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  • Ce que révèlent les statistiques de l'Église catholique 2022

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    VATICAN - Statistiques de l'Église catholique 2022

    21 octobre 2022  

    Cité du Vatican (Agence Fides) - À l'occasion de la 96e Journée mondiale des missions, qui sera célébrée le dimanche 23 octobre 2022, l'Agence Fides présente comme d'habitude quelques statistiques choisies pour offrir un aperçu de l'Église dans le monde. Les tableaux sont extraits du dernier "Annuaire statistique de l'Église" publié (mis à jour jusqu'au 31 décembre 2020) et concernent les membres de l'Église, les structures pastorales, les activités dans les domaines de la santé, du bien-être et de l'éducation. Enfin, un aperçu des districts ecclésiastiques confiés au Dicastère pour l'évangélisation est donné.

    Au 31 décembre 2020, la population mondiale était de 7.667.136 000 personnes, soit une augmentation de 89.359.000 personnes par rapport à l'année précédente. Cette année encore, la hausse mondiale a touché tous les continents. A la même date, le nombre de catholiques était de 1.359.612.000, soit une augmentation globale de 15.209.000 par rapport à l'année précédente. Cette augmentation a touché quatre continents, à l'exception de l'Océanie.

    Le nombre total d'évêques dans le monde n'a diminué que de 1, pour atteindre 5.363. Les évêques diocésains ont augmenté et les évêques religieux ont diminué. Au total, il y a 4.156 évêques diocésains et 1.207 évêques religieux.

    Le nombre de prêtres dans le monde a diminué à 410.219 (-4.117). Une fois encore, c'est l'Europe qui affiche une baisse constante, suivie par l'Amérique et l'Océanie. Des augmentations du nombre de prêtres sont enregistrées en Afrique et en Asie.

    Les diacres permanents continuent d'augmenter globalement, cette année de 397 pour atteindre 48.635. Des augmentations ont été enregistrées en Amérique et en Océanie, des diminutions en Europe, en Asie et en Afrique.

    Le nombre de religieux non prêtres a augmenté de 274 pour atteindre 50.569. Des baisses sont enregistrées en Amérique et en Océanie. Il y a des augmentations en Europe, en Asie et en Afrique. La tendance de ces dernières années d'une diminution globale du nombre de femmes religieuses se confirme, cette année de 10. 553. Il y a un total de 619.546. Les augmentations se situent, une fois de plus, en Afrique et en Asie, les diminutions en Europe, en Amérique et en Océanie.

    Le nombre de grands séminaristes, diocésains et religieux, a diminué cette année de 2.203 au total pour atteindre 111.855. Des augmentations n'ont été enregistrées qu'en Afrique, tandis que des diminutions ont été constatées sur les autres continents. Le nombre total de petits séminaristes, diocésains et religieux, a également diminué de 1.592 pour atteindre 95.398. On observe des baisses en Amérique, en Asie et en Europe, tandis que des hausses en Afrique et en Océanie.

    Dans le domaine de l'éducation et de l'instruction, l'Église gère dans le monde 72.785 écoles maternelles fréquentées par 7.510.632 élèves ; 99.668 écoles primaires pour 34.614.488 élèves ; 49.437 écoles secondaires pour 19.252.704 élèves. Elle suit également 2.403.787 lycéens et 3.771.946 étudiants universitaires.

    Les institutions sanitaires, caritatives et sociales gérées par l'Église dans le monde entier comprennent : 5.322 hôpitaux, 14.415 dispensaires, 534 léproseries, 15.204 foyers pour personnes âgées, malades chroniques et handicapés, 9.230 orphelinats, 10.441 jardins d'enfants, 10.362 centres de conseil conjugal, 3.137 centres d'éducation ou de rééducation sociale et 34 291 autres institutions.

    Il y a un total de 1 118 Circonscriptions ecclésiastiques dépendant du Dicastère pour l'Évangélisation, selon la dernière modification enregistrée. La plupart des Circonscriptions ecclésiastiques confiées au Dicastère se trouvent en Afrique (518) et en Asie (483). Elle est suivie par l'Amérique (71) et l'Océanie (46).

    (SL) (Agence Fides 21/10/2022)

    Pièces jointes à la dépêche

  • Les États-Unis et l'UE prennent l'aide alimentaire en otage de l'agenda LGBT

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    De Stefano Gennarini, J.D. sur c-fam.org :

    Les États-Unis et l'UE prennent l'aide alimentaire en otage de l'agenda LGBT

    21 octobre 2022

    ROME, 21 octobre (C-Fam) Les pays conservateurs ont bloqué un accord de l'ONU sur un ensemble de directives internationales sur le genre et la sécurité alimentaire parce qu'il incluait l'homosexualité et les questions transgenres.

    L'organe de l'ONU chargé de coordonner les efforts mondiaux pour aider les pays à faire face aux pénuries alimentaires a dû reporter un accord parce que les États-Unis et l'Union européenne ont insisté sur l'inclusion de l'homosexualité et du transgenre. L'Indonésie, la Chine, la Fédération de Russie, le Soudan, le Cameroun, la Malaisie et le Saint-Siège, entre autres, s'y sont opposés.

    L'administration Biden et l'Union européenne ont promis qu'elles n'accepteraient qu'un accord incluant des termes tels que "les formes multiples et croisées de discrimination", "les femmes dans toute leur diversité" et "la santé et les droits sexuels et reproductifs."

    Bien qu'ils ne concernent pas explicitement les questions d'homosexualité et de transsexualité, ces termes sont définis par les agences occidentales et les programmes de l'ONU comme exigeant une programmation qui promeut et accepte l'homosexualité et le transsexualisme.

    Les pays occidentaux ont reçu le soutien du bureau des droits de l'homme des Nations unies. Dans un geste inhabituel, le bureau des droits de l'homme de l'ONU a soumis une intervention écrite affirmant que les questions d'homosexualité et de transsexualité avaient été réglées et acceptées dans les résolutions de l'Assemblée générale. Or, l'Assemblée générale des Nations unies n'a jamais accepté ces termes.

    "Lors des négociations, il y a eu une confusion sur le contenu du principe de non-discrimination", peut-on lire dans la déclaration du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme. "L'Assemblée générale des Nations unies, dans sa résolution 67/168, a reconnu l'orientation sexuelle et l'identité de genre comme des motifs interdits de discrimination", poursuit le texte.

    La déclaration ne fait pas référence aux plus de 50 pays qui se sont constamment opposés à la formulation de cette résolution et aux 58 pays qui ont voté contre l'inclusion de "l'orientation sexuelle et l'identité de genre" dans une résolution de l'Assemblée générale sur les élections en décembre dernier. Chaque fois que ces termes sont négociés, ils provoquent des remous parmi les délégations de l'ONU et on ne peut pas dire qu'ils soient réglés. Loin de là, ils sont parmi les plus controversés des débats de l'ONU.

    La déclaration va plus loin en appelant les gouvernements à s'en remettre aux experts des droits de l'homme de l'ONU.

    "Le Bureau souhaite souligner que les organes de traités des droits de l'homme de l'ONU ont interprété le principe de non-discrimination et d'égalité comme incluant la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle, l'identité de genre et le statut intersexe", a-t-il déclaré, faisant référence aux avis non contraignants des experts de l'ONU comme s'ils faisaient autorité ou étaient contraignants pour les États.

