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  • Lettre ouverte à propos des dénonciations devenues folles dans l'Eglise

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    Lettre ouverte à propos des dénonciations devenues folles dans l'Eglise (23 mn) 

    https://youtu.be/dy86kmBsWLw 

    Arnaud Dumouch, 10 mars 2023 

    Des évêques perdus, paralysés par la peur d'être dénoncés dans le journal "La Croix" pour passivité. 

    Des promesses épiscopales d'indemnités en argent si on dénonce.  

    Des dénonciations souvent calomnieuses, prises comme paroles d'évangile, sans vérification, sans possibilité de se défendre, souvent relayées par une Presse catholique se croyant vertueuse. 

    Des suicides de prêtres. 

    Des dénonciations de morts, comme aux pires époques du IX° s et des procès cadavériques.  

    Des commissions d'experts se proclamant "psychiatres", posant des diagnostiques sur des prêtres morts depuis longtemps, au mépris de la science médicale qui doit rencontrer le patient.  

    Cette lettre est un appel aux évêques pour qu'ils se reprennent, usent de leur autorité et obéissent aux directives canoniques données par le pape François en cas de suspicion de crime.

  • Le pape François jette encore un peu plus de confusion sur la réception de la Sainte Communion dans une nouvelle interview

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    De Michael Haynes sur LifeSiteNews :

    Le pape François jette un peu plus de confusion sur la réception de la Sainte Communion dans une nouvelle interview

    Dans une nouvelle interview, le pape François a mis en doute l'enseignement catholique interdisant aux homosexuels pratiquants et aux personnes divorcées et remariées de recevoir la Sainte Communion.

    10 mars 2023

    Dans une interview accordée au média argentin infobae, le Pape François a émis de nouveaux commentaires déroutants sur l'homosexualité et les personnes divorcées et " remariées ", semblant déclarer que ces personnes peuvent recevoir la Sainte Communion sans clarification.

    Cette nouvelle interview a été publiée à l'occasion du dixième anniversaire de l'accession du souverain pontife au trône, et constitue l'une des nombreuses initiatives de ce type qui ont lieu actuellement pour marquer l'événement. 

    Homosexualité : Dieu veut "tout le monde à l'intérieur

    Compte tenu des commentaires réguliers du pape sur l'homosexualité, qui ont semé la confusion pendant un certain temps, infobae a interrogé le souverain pontife sur la réception de la Sainte Communion pour les homosexuels. "En laissant de côté le choix ou la préférence sexuelle, une personne qui s'est conformée au reste des prescriptions de l'Église pourrait-elle recevoir la communion ?

    François a rappelé ses prises de position les plus notables sur la question, depuis son fameux commentaire de 2013 "qui suis-je pour juger" jusqu'à ses récentes remarques dans une interview de janvier condamnant les lois anti-sodomie. Il a réitéré son opposition à ces lois, qualifiant les lois criminalisant l'homosexualité de "problème grave".

    S'arrêtant ensuite, avant de se recentrer apparemment sur la question de l'admission des personnes pratiquant l'homosexualité à la Sainte Communion, François a déclaré : "La grande réponse a été donnée par Jésus : tout le monde. Tout le monde. Tout le monde à l'intérieur". 

    "Quand les invités ne voulaient pas aller au banquet, il fallait aller au carrefour et appeler tout le monde", a-t-il dit, en s'inspirant de manière sélective du passage de l'Évangile. "Les bons, les mauvais, les vieux, les jeunes, les jeunes hommes, les jeunes garçons : tout le monde. Tout le monde. Et chacun résout ses positions devant le Seigneur avec la force qu'il a".

    François a réitéré ses commentaires de 2013 "qui suis-je pour juger", en développant sa suggestion apparente que la Sainte Communion devait être disponible pour tout le monde :

    C'est une Eglise de pécheurs. Je ne sais pas où se trouve l'église des saints, ici nous sommes tous pécheurs. Et qui suis-je pour juger une personne si elle a de la bonne volonté ? S'il appartient à la bande du diable, eh bien, défendons-le un peu.

    Il a dénoncé l'attention portée actuellement aux questions d'homosexualité, affirmant qu'au contraire, le Christ appelle "tout le monde". François a également décrit une situation dans laquelle l'individu ne semble pas disposer de son libre arbitre, affirmant que "parfois nous voulons [résoudre une relation avec Dieu] et parfois nous ne le pouvons pas".

    Je pense qu'il faut aller à l'essence même de l'Évangile : Jésus appelle tout le monde et chacun résout sa relation avec Dieu comme il le peut ou comme il le veut. Parfois nous le voulons, parfois nous ne le pouvons pas, mais le Seigneur attend toujours.

    En termes clairs, cependant, l'Église catholique enseigne que les actes homosexuels sont des "actes de grave dépravation", qualifiant ces actes d'"intrinsèquement désordonnés" et de "contraires à la loi naturelle" puisqu'ils "ferment l'acte sexuel au don de la vie". En outre, le droit canonique stipule qu'en aucun cas ceux qui persistent dans un péché grave et manifeste ne peuvent recevoir la Sainte Eucharistie.

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  • La voie synodale allemande soutient les bénédictions des unions homosexuelles

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    De Luke Coppen sur The Pillar :

    La voie synodale allemande soutient les bénédictions homosexuelles

    Les participants ont voté massivement en faveur d'un document appelant les évêques à "autoriser officiellement les cérémonies de bénédiction dans leurs diocèses", en contradiction avec une déclaration du Vatican de 2021.

    10 mars 2023

    L'assemblée plénière de la voie synodale à Francfort, en Allemagne, le 10 mars 2023. © Synodaler Weg/Maximilian von Lachner.

