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  • Croire en la résurrection de la chair

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    De l'abbé Guillaume de Tanoüarn sur son blog ("Metablog"), dans le cadre de ses développements consacré aux articles du Credo :

    La résurrection de la chair

    "Le corps semé corps psychique ressuscite corps spirituel" déclare saint Paul aux Corinthiens (I Co. 15, 45)  dans une de ces formules qui disent tout en quelques mots, dont il a le secret. Dans ces quelques mots, il offre comme un premier descriptif de l'anthropologie chrétienne, en insistant sur une forme de dialectique, qui engendre des paradoxes qu'il n'est pas facile de saisir.

    Dès le IIème siècle dans son De Resurrectione carnis, Tertullien, théologien chrétien d'Afrique du nord, montre que le dogme de la résurrection de la chair contient une théologie appréciative du corps tout à fait opposée à la théologie des gnostiques, grands lecteurs de Platon et des néo-platoniciens et qui tiennent le mépris du corps pour la forme ordinaire de la sainteté, en se satisfaisant du fameux et sinistre jeu de mot : soma séma. Le corps est un tombeau.

    C'est tout le contraire qui est vrai : le corps est beau en tant qu'oeuvre de Dieu. Il est beau au point que Dieu lui-même s'est fait chair en Jésus-Christ, lui que l'on appelle d'ailleurs "le plus beau des enfants des hommes". Mais cette beauté, beauté des visages, beauté des proportions, beauté des mouvements, ne doit jamais nous faire oublier le conflit entre la chair et l'esprit. Le mot de saint Paul demeure, pour quiconque a un minimum d'expérience de la vie : aujourd'hui "la chair milite contre l'esprit" ou, comme le dit encore saint Paul, "celui qui sème dans la chair récolte de la chair la pourriture" (Gal 6). Les désirs charnels, qui répondent au grand enjeu de la procréation et de la survie de l'espèce humaine, sont l'instrument de l'amour spirituel où ils ne sont rien, et cela au sens le plus ordinaire du terme : rien. Ils ne sont pas. C'est Freud dans les Essais de psychanalyse, qui a remarqué à raison que le désir sexuel a pour but sa satisfaction, c'est-à-dire simplement la disparition de l'excitation : le vide. Le nihilisme est toujours charnel, voilà pourquoi la chair rencontre l'esprit, l'esprit rencontre la chair et la dialectique entre les deux est nécessaire car seul l'esprit porte du fruit. C'est donc à l'esprit non pas de faire disparaître la chair impossible ! Qui veut faire l'ange fait la bête. Il s'agit plutôt  pour l'homme spirituel, de soumettre la chair à son dessein, pour qu'elle contribue au salut de la personne, par le plaisir comme par la souffrance.

    Deuxième direction de recherche : ce dogme de la résurrection de la chair confirme l'espérance des philosophes en l'immortalité de l'âme : il y a quelque chose après la mort. L'homme n'est pas un être pour la mort. Mais en même temps, cette espérance, ce même dogme de la résurrection de la chair la contredit à force de l'approfondir et de l'exaucer. L'immortalité d'un ressuscité n'est pas seulement celle de l'Esprit, séparé de la matière, mais celle du composé humain, corps et esprit  indissolublement liés, et donc celle de chaque personne humaine promise à la résurrection. La philosophie est-elle capable d'apporter la preuve de l'immortalité personnelle de l'être humain ? Tant qu'elle professe que les êtres sont des êtres individualisés par la matière : matière qui, seule, les constituent comme séparables dans l'espace, il n'est pas sûr que la philosophie apporte grand chose à ce débat, comme l'avait perçu Cajétan, allant contre l'opinion dominante au Vème concile de Latran (1516).

    Historiquement ce "dogme des philosophes" qu'est l'individuation par la matière semble indiquer qu'Averroès (mort en 1200) a raison de penser, en tant que disciple d'Aristote, que l'intellect actif est à la fois unique et présent en chaque homme et qu'à la mort du corps, la personne individuée disparaît dans la Pensée unique qui n'a pour objet qu'elle-même. 

    La théologie chrétienne de la résurrection de la chair, tel que saint Paul le développe au chapitre 15 de la Première Epître aux Corinthiens, nous ouvre de tout autres perspectives, autorisées par le Credo, qui, rappelons-le, fait de cet événement eschatologique, la résurrection de la chair, une oeuvre appropriée au Saint Esprit lui-même , comme l'Eglise, comme la communion des saints, la rémission des péchés et la vie éternelle. Cette idée de résurrection d'un corps mort est bien évidemment de l'ordre de la seule foi. Mais la foi a ses raisons que la raison ne sait pas reconnaître. Non pas des raisons démonstratives mais des présomptions qui, mises bout à bout, font une certitude, comme l'expliqua naguère le pascalien Filleau de la Chaise dans ses Discours introductifs aux Pensées. Présomptions ? Raison inclinantes ? Je pense aux corps conservés des saints, que l'on peut voir encore, quand l'Eglise, trop prévoyante, ne les a pas enveloppés de cire. Qui a regardé le visage du corps conservé de sainte Bernadette de Lourdes (visible dans le sanctuaire de Nevers), peut témoigner de l'extraordinaire finesse de ses traits merveilleusement parvenus jusqu'à nous. Je pense aussi irrésistiblement aux portraits chrétiens du Fayoum en Egypte. Ces visages, peints avec un réalisme lumineux, ne peuvent pas disparaître : ils saisissent pour la rendre présente à son destin intégral, une personnalité unique, qui encore aujourd'hui exprime aux badauds dans les musées sa différence infracassable.

    Ces considérations nous invitent à scruter, au delà des visages (prosopon en grec) les personnes (en grec toujours, c'est le même mot), le mystère des personnes, dont chacune est créée immédiatement par Dieu. Comme dit le psaume : Quoniam tu Domine singulariter in spe, constituisti me (Ps. 4). Nous chantons cela à Complies, comme la certitudes dans laquelle nous nous endormons tranquillement : Dieu nous a fait un par un (singulariter), il nous a aimé avant de nous donner l'être. Nous avons chacun, et c'est ce qui nous rend différents les uns des autres pour toujours - des raisons d'espérer, qui sont constitutives de notre être moral et qui sont dispositives au salut par une  grâce, qui, elle aussi est personnelle. En donnant à notre chair pourri sa vie pour toujours, Dieu, nous ressuscitant, sauve les merveilles de sa création, dont aucune n'a été créée en vain et qui toutes se retrouveront dans les cieux nouveaux et la terre nouvelle où la vie est éternelle.

