Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 12

  • Le pape et la Chine : une grave erreur de perspective

    IMPRIMER

    De Stefano Fontana sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    LA NOUVELLE OSTPOLITIK
    Le pape et la Chine : une grave erreur de perspective

    07-07-2022

    Dans une interview accordée à Reuters, le pape François bénit l'accord avec la Chine pour la nomination des évêques et fait l'éloge de l'Ostpolitik du cardinal Casaroli dans les années 1960 et 1970, le prenant comme modèle. Mais cette expérience diplomatique a été un échec pour l'Église et il en va de même avec la Chine. 

    La publication "par morceaux" de l'interview que le pape François a accordée à Reuters, répondant aux questions du correspondant Philippe Pullella, se poursuit. L'"épisode" du 5 juillet concernait la Chine. François a exprimé son espoir que l'accord secret entre le Vatican et le gouvernement communiste chinois, signé en 2018 et devant expirer en octobre prochain, soit renouvelé, car jusqu'à présent, selon lui, il s'est bien déroulé (une évaluation similaire a été faite par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Zhao Lijian).

    François s'est ensuite livré à une évaluation historique de la politique diplomatique d'ouverture à l'égard des gouvernements communistes que le Saint-Siège a menée depuis les années 1960, la fameuse Ostpolitik, en la louant et en appréciant ses résultats. Voici ses mots de satisfaction : "Beaucoup ont dit beaucoup de choses contre Jean XXIII, contre Paul VI, contre Casaroli... mais la diplomatie est ainsi faite. Face à une situation fermée, il faut chercher le possible, pas l'idéal. La diplomatie est l'art du possible et de rendre le possible réel. Le Saint-Siège a toujours eu ces grands hommes. Mais Parolin fait cela avec la "Chine".

    Lire la suite

  • L’Eglise catholique poursuit le chemin « synodal » tracé vers ses états généraux de 2023 : où est la foi dans tout cela ?

    IMPRIMER

    L’enthousiasme ne semble pas vraiment à l’ordre du jour des cahiers de doléances transmis à Rome. Lu, entre autres, dans « La Libre Belgique », sous la signature de Bosco d’Otreppe, responsable des pages « Débats » :

    « De nombreux croyants se disent perdus face à leurs contemporains

    Le Pape a invité les catholiques à penser l’Église de demain à l’occasion d’une réflexion mondiale. Beaucoup de Belges aiment leur Église, mais déplorent qu’elle soit “formaliste et éloignée de la vie des gens”. Si la gouvernance de l’Église sera discutée,  François ne pourra pas répondre à toutes les demandes “du terrain”.

    Deux éléments sont assez marquants dans la synthèse belge qui sera transmise à Rome.

    Avant tout, les catholiques semblent perdus. Ils reconnaissent ne pas avoir "la compréhension, le langage, la formation ou la foi nécessaires pour entrer en dialogue avec les autres". "Dans les écoles, l'annonce est difficile […]. Dans le contexte paroissial, nous ne savons pas comment nous adresser aux personnes qui ne font pas partie de notre propre cercle." De tels constats ont été très régulièrement entendus.

    À cela s’ajoute une difficulté de taille pour les catholiques : pour la première fois depuis le IVe siècle, leur confession est minoritaire au sein de la société nord-occidentale. L’Église doit donc trouver une nouvelle posture. Entre deux extrêmes (le repli identitaire ou la "dilution" dans l’esprit du temps), la voie est difficile à trouver, et cela crée de nombreux remous et de doutes au sein d’une Église qui est elle-même marquée par la crise des institutions. Il n’y a pas d’impasse : des initiatives discrètes naissent ou poursuivent leur chemin dans les paroisses, dans des communautés, et cherchent à articuler le soin aux autres et un véritable enracinement dans la vie de prière. Mais cette question de la posture que l’Église doit adopter dans le monde contemporain hante les catholiques et le synode en a porté le témoignage.

    Le souhait d’une réforme de structure

    Deuxièmement, on remarque que les participants au synode n’ont pas évoqué en premier lieu la dimension spirituelle de l’institution, ni même la manière dont elle peut les aider à creuser leur vie de prière et de foi.