    Les participants à l'assemblée finale de la Voie synodale ont massivement approuvé vendredi un document exhortant les évêques allemands à autoriser officiellement les bénédictions de personnes de même sexe dans leurs diocèses.

    Le document de cinq pages, intitulé "Cérémonies de bénédiction pour les couples qui s'aiment", a été adopté par 176 voix pour, 14 contre et 12 abstentions lors de sa deuxième lecture, ce qui signifie qu'il a été formellement adopté en tant que résolution de la voie synodale.

    Les évêques allemands ont soutenu le texte par 38 voix pour, 9 contre et 11 abstentions.

    Le document - qui contredit une déclaration du Vatican de 2021 selon laquelle "l'Église n'a pas, et ne peut pas avoir, le pouvoir de bénir les unions de personnes du même sexe" - appelle les évêques à "autoriser officiellement les cérémonies de bénédiction dans leurs diocèses pour les couples qui s'aiment mais auxquels le mariage sacramentel n'est pas accessible ou qui ne se voient pas au point de s'engager dans un mariage sacramentel".

    "Cela s'applique également aux couples de même sexe sur la base d'une réévaluation de l'homosexualité en tant que variante normale de la sexualité humaine", explique le texte.

    Le vote a eu lieu à Francfort immédiatement après un discours de l'évêque belge Johan Bonny, qui a expliqué comment les évêques flamands du pays en sont venus à approuver un texte autorisant la bénédiction rituelle des couples de même sexe en septembre dernier. (1) Mgr Bonny a indiqué que le pape François n'avait ni soutenu ni combattu cette mesure, précisant qu'il appartenait aux évêques locaux de décider mais soulignant qu'ils devaient rester unis.

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    (1) NdB "L'évêque Johan Bonny d'Anvers, qui est ici en tant qu'observateur, a également pris la parole - à la demande de l'organisation. Il a raconté comment le 'souhait de bénédiction' flamand a vu le jour. Voici quelques points saillants de ses propos. Mgr Bonny a confirmé que le pape et la curie romaine avaient été consultés au préalable sur leur souhait de bénédiction ecclésiastique. Le pape François leur a fait savoir qu'il comprenait la proposition flamande et que les Belges devaient prendre leurs responsabilités. Il s'agit d'une décision belge, et pas seulement flamande. Elle s'applique donc également à la partie francophone de la Belgique, a déclaré Mgr Bonny. Il a été vivement applaudi dans la salle ici à Francfort.

    https://twitter.com/HendroM

    https://twitter.com/JLLiedl"

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  • La présence de Satan dans le monde moderne (Club des "Hommes en noir")

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    PRÉSENCE DE SATAN DANS LE MONDE MODERNE. L’ANALYSE DU CLUB DES HOMMES EN NOIR

    10 mars 2023
     

    Peut-on tuer sous l’emprise du diable ? Quelle est la part de Satan lorsque nous péchons ? Les réponses du Club des Hommes en noir avec cette semaine autour de Philippe Maxence, les abbés de Tanouärn et Célier, le père Danziec et Jeanne Smits.

  • Un juif et un chrétien face à l’euthanasie : «  la fin de vie n’est pas absurde  »

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    Un sens à la vie images (6).jpg

    Propos recueillis par Fabrice Madouas ( site web de France Catholique, vendredi 10 mars 2023) :

    « Face au rouleau compresseur de la mort programmée, les opposants peinent à se faire entendre. Quels arguments utiliser pour réveiller la conscience [des Français] ? Débat entre Grégor Puppinck, juriste et catholique, et Elie Botbol, médecin et talmudiste.

    Les sondages et le vote intermédiaire de la Convention citoyenne sur la fin de vie laissent entendre que les Français seraient favorables à la légalisation de l’euthanasie. Qu’en pensez-vous ?

    Élie Botbol : Les sondages donnent un état de l’opinion à l’instant T, qui n’est pas forcément éclairé par une réflexion préalable. La Convention citoyenne me paraît un outil plus intéressant : elle est censée nourrir la réflexion de ses membres en leur fournissant des données objectives aussi bien que des avis. Elle permet la confrontation des arguments. Cela dit, ses premières conclusions me semblent refléter surtout l’esprit de transgression propre aux sociétés sécularisées. Les vents dominants peuvent influencer aussi le jugement…

    Grégor Puppinck : Il y a ce que l’on dit, et il y a ce que l’on vit. En matière de fin de vie, il est prudent de distinguer les idées de l’expérience. Une personne peut avoir une conviction quand elle est en bonne santé et changer d’avis à l’approche de la mort : on aurait tort de ne pas en tenir compte.

    Cela étant, la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme en matière d’euthanasie et de suicide assisté me paraît refléter assez bien l’état de l’opinion publique occidentale : choisir les conditions de sa mort serait un droit reconnu à tous ceux qui voudraient, selon les juges européens, éviter une fin de vie indigne et pénible. Ce «  droit  » est donc justifié par la peur de la déchéance physique et morale. Comment expliquer cette peur sinon par l’absence, par la disparition de l’espérance ? J’y vois la conséquence de la sécularisation de la société, et de sa médicalisation. La sécularisation rend la vie absurde, la médicalisation la prolonge. Il n’est pas étonnant que la population, face à l’absurdité de la vie, et plus encore d’une fin de vie subie, veuille exprimer ce qui lui reste d’humanité en décidant de sa mort. D’un point de vue matérialiste, maîtriser sa mort, c’est exprimer sa volonté, c’est donc agir humainement en prenant le contrôle de sa vie dans ses ultimes instants. Subir sa mort serait inhumain et absurde, la décider serait humain et volontaire. À cette évolution, qui peut sembler inéluctable, j’oppose l’expérience de la fin de vie de nos proches, qui peut nous montrer que la fin de vie n’est pas absurde, malgré ce que l’on en dit.

