ou suicide assisté ?

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    De René Stockman en opinion sur La Libre Belgique de ce 5 mars, p. 41: 

    L’euthanasie devient progressivement un suicide médicalement assisté

    “Osons-nous nous remettre en question en tant que soignants, et remettre en question la qualité de nos actions si nous proposons et/ou pratiquons l’euthanasie comme “traitement” ultime ? L’assistance que nous proposons n’est-elle pas insuffisante si elle ne parvient pas à combattre et à atténuer les conséquences de la maladie, à savoir le désespoir ? Et quel service est offert aux patients lorsque les soignants commencent à leur suggérer que l’euthanasie est une voie d’évasion possible ? Il s’agit d’une offre qui crée la demande et exclut ou masque d’autres perspectives. …Pour de nombreux médecins et soignants en psychiatrie, le procès d’euthanasie aurait causé, outre une incertitude quant aux conséquences juridiques, des problèmes de conscience. Espérons que les soignants écoutent plus attentivement leur conscience et ne se laissent pas emporter par ce qu’une soi-disant majorité pense, une majorité qui réagit uniquement sur la base d’émotions et considère l’euthanasie comme une œuvre de miséricorde. La majorité ne décide pas de la vie ou de la mort. L’histoire devrait aussi nous l’apprendre.”

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  • Arrêter d’avoir des enfants par égard pour l’environnement est un raisonnement malsain

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    Un texte d'Olivier Rey via le site "Pour une école libre au Québec" :

    Écologisme occidental : « Les riches sont sommés de ne plus faire d'enfants »

    Texte d’Olivier Rey, le philosophe et polytechnicien, auteur de Leurre et malheur du transhumanisme paru en octobre 2018. Arrêter d’avoir des enfants par égard pour l’environnement est un raisonnement malsain, qui supprime d’autant plus les raisons de préserver notre planète, explique Olivier Rey.

    À la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe, en Angleterre, les aides aux pauvres, garanties par la loi, faisaient l’objet d’âpres débats : fallait-il les maintenir, ou les supprimer ? En faveur de la suppression, Thomas Malthus avança cet argument : les aides distribuées aux pauvres encouragent ceux-ci à avoir davantage d’enfants, ce qui entraîne un accroissement exponentiel de la population, plus rapide que ne peut l’être l’accroissement global des richesses, d’où, finalement, un accroissement du nombre des pauvres. Le seul moyen de résorber la pauvreté, selon Malthus, était que les pauvres réduisissent considérablement leur progéniture.

    La quasi-totalité des économistes du XXe siècle a estimé que l’événement avait définitivement réfuté les vues de Malthus : globalement, on avait vu une croissance exponentielle de la population mondiale aller de pair avec une augmentation du « niveau de vie » moyen. Miracle reposant, toutefois, sur une exploitation toujours plus intense des ressources de la terre. Au point que celle-ci, aujourd’hui, demande grâce : et voilà que le malthusianisme, qui avait été repoussé dans les marges, redevient à la mode.

    Ce nouveau malthusianisme, cependant, se révèle bien différent de l’original. Malthus, en rigoriste pasteur anglican qu’il était, se refusait à concevoir d’autre moyen de limiter les naissances que la chasteté : le nouveau malthusianisme autorise la sexualité la plus débridée, pourvu qu’il n’en résulte aucune naissance. Par ailleurs, c’est aux pauvres que Malthus demandait de diminuer le nombre de leurs enfants, alors qu’aujourd’hui, ce sont les riches qui sont sommés de ne pas engendrer. Avec cet argument : le dérèglement et l’épuisement de la Terre ne sont pas seulement dus à un nombre trop grand d’êtres humains, mais aussi, et surtout, au mode de vie des ressortissants des pays riches. Ce sont donc eux qui devraient, en priorité, réduire drastiquement leur descendance (le mieux étant de ne pas en avoir du tout). [Ce suicide des Occidentaux ne servira à rien, s’ils sont remplacés par des masses jeunes venues du Sud pour pallier le « manque de main-d’œuvre » ou payer les retraites.]

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  • Archives du Vatican : faut-il s'attendre à des révélations retentissantes sur le pontificat de Pie XII ?

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    De  sur le Figaro Vox :

    Archives du Vatican: «Il n’y a pas de secrets cachés sur Pie XII!» estime Jean Sévillia

    FIGAROVOX/ENTRETIEN - L’historien rappelle que la plupart des documents de l’Église sur la Seconde Guerre mondiale ont déjà été publiés. L’ouverture des archives du Vatican ne conduira pas, selon lui, à des découvertes historiques majeures.

