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  • France : les confidences inattendues d'Edouard Philippe sur l'Eglise

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    Dans le nouveau livre « La vérité sur Edouard Philippe » du rédacteur adjoint de Valeurs Actuelles Tugdual Denis, l’ancien Premier ministre livre quelques remarques sur l’Eglise catholique actuelle… dont certaines sont plutôt déroutantes. Lu sur le site web de l’hebdomadaire « Famille chrétienne » :

    « Édouard Philippe ne croit pas en Dieu. Il l’a écrit, répété », démine dès le début Tugdual Denis dans l’un des chapitres de son nouveau livre : « La vérité sur Edouard Philippe », paru ce mercredi 9 septembre. Dressant un portrait de l’ex Premier ministre sous toutes ses coutures au fil d’innombrables échanges avec lui et son entourage, le directeur adjoint de Valeurs Actuelles ne fait pas l’impasse de la relation d’Edouard Philippe avec les « choses d’en Haut »… et plus précisément avec l’Eglise catholique.

    « J’aime aller dans les églises »

    Partant de son absence de foi en Dieu, « qu’est ce qui le dépasse ? » s’interroge Tugdual Denis au sujet d’Edouard Philippe. « Plein de choses, répond ce dernier. Dans le coeur de l’humanité, je crois qu’il y a une notion d’absolu et d’éternité. C’est pour ça que j’aime aller dans les églises. C’est pour cela que j’aime le sacré. Mon principe d’explication n’est pas divin. Je ne crois pas en Dieu – ça viendra peut-être –, mais je crois au sacré. Je crois même au fait que ce soit l’homme qui ait créé Dieu, puisque le sacré existe depuis le début de l’humanité. Ce qui ne signifie aucunement de l’irrespect. »

    Et le maire du Havre à la barbe grisonnante de poursuivre : « Je ne suis pas mal à l’aise à la messe. Quand j’y suis, à la traditionnelle cérémonie de la Mer au Havre, ou aux enterrements, ou aux mariages, j’essaie d’écouter ce qu’on me dit. Certains curés sont passionnants […] D’autres sermons n’ont aucun intérêt. D’une manière générale, moi, durant les messes, je pense aux morts. Et parfois à la mienne : la seule chose qui m’angoisse, ce serait de mourir après mes enfants. »

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    Décidé à titiller davantage Edouard Philippe sur son rapport avec les catholiques, Tugdual Denis raconte : « Initialement, j’avais noté chez lui quelques remarques faciles sur la nullité de l’Église catholique et son rigorisme. J’ai compris après qu’on a connu dans son univers familial élargi des comportements déviants de prêtres. Et que cela avait été mal géré par la hiérarchie ecclésiastique. Sans savoir cela, je lui ai fait remarquer que je le trouvais anticlérical. ‘’Moi ? Anticlérical ? Au Havre, j’ai des relations très respectueuses avec l’évêque ! Je ne suis pas du tout anticlérical, mais je ne suis pas béat d’admiration devant ce que le clergé a fait de l’Église catholique. Le niveau du clergé français a globalement baissé, je trouve.’’ »

    Une dernière remarque d’Edouard Philippe en surprendra sans doute plus d’un. Tugdual Denis lui-même fait part de sa surprise dans son récit : « Mon frère, prêtre portant la soutane et célébrant ses messes en latin, serait comblé d’aise en entendant la suite, inattendue : ‘’Je trouve qu’il y a depuis quelques années une forme de désinvolture liturgique. Qui me choque. La guitare à la messe, je n’ai jamais compris. Pour moi le sacré est soit très sobre, tel le dénuement que l’on retrouve dans les monastères, soit très pompeux.’’ » Dès lors on a presque envie de lire la réponse à cette question : comment Edouard Philippe a-t-il perçu le récent Motu Proprio du Pape François restreignant l’usage de la messe tridentine, souvent considérée comme plus solennelle ? Les échanges de l’auteur avec l’ex Premier ministre s’étant échelonnés entre l’automne 2020 et la fin du printemps 2021, inutile de chercher entre les lignes une allusion à cet événement…

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    Le pape François restreint fortement l'usage de la messe tridentine

    Camille Lecuit

    Ref. France : les confidences inattendues d'Edouard Philippe sur l'Eglise

    Inutile, en effet, de chercher entre les lignes une allusion au motu proprio « Traditionis custodes » : mais les considérations  émises par l’ancien premier ministre laissent deviner ce qu’eût été sa réponse si l’interview avait eu lieu quelques mois plus tard : comme celle de Michel Onfray. Décidément les « périphéries » des uns ne sont pas celles des autres…

    JPSC

  • Le Document préparatoire du Synode des évêques de 2023 a été publié

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    De Vatican News :

    7 septembre 2021

    Le Document préparatoire du Synode des évêques de 2023 a été publié

    Le Secrétariat Général du Synode des évêques a rendu public ce mardi 7 septembre le Document préparatoire et le Vademecum qui accompagneront le prochain Synode sur la synodalité. Celui-ci sera ouvert les 9-10 octobre à Rome et le 17 octobre dans les Églises particulières, et se conclura par l'assemblée générale au Vatican en 2023.

