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  • Un évêque de l'Église anglicane va être reçu dans l'Église catholique

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    De Luke Coppen sur Catholic News Agency :

    Un évêque de l'Église d'Angleterre va être reçu dans l'Église catholique
     
     The Rt. Rev. Jonathan Goodall, who has resigned as the Anglican bishop of Ebbsfleet, England, to be received into the Catholic Church. Courtesy photo.
     
    Le révérend Jonathan Goodall, qui a démissionné de son poste d'évêque anglican d'Ebbsfleet, en Angleterre, pour être reçu dans l'Église catholique. Photo de courtoisie.

    3 sept. 2021

    Un évêque de l'Église d'Angleterre a déclaré vendredi qu'il se retirait pour entrer en pleine communion avec l'Église catholique.

    Le très révérend Jonathan Goodall, évêque anglican d'Ebbsfleet, a expliqué qu'il avait pris cette décision "après une longue période de prière."

    "Je ne suis arrivé à la décision de quitter mon poste d'évêque d'Ebbsfleet, afin d'être reçu en pleine communion avec l'Église catholique romaine, qu'après une longue période de prière, qui a été parmi les périodes les plus éprouvantes de ma vie", a-t-il déclaré dans un communiqué le 3 septembre, jour de la fête de saint Grégoire le Grand, le pape du VIe siècle qui a lancé une mission pour convertir l'Angleterre au christianisme.

    "La vie dans la communion de l'Église d'Angleterre a façonné et nourri ma vie de disciple en tant que chrétien catholique pendant de nombreuses décennies. C'est ici que j'ai reçu pour la première fois - et que j'ai exercé pendant la moitié de ma vie, en tant que prêtre et évêque - la grâce sacramentelle de la vie et de la foi chrétiennes. Je chérirai toujours cela et j'en serai reconnaissant".

    "Je vous fais confiance pour croire que j'ai pris ma décision pour dire oui à l'appel et à l'invitation actuels de Dieu, et non pour dire non à ce que j'ai connu et vécu dans l'Église d'Angleterre, envers laquelle j'ai une si grande dette."

    L'évêque de 60 ans est évêque d'Ebbsfleet depuis 2013, un rôle dans lequel il a agi en tant que visiteur épiscopal provincial, ou "évêque volant", soutenant les congrégations de l'Église d'Angleterre qui ne reconnaissent pas les femmes prêtres et évêques.

    Il a été aumônier et secrétaire œcuménique de l'archevêque de Canterbury, Rowan Williams, de 2005 à 2012.

    Il a des liens étroits avec l'abbaye de Westminster, l'église royale de Londres. Il a été chanoine mineur, aumônier et sacristain de 1992 à 1998. Depuis 2004, il est prêtre vicaire de l'abbaye de Westminster.

    Un communiqué de presse du 3 septembre indique que l'actuel archevêque de Canterbury, Justin Welby, a accepté la décision de Goodall "avec regret".

    "Je suis profondément reconnaissant à l'évêque Jonathan pour son ministère et ses nombreuses années de service fidèle. Mes prières l'accompagnent, ainsi que Sarah [l'épouse de M. Goodall], à la fois pour son futur ministère et pour la direction qu'ils sont appelés à prendre dans leur parcours continu de service dévoué au Christ", a déclaré M. Welby, le chef spirituel de la Communion anglicane mondiale, le troisième plus grand corps chrétien après l'Église catholique et l'Église orthodoxe.

    Goodall est le deuxième évêque d'Ebbsfleet à rechercher la pleine communion avec l'Église catholique. En 2010, le révérend Andrew Burnham a quitté ses fonctions après dix ans.

    Il a été reçu dans l'Église catholique en 2011, puis ordonné prêtre catholique, servant dans l'Ordinariat personnel de Notre-Dame de Walsingham, nouvellement créé.

    Aujourd'hui, Mgr Burnham est le pasteur de la paroisse catholique de Hendred dans l'Oxfordshire, dans le centre-sud de l'Angleterre.

    Outre Mgr Burnham, deux autres évêques de l'Église d'Angleterre ont également été reçus dans l'Église catholique : le très révérend Keith Newton, évêque de Richborough, et le très révérend John Broadhurst, évêque de Fulham.

    En 2019, Gavin Ashenden, ancien aumônier honoraire de la reine dans l'Église d'Angleterre, consacré évêque dans une communauté ecclésiale anglicane continue, a également été reçu.

    Le très révérend Graham Leonard, évêque de Londres de 1981 à 1991, est devenu le plus haut clerc de l'Église d'Angleterre à devenir catholique depuis la Réforme lorsqu'il est entré en pleine communion en 1993.

    D'anciens membres du clergé de l'Église d'Angleterre, tels que le désormais saint John Henry Newman et le cardinal Henry Edward Manning, ont joué un rôle de premier plan dans le renouveau de l'Église catholique en Angleterre au XIXe siècle.

    M. Goodall, qui cessera d'exercer son ministère au sein de l'Église d'Angleterre le 8 septembre, n'a pas indiqué s'il allait demander l'ordination comme prêtre catholique ou rejoindre l'Ordinariat personnel et a décliné une demande d'interview.

    "Je suis infiniment reconnaissant à tous ceux qui nous ont si généreusement soutenus, Sarah et moi, au cours de ces années, en particulier les laïcs et le clergé du siège d'Ebbsfleet, qui ont été le centre d'intérêt et la joie de mon ministère et de mon dévouement depuis que je suis devenu évêque en 2013", a-t-il déclaré dans son communiqué.

    "Cela a été un immense privilège. J'ai hâte de servir l'Église à l'avenir, de quelque manière que ce soit, je serai appelé à le faire."

  • Un Dieu qui a de drôles de manières (23ème dimanche)

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    Il fait entendre les sourds et parler les muets

    Un Dieu qui nous guérit de notre surdité et de notre aphasie.

              Dieu sait que sourds nous le sommes.

    Incapables d’entendre.

    D’entendre la chanson que depuis toujours Il chante au cœur de l’homme, au nôtre, pour dire la folie de son amour.

    D’entendre le cri terrifiant de l’homme blessé, assoiffé, malheureux, assis sous notre balcon, désespéré devant notre porte, lové en nous.