    Bien entendu, l'objectif du synode était de discuter de l'organisation de l'Église. De surcroît, on lit que les jeunes sont en attente de "témoins", que les célébrations doivent être davantage soignées et que certains souhaitent trouver de nouveaux lieux "pour vivre des expériences de foi". La dimension spirituelle ne fut donc pas absente des discussions.

    Néanmoins, ce thème de la spiritualité et de la prière demeure peu présent quand sont abordées les questions de fond : l'essentiel des attentes exprimées est que l'Église s'adapte et rejoigne chacun dans son vécu, sans morale, ni condamnation. Comme si elle devait moins "montrer les chemins du Ciel" que se pencher avant tout sur chacun, là où il en est.

    C’est un fait à considérer avec prudence, et qui mériterait d’être étudié. Sans doute correspond-il à une évolution interne à l’Église, tout autant qu’à une évolution sociétale.

    Il y a encore 60 ans, en effet, l’Église insistait sur ce qu’elle appelait "les fins dernières". Le catholique devait conformer sa vie en fonction du paradis qui lui était promis. Depuis quelques décennies, le ton a changé : l’Église encourage non plus tant le chrétien à rejoindre l’éternité qu’à faire advenir le "Royaume de Dieu" ici et maintenant, par des actes concrets. Le catholique doit donc œuvrer dans l’aujourd’hui, panser les plaies, accueillir et réconforter.

    Les deux appels se sont toujours conjugués, l’un fut toujours lié à l’autre, mais la tendance est celle-là. L’Église (qui ne se définit plus comme l’unique voie d’accès au "Salut") cherche donc avant tout à accompagner chacun ici-bas, dans ses pérégrinations et dans sa recherche du bien-être au cœur de son quotidien. D’où la volonté première qu’elle s’adapte à son siècle.

    Dans le même temps, la société est devenue plus individuelle. La soif de spiritualité n’a pas disparu, mais chacun désire tracer son chemin personnel ; on ne conçoit plus que ce soit une institution qui le balise, note Stanislas Deprez qui a porté le synode dans le diocèse de Tournai. Ceci explique sans doute pourquoi les catholiques attendent avant tout l’Église sur le terrain du social.

    "La société est plus individualiste, regrette plus sévèrement une chrétienne engagée. Dans ce synode, chacun a donc rêvé l'Église à partir de lui-même, ses désirs et ses attentes. S'est-on vraiment demandé : que Dieu souhaite-t-il pour son Église ? Le sens de la transcendance disparaît, même chez les catholiques."

    Ces questionnements sur ce que doit être l'Église et sur ce qu'elle peut offrir sont la meilleure preuve que le synode est utile, notent beaucoup d’observateurs » conclut poliment « La Libre ».

    Ref. « De nombreux croyants se disent perdus face à leurs contemporains

    JPSC

  • Prêtres : pourquoi une baisse des vocations ?

    IMPRIMER

    Du site de France Catholique :

    En quête d’Esprit

    Prêtres : pourquoi une baisse des vocations ?

    sur CNews

    5 juillet 2022

    Tous les dimanches, Aymeric Pourbaix et ses invités abordent l’actualité d’un point de vue spirituel et philosophique dans #EQE

    On peut voir la video de l'émission en cliquant sur ce lien : https://www.dailymotion.com/video/x8c74tc

  • Comment l’OMS est manipulé pour promouvoir l’avortement et le contrôle démographique

    IMPRIMER

    Du Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ) :

    6 juillet 2022

    L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et le Human Reproduction Programme (HRP), ont publié de nouvelles lignes directrices consolidées sur l’avortement au mois de mars 2022. Loin de s’en tenir à leur mission d’assistance et de conseil aux professionnels de la santé, le document promeut une libéralisation complète de l’avortement sans précédent dans le monde : il recommande, entre autres, la légalisation de l’avortement à la demande et sans condition jusqu’au terme de la grossesse (pp. 24 et 28), la réduction de la liberté de conscience des professions médicales (p. 41 et suivantes) et de ne pas informer les parents en cas d’avortement pratiqué sur leur fille mineure (p. 43).

