Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 5

  • Pourquoi la notion de loi naturelle est-elle difficilement admise aujourd’hui ?

    IMPRIMER

    Des propos recueillis par Marine Guerbet sur Aleteia.org :

    « La loi naturelle, c’est la loi de la raison »

    Rémi Brague21/02/22

    Le philosophe Rémi Brague publie "Après l’humanisme. L’image chrétienne de l’homme" (Salvator). Il explique à Aleteia pourquoi la notion de loi naturelle est difficilement admise aujourd’hui, bien que sans elle, la dignité de l’homme soit difficile à justifier.

    Si les lois que l’homme établit ne sont pas fondées sur le « point d’appui » d’une loi universelle, il s’expose à justifier toutes les folies de l’homme contre l’homme. À de nombreuses reprises dans son œuvre, Rémi Brague est revenu sur l’échec de la modernité qui prétend se passer d’une référence à « quelque chose de surhumain », comme la loi divine ou la nature. C’est notamment l’objet de son livre Après l’humanisme, où il évoque la nécessité d’une image de l’homme qui le sauve de lui-même. Invité récemment par l’Institut thomiste de Paris, il a montré les liens entre loi divine et loi humaine et pourquoi, sans la loi naturelle, l’homme ne peut guère posséder des « droits ».

    Aleteia : Vous publiez Après l’humanisme. L’image chrétienne de l’homme (Salvator). Selon vous, la tentation de définir l’homme à partir de lui-même conduit à rendre une partie des hommes indignes de vivre. Seule une image de l’homme qui le sauve, une loi universelle qui le surplombe empêche ce « clivage idolâtre ». Faut-il une loi pour fonder la conception que l’on se fait de l’homme ?

    Rémi Brague : Une loi doit permettre de maîtriser en l’homme ce qui n’est pas humain ou ce qui est moins humain pour, au contraire, lui permettre de libérer ce qu’il a de proprement humain. Tout dépend donc de la représentation qu’on se fait de ce qui est humain.

    Lire la suite sur Aleteia.org

     

    Après l’humanisme. L’image chrétienne de l’homme, Salvator, février 2022, 240 pages, 20 €, Rémi Brague

  • Bergoglio, imbroglio ? L’étrange « gouvernance » du Pape François

    IMPRIMER

    Le Pape prévoit-il de tout mener à bien par tâtonnements, sans agenda précis, comme il le dit toujours ? Ou bien le projet est-il en réalité le chaos, créant la confusion pour toucher les choses qui lui importent le plus ? Le pape François a-t-il un plan ? Et quel plan ?

    Commentaire d’Andrea Gagliarducci ici :
    http://www.mondayvatican.com/vatican/does-pope-francis-have-a-plan-and-which-plan traduit et publié en français sur le site « Benoît et moi :

    « Les Motu proprio sont des documents qui émanent de la volonté du Pape. Ils ne proviennent pas de consultations avec la Curie. Ils peuvent ne pas provenir d’une suggestion mais simplement de la volonté du Pape. Contrairement aux rescripta ex audientia santissimi, ils ont une formulation plus normative et doivent être rendus publics. Les motu proprio sont rédigés comme une lettre, avec un règlement. Les rescrits sont des notes que le pape fait à la fin d’une audience. Les motu proprio sont publiés et partagés. Les rescrits peuvent ne pas l’être. Les deux sont cependant d’une importance cruciale dans le gouvernement du pape François.

    Les normes les plus importantes du pontificat sont toutes nées de motu proprio. Toutes les modifications décisives des normes sont le résultat de rescrits. En revanche, la Constitution apostolique sur la réforme de la Curie, dont on ne connaît que le nom Praedicate Evangelium, tarde à venir. Les statuts des nouveaux dicastères ont été inclus, sur le site du Vatican, dans la section du motu proprio.

    Les modifications statutaires de certains dicastères de la Curie se sont souvent traduites par des changements minimes ou par un copier-coller d’idées antérieures – pensons à l’Autorité de renseignement financier qui a changé de nom pour devenir l’Autorité de surveillance et d’information financière, une idée à laquelle le cardinal Attilio Nicora, premier président de l’Autorité, avait déjà pensé mais qu’il avait mise de côté. Les grandes réformes législatives, comme celle du code pénal, étaient déjà en préparation depuis un certain temps. Les nouvelles réformes législatives, comme celle du code des marchés publics, sont des nécessités qui découlent des traités internationaux.