    Les partisans du suicide assisté fondent leur revendication sur la liberté de l’homme ; ceux qui défendent l’euthanasie disent agir par compassion, pour abréger les souffrances. Ces arguments vous semblent-ils recevables ?

    B.Je crois qu’il faut revenir aux fondamentaux. Si l’on considère la vie pour ce qu’elle nous apporte de jouissances, il est logique qu’on soit prêt à y mettre un terme dès lors qu’elle procure plus de désagréments que de joies. Mais si l’on considère que la vie est un bien en soi, qu’elle a une valeur propre, alors les sacrifices qu’entraîne la fin de vie, les abandons auxquels oblige la vieillesse, sont plus facilement acceptés. Et cela nous renvoie à ce que dit la Bible – que l’homme est à l’image de Dieu. C’est fantastique ! Cela signifie que la vie de l’homme est indisponible, et que la vie du corps et celle de l’esprit sont indissociables. Si la vie participe du divin, si la vie ne se résume pas à nos humaines contingences, si elle est si grande qu’elle échappe à notre échelle de valeur, alors l’homme ne doit la «  manipuler  » qu’avec d’extrêmes précautions, à son début comme à sa fin. Si l’on considère la vie comme un bien inaltérable, inaliénable, incessible, alors nous sommes prêts à trouver les moyens de rendre sa fin acceptable en la sublimant, en y associant les valeurs de réparation ou de rédemption.

    Ref.  la fin de vie n’est pas absurde  

  • Qui sont les nouveaux cardinaux membres du Conseil consultatif du pape François ?

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    D'Edward Pentin sur le National Catholic Register :

    Qui sont les nouveaux cardinaux membres du Conseil consultatif du pape François ?

    Le pape a nommé les cardinaux Hollerich, Lacroix, da Rocha, Omella et Vérgez au sein du C9.

    7 mars 2023

    La nomination par le pape François de cinq nouveaux cardinaux chargés de le conseiller sur la gouvernance de l'Église vise à la fois à rajeunir le groupe qu'il a mis en place en 2013 pour réformer la Curie romaine et à faire avancer sa vision de l'Église.  

    Parmi les nouveaux membres du Conseil des cardinaux figure le cardinal Jean-Claude Hollerich, rapporteur général du synode 2021-2024 sur la synodalité et déjà proche confident du pape.

    Le cardinal jésuite archevêque de Luxembourg a fait un certain nombre de déclarations controversées au cours des dernières années. L'année dernière, il a appelé à une révision de l'enseignement de l'Église sur l'homosexualité et, en 2019, il a soutenu l'ordination d'hommes mariés à la prêtrise. En 2020, il a déclaré à La Croix qu'il était ouvert à l'ordination des femmes. Il y a un peu plus d'un an, alors que le COVID-19 faisait encore la une des journaux, il a soutenu les passeports vaccinaux dans les églises.

    Sous le pontificat du pape François, le cardinal Hollerich a gravi les échelons pour devenir l'un des prélats les plus puissants d'aujourd'hui. En 2018, il a succédé au cardinal Reinhard Marx à la présidence de la COMECE, la Commission des épiscopats de l'Union européenne. En tant que rapporteur général du Synode sur la synodalité, il est chargé de guider l'assemblée pluriannuelle qui a suscité des inquiétudes en raison de l'accent apparemment mis sur l'écoute des défenseurs des relations homosexuelles, des femmes prêtres et du clergé marié. En janvier, il a déclaré que les détracteurs du synode sur la synodalité craignaient une "Église en mouvement" et "savaient qu'ils ne pourraient pas arrêter" le processus. 

    Le Conseil des cardinaux, composé de neuf membres, a été créé un mois après l'élection de François en 2013 pour le conseiller principalement sur la réforme de la Curie romaine, l'un des principaux mandats qui lui ont été confiés par ses frères cardinaux. 

    Mais ces dernières années, certains ont considéré qu'elle avait perdu de sa pertinence, en particulier depuis la publication l'année dernière de son principal travail, la constitution apostolique Praedicate Evangelium de la curie. Initialement censé être représenté sur tous les continents, il a également été paralysé par la perte de membres, dont la plupart n'ont pas été remplacés, y compris le défunt cardinal George Pell, qui a quitté Rome en 2017 pour se défendre contre ce qui s'est avéré être de fausses accusations d'abus sexuels en Australie. En conséquence, pendant un certain nombre d'années, le soi-disant "C9" s'est réduit pour devenir le "C6".

    Mais avec l'annonce du renouvellement de François aujourd'hui, il revient à neuf membres. Outre le cardinal Hollerich, les autres cardinaux sont Gérald Lacroix, de la ville de Québec ; Sérgio La Rocha, de São Salvador da Bahia, au Brésil ; Juan José Omella y Omella, de Barcelone, en Espagne ; et le légionnaire Fernando Vérgez Alzago, président de l'État de la Cité du Vatican. Ils rejoignent trois cardinaux qui sont membres depuis le début : Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État du Vatican, le cardinal Sean O'Malley de Boston et le cardinal Oswald Gracias de Bombay. Le cardinal Fridolin Besungu de Kinshasa a remplacé son prédécesseur congolais au sein du Conseil, le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, en 2020. 