    D’entendre résonner à l’intime de nous-mêmes cet appel à voir grand, à tout donner, à aimer sans condition, et qui ne peut se résigner à nous voir petits, rabougris, tout racrapotés.

    D’entendre, tout simplement, sans nous laisser distraire par tous les chants des sirènes qui, en nous et autour de nous, veulent nous attirer vers des rivages sans amour ni espérance.

              Dieu sait que muets nous le sommes.

    Incapables de parler.

    D’oser dire « je t’aime » tant l’infirmité de notre cœur nous paralyse.

    D’oser témoigner de cette vérité qui se donne à nous tant l’hésitation nous gagne.

    D’oser avouer notre détresse et notre pauvreté tant nous croyons si mal à la miséricorde.

    D’oser crier notre désir d’être rencontré tant nous nous sommes barricadés derrière des remparts illusoires.

    D’oser hurler notre appel au secours.

              Oui, vraiment sourds et muets.

    Et pourtant, aujourd’hui, retentissent ces paroles d’Isaïe (35, 4-7) :

    "Dites aux gens qui s'affolent : « Prenez courage, ne craignez pas. Voici votre Dieu : c'est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu. Il vient lui-même et va vous sauver. » Alors s'ouvriront les yeux des aveugles et les oreilles des sourds. Alors le boiteux bondira comme un cerf, et la bouche du muet criera de joie. L'eau jaillira dans le désert, des torrents dans les terres arides. Le pays torride se changera en lac, la terre de la soif en eaux jaillissantes. Dans le repaire des chacals, les broussailles deviendront des roseaux et des joncs."

    Allons-nous accepter que « ce Dieu qui vient lui-même » vienne toucher nos oreilles et notre langue (Marc, 7, 31-37), avec sa salive ? Ou trouverons-nous que cela ne se fait pas ?

    On lui amène un sourd-muet, et on le prie de poser la main sur lui. Jésus l'emmena à l'écart, loin de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles, et, prenant de la salive, lui toucha la langue. Puis, les yeux levés au ciel, il soupira et lui dit : « Effata ! », c'est-à-dire : « Ouvre-toi ! » Ses oreilles s'ouvrirent ; aussitôt sa langue se délia, et il parlait correctement.

  • Biden : encore plus résolument pro-avortement

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    De Christine Rousselle sur le National Catholic Register

    Contredisant ses déclarations passées, Biden affirme qu'il ne croit pas que la vie commence à la conception.

    Lors du débat vice-présidentiel de 2012 contre le candidat républicain Paul Ryan, R-Wisc, Joe Biden déclarait sans ambages qu'il pensait que la vie commençait à la conception.

    3 septembre 2021

    WASHINGTON - Le président Joe Biden, D, a déclaré vendredi 3 septembre qu'il ne croit pas que la vie commence à la conception, contredisant ainsi ses déclarations précédentes sur le moment où la vie commence.

    M. Biden a répondu à la question d'un journaliste sur l'avortement vendredi, après avoir abordé les chiffres de l'emploi du mois d'août à la Maison Blanche. "Je respecte ceux qui croient que la vie commence au moment de la conception", a déclaré Biden. "Je ne suis pas d'accord, mais je respecte cela. Je ne vais pas imposer cela aux gens". 

    "J'ai été et je continue à être un fervent partisan de Roe v Wade, numéro un... Je les respecte, ceux qui croient que la vie commence au moment de la conception et tout, je respecte cela. Je ne suis pas d'accord, mais je le respecte."

    La déclaration de Biden selon laquelle il ne croit pas que la vie commence au moment de la conception est contraire à ce qu'il a déclaré dans le passé. 

    Lors du débat vice-présidentiel de 2012 contre le candidat républicain, le représentant Paul Ryan, R-Wisc, Biden a déclaré clairement qu'il croyait que la vie commençait à la conception. 

    "La vie commence à la conception, c'est le jugement de l'Église. Je l'accepte dans ma vie personnelle", a-t-il déclaré. "Mais je refuse de l'imposer à des chrétiens, des musulmans et des juifs tout aussi dévoués, et je refuse tout simplement de l'imposer aux autres, contrairement à mon ami ici présent, le membre du Congrès."

    Biden a déclaré à l'époque qu'il ne "croit pas que nous ayons le droit de dire à d'autres personnes que, les femmes, qu'elles ne peuvent pas contrôler leur corps. C'est une décision entre elles et leur médecin, à mon avis, et la Cour suprême. Je ne vais pas interférer avec cela".

    Dans une interview de septembre 2008, peu avant son élection à la vice-présidence, Biden a déclaré qu'il était "prêt, en tant que question de foi, à accepter que la vie commence au moment de la conception."

    Le paragraphe 2270 du Catéchisme de l'Église catholique stipule que "la vie humaine doit être respectée et protégée de manière absolue dès le moment de la conception."

    Un journaliste a demandé à M. Biden de s'adresser aux femmes du Texas, suite à l'entrée en vigueur mercredi de la loi pro-vie de cet État. Cette loi interdit l'avortement après la détection des battements du cœur du fœtus, qui peut intervenir dès la sixième semaine de grossesse. Elle permet aux gens de signaler les avortements illégaux et est appliquée par le biais de poursuites privées.

    On a demandé à M. Biden ce que son administration pouvait faire, le cas échéant, pour "protéger le droit à l'avortement au niveau fédéral". 

    Le président a répondu qu'il a été et restera "un fervent partisan de Roe contre Wade", l'arrêt de la Cour suprême de 1973 qui a légalisé l'avortement dans tout le pays. 

    M. Biden a déclaré que la loi texane "crée en quelque sorte un système d'autodéfense" qui récompense les personnes qui signalent des avortements illégaux. 

    "Je sais que cela semble ridicule, presque anti-américain, ce dont nous parlons", a-t-il dit. 

    Si le président a déclaré qu'il "respectait les opinions" des personnes "qui ne soutiennent pas Roe v. Wade", il a souligné qu'il n'était pas d'accord avec elles. Il a indiqué qu'il avait demandé au ministère de la Justice d'examiner si quelque chose pouvait être fait pour empêcher "les actions indépendantes des individus" qui appliquent la loi texane sur les battements de cœur.