    À ce stade, il est légitime de se demander quel est l’agenda du pape François. Et il est encore plus approprié de le faire à la fin d’une semaine au cours de laquelle le pape François a publié deux motu proprio, tous deux significatifs.

    Le premier, publié le 14 février, a modifié la structure de la Congrégation pour la doctrine de la foi : auparavant, elle était divisée en quatre bureaux, désormais elle sera divisée en deux sections. Auparavant, les quatre bureaux travaillaient en harmonie, et la question doctrinale, théologique, était toujours mise au premier plan. La doctrine et la discipline sont maintenant deux sections séparées, avec deux secrétaires dédiés (et vraisemblablement les deux archevêques) placés sur le même niveau.

    Le second motu proprio, publié le 15 février, modifie le code de droit canonique et attribue aux évêques certaines compétences jusqu’ici détenues par le Siège apostolique. Plus que tout, le Siège apostolique est désormais appelé à confirmer, et non plus à approuver, les décisions des évêques sur divers sujets, comme la rédaction des catéchismes. D’où plus d’autonomie pour les évêques, qui seront cependant plus démunis, sans l’aide du Siège Apostolique pour harmoniser les décisions. En même temps, plus d’arbitraire pour le Siège Apostolique car tout dépend de la façon dont il décide, à chaque fois, d’appliquer l’instrument de confirmation.

    Un regard sommaire sur le motu proprio, sans entrer dans les détails, peut révéler l’agenda du Pape François.

    Lire la suite

  • Liturgie : recul ou stabilisation du front dans la guerre contre la liturgie traditionnelle ?

    IMPRIMER

    Un commentaire du site web « Riposte Catholique » :

    « La Fraternité Saint-Pierre vient de faire connaître le décret que le pape François a promulgué le 11 février dernier, suite à la visite de deux de ses membres au pape François. Le pape a tenu à préciser, explique le supérieur général, lors de la visite des deux prêtres,

    « les instituts comme la Fraternité Saint-Pierre n’étaient pas concernés par les dispositions générales du motu proprio Traditionis custodes, l’usage des livres liturgiques anciens étant à l’origine de leur existence et prévu par leurs constitutions. »

    Le décret du pape a pour objet de préciser que sont toujours concédés à cette Fraternité l’usage de tous les livres liturgiques traditionnels dans leurs maisons propres, et avec la permission de l’évêque du lieu dans les autres églises. C’est en soi une très bonne nouvelle, qui permet à bien des prêtres et aux fidèles qui s’adressent à eux de respirer. Dans la situation de guerre ouverte inaugurée en juillet dernier, il convient bien entendu, de la recevoir avec une grande prudence et en même temps d’en tirer le meilleur parti possible.

    Diviser pour régner ?

    Ce décret ne présume en rien, malheureusement, du contenu du texte que doit publier au mois de mars la Congrégation pour les Religieux, qui pourrait obliger les prêtres de ces instituts à célébrer aussi la liturgie nouvelle, puisque le décret pontifical ne parle pas d’usage « exclusif ».

    En toute hypothèse, Rome semble ainsi réduire la célébration de la liturgie romaine traditionnelle, bien universel, à un charisme particulier. Il n’est pas parlé des autres instituts Ecclesia Dei, soit de droit pontifical (Icrsp, Ibp, Oratoire de Berlin), ni de droit diocésain (par exemple en France, la Communauté de la Miséricorde divine), mais ces communautés ne sont pas non plus exclues, et la présentation du supérieur de la FSSP les assimile à la concession en vertu des paroles expresses du pape.

    En revanche, il est clair que la faveur concédée appuie par comparaison les dispositions drastiques en forme de mort annoncée de l’usage de la liturgie traditionnelle : à l’exception de certains prêtres auxquels un statut particulier est concédé, l’ensemble des prêtres de rite latin, religieux et diocésains, n’ont plus le droit natif à célébrer la liturgie traditionnelle que leur avait reconnu Summorum Pontificum.

    Le commencement de la fin pour Traditionis custodes

    Ces prudentes réserves faites, il reste que cette « permission » apparaît comme un recul, ou au minimum comme une stabilisation du front dans la guerre contre la liturgie traditionnelle. Beaucoup de commentateurs ont analysé cette offensive à visée destructive lancée par le pape François, la liturgie d’avant le Concile étant assimilée par lui à la doctrine d’avant le Concile, comme le tir des dernières cartouches (de la liturgie nouvelle qui apparaît comme un formidable raté ? de Vatican II lui-même, que ne défend plus qu’une sorte d’association d’anciens combattants ?)