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  • L'assemblée synodale allemande demande au pape de revoir sa position sur le célibat sacerdotal

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    De katholisch.de :

    9 mars 2023

    L'Assemblée synodale demande au Pape de revoir le célibat

    La Voie synodale de l'Église catholique en Allemagne s'est prononcée en faveur d'une révision de la réglementation du célibat à une très large majorité. Le texte adopté jeudi soir à Francfort formule une demande au pape François de "réexaminer le lien entre la consécration et l'obligation au célibat". Une formulation plus ambitieuse, demandant directement au pape de lever le célibat obligatoire, a été rejetée à la majorité des deux tiers.

    L'Assemblée synodale a également décidé de demander au Pape d'examiner si des prêtres déjà ordonnés pouvaient avoir la possibilité d'être relevés de la promesse du célibat sans avoir à renoncer à l'exercice du ministère. En outre, le texte appelle les anciens prêtres à être plus étroitement impliqués dans la vie active de l'Église.

    Le texte "Le célibat des prêtres - renforcement et ouverture" a été accepté avec une majorité de près de 95% des 205 suffrages exprimés. Sur les 60 évêques qui ont assisté à l'assemblée synodale, 44 ont voté pour, 5 contre et 11 se sont abstenus. (KNA)

    Le Chemin synodal adhère au sacerdoce catholique

    Le chemin synodal adhère aux prêtres ordonnés au sens de la tradition catholique. La cinquième assemblée plénière de la voie synodale a adopté jeudi à Francfort un texte théologique fondamental qui stipule : "Pour que ce message (de la sainteté de Dieu) soit proclamé, l'Église a besoin de prêtres". Le travail des prêtres est de transmettre le mystère divin. Le service sacramentel du ministère ordonné appartient « à 'l'essence' du catholique ». Le premier texte adopté lors de cette session plénière a recueilli une majorité de plus de 88 % du total des 201 suffrages exprimés. Parmi les évêques, 77 % ont voté pour ; 93 % des femmes et divers participants ont voté oui.

    Le journal prévient que le "sens profond du sacerdoce sacramentel" ne peut être acquis que si les "éléments de succession qui ont façonné cette profession jusqu'à présent" sont abandonnés. Le texte théologiquement exigeant aborde en détail la question de savoir ce qui distingue le sacerdoce ordonné dans l'Église catholique du sacerdoce général des fidèles. Le texte dit : « En dehors de ses actions sacramentelles, l'existence sacerdotale ne diffère pas de celle de tous les croyants. Et plus loin : "Ce service au peuple de Dieu ne justifie aucune dignité ou sainteté supérieure (...) Dans l'Église, les fonctions ne justifient pas la supériorité de l'une sur l'autre".

    Le texte dénonce ainsi le soi-disant cléricalisme, considéré comme l'une des causes des abus sexuels dans l'Église. Sur la question du célibat obligatoire et de l'admission éventuelle des femmes à la prêtrise, le texte préconise des examens complémentaires. Entre autres choses, il dit : "Il y a un danger que le mode de vie célibataire conduise à une marginalisation si la nature symbolique d'une grande partie du peuple de Dieu n'est plus soutenue." Le débat sur le texte de base intitulé "L'existence sacerdotale aujourd'hui" a suscité beaucoup de controverses lors des assemblées synodales antérieures car il soulevait la question fondamentale du sens du sacerdoce dans l'Église catholique. (KNA)

  • L’Union européenne doit accepter de voir en face la montée des actes antichrétiens !

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    Du site du Figaro (via :

    Tribune collective. “L’Union européenne doit accepter de voir en face la montée des actes antichrétiens!”

    6 mars 2023

    TRIBUNE COLLECTIVE – Deux religieuses du quartier Bouffay, à Nantes, vont quitter la ville, épuisées par l’insécurité. Si la montée inquiétante de la violence contre les religions touche l’ensemble des croyants, le christianisme demeure la première cible des actes antireligieux en France comme en Europe. Dans une tribune collective, une vingtaine de personnalités appellent l’Union européenne à réagir et rappellent que tous les actes antireligieux doivent être combattus avec la même force.

    L’actualité récente avec les religieuses contraintes de quitter leur quartier à Nantes en raison del’insécurité tout comme la lecture du dernier rapport parlementaire des députés Isabelle Florennes etLudovic Mendes sur les actes antireligieux et antichrétiens dans notre pays nous rappellent que la haine ne connaît pas de trêve.

    Si la montée inquiétante de la violence contre les religions touche l’ensemble des croyants, lechristianisme demeure la première cible des actes antireligieux en France comme en Europe,selon le ministère de l’Intérieur et l’OSCE.

    L’évaluation précise de ces derniers, tant quantitative que qualitative, est certes complexe, mais il esten revanche une certitude: ce phénomène gagne en amplitude, en gravité et en visibilité.

    Ainsi, ce début d’année assombri par la fusillade dans une église londonienne, les dégradations descalvaires, les actes de vandalisme et les tentatives d’incendie des églises à Champagne- au-Mont-d’Or et à Paris n’est, hélas, que le reflet d’une violence persistante.

    Protéger la liberté de conscience

    Face à cette résurgence de la haine, qui demeure toutefois sans commune mesure avec les crimes et les persécutions commis ailleurs dans le monde, l’heure n’est plus aux demi-mesures et aux effets d’annonce convenus et répétitifs. Tous les actes antireligieux doivent être combattus avec la même force, car ils menacent non seulement l’ensemble des croyants, mais également lesprincipes fondateurs de notre civilisation, au premier rang desquels la liberté de conscience.