    "Je n'en sais pas encore assez pour vous donner une réponse", a déclaré Biden au journaliste. "J'ai demandé à ce que cela soit vérifié".

    Mercredi soir, la Cour suprême a rejeté une requête visant à bloquer la loi texane dans une décision de 5-4. La Cour ne s'est pas prononcée sur la loi elle-même, mais a plutôt refusé d'accorder un sursis qui empêcherait la loi d'entrer en vigueur. 

    Les juges Clarence Thomas, Samuel Alito, Neil Gorsuch, Brett Kavanaugh et Amy Coney Barrett ont tous décidé de rejeter la demande des fournisseurs d'avortement de bloquer la loi. Le président de la Cour suprême, John Roberts, ainsi que les juges Stephen Breyer, Elena Kagan et Sonia Sotomayor ont tous exprimé leur désaccord avec la décision.

    Le lendemain, Biden a demandé à son administration d'examiner "les mesures que le gouvernement fédéral peut prendre pour garantir que les femmes du Texas aient accès à des avortements sûrs et légaux".

  • 11 & 12/9 : Journées "Patrimoine et Femmes": 15 activités avec sainte Julienne

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    11 & 12/9 : Journées "Patrimoine et Femmes": 15 activités avec sainte Julienne

    La 33e édition des Journées du Patrimoine met en valeur des femmes dans le patrimoine – dans leur rôle, leur fonction, leur apport, leur gestion, leur empreinte, leur souvenir. A Liège et ailleurs, Sainte Julienne est mise à l'honneur avec plus de 15 activités proposées par 7 associations ! Directrice de l'hospice-léproserie de Cornillon vers 1230 et instigatrice de la Fête-Dieu, c'est une des plus grandes figures féminines liégeoises. A découvrir ou redécouvrir.

    Bloquez les samedi 11 et dimanche 12 septembre.

    Inscriptions nécessaires pour les activités guidées : Informations et inscriptions

    Voici déjà quelques idées...

    Balades guidées dans Liège au Moyen-Âge, sur les pas de sainte Julienne : samedi 11 à 14h00 et dimanche 12 à 14h00. 

    Inscriptions : info@circuits-sainte-julienne.be, sinon, informations

    RTC Liège vient de réaliser un beau reportage : Balade guidée familiale pour découvrir la magnifique vallée creusée par le ruisseau sainte Julienne: samedi 11 à 14h00 ou dimanche 12 à 14h00. 

    Inscriptions : info@circuits-sainte-julienne.be, sinon, informations

    Visites guidées du sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon, de la basilique saint-Martin avec la bienheureuse Eve, Exposition à la cathédrale de Liège. 

    Informations et inscription

    Venez découvrir l'histoire du vieux puits retrouvé lors des travaux au sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon. Il est témoin du plus vieil hôpital de Liège.

    Informations

  • Le pape François fait avancer la cause de la canonisation d'un prêtre catholique italien qui a sauvé des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale

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    De Courtney Mares sur Catholic News Agency :

    Le pape François fait avancer la cause de la sainteté d'un prêtre catholique italien qui a sauvé des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.
     
     Franciscan friar Fr. Placido Cortese (1907-1944)
     
    Le frère franciscain P. Placido Cortese (1907-1944)

    30 août 2021

    Le pape François a avancé la cause de la canonisation d'un frère franciscain qui a aidé à sauver des Juifs pendant l'Holocauste et d'une mère qui a sacrifié sa vie pour sauver son enfant à naître.

    Le père Placido Cortese est connu pour avoir utilisé son confessionnal dans la basilique Saint-Antoine de Padoue pour communiquer clandestinement avec un réseau souterrain qui aidait les Juifs et les prisonniers de guerre britanniques à échapper à l'occupation nazie de l'Italie.

    Connu localement sous le nom de "Père Kolbe italien", le prêtre est désormais considéré comme "vénérable" par l'Église catholique après que le pape l'a reconnu pour avoir mené une vie "héroïque en vertu" le 30 août.

    Comme saint Maximilien Kolbe, Cortese était un frère franciscain qui dirigeait une publication catholique et a été torturé et tué par les nazis.

    Il est né Nicolò Cortese en 1907 sur l'île de Cres, qui fait aujourd'hui partie de la Croatie. À l'âge de 13 ans, il est entré au petit séminaire de l'ordre des Frères mineurs conventuels et a pris le nom de Placido après avoir prononcé ses vœux en 1924.

    Après avoir étudié la théologie au Collège théologique de Saint-Bonaventure à Rome, il a été ordonné prêtre en 1930, à l'âge de 23 ans, et a célébré sa première messe dans la basilique Sainte-Marie-Majeure.

    Il a passé plusieurs années au service de la basilique de Saint-Antoine à Padoue, où on lui a demandé d'être le directeur de la revue catholique italienne Il Messaggero di Sant'Antonio (Le Messager de Saint-Antoine), dont le nombre de lecteurs a augmenté de 500 000 sous sa direction.

    Après l'occupation allemande de Padoue, le père Cortese fait partie d'un groupe clandestin lié à la Résistance, utilisant sa presse à imprimer pour fabriquer de faux documents afin d'aider les Juifs et les soldats alliés à se mettre en sécurité en Suisse.

    En octobre 1944, deux officiers SS allemands ont poussé le père Cortese à quitter les murs de son monastère de Padoue, qui était protégé en tant que territoire extraterritorial du Saint-Siège, sous le faux prétexte que quelqu'un avait besoin de son aide.

    Cortese a été immédiatement arrêté et emmené dans un bunker de la Gestapo à Trieste, où il a été brutalement torturé. Mais il n'a donné les noms d'aucun de ses associés, selon le père Giorgio Laggioni, son vice-postulateur.

    Après des semaines de torture, il est mort sous la garde de la Gestapo en novembre 1944, à l'âge de 37 ans. Son confessionnal dans la basilique de Saint-Antoine de Padoue reste aujourd'hui un lieu de prière.