    C’est dans cette perspective qu’il faut délibérément considérer cette « concession » romaine. Concrètement, d’ailleurs, il ne sera pas possible aux évêques de distinguer ceux qui « ont le droit » de ceux qui ne l’ont pas. Il est clair que l’offensive contre le monde traditionnel et tout ce qu’il représente est en train de s’essouffler.

    Ref. Liturgie : recul ou stabilisation du front dans la guerre contre la liturgie traditionnelle ?

  • Un nouveau décret important pour la liturgie traditionnelle : le pape décrète publiquement que les instituts ne sont pas concernés par les dispositions générales du Motu Proprio Traditionis Custodes

    IMPRIMER

    Fraternité st pierre 2022-02-04-audience-pape-francois-recadre-1050x465.jpg

    Communiqué officiel de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre Le vendredi 4 février 2022, deux membres de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre, les abbés Benoît Paul-Joseph, Supérieur du District de France, et Vincent Ribeton, Recteur du Séminaire Saint-Pierre de Wigratzbad, ont été reçus en audience privée par le Saint-Père, le Pape François, pendant presqu’une heure.

    L’entretien s’est bien passé, dans un climat très cordial. À l’évocation de la naissance de la Fraternité en 1988, le Pape s’est dit très marqué par la démarche de ses fondateurs, leur volonté de rester fidèles au Pontife Romain et leur confiance en l’Église. Il a dit que ce geste devait être « préservé, protégé et encouragé ».

    Lors de cette audience, le Pape a notamment tenu à préciser que les instituts comme la Fraternité Saint-Pierre n’étaient pas concernés par les dispositions générales du Motu Proprio Traditionis Custodes, l’usage des livres liturgiques anciens étant à l’origine de leur existence et prévu par leurs constitutions.

    Le Saint-Père a par la suite envoyé un décret signé de sa main et daté du 11 février, jour où la Fraternité a été solennellement consacrée au Cœur Immaculé de Marie, confirmant pour les membres de la Fraternité, le droit d’utiliser les livres liturgiques en vigueur en 1962, à savoir : le Missel, le Rituel, le Pontifical et le Bréviaire Romain.

    Reconnaissants envers le Saint-Père, les membres de la Fraternité Saint-Pierre sont dans l’action de grâce pour cette confirmation de leur mission. Ils invitent tous les fidèles qui se sentent proches d’eux en tant que famille spirituelle à assister ou à s’unir par la prière à la Messe, demain, en la fête de la Chaire de saint Pierre, et à prier pour le Souverain Pontife.

    Voici le Décret du Pape François confirmant l’usage des livres liturgiques de 1962 :

    "Le Saint-Père François, concède à tous et à chacun des membres de la Société de vie apostolique « Fraternité Saint-Pierre », fondée le 18 juillet 1988 et déclarée « de droit pontifical » par le Saint-Siège, la faculté de célébrer le sacrifice de la Messe, d’administrer les sacrements et les autres rites sacrés, et de s’acquitter de l’Office Divin, selon les éditions typiques des livres liturgiques en vigueur en l’année 1962, c’est à dire le Missel, le Rituel, le Pontifical et le Bréviaire Romain.

    Ils peuvent user de cette faculté dans les églises et oratoires propres ; partout ailleurs, ils n’en useront qu’avec le consentement de l’ordinaire du lieu, sauf pour la célébration de la Messe privée.

    Sans préjudice de ce qui a été dit ci-dessus, le Saint-Père suggère que, dans la mesure du possible, les dispositions du motu proprio Traditionis Custodes soient également prises en compte.

    Donné à Rome, près de Saint-Pierre, le 11 février, en la fête de Notre-Dame de Lourdes, de l’an 2022, neuvième année de mon pontificat.

    François"

    Refle pape décrète publiquement que les instituts ne sont pas concernés par les dispositions générales du Motu Proprio Traditionis Custodes

  • Quand on abuse des abus

    IMPRIMER

    Un éditorial du National Catholic Register :

    L'abus de l'abus

    EDITORIAL : La dureté des attaques dirigées contre Benoît XVI à la suite de la publication du rapport n'est pas justifiée par les preuves réelles contenues dans le rapport, et semble étrangement tomber à point nommé compte tenu du récent chemin synodal allemand.

    19 février 2022

    Les abus sexuels du clergé sur des mineurs sont un crime épouvantable. C'est un scandale si grave qu'il a complètement sapé la confiance de nombreux fidèles dans leurs dirigeants catholiques. Il a aussi profondément blessé la capacité de l'Église à entreprendre sa mission évangélique fondamentale de salut des âmes.