    Les traités des Nations unies relatifs aux droits de l'homme ne font pas référence à "l'orientation sexuelle et l'identité de genre". Les experts des droits de l'homme de l'ONU soutiennent que ces notions devraient néanmoins être acceptées comme des catégories de droits de l'homme, aux côtés de catégories de non-discrimination largement acceptées comme la race, le sexe et la religion.

    Michael Fakhri, le rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l'alimentation, présent à Rome, a insisté pour que les pays se conforment aux avis non contraignants des experts des Nations unies.

    Le Comité de la sécurité alimentaire mondiale a accepté de poursuivre les négociations sur les "Directives volontaires sur l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes et des filles dans le contexte de la sécurité alimentaire et de la nutrition" dans les mois à venir, dans l'espoir de parvenir à un accord lors de la prochaine session du comité en 2023.

  • Liturgie 22 : Le retour au sens et à l’unité de la liturgie : Dom Guéranger

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    Liturgie 22 : Le retour au sens et à l’unité de la liturgie : Dom Guéranger (par le Docteur Denis Crouan, 52 mn) 

    https://youtu.be/lse2vsI9LYc  

    Comment expliquer le puissant mouvement de restauration de la liturgie au XIX° s ? Il s’est produit un étonnant retour de la spiritualité accompagné par la présence et l’action d’hommes providentiels. On doit citer Dom Guéranger, le restaurateur de la vie bénédictine à l’abbaye de Solesmes, qui lance ses moines dans l’étude des manuscrits anciens et réussit à reconstituer le Grégorien depuis longtemps disparu. Ce Père abbé donne une définition de la liturgie : « le témoin des valeurs fondamentales de l’Évangile et le moyen d’entrer directement dans l’expérience vivante de la foi de l’Église ». Parallèlement, un retour au Siège apostolique fait redécouvrir la simple dignité du missel romain. 

    Un mouvement analogue se produit dans les pays germaniques et au Royaume Uni. Au cours du XIXe siècle, l’Angleterre voit se développer, un mouvement en faveur du catholicisme. C’est ce qu’on appellera le « Mouvement d’Oxford ».

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022 

    Pour accéder à la totalité de la playlist :  

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan 2022. 

  • «On ne peut demander aux soignants de tuer leurs patients !» (pape François)

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    De Vatican News (Marie Duhamel) :

    Devant des élus de Cambrai, le Pape appelle à défendre la vie jusqu’à sa fin naturelle

    Le Pape, réaffirmant la disponibilité de l'Église, a encouragé les élus à valoriser et transmettre l’histoire de leur région. Il les a également invités, dans le champ social, à œuvrer à l’intégration des migrants et des personnes porteuses de handicap. Il faut accueillir et soigner les plus vulnérables. À ce titre, il espère que le débat actuel en France «puisse se faire en vérité pour accompagner la vie jusqu’à sa fin naturelle».

    Le Pape s’est dit heureux d’accueillir au Vatican une délégation composée d’une cinquantaine de parlementaires et de maires du diocèse de Cambrai, conduite d’ailleurs par Mgr Vincent Dollmann; signe du «respect réciproque et collaboratif entre les autorités civiles et religieuses» de leur région, se félicite François.

    Le Nord de la France, est une terre soucieuse de ses racines, toujours préoccupée par les conséquences sociales de son passé minier et industriel, a rappelé le Pape. «Votre région, autrefois riche de ses mines de charbon, d’une métallurgie forte et d’usines de textile réputées, a connu un terrible revers» économique. La fermeture des mines et des industries développées lors de la révolution industrielle s’est «malheureusement» traduite par un appauvrissement de la population. «C’est, je le sais, le défi auquel vous êtes confrontés depuis plusieurs décennies». Le Pape se dit également conscient de la préoccupation des élus concernant la dimension culturelle de leur région, «conscients que l’homme ne se nourrit pas seulement de pain, mais aussi de la fierté de ses racines que la culture met en relief, contribuant ainsi à rappeler à l’homme sa dignité».

    Au service de leurs administrés

    «Sur ces terrains de l’action sociale et culturelle, vous pouvez vous retrouver, quelles que soient vos appartenances politiques», lance le Pape. Il invite les élus à se mettre au service de ceux qui leur ont fait confiance, en défendant les besoins essentiels de leurs administrés, «trop souvent délaissés au profit de sujets à la mode et moins en rapport avec leur vie quotidienne». Au-delà de leur travail au niveau local, les élus grâce au jeu démocratique et représentatif, peuvent également faire remonter aux plus hautes autorités les aspirations et les besoins réels des populations de leur territoire, «loin de toute idéologie ou pression médiatique», souligne François. 

    Dans son discours, le Pape les interpelle sur quelques actions à entreprendre dans le «si vaste» domaine social. Il les encourage à se montrer d’abord accueillant vis-à-vis des plus défavorisées à commencer par les migrants -«vous savez combien cette question est cruciale et me préoccupe», mais vis-à-vis des personnes porteuses de handicap. «Elles ont besoin de structures plus nombreuses pour faciliter leur vie et celle de leur proches et, plus encore, pour manifester le respect que nous devons à leur personne». Le Pape espère la mise en place de dispositions d’inclusion pour qu’elles puissent trouver une place dans le monde du travail.

    «On ne peut demander aux soignants de tuer leurs patients !»

    Les élus interpellés également sur l’attention à accorder aux personnes âgées dans les maisons médicalisées, et aux personnes en fin de vie qui ont besoin d’être accompagnées par le développement des soins palliatifs. Alors qu’une Convention sur la fin de vie vient d’être lancée en France, le Pape rappelle que «les soignants, par nature, ont vocation à procurer des soins et du soulagement, faute de pouvoir toujours guérir, mais on ne peut demander aux soignants de tuer leurs patients! Si on tue avec des justifications, on finira par tuer de plus en plus. J’oser espérer que sur des questions aussi essentielles, le débat puisse se faire en vérité pour accompagner la vie jusqu’à sa fin naturelle».

    Un riche héritage à transmettre

    Concernant le domaine culturel, «un facteur important d’unité dans la mesure où il se présente comme le fruit d’un passé commun, d’une histoire vécue sur des terres qui sont vôtres», le Pape leur rappelle qu’il leur revient de valoriser et de transmettre leur riche héritage régional aux générations futures. «Les évènements du passé ont en effet contribué à l’histoire et à la littérature, comme aux conceptions politiques et économiques de votre pays tout entier», a souligné François.

    Le soutien de l'Église

    Se félicitant de l’intérêt porté par ces élus au message de l’Église sur des centre d’intérêts communs, le Pape a rappelé qu’ils pouvaient compter sur son aide. «Avec vous, elle cherche à rejoindre les migrants, les personnes âgées et les malades». A ce titre, le Pape a demandé à Dieu «d’inspirer vos projets et initiatives en vue de bien commun de votre région et de vous assister dans leur mise en œuvre».