    Dans une de ses lettres à sa famille, Cortese écrivait : "La religion est un fardeau que l'on ne se lasse pas de porter, mais qui pousse de plus en plus l'âme à de plus grands sacrifices, jusqu'à donner sa vie pour la défense de la foi et de la religion chrétienne, jusqu'à mourir dans les tourments comme les martyrs du christianisme dans des pays lointains et étrangers."

    Dans le décret de la Congrégation du Vatican pour les causes des saints qui a fait avancer la cause de Cortese, deux femmes laïques ont également été reconnues pour leurs vertus héroïques.

    Enrica Beltrame Quattrocchi, une laïque italienne décédée en 2012, est également en route vers la sainteté, tout comme ses parents, les bienheureux Luigi et Maria Beltrame Quattrocchi, qui ont été béatifiés ensemble en octobre 2001.

    Contrairement à ses trois frères et sœurs aînés qui ont tous suivi des vocations religieuses, Enrica a vécu sa foi catholique en tant que catholique laïque célibataire qui a été professeur de lycée, bénévole pour aider les pauvres et qui a pris soin de ses parents dans leur vieillesse.

    Malgré la maladie et les difficultés économiques, Enrica est restée fidèle à la messe quotidienne et dévouée au service des autres. Elle est morte à l'âge de 98 ans après avoir vu ses parents béatifiés.

    Le décret a également reconnu Maria Cristina Cella Mocellin (1969-1995), une mère catholique qui a choisi de ne pas subir de chimiothérapie contre le cancer alors qu'elle était enceinte pour sauver la vie de son troisième enfant à naître.

    "Tu es un cadeau pour nous... Tu es précieux et quand je te regarde, je pense qu'il n'y a aucune souffrance au monde qui ne vaille la peine pour un enfant", a écrit Maria Cristina dans une lettre à son enfant, qu'elle a remise à son mari.

    La mère italienne a commencé une chimiothérapie dès la naissance de son fils, Riccardo, en 1994, mais le cancer s'est propagé à ses poumons. Elle est morte le 22 octobre 1995, à l'âge de 26 ans, laissant derrière elle trois enfants.

    "Je crois que Dieu ne permettrait pas la douleur s'il ne voulait pas obtenir un bien secret et mystérieux mais réel. Je crois que je ne pourrais rien accomplir de plus grand que de dire au Seigneur : Que ta volonté soit faite", a-t-elle écrit.

    "Je crois qu'un jour je comprendrai le sens de ma souffrance et j'en remercierai Dieu. Je crois que sans ma douleur endurée avec sérénité et dignité, il manquerait quelque chose à l'harmonie de l'univers."

  • La Chine communiste entend bien s'en tenir à l'orthodoxie marxiste

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    De Massimo Introvigne sur Bitter Winter :

    La Chine "prouve que le marxisme fonctionne" : Le document du 100ème anniversaire

    3 septembre 2021

    Un document "historique" montre que le PCC est perturbé à la fois par les opinions occidentales selon lesquelles il n'est plus marxiste et par les sentiments en Chine selon lesquels il devient trop marxiste.

    Présenté en grande pompe comme le principal document du 100e anniversaire du PCC, un long texte intitulé "Le PCC : sa mission et ses contributions" a été publié le 26 août par le département de la propagande (rebaptisé en anglais "Publicity Department") du Comité central du Parti. Le fait qu'il ait été publié à la fois en chinois et en anglais, ce qui n'est pas souvent le cas récemment pour les documents du PCC, est en soi important.

    Le document, outre qu'il célèbre les réalisations et les victoires du PCC en 100 ans, semble avoir été conçu pour contrer deux allégations, qui dérangent fortement le président Xi Jinping. La première, qui émane des médias et de certains universitaires occidentaux, est que le PCC n'est plus marxiste. La seconde, qui est plus présente en Chine mais qui effraie également certains investisseurs étrangers, est que le PCC sous Xi Jinping redevient trop marxiste, ce qui pourrait à terme nuire à l'économie chinoise et à la valeur des investissements étrangers.

    Les parties les plus intéressantes du document sont celles qui répondent à ces deux allégations. Le texte réitère ce que Xi Jinping souligne chaque semaine : que le PCC est marxiste, communiste et léniniste, et que ceux qui en doutent mentent.

    "Le marxisme, dit le document, est l'unique idéologie directrice, l'âme même du PCC et la bannière sous laquelle il se bat. Fondamentalement, la force du Parti et la force du socialisme aux caractéristiques chinoises sont attribuables au fait que le marxisme fonctionne."

    Selon le PCC, le marxisme fonctionne parce que c'est la seule idéologie qui a été capable d'identifier scientifiquement le fonctionnement du monde, de la société et des humains. "Le marxisme révèle les lois universelles du monde naturel, de la société humaine et de l'esprit humain." De plus, "une caractéristique clé du marxisme est qu'il ne définit pas seulement les idéaux du communisme, mais spécifie également les moyens par lesquels ils peuvent être atteints." Le PCC est fidèle à Marx non seulement (comme certains le prétendent) lorsqu'il s'agit des idéaux, mais aussi lorsqu'il choisit les moyens de réaliser ces idéaux. Les dirigeants du PCC, de Mao à Xi, ont été littéralement fidèles aux préceptes de Marx, proclame le document. "Jamais ils n'ont vacillé dans leur engagement, dévié de ses objectifs ou l'ont abandonné en faveur d'autres options." Ils ont constamment "utilisé le marxisme comme une arme idéologique puissante pour rechercher la vérité, comprendre le monde et ses lois, et le transformer", tout comme Marx l'a mandaté.

    "Au niveau fondamental, les succès du PCC peuvent être attribués à sa maîtrise d'armes théoriques puissantes pour comprendre correctement, analyser scientifiquement et résoudre efficacement les problèmes en appliquant la position, le point de vue et la méthodologie marxistes. L'expérience a prouvé que le choix du marxisme par le PCC est correct." Et les recettes de Marx sont toujours correctes et, si elles sont correctement appliquées, infaillibles "au 21e siècle".