    En réponse à de telles recommandations, le Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ) souhaite vous alerter contre cette instrumentalisation de l’OMS par des acteurs extérieurs militant pour la libéralisation de l’avortement. L’ECLJ est convaincu de l’importance de la mission de l’OMS et de la nécessité d’assurer son indépendance. Pour cela, nous voudrions vous faire part de trois points fondamentaux pour comprendre et interpréter la publication de ce document :

    1. Ce document n’a pas de valeur juridique contraignante en droit international, il s’agit de conseils. Il n’a pas été adopté par les États, ni par le Secrétariat de l’OMS, mais par un groupe de travail ad hoc de l’OMS composé majoritairement de militants de l’avortement.

    2. La valeur scientifique de ce document est relative et critiquable. Le groupe rédacteur reconnaît ne pas avoir d’études scientifiques probantes et définitives pour soutenir 20 de ses 54 recommandations.

    3. Ce document a été financé et rédigé par des individus connus pour leur militantisme et par de grandes organisations privées et internationales dévouées à la promotion de l’avortement dans le monde. En effet, en 2020, 55 % des ressources du HRP étaient privées avec 20 millions de dollars de la Susan Thompson Buffett Foundation (et 65 % des recettes différées étaient privées avec près de 55 millions de dollars de la Susan Thompson Buffett Foundation)[1]

    Comme nous nous proposons de vous l’expliquer de manière synthétique ci-après, ces lignes directrices consolidées sur l’avortement sont en réalité un document de promotion de l’avortement, qui instrumentalise l’Organisation des Nations unies à cette fin.

    1. Absence d’autorité juridique contraignante

    Ce document n’a pas de valeur juridique contraignante. Réalisé par un groupe d’élaboration des lignes directrices et de nombreux contributeurs extérieurs, il n’a pas été formellement adopté par l’OMS, ni par les États membres de l’OMS lors d’une réunion spécifique. Il a été adopté par consensus fin avril 2021 au cours de réunions du Groupe d’élaboration des lignes directrices (p. 136). Le document ne contient pas de date précise d’adoption ni de signature du directeur de l’OMS ou d’un chef de département compétent, comme c’est le cas pour un document ayant une valeur juridique.

    Lire la suite

  • Le maigre résultat de la consultation synodale en Belgique

    IMPRIMER

    Anne-Françoise de Beaudrap, sur cathobel.be, rend compte des résultats de la consultation synodale organisée par les diocèses belges. Une bien piètre moisson récoltée auprès de personnes dont la représentativité s'avère douteuse et organisée dans des structures qui s'apparentent à des soviets d'Eglise peuplés d'apparatchiks sur le déclin... :

    L’Eglise de Belgique publie ce jour la synthèse nationale du processus synodal

    Après les diocèses, c’est à l’échelle interdiocésaine que les réponses au synode ont été synthétisées. « Il y a du beau dans l’Eglise », mais aussi des défis à relever!

    Comme tant d’autres, une paroisse du Hainaut a pris le temps de répondre aux questions du pape François (c) Diocèse de Tournai

    De 2.000 à 4.000 personnes ont participé au synode sur la synodalité selon les diocèses, relève la synthèse nationale communiquée ce jour. « On sent qu’il se passe quelque chose, qu’un nouvel équilibre se cherche« , indique le communiqué. Même les personnes qui avaient « un jugement très négatif sur le synode » ont répondu aux questions, ce qui est « apprécié ». La synthèse fait état de la méthode utilisée pour consulter le plus largement possible. Au passage, ce synode voulu par François a permis de belles rencontres interconvictionnelles, soulignant « les attentes […] d’une Eglise qui se laisse interpeller par les autres confessions et religions« .

    Lire la suite

  • L'Eglise synodale ou la chimère du pape François

    IMPRIMER

    Du site "Riposte catholique" () :

    L’Église synodale : chimère du pape François

    4 juillet 2022

    Nous publions volontiers cet article de l’historienne des religions Marion Duvauchel. Nous ne partageons pas tout ce qu’elle écrit (notamment sur le caractère accidentel du charisme pétrinien qui nous semble inscrit dans les Evangiles eux-mêmes), mais il nous semble utile que le débat soit ouvert sur les méthodes de gouvernement du Pape François :

    Lire la suite

  • « Ne cherchez pas à être tendance ! » : le message fort de l'évêque de Limoges aux pères de famille à Cotignac

    IMPRIMER

    Du site de Famille Chrétienne (accès libre) :

    « Ne cherchez pas à être tendance ! » : le message fort de Mgr Bozo aux pères de Cotignac

    Dans une belle homélie sur le vin nouveau, Mgr Bozo s'est adressé le samedi 2 juillet 2022 aux plus de 1 700 hommes réunis à l'occasion du pèlerinage des pères de famille à Cotignac. 