  • L'Eglise de France ébranlée par l'affaire Santier

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    De Vatican News :

    Affaire Santier: les évêques de France reconnaissent des progrès à faire dans la transparence

    Le sentiment de trahison, la tentation de découragement. Des émotions comprises par le président des évêques de France. Mgr Éric de Moulins-Beaufort a pris la parole vendredi 21 octobre. Il assure que l’Église de France réfléchit à une plus grande transparence dans la communication des sanctions. Sa réaction était attendue depuis la révélation de faits graves d’abus mettant en cause Mgr Santier, évêque émérite de Créteil, alors qu’il était prêtre en Normandie il y a trente ans.

    Mgr de Moulins-Beaufort dit d’abord recevoir toutes les critiques formulées autour de l’absence de communication des mesures romaines quand elles ont été édictées sur le cas de Mgr Santier. C’était il y a un an, en octobre 2021. Des mesures disciplinaires pour des abus spirituels à des fins sexuelles commis sur deux hommes majeurs il y a 30 ans dans le diocèse de Coutances dans la Manche, selon les révélations de l’hebdomadaire français Famille chrétienne, le 14 octobre dernier.

    La démission prématurée de Mgr Santier en 2019, était liée à cette affaire. Mgr Lebrun, archevêque de Rouen, a lui hier adressé un nouveau signalement au Vatican après la manifestation de victimes dans plusieurs diocèses normands.

    La demande d'une plus grande clarté

    Face au scandale, le président des évêques de France affiche sa fermeté ce vendredi dans un communiqué: il ne peut y avoir d’impunité dans l’Église, quelle que soit la fonction de la personne mise en cause. Mgr de Moulins-Beaufort entend aussi la demande d’une plus grande clarté sur ces procédures canoniques et les mesures qui peuvent en découler. Il explique la tension existante entre les exigences du droit canonique, son usage, ses interprétations qui peuvent varier d’un expert à l’autre, les pratiques de la justice française, le respect des personnes et l’exigence de transparence que portent beaucoup de fidèles. Le sujet sera à l’ordre du jour de l’assemblée plénière des évêques qui commence le 3 novembre à Lourdes. Le groupe de travail sur les bonnes pratiques face à des plaintes mis en place après l’assemblée de novembre 2021 émettra ses recommandations, et toutes les propositions convergeront ensuite au Vatican. «Ce changement dans les procédures et la façon de les communiquer exige une étude sérieuse», assure Mgr de Moulins-Beaufort, réitérant sa compassion à ceux qui ont souffert de ces faits, mais aussi envers toutes celles et tous ceux que ces révélations blessent.

    Accompagner le propos sur la vérité

    «Il faut que nous apprenions à être vrais, c’est capital», affirme Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes, à Radio Vatican sur cette affaire. «Non seulement, nous avons appris maintenant à ne plus tolérer. Et nous en avons la preuve. Dès que nous apprenons qu’un évêque a commis un acte répréhensible, c’était le cas de Mgr Santier, il est immédiatement arrêté», observe-t-il. «L’Église a progressé, elle ne tolère plus et ne couvre plus. C’est terminé. Mais la seconde chose, note Mgr d’Ornellas, est d’apprendre à être vrai, comment dire la vérité, en accompagnant ce propos sur la vérité de sorte que les personnes qui sont blessées par cette vérité reçoive une parole qui les aide à avancer».

    «Nous devons faire confiance aux fidèles en pensant qu’ils peuvent assumer la vérité. Ce sera peut-être douloureux, mais au moins ils ne se sentiront pas trahis», conclut-il.

  • Belgique : la loi sur l'euthanasie est inconstitutionnelle

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    Lu sur le site du Soir :

    La loi sur l’euthanasie est «inconstitutionnelle», selon la Cour constitutionnelle

    La Cour constitutionnelle a rendu un arrêt qui indique que la loi sur l’euthanasie est inconstitutionnelle.

    La Cour constitutionnelle a jugé jeudi inconstitutionnelle la loi sur l’euthanasie en estimant qu’elle « qualifie indistinctement de meurtre par empoisonnement tout non-respect des conditions et procédures à respecter lors de la pratique d’une euthanasie ».

    Dans son arrêt, la Cour conclut que l’article 3 de la loi du 28 mai 2002 viole les articles 10 et 11 de la Constitution, en ce que cette disposition peut avoir pour effet que tout non-respect des conditions et procédures de la loi du 28 mai 2002, autres que les conditions de fond, est punissable de la même manière au titre de meurtre par empoisonnement.

    La Cour avait été saisie d’une question préjudicielle par tribunal de première instance de Flandre orientale, division de Termonde, appelé à statuer sur une action en responsabilité civile dirigée contre un médecin qui n’aurait pas respecté certaines conditions fixées par la loi du 28 mai 2002 lors d’une euthanasie. Selon le tribunal, le non-respect de n’importe quelle condition ou procédure prescrite par cette loi entraîne l’incrimination du médecin concerné sur la base de l’article 397 du code pénal, qui punit le meurtre par empoisonnement de la réclusion à perpétuité en tant que peine maximale.

    Une loi qui devra être modifiée

    Le tribunal avait interrogé la Cour sur la compatibilité de l’article 3 de cette loi avec le principe d’égalité et de non-discrimination (garanti par les articles 10 et 11 de la Constitution), en ce que cette disposition traite le non-respect d’une condition purement procédurale, telle la déclaration à la Commission fédérale de contrôle et d’évaluation, de la même manière que le non-respect d’une condition fondamentale de l’euthanasie.

    Dans un communiqué, la Cour souligne que « l’application d’une seule et même incrimination à tout non-respect des conditions et procédures de la loi du 28 mai 2002, autres que les conditions de fond, quelle qu’en soit l’importance, n’est donc pas raisonnablement justifiée ».

    Elle précise que l’article 3 de la loi « viole dès lors les articles 10 et 11 de la Constitution, en ce qu’il peut avoir pour effet que tout non-respect des conditions et procédures de la loi, autres que les conditions de fond, est passible d’une seule et même peine ».

    La loi devra donc être modifiée.

  • Mort et désolation à Maboya (RDC)

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    De Vatican News (Stanislas Kambashi,SJ) :

    RD Congo: mort et désolation à Maboya

    Sept morts, des maisons saccagées, le centre de santé de la paroisse catholique incendié: c’est le bilan de l’incursion des présumés ADF-Nalu dans la localité de Maboya, dans l’est de la République démocratique du Congo. Dans la nuit du 19 au 20 octobre, les assaillants ont mis à feu et à sang ce village, selon le témoignage de l’abbé Roger Malengera, curé de la Paroisse Regina Pacis de Maboya.

    Les habitants de Maboya ont passé la nuit du mercredi 19 au jeudi 20 octobre dans la brousse et sous le crépitement des balles. Dans cette localité de l’est de la République démocratique du Congo, située sur la route entre Beni et Butembo, dans la province du Nord-Kivu, des hommes armés ont pris d’assaut la population et ont semé la mort et la désolation.

    Selon l’abbé Roger Malengera Mulamu, curé de la Paroisse Regina Pacis de cette contrée, les assaillants ne sont autres que des éléments des Forces démocratiques alliées (ADF-Nalu), un groupe armé d’origine ougandaise.