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  • Une pandémie spirituelle

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    Editorial d'Aymeric Pourbaix sur France Catholique :

    Examen de conscience

    mercredi 1er septembre 2021

    Si la chute de Kaboul et le retour du régime des talibans en Afghanistan font figure de symbole au goût de cendres, c’est qu’ils manifestent un coup d’arrêt brutal à la volonté occidentale d’imposer ses valeurs au monde, vingt ans après les attentats du 11-septembre, lorsque l’Amérique s’était réveillée sous le choc, bien décidée à «  aider  » ce pays à progresser vers la démocratie.

    Mais sur la base de quelles valeurs ? Celles prônées par le wokisme, ce virus intellectuel au nom barbare, qui sévit actuellement dans les universités américaines, s’apprête à gagner la France, et qui promeut un individu déraciné, sans religion, couleur ni sexe, interchangeable ? Développant ainsi une forme aiguë de relativisme, pour lequel il n’y a plus d’universalité possible concernant la nature humaine ? Et où la religion chrétienne fait figure d’ennemi à abattre, comme c’est déjà parfois le cas sur les campus américains ?

    Au fond, comme l’écrit la philosophe Chantal Delsol dans Le Figaro, c’est l’idée même de vérité, au cœur de la civilisation judéo-chrétienne, qui est remise en cause, avec sa dimension universelle. Sur la question du sort des femmes afghanes, note-t-elle par exemple, on a peu entendu nos féministes occidentales, qui pour certaines s’attachent à défendre le droit des minorités musulmanes en Europe…

    Pandémie spirituelle

    Mais il n’y a pas que les valeurs. Même nos fameux droits de l’homme sont à interroger, dans cet examen de conscience auquel nous conduit l’actualité. Véritables tables de la loi modernes, ils ont remplacé le catéchisme religieux, mais ils n’ont pas remplacé Dieu lui-même. Ou plutôt, ils l’ont volontairement mis de côté.

    C’est cette «  absence de Dieu  » que regrettait déjà, avec douleur, le cardinal Emmanuel Suhard en 1948. L’archevêque de Paris en appelait à un «  sursaut d’indignation  », une prise de conscience aiguë «  jusqu’à en souffrir dans [n]otre chair  », pour échapper à une «  lente asphyxie  » d’une société devenue athée.

    La bonne nouvelle est que pour lutter contre cette pandémie spirituelle, qui dure depuis des décennies, il existe des moyens qui ont fait leurs preuves : l’enseignement du catéchisme en fait partie. À condition, bien sûr, qu’il permette de transmettre vraiment les vérités de la foi, et pas seulement un vague saupoudrage religieux.

    Le constat n’est certes pas nouveau, mais aujourd’hui, il devient vital. Ou nous redonnerons la première place à cette dimension surnaturelle dans la vie des générations futures, pour les aider à dépasser le matérialisme désespérant de la société moderne. Ou nous laisserons la place dans leurs esprits à des idéologies dangereuses et qui ne correspondent pas à notre tradition culturelle et à notre foi. (...)

  • Vietnam : 78 nouveaux prêtres ont été ordonnés et environ 250 religieux et religieuses ont prononcé leurs vœux perpétuels au cours de l'été 2021

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/VIETNAM - Les vocations au sacerdoce et à la vie consacrée brillent dans l'obscurité du temps marqué par le Covid

    vendredi, 3 septembre 2021

    Hanoi (Agence Fides) - 78 nouveaux prêtres ont été ordonnés et environ 250 religieux et religieuses ont prononcé leurs vœux perpétuels au cours de l'été 2021 : ces vocations sont une bonne nouvelle et un signe d'espérance pour l'Église au Vietnam, au milieu d'un moment difficile pour la nation, marqué par la quatrième vague de Covid-19. Dans les territoires diocésains touchés par le virus, classés "zones vertes", les communautés locales ont pu célébrer des messes solennelles, en toute simplicité et souvent en plein air. Dans le sud du Vietnam, où l'infection par la variante Delta du coronavirus est plus répandue (les "zones rouges"), les liturgies pour l'ordination des prêtres et la profession religieuse ont été reportées pour le moment. Celles célébrées dans les zones autorisées se sont déroulées selon des protocoles de précaution stricts contre le Covid, à l'intérieur de séminaires ou de couvents, en présence des seuls candidats et sans un grand nombre de fidèles.
    Sans les foules imposantes et les festivités organisées dans le passé, les nouveaux prêtres et religieux ont vécu leur ordination dans une profonde intimité avec Dieu, conscients de leur important ministère.

    Dans une lettre envoyée aux prêtres sur le point d'être ordonnés le 25 août 2021, Mgr Joseph Nguyen Nang, Archevêque de Ho Chi Minh, qui est également Administrateur du diocèse de Phat Diem, dans le nord du Vietnam, a souligné : "La messe d'ordination presbytérale a été célébrée avec un nombre limité de participants, même sans la présence des parents des candidats. Dans cette atmosphère de recueillement, les nouveaux prêtres ou religieux qui ont prononcé des vœux ont pu se concentrer absolument sur l'essentiel, totalement tournés vers Dieu, faisant l'expérience intense du don de sa grâce dans le Sacrement".

    Vu Hien, une moniale de l'ordre dominicain qui vient de prononcer ses vœux dans le diocèse de Bac Ninh, au nord du Vietnam, confie : " J'étais bien préparée à la plus grande exultation de ma vie religieuse, la célébration de cette année était spéciale : avec la grâce de Dieu, je remets toute ma vie entre les mains aimantes de Dieu et je continue à prier en silence, quelles que soient les circonstances ".

    Une sœur de la Congrégation des Filles de Jésus du diocèse de Quy Nhon, qui couvre trois provinces du centre du Vietnam, rapporte : " Nous rendons grâce à Dieu : au milieu de la précarité et de l'instabilité causées par la pandémie, Dieu nous aime et nous garde en sécurité. Dieu nous embrasse, il est présent dans l'atmosphère de silence et de prière, qui nous permet de nous rassembler pour prier".