    C'est pourquoi il est si inquiétant de voir cette question cyniquement réquisitionnée par certains catholiques progressistes. L'Eglise doit continuer à s'efforcer de trouver des solutions authentiques pour combattre les abus sexuels, soutenir les victimes d'abus, punir les abuseurs sexuels et tirer les leçons des erreurs passées. Au lieu de cela, ces catholiques l'exploitent comme un instrument pour faire avancer des agendas qui contredisent les enseignements établis de l'Eglise - comme dans le cas de la dissidence doctrinale qui est actuellement promue ouvertement par le très problématique "Chemin synodal" de l'Eglise allemande. 

    Tout aussi inquiétante est la volonté de ces catholiques d'utiliser le scandale des abus pour dénigrer certains dirigeants de l'Eglise, plus que d'autres qui sont perçus plus favorablement en raison de leur vision particulière du monde. 

    L'exemple le plus flagrant est la critique adressée au pape émérite Benoît XVI - par certains responsables de l'Église allemande et par de nombreux médias - au rapport du cabinet d'avocats allemand Westpfahl Spilker publié le mois dernier après avoir enquêté sur la gestion des cas d'abus sexuels par l'archidiocèse de Munich. Ce rapport conclut que Benoît XVI "peut être accusé de mauvaise conduite" pour sa gestion de quatre cas dans l'archidiocèse de Munich et Freising entre 1977 et 1982, alors qu'il y était archevêque. 

    Dans une récente interview de EWTN News défendant Benoît XVI, l'archevêque Georg Gänswein, secrétaire personnel de longue date de l'ancien pape, a fait référence à une expression révélatrice que certains catholiques allemands ont inventée pour décrire ce qui se passe lorsque la question des abus sexuels est détournée pour effectuer de vastes changements doctrinaux et pour dénigrer les dirigeants de l'Église dont les points de vue ne sont pas conformes à ces programmes progressistes : ils le décrivent avec précision comme "l'abus de l'abus".

    Comme l'archevêque Gänswein l'a également souligné, la dureté des attaques dirigées contre Benoît XVI à la suite de la publication du rapport n'est pas justifiée par les preuves réelles contenues dans le rapport, en termes de sa culpabilité limitée dans la mauvaise gestion des abus. 

    Corriger les faits n'est cependant pas d'une grande aide pour atténuer le préjudice causé par ces surestimations généralisées des conclusions du rapport. 

    L'exactitude des faits ne semble pas importer à ceux qui veulent "abuser de l'abus" pour faire avancer leur programme doctrinal, pas plus que l'exactitude n'a compté lorsque certains membres de l'Église allemande ont mené une campagne d'exagération similaire contre le cardinal Rainer Woelki de Cologne à la suite de l'enquête historique de cet archidiocèse sur le traitement des abus sexuels commis par des clercs. En revanche, des personnalités telles que le cardinal Reinhard Marx, l'actuel archevêque de Munich, ont été épargnées par des réactions aussi dures de la part des progressistes concernant l'étendue de leur propre implication documentée dans des cas d'abus cléricaux qui ont été mal gérés.

    Lire la suite

  • Face à la pornographie : le grand déni ?

    IMPRIMER

    De Guillaume Bonnet sur France Catholique :

    Pornographie : le grand déni ?

    18 février 2022

    Autrefois cachée, réservée à un public dit «  averti  », la pornographie est désormais omniprésente. Elle est devenue un phénomène dont les ravages moraux, psychologiques, familiaux et physiologiques sont connus de tous. Mais les réponses se font toujours attendre…

    Quelques chiffres, vertigineux, suffisent à prendre la mesure de la pandémie pornographique. À l’âge de 12 ans, près d’un enfant sur trois a été confronté à des contenus classés X, indique le ministère de la Santé et des Solidarités. 21 % des 14-24 ans en regardent au moins une fois par semaine révèle une étude de 2018 pour la Fondation pour l’innovation politique. 9 % une fois par jour. Et même 5 %, plusieurs fois par jour…

    Ces statistiques, effrayantes, se seraient même aggravées récemment à la faveur du confinement au cours duquel, cyniquement, certaines plates-formes spécialisées ont rendu encore plus accessibles leurs contenus. Tous les ans, l’humanité regarde 136 milliards de vidéos. Le leader du secteur sur Internet enregistrait 115 millions de visites par jour en 2019. «  Chaque année dans le monde, 629 880 années de temps de cerveau disponible […] s’évaporent dans la contemplation pornographique  », observe le sociologue Gérald Bronner dans son livre Apocalypse cognitive (PUF, 2021). Tous les continents et toutes les cultures sont concernés, et pas seulement les pays occidentaux comme on pourrait le croire de prime abord. À partir de données collectées sur le moteur de recherche Google, le webzine américain Salon indiquait ainsi que parmi les huit pays les plus consommateurs figurent le Pakistan, l’Égypte, l’Iran, le Maroc, l’Arabie saoudite et la Turquie.