  • Les nationalistes hindous s'en prennent aux figures iconiques du christianisme indien

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    Du National Catholic Register (Anto Akkara) :

    Les nationalistes hindous tentent de diaboliser St. Devasahayam

    Dans le sillage de la canonisation de mai, les réseaux fondamentalistes poursuivent leur campagne de diffamation en ligne, comme ils l'ont fait avec d'autres chrétiens vénérés.

    15 juillet 2022

    Lorsque l'Église catholique a conféré la sainteté au martyr laïc Devasahayam, un converti hindou populaire, cela n'a pas plu aux réseaux fondamentalistes hindous qui prospèrent en diabolisant le christianisme. 

    Avec la canonisation de la mi-mai, ils étaient contrariés par le fait que St. Devasahayam - fils d'un prêtre de temple hindou et soldat de confiance d'un roi hindou - avait conduit des centaines de personnes au Christ pendant les sept années où il était chrétien et bien plus encore après son martyre en 1752.

    Alors que l'Église locale de l'État méridional du Tamil Nadu se réjouissait de cette canonisation tant attendue, des quotidiens nationaux laïques comme Indian Express ont publié des articles élogieux. 

    Mais cette avalanche de titres sur la canonisation du converti a incité un grand portail nationaliste hindou, Bharata Bharati ("Mother India"), à publier un article diffamatoire contre la canonisation du martyr laïc, qui a été secrètement abattu à l'âge de 40 ans pour avoir professé sa nouvelle foi.

    Les affirmations de l'article, qui qualifiait saint Devasahayam de "voleur et d'espion" exécuté à juste titre pour ses crimes, trouvent leur origine dans le "Manuel de Travancore" rédigé par Nagam Aiya en 1906 pour le dirigeant de l'époque du royaume hindou de Travancore, qui avait commencé avec le roi Marthanda Varma, lequel avait ordonné l'exécution de Devasahayam.

    Né en 1712, fils d'un prêtre de temple hindou, Neelakandan Pillai était un lieutenant de confiance du roi hindou lorsqu'il a embrassé la foi chrétienne en 1745 et est devenu martyr en 1752, comme l'indique le Register.   

    "Cette allégation est un mensonge sans fondement, lancé par Nagam Aiya", a déclaré au Register le 30 juin le père John Kulandai, vice-postulateur du processus de canonisation de Devasahayam et l'une des autorités les plus compétentes sur la vie du martyr laïc. 

    Nagam Aiya, chargé d'écrire l'histoire de Travancore par son roi contemporain, a déclaré que son livre avait un devoir important, "prouver la tolérance louable du gouvernement indigène depuis une époque lointaine." Citant Aiya lui-même, le père Kulandai a noté ce fait dans son dernier livre, A Saint for Our Times : Martyr St. Devasahayam - a Comprehensive Historical Research. Le livre a été publié lors de la grande célébration et de la messe d'action de grâce du 5 juin près du lieu du martyre du saint à Kattadimalai, à laquelle ont participé des centaines de milliers de personnes, dont trois douzaines d'évêques.

    "C'est dans ce contexte que nous devons comprendre ce que dit Aiya sur la [cause] de l'exécution de Devasahayam", a déclaré le père Kulandai. 

    Ce récit concocté, ajoute le prêtre, est contredit par G.T. Mackenzie, un ressortissant britannique vivant dans le royaume qui avait été chargé par Aiya lui-même d'écrire sur son histoire chrétienne.

    Dans son ouvrage Christianity in Travancore, publié en 1901, Mackenzie affirme sans équivoque que Devasahayam "a été emprisonné en raison de son changement de religion, et après trois ans d'emprisonnement, il a été fusillé en 1752 sur ordre du Raja [roi]".

    Le père Kulandai a noté en outre que "même les érudits et historiens hindous contredisent l'affirmation d'Aiya."

    Après la grande célébration de la canonisation sur le site du martyre de St. Devasahayam à Kattadimalai, qui a généré une importante couverture médiatique favorable dans l'état du Kerala, l'article du Bharata Bharati a été modifié et publié dans la langue maternelle du Kerala, le Malayalam. Le Kerala est connu pour avoir une importante minorité chrétienne. La publication de l'article a provoqué des condamnations immédiates de la part des organisations ecclésiastiques locales, y compris le Conseil des évêques catholiques du Kerala.

    Auparavant, lorsque le Vatican a annoncé la canonisation de Devasahayam en novembre dernier, un autre site web nationaliste hindou appelé "World Dialogue Center" avait appelé le Vatican à suspendre la canonisation, sur la base des mêmes revendications. Et, en 2012, un autre site nationaliste appelé "Vijayvaani" (Messager de la victoire) avait publié un article similaire, intitulé "Encashment of Virtuous Tamil Hindu Psyche : Sainté de Devasahayam Pillai". Il a été republié en 2022 par Bharata Bharati.

    Attaques contre Mère Teresa 
    Bharata Bharati avait publié un article tout aussi calomnieux, intitulé "Tainted Teresa - Hypocrisy" lors de la canonisation de Mère Teresa en 2016. 

    "Le dénigrement de la communauté chrétienne et de ses icônes a toujours fait partie de la stratégie de base des nationalistes hindous", a déclaré John Dayal, militant catholique et ancien journaliste, au Register depuis New Delhi.

    "C'était clair dans les nombreux canards qu'ils ont utilisés contre Mère Teresa. Lorsque la société indienne laïque et le monde entier l'ont saluée comme la 'sainte des caniveaux' pour avoir servi les plus pauvres et les mourants, ils ont prétendu que sa motivation était uniquement la 'conversion'", a déclaré Dayal, ancien président de la All India Catholic Union.

    Lorsque Mère Teresa s'est jointe à une manifestation de chrétiens dalits en 1995, les fondamentalistes hindous ont organisé une marche vers le lieu de l'événement avec des pancartes portant les mots "loup en habits de mouton". Et les nationalistes hindous ont protesté lorsque le gouvernement national de l'Inde a fait venir à Calcutta, pour les funérailles de Mère Teresa, le 13 septembre 1997, le carrosse utilisé en 1948 pour la procession funéraire du Mahatma Gandhi, qui est vénéré comme le "Père de la Nation" de l'Inde. Ils ont également demandé à plusieurs reprises que la plus haute distinction de la nation, la Bharat Ratna (Joyau de l'Inde), qui a été conférée à Mère Teresa en 1980 après qu'elle ait reçu le prix Nobel de la paix, soit révoquée. 