    Toujours dans le centre du Vietnam, au début de la cérémonie des vœux perpétuels prononcés par les religieux de la Congrégation du Très Sacré-Cœur (CSC) à Hue, Mgr Nguyen Chi Linh, Archevêque de Hue, a déclaré : "Le religieux qui prononce des vœux pour toute sa vie est celui qui donne son amour à Dieu et est prêt à surmonter des difficultés comme le chemin de croix ; il est celui qui s'inspire du Crucifié pour entrer dans une vie plus lumineuse". Mgr Linh a également invité tout le monde, en particulier les religieux, à témoigner de la foi dans la vie consacrée, en exerçant consciencieusement les ministères de l'amour et de la charité, surtout dans le contexte de cette grave crise, causée par la pandémie de Covid-19. Cet amour qui devient service du prochain, a-t-il dit, "doit être profondément enraciné dans chaque individu, développé largement dans la communauté sociale : il se réalise intimement en communion avec la Trinité, et s'étend à tous, sans distinction de religion, de culture, d'ethnie, de politique ou de classes sociales, mais en vivant des relations de compassion envers les êtres humains".

    L'Archevêque a ajouté : "Dans un monde plein de turbulences, les qualifications académiques ne sont plus indispensables pour les religieux, alors qu'il est plus important de mener une vie droite, une vie de foi exemplaire, avec une passion pour le travail missionnaire et apostolique et la pratique des œuvres de charité". Alors que, face à l'urgence de la pandémie, des millions de familles restent sans ressources, ou souffrent de la faim à cause du chômage et de la maladie, l'archevêque Nguyen Chi Linh a conclu : "Nous espérons que l'enthousiasme des nouveaux prêtres et religieux nous aidera à aller à la rencontre des nécessiteux dans les zones gravement infectées, afin d'apporter une aide matérielle et spirituelle aux pauvres, de réconforter et de renforcer la foi de ceux qui ont été ébranlés par cette crise, en témoignant au monde de la Bonne Nouvelle".
    (AD-PA) (Agence Fides 3/9/2021)

     
  • Pakistan : des églises menacées de destruction

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    D'Agnès Pinard Legry sur Aleteia.org :

    Pakistan : plusieurs églises menacées de démolition

    À Karachi, au Pakistan, plusieurs églises sont menacées de destruction dans le cadre d’une campagne anti-empiètement menée par le gouvernement.

    L’église catholique Saint-Joseph de Karachi, au Pakistan a échappé à la démolition. Mais pour combien de temps ? Plusieurs démolitions ont été lancées dans le quartier où elle se situe dans le cadre d’une campagne anti-empiètement visant à supprimer les empiètements illégaux de bâtiments sur des cours d’eau, ces derniers pouvant faire l’objet de crues soudaines. Selon les experts de l’ONU, cette action pourrait affecter jusqu’à 12.000 logements abritant près de 100.000 personnes. Deux autres églises ont déjà été détruites, détaille UCA News. Au total, quelque 500 familles chrétiennes sont concernées.

    Les lieux de culte des minorités ne peuvent pas être tout simplement anéantis.

    Si l’église Saint-Joseph est pour le moment épargnée, d’autres églises sont menacées par cette campagne. « Nous vivons dans une société musulmane où la démolition des mosquées est considérée comme un péché majeur », a souligné auprès de UCA News le père Shehzad Anwar, prêtre de la paroisse Saint-François d’Assise à Loralai, dans la province du Baloutchistan (nord-est du Pakistan). « Les mosquées déplacées sont reconstruites plus spacieuses et modernes. Les lieux de culte des minorités ne peuvent pas être tout simplement anéantis ».

    Lire aussi : Birmanie : l’armée réquisitionne et profane deux églises

  • Les propositions du patriarcat de Moscou pour limiter les avortements

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Russie : des propositions du patriarcat de Moscou pour limiter les avortements

    2 Sep, 2021

    Au mois de mai dernier, l’Eglise orthodoxe russe se réunissait pour son dixième Congrès ecclésial pour le service social. Parmi les sujets évoqués, l’avortement. Plusieurs propositions élaborées lors de ce congrès ont été approuvées par le patriarche Cyrille et mises en ligne le 21 juillet : suppression de la prise en charge de l’avortement par l’assurance médicale obligatoire, partielle dans un premier temps [1] ; mise en place d’une consultation avec un psychologue et une assistante sociale ; réalisation d’une échographie, au cours de laquelle la femme entendrait les battements cardiaques de l’embryon ou du fœtus ; interdiction pour les professionnels de santé de proposer un avortement de leur propre initiative ; généralisation des « boites à bébé » ; augmentation des aides financières pour les femmes enceintes et les mères.

    En Russie, le recours à l’avortement a diminué de « 30% en cinq ans », rapporte la vice-présidente de la commission de la famille, des femmes et des enfants, Oksana Pouchkina (cf. IVG : la Russie mise sur la prévention). Le taux de natalité diminue également. L’argument démographique est régulièrement invoqué par le patriarche de Moscou pour encadrer l’avortement : « Nous sommes un grand pays, nous avons besoin d’être plus nombreux. Et il n’y a pas de moyen plus efficace pour influer sur la démographie que de réduire drastiquement le nombre d’avortements » a-t-il déclaré lors du congrès du mois de mai.

    [1] Une proposition qui s’inspire du modèle allemand : la sécurité sociale ne rembourserait plus les avortements pour les femmes dont les revenus sont supérieurs au « minimum vital », 130€ par mois environ.

    Sources : Mediapart (31/07/2021) ; La Vie, Constance Vilanova (10/08/2021)

  • Communiqué des communautés ex-Ecclesia Dei suite au motu proprio Traditionis Custodes

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    Communiqué des communautés ex-Ecclesia Dei suite au motu proprio Traditionis Custodes

    Rédigé par Supérieurs de communautés ex-Ecclesia Dei le Communiqué des communautés ex-Ecclesia Dei <br>suite au motu proprio Traditionis Custodes

    « La miséricorde de Dieu sur toute chair »
    (Si 18, 13) 

    Les Instituts signataires veulent avant tout redire leur amour de l’Eglise et leur fidélité au Saint-Père. Cet amour filial se teinte aujourd’hui d’une grande souffrance. Nous nous sentons soupçonnés, mis en marge, bannis. Cependant, nous ne nous reconnaissons pas dans la description donnée par la Lettre d’accompagnement du motu proprio Traditionis custodes du 16 juillet 2021.