    Salvatore Cernuzio - Cité du Vatican

    Écouter, «sans préjugés». Prendre la parole, «avec courage et parresia». Dialoguer avec l'Église, la société et les autres confessions chrétiennes. Le Secrétariat général du Synode a publié le Document préparatoire et le Vademecum, textes essentiels indiquant les lignes directrices du prochain chemin synodal.

    Une boussole et non «un livre de règles»

    Le Document préparatoire se veut avant tout «un outil» pour faciliter la première phase d'écoute et de consultation du Peuple de Dieu dans les Églises particulières, qui débutera en octobre 2021 et se terminera en avril 2022. Le Vademecum est quant à lui conçu comme «un manuel» offrant un «soutien pratique» aux référents diocésains pour préparer le peuple de Dieu. Il comprend des prières en ligne, des exemples de synodes récents, un glossaire des termes relatifs au processus synodal. Ce n’est «pas un livre de règles», mais «un guide pour soutenir les efforts de chaque Église locale».

    Une question fondamentale sous-tend ces deux publications: «Comment se réalise aujourd'hui, à différents niveaux (du local à l'universel), ce "marcher ensemble" qui permet à l'Église d'annoncer l'Évangile, conformément à la mission qui lui a été confiée, et quels pas l'Esprit nous invite-t-il à faire pour grandir en tant qu'Église synodale ?»

    Inclure tous les baptisés

    Pour répondre à cette question, le Secrétariat du Synode souligne la nécessité de «vivre un processus ecclésial participatif et inclusif» qui offre à chaque personne, en particulier à celles qui sont en marge, la possibilité de s'exprimer et d'être entendues; puis de reconnaître et d'apprécier la variété des charismes et d'examiner «comment la responsabilité et le pouvoir sont vécus dans l'Église». Il s’agit aussi d'«accréditer la communauté chrétienne en tant que sujet crédible et partenaire fiable» sur les voies du dialogue, de la réconciliation, de l'inclusion et de la participation. Et aussi de «régénérer les relations» avec les représentants d'autres confessions, les organisations de la société civile et les mouvements populaires.

    Des mesures concrètes, donc, qui s'inscrivent dans un cadre historique marqué par la «tragédie» du Covid et dans un contexte où l'Église est confrontée à un manque de foi interne, à la corruption et aux abus. Mais c'est précisément dans ces «sillons creusés par la souffrance» que fleurissent les «voies nouvelles» pour «refonder le chemin de la vie chrétienne et ecclésiale».

  • Canada : destruction de livres jugés néfastes à l'égard des autochtones dont Tintin et Astérix

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    De Thomas Gerbet sur le site de Radio Canada :

    Des écoles détruisent 5000 livres jugés néfastes aux Autochtones, dont Tintin et Astérix

    Ils ont été jetés, certains brûlés et enterrés, par un conseil scolaire de l’Ontario qui les accuse de propager des stéréotypes. Les auteurs sont consternés.

    Obélix et une Autochtone légèrement vêtue, aux formes généreuses.

    Le livre Astérix et les Indiens a été retiré des bibliothèques du Conseil scolaire Providence.

    PHOTO : LES ÉDITIONS ALBERT RENÉ

    2021-09-07

    Une grande épuration littéraire a eu lieu dans les bibliothèques du Conseil scolaire catholique Providence, qui regroupe 30 écoles francophones dans tout le Sud-Ouest de l’Ontario. Près de 5000 livres jeunesse parlant des Autochtones ont été détruits dans un but de réconciliation avec les Premières Nations, a appris Radio-Canada.

    Une cérémonie de purification par la flamme s’est tenue en 2019 afin de brûler une trentaine de livres bannis, dans un but éducatif. Les cendres ont servi comme engrais pour planter un arbre et ainsi tourner du négatif en positif.

    Une vidéo destinée aux élèves explique la démarche : Nous enterrons les cendres de racisme, de discrimination et de stéréotypes dans l’espoir que nous grandirons dans un pays inclusif où tous pourront vivre en prospérité et en sécurité.

    Extrait d'une vidéo destinée aux élèves dans laquelle on voit une partie de la cérémonie où des cendres de livres ont été déposées dans un trou pour planter un arbre.

    Extrait d'une vidéo destinée aux élèves dans laquelle on voit une partie de la cérémonie où des cendres de livres ont été déposées dans un trou pour planter un arbre.

    PHOTO :  CSP PROVIDENCE

    Des cérémonies semblables devaient se tenir dans chacune des écoles, mais la pandémie les a reportées à plus tard. L’idée initiale de brûler tous les livres a aussi été écartée, par crainte de susciter un tollé chez les parents d’élèves et les enseignants.

    Ces livres ont été recyclés ou sont en voie de l’être, explique la porte-parole du Conseil scolaire Lyne Cossette. Elle ajoute que les ouvrages retirés des bibliothèques avaient un contenu désuet et inapproprié.

    Il s’agit d’un geste de réconciliation avec les Premières Nations, et un geste d’ouverture envers les autres communautés présentes dans l’école et notre société.