    En outre, a déclaré M. Dayal, chaque fois que la violence anti-chrétienne des nationalistes hindous éclate, comme lors de l'incendie notoire du missionnaire baptiste australien Graham Stuart Staines et de ses deux jeunes fils en 1999 et de la violence orchestrée contre les chrétiens à Kandhamal en 2008, "ils essaient de faire porter le chapeau aux chrétiens." 

    Un autre exemple s'est produit l'année dernière après la mort en détention du père Stan Swarmy, un jésuite de 84 ans, activiste social, qui avait été arrêté à la suite d'accusations de "terrorisme". À la suite des nombreuses critiques internationales, les réseaux d'étudiants nationalistes hindous ont répondu par une campagne de protestation contre les plans d'un collège catholique visant à commémorer le défunt prêtre. 

    Du côté positif, Dayal a déclaré : "Bien que les dénigrements se poursuivent sans fin, les nationalistes hindous n'en ont pas tiré grand profit, car la communauté chrétienne minoritaire n'a pas répondu par des protestations violentes à ces provocations."

    Cependant, il a averti que des efforts insuffisants pour repousser verbalement "la propagande diabolique, en raison de la timidité des dirigeants chrétiens, aboutissent à ce que des mensonges soient perpétués comme des vérités à long terme".

  • Des bienheureuses martyres exécutées au nom de la liberté et de l'égalité (16 juillet)

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    D'Evangile au Quotidien :

    BBses Marie-Rose de Gordon et 6 compagnes
    Religieuses et martyres † 16 juillet 1794

    Durant les troubles de la Révolution, 29 religieuses chassées de leurs couvents avaient trouvé refuge dans une maison de Bollène. Là, depuis dix-huit mois, elles partageaient une vie de prière et de totale pauvreté. Elles furent arrêtées en avril 1794 pour avoir refusé de prêter le serment de liberté-égalité exigé par la municipalité et que leur conscience réprouvait. Elles furent incarcérées le 2 mai à Orange, dans la prison de la Cure, près de la cathédrale, où étaient déjà détenues 13 autres consœurs.

    Les religieuses s’organisèrent en communauté et passaient leur temps à prier. Elles furent condamnées à mort par la Commission populaire qui siégeait dans l’actuelle chapelle Saint-Louis, et transférées au Théâtre antique en attendant d’aller à la guillotine dressée sur le cours Saint-Martin. Trente-deux d’entre elles furent exécutées (16 ursulines, 13 sacramentines, 2 cisterciennes et 1 bénédictine).

    Le 6 juillet : Sœur Marie-Rose, bénédictine de Caderousse (Suzanne Deloye, née à Sérignan en 1741) ;
    le 7 juillet : Sœur Iphigénie, sacramentine de Bollène (Suzanne de Gaillard, née à Bollène en 1761) ;
    le 9 juillet : Sœur Sainte-Mélanie, ursuline de Bollène (Madeleine de Guilhermier, née à Bollène en 1733) et Sœur Marie-des-Anges, ursuline de Bollène (Marie-Anne de Rocher, née à Bollène en 1755) ;
    le 10 juillet : Sœur Sainte-Sophie, ursuline de Bollène (Gertrude d’Alauzier, née à Bollène en 1757) et Sœur Agnés, ursuline de Bollène (Sylvie de Romillon, née à Bollène en 1750) ;
    le 11 juillet : Sœur Sainte-Pélagie, sacramentine de Bollène (Rosalie Bès, née à Beaume-du-Transit en 1753), Sœur Saint Théotiste, sacramentine de Bollène (Elisabeth Pélissier, née à Bollène en 1741), Sœur Saint-Martin, sacramentine de Bollène (Claire Blanc, née à Bollène en 1742) et Sœur Sainte-Sophie, ursuline de Pont-Saint-Esprit (Marguerite d’Albarède, née à Saint-Laurent-de-Carnols en 1740) ;
    le 12 juillet : Sœur Rose, sacramentine de Bollène (Thérèse Talieu, née à Bollène en 1746), Sœur du Bon-Ange, converse sacramentine de Bollène (Marie Cluse, née à Bouvantes en 1761), Sœur Marie de Saint-Henri, cistercienne de Sainte-Catherine d’Avignon (Marguerite de Justamond, née à Bollène en 1746) et Sœur Saint-Bernard, ursuline de Pont-Saint-Esprit (Jeanne de Romillon, née à Bollène en 1753).
    le 13 juillet : Sœur Madeleine, sacramentine de Bollène (Elisabeth Verchières, née à Bollène en 1769), Sœur Marie-de-l’Annonciation, sacramentine de Bollène (Thérèse Faurie, née à Sérignan en 1770), Sœur Saint-Alexis, sacramentine de Bollène (Andrée Minutte, née à Sérignan en 1740), Sœur Saint-François, ursuline de Bollène (Marie-Anne Lambert, née à Pierrelatte en 1742) et Sœur Sainte-Françoise, converse ursuline de Carpentras (Marie-Anne Depeyre, née à Tulette en 1756), Sœur Saint-Gervais, supérieure des ursulines de Bollène (Anastasie de Roquard, née à Bollène en 1749) ;
    le 16 juilletSœur Aimée, sacramentine de Bollène (Rose de Gordon, née à Mondragon en 1733), Sœur Marie-de-Jésus, sacramentine de Bollène (Thérèse Charrensol, née à Richerenches en 1758), Sœur Saint-Joachim, converse sacramentine de Bollène (MarieAnne Béguin-Royal, née à Bouvantes en 1736), Sœur Saint-Michel, converse ursuline de Bollène (Marie-Anne Doux, née à Bollène en 1738), Sœur Saint-André, converse ursuline de Bollène (Marie-Rose Laye, née à Bollène en 1728), Sœur Madeleine, ursuline de Pernes (Dorothée de Justamond, née à Bollène en 1743) et Sœur du Coeur-de-Marie, cistercienne de Sainte-Catherine d’Avignon (Madeleine de Justamond, née à Bollène en 1754) ;
    le 20 juillet : Sœur Saint-Basile, ursuline de Pont-Saint-Esprit (Anne Cartier, née à Livron en 1733) ;
    le 26 juillet : Sœur Saint-Augustin, sacramentine de Bollène (Marguerite Bonnet, née à Sérignan en 1719), Sœur Catherine, ursuline de Pont-Saint-Esprit (Marie-Madeleine de Justamond, née à Bollène en 1724), Sœur Claire, ursuline de Bollène (Claire Dubas, née à Laudun en 1727) et Sœur du Cœur-de-Jésus, supérieure des ursulines de Sisteron (Elisabeth de Consolin, née à Courthézon en 1736).

