Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 13

  • Grande absente des préoccupations : la musique liturgique

    IMPRIMER

    D'Aurelio Porfiri sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    La musique sacrée : la grande absente

    06-07-2022

    Dans la lettre apostolique Desiderio Desideravi, l'accent mis sur la musique sacrée et le chant est réduit à une parenthèse, se contentant d'indiquer qu'il s'agit d'aspects à soigner. En réalité, des remèdes drastiques sont nécessaires, mais c'est le Vatican qui doit agir en premier. Depuis des décennies, des musiques qui ne sont pas dignes de la liturgie sont proposées au peuple, tandis que le chant grégorien est mis de côté.

    La musique sacrée est un sujet dont on parle beaucoup, mais on fait peu, très peu. Depuis des décennies, nous assistons au dessaisissement d'institutions musicales glorieuses, jugées inadaptées à la liturgie actuelle. Mais si la liturgie actuelle prétend se passer des patrimoines de beauté constitués au cours des siècles, il ne faut pas penser qu'il y a vraiment quelque chose qui cloche dans la mentalité de quelqu'un. Les chœurs, même célèbres, sont soit supprimés, soit "normalisés", c'est-à-dire pratiquement empêchés de chanter du grégorien ou de la polyphonie ancienne et moderne. Le chant folklorique doit être promu, sans penser qu'il y avait et qu'il doit encore y avoir une distinction claire entre le chant liturgique et le chant folklorique, mais qui s'en soucie ?

    Le point 23 de la Lettre apostolique Desiderio Desideravi dit : "Soyons clairs : tous les aspects de la célébration doivent être soignés (espace, temps, gestes, paroles, objets, vêtements, chants, musique, ...) et toutes les rubriques doivent être observées : cette attention serait suffisante pour ne pas priver l'assemblée de ce qui lui est dû, c'est-à-dire le mystère pascal célébré selon le rituel établi par l'Église". L'attention portée à la musique et au chant sacrés est réduite à cette parenthèse. Ils doivent être guéris... mais comment ? Parce que des remèdes drastiques sont nécessaires maintenant qu'ils sont très malades. Puisqu'il est clair qu'ils ne sont pas guéris, il faut peut-être adopter une position plus radicale.

    Après tout, cela correspond tout à fait à l'intérêt manifesté pour ces sujets au cours des dernières décennies. Et cela est évident du fait que la plupart des abus commencent précisément par l'utilisation d'une musique indigne de la célébration. Et les évêques, qui sont censés être vigilants, tournent souvent le dos et détournent le regard. N'est-ce pas la musique que les gens veulent ? Non, c'est la musique que le peuple subit parce qu'il ne connaît rien d'autre, il n'a pas été éduqué à la vraie musique liturgique, comme le demande le pape dans le dernier document et Vatican II avant lui.

    Et pourtant, malgré de belles paroles sur le sujet, même de la part de ce Pontife, aucune action efficace pour une réforme de la musique sacrée qui prenne à cœur sa dignité n'a jamais suivi. Si l'on veut être inflexible, comme on le voit avec les traditionalistes, on l'est. Mais comment se fait-il que ceux qui abusent de la liturgie par une musique indigne ne puissent entendre de telles paroles de condamnation à leur égard ? Mais il y en a bien d'autres.

    Peut-être est-ce parce que la situation s'est tellement détériorée qu'ils ont perdu l'espoir de faire quelque chose pour la changer. Mais s'ils n'essaient pas depuis le Vatican, les personnes de bonne volonté ailleurs ne pourront pas faire grand-chose à cet égard. S'il n'y a pas d'encouragement ferme et d'enjeux à ne pas franchir, même les quelques personnes qui n'agissent pas par peur ne pourront pas faire grand-chose pour améliorer la situation tragique.

  • Lorsqu'il s’agit d’avortement, ils mentent comme ils respirent

    IMPRIMER

    Du Salon Beige :

    Quand il s’agit d’avortement, ils mentent comme ils respirent

    50 ans de prison pour une fausse couche : qui peut croire ces médias ? Pas un ne s’est renseigné. Tous ont le même titre. Certains poussent même le vice jusqu’à faire payer leurs « articles ».

    La réalité : la jeune femme a caché sa grossesse à sa famille et a accouché hors de l’hôpital d’une petite fille vivante. Le rapport médico-légal a estimé que le bébé était né entre 37 et 40 semaines de gestation. Selon l’accusation du procureur, la mère lui a infligé plusieurs coups de couteau à la naissance. 6 coups. Six.

  • Burkina Faso : plus de 30 fidèles assassinés devant leur église

    IMPRIMER

    Du site de l'Aide à l'Eglise en Détresse (France) :

    Burkina Faso : Assassinés devant leur église

    05/07/2022

    L’AED dénonce une énième attaque terroriste au Burkina Faso. Dans la nuit du 3 au 4 juillet, plus de trente burkinabè ont été tués lors d’une attaque à Bourasso dans le diocèse de Nouna (Nord-Ouest).