    Une citation de : Lyne Cossette, porte-parole du Conseil scolaire catholique Providence

    Le Conseil scolaire catholique Providence accueille près de 10 000 élèves, au sein de 23 écoles primaires et 7 écoles secondaires francophones, réparties majoritairement dans les régions de Windsor, London et Sarnia.

    Un document de 165 pages, que nous avons obtenu, détaille l'ensemble des titres éliminés, ainsi que les raisons invoquées. On y retrouve des bandes dessinées, des romans et des encyclopédies.

    Un comité formé de membres du conseil scolaire et d’accompagnateurs autochtones a analysé des centaines de livres jeunesse au sujet des Premières Nations. Quant au ministère de l’Éducation de l’Ontario, il a participé au projet de cérémonie, mais pas à la sélection des livres.

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  • Pas facile d'être un "catholique conservateur"

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    Un billet (déjà ancien) de Dominique de la Barre sur le blog "La Ligne claire" :

    De la difficulté d’être un catholique conservateur

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  • Le 52e Congrès eucharistique international s'est ouvert à Budapest

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    De Kath Net News :

    Le 52e Congrès eucharistique international a commencé - des pèlerins de 80 pays

    Cardinal Erdő : « Le Christ est avec nous dans l'Eucharistie. Il ne quitte jamais l'Eglise, les nations ou l'humanité. Toutes nos forces et nos espoirs résident dans l'Eucharistie » - 1 200 jeunes célèbrent leur première communion lors de la messe d'ouverture - VIDEO

    Budapest (kath.net/pm/pl) kath.net documente le communiqué de presse du Congrès eucharistique de Budapest dans sa propre traduction - (c) pour la traduction : kath.net

    Le 52e Congrès eucharistique international a débuté par une triple célébration sur la Place des Héros à Budapest. Les pèlerins sont venus d'environ 80 pays pour assister à l'un des plus grands rassemblements du monde catholique, l'événement d'une semaine qui a lieu régulièrement tous les quatre ans. Le congrès était initialement prévu pour l'automne 2020, mais en raison de la pandémie mondiale, les organisateurs devaient le reporter d'un an.

    83 ans se sont écoulés depuis la dernière fois que la Hongrie a accueilli l'Événement mondial catholique. Maintenant, pour la deuxième fois, le pays a le privilège d'accueillir à nouveau. La grandiose cérémonie d'ouverture comprenait le Veni Sancte, la sainte messe d'ouverture de l'année scolaire des écoles catholiques de l'archidiocèse d'Esztergom-Budapest, ainsi que la première communion de plus de 1200 jeunes.

    Le 52e Congrès eucharistique international de Budapest s'est ouvert en présence de dignitaires ecclésiastiques et publics.

    "Hongrie, le pays de Marie" était le nom de la cérémonie d'ouverture d'une demi-heure. Le spectacle a rencontré la présentation des traditions folkloriques chrétiennes autour du bassin des Carpates. 300 danseurs folkloriques et traditionnels ont démontré la relation unique entre les Hongrois, les traditions folkloriques et la religion chrétienne millénaire.

    Dans son discours d'ouverture, le Cardinal Primat Péter Erdő a remercié la Divine Providence pour la tenue du Congrès. Il a également remercié les organisateurs, la Société hongroise et le Comité pontifical pour les Congrès eucharistiques internationaux. Le discours du cardinal a porté sur le contenu de l'événement d'une semaine : « Le Christ est avec nous dans l'Eucharistie. Il ne quitte jamais l'Eglise, les nations et l'humanité. Toutes nos forces et nos espoirs résident dans l'Eucharistie. L'Eucharistie est la source de notre vie chrétienne et de notre mission. »

    Le principal célébrant de la cérémonie d'ouverture était le cardinal Angelo Bagnasco, archevêque émérite de Gênes, ancien président de la Conférence épiscopale italienne et président du Conseil des conférences épiscopales d'Europe.

    « Bien que nos voix soient faibles, des siècles résonnent encore en elles, et le sang des martyrs les fait revivre. La messe d'aujourd'hui a le message que, malgré toutes nos faiblesses et nos péchés, la lumière du Christ brille dans l'Église », a expliqué le cardinal Bagnasco dans son sermon.

    Le Président du Conseil des Conférences épiscopales d'Europe a ajouté que le Saint-Esprit a amplifié la voix des fidèles et a dit aux hommes de notre temps : « Vous n'êtes pas seuls dans l'univers hostile. des jeunes qui faisaient leur première communion et les assuraient qu'ils trouveraient en Jésus un ami qui ne les trahirait jamais.

    Le célébrant principal de la Sainte Messe s'est également adressé aux étudiants catholiques. Le cardinal Angelo Bagnasco a souligné que les jeunes étudiants [dans les écoles catholiques] peuvent étudier dans un environnement qui ne souffre pas de préjugés contre la religion ou le christianisme.