    Elles montèrent toutes joyeusement à l’échafaud, chantant et priant pour leurs persécuteurs qui admiraient leur courage : « Ces bougresses-là meurent toutes en riant ». Les dix autres religieuses détenues furent sauvées par la chute de Robespierre, le 28 juillet, et libérées en I795.

    Les corps des martyres furent jetés dans des fosses communes, dans le champ Laplane (à Gabet), situé à 4 kilomètres de la ville, au bord de l’Aygues, et une chapelle y fut bâtie en 1832.

    Les 32 religieuses ont été béatifiées par le pape Pie XI (Ambrogio Damiano Achille Ratti, 1922-1939) le 10 mai 1925.

  • L’étonnant rayonnement de la communauté Saint-Martin

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    Appelée aux quatre coins de la France, la communauté Saint-Martin multiplie ses implantations. Le dynamisme missionnaire des jeunes prêtres et leur vie de communauté semble séduire les diocèses. Enquête publiée sur le site web « Aleteia » sous la signature de Claire Guigou, le 14 juillet 2022 :

    « Appelée aux quatre coins de la France, la communauté Saint-Martin multiplie ses implantations. Le dynamisme missionnaire des jeunes prêtres et leur vie de communauté semble séduire les diocèses.

    La vie en fraternité est-elle l’avenir de la prêtrise ? À en croire le développement de la communauté Saint-Martin en France, elle pourrait y contribuer. En septembre 2022, l’association de prêtres fondée par Mgr Guérin investira encore deux nouveaux lieux.

    Le premier n’est autre que l’église paroissiale du Mont-Saint-Michel, soit le sanctuaire du célèbre îlot. Dans cet environnement hors du commun, les prêtres auront notamment la mission de faire découvrir aux pèlerins la figure de l’archange Saint Michel et la thématique du combat spirituel qui lui est associée.

    La deuxième implantation prévue est d’un tout autre style : il s’agit d’animer la vie paroissiale du secteur de Garges-lès-Goness, dans le diocèse de Pontoise. Cet environnement n’est pas étranger à la communauté, déjà bien établie dans l’une des communes voisines, à Sarcelles. « J’ai fait appel aux prêtres de Saint-Martin car je savais qu’ils avaient un dynamisme missionnaire important », confie l’évêque du lieu, Mgr Lalanne. Leur arrivée dans ce territoire multiculturel et multiconfessionnel il y a quelques années était un « véritable défi pour eux comme pour nous mais l’atterrissage s’est fait d’une merveilleuse manière et la greffe a bien pris », se réjouit le prélat. Cette première mission concluante lui a donné envie de renouveler l’expérience. « La vie de communauté et de prière que les prêtres vivent avec la population locale est un témoignage for », soutient-il. Sans compter que leur jeunesse est un atout de taille pour évangéliser la population de ce département, l’un des plus jeunes de France.

    La demande émane toujours de l’évêque.

    L’implantation de Saint-Martin dans des villes à la population aussi diversifiée est pourtant relativement nouvelle. Souvent envoyée dans des milieux ruraux à ses débuts, la communauté affiche désormais une répartition assez homogène de ses 41 fraternités : les deux tiers se trouvent dans les milieux urbains et  « rurbains ». Dans le Val d’Oise, le ministère des prêtres a une coloration particulière liée à la forte présence de nombreuses religions. « À Sarcelles, tout le monde parle de Dieu car il y a environ un tiers de juifs, un tiers de musulmans et un tiers de chrétiens dont des chrétiens d’Orient », explique Don Jacques Vautherin, assistant général. « Cette dimension interreligieuse nous intéresse car c’est un ministère que nous avons encore peu développé ».

    La croissance exponentielle des installations de la communauté et son ouverture vers de nouveaux ministères s’explique notamment par le dynamisme de ses vocations, bien au-dessus de la moyenne des diocèses : cette année, elle compte 14 ordinands et 9 futurs diacres. L’année dernière, ce sont pas moins de 26 jeunes hommes qui avaient été ordonnés ! Ce vivier de futurs prêtres permet d’envisager, selon les années, l’implantation de trois à cinq nouvelles fraternités par an. L’année dernière, la communauté a ainsi été appelée à Douai, Mulhouse, Montbrison, Pierrelatte et Gap.

    De nombreuses sollicitations 

    L’installation de ces fraternités composées la plupart du temps de quatre prêtres et d’un séminariste est toutefois mûrement réfléchie, prévient Don Jacques Vautherin.  « La demande émane toujours de l’évêque », précise-t-il. Après avoir étudié son projet, les responsables de la communauté se rendent sur place pour rencontrer le conseil presbytéral. Commence alors une longue série d’échanges entre le diocèse et la communauté pour discerner si cette collaboration est envisageable. Environ quatre ans s’écoulent généralement entre le moment où l’évêque formule le souhait d’une implantation et la concrétisation du projet. « À l’heure actuelle, nous avons plus d’appels que ce que l’on peut fournir », constate Don Jacques Vautherin. « Quand un évêque vient nous voir, on lui dit d’emblée que son projet n’aboutira pas avant 2025-2026 ! ».

    En plus d’essaimer en France, la communauté Saint-Martin commence également à développer une présence à l’international puisqu’il existe une fraternité à Cuba et une autre en Allemagne. Si cette dynamique fait partie des objectifs de la communauté, les responsables se montrent prudents. Créer une fraternité à l’international nécessite que plusieurs prêtres maîtrisent la langue de ce pays. Or, il n’est pas aisé de trouver quatre candidats ayant les qualités requises. Que ce soit en France ou à l’étranger, nul doute que le développement de la communauté n’est pas près de s’essouffler puisque plus d’une centaine de séminaristes sont formés actuellement à Evron, rattaché à la communauté.