    Jour de «grande désolation»

    Pour l’abbé Malengera, «c’est un grand jour de désolation». Les balles ont commencé à crépiter peu après 1h30’ du matin. Peu avant, la communauté des petites sœurs de la présentation de Marie avait alerté le curé sur la présence des hommes en uniforme à l’entrée du centre de santé du lieu. Dans la conversation téléphonique, une religieuse médecin, qui était de garde, faisait savoir au prêtre que les assaillants forçaient la porte de la pharmacie et celle de la salle où elle se trouvait. Quelques minutes après, la conversation s’est interrompue et l’abbé a compris qu’il fallait d’urgence trouver un refuge pour se mettre à l’abri. La population s’est alors précipitée dans la brousse. «Il faisait froid, nous y étions avec des nourrissons et des femmes enceinte», témoigne le prêtre.

    Après un temps d’accalmie, à 6h30’ du matin, les habitants sont revenus au village. Ils n’ont alors constaté que les dégâts: une bonne partie du centre de santé était incendié, le corps de la «sœur docteur» était calciné dans la chambre de garde. Un malade a également péri dans l’incendie. Au village, cinq autres corps ont été retrouvés sans vie.

    Selon l’abbé Malengera, les présumés ADF-Nalu portaient sur eux des Motorolas et étaient chaussés des souliers en caoutchouc qu’ils ont abandonnés. Ils se sont ensuite enfuis, prenant la direction de «l’est de la paroisse, c’est-à-dire vers le Graben». Venue de 80 kilomètres, plus tard dans la journée, la police n’a fait que constater à son tour les dégâts matériels et humains. Les corps ont été rendus aux familles des victimes.

    «Saboter pour tuer à petit feu»

    Pour le curé de la Paroisse Regina Pacis, la seule motivation des assaillants est de saboter pour tuer la population à «petit feu». «C’est le énième sabotage, le terrorisme», a déclaré le prêtre, ajoutant que la situation d’insécurité est la même dans d’autres localités de l’est de la RD Congo comme Beni, Irumu et bien d’autres.

    L’abbé Malengera prie pour la paix et le réconfort dans ces zones. Il lance un appel au gouvernement congolais et aux forces de l’ordre, afin qu’ils assurent la sécurité des personnes et de leurs biens.

    «L’horreur a plus que dépassé le seuil»

  • Le bienheureux Charles de Habsbourg ou la politique comme une oeuvre de sainteté à l'égard des peuples

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    De Stefano Chiappalone sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    INTERVIEW / MARTIN D'AUTRICHE-ESTE

    Le bienheureux Charles de Habsbourg : la politique comme une oeuvre de sainteté à l'égard des peuples

    21-10-2022

    L'archiduc Martin d'Autriche-Este parle de son grand-père, le dernier empereur d'Autriche, dont la commémoration liturgique tombe aujourd'hui, jour anniversaire de son mariage avec Zita de Bourbon-Parme. Depuis l'île de Madère, où il est mort jeune en exil en 1922, la dévotion au souverain que saint Jean-Paul II a béatifié en 2004, le proposant comme un homme politique modèle et un homme de paix, s'est répandue dans le monde entier.


    En cette année du centenaire de sa mort, la mémoire liturgique du bienheureux Charles de Habsbourg (1887-1922), dernier empereur d'Autriche, que l'Église célèbre le 21 octobre, date de son mariage avec Zita de Bourbon-Parme (1892-1989), prend une signification particulière. La dévotion au saint empereur est encore très répandue dans le monde à travers la Gebetsliga, la Ligue de prière fondée lorsque Charles était encore enfant, sur les conseils d'une mystique hongroise, Mère Vincenzina : "Il faut beaucoup prier pour le petit archiduc, parce qu'un jour il deviendra empereur ; il devra beaucoup souffrir et sera une cible spéciale pour l'enfer".

    Monté sur le trône après le long règne de son grand-oncle François-Joseph, Charles s'est distingué en tant qu'homme de paix pendant la période dramatique de la Première Guerre mondiale, en tentant de répondre à l'appel - unique parmi les souverains européens - de Benoît XV pour mettre fin au "massacre inutile".

    En le béatifiant en 2004, Jean-Paul II a rappelé qu'en toute circonstance, politique et familiale, l'empereur s'est engagé à "chercher la volonté de Dieu en toute chose, à la reconnaître et à la suivre" et a "conçu sa fonction comme un saint service pour son peuple" : une vocation sacrée sur laquelle il ne pouvait pas "négocier", devenant indésirable pour le nouveau gouvernement républicain qui a décrété son exil sur l'île de Madère, où il est mort de privation à l'âge de 35 ans seulement, le 1er avril 1922, laissant derrière lui sa jeune épouse Zita et huit jeunes enfants.

    Une figure qui reste intemporelle en tant que modèle politique et familial, et qui incarne pour l'Europe d'aujourd'hui un message de réconciliation entre les peuples et avec ses racines chrétiennes, comme le raconte à La Nuova Bussola Quotidiana H.I.R. l'archiduc Martin d'Autriche-Este, neveu du bienheureux.

    Votre Altesse, commençons par Madère : la dévotion au bienheureux Charles est-elle encore bien ancrée un siècle après sa mort ?

    Le pèlerinage du centenaire, le 1er avril à Madère, sur la tombe même du bienheureux Charles, a été très ressenti non seulement par la famille, mais aussi par la population locale qui voue une grande vénération à son grand-père. La tombe est toujours pleine de fleurs, il y a toujours des gens qui viennent prier, l'évêque a célébré la messe pontificale... vous pouvez voir que le Bienheureux Charles est aimé à Madère.

    Donc, il y a une mémoire vivante, pas seulement une tombe... ?

    Non, absolument, au contraire. À l'aéroport, j'ai pris un taxi et le chauffeur m'a demandé d'où je venais, ce que je faisais, etc., et quand j'ai répondu que j'étais autrichien, il a dit : "Ah, mais il y a tant de vos compatriotes qui viennent pour le Bienheureux Charles ! La population participe également et a organisé une année qui lui est entièrement dédiée.

    Aujourd'hui, nous le voyons sur les autels, mais pour vous, petits-enfants, quelle était la relation avec cette figure de grand-père, que vous connaissiez indirectement mais grâce au témoignage privilégié de l'impératrice Zita ?

    Quand nous étions jeunes, nous n'en parlions pas tellement, peut-être par pudeur, mais aussi par une certaine discrétion car tout le processus était déjà en place. Ce n'est que plus tard, quand nous étions plus âgés, disons vers 12 ans, qu'ils nous en ont parlé davantage, mais pour nous, il s'agissait du grand-père, pas du "bienheureux". Nous avons ensuite fait connaissance avec la Ligue et assisté à des réunions, tant d'organisation que de prière, mais bien plus tard.

    Il y a même une imbrication entre le bienheureux Charles et saint Jean-Paul II dans les dates de son décès (respectivement le 1er et le 2 avril) et maintenant de la commémoration liturgique (21 et 22 octobre). N'est-il pas providentiel qu'il ait été béatifié par ce dernier, qui s'appelait Karol précisément en raison de l'admiration que le père du futur pape avait pour le jeune souverain ?

    Écoutez, j'ai eu exactement la même impression, identique : le dernier des cinq béatifiés ce jour-là, c'était lui, et en parlant de lui peu après, nous, les cousins, avons tous eu l'impression qu'un cercle se refermait.

