De Jean Kinzler sur le Forum catholique :
Que veut changer le pape François par le synode sur la synodalité entre 2021 et 2023?
François veut inverser la structure pyramidale de l'Église. Au lieu de cela, le nouveau processus synodal sera « une spirale ». Cette « nouvelle culture ecclésiale » sera la véritable nouveauté du synode sur la synodalité de 2021 à 2023.
En fin de compte, le Synode de 2023 changera probablement la dynamique du pouvoir et les relations dans l'Église catholique, mais le changement « doit venir des églises locales, pas de Rome »...
L'objectif est ambitieux : enseigner aux fidèles, laïcs et religieux, à se rencontrer dans le dialogue pour intégrer la « culture de la rencontre » chère au pape François.
Gageons que le pour le Jubilé de l'Année Sainte 2025, cette nouvelle organisation de l'Eglise sera mise en valeur à Rome
JK
Le pape François prépare une réforme radicale des structures de pouvoir de l'Église
En octobre, François s'apprête à inaugurer un processus de préparation synodale de trois ans qui a le potentiel de révolutionner la façon dont les décisions sont prises dans l'Église catholique et de promouvoir une structure d'autorité plus décentralisée.
CITÉ DU VATICAN (RNS)
2 septembre 2021
Par Claire Giangravé
En 2001, le cardinal Jorge Bergoglio était rapporteur pour le sommet des évêques au Vatican — et il n'a pas aimé ce qu'il a vu.
L'Église catholique avait adopté une approche de haut en bas qui privait les églises locales de tout pouvoir de décision, et le synode des évêques a été réduit à rien de plus qu'un sceau d'approbation pour des conclusions préemballées faites à Rome.
Lorsque Bergoglio est devenu le pape François lors du conclave de 2013, le processus synodal figurait en tête de sa liste de réformes.
"Il y avait un cardinal qui nous a dit ce qui devrait être discuté et ce qui ne devrait pas être discuté", a déclaré François à propos de son expérience au Synode général de 2001 dans une interview au journal argentin La Nation en 2014. "Cela n'arrivera pas maintenant", a-t-il ajouté.
Les 9 et 10 octobre, le pape François inaugurera un processus de préparation de trois ans pour le Synode de 2023, qui se concentrera sur la réforme du processus synodal. Le processus de préparation et le Synode 2023, avec le thème « Pour une Église synodale : communion, participation et mission », ont le potentiel de révolutionner la façon dont les décisions sont prises dans l'Église catholique et de promouvoir une structure d'autorité plus décentralisée.
« Si les gens pensent simplement à cela comme à une réunion sur des réunions, ils manquent tellement le point », a déclaré le révérend David McCallum, directeur exécutif du Programme pour le discernement du leadership de l'Université grégorienne de Rome et membre de la Commission du Synode sur Méthodologie, dans une interview avec Religion News Service.
Le processus de révision synodale triennale se déroulera en trois phases : une phase locale au niveau diocésain et paroissial, une phase continentale impliquant les conférences épiscopales du monde entier et une phase universelle, au cours de laquelle les évêques et les laïcs se réuniront à Rome pour discuter les conclusions et les sujets développés au cours des deux premières phases. Pour coordonner et guider l'ensemble du processus, le pape François a créé un comité directeur de cinq membres flanqué de deux commissions sur la méthodologie et la théologie.
La structure hiérarchique que le pape François a évitée au Vatican en 2001 se reflète actuellement dans les diocèses catholiques du monde entier. Tout au long de l'histoire, « il est devenu très naturel que les évêques, qui étaient souvent les dirigeants les plus instruits et les mieux préparés dans la région particulière où se trouvait l'église, exerçaient leur leadership comme le ferait un maire », a expliqué McCallum.
S'adressant à La Nation, François a déclaré que la gouvernance de l'église "est entre mes mains, après avoir reçu les conseils nécessaires". Loin d'une imposition autoritaire, les organisateurs du synode affirment que le rôle du pape est celui de garantir l'unité, ce qui permet de distinguer la synodalité d'un débat parlementaire.