    Réfugiés ayant fui les attaques terroristes

    « Les terroristes sont venus en motos dans le village de Bourasso le dimanche 3 juillet vers 17h, puis ils sont repartis sans rien faire….Mais ils sont revenus pendant la nuit, menaçant les villageois dans la cour devant l’église » explique l’un des survivants.  Alors que les villageois les suppliaient de les épargner, d’autres habitants sont venus se joindre à cette supplication car les terroristes étaient déjà venus plusieurs fois dans ce village et menaçaient toute la région depuis déjà deux ans. C’est alors que les hommes armés se sont mis à tirer sur la population. « Ils ont tué 14 personnes devant l’église » déplore un prêtre de la paroisse cathédrale de Nouna, située à 20 km de Bourasso. Puis ils sont rentrés plus à l’intérieur du village et en ont tué 20 autres* …Parmi eux, beaucoup de chrétiens et des personnes de la religion traditionnelle africaine. Le procédé est toujours le même, ces hommes arrivent en moto, deux par motos, ils sont encagoulés et armés. Dans la nuit, difficile de savoir combien ils sont mais sans doute quelques dizaines.

    « Ils sont venus chez moi et ont fait sortir deux membres de ma famille » témoigne un autre survivant. « Ils les ont égorgés avant de partir. La psychose était énorme. Je n’arrêtais pas de penser qu’ils allaient revenir chercher le reste de ma famille »

    « On est terrifié…continue le père.  » Toutes ces personnes victimes n’ont rien à voir avec la politique ou ces groupes terroristes, elles sont attaquées alors qu’elles n’ont rien pour se défendre. C’est vraiment le désarroi…» Lui-même avait échappé de justesse à une embuscade terroriste dans cette région le 9 mai dernier. « Je suis vraiment triste ….Je connaissais quasiment toutes les personnes. »

    Le courage de vivre

    La matin de l’attaque, le diocèse de Nouna célébrait dans la joie une messe d’action de grâce pour l’ordination de deux de ses prêtres qui avait eu lieu la veille.  Le diocèse remerciait aussi les sept années de service de son catéchiste qui habite à Bourasso. Sans savoir que la nuit même, une partie de ses paroissiens, dont les deux frères du catéchiste, allaient mourir, assassinés par des terroristes.

    « Mais malgré tout, nous gardons espoir. Nous gardons le courage de vivre les jours que Dieu nous donne. » affirme le prêtre. Et de conclure : «  Ici, quand on se lève, on sait qu’on est vivant, mas on ne sait pas si on sera encore vivant le soir. » 

    L’AED au chevet des victimes du terrorisme

    Depuis 2015, le Burkina Faso est en proie à une multiplication d’attaques terroristes que le précédent président Kaboré n’avait pas réussi à endiguer. Il s’est fait renversé par un coup d’Etat le 24 janvier dernier par le lieutenant-colonel Samdaogo Damiba, promettant une lutte acharnée contre le terrorisme. Mais force est de constater que pour l’heure, les attaques continuent de proliférer dans tout le Burkina Faso.

    L’AED apporte son soutien à l’Église catholique du Burkina Faso dans son action en faveur du « retour à la vie » de personnes victimes de la violence islamiste et de déplacés. L’AED finance en particulier des projets visant à guérir les traumatismes. Plusieurs projets de radio qui assurent la communication, l’information et la pastorale dans les zones où la majorité de la population est en fuite ont également été subventionnés. En 2021, l’AED a soutenu 75 projects au Burkina Faso.  

    *Nos interlocuteurs (qui souhaitent rester anonyme) parlent de plus de 30 morts. Le communiqué officiel du diocèse avait donné quant à lui un premier bilan provisoire de 22 morts.

  • L'Afrique est devenue un centre de gravité pour l'État islamique

    IMPRIMER

    Extrait de l'article (en anglais) intitulé "Une stratégie mondiale pour lutter contre l'État islamique en Afrique" de Tricia Bacon, Austin C. Doctor, Jason Warner, publié sur le site de l'International Centre for Counter-Terrorism (ICCT) :

    Aperçu de l'activité de l'État islamique en Afrique

    À quoi ressemble au juste la présence de l'État islamique ? Depuis 2014, les groupes militants en Afrique ont plaidé leur allégeance, ou bay'ah, à l'État islamique central. Ces promesses ont donné naissance à huit - ou six selon la classification - provinces officielles, ou wilayat, de l'État islamique : Libye, Algérie, Égypte (péninsule du Sinaï), Afrique de l'Ouest (lac Tchad), Sahel, Somalie, Mozambique et République démocratique du Congo. Si les objectifs, les capacités et les relations de ces organisations avec l'État islamique central varient, elles sont toutes largement unies par leur mécontentement à l'égard des statu quo sociopolitiques dans leurs pays et par leur incorporation dans l'État islamique comme moyen de changer ces réalités.