    Ref. L’étonnant rayonnement de la communauté Saint-Martin

    A la grâce de Dieu : pour y croire on serait plus à l’aise de vivre sous le pontificat d’un pape moins agité, soucieux de restaurer la véritable paix liturgique : celle de l’unité dans la diversité. JPSC

  • Télescope spatial James Webb : Réfléchir à l'univers et au Créateur

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    De Kathy Schiffer sur le National Catholic Register :

    Télescope spatial James Webb : Réfléchir à l'univers et au Créateur

    Plus que de nous amener à imaginer nos réalisations futures, les nouvelles images de la NASA nous incitent à tourner notre cœur et notre esprit vers le Créateur qui a imaginé tout cela.

    14 juillet 2022

    "Les cieux racontent la gloire de Dieu, et le firmament proclame l'œuvre de ses mains". - Psaume 19:2
    Le psalmiste a raison : Il y a une grande beauté à trouver dans les cieux - et dans toute la création. Et cette semaine, le télescope spatial James Webb de la NASA a offert un aperçu de cette gloire, dans les images infrarouges les plus profondes et les plus nettes jamais vues de l'univers lointain. Pas les petites étoiles scintillantes qui ont capturé nos cœurs et nos esprits depuis l'enfance, le Webb a révélé un paysage scintillant d'étoiles et de falaises cosmiques, des galaxies entières aux couleurs vives. 

    En regardant les images saisissantes sur le site Web de la NASA ou à Times Square, les spectateurs ont été captivés par les étoiles bleutées de notre propre galaxie, la Voie lactée, chacune avec huit pointes de lumière s'étendant dans l'espace, comme la lumière des étoiles se répand autour du mécanisme qui maintient les miroirs du télescope en place. 

    Au-delà de nos étoiles les plus proches, d'autres galaxies - chacune avec des millions d'étoiles - sont apparues comme de plus petites taches de couleur, beige, orange et rouge vif. 

    Certaines avaient une forme de spirale, d'autres étaient courbées, d'autres encore n'étaient que de simples filaments de couleur.

    Pour créer un télescope doté de capacités aussi époustouflantes, la NASA s'est associée à l'Agence spatiale européenne (ESA) et à l'Agence spatiale canadienne (ASC). Ensemble, ils ont célébré l'aube d'une nouvelle ère en astronomie, offrant une vue jamais vue auparavant. Gregg Robinson, directeur du programme Webb au siège de la NASA, a célébré le dévoilement des images en promettant :

    "La belle diversité et les détails incroyables des images et des données du télescope Webb auront un impact profond sur notre compréhension de l'univers et nous inciteront à rêver grand."

    Mais plus que de nous amener à imaginer nos réalisations futures, le dévoilement des nouvelles images de la NASA nous inspire à tourner nos cœurs et nos esprits vers le Créateur qui a envisagé tout cela. 

    L'évêque Joseph Strickland du diocèse de Tyler, au Texas, a tweeté : "Que cette image de l'espace lointain nous rappelle le Dieu génial qui nous fait naître alors même que nous contemplons les merveilles de sa création. Puissions-nous être inspirés à retourner sur le chemin de la Lumière qui brille de Jésus Son Fils."

    Le frère Guy Consolmagno, astronome jésuite et directeur de l'Observatoire du Vatican à Tucson, en Arizona, a publié une déclaration exprimant son excitation face aux nouvelles images du télescope. 

    "De telles images, a-t-il dit, sont une nourriture nécessaire pour l'esprit humain - nous ne vivons pas seulement de pain - surtout en ces temps." Le Frère Guy a ensuite fait l'éloge des scientifiques qui ont construit les instruments et planifié les observations, dont beaucoup sont ses amis personnels, et il a dit que c'était un "hommage à l'esprit humain, à ce que nous pouvons faire lorsque nous travaillons ensemble." 

    Le frère Guy a apprécié le psaume noté au début de cet article, mais il a ajouté un autre psaume qui loue également Dieu pour les merveilles de la création :

    "Quand je considère tes cieux, l'ouvrage de tes doigts, la lune et les étoiles, que tu as mises en place, qu'est-ce que l'homme pour que tu te souviennes de lui, les êtres humains pour que tu en prennes soin ? Tu les as faits un peu plus bas que les anges et tu les as couronnés de gloire et d'honneur." - Psaume 8:3-5

    Le philosophe William Carroll, écrivant dans First Things, a cité le pape Pie XII qui a déclaré, dans un discours à l'Académie pontificale des sciences, que "la vraie science découvre Dieu à un degré toujours plus élevé - comme si Dieu attendait derrière chaque porte ouverte par la science". 

    Dans ce discours de 1951, le pape Pie XII s'est penché sur les réalisations scientifiques d'Edwin Hubble, qui a découvert que l'univers est en expansion constante. Le pontife a rappelé la déclaration de Dieu Fiat Lux (" Que la lumière soit ") et a noté que la création s'était déroulée dans le temps. "Il semblerait," écrit le Pape Pie XII, ... que la science actuelle, en faisant un pas en arrière à travers des millions de siècles, a réussi à témoigner de ce "Fiat lux" primordial prononcé au moment où, en même temps que la matière, une mer de lumière et de radiation a jailli du néant. ... Elle a ainsi confirmé la contingence de l'univers et la déduction fondée de l'époque à laquelle le cosmos est sorti des mains du Créateur. La création a donc eu lieu dans le temps. Par conséquent, il y a un Créateur. Par conséquent, Dieu existe !"

    Puisse la révélation par Webb de l'inestimable beauté du cosmos conduire de nombreuses personnes sur le chemin de la découverte pour voir, non seulement les merveilles de la création, mais aussi l'ineffable beauté de Dieu.

  • Le cardinal Pell victime d'acharnement juridique ?

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    De FSSPX.NEWS :

    Australie : nouvelle action intentée contre le cardinal Pell

    15 juillet 2022

    Le cardinal George Pell est visé par une nouvelle procédure comme le rapporte le site ABC net. Le père d’un ancien enfant de chœur a en effet lancé une action civile contre le cardinal George Pell et l’Eglise catholique, alors que le cardinal a été jugé innocent dans une procédure pénale.

    Rappel des faits

    En décembre 2018, le cardinal Pell a été reconnu coupable d’avoir abusé de deux enfants de chœur dans les années 1990, alors qu’il était archevêque de Melbourne. Mais deux ans plus tard, la Haute Cour d’Australie a annulé les condamnations dans une décision unanime, et le cardinal – qui a toujours clamé son innocence – a été libéré. Il réside actuellement à Rome.