    Au risque de donner dans le stéréotype de genre, parmi les deux exemples sur lesquels Jésus s’appuie, rapiécer un vêtement et mettre du vin en bouteille, je choisis, pour un pèlerinage de pères de famille, le vin et les outres et je laisse le raccommodage au pèlerinage des mères. 

    « On ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement, les outres éclatent, le vin se répand et les outres sont perdues. Mais on met le vin nouveau dans des outres neuves et le tout se conserve. »  

    « On met le vin nouveau dans des outres neuves. » Je suis obligé de passer par un peu de grec, parce qu’il manque en français une distinction importante.  

    Le vin nouveau, en grec, c’est oinon neon et les outres neuves, c’est askous kainousNeos et kainos : deux mots traduits par nouveau. On connait neos qui donne néophyte, néologisme ou néoruraux, c’est-à-dire nouveau au sens chronologique de récent. Le vin nouveau, c’est le beaujolais nouveau, tout juste tiré.  

    Kainos signifie nouveau au sens d’une autre modalité, qualité. L’outre neuve, ça ne veut pas dire qu’on vient de la fabriquer, ça veut dire qu’elle est d’un modèle différent. Pour recueillir le vin nouveau, le vin fort de l’Évangile, il faut une nouvelle qualité de réceptacle. C’est le baptême qui fait de nous des outres neuves, « des hommes nouveaux » (καινὸν ἄνθρωπον) (Ep. 4, 24). 

    Dans la mission de père de famille, on peut avoir peur de ce décalage de culture avec nos enfants qui grandissent, qui semblent vivre dans une autre culture, un autre monde. Nous chercherons alors à être up to date, « dernier cri » comme on disait autrefois. Mais à vouloir être « tendance », on risque toujours d’être en retard d’une mode. A vouloir trop s’adapter, on risque d’être à la remorque. Bien sûr, le chrétien n’est pas obligé d’être ringard, mais il doit faire attention à ne pas confondre la nouveauté de l’Évangile avec les modes passagères, superficielles, modes de pensée, mode d’agir… « Ne prenons pas pour modèle le monde présent, transformez-vous en renouvelant votre façon de penser… » (Rm 12, 5). 

    Car Dieu n’est pas vieux, il est éternellement jeune. C’est pourquoi l’Évangile est toujours actuel, si adapté, adapté à toute époque, parce qu’il est l’Évangile du Christ. Comme dit une belle formule de notre nouveau

    (neos !) docteur de l’Église, Saint Irénée « le Christ a apporté toute nouveauté en s’apportant lui-même ». Omnem novitatem attulit semetipsum afferens. Pour refléter la nouveauté du Christ, il ne faut pas s’éloigner de Lui, être de plus en plus référé à Lui.  « Si quelqu’un est dans le Christ, il est une créature nouvelle – kainos ». 2 Co, 5, 17. Cela interroge donc notre relation à Jésus, notre vie de prière, notre vie sacramentelle. 

    Dans son exhortation apostolique Evangelii Gaudium (2013), le Pape François a un beau paragraphe sur ce sujet de la nouveauté du Christ :  

    « Le Christ est « la Bonne Nouvelle éternelle » ( Ap 14, 6), et il est « le même hier et aujourd’hui et pour les siècles » ( He 13, 8), mais sa richesse et sa beauté sont inépuisables. Il est toujours jeune et source constante de nouveauté. (…) Il peut toujours, avec sa nouveauté, renouveler notre vie et notre communauté (…) Chaque fois que nous cherchons à revenir à la source pour récupérer la fraîcheur originale de l’Évangile, surgissent de nouvelles voies, des méthodes créatives, d’autres formes d’expression, des signes plus éloquents, des paroles chargées de sens renouvelé pour le monde d’aujourd’hui. En réalité, toute action évangélisatrice authentique est toujours « nouvelle ».