    « Aujourd'hui, on parle de 'faiblesse' de la pensée, ce qui déclenche ainsi les difficultés de la croyance. La foi n'est pas l'ennemie de l'esprit, mais cherche le sens des choses. L'esprit a un besoin urgent de foi pour être lui-même », a déclaré le cardinal italien. Il a averti les étudiants que si vous évitez seulement les erreurs ou les difficultés, la vie ne sera pas belle. Il en va de même pour réussir dans des postes importants. La vie sera belle parce que ce sont des gens utiles. "L'église a beaucoup besoin de vous alors que vous avez besoin de Jésus."

    Angelo Bagnasco s'est également adressé au sacerdoce. Il a remercié tous les prêtres dispersés dans le monde en mission de prêcher les paroles de Jésus le Bon Pasteur. « Ils sont les messagers de l'amour de Dieu, ils sont les prophètes de l'âme dans un monde matérialisé. Ils sont les héritiers de la tradition vivante et les messagers du futur dans un monde perdu."

    Enfin, le cardinal s'est adressé à la communauté, qui fixait désormais son regard et son horizon sur la divine Eucharistie et le cœur du Christ. « Allongé sur ses genoux, il dit les derniers mots. Ce n'est rien de plus qu'un indice encourageant répété : vous tous qui ressentez le poids de la croix, qui pleurez, qui êtes persécuté pour la vérité, qui n'avez ni voix ni terre, dont la douleur est inconnue des autres. Rendez-vous forts ! Le Seigneur est juste au coin de la rue, frappant à la porte de chaque cœur qui s'ouvre à lui. Il n'est pas seulement né pour partager le destin humain, mais pour nous élever à la Sainte Trinité. Ce mystère est immense, mais il est présent ici sur cet autel et nous accompagne chaque jour jusqu'au bout du monde."

    EWTN - Ouverture officielle du 52e Congrès eucharistique international de Budapest et messe avec première communion - Livestream

  • Synodalité : le pape François prépare une réforme radicale des structures de pouvoir dans l'Eglise

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    De Jean Kinzler sur le Forum catholique :

    Que veut changer le pape François par le synode sur la synodalité entre 2021 et 2023?

    François veut inverser la structure pyramidale de l'Église. Au lieu de cela, le nouveau processus synodal sera « une spirale ». Cette « nouvelle culture ecclésiale » sera la véritable nouveauté du synode sur la synodalité de 2021 à 2023.

    En fin de compte, le Synode de 2023 changera probablement la dynamique du pouvoir et les relations dans l'Église catholique, mais le changement « doit venir des églises locales, pas de Rome »...

    L'objectif est ambitieux : enseigner aux fidèles, laïcs et religieux, à se rencontrer dans le dialogue pour intégrer la « culture de la rencontre » chère au pape François.

    Gageons que le pour le Jubilé de l'Année Sainte 2025, cette nouvelle organisation de l'Eglise sera mise en valeur à Rome
    JK

    Le pape François prépare une réforme radicale des structures de pouvoir de l'Église

    En octobre, François s'apprête à inaugurer un processus de préparation synodale de trois ans qui a le potentiel de révolutionner la façon dont les décisions sont prises dans l'Église catholique et de promouvoir une structure d'autorité plus décentralisée.

    CITÉ DU VATICAN (RNS)

    2 septembre 2021

    Par Claire Giangravé

    En 2001, le cardinal Jorge Bergoglio était rapporteur pour le sommet des évêques au Vatican — et il n'a pas aimé ce qu'il a vu.

    L'Église catholique avait adopté une approche de haut en bas qui privait les églises locales de tout pouvoir de décision, et le synode des évêques a été réduit à rien de plus qu'un sceau d'approbation pour des conclusions préemballées faites à Rome.

    Lorsque Bergoglio est devenu le pape François lors du conclave de 2013, le processus synodal figurait en tête de sa liste de réformes.

    "Il y avait un cardinal qui nous a dit ce qui devrait être discuté et ce qui ne devrait pas être discuté", a déclaré François à propos de son expérience au Synode général de 2001 dans une interview au journal argentin La Nation en 2014. "Cela n'arrivera pas maintenant", a-t-il ajouté.

    Les 9 et 10 octobre, le pape François inaugurera un processus de préparation de trois ans pour le Synode de 2023, qui se concentrera sur la réforme du processus synodal. Le processus de préparation et le Synode 2023, avec le thème « Pour une Église synodale : communion, participation et mission », ont le potentiel de révolutionner la façon dont les décisions sont prises dans l'Église catholique et de promouvoir une structure d'autorité plus décentralisée.

    « Si les gens pensent simplement à cela comme à une réunion sur des réunions, ils manquent tellement le point », a déclaré le révérend David McCallum, directeur exécutif du Programme pour le discernement du leadership de l'Université grégorienne de Rome et membre de la Commission du Synode sur Méthodologie, dans une interview avec Religion News Service.

    Le processus de révision synodale triennale se déroulera en trois phases : une phase locale au niveau diocésain et paroissial, une phase continentale impliquant les conférences épiscopales du monde entier et une phase universelle, au cours de laquelle les évêques et les laïcs se réuniront à Rome pour discuter les conclusions et les sujets développés au cours des deux premières phases. Pour coordonner et guider l'ensemble du processus, le pape François a créé un comité directeur de cinq membres flanqué de deux commissions sur la méthodologie et la théologie.