    04.03.2020

    Journaliste, écrivain et historien, Jean Sévillia est chroniqueur au Figaro Magazine et membre du conseil scientifique du Figaro Histoire. Il a récemment dirigé l’ouvrage collectif L’Église en procès. La réponse des historiens(Tallandier/Le Figaro, 2019).


    FIGAROVOX.- Comme le pape François l’avait annoncé il y a un an, le Vatican a ouvert aux historiens l’accès aux archives sur le pontificat de Pie XII. Faut-il s’attendre à des découvertes importantes sur son attitude à l’égard du régime nazi?

    Jean SÉVILLIA.- C’est une controverse historique ancienne, qui remonte notamment à la parution de la pièce de théâtre «Le Vicaire» créée en 1963 par Rolf Hochhuth et critiquant vivement l’action de Pie XII pendant la Seconde Guerre mondiale, alors que jusqu’à cette date, et notamment à la mort de Pie XII en 1958, la communauté internationale avait loué son pontificat, y compris dans le monde juif.

    La majeure partie des archives a en réalité déjà été explorée.

    Mais il n’y a pas de secrets cachés sur Pie XII! En 1963, le pape Paul VI, voulant faire la lumière sur ce sujet, a fait ouvrir les archives du Vatican et confié à une équipe de quatre historiens ecclésiastiques le soin d’en extraire tous les documents concernant la période de la guerre. Ce qui a donné lieu à la publication d’un travail colossal réalisé entre 1965 et 1982, les Actes et documents du Saint-Siège relatifs à la Seconde Guerre mondiale, douze volumes de 800 pages chacun, aujourd’hui librement accessibles, par Internet, sur le site du Vatican. L’essentiel des documents concernant la fin du pontificat de Pie XI et celui de Pie XII, pour la période de la guerre, ont ainsi été rendus disponibles. Bien évidemment, en ouvrant la totalité des archives pour lesquelles le classement scientifique n’était pas encore achevé, l’Église permettra certainement d’accéder à tels ou tels documents non encore exploités, mais la majeure partie des archives a en réalité déjà été explorée. Je ne m’attends donc pas à de grandes découvertes sur la période de la guerre. Il y aura du nouveau, en revanche, pour la longue période du pontificat de Pie XII qui court de 1945 à 1958, mais les amateurs de sensationnel ne s’y intéressent pas, car ils n’y voient pas matière à polémique.

    Les adversaires de Pie XII reviennent sans cesse avec les mêmes arguments, mais sans jamais apporter un témoignage nouveau ou un document inconnu qui irait dans le sens de la culpabilité du pape. À l’inverse, du côté de la défense, de nombreuses pièces nouvelles ou des témoignages inédits ont été publiés par les historiens, et tous prouvent que Pie XII a été habité par le drame de la guerre et qu’il a fait ce qui était en son pouvoir pour intervenir en faveur des persécutés.

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  • Philo à Bruxelles, 10 mars : "Saint Thomas et les sciences sociales" avec Stéphane Mercier

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    Mener une réflexion consacrée au thomisme et à la science, c’est aussi aborder les sciences sociales que sont la sociologie bien-sûr, mais aussi l’économie et la politique.

    Chez saint Thomas, comme d’ailleurs chez Aristote, la politique est considérée comme un art de vivre en communauté au service du bien commun plutôt qu’un seul instrument du pouvoir.

    Cette perspective implique une réévaluation éthique des sciences politiques telles qu’elles se sont développées par la suite, en particulier depuis la Renaissance.

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  • Les choix "progressistes" des évêques allemands et espagnols

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    De Nico Spuntoni sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Les évêques allemands et espagnols votent sur une ligne progressiste

    04-03-2020

    Bätzing succède à Marx à la présidence de la Conférence épiscopale allemande. Son nom est en continuité avec son prédécesseur: il est donc probable que le "chemin synodal" se poursuivra rapidement. Dans l'Espagne laïciste dirigée par la coalition Psoe-Podemos, les évêques élisent Omella, archevêque de Barcelone, porte-parole de "l'Église en sortie".

    Hier, c'était le jour des élections pour les évêques de deux pays importants comme le sont l'Allemagne et l'Espagne. La Conférence des évêques allemands (DBK) a accueilli Reinhard Marx, président sortant qui - étonnamment - a annoncé en février qu'il n'était pas disponible pour un second mandat. Hans Langendörfer est également parti avec lui, ne souhaitant pas non plus être réélu secrétaire général. Une mission pour laquelle le cardinal Marx, archevêque de Munich et Freising, a déclaré qu'il verrait bien une femme.

    À Mayence, siège de l'Assemblée plénière, Georg Bätzing a été élu successeur de l'actuel coordinateur du Conseil de l'économie du Vatican et membre du C6. Ce ne sera donc pas le cardinal Rainer Maria Woelki, archevêque de Cologne et prélat parmi les plus critiques du chemin synodal initié par l'Église allemande.