    Endiguer ce fléau des violences antireligieuses qui ont quitté le terrain du droit légitime à la critique pour rejoindre celui des délits et des crimes implique une action coordonnée à l’échelle européenne. Dans la mise en œuvre de sa stratégie contre le racisme et les actes de haine, l’Union européenne a adopté la décision-cadre du Conseil du 28 novembre 2008 et, dans le prolongement, a créé des fonctions de coordinateurs en charge de la lutte contre l’antisémitisme et la haine antimusulmane.

    Si un tel combat s’avère indispensable, ce que nul ne conteste, ne serait-il pas juste de l’étendre à la lutte contre ce qu’il faut bien appeler l’antichristianisme

    Un “deux poids, deux mesures” injustifié

    Pourquoi, dans un courrier du 11 novembre 2022 en réponse à une demande formulée à ce propospar l’association La France en partage, la Commission européenne a-t- elle explicitement confirmé son refus de désigner un coordinateur en charge de la lutte contre les actes antichrétiens?

    Pourquoi refuse-t-elle ainsi d’ouvrir les yeux sur une réalité certes déplaisante, mais dont attestent les statistiques et l’expérience quotidienne de nombreux Français?

    Que justifie ce “deux poids, deux mesures” dont on doit bien reconnaître qu’il constitue une discrimination à l’égard de la communauté chrétienne? L’Union européenne ne doit pas oublier que les valeurs communes qui la fondent sont l’égale protection des individus.

    L’Europe serait-elle à ce point mal à l’aise avec la protection de l’identité héritée de son histoire qu’elle refuserait de voir en face la montée des actes antichrétiens?

    Ce qui se joue ici, c’est l’égale garantie des libertés fondamentales de pensée et de croyance en Europe. Mais c’est aussi, dans l’indifférence coupable des pouvoirs publics, le maintien du lien avec ce qui a fondé la culture européenne elle-même, du monachisme des origines aux douze étoiles de son drapeau. Et, avec elle, la pérennité d’un élément essentiel de notre civilisation.

    Si nous voulons vivre en harmonie, il faut lutter de façon égale contre toutes les idéologies de destruction. C’est pourquoi nous prions avec insistance la Commission européenne de reconsidérer sa réponse et de nommer un coordinateur en charge de la lutte contre les actes antichrétiens, visant les personnes et les biens.

    La Commission doit faire ce pas pour confirmer son attachement à l’égale liberté de conscience pour tous. Nous ne pouvons plus nous payer de mots et nous contenter de répéter sans y croire que l’ensemble des croyants bénéficie de la même protection européenne.

    Pour qu’une telle protection existe, elle doit être instituée. Si les instances européennes devaient persister dans leur refus de prendre en compte cette demande, il sera alors impératif de mobiliser l’ensemble des voies politiques et juridiques pour la faire aboutir.

    Signataires:

    Carine Chaix, avocate à la cour, présidente de l’association La France en partage

    Alban du Rostu, directeur général du Fonds du bien commun

    Jérôme Bascher, sénateur, vice-président du groupe France Saint-Siège au Sénat

    Henri de Beauregard, avocat à la cour

    Jérôme Besnard, juriste et essayiste

    Olivier Bonassies, auteur, directeur de l’association Marie de Nazareth

    Loris Chavanette, historien

    Typhanie Degois, ancienne députée LREM

    Denis Duverne, président de l’association Saint-Jean de Passy

    Maxime Bonassies, responsable de l’association M de Marie

    Michel Degoffe, professeur de droit public

    Thomas Delenda, directeur de l’association Hozana

    Jean- Michel Fauvergue, romancier, ancien député LREM

    Julien Le Page, président de SOSCalvaires

    Charles Prats, vice-président de l’Association professionnelle des magistrats

    Gregor Puppinck, juriste, directeur du think-tank ECLJ

    Jean-Bernard Prim, délégué général de l’Alliance Siméon

    Thierry Rambaud, professeur de droit public, avocat à la cour

    Frédéric Rouvillois, professeur de droit public, délégué général de la Fondation du Pont-Neuf

    Joseph Macé-scaron, écrivain

    Nicola Speranza, secrétaire général de la FAFCE

  • Jérusalem : les chrétiens en proie à la violence extrémiste

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    De Guillaume de Dieuleveult sur Le Figaro du 7 mars 2023 via le blog Assawra :

    Les chrétiens de Jérusalem en proie à la violence extrémiste

    Bagarres, insultes, profanations : depuis le début de l'année, les quartiers chrétiens et arméniens de la Vieille Ville sont le théâtre d'agressions commises par des juifs radicaux. La communauté chrétienne, déjà très fragile, s'en inquiète.

    Des épaules de catcheur, une barbe de bûcheron, les mains comme des battoirs : lorsque la puissante silhouette du père Matheos, chef « drogman » du patriarcat grec orthodoxe de Jérusalem, apparaît à l'entrée du restaurant Versavee, tout près de la porte de Jaffa, en plein coeur du quartier chrétien de la Vieille Ville, les touristes et les pèlerins venus déjeuner se taisent un instant et l'observent. C'est que le prêtre en impose. À Versavee, le père Matheos est chez lui. On lui apporte un verre d'eau, il en boit une gorgée, puis, d'un air mélancolique, livre un bilan alarmiste.