    Bien sûr, si aucune des provinces africaines de l'État islamique ne se rapproche de l'occupation par l'État islamique central de grandes parties de l'Irak et de la Syrie, l'existence de ces provinces n'est pas symbolique. En effet, l'essor de l'État islamique en Afrique a été l'un des principaux facteurs de l'augmentation générale de la violence djihadiste sur le continent au cours des dernières années. Les statistiques sont sombres : la prévalence de la violence liée au djihadisme en Afrique a été multipliée par 17 depuis 2009, un chiffre stupéfiant. En outre, au cours de l'été 2021, les Nations unies ont révélé une statistique tout aussi frappante : au cours des six mois précédents, "l'évolution la plus frappante de la période considérée" était que le continent africain - et non l'Asie du Sud ou le Moyen-Orient - était la région du monde la plus touchée par le terrorisme djihadiste, qui subit le plus grand nombre de pertes mondiales causées par les groupes djihadistes désignés par l'ONU. Depuis le début de l'année 2022, l'État islamique a mené la moitié de ses opérations mondiales revendiquées en Afrique. Au cours des quatre premiers mois de 2022, l'État islamique a revendiqué plus d'opérations au Nigeria qu'en Irak. En conséquence, l'Afrique est devenue un centre de gravité pour l'État islamique et, en fait, c'est précisément la montée en puissance et l'expansion significative de l'État islamique en Afrique qui a conduit l'Afrique à devenir le nouvel épicentre mondial de la terreur jihadiste.

    Par conséquent, le travail de la Coalition mondiale pour lutter contre l'État islamique n'a jamais été aussi urgent.

    Dans la Libre de ce 6 juillet, Hubert Leclercq alerte sur le danger de cette "Nouvelle poussée islamiste en Afrique de l’Est" où les djihadistes affiliés à l’État islamique progressent et sortent des frontières du Mozambique. (extraits)

    "Une liste de noms qui ne cesse de s’allonger. Des chiffres de cases incendiées, de civils contraints de fuir et de militaires tombés au combat qui suivent inexorablement la même courbe. Les djihadistes d’Ansar Al-Sunnah au Mozambique sont clairement repartis à l’offensive ces derniers mois, soutenus par une véritable campagne de communication orchestrée par les médias de l’État islamique auquel ils ont fait allégeance en 2019. Depuis la fin du mois de mai, les attaques sont pratiquement quotidiennes et ne se cantonnent plus uniquement à la province du Cabo Delgado dans le nord du pays. Les islamistes, qui font désormais face non seulement à l’armée nationale, mais aussi à des renforts venus du Rwanda et d’autres envoyés par les pays de la SADC (Communauté d’Afrique australe) ont adapté leur stratégie. Ils se sont constitués en petites cellules mobiles. Le 28 juin dernier, ces islamistes n’ont pas hésité à attaquer par surprise une garnison à Nangade (Cabo Delgado). Le commandant de la garnison a été abattu et les rebelles sont repartis avec un stock d’armes et de munitions. Une "action d’éclat" mise en avant sur les réseaux sociaux de l’État islamique qui ont revendiqué l’action, photo à l’appui.

    Lire la suite

  • Desiderio desideravi : « Le pape s’inscrit dans la continuité de Jean-Paul II et Benoît XVI »

    IMPRIMER

    De Dom Philippe Piron sur le site de Famille Chrétienne :

    Liturgie : « Le pape s’inscrit dans la continuité de Jean-Paul II et Benoît XVI »

    Dom Philippe Piron est actuellement prieur du monastère bénédictin Sainte Thérèse, dédié à l’accueil de personnes fragiles ou en situation de handicap pour leur offrir une expérience de la vie contemplative, près de Rennes. Il mesure particulièrement les enjeux liturgiques liés au Motu proprio Traditionis Custodes en tant que père abbé émérite de Kergonan, au sein de la congrégation de Solesmes dans laquelle certains moines célèbrent la messe en forme extraordinaire (dont l’abbaye de Fontgombault ou celle de Randol). A l’abbaye de Kergonan, la messe est célébrée en latin et en chant grégorien, mais selon la forme ordinaire du rite romain.

    Avec cette nouvelle Lettre apostolique, le Pape François nous adresse, à tous les fidèles, un magnifique message qui nous invite à nous émerveiller de la puissante beauté de la liturgie.

    Ce texte très fort est d’une grande profondeur spirituelle. Il s’inscrit dans la ligne de la grande réflexion théologique du Concile Vatican II qui privilégie toujours et met en valeur la primauté de l’initiative divine. Si la liturgie est bien la célébration de l’Alliance entre Dieu et les hommes, c’est toujours Dieu qui en a l’initiative.

    La liturgie nous conduit ainsi à l’émerveillement devant l’amour de Dieu pour sa créature qui se réalise aujourd’hui encore dans la concrétude du mystère pascal. Notre participation consciente et active à la liturgie est ainsi notre manière de répondre en nous laissant attirer par ce désir de Dieu pour nous.