    Le nom de Bätzing représente un signe de continuité avec la ligne tracée par Marx: l'évêque du Limbourg est favorable à l'abolition du célibat sacerdotal («Je crois que cela ne nuira pas à l'Église si les prêtres sont libres de choisir s'ils veulent vivre le mariage ou vivre sans mariage "), bien qu'il ait ajouté que c'est une règle qui a une grande valeur pour lui car "c'est ainsi que Jésus a vécu". En ce qui concerne un autre des sujets les plus chauds du débat interne dans l'Église, dans une interview au début de l'année, il a déclaré que "le fait que l'exclusion des femmes des bureaux d'ordinations est perçu comme fondamentalement injuste et inapproprié dans un environnement social qui a longtemps identifié les femmes et les hommes à leurs droits ".

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  • Attende Domine

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    Hymne du 10ème siècle qui peut être chantée pendant ce Temps de Carême.

    R. Attende, Domine, et miserere, quia peccavimus tibi.

    R. Écoutez-nous, Seigneur, et ayez pitié de nous, car nous avons péché contre Vous.

    1. Ad te Rex summe, omnium redemptor,
    oculos nostros sublevamus flentes ;
    exaudi, Christe, supplicantum preces.

    1. Vers Vous, souverain Roi, Rédempteur de tous les hommes,
    nous élevons nos yeux pleins de larmes.
    Écoutez, o Christ, nos prières suppliantes !

    2. Dextera Patris, lapis angularis,
    via salutis, ianua caelestis,
    ablue nostri maculas delicti.

    2. Droite du Père, pierre angulaire,
    voie du salut, porte du ciel,
    Lavez les souillures de notre péché.

    3. Rogamus, Deus, tuam maiestatem ; 
    auribus sacris gemitus exaudi ;
    crimina nostra placidus indulge.

    3. Nous prions, ô Dieu, Votre Majesté ;
    que Vos oreilles saintes entendent nos gémissements ;
    Dans Votre bonté, pardonnez-nous de nos crimes.

    4. Tibi fatemur crimina admissa ;
    contrito corde pandimus occulta ;
    tua Redemptor, pietas ignoscat.

    4. Nous Vous avouons les fautes commises ;
    d’un cœur contrit nous Vous dévoilons nos péchés ;
    Ô Rédempteur, que Votre clémence pardonne.

    5. Innocens captus, nec repugnans ductus,
    testibus falsis pro impiis damnatus ;
    quos redemisti, tu conserva, Christe.

    5. Arrêté innocent et emmené sans résistance,
    Vous avez été condamné pour les pécheurs par de faux témoins ; 
    Ô Christ, conservez ceux que Vous avez rachetés.

    V. Converte nos Deus salutaris noster.

    R. Et averte iram tuam a nobi

    V. Renouvelez-nous, Dieu, notre Sauveur

    R. Et détournez de nous Votre colère.

    Oremus : Deus qui culpa offenderis, paenitentia placaris, + preces populi tui supplicantis propitius respice * et flagella tuae iracundiae quae pro peccatis nostris meremur averte. Per Christum Dominum nostrum. Amen.

    Prions : Dieu que la faute offense, mais à qui la pénitence plaît, + regardez favorablement les prières de Votre peuple suppliant *, et éloignez le fouet de Votre colère que nous avons mérité par suite de nos péchés. Par le Christ Notre Seigneur. Ainsi soit-il.

  • En Colombie, une Cour Suprême mieux inspirée que notre Conseil d'Etat

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    COLOMBIE : LA COUR SUPRÊME CONFIRME L’ENCADREMENT STRICT DE L’AVORTEMENT

    03 mars 2020

    Lundi 2 mars 2020, la Cour Suprême de Colombie s’est prononcée en faveur du maintien de la loi encadrant l'avortement en Colombie. La Cour avait été saisie d’une demande visant à prononcer l’interdiction totale de l’avortement en Colombie. En effet, la majorité des colombiens y est opposé. Des militants pro-avortements cependant espéraient que la Cour se prononce au contraire pour un assouplissement de ces conditions et le procès a été suivi de près dans toute l'Amérique latine.

    Confirmant sa décision de 2006, la Cour Suprême a réaffirmé lundi que l'avortement n’était toléré que dans trois hypothèses : lorsque la vie de la femme est en danger, lorsque le fœtus est malformé ou encore lorsque la grossesse est le résultat d'un viol.

    Le président colombien Iván Duque a salué la « décision importante » des magistrats. « Je pense que la vie commence dès la conception », a-t-il ajouté.

    Sources: Reuters, Oliver Griffin, Luis Jaime Acosta, Anastasia Moloney (03/03/20) - AP News (03/03/2020)