    Cela fait vingt-cinq ans que ce religieux vit à Jérusalem. Sa charge de drogman fait de lui le gardien des lieux saints. « Nous nous étions habitués aux petits incidents, aux crachats sur des prêtres parce qu'ils portent une croix, aux insultes. Mais la situation devient de plus en plus menaçante » , s'inquiète-t-il. Depuis le début de l'année, les agressions et les actes de vandalisme perpétrés contre des chrétiens, ou des sites sacrés de la Vieille Ville, se sont multipliés. Début février, dans la chapelle de la Flagellation, située sur la via Dolorosa qui est, dans la tradition chrétienne, le chemin par où Jésus est passé avant d'être crucifié, un Juif américain a brisé une statue du Christ. Ailleurs, cela serait probablement passé inaperçu. Mais pas à Jérusalem : le lendemain, René Troccaz, le consul général de France se rendait sur place en signe de « solidarité » et publiait sur Twitter un message affirmant que « la France est attachée à la liberté de culte et au respect de toutes les confessions religieuses » .

    Les consulats et représentations diplomatiques implantés à Jérusalem suivent ce dossier de près. « On ne peut pas vraiment parler de harcèlement, car je ne crois pas qu'il y ait une action programmée et coordonnée destinée à déstabiliser la présence chrétienne à Jérusalem et en Israël , tempère une source diplomatique. Cela dit, le fait est que la pression se fait de plus en plus intense, avec des événements de plus en plus fréquents et sur des fronts variés : physiques, mais aussi fiscaux. » Cette source évoque les cas de deux institutions : le centre Notre-Dame et la Maison d'Abraham, à qui la municipalité de Jérusalem demande de verser des sommes très importantes au titre du rattrapage d'impôts fonciers non payés en raison d'un accord de l'État d'Israël avec le Vatican. « Il y a une conjonction d'événements, qui coïncide avec l'arrivée d'un nouveau gouvernement, dont certains membres sont sans foi ni loi, qui en profite pour relancer un certain nombre de dossiers, parmi lesquels la question de la présence d'autres religions que le judaïsme en Israël , poursuit cette source. Il ne faut pas oublier que pour certains membres de ce gouvernement, la présence d'autres religions sur la terre d'Israël est illégitime. »

    Une pression constante

    Quelques jours avant l'affaire de la statue du Christ, une altercation avait opposé de jeunes extrémistes israéliens à des habitants du quartier arménien. Setrag Balian était là ce soir. « Il y a toujours eu des incidents, rappelle-t-il. Mais jusqu'à présent, c'était le fruit du hasard. Aujourd'hui, des groupes viennent exprès à Jérusalem pour s'en prendre aux chrétiens. Ce sont toujours des jeunes avec un look de colons. Ils viennent prier pendant le Shabbat puis, le samedi soir, ils cherchent des problèmes. » D'abord, il y a eu cette série de graffitis écrits en hébreu sur les murs du monastère Saint-Jacques, le siège du patriarcat arménien : « Mort aux chrétiens » , « mort aux Arméniens » , « vengeance » . Un soir, c'est un jeune homme qui urine longuement devant la porte d'entrée du monastère et prend la fuite lorsque arrive le gardien, alerté par la caméra. Puis il y a cette dispute qui dégénère : un Arménien reçoit un jet de gaz au poivre dans l'oeil, des jeunes « colons » auraient tenté d'escalader le mur du couvent pour arracher le drapeau du patriarcat arménien parce qu'il est frappé de la croix, la tension monte, la police, cantonnée tout près, intervient et interpelle brutalement un Arménien. Il est aujourd'hui inculpé pour « agression d'un agent de police » . « La police doit venir nous expliquer nos droits, mais je ne sais pas ce qu'on peut en attendre, quand on sait que leur chef, le ministre de la Sécurité nationale, c'est le sioniste religieux Itamar Ben Gvir, l'avocat qui libérait les colons quand ils faisaient des histoires comme ça » , souligne, fataliste, Setrag Balian. La veille de cette altercation, une autre bagarre a eu lieu à quelques centaines de mètres de là, tout près de la Custodie de Terre sainte, le siège des franciscains à Jérusalem. Refoulé par la police de la porte de Damas, l'entrée du quartier musulman, une trentaine de « colons » longe le mur d'enceinte, pénètre dans la Vieille Ville par la porte Neuve et débouche sur une des rues les plus paisibles du quartier, une des voies d'accès au Saint-Sépulcre. Quelques touristes boivent un verre à la terrasse du restaurant Taboon and Wine. Miran Krikorian, le propriétaire, est alerté par les serveurs et accourt. « Ils criaient : « Les musulmans en Syrie, les chrétiens au Vatican, morts aux Arabes! » » , raconte-t-il. Les clients s'esquivent, des chaises volent. Quand la police arrive, les « colons » sont partis. « Ils nous ont dit de porter plainte, mais nous savons que personne n'est jamais arrêté. Nous ne faisons pas confiance à la police » , regrette Miran Krikorian.

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  • L'évêque d'Anvers à la remorque du chemin synodal allemand

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    D'Ilse Van Halst sur kerknet.be (Relevant) :

    L'évêque Bonny en Allemagne : "Le processus synodal est un processus d'essais et d'erreurs".

    8 MARS 2023

    Du 9 au 11 mars, Mgr Johan Bonny, évêque d'Anvers, participera en tant qu'observateur à une session de la Voie synodale.

    Du 9 au 11 mars, l'évêque Johan Bonny participera à nouveau en tant qu'observateur à une session de la Voie synodale, le processus de réforme que l'Église catholique en Allemagne a entamé en 2019. Il l'avait déjà fait à l'automne 2022. La Conférence épiscopale allemande invite toujours quelques observateurs de l'étranger. C'est ainsi que la question est entrée dans notre conférence épiscopale. "Je l'ai abordée parce que la synodalité et le fait que l'Église allemande soit la première à s'y engager me fascinent beaucoup", explique notre évêque.