    L’un des anciens enfants de chœur est mort en 2014 d’une overdose. Son père, qui ne peut être nommé pour des raisons juridiques, a été informé par la police des abus présumés sur son fils un an plus tard.

    Il a maintenant lancé une action en justice contre le cardinal Pell et l’archidiocèse catholique de Melbourne devant la Cour suprême de Victoria. Le père poursuit le cardinal et l’Eglise pour « dommages et intérêts pour choc nerveux » lié à la découverte des allégations d’abus sexuels.

    Cet homme et ses avocats de Shine Lawyers affirment que le cardinal et l’archidiocèse ont été négligents, ce qui a entraîné des blessures, des pertes et des dommages. La plainte allègue que le cardinal Pell est responsable de son préjudice moral car il était raisonnablement prévisible qu’il subirait un choc nerveux en apprenant les abus présumés.

    Lui et ses avocats affirment que l’archidiocèse a manqué à son devoir de diligence envers ce père, ce qui a causé son préjudice.

    Il réclame des dommages-intérêts généraux, des dommages-intérêts spéciaux et demande une indemnisation pour « la perte passée de capacité de gain et les dépenses médicales et similaires passées et futures ». La somme qu’il demande sera révélée si l’affaire passe en jugement.

    L’action civile peut se révéler plus dangereuse qu’une action pénale

    La directrice juridique de Shine Lawyers, Lisa Flynn, a déclaré que l’affaire pénale et la décision de la Haute Cour n’affecteraient pas la procédure civile. En effet, selon cath.ch, selon le système juridique australien, dans les procédures pénales, la culpabilité d’un accusé doit être prouvée sans aucun doute, alors que la plausibilité suffit pour une condamnation dans le cadre des procédures civiles.

    « La Haute Cour a pris certaines décisions concernant les poursuites pénales contre [George] Pell, notre affaire est une affaire civile contre George Pell et l’archidiocèse catholique. Il existe différents chemins vers la justice », a déclaré l’avocate.

    Sans préjuger de la tournure de la plainte, il faut avouer que cette action ressemble plus à de l’acharnement juridique qu’à une recherche impartiale de la vérité.

  • "S'attendre à la disparition du catholicisme d'ici une génération..."

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    Du Père Louis Bouyer, ces propos publiés en 1969 dans "La décomposition du catholicisme" résonnent étrangement aux oreilles d'un catholique d'aujourd'hui (source) :

    Le pontificat de Jean XXIII, puis le Concile avaient paru inaugurer pour l'Eglise catholique un renouveau inespéré, sinon inespérable. En fait, il semblait que la redécouverte de la Bible et des Pères de l'Eglise, le mouvement liturgique, l'œcuménisme, et, par un retour aux sources de la théologie et de la catéchèse, une redécouverte de l'Eglise dans sa tradition la plus authentique conjuguée avec une ouverture décidée aux problèmes du monde contemporain : scientifiques, culturels, sociaux — il semblait que toutes ces choses qui, jusque-là, étaient restées le fait d'une petite élite, facilement suspectée en haut-lieu et encore peu influente dans la masse, allaient soudainement, ou tout au moins rapidement, gagner tout le corps après s'être imposées à ses chefs.

    Quelques années seulement ont passé depuis, mais, il faut l'avouer, la suite des événements ne semble pas, jusqu'ici, avoir beaucoup répondu à cette attente. A moins de se boucher les yeux, il faut même dire franchement que ce que nous voyons ressemble bien moins à la régénération escomptée qu'à une décomposition accélérée du catholicisme. Un homme politique français de premier plan, qui est chrétien mais n'appartient pas à l'Eglise catholique, parlant à quelques-uns de ses coreligionnaires sur les suites du Concile, leur disait, si j'en crois ce que l'un d'eux m'a répété, qu'on devait s'attendre maintenant à la disparition du catholicisme d'ici une génération. Cette opinion d'un observateur, sans doute peu sympathique à son objet mais certainement bien informé, sans passion et lucide, ne peut être écartée d'un revers de main.

    Sans doute, une longue expérience a montré que les prophéties de ce genre, souvent renouvelées dans le passé, sont bien téméraires. L'historien Macaulay observait au siècle dernier que le catholicisme avait survécu à tant de crises et de si graves qu'on ne pouvait plus imaginer maintenant ce qui pourrait bien amener sa ruine définitive. Mais il serait trop facile pour les catholiques de se rassurer par de telles paroles, pour replonger dans la torpeur onirique à laquelle, aujourd'hui comme par le passé, ils ne sont que trop enclins. Sans vouloir rien dramatiser, il faut reconnaître que nous en sommes arrivés une fois de plus (et peut-être plus que jamais) à l'un de ces tournants de l'histoire où, si la Providence veut une fois de plus nous secourir, elle ne le fera qu'en suscitant parmi nous des hommes dont la lucidité soit à la hauteur des circonstances, et le courage égal à la pénétration.

    C'est d'abord de voir clair en nous-mêmes que nous avons besoin. A cet égard, il semble que nous ayons seulement échangé, ces derniers temps, une forme paralysante d'autosatisfaction pour une euphorie plus pernicieuse encore. Le « triomphalisme » de naguère, justement dénoncé, nous faisait saluer comme une succession de victoires les échecs les plus hâtivement colmatés, quand ce n'était pas camouflés. Nous pouvons rire de ce style, brusquement devenu désuet, de nos « Semaines religieuses ». Mais la nouvelle presse catholique n'a pas été longue à secréter un « néo-triomphalisme » qui ne vaut guère mieux, et qui peut être pire.

    Un hebdomadaire français, qui se dit « catholique », en venait récemment à nous apprendre que le renouveau post-conciliaire n'a pas encore vraiment pénétré l'Eglise d'Espagne, d'après ce critère : le nombre des vocations sacerdotales et religieuses n'y a pas beaucoup diminué ! Quand on en est arrivé à ce point de vue de Knock, où les signes de santé persistants sont interprétés comme des symptômes d'une gravité particulière, il faut que le mal soit bien avancé..., mais c'est l'esprit du médecin qui est évidemment le plus malade ! Ce petit trait, qui pourrait paraître simplement comique, est révélateur d'un des aspects les plus significatifs de la crise où nous sommes. Je ne sais si le Concile, comme on le dit, nous a délivrés de la tyrannie de la Curie romaine, mais ce qu'il y a de sûr c'est que, volens nolens, il nous a livrés, après s'être livré lui-même, à la dictature des journalistes, et particulièrement, des plus incompétents et des plus irresponsables.