    Lire la suite sur le site de Famille Chrétienne

  • Synode romain : quo vadis ?

    IMPRIMER

    Éditorial de Mgr Marc Aillet paru dans la revue diocésaine "Notre Église" n° 138 (juillet-août 2022) du diocèse de Bayonne :

    Aillet images (6).jpg« La démarche synodale en diocèse s’est achevée et la Conférence des évêques de France a rassemblé les synthèses diocésaines dans une Collecte nationale, envoyée telle quelle à Rome. Il s’agissait de rendre compte de cette vaste consultation du Peuple de Dieu voulue pas le Saint-Père pour préparer le document de travail du Synode des Evêques qui se réunira autour du Pape en octobre 2023 sur le thème : « Pour une Eglise synodale : communion, participation et mission ». Cette consultation, prévenait le Pape François, n’est pas un sondage d’opinions ni un Parlement. Comme l’écrivait saint Antoine de Padoue : « Heureux celui qui parle selon le don de l’Esprit et non selon son propre sentiment ».

    Suivant l’articulation constitutive de la synodalité entre le Peuple de Dieu, la collégialité et la Primauté, c’est aux évêques et au Successeur de Pierre qu’il revient maintenant de discerner dans cette Collecte ce qui ressort du sensus fidei, c’est-à-dire du sens surnaturel de la foi du peuple de Dieu tout entierou de l’opinion des hommes, pour saisir ce que l’Esprit dit à l’Eglise d’aujourd’hui.

    Lors de leur Assemblée plénière extraordinaire, qui s’est tenue à Lyon les 14 et 15 juin, les évêques de France se sont livrés à un premier acte de discernement, avec l’aide d’invités, prêtres, consacrés, laïcs, engagés dans leurs diocèses respectifs pour accompagner cette démarche synodale.

    Le document destiné à accompagner l’envoi de la Collecte à Rome, amendé et voté par les évêques, relève premièrement que cette synthèse ne saurait constituer un reflet exact du Peuple de Dieu, tant les jeunes générations et d’autres catégories de fidèles ne se sont pas sentis concernés par cette démarche. Tous s’accordent pour reconnaître que ce sont plutôt les fidèles engagés dans nos communautés depuis des décennies, pour beaucoup marqués par les années postconciliaires, qui se sont le plus largement exprimés.

    A côté de belles perspectives qui s’ouvrent, en particulier autour de la Parole de Dieu et de la fraternité, avec le souhait que les différences de générations et de sensibilités se rencontrent et apprennent à se connaître sans a priori et jugements réducteurs, les évêques ont listé des points d’attention et des manques : la place centrale de l’Eucharistie comme sacrifice du Christ, l’importance de la famille, les défis anthropologiques qui traversent la société et qui pèsent comme une menace sur l’avenir de l’humanité, la vie et le ministère des prêtres. On note aussi que l’on s’est beaucoup focalisé sur des questions de fonctionnement, quand le souci de la mission semble quelque peu oublié : or « l’Eglise existe pour évangéliser » (saint Paul VI).

    Un certain nombre de contributions retenues dans la Collecte nationale manifestent une sorte de malentendu sur le Mystère de l’Eglise, qui ne sera jamais comparable à une société démocratique, et sur l’identité du prêtre configuré au Christ Tête et Pasteur de l’Eglise. Nombre de prêtres, en lisant la Collecte, ont ressenti un certain malaise, jusqu’à se demander s’ils ont encore une place dans l’Eglise ainsi rêvée. Or ce n’est pas en abordant la distinction entre le sacerdoce ministériel des prêtres et le sacerdoce commun des fidèles sous l’angle de la concurrence des pouvoirs, en quête d’un équilibre toujours fragile, que l’on éradiquera le « cléricalisme ». Il faut revenir à l’Ecclésiologie de Communion du Concile Vatican II qui montre combien les deux manières de participer à l’unique Sacerdoce du Christ, « bien qu’il y ait entre elles une différence essentielle et non seulement de degré, sont cependant ordonnées l’une à l’autre » (LG n. 10). Il ne s’agit pas tant de trouver un équilibre, qui se dit de deux forces physiques en tension, que de retrouver une harmonie centrée sur le Christ et qui souligne l’essentielle complémentarité et coresponsabilité entre les prêtres et les laïcs au service de la mission d’annoncer l’Evangile.