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  • L'enseignement moral de l'Église 30 ans après Veritatis splendor

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    D'Yves Thibaut sur 1RCF Belgique :

    L'enseignement moral de l'Église 30 ans après Veritatis splendor

    07/03/2023

    VERITATIS SPLENDOR : 30 ANS APRÈS, L'ENSEIGNEMENT MORAL DE L'EGLISE (

    L'Église catholique peut-elle encore être légitime dans la dispense d'un enseignement moral aujourd'hui ? Le père Christophe Cossement, professeur de théologie morale, et le diacre Éric Vermeer, éthicien et accompagnateur spirituel, démontrent plus que jamais la pertinence de l'enseignement magistériel dans notre société, 30 ans après la parution de l'encyclique Veritatis splendor de Saint Jean-Paul II. 

    ©Catéchisme de l'Eglise Catholique

    L'enseignement moral de l'Église catholique a-t-il encore une légitimité dans un contexte de remise en cause et en particulier aujourd'hui dans les domaines de la bioéthique - avec les questions liées à la pratique de l'euthanasie, par exemple - ou bien de la morale sexuelle et familiale ? 

    Un combat pour l'enseignement de la Vérité

    En 1993, le pape Saint Jean-Paul II promulguait l'encyclique Veritatis splendor (splendeur de la vérité), un document conséquent qui allait précéder la parution du Catéchisme de l'Église catholique : le condensé de l'enseignement de la foi et de la morale chrétienne. Son objectif le pape le précisait dès le départ sans ambages, il s'agissait de : "relire l'ensemble de l'enseignement moral de l'Église dans le but précis de rappeler quelques vérités fondamentales de la doctrine catholique qui risquent d'être déformées ou rejetées" dans un contexte de "mise en discussion globale et systématique du patrimoine moral" dans la société et au sein même de l'Église. 

    "J'aurais l'impression de tromper les gens si je ne dispensais pas l'enseignement moral de l'Église ; c'est comme si je leur proposais quelque chose au rabais". 

    C'est l'expérience que fait le père Christophe Cossement, prêtre et curé de paroisse dans le diocèse de Tournai. Certes, dans le monde actuel, il devient rude de prêcher fidèlement l'enseignement magistériel. Mais il en va de la cohérence  pour éviter à tout prix de tomber dans la "démagogie spirituelle". Une problématique que percevait déjà le saint pape polonais il y a maintenant 30 ans. 

    "Il y a une soif des âmes de retrouver une cohérence et une exigence évangélique", reconnait Éric Vermeer, marié et père de famille. Diacre permanent pour le diocèse de Namur, il est aussi accompagnateur spirituel. Il perçoit "un danger de conception subjectiviste de la conscience morale". Le pape polonais a fait de cette encyclique un combat pour la Vérité, à l'heure où certains courants, soutenus par des théologiens, prenaient l'habitude de remettre en cause systématiquement le Magistère. 

    Il n'y a pas d'amour sans vérité ; il n'y a pas de vérité sans amour.

    À la suite de son prédécesseur, Benoît XVI rappelait cette affirmation dans l'encyclique Caritas in veritate en juin 2009

    Un appel urgent à former les consciences

    L'encyclique Veritatis splendor reprend l'évangile du jeune homme riche venant demander à Jésus ce qu'il devait faire pour avoir la vie éternelle (Mc 10). Ces versets sont une base pour toute personne de bonne volonté qui recherche à mener une vie chrétienne vertueuse. Mais Jésus enseignait aussi qu'il n'y a pas que l'exigence de l'accomplissement des commandements pour obtenir la Vie. "Il y a d'une part le rapport entre le bien et le mal, et la vie éternelle ; mais aussi l'observation des commandements avec le soutien de l'Esprit Saint", rappelle à juste titre Éric Vermeer.  

    Le chemin auquel Jésus nous invite est celui d'une ressemblance dynamique avec Dieu.

    Aujourd'hui plus que jamais, il nous faut oser "faire la différence entre la conscience chrétienne et la conscience de sincérité", nous exhorte le diacre éthicien. Car, comme le rappelle le Concile Vatican II : "la conscience est cette présence d'une loi que l'homme ne s'est pas donnée à lui-même" ; autrement dit, elle est cette loi naturelle reçue du Créateur. L'analyse des "sources de la moralité" - l'intention, les conséquences et les circonstances - ne constituent pas nécessairement un acte dont la finalité est bonne et ajustée aux préceptes évangéliques. 

    Pour les deux intervenants, l'Église catholique doit pouvoir continuer à enseigner ces exigences dans une dynamique de croissance spirituelle et de conversion pour devenir ainsi une Église en mission! 

  • Prétendre prouver scientifiquement l’existence de Dieu : une erreur scientifique et religieuse ?

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    Une tribune d'Olivier Bonassies et Michel-Yves Bolloré parue sur le site du journal La Croix :

    « Dieu n’a pas besoin de preuves mais l’homme, lui, en a besoin »

    • Olivier Bonnassies co-auteur du livre "Dieu, la science, les preuves - l’aube d’une révolution"
    • Michel-Yves Bolloré co-auteur du livre Dieu, la science, les preuves - l’aube d’une révolution

    Les auteurs du livre Dieu. La science, les preuves répondent aux critiques de leur démarche, diffusées notamment par La Croix, qui estiment que prétendre prouver scientifiquement l’existence de Dieu est une erreur tant scientifique que religieuse.

    09/03/2023

    C’est avec surprise que nous avons lu dans le journal La Croix plusieurs articles signés par divers théologiens et scientifiques catholiques soutenant qu’il n’existerait pas de preuves de l’existence de Dieu et critiquant au passage notre livre Dieu. La science, les preuves (Guy Trédaniel éditeur) dont c’est l’objet principal.