    La structure hiérarchique que le pape François a évitée au Vatican en 2001 se reflète actuellement dans les diocèses catholiques du monde entier. Tout au long de l'histoire, « il est devenu très naturel que les évêques, qui étaient souvent les dirigeants les plus instruits et les mieux préparés dans la région particulière où se trouvait l'église, exerçaient leur leadership comme le ferait un maire », a expliqué McCallum.

    S'adressant à La Nation, François a déclaré que la gouvernance de l'église "est entre mes mains, après avoir reçu les conseils nécessaires". Loin d'une imposition autoritaire, les organisateurs du synode affirment que le rôle du pape est celui de garantir l'unité, ce qui permet de distinguer la synodalité d'un débat parlementaire.

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  • L’école à la maison, une liberté fondamentale

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  • La virilité : une vertu qui rend responsable

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    D' sur le site du Figaro Vox :

    Martin Steffens: «La virilité est une vertu qui rend responsable»

    Martin Steffens est agrégé de philosophie, professeur de philosophie en Khâgne, conférencier et chroniqueur pour La Croix et La Vie. Il est notamment de nombreux ouvrages dont L'éternité reçue (éd. Desclée de Brouwer, octobre 2017) et L'amour vrai, Au seuil de l'autre (éd. Salvator, septembre 2018). Il a récemment publié Tu seras un homme: La virilité comme promesse (éd. Cerf, 2021, 198 p., 18€).

    FIGAROVOX. - Vous avez publié «Tu seras un homme: La virilité comme promesse ». Comment définissez-vous la virilité ?

    Martin STEFFENS. – Le sous-titre de mon essai est « La virilité comme promesse ». Peut-être aurais-je dû parler de « masculinité » et éviter ainsi un mot piégé, devenu presque tabou. Mais d'abord je n'aime pas le mot « masculinité ». Le son qu'il rend est assez laid, peu engageant. Surtout la masculinité désigne un simple fait, un donné corporel, et non pas encore une vertu. Or la virilité est un certain rapport, vertueux, à ce donné corporel et, plus généralement, à la puissance de vie qui est humainement la nôtre.

    Aristote dit qu'une vertu est « une disposition acquise », une « habitude », c'est-à-dire quelque chose qu'il faut activer et réactiver. La virilité est de ce côté-là. Elle est la vertu de celui qui prend acte de soi-même comme puissance, et donne à cette force la forme d'un bien : protéger ceux qu'on aime de la violence, croître et vivre pleinement, éviter de se laisser imperceptiblement dissoudre dans le cours anonyme des choses… Si la vertu de courage s'entend à partir de la peur qu'il surmonte, la virilité, de son côté, s'oppose à un autre type de tentation : celle d'abdiquer sa vie, de ne pas en jouer le jeu pleinement. En un sens, elle est le premier mot du courage : le courage d'être. Elle travaille au fond de nos fatigues pour nous en faire quotidiennement ressurgir afin que notre vie tienne quelques-unes des promesses qu'elle apportait avec son premier cri. La virilité est pour moi un certain allant, une façon d'aller aux combats, une manière d'oser, c'est-à-dire de se tromper souvent, franchement et, quand il le faut, et non moins franchement, d'en demander pardon. La virilité consiste en des êtres humains consistants.

    Diriez-vous que la virilité est une vertu exclusivement masculine ?

    Non, la virilité n'est pas propre à l'homme. La virilité c'est une façon d'endosser le tragique de la vie, de répondre de nos actes et de leurs conséquences, même imprévues, surtout quand elles sont imprévues. Sur le bureau du président Truman était inscrit : « la responsabilité commence ici » : s'il y a un problème, il faut frapper ici et frapper fort. Il s'agit finalement, dans la vie, de prendre chair… quitte à prendre cher ! Et de refuser ainsi une existence fantomatique.

    Or ce désir de consistance n'est évidemment pas l'apanage des hommes. J'irais même plus loin : si la virilité est une vertu plus proprement masculine, c'est parce que les hommes sont davantage susceptibles d'en manquer. L'homme est un être plus aisément aérien, je dirais même abstrait... idéaliste au risque d'être idéologue. N'étant pas pourvu de l'organe qui porte la vie, il peut longtemps ignorer le drame de la mort, de la fragilité des êtres. L'étude des peuples primitifs, telle qu'elle fut par exemple menée par Alain Testart (1945-2013), nous montre que l'humanité a toujours distingué deux types de sang : d'une part le sang qui coule spontanément et qui donne la vie, le sang des menstrues ; de l'autre le sang qu'on fait délibérément couler, le sang qui donne la mort en vue de donner la vie : le sang de la chasse, de la guerre et des sacrifices. Si aux hommes revenait quasi exclusivement la charge de ces dernières activités, ce n'était sans doute pas pour en priver la femme, mais parce que, privé du sang qui donne la vie, privé de ce creux dans le ventre pour abriter un autre que soi, l'homme est davantage sujet à se désincarner. Et on le voit bien aujourd'hui : à l'heure où le cueilleur de supermarché a définitivement remplacé le chasseur, à l'heure où la guerre se fait surtout dans des jeux vidéo et où le prêtre n'est plus une figure désirable, l'homme peine à se trouver comme homme.