    Dans l’histoire de l’Eglise, le renouveau vient presque toujours des jeunes, lesquels sont demeurés souvent absents de nos démarches synodales. Il convient de leur donner toute leur place : ils constituent des forces vives dans l’Eglise, moins nombreuses qu’auparavant mais très créatives. Ils n’ont généralement pas de comptes à régler avec l’Institution, ils désirent mettre le Christ au cœur de leur vie, ils aiment l’Eglise et s’engagent volontiers au service de la mission : il est toujours possible, faute d’y reconnaître une postérité, de les adopter pour aller de l’Avant, sans s’enliser dans des « discussions stériles » (cf. prière du Pape François pour le Synode) ! »

    Ref. À propos du Synode

    JPSC

  • Le programme d’un nouveau pontificat à discuter lors du prochain conclave

    IMPRIMER

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, en traduction française sur Diakonos.be :

    4 juillet 2022

    Vers le conclave. Le manifeste du cardinal Sarah

    Les objectifs révolutionnaires du synode d’Allemagne dépassent ses frontières, comme on a pu le voir dans un précédent article de Settimo Cielo. Et ils n’ont rien de très original. Ils sont nés hors de l’Église et lui été imposé par la culture dominante en Occident.

    C’est d’ailleurs ce que confirment clairement deux analyses très critiques de l’état actuel de l’Église, sorties ces derniers jours sous la plume d’observateurs externes très représentatifs : Danièle Hervieux-Léger, la doyenne des sociologues français dans « Le Monde », et James Carroll, dans « Politico Magazine ».

    L’un et l’autre s’accordent pour pointer du doigt le « système clérical » comme état la source la plus profonde du désastre. Et pour démolir ce système, ils réclament des prêtres mariés, des femmes prêtres, une nouvelle morale sexuelle, un gouvernement démocratique de l’Église, c’est-à-dire les mêmes objectifs que le synode allemand a recopiés, en bon petit élève.

    Ces deux analystes se disent déçus du Pape François. À leurs yeux, il a ouvert des brèches, mais il n’a pas eu le courage de faire ce que la modernité attendait de lui. Il a préféré « se replier sur une stratégie des petits pas ».

    Et c’est vrai. François lui-même a déclaré à plusieurs reprises que l’important pour lui, c’est de lancer des processus, pas de les conclure, parce que « le temps est supérieur à l’espace ». Ce qui explique pourquoi il laisse aller les choses, parfois en ralentissant ou en faisant une pause, mais toujours en faisant miroiter un horizon de réforme parfois radicales, vers lequel on avance de toute manière. Quitte à brûler quelques ponts derrière lui.

    Lire la suite

  • 400.000 fidèles ont participé au pèlerinage slovaque de Levoca

    IMPRIMER

    De Kath.Net/News :

    Pèlerinage slovaque de Levoca avec 400.000 fidèles !

    5 juillet 2022

    Après la pandémie de Corona, le plus grand pèlerinage de Slovaquie a de nouveau conduit cette année des centaines de milliers de fidèles sur la colline de Marie, près de Levoca.

    Bratislava (kath.net/KAP) Selon les estimations de la direction du pèlerinage, environ 400.000 fidèles se sont rassemblés cette année pour le plus grand pèlerinage de Slovaquie, qui conduit chaque année de nombreux fidèles sur la colline de Marienberg près de Levoca (Leutschau) à l'occasion de la fête de la Visitation. L'année dernière, le pèlerinage avait dû se dérouler sous une forme nettement réduite en raison de la pandémie de Corona.

    Cette année, le pèlerinage était placé sous la devise "L'amour dans la famille comme vocation et chemin de sainteté". Lors de la messe principale du dimanche, l'archevêque de Kosice, Mgr Bernard Bober, a déclaré que "rien n'est plus important, plus nécessaire et en même temps plus vulnérable à notre époque que la vie en famille".

    Le programme de la semaine de pèlerinage avait commencé le dimanche 26 juin et était lié à une journée diocésaine de la famille, qui faisait suite à la dixième rencontre mondiale des familles à Rome. Parallèlement, on a célébré cette année le centième anniversaire de la consécration de l'église de pèlerinage néogothique sur le Marienberg par l'évêque de Spis, Jan Vojtassak. Les efforts de Vojtassak en faveur du pèlerinage sont l'un des arguments avancés dans son procès en béatification, entamé en 1996.

    Le sanctuaire a été élevé au rang de basilique mineure en 1984. En 1995, le pape Jean-Paul II s'est rendu à Levoca lors de sa deuxième visite en Slovaquie, et avec lui 65.000 pèlerins. Levoca est le plus ancien lieu de pèlerinage de Slovaquie orientale. Les racines de la dévotion à la Vierge remontent au 13e siècle. Le dernier grand pèlerinage en date, en 2019, avait également attiré 400.000 pèlerins.

  • USA : comment la décision de la Cour Suprême sur l'avortement produit ses effets

    IMPRIMER

    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Etats-Unis : mise en œuvre progressive de la décision de la Cour suprême

    4 juillet 2022

    Depuis l’annulation par la Cour suprême de l’arrêt Roe v. Wade, chaque Etat peut légiférer librement en matière d’avortement (cf. Etats-Unis : la Cour suprême met fin au “droit à l’avortement”). Pour l’instant treize Etats ont commencé à mettre en œuvre leurs lois dites de « déclenchement »[1] visant à interdire ou restreindre l’avortement, dans les 30 jours à compter de l’annulation de l’arrêt. Faisant parfois face à des recours en justice (cf. Avortement aux Etats-Unis : la bataille judiciaire est lancée).