    Cela renvoie dos à dos le progressisme et l’intégrisme qui sont deux manières de mal comprendre la nouveauté. L’intégrisme refuse de reconnaître ce qu’il y a d’humain, de muable, de changeant dans le christianisme et le progressisme ne voit que cela. L’un et l’autre ont en commun de ne pouvoir accepter à la fois l’humanité et la divinité du christ, et donc de l’Église, alors qu’elle est précisément cette réconciliation entre l’homme et Dieu. 

    C’est parce que Dieu fait toutes choses nouvelles que justement le chrétien aime le passé, où il recueille le mystère du Christ, qui est venu dans l’histoire, il y a deux mille ans, et qui est toute nouveauté. Le chrétien aime la Tradition, qui n’a rien à voir avec la nostalgie de je ne sais quelle époque révolue, mais qui est cette longue chaine qui traverse le temps pour lui transmettre l’Évangile vivant. Le chrétien aime le présent où le Christ a promis qu’il serait avec nous et il aime le futur, parce qu’il est tourné vers l’accomplissement. Il tire de son trésor du neuf et de l’ancien. 

    Saint Charles de Foucaud disait que « L’Église est une apparente défaite dans une perpétuelle victoire ». Que les batailles perdues, les rendez-vous manqués de l’Église ne vous empêchent pas considérer cette victoire, qui est celle en elle du Ressuscité. Et le ressuscité se donne sans cesse, dans les sacrements qui sanctifient, purifient, rajeunissent incessamment l’Église. 

    On retrouve ce kainos à la fin de l’Apocalypse : Kaina poio panta « Voici que je fais toutes choses nouvelles » (21, 5). Madeleine Delbrel écrivait : « Les chrétiens n’ont pas besoin d’une foi nouvelle ou rajeunie, ils ont simplement besoin de vivre la nouveauté et la jeunesse de la foi »

    Le vin nouveau de l’Évangile, a besoin d’outres neuves, de pères nouveaux, incessamment renouvelés par le Christ !

    Amen

  • RDC : la vitalité des communautés chrétiennes à Bukavu

    IMPRIMER

    A Bukavu, dans la Région du Sud-Kivu, à l’est de la République Démocratique du Congo, cependant marquée par des conflits armés depuis plus de 25 ans, les communautés chrétiennes  (soixante pourcents de catholiques), sont très vivantes. Malgré la guerre, la pauvreté et les violences au quotidien, l’Eglise se mobilise et soutient la population: elle est un point d’ancrage pour tous et un lieu d’Espérance comme le montre ci-dessous un reportage KTO réalisé en partenariat avec l’Aide à l’Église en Détresse, auquel nous avons joint un coup d’œil sur l’école de musique des petits chanteurs de la Résurrection de l’archidiocèse de Bukavu  qui accueille les enfants et les jeunes pour une mission d’éducation à la vie de groupe, à l’autonomie, à la responsabilité, à la maitrise et l’affirmation de soi. JPSC

    Ref. RDC : la vitalité des communautés chrétiennes à Bukavu

  • L'arrêt Dobbs de la Cour Suprême des États-Unis : quelles lectures belge et européenne ?

    IMPRIMER

    Du site de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Avortement : quelles lectures belge et européenne de l'arrêt de la Cour Suprême des États-Unis ?

    06/07/2022

    L'arrêt rendu le 24 juin dernier par la Cour suprême des États-Unis au sujet de l'avortement a relancé le débat sur le rôle du droit face à la question de l'avortement.

    Bien que l'arrêt ne concerne formellement que la réglementation de l'avortement dans les cinquante États américains, nombreux sont ceux qui soulignent l'impact d'une telle décision sur le reste du monde, en ce compris l'Europe et la Belgique.

    A découvrir sur le site de l'Institut Européen de Bioéthique

  • "C’est un malheur de l’Église d’aujourd’hui d’être terriblement dépendante du jugement que le monde porte sur elle."

    IMPRIMER

    Du Père Michel Gitton sur le site de France Catholique :

    N’ayons pas peur… de choquer ! 