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  • Rome : « Traditionis custodes » va polluer les visites épiscopales ad limina

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    Romae 640px-When_in_Rome_......_28841325428129-720x340.jpgLa guerre des deux messes romaines va-t-elle bientôt se concrétiser dans les faits? Le pape régnant l’a déclarée sans merci. Les mouvements traditionalistes peuvent difficilement souscrire à leur asphyxie ouvertement programmée par le pontife romain. Les ou des évêques ont-ils vraiment la détermination de jouer les médiateurs pour négocier la révision des articles les plus contestables du motu proprio papal ? Chacun s’observe. À chacun son Rubicon. L’ennui c’est que César a déjà franchi le sien. Un article de Maximilien Bernard publié sur le site web « riposte catholique », ce dimanche 5 septembre 2021, témoigne de la situation inflammable qui couve pour l’instant:

    « Une vingtaine d’évêques français sont déjà à Rome ce dimanche, pour les premières visites ad limina. Deux autres groupes suivront. Au menu : rencontre avec le pape puis avec les chefs de dicastères. L’objectif est de faire connaissance, d’établir le bilan de l’Église de France et de traiter des dossiers chauds.

    Le premier dossier brûlant concerne la tentative d’abrogation de la messe traditionnelle. Les instituts traditionalistes demandent la nomination d’un « médiateur » . Il faut souligner que Rome reste muet et la nonciature ne propose aucun dialogue malgré les demandes répétées chaque samedi.

    Ecclesia Dei a été dissous et ses employés mis au chômage (en toute miséricorde…) et le dossier a été transféré aux Congrégations pour le culte divin et aux Instituts de vie apostolique, qui prévoiraient des visites canoniques. Les évêques français sont donc porteurs d’une requête en faveur de la nomination d’un « médiateur » de crise dont ils devraient parler directement cette semaine au pape et aux cardinaux.

    Les évêques de France craignent une nouvelle guerre liturgique et jouent plutôt l’apaisement. Enfin, pas tous… Mgr Aupetit s’apprêterait à supprimer un certain nombre de célébrations dans le diocèse de Paris, croyant que les fidèles iront sans broncher à la messe de Paul VI. Aveuglé par son mépris, à peine dissimulé, à l’encontre des traditionalistes, l’archevêque de Paris cherche à plaire au pape avant de se soucier du bien de ses fidèles (et de ses prêtres). Le cardinal Vingt-Trois aura 80 ans en novembre 2022 et ne sera donc plus électeur. Mgr Aupetit, qui a, semble-t-il, déjà oublié la crise au sein de l’établissement Saint-Jean de Passy, qu’il a pourtant géré avec les pieds, ne serait pas mécontent de décrocher la barrette rouge. Mais la fronde scolaire, qui couve toujours, n’est pourtant rien à côté de ce qui l’attend s’il touchait à la célébration de messes de 1962.  Et Rome apprécie peu les évêques qui ne savent pas régler leurs crises diocésaines. Les associations de fidèles laïcs s’organisent de leur côté et une première réunion a déjà eu lieu. »

    Ref. " Traditionis custodes va polluer les visites ad limina "

    JPSC

  • En raison du faible nombre d'inscriptions : les évêques slovaques abandonnent les vaccinations obligatoires pour les messes papales

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    Au lieu des seules personnes bénéficiant d'une protection vaccinale complète, celles qui se sont remises de Corona et qui ont été testées sont désormais également admises. Lu sur le site web kath net :

    François slovaquie images (6).jpg« Bratislava (kath.net/KAP) .Compte tenu du faible nombre d'inscriptions à ce jour pour la visite du Pape en Slovaquie, la conférence des évêques du pays augmente le nombre de visiteurs admis. Non seulement les personnes complètement vaccinées peuvent participer aux réunions avec Francis, mais aussi celles qui se sont remises du Covid-19 ou qui ont un test corona négatif en cours. Cela a été annoncé samedi par la Conférence épiscopale sur son site Internet.

    Après seulement 33 000 personnes inscrites aux apparitions publiques de François en milieu d'avant-dernière semaine, dimanche dernier, les évêques du pays ont appelé les catholiques dans une lettre pastorale à participer activement à la visite du pape. Dans le même temps, un porte-parole a admis que la réponse a jusqu'à présent été plus faible que prévu. En Slovaquie, non seulement le taux de vaccination est bas jusqu'à présent mais François aussi, ses manières et sa politique, rencontrent un certain scepticisme chez de nombreux croyants du pays.