    Étrangement, le tsunami porno semble encore faire l’objet d’un véritable déni. En particulier chez les parents. Toujours selon l’étude publiée par la Fondation pour l’innovation politique, seulement 7 % d’entre eux admettraient que leurs enfants consultent de tels contenus au moins une fois par semaine, alors qu’ils sont – redisons-le – 21 %. Les idées préconçues fourmillent, comme celle selon laquelle seuls les garçons seraient concernés par le phénomène, alors que 28 % des jeunes filles admettent avoir déjà consulté des sites X.

    Par-delà les sexes, les âges, les milieux sociaux, les valeurs morales et religieuses, le phénomène est universel. «  La pornographie est partout. Et ne soyons pas naïfs : ce n’est pas parce que son enfant n’a pas de téléphone portable qu’il est préservé, puisque la majorité de ses camarades en ont un  », affirme le praticien Tanguy Lafforgue, qui a ouvert il y a plus de deux ans le cabinet Cœur Hacker pour accompagner les personnes porno-dépendantes. «  On est tous concernés car on connaît forcément sans le savoir une personne impactée directement. Y compris si on est croyant et prati­quant, si on va aux scouts ou à Paray-le-Monial. Le problème, c’est qu’on se refuse à le voir et en parler.  »

    Prise de conscience ?

    On avait pu espérer un début de prise de conscience en novembre 2019 lorsqu’à la tribune de l’Unesco, à Paris, Emmanuel Macron avait enjoint les opérateurs à mettre en place un contrôle parental par défaut pour protéger les mineurs. «  Dès maintenant, nous préparons la loi. Si dans six mois, nous n’avons pas de solution, nous passerons une loi pour le contrôle parental automatique  », avait alors déclaré le président de la République. Surfant sur la vague, la députée Agnès Thill avait déposé peu après une proposition de loi visant à faire de la protection des mineurs contre la pornographie la grande cause nationale 2020.

    Retrouvez l’intégralité de l’article et de notre Grand Angle dans le magazine.

  • Bruxelles, Saints Jean et Etienne "aux Minimes", 27 février - 1er mars : Quarante Heures d'Adoration eucharistique

    IMPRIMER

    2022_02_21_08_12_02_Greenshot.png

    Les Quarante Heures d’Adoration commenceront le dimanche 27 février à 14h (pour terminer le mardi 1er mars à 18h), à l’église des Saints Jean et Etienne "aux Minimes" (rue des Minimes 62, 1000 Bruxelles ; métro arrêt Louise - bus arrêt Sablon - tram arrêt Poelaert).
    Selon notre belle coutume reprise de la Tradition romaine, nous offrirons ces 40 heures d'Adoration à Jésus-Eucharistie :

     en réparation des péchés du carnaval et du monde,
     par amour pour Jésus dans le Saint Sacrement,
     en préparation de notre Carême…qui commencera le 2 mars, le Mercredi des Cendres.

    Pendant ces 40 heures, nous allons nous relayer devant le Très Saint Sacrement (2 personnes minimum en permanence). 

    L’inscription est possible sur fsspbru@gmail.com.

  • La Voie romaine

    IMPRIMER

    Tous les chemins mènent-ils encore rapidement à Rome, comme les voies romaines de jadis ?  Lu dans le mensuel « La Nef » (février 2022) :

    Sévillia-Diane-2021©DR-620x330.jpg« Diane Sévillia est mère de prêtre et membre de l’équipe de La Voie romaine qu’elle nous présente.

    La Nef – Qu’est-ce que La Voie romaine, comment est née cette initiative, qui en est à l’origine et quel but poursuivez-vous ?