    1er juillet 2022

    Dans la finale de l’épître aux Galates que nous lisons ce dimanche, saint Paul se livre : il a été exaspéré par les rumeurs et les manigances qui se trament dans son dos dans les communautés de Galatie. C’est pourtant là, en Asie mineure, qu’il a fait ses premiers pas avec Barnabé. Rappelons-nous : Antioche de Pisidie, Lystres, Iconium, tous beaux fleurons de son premier voyage missionnaire…

    Les fidèles n’ont pas perdu la foi, mais ils se laissent facilement troubler. Les voilà maintenant dans les bras de judéo-chrétiens extrémistes, qui exigent la circoncision ! Qu’est-ce qu’ils vont encore trouver ?

    Paul n’a été épargné par rien. Il a combattu le bon combat, comme il le dira un peu plus tard dans une lettre à Timothée. Il est marqué jusque dans sa chair par les sévices qu’il a subis pour le Christ, il a prématurément vieilli, même s’il reste entreprenant. Mais il n’a plus rien à perdre. « Le monde est à jamais crucifié pour moi, et moi pour le monde. »

    La liberté de l’apôtre

    Il a adhéré à la Croix du Christ, c’est sa seule fierté. Il ne jette pas un regard blasé sur les hommes. Il les aime ses Galates, c’est pour eux qu’il souffre. Et il est dévoré du désir de porter l’évangile plus loin, toujours plus loin. Toutes ces foules qui attendent au-delà des mers… Mais il ne joue pas un personnage, il n’a que faire de se faire bien voir. Il dit les choses comme elles sont, que cela plaise ou non.

    Cette liberté est précieuse, car tant que l’on dépend du jugement des hommes, on ne peut pas leur faire grand bien. C’est un malheur de l’Église d’aujourd’hui d’être terriblement dépendante du jugement que le monde porte sur elle. Je me faisais cette remarque en regardant l’autre jour les traductions liturgiques que l’on nous donne. Il y a des tas de choses que l’on n’ose pas dire. Par peur de quoi ? De choquer ?

    Et après ? Il y a des chocs qui réveillent et ce n’est pas plus mal. Alors on censure des passages entiers des psaumes, et même dans l’Évangile il y a des versets que vous n’entendrez jamais. On remplace des mots crus par des euphémismes.

    On a tronqué l’enseignement de saint Paul sur l’eucharistie, pour ne pas faire peur avec sa mise en garde en cas de communion sacrilège. On a peur des termes qui font trop « boutique », alors on ne parle plus d’épître, mais de lettre, de laudes mais de prière du matin, etc. C’est une attitude de fond, une peur d’être ce que nous sommes, de croire que Jésus est le seul sauveur et qu’il y a une seule véritable église.

    Fierté de la Croix

    D’où notre faiblesse devant les musulmans et beaucoup d’autres. Nous croyons que c’est de la charité, de la tolérance, mais regardons bien au fond de nous-mêmes, c’est de l’orgueil ! Nous avons peur d’être mal jugés, critiqués. Nous voudrions être reçus comme des gens éclairés, en avance sur leur temps, libérés des entraves du passé. Et cela rend notre message illisible.

    Retrouvons la fierté de la Croix, d’elle seule !

  • Prêtres africains : quand l’Église de Belgique prend aux pauvres pour donner aux riches

    IMPRIMER

    Lu sur Diakonos.be :

    17 juin 2022

    Prêtres africains : quand l’Église belge prend aux pauvres pour donner aux riches

    Je reçois et je publie. L’auteur est un jeune prêtre du diocèse de Namur, dans le Sud de la Belgique, une région frappée depuis des années par la sécularisation et le tarissement des vocations religieuses. Chaque année, on y déplore en moyenne le décès d’une douzaine de prêtres âgés pour une ou deux ordinations.

    Pour comprendre le contexte de cette lettre, il faut savoir que l’Église belge manque de vocations mais  que, grâce au concordat, elle n’a aucun problème pour payer ses prêtres, au contraire de beaucoup de diocèses d’Afrique dont les séminaires débordent mais qui manquent de moyens et ne disposent pas toujours des structures de formation universitaire adéquates. Sur base de ce constat,  au début des années 1990, certains évêques belges ont conclu des accords avec leurs homologues africains pour faire venir des prêtres étudiants étrangers qui viendraient dépanner en paroisse pendant la durée de leurs études. On pensait sans doute que cette solution, pourtant critiquée à l’époque par Rome, ne serait que temporaire, en attendant que les vocations locales reprennent.