    L’avortement, un droit protégé par la Constitution étatique ?

    En Floride, un juge de circuit du comté de Leon a suspendu une loi, soutenue par le gouverneur Ron DeSantis, interdisant les avortements après 15 semaines et entrée en vigueur le 1er juillet. Cela « violerait les dispositions sur la vie privée contenues dans la constitution de l’Etat », estime-t-il. La loi actuelle autorise les avortements jusqu’à 24 semaines et au-delà en cas de viol, d’inceste ou de danger pour la santé de la mère (cf. Floride, Arizona, Virginie occidentale : vers un délai maximal de 15 semaines pour avorter).

    New York, le Sénat a voté vendredi dernier un amendement pour inscrire l’avortement et la contraception dans la Constitution de l’Etat. Avant d’entrer en vigueur, le texte doit être adopté par l’Assemblée puis soumis à un référendum populaire. D’autres Etats souhaitent suivre la même procédure comme le Vermont, le Maryland, la Californie et l’Etat Washington.

    Des batailles judiciaires

    Dans les Etats de l’Utah et de la Louisiane (cf. Avortement : La Louisiane renforce les sanctions pénales La Louisiane vote l’interdiction de l’avortement), des juges ont empêché les autorités d’appliquer les lois dites de « déclenchement » interdisant l’avortement. Une audience doit avoir lieu le 8 juillet en Louisiane.

    Dans l’Idaho (cf. Arizona et Idaho : aux USA, deux gouverneurs signent des projets de loi en faveur de la vie à naître) et le Mississippi (cf. IVG : la « Heartbeat bill » adoptée par le parlement du Mississipi), des partisans de l’avortement ont intenté des actions similaires contre les lois dites de « déclenchement ».

    Quant au Kentucky, le juge de circuit du comté de Jefferson, Mitch Perry, a émis une ordonnance restrictive temporaire empêchant l’Etat d’appliquer une interdiction adoptée en 2019 et effective depuis la décision de la Cour suprême. Mais le procureur général, Daniel Cameron, a demandé la suspension de l’ordonnance.

    Le 27 juin, la Cour suprême de l’Oklahoma a rejeté la demande des partisans de l’avortement qui refusaient l’application de la loi, entrée en vigueur en mai, et mettant en place « une interdiction quasi-totale de l’avortement » (cf. Oklahoma : le Parlement adopte une nouvelle loi interdisant l’avortement).

    Interdiction ou restriction de l’avortement dans plusieurs Etats

    Le procureur général de l’Arizona, Mark Brnovich, affirme qu’une « loi antérieure à la création de l’Etat et qui interdit l’avortement est applicable ». Pour cela, il a déposé une demande de suppression d’une injonction bloquant la loi depuis l’arrêt Roe v. Wade. Cette loi, adoptée en 1901, impose une peine de deux à cinq ans de prison pour « toute personne qui aide une femme enceinte à obtenir un avortement » sauf si elle est en danger. Pour le procureur, elle prévaut sur la loi interdisant les avortements après 15 semaines signée en mars par le gouverneur républicain Doug Ducey (cf. Arizona et Idaho : aux USA, deux gouverneurs signent des projets de loi en faveur de la vie à naître).

    Au Texas, un juge s’est opposé à la mise en application de la loi (cf. Avortement : La Cour suprême des Etats-Unis rejette un recours contre la loi du Texas), en prenant une ordonnance permettant aux cliniques d’avortement de reprendre leur activité. Le procureur général, Ken Paxton, a déclaré qu’il faisait appel de la décision « erronée » du juge car, les lois antérieures à l’arrêt Roe v. Wade sont « en vigueur à 100% et constitutionnelles ». La Cour suprême de l’Etat a bloqué l’ordonnance permettant l’application de la loi de 2021.

    Dans l’Ohio, l’injonction empêchant l’interdiction des avortements après six semaines de grossesse environ (cf. Heartbeat bill : l’Ohio restreint à son tour les délais pour un avortement) a été dissoute par un juge fédéral après la décision de la Cour suprême. Le gouverneur de l’Iowa, Kim Reynolds, souhaite demander le vote d’une loi similaire.