    Diane Sévillia – La Voie romaine est une association fondée par des catholiques attachés à la liturgie traditionnelle et qui, jeunes parents ou célibataires, appartiennent à la génération qui a grandi dans l’esprit du motu proprio Ecclesia Dei de Jean-Paul II en 1988 puis du motu proprio Summorum Pontificum de Benoît XVI en 2007. Sans nier la légitimité et la validité de l’Ordo de 1970, qu’ils pratiquent selon leurs activités ou leurs déplacements, ils ont fait le choix préférentiel de la messe traditionnelle, comme l’Église leur en a donné le droit, parce qu’ils estiment que leur foi est mieux nourrie par cette liturgie. L’initiative de la Voie romaine revient à Benoît Sévillia, frère et ami de nombreux prêtres des instituts Ecclesia Dei. L’objectif de l’association est de faire connaître au Saint-Père, par des lettres qui seront portées à Rome, la stupeur et l’incompréhension des fidèles attachés à la liturgie ancienne face au motu proprio Traditionis custodes, et plus encore devant ses conditions d’application très strictes. Mises en œuvre littéralement, celles-ci aboutiraient à la suppression du rite tridentin et empêcheraient les prêtres voués à cette liturgie d’exercer leur ministère. Il y a là une injustice face à laquelle les laïcs sont en droit de manifester respectueusement leur peine, et un ébranlement très profond pour eux qui doit être entendu par l’Église car il les frappe au cœur de leur foi.

    Qui sollicitez-vous pour écrire au pape François ? Et pensez-vous que de tels témoignages puissent modifier le motu proprio Traditionis custodes ?

    Des mères de prêtres, inquiètes pour leurs fils, ont eu l’idée d’envoyer un message au pape. De là est né le projet de faire écrire les catholiques attachés de différentes manières à ce rite et de les porter à Rome, à pied, lors d’une longue marche-pèlerinage à travers la France et l’Italie. Le but poursuivi est d’attirer l’attention du clergé, des fidèles et surtout du pape, afin de lui montrer à quel point les catholiques restés fidèles au Saint-Siège et attachés au rite traditionnel ne sont pas des catholiques de seconde zone. Nous espérons obtenir une audience à Rome. Quel en sera le résultat ? Dieu en décidera. Nous espérons au moins que les dispositions touchant les prêtres célébrant le rite tridentin seront allégées. Nous allons prier et implorer la Vierge Marie et tous les saints lors de notre longue route.

    Comment expliquez-vous ce ton si sévère de Rome à l’égard de catholiques qui sont pourtant des brebis parmi d’autres dans l’Église ? Voyez-vous quand même une part de vérité dans les reproches du pape aux « traditionalistes » ?

    Je sais qu’il existera toujours des personnes plus ultras que d’autres, mais on ne fait pas une loi pour un cas particulier. Si je regarde autour de moi, parmi mes amis qui assistent habituellement à la messe traditionnelle, aucun ne refuse d’aller à la messe de Paul VI, aucun ne nie la légitimité de Vatican II, même si certains textes du concile peuvent donner matière à discussion, comme il en a toujours été dans l’Église, et aucun ne croit appartenir à la « vraie Église ». Les reproches exprimés dans le motu proprio Traditionis custodes me semblent donc hors de propos. Dans le diocèse où j’habite, celui de Versailles, les relations entre les communautés traditionnelles et le clergé diocésain sont totalement pacifiées. Quant aux questions qui se posent aux prêtres, je n’ai pas à en juger car je ne suis qu’une mère de famille. Tout ce que je sais est qu’ils n’ont commis aucune désobéissance par rapport aux règles qui leur ont été données par l’Église. Et qu’ils ont un dévouement sans limite pour leurs brebis.

    Lire la suite

  • Isabelle la Catholique en voie de béatification ?

    IMPRIMER

    Compilé par Gustavo Kralj sur Gaudium Press English Edition :

    La reine Isabelle d'Espagne pourrait être bientôt béatifiée

    18 février 2022

    Selon le responsable de la commission de béatification, il existe déjà un miracle reconnu par Rome et attribué à l'intercession d'Isabelle, qui répondrait à la condition nécessaire pour sa béatification.

    Espagne - Valladolid (18/02/2022 10:00 AM Gaudium Press) La cause de béatification de la reine Isabelle la Catholique est terminée. Selon le Père Jose Luis Rubio Willen, responsable de la Commission pour la béatification et la canonisation de la Reine Isabelle la Catholique, la béatification n'attend plus que la décision du Pape François.

    Un miracle reconnu par Rome

    Le procès de canonisation de la reine Isabelle la Catholique a été lancé par le pape Pie XII en 1957. Il s'est ouvert dix ans plus tard dans l'archidiocèse de Valladolid, en Espagne, où la reine est morte.
    Au total, on compte déjà plus de 20 volumes de documentation historique et de nombreuses faveurs obtenues par son intercession.

