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  • « Judica me », l’introït du 5e dimanche de carême

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    Trésor du grégorien : « Judica me », l’introït du 5e dimanche de carême

    source : Aleteia.org

    Rijksmuseum

    Boëtius Adamsz Bolswert, La Résurrection de Lazare, 1590 – 1633, gravure, 65,5 x 50,6 cm, Rijksmuseum, Amsterdam

    Una Voce - publié le 28/03/20

    « Faites-moi justice, mon Dieu. » La prière de Jésus au pied de l’autel se chante comme la prière déchirante d’un homme accablé, où l’effroi se transforme en confiance.

    Les paroles de l’introït du cinquième dimanche du carême sont bien connues : c’est le début du psaume 42 que le prêtre récite au bas de l’autel dans la forme extraordinaire du rite romain. Ces prières datent du Xe siècle. Elles se disaient auparavant à la sacristie. Saint Pie V les a rendues obligatoires et uniformes pour toute l’Église latine au XVIe siècle, et les a incorporées à la messe. Dans la messe de saint Paul VI, elles ont été remplacées par la préparation pénitentielle.

    La prière d’un homme accablé

    Júdica me, Déus, et discérne cáusam méam de génte non sáncta : ab hómine iníquo et dolóso éripe me. Quía tu es, Déus méus, et fortitúdo méa.

    « Faites-moi justice, mon Dieu, séparez ma cause de celle d’un peuple impie, délivrez-moi de l’homme méchant et trompeur, car vous êtes mon Dieu et ma force. »

    La mélodie commence comme la prière extrêmement humble d’un homme accablé. Júdica me Deus. Ce psaume, qui n’est d’ailleurs que la suite du psaume 41, est la prière d’un juif pieux exilé au milieu d’un peuple païen, et aspirant à retrouver la cité sainte de Jérusalem et le temple, maison de Dieu. Aujourd’hui cette prière doit être mise dans la bouche du Christ qui a quitté le ciel pour venir au milieu des hommes qui le persécutent et dont Il accepte volontairement de porter les péchés.

    Le Christ sait qu’il a droit à la justice, mais il porte sur lui nos péchés et il en a honte ; il en souffre ; il les regrette comme s’ils étaient les siens ; il en a le cœur brisé, le cœur contrit. Voilà bien le sentiment de cette première incise – ensemble des neumes / notes comprises entre deux barres qu’elles soient petites (1/4), moyenne (demi) ou grande (grande) : une prière de contrition, réservée, retenue, sans élan ; seul le salicus — nom de ce neume de trois notes sur la syllabe — ca de Júdica — y met une certaine insistance, tout de suite atténuée d’ailleurs par le sib.

    Le cri de l’âme

    Mais voici qu’un autre sentiment se lève et domine. À l’idée d’être confondu avec ceux qui ne veulent pas se repentir, une sorte de répulsion envahit l’âme du Christ et donne à sa prière un accent à la fois de protestation indignée, de supplication ardente, de douleur et d’effroi. Cette expression qui se dessine à partir de cáusam méam atteint son maximum d’intensité sur la double note de génte. Ce n’est plus la prière qui demande humblement, c’est le cri de toute l’âme tendue vers la justice du Père. Il ne faut pas brusquer l’attaque de cáusam ni celle de génte; le mouvement et le crescendo seront progressifs. Ne pas traîner la cadence de non sáncta.

    judica_me.jpg
    Una Voce

    L’idée est la même dans la seconde phrase, mais la progression en est plus étendue ; elle se fait lentement sur ab hómine, comme si le Christ s’appliquait à modérer l’horreur qui monte en lui. Elle éclate pourtant à nouveau et plus poussée ; éripe me est un véritable appel de détresse. Le fait qu’il s’achève à la quinte supérieure en une cadence sur si, lui donne encore un caractère de souffrance plus aiguë.

    Du mouvement dans cette seconde phrase, et qu’il passe par-dessus les quarts de barre, pour atteindre éripe me dolóso ne doit pas être retenu, au contraire une très discrète accélération serait bien à sa place. La troisième phrase, plus calme. Un bon accent sur méus.

    Confiance et tendresse

    La troisième phrase est tout autre. Le Christ ne demande plus, il ne se plaint plus, il fait confiance. Tout le long des neumes qui redescendent paisibles vers la tonique, il n’y a plus qu’une tendresse confiante, abandonnée, sûre d’avoir ce qu’elle veut du Père infiniment aimant, juste et fort. Elle est particulièrement expressive dans la première incise avec le si naturel de Deus, qui y met une clarté de paix, et la distropha — neume de deux notes — de méus d’une si intime ferveur.

    Le psaume, par son caractère discret, paisible et lumineux, entre bien dans le développement de cette nouvelle idée : l’âme, ranimée par son abandon en la force du Seigneur, se livre à lui, heureuse et confiante, pour qu’il la conduise à la montagne du sacrifice et, par-delà le sacrifice, au lieu de sa béatitude.

    Emítte lúcem túam et veritátem túam : ípsa me deduxérunt et adduxérunt in móntem sánctum túum, et in tabernácula túa. « Envoyez votre lumière et votre vérité : ce sont elles qui me guideront et me conduiront vers votre sainte montagne dans votre temple. ». Le psaume est une prière : qu’il ne soit pas trop rapide.