    Auparavant, Jean-Paul II avait reçu la famille Habsbourg plus d'une fois.....

    J'étais présent à l'une de ces audiences et c'était très émouvant pour nous. C'était la messe du matin, assez tôt, et nous devions chanter. Ensuite, il nous a reçus, il nous a tous salués, et en sortant, me voyant, moi qui suis un peu plus grand que la moyenne, il m'a demandé : "Comment allez-vous, comment est l'air là-haut ?". Avec lui, nous nous sommes vraiment sentis en famille.

    Est-il vrai que le pape a appelé sa grand-mère "mon impératrice" ?

    C'est vrai, c'est vrai : je n'étais pas présent à cette occasion mais de nombreuses personnes m'en ont parlé.

    Les Habsbourg ont fait l'histoire de l'Europe, mais ils ont maintenant l'honneur et la charge de transmettre ces valeurs humaines et chrétiennes incarnées par le bienheureux Charles : peut-on dire, d'une certaine manière, que votre grand-père vous a transmis une "vocation" familiale ?

    Absolument, et nous le devons à notre grand-mère, qui a continué à nous transmettre ces valeurs, à nos parents, oncles et tantes et ainsi de suite, qui ont toujours porté haut ces principes, l'attachement à l'Église et à la foi. Grand-mère nous a transmis tout cela par son exemple, elle qui a vécu des choses énormes dans l'histoire, et qui a toujours été discrète, toujours humble. L'un des fruits est également les vocations sacerdotales : pendant trois siècles, il n'y en avait pas dans la famille et maintenant nous avons des cousins qui sont prêtres, dont le fils d'un de mes cousins qui a également donné un témoignage lors des célébrations du centenaire. C'est un débordement des grâces que nous avons reçues du bienheureux Charles et à travers son exemple.

    Votre grand-mère, l'impératrice Zita, est-elle aussi une "candidate" pour les autels ?

    Oui, elle a été proclamée servante de Dieu et le processus se poursuit.

    Une Europe éloignée de ses racines chrétiennes peut-elle encore se tourner vers un empereur sacré ? Ou peut-être est-ce encore plus nécessaire aujourd'hui ?

    Hélas, oui : voyez-vous, l'histoire a de curieuses récurrences. Maintenant, il y a la guerre en Ukraine, dans le territoire autrefois appelé Galice. Mon grand-père avait été stationné là-bas pendant deux ans, il connaissait donc bien le pays. Raison de plus pour qu'il soit invoqué aujourd'hui comme un champion de la paix.

    Vous ne pouvez donc pas reléguer cette figure dans le passé ?

    Non, non, c'est précisément la beauté de l'annonce des bienheureux et des saints : ils sont éternels, ils peuvent être placés dans n'importe quelle situation de n'importe quel temps. Aujourd'hui, on peut aussi le citer en exemple comme chef d'État et homme de paix, et c'est précisément ce qu'a fait Jean-Paul II. La Gebetsliga le souligne avec force : homme de paix, chef d'État et aussi père de famille, car de nos jours, la famille est menacée. Toutes ces raisons pour lesquelles il a été proclamé bienheureux sont à redécouvrir aujourd'hui.

    Votre Altesse, merci pour le temps que vous nous avez consacré...

    C'est moi qui vous remercie. Le temps consacré au bienheureux Charles est du temps bien investi (et je dis cela en tant qu'homme pratique, en tant qu'entrepreneur) car il rapporte non seulement lorsque nous serons là-haut, mais déjà maintenant. Et puis je dois dire que je suis privilégié : une fois, lors d'une conférence, j'ai dit que je suis " recommandé ", parce que je demande directement à mon grand-père de m'aider et regardez, ça marche toujours... !

  • La lettre ouverte d'un couple marié, parents de jeunes enfants, aux évêques flamands

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    G. et M.-M. Lebbe 

    Monsieur le Cardinal Jozef De Kesel

    Messieurs les Evêques flamands 

    secr.mgr.dekesel@diomb.be

    johan.bonny@bisdomantwerpen.be

    patrick.hoogmartens@bisdomhasselt.be

    lode.aerts@bisdombrugge.be

    sec.bisdom@bisdomgent.be

    secretariaat.hulpbisschop@vlbm.be 

    cc :

    Les Evêques francophones de Belgique

    mgr.jpdelville@evechedeliege.be

    mgrwarin@diocesedenamur.be

    guy.harpigny@evechetournai.be

    jean.kockerols@skynet.be

     

    Bruxelles, le 19 octobre 2022

    Lettre ouverte

    Eminence,

    Excellences,

    Nous sommes un couple marié catholique belge, parents de jeunes enfants.

    1. Le mardi 20 septembre 2022, vous avez publié un document intitulé « Être proche des personnes homosexuelles sur le plan pastoral » dans lequel vous promouvez une reconnaissance des couples homosexuels qui désirent vivre une relation stable et fidèle. Vous proposez un « moment de prière» dans lequel le couple homosexuel priera pour s'engager devant Dieu l'un envers l'autre dans la fidélité.

    Vous donnez des exemples de prières que les personnes qui entourent le couple (famille, amis) pourront réciter pour et avec eux, pour renforcer leur lien et pour faire de leur foyer un lieu de compréhension et de tolérance. Vous affirmez que « même s’il ne s’agit pas d’un mariage religieux, cette relation peut aussi leur être source de paix et de bonheur partagé ». Les passages 250, 297 et 303 d'Amoris Laetitia sont cités pour étayer votre initiative.

    Vous déclarez vouloir mieux accepter et intégrer les couples homosexuels au sein de l’Eglise et vouloir « répondre à leurs questions sur les positions de l'Église ». Vous voulez apprécier leur choix et partager leur joie d'avoir trouvé un partenaire stable.

    Vous détaillez ensuite le « moment de prière » où le couple demandera à Dieu « de bénir et de perpétuer cet engagement d'amour et de fidélité ». Vous précisez que la cérémonie peut être simple afin de conserver une claire différence entre le mariage sacramentel et cet « engagement » du couple homosexuel devant Dieu.

    2. L'objet principal de l'initiative pastorale publiée ne s'adresse pas simplement aux personnes ayant des tendances homosexuelles comme le titre de votre document peut le suggérer mais aux personnes homosexuelles actives et aux couples homosexuels, vivant ensemble et souhaitant approfondir leur engagement de fidélité l'un envers l'autre.

    Les prières proposées s'adressent uniquement aux couples homosexuels qui souhaitent sceller leur amour devant Dieu et demandent à être « donnés l'un à l'autre pour toujours ».

    Un couple homosexuel qui vit ensemble et demande à approfondir son « engagement » l'un envers l'autre est/a été ou sera sexuellement actif. C’est implicite dans votre déclaration.

    3. Vous approuvez de ce fait l’union homosexuelle, et donc forcément les actes homosexuels.

    4. L'acte homosexuel, cependant, selon l'enseignement de l'Église, reste « intrinsèquement désordonné » et enfreint les 6e et 9e commandements sur la chasteté.

