Financement opaque des “experts de l’ONU” : le rapport Puppinck a l’effet d’une bombe aux Nations unies
Révélé cet été par Valeurs actuelles, le rapport de l’European Center for Law and Justice (ECLJ) qui met en lumière le poids financier considérable acquis par quelques fondations privées sur le système des droits de l’homme de l’ONU, a suscité des débats houleux à Genève. Certains rapporteurs incriminés ont réagi en attaquant directement le lanceur d’alerte Grégor Puppinck.
10 septembre 2021
Cet été, Valeurs actuelles révélait le nouveau rapport de l’ECLJ sur le financement opaque des experts officiels de l’ONU dans le domaine des droits de l’homme, aussi appelés rapporteurs spéciaux. Ce rapport a été diffusé depuis dans le monde entier ; il a reçu le soutien de plusieurs experts, mais a aussi suscité la colère de certains d’entre eux…
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Il faut dire que le contenu en est pour le moins explosif : le document met en lumière le poids financier considérable acquis par quelques fondations privées sur le système des droits de l’homme de l’ONU. Il révèle en particulier qu’au moins 37 des 121 experts en fonction entre 2015 et 2019 ont reçu au moins 11 millions de dollars en dehors de tout contrôle de l’ONU, principalement en provenance de la fondation Ford, de l’Open Society de George Soros et de donateurs anonymes. Il montre aussi comment des fondations et des gouvernements agissent pour financer, influencer, et même pour « recruter » des experts. Bien que violant les règles de l’ONU et de toute législation anticorruption, ces pratiques étaient tolérées, les experts étant considérés comme intouchables, protégés par l’immunité diplomatique et une forme d’omertà.
Dans ce petit milieu feutré, le rapport de l’ECLJ a eu l’effet d’une bombe, appuyé par les témoignages de 28 de ces experts, qui ont rompu le silence, le plus souvent sub secreto, expliquant le fonctionnement du système, allant, pour certains d’entre eux, jusqu’à parler de « corruption ». Tous reconnaissent que ces financements sont problématiques, à l’exception de ceux – évidemment – qui en bénéficient.
Comme il fallait s’y attendre, des experts concernés par ces pratiques n’ont pas tardé à attaquer, de façon violente, non pas le contenu du rapport, mais l’ECLJ et son directeur, Grégor Puppinck.
Des acteurs très “pro-Soros” contre le rapport de l’ECLJ
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Ce fut le cas notamment des Rapporteurs spéciaux Philip Alston et Martin Scheinin, auteurs d’articles multipliant les accusations ad hominem. Martin Scheinin avait déjà attaqué le précédent rapport de l’ECLJ sur les ONG et les Juges de la CEDH. Quant à Philip Alston, Rapporteur spécial sur l’extrême pauvreté, il s’était également déjà opposé à l’ECLJ dans une affaire devant la Cour interaméricaine des droits de l’homme, non encore jugée. Comme le montrent divers documents, M. Alston a reçu 600 000 $ de l’Open Society entre 2018 et 2019, et n’en a déclaré que 5 000 $.
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Ces attaques furent relayées par d’autres experts, en particulier par le français Olivier de Frouville et par Ahmed Shaheed, qui ont en commun d’avoir été précédemment critiqués par l’ECLJ pour leurs prises de positions en faveur d’un droit à l’avortement au titre du droit à la vie pour le premier, et en faveur de la reconnaissance juridique de la notion d’islamophobie pour le second. Le financement de M. Shaheed est aussi fort opaque.