    Contrairement aux autres étudiants universitaires, ces prêtres étrangers bénéficient dès leur arrivée en Belgique d’un salaire de curé payé par l’État et d’un logement de fonction gratuit en paroisse, souvent d’une bourse d’études. Ils constituent aussi une manne qui permet d’ailleurs à certaines universités belges de maintenir des facultés de théologie parfois en manque d’étudiants. La plupart de ces prêtres reversent une partie de leur salaire dans leur pays d’origine, notamment à leurs familles.

    Aujourd’hui, ces prêtres « venus d’ailleurs » sont largement majoritaires dans le diocèse de Namur et représentent pratiquement 2/3 du clergé en paroisse. Certains doyennés n’ont plus que des prêtres africains. Beaucoup s’installent plus ou moins définitivement en Belgique après leurs études ou poursuivent d’autres formations afin de pouvoir rester, sans que leur statut ne soit toujours très clair.  Vu l’ampleur de la pénurie de vocations et le souci de conserver le plus d’églises et de presbytères possibles, beaucoup de ces prêtres étudiants, au départ auxiliaires, ont été nommés vicaires, curés et même doyens et n’envisagent plus de retourner dans leur diocèse d’origine, parfois au grand dam de leurs évêques qui les réclament.

    Lire la suite

  • Un cimetière chrétien profané en Turquie

    IMPRIMER

    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/TURQUIE - Un ancien cimetière chrétien profané dans la région de Tur Abdin

    5 juillet 2022  
     

    www.aina.org

    Yemişli (Agence Fides) - Des centaines de tombes profanées, avec des restes mortels et des objets funéraires dispersés dans les terres environnantes. C'est la scène que les chrétiens de Yemişli, un village de la province turque de Mardin (sud-est), ont trouvé devant eux lors de leur dernière visite au cimetière pour honorer la mémoire de leurs ancêtres. La profanation impie - rapportent des journaux turcs tels que Yeni Yaşam Gazetesi - a été découverte le mercredi 29 juin, jour où est célébrée la mémoire liturgique des saints Pierre et Paul. La chapelle du cimetière, dédiée aux deux Saints Apôtres, a été érigée en 1967, au milieu d'une zone funéraire qui comprend des tombes remontant au premier millénaire chrétien.

    Chaque année, le 29 juin, les chrétiens qui vivent encore dans la région - appartenant pour la plupart aux communautés syriaque, assyrienne et chaldéenne - se rendent au cimetière pour célébrer des liturgies dans la chapelle dédiée aux saints Pierre et Paul et accomplir des actes de dévotion devant les tombes de leurs ancêtres. Cette année, la découverte des tombes violées a provoqué la tristesse et le découragement des chrétiens de la région, qui ont reçu des témoignages de solidarité immédiate de la part des représentants de la communauté yazidie vivant encore en Turquie. La profanation de l'ancien cimetière chrétien de Yemişli a été rapidement signalée à la police locale.

    La région montagneuse de Tur Abdin, dans le sud-est de la province de Mardin, constitue une zone d'enracinement historique des communautés chrétiennes syriennes de la région. Le siège du patriarcat syrien orthodoxe d'Antioche s'était installé près de Mardin au 13e siècle, dans le monastère de Mor Hananyo, et y est resté jusqu'en 1933, avant de se déplacer en Syrie (d'abord à Homs, puis à Damas).

    Au cours des premières années du conflit syrien, la province de Mardin a vu arriver un flux important de réfugiés chrétiens qui avaient fui la Syrie. En février 2018 (voir Fides 13/2/2018), un décret-loi a ordonné la restitution intégrale aux Fondations liées à l'Église orthodoxe syrienne de dizaines de biens ecclésiastiques - églises, monastères, terrains et même cimetières anciens - dispersés dans la région de Mardin et qui avaient été placés sous le contrôle d'institutions publiques turques en 2017.

    (GV) (Agence Fides 5/7/2022)