    Ils sont, selon nous, en contradiction avec l’enseignement dogmatique de l’Église qui affirme qu’il existe des « preuves » au sens « d’arguments convergents et convaincants qui permettent d’atteindre à de vraies certitudes » (Catéchisme de l’Église catholique n. 31 et n. 156) et que « l’existence de Dieu peut être connue avec certitude par la lumière naturelle de la raison » (Vatican I et II), c’est-à-dire par la rationalité sans la foi.

    Confusion entre connaissance et foi en Dieu

    Selon certains d’entre eux, saint Thomas d’Aquin, dans la Somme théologique, n’aurait parlé que de « voies » (via). Mais c’est faux. Il entend bien au contraire « démontrer » (demonstrari) l’existence de Dieu qui, selon lui, est un préambule rationnel de la foi (ST Ia, 2, 2). S’il utilise effectivement le mot « via », c’est dans une phrase très claire où il s’agit de « prouver » (probari) de cinq « manières » l’existence de Dieu. La Somme contre les Gentils – dont le chapitre XIII a pour titre (explicite !) « les preuves de l’existence de Dieu » – contient 670 mots appartenant à ce champ lexical : 72 fois « preuves », 364 fois « prouver », 85 fois « démonstration » et 149 fois « démontrer ». Certes, « Dieu n’a pas besoin de preuves » mais l’homme, lui, en a besoin. Penser le contraire, c’est faire l’éloge de la crédulité.

    À ces erreurs vient s’ajouter une confusion entre la connaissance de l’existence de Dieu et la foi en Dieu, qui sont deux notions différentes. Notre livre ne parle pas de foi, qui est un acte d’adhésion et de confiance impliquant la volonté libre, comme le rappelle le Catéchisme, qui reprend saint Thomas d’Aquin : « Croire est un acte de l’intelligence adhérant à la vérité divine sous le commandement de la volonté mue par Dieu au moyen de la grâce » (CEC 155). Ainsi, explique saint Jacques dans son épître, le diable sait que Dieu existe, mais il n’a pas foi en lui (Jc 2, 19). Avoir foi en Dieu consiste donc en bien autre chose que de savoir qu’il existe. Pour autant, la foi comme la connaissance de Dieu ont toutes deux un soubassement rationnel. Rejeter cela, c’est tomber dans le fidéisme.

    Le soutien du cardinal Sarah et de Mgr Léonard

    Nous avons lu également dans certains articles que les théologiens et scientifiques seraient en désaccord avec notre livre, alors que c’est exactement l’inverse, du moins pour ceux de premier plan. Nous avons en effet reçu le soutien écrit et explicite de scientifiques et de théologiens des plus grandes universités et centres de recherche du monde.

    Notre livre a été préfacé par Robert Wilson, Prix Nobel de physique qui a découvert l’écho du big bang, l’édition collector de notre livre récemment publiée s’ouvre sur 15 témoignages enthousiastes de grands scientifiques, philosophes et théologiens de premier plan, dont le cardinal Robert Sarah qui parle d’un livre qui « suscite l’émerveillement », de Mgr André Léonard qui salue « un travail colossal » et de l’académicien, le père Jean-Robert Armogathe, qui le qualifie d’« ouvrage de référence ». À ces nombreux soutiens s’ajoute celui de personnalités internationales issues des mondes juif, musulman, protestant, orthodoxe et franc-maçon.

    Notre Univers a eu un début absolu

    Si l’on en revient maintenant au fond de la question, les preuves classiques de l’existence de Dieu provenant de la philosophie et de la Révélation restent aujourd’hui parfaitement valables, mais elles sont désormais complétées par les découvertes scientifiques des 100 dernières années, qui concourent à démontrer que notre Univers a eu un début absolu et qu’il est le fruit d’un réglage extrêmement fin.

    Or, s’il y a un début au temps, à l’espace et à la matière qui sont liés, comme Einstein l’a montré, c’est que la cause de cette émergence est non temporelle, non spatiale et non matérielle, qu’elle a eu la puissance de tout créer et de tout régler également pour que les atomes puissent exister, que les étoiles puissent brûler 10 milliards d’années et que la vie complexe puisse se développer ; autant de choses qui, on le sait aujourd’hui, étaient extrêmement improbables.

    Une thèse quasi insoutenable

    Rappelons que la célèbre formule de Parménide, « rien ne peut sortir de rien » (« ex nihilo nihil »), est unanimement admise. Or, l’Univers existe. Dès lors, il n’y a que deux possibilités : soit l’Univers est éternel, soit, s’il ne l’est pas, c’est qu’il est sorti des mains d’un dieu créateur. Notre époque a ceci d’extraordinaire qu’elle est en mesure d’apporter de très nombreux arguments (des « preuves » au sens strict du terme, à ne pas confondre avec les démonstrations absolues existant seulement dans le domaine des univers théoriques) montrant qu’aujourd’hui la thèse d’un Univers éternel est quasiment insoutenable. Ces preuves proviennent autant de la thermodynamique que de la Relativité et de bien d’autres domaines.

    Comme le disait le pape Pie XII dans son célèbre discours à l’Académie pontificale des sciences, le 22 novembre 1951 : « La science, la philosophie et la Révélation collaborent harmonieusement à la connaissance de Dieu, unique créateur. Toutes trois sont instruments de vérité et rayons d’un même soleil. » Même si peu en ont pris conscience, nous sommes aujourd’hui, avec le grand retournement de la science, dans une situation totalement nouvelle, dans laquelle tout converge vers une seule et même conclusion : Dieu existe. Il n’est donc pas inutile d’en débattre et de le faire savoir.