    Quant au Tennessee, une Cour d’appel fédérale a autorisé, le 28 juin, l’entrée en vigueur d’une loi interdisant les avortements après six semaines (cf. Deux nouveaux Etats américains votent une loi interdisant l’avortement dès que les battement du cœur du fœtus sont détectables). La loi a été adoptée en 2020 avec le soutien du gouverneur Bill Lee dans l’éventualité où la Cour suprême n’aurait pas complètement annulé Roe v. Wade. Elle interdit la pratique de l’avortement sauf lorsque la vie de la mère est en danger ou lorsqu’il y a « un risque sérieux d’altération substantielle et irréversible d’une fonction corporelle majeure ». Le procureur général, Herbert Slatery, a déposé vendredi 1er juillet une motion d’urgence pour permettre à l’Etat de commencer à appliquer l’interdiction des six semaines. La loi dite de « déclenchement » du Tennessee, qui doit entrer en vigueur 30 jours après l’annulation de l’arrêt Roe vs. Wade, interdirait tous les avortements. Mais, avant son entrée en vigueur, le procureur général doit certifier que Roe a été annulé, ce qu’il fera avant la mi-juillet.

    [1] « Trigger Law »

    Sources : AP news, Jonathan Mattise et Kimberlee Kruesi (28/06/2022) ; Reuters, Nate Raymond (29/06/2022) ; The Independent (30/06/2022) ; The Washington Post, Lori Rozsa (30/06/2022) ; Reuters, Nate Raymond et Joseph Ax (01/07/2022) ; Le Figaro (01/07/2022) ; La Presse, Paul Weber, Anthony Izaguirre et Stephen Groves (02/07/2022) ; Reuters, Nate Raymond et Brendan Pierson (02/07/2022)

  • Inde : plus de 200 cas de violence contre des chrétiens en cinq mois

    IMPRIMER

    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/INDE - Plus de 200 cas de violence contre des chrétiens en cinq mois

    4 juillet 2022  
     

    New Delhi (Agence Fides) - Au cours de l'année 2022, de janvier à fin mai, 207 cas de violence contre les chrétiens en Inde ont été signalés. C'est ce qu'affirme une note envoyée à l'Agence Fides par le " United Christian Forum " (UCF), un organisme œcuménique qui surveille, grâce à un numéro de téléphone spécial gratuit, les cas de violence. "Cette année, en observant les données, il y a eu plus d'un incident par jour", commente le catholique A.C. Michael, président de l'UCF, rappelant que 2021 a été décrite comme "l'année la plus violente pour les chrétiens", avec 505 incidents de violence signalés dans tout le pays.

    En 2022, l'État le plus violent à ce jour est l'Uttar Pradesh, avec 48 incidents signalés. Il est suivi par le Chhattisgarh avec 44 incidents. Les incidents incluent des violences sexuelles, des intimidations et des menaces, l'ostracisme social, le vandalisme et la profanation de lieux religieux, et la perturbation des services de prière. Dans la plupart de ces cas, aucune brutalité physique et aucune fermeture arbitraire de chapelles ou de lieux de culte n'ont été signalées.

    Parmi les cas signalés par l'UCF, deux incidents de boycott social et d'agression se sont produits début mai contre des fidèles chrétiens à Chhattisgarh, tous deux du district de Bastar. Lors du premier incident, une chrétienne de 65 ans et son fils ont été battus et menacés de boycott social par le "Panchayat" (le conseil du village) lorsqu'ils ont refusé d'abjurer leur foi. Dans l'autre cas, une famille chrétienne entière du même district a été marginalisée et empêchée d'accéder à des services tels que l'eau et l'électricité.

    Dans un autre incident, survenu le 31 mai dans le district de Jaunpur, dans l'Uttar Pradesh, un pasteur protestant célébrait une liturgie de prière lorsqu'une foule est entrée dans la chapelle, l'a traîné dehors et l'a battu, affirmant qu'il convertissait les gens par la force.

    "La ligne d'assistance de l'UCF aide les personnes ciblées en raison de leur foi, en leur fournissant des conseils juridiques et une orientation", explique Michael, ancien membre de la commission des minorités de Delhi.

    "Il est alarmant que la liberté de religion soit bafouée de manière aussi brutale par quelques extrémistes. Nous demandons instamment aux autorités de prendre cette question au sérieux. Les chrétiens indiens épris de paix respectent les libertés constitutionnelles et souhaitent simplement vivre leur foi dans la nation", conclut-il.

    Les chrétiens représentent 2,3 % des 1,3 milliard d'habitants de l'Inde, dont 80 % sont hindous.

    (SD-PA) (Agence Fides 4/7/2022)

  • Nigeria : la chasse aux prêtres bat son plein

    IMPRIMER

    Une dépêche de l'agence Fides :

    AFRIQUE/NIGERIA - Deux autres prêtres catholiques enlevés

    lundi, 4 juillet 2022
     

    Abuja (Agence Fides) - Deux autres prêtres ont été enlevés au Nigeria. Il s'agit du père Peter Udo, de la paroisse de St Patrick, à Uromi, et du père Philemon Oboh, du centre de retraite de St Joseph, à Ugboha, dans la zone de gouvernement local d'Esan, dans l'État d'Edo, au sud du Nigeria. Selon la police de l'État d'Edo, les deux prêtres ont été enlevés le 2 juillet et emmenés dans un lieu inconnu par des ravisseurs qui ont bloqué leur voiture le long de l'autoroute Bénin-Auchi, entre les communautés d'Ehor et d'Iruekpen.