    En publiant le document « Être proche des personnes homosexuelles sur le plan pastoral », vous vous êtes formellement éloignés de l'enseignement du Christ sur la sexualité (Mt 19, 4-6 ; 15, 19-20) dont l'usage est réservé au mariage, c’est-à-dire à l’union entre un homme et une femme :

    « N’avez-vous pas lu ceci ? Dès le commencement, le Créateur les fit homme et femme, et dit : À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! » (Mt 19, 4-6)

    Votre document :

    • transgresse la loi divine dans l'Écriture Sainte (Gn 1, 26-28 et Gn 2, 24 ; Gn 19, 1-29 ; Lv 18, 22 ; Lv 20, 13, 1 Tm 1, 9-10)
    • viole les avertissements explicites de Saint Paul à ce sujet (1 Co 6, 9-10 ; Rm 1, 24-27)
    • s’oppose diamétralement au Catéchisme de l'Église Catholique (CEC, 2357-2359).
    • ne tient pas compte des directives données en 2021 par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (Responsum CDF, 22 fév. 2021)
    • va à l'encontre de plus de 2000 ans de Tradition et de Magistère de l'Eglise Catholique 

    Finalement, votre nouvelle pastorale contredit également l'enseignement du pape François et d'Amoris Laetitia lui-même, sur lequel vous prétendez fonder votre document.

    Amoris Laetitia énonce clairement les lignes directrices de l'accompagnement pastoral des « situations irrégulières ». Il précise notamment que le « discernement ne pourra jamais s’exonérer des exigences  de vérité et de charité de l’Évangile proposées par l'Église » (AL, 300).

    Le pape affirme que les conditions suivantes doivent nécessairement être présentes dans l'accompagnement des personnes vivant en « situations irrégulières », à savoir : « humilité, (…) discrétion, (…) amour de l’Église et de son enseignement, dans la recherche sincère de la volonté de Dieu »  (AL, 300).

    Il met en garde contre tout relativisme :

    « La tiédeur, toute forme de relativisme, ou une réticence injustifiée quand il s’agit de le proposer, seraient un manque de fidélité à l’Évangile et également un manque d’amour de l’Église envers ces mêmes jeunes. Comprendre les situations exceptionnelles n’implique jamais d’occulter la lumière de l’idéal dans son intégralité ni de proposer moins que ce que Jésus offre à l’être humain » (AL, 307).

    Le pape François rejette toute initiative qui établirait même la plus vague similitude entre une union homosexuelle et le mariage. Il cite les Pères du Synode : « il n’y a aucun fondement pour assimiler ou établir des analogies, même lointaines, entre les unions homosexuelles et le dessein de Dieu sur le mariage et la famille » (AL, 251).

    Votre démarche contrevient donc à l’esprit synodal.

    5. L'Église catholique ne peut pas bénir ou « prier sur » une union qui est contraire à l'ordre du Créateur et qui relève de l’ordre du péché.

    La promouvoir, c'est tomber dans l’hérésie. Réciter les prières suggérées est de l’ordre du blasphème.

    Par contre, aimer les personnes homosexuelles en vérité est exigé par la loi de Dieu.

    Les prêtres fidèles qui ne souhaitent pas que ce « moment de prière » ait lieu dans leur paroisse devront-ils recourir à « l'objection de conscience » dans l'Église à laquelle ils ont consacré leur vie ? Avez-vous songé à l’impact que votre initiative aura sur les chrétiens persécutés dans le monde, dont des milliers, chaque année, préfèrent mourir plutôt que de trahir leur foi ?

    De nombreux fidèles en Belgique souffrent profondément de votre déclaration.

    6. Votre document et votre nouvelle initiative pastorale portent atteinte à la dignité des personnes homosexuelles dans l'Église en laissant entendre qu'elles sont incapables de suivre l'enseignement du Christ.

    Il s'agit d'une approche condescendante, discriminatoire et humiliante pour la personne ayant des tendances homosexuelles, désireuse de vivre selon les commandements de Dieu.

    Ce n'est pas l'amour du Christ que vous proclamez, mais une attaque contre la vocation à la sainteté à laquelle est appelée toute personne, et donc également celle ayant des tendances homosexuelles.

    La personne ayant des tendances homosexuelles, comme tout enfant de Dieu dans l’Église, est invitée à suivre ses commandements.

    Avec la grâce de Dieu, il/elle n'est pas moins capable que n'importe quel autre chrétien de répondre à l'appel du Christ : « Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, se charge de sa croix et me suive » (Lc 9, 23). Il/elle n'est pas moins capable de répondre au commandement d'amour du Christ à la femme adultère : « Va, et désormais ne pèche plus » (Jn 8,11).

    Votre initiative pastorale remplace le commandement du Christ à la femme adultère par : « Va, continue de pécher et sois béni dans ton péché ». 

    La croix du Christ, clé de notre salut, a été retirée de votre discours.

    Nous sommes tous pécheurs, créés à l'image et à la ressemblance de Dieu, appelés à le suivre sur le chemin exigeant de la sainteté et à être, dans l’amour, « parfaits, comme votre Père céleste est parfait » (Mt 5,48). La miséricorde de Dieu nous a donné les sacrements pour persévérer et progresser sur ce chemin de la sainteté.

    Votre démarche récente ne peut être qualifiée de pastorale.

    Un pasteur veille sur son troupeau et cherche inlassablement la brebis égarée par amour pur et désintéressé pour la ramener en sécurité, loin des dangers du péché. Le Christ, le seul vrai Berger, nous ramène constamment à lui dans l'enceinte parfaite de son amour.

    7. Un véritable accompagnement pastoral des personnes homosexuelles doit être encouragé. La personne homosexuelle dans l'Église Catholique a besoin de notre amour et de notre respect, de notre soutien et de notre prière.

    Le pape François déclare avec justesse: « nous désirons d’abord et avant tout réaffirmer que chaque personne, indépendamment de sa tendance sexuelle, doit être respectée dans sa dignité et accueillie avec respect, avec le soin d’éviter  ‘toute marque de discrimination injuste’ et particulièrement toute forme d’agression et de violence » (AL, 250).

    Votre déclaration du 20 septembre ne reflète pas l'amour de Dieu pour la personne homosexuelle. Au contraire, elle invite les consciences à ignorer la gravité du mal moral. Le péché (dans ce cas, une union homosexuelle) ne sera jamais une « source de paix et de bonheur partagé », comme vous le proclamez.

    ***

    Nous prions et demandons que la clarté soit rétablie, que la confusion cesse, que l'amour désintéressé du Christ, Vérité Incarnée, entre dans nos cœurs afin que nous puissions nous aider mutuellement à porter nos croix, à soulager la souffrance et à vivre selon les enseignements de Notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. 

    Désireux de suivre les commandements de Dieu et la doctrine de l'Eglise et pour le bien  de l’unité de l’Église, au nom de très nombreux catholiques souffrants et offensés de votre déclaration, nous vous demandons de rétracter votre document « Être proche des personnes homosexuelles sur le plan pastoral », datant du 20 septembre 2022. 

    Nous le demandons par amour de Dieu et de ses commandements, par amour de l’Eglise, et par amour pour les personnes homosexuelles qui désirent vivre le projet de Dieu sur elles.

    Nous vous demandons de réaffirmer que l'union sexuelle est réservée à un homme et une femme, engagés dans le sacrement du mariage.  

