D'Angélique Tasiaux sur cathobel :
Nouvelles rassurantes de Mgr Léonard
Ce week-end, le diocèse de Namur publiait une annonce inquiétante concernant l’état de santé de Mgr André-Joseph Léonard. Depuis lors, l’archevêque émérite semble être en voie de guérison.
Atteint du Covid début février, le prélat, âgé de 81 ans, vient d’être victime de trois infarctus. Ses jours ne sont toutefois pas en danger, après une semaine d’hospitalisation. Brièvement hospitalisé à Gap, puis à Aix-en-Provence, Mgr Léonard pourrait sortir de l’hôpital dans les prochains jours. Selon les propos rapportés de son entourage, il retrouverait son domicile des Hautes-Alpes, dans la paroisse de Savines-le-Lac, non loin du sanctuaire de Notre-Dame-du-Laus.
Professeur de philosophie à l’UCLouvain et président du séminaire Saint-Paul, André Léonard devient évêque du diocèse de Namur, en 1991. C’est sous le double prénom d’André-Mutien qu’il le restera jusqu’en 2010, en hommage au saint de Malonne canonisé deux ans avant son accession à l’épiscopat. Choisi pour succéder au cardinal Godfried Danneels comme archevêque de l’archidiocèse Malines-Bruxelles, il opte alors pour le prénom de Joseph, saint patron de la Belgique. Mgr André-Joseph Léonard sera primat de Belgique de 2010 à 2015, année de sa retraite. Depuis quelques années, il s’est installé en France.
A l’heure du carême
Lors d’une interview en mars 2014, Mgr Léonard avait répondu à quelques questions. Retour sur cet entretien.
Comment vivre le carême en famille ?
Je conseille de vivre les trois pratiques dont Jésus parle dans l’évangile de Matthieu. Cultiver pendant le carême plus particulièrement la prière familiale. Qu’il soit clair que le Seigneur fait partie de la famille. De même qu’on a trouvé une place pour installer la télévision, que l’on trouve aussi une place dans la maison, dans l’appartement pour un coin prière, qui signifie que le Seigneur est chez lui chez nous. Et si les enfants peuvent constater que leurs parents se recueillent, c’est une grâce pour eux. Partout où c’est possible, cultiver la prière en famille, de manière adaptée à l’âge des enfants. On peut jeûner certains jours, de nourriture, de superflu dans la nourriture. Mais aussi d’autres choses qui absorbent et remplissent la vie d’une manière qui n’est pas juste. Jeûner de certains moyens de communication qui stérilisent la communication à l’intérieur même de la famille, chacun étant devant son petit écran individuel. Jeûner de loisirs de consommation : télévision, jeux électroniques, Internet. Libérer du temps en jeûnant de ces loisirs-là pour des loisirs qui sont vraiment familiaux, où on est ensemble pour vivre un moment de détente. Et aussi vivre dans la famille le partage : la disponibilité des uns aux autres, des époux entre eux, des parents à l’égard des enfants, des enfants à l’égard des parents. Partager la paix, la confiance, plutôt que l’énervement et la bisbrouille.
Et les ados ?
Il faut faire son deuil des recettes toutes faites pour attirer les jeunes. Certes le climat familial compte, mais il est nécessaire de trouver autre chose que le quotidien et l’hebdomadaire des paroisses. Ils doivent rencontrer des témoins, des communautés ferventes où il y a des jeunes. Il y a des communautés qui ont le talent de rejoindre les jeunes, comme Marie Jeunesse, la communauté de l’Emmanuel, la communauté des Béatitudes, les frères de St-Jean… Il faut repérer ces lieux où il y a d’autres jeunes et s’inspirer de ce qui fonctionne. Si le cœur est touché grâce à des expériences authentiques, ils accepteront de s’engager dans nos paroisses. Les jeunes ont un cœur ouvert pour le cœur de Jésus.