    « Si nous disons que nous n’avons pas de péché… » (I Jn 1, 8)

    Nous ne nous considérons aucunement comme la « vraie Église ». Au contraire, nous voyons en l’Eglise catholique notre Mère en qui nous trouvons le salut et la foi. Nous sommes loyalement soumis à la juridiction du Souverain Pontife et à celle des évêques diocésains, comme l’ont montré les bonnes relations dans les diocèses (et les fonctions de Conseiller presbytéral, Archiviste, Chancelier ou Official qui ont été confiées à nos membres) et le résultat des visites canoniques ou apostoliques des dernières années. Nous réaffirmons notre adhésion au magistère (y compris à celui de Vatican II et à ce qui suit) selon la doctrine catholique de l’assentiment qui lui est dû (cf. notamment Lumen Gentium, n° 25, et Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 891 et 892) comme le prouvent les nombreuses études et thèses de doctorat faites par plusieurs d’entre nous depuis 33 ans. 

    Des fautes ont-elles été commises ? Nous sommes prêts, comme l’est tout chrétien, à demander pardon si quelques excès de langage ou de la défiance vis-à-vis de l’autorité ont pu s’introduire chez tel ou tel de nos membres. Nous sommes prêts à nous convertir si l’esprit de parti ou l’orgueil a pollué nos cœurs.

    « Accomplis tes vœux au Très-Haut » (Ps 49, 14)

    Nous supplions que s’ouvre un dialogue humain, personnel, plein de confiance, loin des idéologies ou de la froideur des décrets administratifs. Nous voudrions pouvoir rencontrer une personne qui sera pour nous le visage de la Maternité de l’Eglise. Nous voudrions pouvoir lui raconter la souffrance, les drames, la tristesse de tant de fidèles laïcs du monde entier, mais aussi de prêtres, religieux, religieuses qui ont donné leur vie sur la parole des Papes Jean-Paul II et Benoît XVI.

    On leur avait promis que « toutes les mesures seraient prises pour garantir l’identité de leurs Instituts dans la pleine communion de l’Église catholique [1] ». Les premiers Instituts ont accepté avec gratitude la reconnaissance canonique offerte par le Saint-Siège dans le plein attachement aux pédagogies traditionnelles de la foi, notamment dans le domaine liturgique 
    (sur la base du Protocole d’accord du 5 mai 1988 entre le cardinal Ratzinger et Mgr Lefebvre). Cet engagement solennel a été exprimé dans le Motu Proprio Ecclesia Dei du 2 juillet 1988 ; puis de façon diversifiée pour chaque Institut, dans leurs décrets d’érection et dans leurs constitutions approuvées définitivement. Les religieux, religieuses et prêtres engagés dans nos Instituts ont prononcé des vœux ou émis des engagements selon cette spécification. 

    C’est de cette manière que, confiants dans la parole du Souverain Pontife, ils ont donné leur vie au Christ pour servir l’Eglise. Ces prêtres, religieux et religieuses ont servi l’Église avec dévouement et abnégation. Peut-on aujourd’hui les priver de ce sur quoi ils se sont engagés ? Peut-on les priver de ce que l’Eglise leur avait promis par la bouche des Papes ?

    « Sois patient envers moi ! »  (Mt 18, 29)

    Le pape François « invite les pasteurs à écouter avec affection et sérénité, avec le désir sincère d’entrer dans le cœur du drame des personnes et de comprendre leur point de vue, pour les aider à mieux vivre et à reconnaître leur place dans l’Église » (Amoris Laetitia, n° 312). Nous sommes désireux de confier les drames que nous vivons à un cœur de père. Nous avons besoin d’écoute et de bienveillance et non de condamnation sans dialogue préalable. 
    Le jugement sévère crée un sentiment d’injustice et produit les rancœurs. La patience adoucit les cœurs. Nous avons besoin de temps.

    On entend parler aujourd’hui de visites apostoliques disciplinaires pour nos Instituts. Nous demandons des rencontres fraternelles où nous puissions expliquer qui nous sommes et les raisons de notre attachement à certaines formes liturgiques. Nous désirons avant tout un dialogue vraiment humain et miséricordieux : « Sois patient envers moi ! » 

    « Circumdata varietate » (Ps 44, 10)

    Le 13 août dernier, le Saint-Père affirmait qu'en matière liturgique, « l'unité n'est pas l'uniformité mais l'harmonie multiforme que crée l'Esprit-Saint [2] ». Nous sommes désireux d'apporter notre modeste contribution à cette unité harmonieuse et diverse, conscients que comme l’enseigne Sacrosanctum Concilium « la liturgie est le sommet auquel tend l’action de l’Eglise et en même temps la source d’où découle toute sa vertu » (SC, n° 10).

    Avec confiance, nous nous tournons tout d’abord vers les évêques de France afin qu’un vrai dialogue soit ouvert et que soit désigné un médiateur qui soit pour nous le visage humain de ce dialogue. « Il faut éviter des jugements qui ne tiendraient pas compte de la complexité des diverses situations… Il s’agit d’intégrer tout le monde, on doit aider chacun à trouver sa propre manière de faire partie de la communauté ecclésiale, pour qu’il se sente objet d’une miséricorde imméritée, inconditionnelle et gratuite » (Amoris Laetitia, n° 296-297).

    Fait à Courtalain (France), le 31 août 2021

    M. l’abbé Andrzej Komorowski, Supérieur Général de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre

    Mgr Gilles Wach, Prieur Général de l’Institut du Christ Roi Souverain Prêtre

    M. l’abbé Luis Gabriel Barrero Zabaleta, Supérieur Général de l’Institut du Bon Pasteur

    Père Louis-Marie de Blignières, Supérieur Général de la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier

    M. l’abbé Gerald Goesche, Prévot Général de l’Institut Saint-Philippe-Néri

    Père Antonius Maria Mamsery, Supérieur Général des Missionnaires de la Sainte-Croix

    Dom Louis-Marie de Geyer d’Orth, abbé de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux

    Père Emmanuel-Marie Le Fébure du Bus, abbé des Chanoines de Lagrasse

    Dom Marc Guillot, abbé de l’abbaye Sainte-Marie de la Garde

    Mère Placide Devillers, abbesse de l’abbaye Notre-Dame de l’Annonciation du Barroux

    Mère Faustine Bouchard, Prieure des Chanoinesses d’Azille

    Mère Madeleine-Marie, Supérieure des Adoratrices du Cœur Royal de Jésus Souverain Prêtre

    -----

    [1] Note d’information du 16 juin 1988, in Documentation Catholique, n° 1966, p. 739.