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  • 16 juillet : pèlerinage mondial digital à Lourdes "sur les pas de Bernadette"

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    De KTO Télévision :

    Le sanctuaire de Lourdes organise ce samedi 16 juillet le pèlerinage mondial digital 2022 autour du thème : "Sur les pas de Bernadette". KTO s'associe à cet évènement pour faire rayonner le message de Lourdes dans le monde entier. Ce samedi, priez avec Bernadette, faites le tour du monde avec ses reliques et rêvez avec les Nuits de Lourdes.

    Ce samedi 16 juillet, date anniversaire de la 18ème et dernière apparition de la Vierge à sainte Bernadette, les catholiques du monde entier sont invités à se connecter au site de Lourdes United pour déposer une intention de prière à la Grotte, faire brûler un cierge en ligne et se recueillir.

    Pour accompagner ce pèlerinage à distance, deux émissions sont diffusées par KTO en direct de la prairie de Lourdes à 11h30 et 20h15, animées par Honorine Grasset.

    A 11h30, autour du thème de la journée « Prier avec Bernadette », vous retrouverez Mgr Olivier Ribadeau Dumas, recteur du sanctuaire. Et des fidèles des diocèses de Blois, Namur et Tournai en Belgique témoigneront en plateau, ainsi que deux Scouts et guides de France.

    À 20h15, un nouveau direct introduira « Les Nuits de Lourdes », avec Mgr Jean-Marc Micas, le nouvel évêque de Tarbes et Lourdes, Eyma et David Ban, interprètes de Bernadette et François Soubirous dans la comédie musicale "Bernadette de Lourdes" ainsi que les Petits Chanteurs à la Croix de Bois. À l'issue de ce plateau, vous pourrez découvrir la toute nouvelle illumination du sanctuaire avant de laisser la place à la prière, avec la procession aux flambeaux qui s'élancera à 20h55.

    Les rendez-vous de Lourdes United, en direct sur KTO :

    • 10h : Messe du 16 juillet de Lourdes United à la grotte
    • 11h30-12h00 : « Prier avec Bernadette ». Plateau sur la prairie avec notamment la participation de Mgr Ribadeau Dumas, recteur du sanctuaire de Lourdes, animé par Honorine Grasset.
    • 15h30 : Chapelet du 16 juillet de Lourdes United à la grotte
    • 20h15 : « Les Nuits de Lourdes ». Plateau avec notamment la participation de Mgr Micas, évêque de Tarbes et Lourdes, avec Eyma, l'interprête de la voyante dans la comédie musicale "Bernadette de Lourdes" et les Petits Chanteurs à la Croix de Bois
    • 20h55 : Procession mariale aux flambeaux
  • Le Nicaragua : une menace pour la stabilité régionale et mondiale

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    De Massimo Introvigne sur Bitter Winter :

    Nicaragua : Religieuses et maires de l'opposition dehors, troupes russes à l'intérieur.

    14/07/2022

    Le régime d'Ortega n'est pas seulement une menace pour les droits de l'homme. Désormais, il menace également la stabilité régionale et mondiale.

    The Missionaries of Charity’s helping center in Granada, Nicaragua. It will now disappear. From Twitter.

    Le centre d'aide des Missionnaires de la Charité à Grenade, au Nicaragua. Il va disparaître. De Twitter.

    Le Nicaragua a souvent fait l'actualité ces dernières semaines, pour trois développements principaux. Premièrement, le régime a publié une longue liste noire de plus de deux cents organisations dont le siège est à l'étranger et qui sont désormais interdites au Nicaragua. Cette liste inclut les Missionnaires de la Charité fondés par Mère Theresa, dont les activités en faveur des pauvres les avaient rendus très populaires dans le pays. Bien qu'aucune raison officielle n'ait été fournie pour justifier leur mise sur liste noire, il semble que les religieuses aient été accusées de "représenter des intérêts étrangers" dans le pays. Elles doivent désormais quitter le Nicaragua et leurs installations seront fermées.

    Le cardinal Leopoldo Brenes, archevêque de Managua, a publié une note le 4 juillet, dans laquelle il déclare au nom des évêques catholiques du Nicaragua que, "face à la décision de l'Assemblée nationale d'annuler la personnalité juridique de la fondation des Sœurs Missionnaires de la Charité de Sainte Thérèse de Calcutta, qui apportaient leur aide aux plus pauvres de notre société nicaraguayenne, nous regrettons profondément la douleur de tant de nos frères qui n'auront plus l'attention qu'ils recevaient des Sœurs. En même temps, nous leur exprimons notre gratitude pour le service inestimable qu'elles ont rendu à nos Églises locales. Chères Sœurs, vous pouvez compter sur notre proximité, notre solidarité et nos humbles prières. Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu (Mt 5,8)".

    Dans un deuxième développement inquiétant, le Nicaragua a renouvelé un accord permettant aux troupes russes d'entrer au Nicaragua pour s'y entraîner et effectuer des exercices militaires avec l'armée nicaraguayenne. Cet accord existait déjà auparavant, mais plusieurs pays avaient demandé au Nicaragua de ne pas le renouveler en raison de l'invasion russe en Ukraine. Le régime a ignoré ces suggestions, et joue avec le feu des tensions internationales.

    Troisièmement, les 2 et 4 juillet, la police a occupé les mairies des cinq dernières municipalités dont les maires appartiennent à l'opposition, a hissé des drapeaux du Front sandiniste et a ordonné aux maires de démissionner. Avec ce "coup d'État local", le dernier vestige de démocratie a été éliminé du Nicaragua.

    L'Église catholique continue de protester contre la répression accrue de toute voix dissidente, y compris celle des évêques, des prêtres et des religieuses. Il est cependant clair que le Nicaragua a choisi la voie de la dictature, et compte sur le soutien de la Russie et de la Chine pour être protégé contre ses propres citoyens, dont la patience est à bout après des années d'abus et de corruption.