    Le Pape ne se rendra dans la capitale hongroise, Budapest, que pour une demi-journée du 12 au 15 septembre. Il visite ensuite la Slovaquie voisine pendant trois jours. En plus des rencontres avec des représentants de l'Eglise et de la société, le programme de visite comprend deux services religieux à Presov et au sanctuaire national slovaque de Sastin. Une rencontre de jeunes et une visite du lotissement préfabriqué Lunik IX, habité par des membres de la minorité rom, sont prévues à Kosice. »

    Copyright 2021 Agence de presse catholique KATHPRESS, Vienne, Autriche

    Ref. En raison du faible nombre d'inscriptions : les évêques slovaques abandonnent les vaccinations obligatoires pour les messes papales

    JPSC

  • Le 52e Congrès eucharistique international s'ouvre ce dimanche à Budapest

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    De Camille Dalmas sur Aleteia.org :

    Pourquoi le Congrès international eucharistique qui s’ouvre ce dimanche est-il si important ?

    3/09/21

    Le 52e Congrès eucharistique international se tient à Budapest (Hongrie) du 5 au 12 septembre. Un rassemblement essentiel sur ce qui représente le cœur de la vie chrétienne : l’Eucharistie.

    À partir de ce dimanche 5 septembre, des milliers de chrétiens du monde entier, des centaines d’évêques et des dizaines de cardinaux vont se retrouver à Budapest (Hongrie) pour participer au Congrès eucharistique international. Le Pape lui-même va faire le déplacement le 12 septembre et célébrer la messe de clôture de l’événement sur la Place des Héros. 

    Pendant une semaine, une série de rencontres, témoignages, concerts, animations rassembleront tous les participants autour de ce qui représente le cœur de la vie chrétienne : l’eucharistie. Parmi les intervenants, le programme prévoit des enseignements d’importants prélats, tels que le préfet émérite de la Congrégation pour le culte divin et la discipline du sacrement Robert Sarah, le cardinal luxembourgeois Jean-Claude Hollerich ou le patriarche des Chaldéens Louis Raphaël Sako Ier.

    Tous apporteront leur pierre à l’édifice par des catéchèses afin de répondre à la grande question qui anime cette rencontre : comment l’adoration de l’eucharistie – c’est-à-dire de la présence réelle du Christ dans l’hostie consacrée – peut-elle permettre de diffuser le message de l’Évangile ? 

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    L’événement donnera évidemment toute sa place à l’adoration eucharistique en elle-même. Pendant une semaine, de nombreuses églises de la capitale hongroise proposeront de participer à une adoration perpétuelle. Mais le grand rassemblement se donne d’autres objectifs. Il a en premier pour but de « catéchiser », c’est-à-dire de « faire approfondir le mystère eucharistique », comme l’avait expliqué en 2015 le cardinal Ouellet, actuel préfet de la Congrégation des évêques à Rome, dans une vidéo pédagogique. Ainsi, chaque matin, une série d’enseignements et de témoignages de prélats mais aussi de nombreux laïcs poursuivra cet objectif. 

    Mais ce n’est pas tout : la célébration du mystère eucharistique « engage à la suite du Christ à manifester l’amour qui nous est donné », expliquait encore le cardinal canadien. Il s’agit donc aussi de penser les « solidarités » entre les humains et de trouver ensemble des solutions. Des ateliers, des carrefours de discussion et des événements d’art sacré tenteront de créer du lien, sous l’auspice lumineux de l’eucharistie. 

    Un succès français devenu international

    La semaine sera aussi festive en particulier chaque soir : un orchestre « gipsy » de 100 personnes précédera le chœur du Patriarcat de Moscou et un concert de pop louange pour les jeunes. Un festival des familles fera participer tous les âges. Enfin, à la veille de l’arrivée du Pape une grande procession eucharistique populaire, effectuée aux flambeaux dans les rues de Budapest, aura lieu dans la nuit de samedi. 

    D’où vient cette idée d’un Congrès eucharistique ? De France, et plus précisément du nord de la France, puisque le premier Congrès eucharistique est né dans la seconde moitié du 19e siècle à Lille. Sur l’inspiration de saint Pierre Julien Eymard (1811-1868) appelé « l’Apôtre de l’Eucharistie », Emilie Tamisier (1834-1910) prend l’initiative d’organiser – avec la bénédiction du pape Léon XIII (1878-1903) – le premier Congrès eucharistique international dans la cité flandrienne en 1881 sur le thème : « L’Eucharistie sauve le monde ». 

    Dès le départ, il s’agissait de trouver dans le Christ présent dans l’Eucharistie le remède à l’ignorance et à l’indifférence religieuses. Les premiers congrès ont eu un impact régional puis ils se sont essaimés dans le monde francophone (Belgique en 1883 et Suisse en 1885). En 1893, un premier congrès est organisé à Jérusalem, puis en 1905 à Rome, en 1908 à Londres et en 1909 à Cologne. 

    Dès lors, l’événement prend de l’ampleur et obtient un retentissement international. La Hongrie organise la 52e édition du Congrès et devient le 26e pays à accueillir l’événement. La prochaine édition, en 2024, doit se dérouler en Équateur. 

  • Peu d'échos médiatiques aux déclarations du pape sur l'euthanasie et l'avortement

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    De Petra Lorleberg sur Kath.Net/News :

    La forte critique papale renouvelée de l'euthanasie et de l'avortement ("meurtre contractuel") a rencontré peu de couverture médiatique

    3 septembre 2021

    Plusieurs médias qui profitent de l'argent des impôts des Eglises suppriment les mots précieux du Pape sur le "Drame de la culture européenne... C'est l'hiver de la démographie en ce qui concerne les naissances, car les avortements sont plus fréquents".