    Les deux prêtres revenaient de Benin City lorsque leur véhicule a été bloqué par les bandits qui auraient tiré plusieurs coups de feu en l'air pour forcer la voiture à s'arrêter.

    La police a déclaré avoir envoyé des agents dans la région "pour mener une chasse à l'homme agressive et bien coordonnée" afin de retrouver les ravisseurs et de libérer les deux prêtres.

    Il y a une semaine seulement, dans l'État d'Edo, un autre prêtre, le père Christopher Odia Ogedegbe, avait été tué lors d'une tentative d'enlèvement le dimanche 26 juin alors qu'il se rendait à la messe à Auchi (voir Fides 27/6/2022).

    Un autre prêtre catholique, le père Vitus Borogo, avait été tué le 25 juin dans sa ferme à Kaduna, dans le nord-ouest du Nigeria. Lors de ses funérailles, 700 prêtres ont manifesté pacifiquement pour demander une plus grande sécurité pour eux et pour tous les citoyens nigérians (voir Fides 1/7/2022).

    L'enlèvement contre rançon est aujourd'hui l'un des crimes dominants dans diverses villes nigérianes : les hommes politiques, les hommes d'affaires, les religieux et toute personne disposant d'argent, y compris les écoliers issus de familles relativement aisées, sont des cibles faciles pour les bandits.

    (L.M.) (Agence Fides 4/7/2022)

  • Au Vatican : "un changement radical de paradigme dans la réflexion théologique"

    IMPRIMER

    De Luisella Scrosati sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Vatican, la course à la contraception et à la fécondation assistée commence

    05-07-2022

    La publication d'un volume rassemblant les actes d'un colloque organisé par l'Académie pontificale pour la vie, est l'occasion d'ouvrir un nouveau "processus" visant à modifier la morale catholique : dans le collimateur, la légitimation de la contraception et de l'assistance médicale à la procréation (AMP) homologue. Monseigneur Paglia : "C'est ainsi que nous faisons progresser la bioéthique théologique".

    Au Vatican, les processus continuent d'être ouverts dans le sillage de la ligne inaugurée par Amoris Laetitia. Le volume 'Éthique théologique de la vie. Écriture, Tradition, Défis pratiques', publié par Libreria Editrice Vaticana, qui vient de paraître, rassemble les fruits d'un Séminaire interdisciplinaire de trois jours, promu par l'Académie Pontificale pour la Vie ; un Séminaire qui, selon son Président, Mgr Vincenzo Paglia, serait unique (voir ici), car il visait à "mettre en dialogue [...] des opinions différentes sur des sujets même controversés, en proposant de nombreux points de discussion. La perspective est donc celle de rendre un service au Magistère, d'ouvrir un espace de parole qui rende la recherche possible et l'encourage. C'est ainsi que nous interprétons le rôle de l'Académie". Tout cela, évidemment, dans un climat de liberté d'expression et, selon Paglia, "avec une procédure analogue aux quaestiones disputatae : proposer une thèse et l'ouvrir au débat". Et le débat peut permettre d'entrevoir de nouvelles voies, de faire progresser la "bioéthique théologique".

    Et en effet, la bioéthique théologique progresse, mais il semblerait qu'elle se dirige vers le précipice. En effet, le 1er juillet, une première indiscrétion a fait surface (voir ici), qui allait révéler l'un des " objectifs " de la nouvelle édition des quaestiones disputatae médiévales : réviser la très détestée " interdiction " de la contraception. Le volume, que nous nous réservons de lire dès qu'il sera disponible, soutiendrait la thèse selon laquelle, dans " des conditions et des circonstances pratiques qui rendraient irresponsable le choix d'engendrer ", on pourrait recourir " avec un choix judicieux " à des techniques contraceptives, " excluant évidemment les techniques abortives ".

    La nouvelle, qui n'a pas encore reçu de démenti, est en nette opposition avec l'enseignement de Humanae Vitae, rapporté dans le Catéchisme de l'Église catholique (§ 2370), qui définit comme "intrinsèquement mauvaise 'toute action qui, soit en prévision de l'acte conjugal, soit dans son accomplissement, soit dans le développement de ses conséquences naturelles, se propose, comme but ou comme moyen, d'empêcher la procréation'". En effet, la contraception, sous toutes ses formes, contredit objectivement les deux significations intrinsèques de l'acte conjugal, à savoir l'ouverture à la vie et le don personnel dans sa totalité. Ce " progrès de la bioéthique théologique " va tout droit vers la relativisation des préceptes négatifs de la loi morale, exactement comme Amoris Laetitia l'avait déjà fait : l'absolu des préceptes négatifs est confiné à la théorie, afin de les relativiser - et donc de les nier comme absolus - dans le cas concret.

    Lire la suite