  • Un grand saint : Bonaventure

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    saint bonaventure  3.jpgOn trouvera ici : http://www.cosmovisions.com/Bonaventure.htm une biographie approfondie de Bonaventure, docteur de l'Eglise, confrère et ami de Thomas d'Aquin, supérieur général des franciscains.

    Extrait :

    "Dans son Commentaire sur lés quatre livres des Sentences et dans quelques autres de ses traités, Bonaventure expose et défend amplement les doctrines et les institutions du Moyen âge, et tout particulièrement les plus récentes : transsubstantiation, communion sous une seule espèce, et il fait l'apologie du célibat des prêtres et de la vie monastique, qu'il considérait comme le plus sûr moyen de grâce. Enthousiaste de la virginité, qu'il estimait une sorte de vertu théologale, il avait voué à Marie une grande dévotion(1), et il contribua puissamment à développer ce culte. Dans un chapitre général tenu à Pavie, il ordonna aux religieux de saint François d'exhorter le peuple à adresser à la sainte Vierge une prière, au son de la cloche du soir (Angelus). Les principaux de ses ouvrages mystiques sont l'Itinerarium mentis ad Deum et le traité De septem gradibus contenplationis. Il y décrit, d'après  Richard de Saint Victor. Le chemin qu'il faut suivre pour connaître Dieu dans la pureté de son essence et arriver au point suprême de l'intelligence, où, délivré de toute image et de toute notion, l'humain sort de lui-même pour ne plus voir que Dieu et le posséder dans l'extase d'une sainte contemplation."

    (1) Nous avons substitué "grande dévotion" à "dévotion exagérée" dans cet extrait.

  • Une méditation du XIIIe siècle sur le Coeur de Jésus

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    De saint Bonaventure, fêté aujourd'hui :

    saint bonaventure  3.jpg« Voyant que Jésus était déjà mort..., un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; il en sortit du sang et de l'eau » (Jn 19,33-34)

          Ils ont creusé non seulement ses mains et ses pieds (Ps 21,17), mais ont percé son côté et ont ouvert l'intérieur de son cœur très saint qui avait été déjà blessé par la lance de l'amour... Approchons-nous, et nous tressaillirons, nous nous réjouirons en toi, au souvenir de ton cœur. Oh qu'il est bon, qu'il est agréable d'habiter en ce cœur ! (cf Ps 132,2) Ton cœur, ô bon Jésus, est un vrai trésor, une perle précieuse, que nous avons trouvée en fouillant dans le champ de ton corps (Mt 13,44-45). Qui la rejetterait ? Bien plutôt, je donnerai tout ; en échange, je livrerai toutes mes pensées et tous mes désirs pour me la procurer, jetant toutes mes préoccupations dans le cœur du Seigneur Jésus, et sans nul doute ce cœur me nourrira.

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  • Le pape et l'avortement : quelque chose ne colle pas

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    De Riccardo Cascioli sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Le pape et l'avortement, quelque chose ne colle pas

    14-07-2022

    Les interviews du pape François sortent désormais en flux continu, un phénomène dommageable pour l'Église. Il convient toutefois de noter son attitude étrange à l'égard de l'avortement : très sévère pour condamner cette pratique, extrêmement douce pour en tirer les conséquences.

    Franchement, les interviews du pape François ne suffisent pas. Ils sortent tout le temps maintenant. Rien qu'au cours de ces derniers jours, nous en avons eu trois tonnes : l'une avec l'agence argentine Telam, puis avec l'agence britannique Reuters (publiée en plusieurs fois), et enfin avec le radiodiffuseur mexicain Televisa/Univision. En bref, il ne se passe guère de jour sans que l'on doive discuter de telle ou telle sortie du pape François. Un fleuve de paroles qui déferle : des concepts qu'il répète depuis des années déjà ; quelques opinions improvisées sur la situation politique mondiale - souvent discutables sinon embarrassantes, comme ses mots doux à Televisa à l'égard du régime cubain - ; quelques jugements ecclésiaux ou moraux, qui génèrent parfois différentes interprétations et controverses.

    Même les fans les plus extrémistes du pape devraient se rendre compte qu'il s'agit d'interviews qui, au-delà de leur contenu, sont en fin de compte préjudiciables à l'Église et à l'institution de la papauté. Parce que de cette façon, l'autorité du Pape est diminuée, réduite au rang d'un simple expert (il y a des années, il y avait déjà la blague sur le monsieur qui demandait "A-t-il dit quelque chose sur la campagne d'achat de Roma ?"). Mais surtout, elle génère chez les fidèles - et non pas chez eux - une confusion entre ce qui relève de l'opinion personnelle (légitime, mais discutable) et ce qui relève au contraire de l'enseignement de l'Église, qui devrait être la seule véritable préoccupation du Pape.

    Il serait donc bon qu'il arrête ces interviews et, s'il ne le peut vraiment pas, que les journalistes comprennent au moins qu'il n'est pas commode pour eux non plus de vendre un "produit" aussi gonflé.

    Cela dit, malgré toute son importance, il faut au moins noter l'attitude étrange du pape à l'égard de l'avortement. D'une part, il est très radical dans son jugement : dans l'interview à Reuters, il a répété un concept déjà exprimé dans le passé, "c'est comme engager un tueur à gages" ; et ensuite : "Est-il licite, est-il juste d'éliminer une vie humaine pour résoudre un problème ?". Mais dans la même interview, il reste neutre par rapport à l'arrêt de la Cour suprême qui a nié le droit à l'avortement : le pape dit qu'il "respecte l'arrêt" mais ne peut pas entrer dans les questions technico-juridiques. Une réponse "diplomatique" incompréhensible, étant donné qu'il n'y a rien de difficile à comprendre dans le sens de l'arrêt. Puis, pire encore, il lance une torpille contre l'évêque de San Francisco, Monseigneur Cordileone, qui - en accord avec le Catéchisme et le Code de droit canonique - a décidé de refuser la communion à la leader démocrate Nancy Pelosi pour son soutien ouvert à l'avortement : " Quand l'Église perd sa nature pastorale, quand un évêque perd sa nature pastorale, cela crée un problème politique ", a déclaré le pape. Et quelques jours plus tôt, il avait ouvertement désavoué Monseigneur Cordileone, accueillant Pelosi au Vatican et la laissant communier à la messe de Saint-Pierre que le pape lui-même avait commencé à célébrer (au milieu de la messe, il a demandé à un cardinal de poursuivre la célébration).

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