    Nous ne pouvons pas obéir ou accepter, suivre ou participer à la nouvelle approche pastorale envers les couples homosexuels telle que vous l’avez promulguée.

    Vu la gravité du sujet, nous autorisons la diffusion large de cette lettre.

    Nous vous prions d’agréer, Votre Eminence, Vos Excellences, l’expression de nos sentiments les plus respectueux.

    G. et M-M. LEBBE

  • Quand le cardinal Müller pourfend le nihilisme anthropologique

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    De kath.net/news :

    "Personne ne peut réformer ou moderniser l'enseignement du Christ"

    20 octobre 2022

    "Le nihilisme anthropologique est ... significativement hostile à la vie. Cela devient manifeste dans l'exigence de tuer les enfants dans le ventre de leur mère comme un droit humain". Par Gerhard Cardinal Müller, Rome

    Une version abrégée du texte suivant "L'homme créé à l'image de Dieu - Un manifeste contre le nihilisme anthropologique" a été prononcée par le cardinal Gerhard Müller lors du "XIV Congreso Mundial de las Familias", la XVIe rencontre mondiale des familles (30.9.-2.10.2022), à Mexico City. Près de 10.000 participants permanents ont pris part à la rencontre, auxquels se sont ajoutés de nombreux visiteurs d'un jour. D'autres personnalités éminentes ont pris la parole lors du congrès, notamment le cardinal Carlos Aguiar Retes, archevêque de Mexico, la mère du jeune Italien béatifié Carlo Acutis et Christopher West (fondateur et directeur de l'institut "Théologie du corps" selon Jean-Paul II). Le congrès a été défendu par des chrétiens catholiques, non catholiques et des organisations non religieuses et a défendu la famille et le mariage.

    Friedrich Nietzsche (1844-1900), le prophète du nihilisme post-chrétien, a annoncé, après la mort de Dieu, le surhomme qui est pour lui-même son propre dieu et son propre créateur (cf. F. N. Ainsi parlait Zarathoustra I. De la vertu qui donne : "Tous les dieux sont morts ; maintenant nous voulons que vive le surhomme"). C'est une réédition de ce programme d'autodépassement de l'homme vers le créateur, à l'égal d'un dieu, d'un hybride bio-technique supérieur que nous propose Yuval Noah Harari, le gourou du transhumanisme et du posthumanisme, dans son livre intitulé : Homo Deus. A Brief History of Tomorrow (2015).

    Ce qui devait ressortir du soi-disant "Nouvel ordre mondial" contre le Dieu de la révélation chrétienne, ce n'était pas le surhomme divin, mais l'inhumain diabolique du XXe siècle. Si la phrase de Nietzsche "Dieu est mort" reflète la conscience du monde d'aujourd'hui, il est clair que, sous les auspices de ce nihilisme, "son déploiement ne peut plus avoir pour conséquence que des catastrophes mondiales". (M. Heidegger, le mot de Nietzsche "Dieu est mort" : ders., Holzwege, Frankfurt a.M. 1972, 201). C'est l'ère des guerres mondiales, des génocides, des exterminations de masse et des crimes les plus monstrueux contre l'humanité.

    Si l'homme ne peut plus être la créature à l'image et à la ressemblance du Dieu trinitaire, il s'enfonce dans le tourbillon du nihilisme anthropologique. Les idéologues de la "modernité sans Dieu" ne connaissent l'homme que comme un caprice des dieux mythiques, comme un hasard des éléments naturels qui se jouent d'eux-mêmes, comme un organisme de l'évolution qui se complexifie (religion écologique) ou comme un produit de la société et de l'histoire (marxisme) ou comme une offre du catalogue de marchandises (capitalisme comme maximisation du profit). Au lieu du Logos de Dieu qui aime tout ce qui est humain et qui s'atteste lui-même dans sa parole et son esprit au peuple élu de l'alliance en tant que créateur du monde et sauveur de tous les hommes, c'est alors la raison de l'homme fini, sujette à l'erreur et guidée par ses intérêts, qui se donne consciemment un sens et se fixe un but à sa "volonté de puissance" (Niezsche). L'homme n'est alors plus seulement "maître et possesseur de la nature" (Descartes) comme au début des temps modernes, mais aussi idéologiquement le créateur de son moi spirituel. Il est contraint de s'élever de manière existentialiste et émancipatrice du néant vers l'être. L'homme est ce qu'il fait de lui-même. (Jean-Paul Sartre). L'être spirituel et corporel se dissout dans l'histoire de la vie en expériences de soi qui ne peuvent plus être intégrées et en déterminations de soi émancipées, qui flottent comme des fleurs d'eau de toutes les couleurs à la surface sans jamais prendre racine.

    Mais alors, mon corps n'est plus non plus mon moi dans sa base matérielle de possibilité. Mon corps ne serait lié à moi que de manière accidentelle, comme un vêtement qui se laisse retailler et auquel il s'agit de donner un nouvel outlook.

    Le nihilisme anthropologique a pour père l'orgueil de la créature qui veut être comme Dieu (Gn 3,5) et qui veut établir elle-même la différence entre le bien et le mal, le vrai et le faux. Sa mère d'emprunt est la folie aveugle des impies, qui échangent la "gloire du Dieu incorruptible" avec les images idéologiques qu'ils se sont fabriquées. Si l'homme adore le créé à la place du Créateur, il perd la gloire des enfants et des amis de Dieu (cf. Rm 1, 20-32).

    Le nihilisme anthropologique est significativement hostile à la vie, tant dans sa forme politique que dans le pathos idéologique et émancipateur de l'idéologie Woke. Cela devient manifeste dans la revendication du meurtre des enfants dans le ventre de leur mère comme droit humain. Les utilitaristes exigent la mort par grâce (euthanasie) pour les personnes usées ou qui ne peuvent plus être utilisées.

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  • Le Synode sur la synodalité : pas un événement mais un processus

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    De Stefano Fontana sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    DE L'ÉVÉNEMENT AU PROCESSUS

    Le Synode permanent, une distorsion qui accroît les craintes

    20-10-2022

    La décision de François de prolonger le Synode sur la synodalité jusqu'en 2024 repose sur l'idée qu'il "n'est pas un événement mais un processus". Cela accroît les craintes pour l'Église. Les synodes n'ont jamais eu de valeur délibérative, seulement consultative. Au contraire, le nouveau concept de synodalité vise à se tenir aux côtés du pape et non sous le pape.

    Le synode sur la synodalité s'allonge et, d'un événement, devient un processus. Le synode des évêques sur la synodalité devait se tenir en 2023, précédé de deux années consacrées à " l'écoute ", au cours desquelles chaque diocèse, chaque nation et chaque continent devait célébrer son propre synode, non pour " dire " mais pour " écouter ". Ce processus d'écoute devait se terminer par un événement, à savoir le Synode de 2023. Et puis plus rien. En continuité avec le passé, lorsque les synodes étaient ouverts, tenus et ensuite fermés, mettant les résultats entre les mains du pape.