    [2] Videomensaje del Santo Padre Francisco a los participantes en el congreso virtual continental de la vida religiosa, convocado por la CLAR, 13-15 août 2021.

  • Le catholicisme a-t-il encore de l'avenir en France ?

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    Le catholicisme a-t-il encore de l'avenir en france ?

    Le catholicisme a-t-il encore de l'avenir en France ?

    source

    Collection La couleur des idées

    256 pages, parution le 02/09/2021

    21,00 €

    Résumé

    Le catholicisme, hier encore religion de la très grande majorité des Français, n'est plus ce qu'il était. Un tiers des enfants seulement sont désormais baptisés en son sein (contre 94 % vers 1965) et le taux de pratique dominicale avoisine les 2 % (contre 25 % à la même date). Un tel changement, qui n'est pas achevé, a des conséquences majeures, aussi bien pour cette religion que pour le pays tout entier, façonné, dans la longue durée, par cette longue imprégnation catholique.

    Dans le prolongement de Comment notre monde a cessé d'être chrétienLe catholicisme a-t-il encore de l'avenir en France ? se penche sur certaines de ses manifestations contemporaines : la mutation anthropologique qu'entraîne le fait de mourir sans croire pour la génération des baby-boomers et ses descendants ; les transformations de la scène funéraire contemporaine et la diffusion de la crémation ; les recompositions de l'ascèse sous la forme du running ; les inquiétudes suscitées par l'islamisme ; la montée des " sans-religion ", notamment chez les jeunes ; l'intérêt largement répandu pour la " spiritualité ", qu'on oppose volontiers désormais à la " religion " ; le devenir minoritaire du catholicisme et les problèmes identitaires que lui pose le phénomène ; la manière dont, dans la longue durée, l'Église s'adapte plus ou moins à la modernité.

    In fine, l'auteur pose la question de savoir si l'on n'a pas plus à perdre qu'à gagner à cette mutation.

    Guillaume Cuchet est professeur d'histoire contemporaine à l'université Paris-Est Créteil. Il a notamment publié Comment notre monde a cessé d'être chrétien. Anatomie d'un effondrement (Seuil, 2018) et Une histoire du sentiment religieux au XIXe siècle (Le Cerf, 2020).

    Sommaire

    Chapitre 1. Comment mourir sans croire ? La disparition annoncée des baby-boomers / Une question d'actualité / Les invasions barbares / Les caractéristiques de la génération / Le système des départs groupés / Le jeunisme / Le nouveau contexte familial / La génération du décrochage religieux / Vers une mutation anthropologique en matière funéraire

    Chapitre 2. L'idéal de la mort légère À propos des transformations de la scène funéraire contemporaine / Les grandes tendances / La décléricalisation des enterrements / Les relations avec les pompes funèbres / La banalisation de la crémation / Eclatement et recompositions de la norme funéraire / Une transition funéraire / Rechristianiser les vivants par les morts ? / La transition post-chrétienne de la mort / La pastorale d'accompagnement des personnes en deuil

    Chapitre 3. L'ascèse n'a pas disparu de notre monde Petite métaphysique sociale du running / Un engouement collectif / Un discernement difficile / Trois hypothèses / L'accélération sociale / Un symptôme de la " crise du milieu de la vie " / Fuir la mort

    Chapitre 4. Spirituels mais pas religieux ? La montée des sans-religions (" nones ") / Un phénomène inédit ? / Une réalité majoritaire chez les jeunes / Une révolution silencieuse / L'expérience de la désaffiliation et ses avatars / Une inconnue dans notre histoire religieuse

    Chapitre 5. " Le Bouddha a plus la cote que Jésus " Le nouveau quiétisme occidental / " Religion " et " spiritualité " / La littérature du nouveau monde post-chrétien / Les avatars de la quête du sens contemporaine / Les raisons d'un succès / Les déficits anthropologiques de la nouvelle spiritualité

    Chapitre 6. " Va-t-en Satan ! " (Jacques Hamel) Le retour du Diable / Le théâtre tragique de Saint-Étienne-du-Rouvray / Le retour d'un refoulé ? / Les données constitutives du personnage dans la Bible / Le recul de Satan : un processus de longue durée / Vatican II et la dédiabolisation du catholicisme

    Chapitre 7. Des cathos de gauche à la Manif pour tous " Identité " et " ouverture " dans le catholicisme / Des catégories problématiques / Les tendances " identitaires " / Le devenir minoritaire du catholicisme français / La faiblesse de la transmission religieuse dans les milieux libéraux / L'" exculturation " tendancielle du catholicisme français / Le déclin des catholiques de gauche / La montée de l'islam et de l'islamisme / Les tendances à l'" ouverture " / Le pape François / L'immigration chrétienne / L'évolution possible de la jeunesse " identitaire "

    Chapitre 8. " L'histoire de l'Église n'est pas un reposoir de Fête-Dieu " (Émile Poulat)... Perplexités pastorales / S'engager " en chrétien " et " en tant que chrétien " / La position de Paul VI en 1975 / Généalogie longue : trois étapes réflexives / Conquête, reconquête et conservation / Le Second Empire et le problème de la rentabilité de l'ouverture / Les prêtres-ouvriers : choc et retour d'expérience missionnaire

    Chapitre 9. Transaction avec la modernité Comment changer de doctrine sans (trop) en avoir l'air / Intransigeance et rapport catholique à la modernité / La distinction de la " thèse " et de l'" hypothèse " / Les trois temps de la dialectique / Les difficultés de la refonte théologique / Le problème doctrinal / Le problème institutionnel / Le problème pastoral / Stratégies d'évitement et de contournement / La tentation de faire taire ceux qui posent les problèmes / La solution pastorale, officielle ou officieuse / La stratégie du caisson noyé