    Vatican (kath.net/pl) Dans sa dernière vidéo, le pape François a prononcé des avertissements sur la « culture du jetable » en relation avec la vie humaine. Il a même averti la radio espagnole « Cope » que cette culture du jetable, qui s'exprime par l'avortement et l'euthanasie, « a une forte influence sur l'un des drames de la culture européenne d'aujourd'hui ». Il a dit : « C'est l'hiver de la démographie des naissances, car les avortements sont plus fréquents.

    Seul "Vatican News" (en allemand) reprend heureusement le sujet dans un résumé, mais s'abstient malheureusement de traduire intégralement l'interview du Pape. (...) Dans les médias laïques, il est encore moins question de ces idées papales, ce qui est bien sûr aussi dû à leur manque de rapports d'agences religieuses.

    kath.net reprend donc cette partie de l'interview en entier dans sa propre traduction - © pour la traduction : kath.net

    Radio Cope : Votre Sainteté, l'euthanasie a été légalisée en Espagne sur la base de ce qu'on appelle le « droit à une mort digne ». Mais c'est un faux syllogisme, car l'Église ne défend pas la souffrance incarnée, mais la dignité jusqu'au bout. Dans quelle mesure une personne a-t-elle un réel pouvoir sur sa vie ? Qu'en pense le Pape ?

    Pape François : Prenons position. Nous vivons dans une culture du jetable. Ce qui est inutile est jeté. Les personnes âgées sont jetables : elles sont une nuisance. Pas tous, mais dans l'inconscient collectif de la culture du jetable les vieux... aussi les malades en phase terminale ; les enfants non désirés aussi, et les renvoyer à l'expéditeur avant qu'ils ne naissent… En d'autres termes, il y a ce genre de culture.

    Ensuite on regarde les périphéries, pensons aux grandes périphéries asiatiques par exemple, pour aller loin et ne pas penser qu'on ne parle que des choses d'ici. Des peuples entiers sont jetés. Pensez aux Rohingyas abandonnés, nomades du monde entier. Ces pauvres gens ! En d'autres termes, ils sont jetés. Ils ne fonctionnent pas, ils ne conviennent pas, ils ne sont pas bons.

    Cette culture du jetable nous a façonnés. Et elle caractérise les jeunes et les moins jeunes, elle a une forte influence sur l'un des drames de la culture européenne d'aujourd'hui. L'âge moyen en Italie est de 47 ans. En Espagne, je veux dire, encore plus haut. C'est-à-dire que la pyramide a été retournée. C'est l'hiver de la démographie des naissances car les avortements sont plus fréquents. La culture démographique souffre parce que nous cherchons à en tirer profit. On regarde devant… et on utilise parfois la pensée de la compassion : « Que cette personne ne souffre pas dans le cas de… » L'Église demande [mais] d'aider les gens à mourir dans la dignité. Elle a toujours fait ça.

    Et en ce qui concerne le cas de l'avortement, je ne veux pas discuter si c'est possible ou non d'ici là, mais je dis ceci : chaque manuel d'embryologie donné à un étudiant en médecine en faculté de médecine fournit des notes qu'à la troisième semaine de conception, parfois avant que la mère ne réalise [qu'elle est enceinte], tous les organes de l'embryon sont déjà en place, même l'ADN. C'est une vie. Une vie humaine. Certains disent : " Ce n'est pas une personne. " C'est une vie humaine ! Alors face à une vie humaine, je me pose deux questions : est-il permis d'éliminer une vie humaine pour résoudre un problème, est-il juste d'éliminer une vie humaine pour résoudre un problème ? Deuxième question : est-il juste d'embaucher un tueur à gages résoudre un problème? Et avec ces deux questions en tête, que dire des cas d'élimination - d'un côté ou de l'autre - parce qu'ils sont un fardeau pour la société ?

    Je veux me souvenir de quelque chose qu'on nous a dit à la maison. Issu d'une très bonne famille avec plusieurs enfants et le grand-père qui vivait avec eux, mais le grand-père vieillissait et commençait à baver à table. Ensuite, le père ne pouvait pas inviter les gens parce qu'il avait honte de son père. Alors il a pensé à dresser une belle table dans la cuisine et a expliqué à la famille que grand-père mangerait dans la cuisine le lendemain pour qu'ils puissent inviter des gens. Et ainsi c'est arrivé. Une semaine plus tard, il rentre à la maison et trouve son petit fils de 8 ou 9 ans, l'un des enfants, qui joue avec du bois, des clous et des marteaux et lui dit : « Qu'est-ce que tu fais ? , Papa. "" Pour quoi ? " " Pour toi quand tu seras vieille. " Autrement dit, ce qui est semé quand on jette est récolté plus tard.

    Avec ces mots, le pape François confirme une fois de plus qu'il peut être classé comme un grand pape pro-vie. Il aborde inlassablement le thème de la "protection de la vie" et ne sauve pas avec des avertissements et des évaluations clairs.