    Lors de l'Angélus du 16 octobre, François a annoncé sa décision de prolonger le synode prévu pour 2023 en 2024 : un synode de deux ans. La raison contingente semble être l'insatisfaction quant au déroulement de la phase d'écoute. Mais la véritable raison, selon le communiqué des organes centraux du Synode, est de transformer le Synode d'un événement en un processus : "Le Synode n'est pas un événement mais un processus". Dans cette courte phrase est contenue une révolution de la synodalité, et si jusqu'à présent nous avons dû exprimer de nombreuses réserves sur le processus en cours, cette nouvelle étape accroît les craintes et les inquiétudes.

    Le Synode des évêques a été créé par Paul VI en 1965 pour donner corps à la collégialité soulignée par Vatican II sous la forme de la synodalité. Les synodes n'ont jamais été délibératifs, seulement consultatifs. Les évêques synodaux se réunissaient pour réfléchir à un problème de l'Église et exprimaient ensuite leurs conclusions, rassemblées dans un document final, qu'ils remettaient entre les mains du pape, qui rédigeait une exhortation apostolique post-synodale, à valeur magistérielle. Une fois l'exhortation publiée, les travaux et conclusions synodaux eux-mêmes ont été oubliés, ou laissés au travail des historiens.

    Avec François, les choses ont commencé à changer, dans le sens d'une plus grande mise en évidence de l'autorité - pas seulement auxiliaire - du synode lui-même. La grande nouveauté est à nouveau représentée par le Synode sur la famille de 2014-2015. Comme vous vous en souvenez, François voulait que deux passages plutôt révolutionnaires, rejetés par une majorité des évêques de l'assemblée, restent quand même dans le document final. De plus, au début de l'exhortation post-synodale Amoris Laetitia, il a écrit qu'il n'avait l'intention dans ce document que de donner la parole au Synode, baissant ainsi le ton de son intervention. Nous savons tous que ce synode n'a pas été conduit de manière synodale mais a été piloté depuis le centre, pour initier une transformation du synode selon le nouveau concept de synodalité.

    Entre-temps, quelque chose de similaire s'était déjà produit dans les synodes diocésains. Par exemple, le document final du synode du diocèse de Bolzano-Brixen en 2014 et 2015 contenait des déclarations très déviantes sur le plan doctrinal. L'évêque diocésain a bien sûr été mis en garde à ce sujet, mais il a prononcé la célèbre phrase : "Qui suis-je pour m'opposer au synode ?", une version sud-tyrolienne de "qui suis-je pour juger ?". Dans ce cas, le sens du synode n'était pas compris comme consultatif, mais délibératif et normatif, même dans le domaine doctrinal et pastoral.

    D'autre part, depuis Evangelii gaudium, également une exhortation post-synodale d'un synode, cependant voulue et mise en œuvre par Benoît XVI, François parle de décentralisation doctrinale, en soutenant que toutes les questions d'une telle ampleur ne doivent pas être décidées au sommet. L'évêque de Bolzano-Bressanone aurait donc eu raison de soumettre son autorité magistérielle à celle du synode diocésain. Il n'y a personne qui ne voit les transformations profondes que cette perspective entraîne sur la conception de la structure de l'Église. Ce n'est pas un hasard si d'éminents théologiens insistent beaucoup pour relier cette phase catholique de la synodalité à la synodalité dans la Réforme et l'Orthodoxie, comme le fait par exemple le dernier numéro de Studia patavina.

    On peut donc comprendre l'importance du passage du synode de l'événement au processus contenu dans les raisons de la prolongation du prochain synode à la période de deux ans 2023-2024. Le nouveau concept de synodalité doit certainement être concrétisé dans un synode, même si la rhétorique qui prévaut aujourd'hui prétend que toute l'Église doit être synodale, y compris une petite paroisse de montagne, mais pas dans l'ancien synode, qui est trop étroit pour accueillir ce nouveau concept de synodalité. Trop réduit à un événement consultatif. La nouvelle synodalité a besoin d'un nouveau synode, un synode permanent et délibératif, un synode toujours ouvert parce que la nouvelle synodalité serait toujours en place, et un synode qui ne remet plus ses conclusions entre les mains du pape. En d'autres termes, un synode qui se place en permanence aux côtés du pape et non sous le pape.

    À ce moment-là, nous n'aurons plus d'exhortation apostolique post-synodale, un genre de littérature ecclésiale qui est en voie de disparition. Qui sait, en effet, si après le biennium synodal 2023-2024, François en écrira un. Je prévois que non.

  • Le Vatican aurait renouvelé pour la deuxième fois son accord secret avec la Chine communiste

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    De LifeSiteNews :

    Le Vatican aurait renouvelé pour la deuxième fois son accord secret avec la Chine communiste.

    Le pacte a été largement critiqué comme étant néfaste pour les fidèles catholiques du pays, provoquant encore plus de persécutions.
     
    19 oct. 2022

    ROME (LifeSiteNews) - Le Vatican a renouvelé son accord secret avec le Parti communiste chinois (PCC) qui donne à ce dernier le droit de sélectionner les évêques catholiques du pays, selon un média italien.

    L'accord sino-Vatican a été conclu à l'origine en 2018 sous la forte influence de l'ancien cardinal Ted McCarrick, aujourd'hui disgracié, et a été renouvelé en octobre 2022. L'accord a été prolongé de deux années supplémentaires et sera reconsidéré en 2024. Le pacte a été largement critiqué comme étant néfaste pour les catholiques fidèles du pays. En particulier, en plus de permettre au PCC de déterminer la sélection des évêques, il accorde également la reconnaissance du Vatican à l'église établie et approuvée par l'État, l'Association patriotique catholique chinoise.

    La délégation du Vatican a rencontré des représentants du PCC fin août et début septembre à Tianjin, dans le nord de la Chine.

    LIRE : L'accord du pape François avec la Chine communiste a conduit à une plus grande persécution des catholiques.

    Le Corriere Della Sera a rapporté que le texte de l'accord - encore confidentiel - "exige que la nomination papale d'un évêque soit communiquée à la partie chinoise pour avis conforme."

    Depuis la conclusion de l'accord, le Vatican a nommé six évêques avec l'assentiment du parti communiste, et une poignée d'évêques de l'Église chinoise clandestine ont rejoint l'"Église" approuvée par les communistes.

    Malgré les critiques massives de l'accord Sino-Vatican, les partisans de la manœuvre politique du Vatican, sévèrement critiquée, ont pris la défense des partisans de l'accord et fustigent les opposants.

    Le Corriere Della Sera a qualifié le cardinal Joseph Zen, l'évêque émérite de Hong Kong, d'"adversaire le plus tenace du dialogue". Zen a critiqué l'accord entre le Vatican et le PCC. Il soutient qu'il a nui à l'Église clandestine, vieille de plusieurs décennies, qui ne voulait pas faire de compromis avec le gouvernement communiste, même sous la menace d'un grave préjudice.

    Zen est actuellement engagé dans une bataille juridique avec le PCC sur ce qui est considéré comme des accusations forgées de toutes pièces, et le pape a refusé de le rencontrer ces dernières années.

    Steven Mosher, un expert de la Chine, s'est entretenu avec LifeSiteNews lors de la Catholic Identity Conference et a déclaré que l'accord entre la Chine et le Vatican est préjudiciable aux catholiques chinois car : "La religion de la Chine, aux yeux du Parti communiste chinois, est le communisme... cette religion a déjà un pape et son pape est le chef du Parti communiste chinois."