    Selon le père Rubio Willen, il existe déjà un miracle attribué à l'intercession d'Isabel et reconnu par Rome. Il s'agit de la guérison d'un prêtre atteint d'un cancer du pancréas avancé, qui s'est rétabli de manière inexplicable après que sa famille a prié en demandant l'intercession de la reine. Ce miracle remplirait les conditions nécessaires à sa béatification.

    La plus grande reine de l'histoire universelle

    Une fois ce miracle reconnu et approuvé par le pape, "la plus grande reine de l'histoire universelle sera béatifiée. Il n'y a pas d'autre femme comme elle, et il y a d'autres saintes reines. Avec Isabelle, l'histoire a changé et est entrée dans l'ère moderne. Elle a changé les cartes qui existaient alors, et sa mission était d'apporter l'évangélisation en Amérique", note le père Willen.

    Pour l'instant, la Commission "Isabelle la Catholique" continue à promouvoir la dévotion parmi les fidèles par le biais d'imprimés, de livres, de vidéos et de symposiums. "Notre objectif - souligne le père Willen - est d'aider les gens à la remarquer comme une sainte, à la vénérer et à accueillir son intercession." (EPC)

  • Le dernier jour pour approuver la proposition #ONEOFUS sur la plateforme "Conférence sur l'avenir de l'Europe"

    IMPRIMER

    #AbortionEurope : Tous ceux qui croient en la dignité de chaque être humain dès sa conception doivent se mobiliser. Vous êtes invité à approuver la proposition #ONEOFUS sur la plateforme "Conférence sur l'avenir de l'Europe" ⤵️
     https://futureu.europa.eu/processes/ValuesRights/f/12/proposals/152329

    Image

    #AbortionEurope, today is the last day to support @oneofuseu on the platform Conference on The Future of Europe.
    Go to ↘️https://futureu.europa.eu/processes/ValuesRights/f/12/proposals/152329… and click on "Endorse"

  • Cardinalis : un magazine pour informer les cardinaux

    IMPRIMER

    Les cardinaux ne se connaissent pas et sont souvent mal informés par des médias pas ou peu au fait des subtilités ecclésiales.

    C’est pourquoi les princes de l’Eglise doivent être bien informés par un journal fidèle au Magister et qui leur permettra de se connaître mutuellement afin de prendre les bonnes décisions durant les moments importants de la vie de l’Eglise. En effet, « les Cardinaux assistent également le Pontife Romain (…) par les divers offices qu’ils remplissent en apportant leur concours au Pontife Romain surtout dans le soin quotidien de l’Église tout entière. » (Can. 349).

    C’est le rôle du magazine Cardinalis qui est traduit en anglais, italien, français et espagnol afin que chaque cardinal puisse le lire sans difficulté. Il est ensuite envoyé directement à l’adresse personnelle de tous les cardinaux.

    Le magazine Cardinalis est envoyé en quatre langues à tous les cardinaux du monde et rédigé par les meilleurs vaticanistes du moment. Le but : offrir une information véritable sur l’Eglise aux cardinaux pour qu’ils puissent prendre les bonnes décisions dans les moments importants de la vie de l’Eglise.

    Aujourd’hui l’Eglise est en crise. Les fidèles sont souvent perdus. Certains évêques, remettent parfois directement en cause le Magister de l’Eglise. L’abrogation récente du motu proprio de Benoît XVI Summorum Pontificum a suscité également de nombreuses incompréhensions chez une grande partie des fidèles. Cardinalis se propose de décrypter en profondeur cette actualité en réunissant les meilleurs vaticanistes de la planète afin d’offrir aux cardinaux une information claire et de qualité. En effet, ce sont les cardinaux qui sont les principaux conseillers du Pape durant son pontificat et qui élisent son successeur. Il est donc vital qu’ils puissent avoir accès à une information de qualité.

    Lire le premier numéro

    soutenir Cardinalis

  • Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent !

    IMPRIMER

    Du site de l'abbé Christophe Cossement :

    Aimez vos ennemis !

    homélie du 7e dimanche C, 20 février 2022

    “Les chrétiens ne sont pas meilleurs que les autres”. On l’entend souvent dire, et c’est sans doute vrai (quoique cela reste quand-même à voir...) Mais en tous cas les chrétiens sont invités à un agir vraiment différent, un comportement qui dénote, qui interpelle les autres et nous-mêmes d’abord. Jésus nous invite ni plus ni moins qu’à aimer nos ennemis et à faire du bien à ceux qui nous haïssent, à ne pas réclamer à celui qui nous vole, à prêter sans espérer qu’on nous rende, à faire pour les autres ce que nous voudrions qu’ils fassent pour nous. Voilà ce qu’il nous demande. Jésus nous le dit, il faut le faire. Pourquoi nous demande-t-il cela ? Et avec quelle force pourrons-nous le faire ?

    La raison de ce comportement est que nous voulons faire comme Dieu notre Père, nous voulons « être les fils du Dieu très-haut » (v.35), les dignes fils de notre Père qui nous a tout donné. Il nous fait déjà habiter son Royaume. Et en quoi consiste ce Royaume de Dieu ? Que tous les hommes soient ses fils, ses filles, que tous les hommes soient des frères et des sœurs pleinement réconciliés. Pour cela, Jésus nous invite à commencer dès maintenant les relations du Royaume.

    Pour préparer les Journées Mondiales de la Jeunesse à Paris en 1997, une grande campagne d’affichage avait fait placarder sur d’immenses affiches quelques phrases de l’évangile, en grosses lettres, dont celle-ci : « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent. » Lors d’un journal télévisé, on interviewait un passant, qui eut cette réflexion extraordinaire : “si tout le monde faisait ainsi, il n’y aurait plus d’ennemi.”

    Eh bien voilà, c’est bien de cela qu’il s’agit : dans le Royaume de Dieu, il n’y a plus d’ennemis, dans la vie du ciel il n’y a plus d’ennemis, et c’est pourquoi dès maintenant nous devons souhaiter du bien à nos ennemis. Cela tranche fort avec la mentalité actuelle, qui cherche des coupables pour tout, contre lesquels on pourra se retourner, qu’il faudra faire payer. Mais vous le savez bien, la paix ne vient pas de ce qu’on voit accablé celui qui nous a fait du mal ; nous ne trouvons pas la paix non plus quand nous cherchons à récupérer notre bien à tout prix. La paix ne vient que lorsque nous entrons dans les relations pour lesquelles nous sommes faits : celles du Royaume de Dieu. Ces relations sont marquées par la miséricorde, et par la gratuité (donner sans espérer en retour, faire pour les autres ce que nous voudrions qu’ils nous fassent, avant même qu’ils fassent ainsi). Et lorsque nous entrons dans ces relations, nous sommes comblés de joie, car Dieu n’est pas chiche, et la mesure que l’on utilise dans le Royaume est « une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante » (v.38).

    Parfois nous n’entrons qu’en espérance dans ces relations, car notre ennemi reste trop menaçant, ou que les blessures qu’il nous a fait endurer saignent encore. Mais vivons cela dans l’espérance, confiant que Dieu pourra donner une paix que nous souhaitons mais qui est hors de portée.

    Avec quelle force pouvons-nous agir ainsi ? Autant le dire tout de suite : cette force n’est pas en nous. C’est Jésus qui permet cela. C’est le juste qui accepte d’être injustement condamné et mis à mort qui stoppe l’enchaînement des représailles. C’est Jésus acceptant sa mort par amour qui désamorce le processus incessant d’hostilité envers le coupable. Et c’est celui qui s’est donné tout entier qui nous permet de dépasser le calcul, la dureté du cœur et l’avarice. Comme dit la lettre aux Éphésiens : « en sa personne, il a tué la haine. » (Ep.2,16)

    C’est Jésus qui aujourd’hui donnera la force d’introduire ceux qui nous ont fait du mal dans les relations du Royaume. C’est lui-même qui donnera la richesse intérieure pour donner sans attendre en retour, pour faire aux autres ce que nous voudrions qu’ils fassent pour nous. Tout cela nous sera donné parce que nous Le côtoyons. Jésus ne nous abandonne pas en nous laissant sur les bras un commandement impossible. Quand il nous appelle à vivre ainsi, il vient aussi tout près de nous.

    Il vient dans chaque eucharistie nous donner sa force et sa paix. Vous n’êtes pas venus à la messe seulement pour entendre un commentaire plus ou moins intéressant sur les lectures, vous n’êtes pas venu apprendre des choses sur Jésus ; vous êtes venu apprendre des choses de lui, par la rencontre que vous vivez avec lui, par ce fait qu’il se donne à vous et que vous l’accueillez, et que vous vous donnez à lui en retour.

    C’est par cette rencontre de Jésus que nous aurons la force d’introduire tous les hommes que nous croisons dans des relations valables pour le Royaume.