  • Rome : un mémorial consacré aux martyrs chrétiens du XXème siècle vient d'être inauguré

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    De Vatican News (it) (Michele Raviart) :

    A Rome, le Mémorial des nouveaux martyrs des XXe et XXIe siècles est inauguré

    Il memoriale dei nuovi martiri

    Dans la crypte de la basilique Saint-Barthélemy sur l'île, que saint Jean-Paul II a voulu comme lieu symbolique pour les chrétiens morts pour leur foi au XXe siècle, des dizaines de reliques et d'objets de martyrs des cinq continents sont exposés au public. Cette nouvelle exposition a été promue par la Communauté de Sant'Egidio avec le soutien financier de l'archidiocèse de Chicago. Le cardinal De Donatis : "Jamais dans l'histoire de l'Eglise, tant de personnes n'ont été persécutées pour l'Evangile".

    La chasuble de Monseigneur Óscar Romero tué à San Salvador en 1980 et l'étole de Don Pino Puglisi, tué par la mafia à Palerme en 1993. Le livre de prières de Maximilien Kolbe, mort à Auschwitz, les outils avec lesquels Charles de Foucauld a construit son ermitage dans le Sahara, mais aussi le bréviaire du père Jacques Hamel abattu par des djihadistes en France en 2016 et les objets liturgiques de l'archevêque chaldéen Bulos Faraj Rahho et du prêtre chaldéen Ragheed Aziz Ghanni tués à Mossoul par l'État islamique. Tels sont quelques-uns des reliques et objets personnels provenant de tous les continents exposés dans le " Mémorial des nouveaux martyrs ", inauguré hier à Rome dans la basilique de San Bartolomeo all'Isola à l'initiative de la Communauté de Sant'Egidio.

    Un lieu dédié aux martyrs modernes

    Après le Jubilé de l'an 2000, c'est saint Jean-Paul II qui a souhaité que la basilique de l'île du Tibre devienne un lieu de mémoire pour les martyrs du XXe siècle, victimes surtout des totalitarismes nazi et communiste. Au fil des ans, des centaines de reliques ont été données et exposées dans les chapelles de l'église. Aujourd'hui, après plusieurs travaux de restauration et de préparation, a rappelé le curé Don Angelo Romano, un nouvel espace d'exposition a été ouvert dans la crypte de la basilique, à l'emplacement d'un temple et d'un puits dédiés au dieu de la médecine Esculape dans la Rome antique. Des dizaines d'objets et de témoignages organisés selon des critères géographiques pour montrer comment, dans tous les endroits du monde, aujourd'hui encore, des personnes risquent leur vie pour leur foi dans le Christ.

    "Jamais dans l'histoire de l'Église nous n'avons eu autant de persécutés pour l'Évangile", a rappelé le cardinal vicaire Angelo De Donatis, en soulignant le lien particulier de la ville de Rome non seulement avec les martyrs des premières communautés chrétiennes, mais aussi avec tous ceux qui perdent leur vie pour leur foi dans le Christ. "Il y a une continuité. L'Église de Rome a toujours vénéré les martyrs, mais aujourd'hui encore, les martyrs sont nombreux", explique-t-il à Vatican News. "Jean-Paul II a voulu ce lieu précisément pour que les gens puissent voir par eux-mêmes comment le martyre est encore une réalité dans l'Église aujourd'hui. Il y a tant de régions dans le monde, dit le cardinal, où les chrétiens sont persécutés et, dans certaines situations, de manière subtile et non manifeste.

    "Il me semble très opportun que ce mémorial des martyrs, déjà présent dans la basilique Saint-Barthélemy depuis de nombreuses années, soit mis en valeur", a commenté Monseigneur Fabio Fabene, secrétaire du Dicastère pour les causes des saints. "Vraiment ici, comme le dit le Pape, nous touchons à ce qu'est le martyre du sang qui unit tous les baptisés, au-delà des différentes confessions. Il est impressionnant", souligne-t-il, "de voir à travers les images, les écrits, leurs souvenirs, comment la concrétude du témoignage chrétien est le don de la vie par tant de nos frères et sœurs qui, surtout aux XXe et XXIe siècles, ont été martyrisés. Ici, nous pouvons vraiment faire l'expérience des paroles du Pape qui nous dit que notre temps est encore un temps de martyrs. Le même Fabene a annoncé, en vue du Jubilé de 2025, la création d'une Commission chargée de recueillir "les noms et les témoignages des personnes qui", au cours des dernières décennies, "par leur exemple et leur sang versé, ont édifié l'Église".

    Andrea Riccardi, fondateur de la Communauté de Sant'Egidio - à laquelle l'Église est confiée depuis 1993 - a rappelé, au cours de la conférence de présentation, le rôle précis de saint Jean-Paul II dans le choix de la basilique, visitée également par Benoît XVI et François, comme lieu symbolique du martyre. Le pape Wojtyla, a souligné Riccardi, "connaissait bien le martyre" et a contribué à révéler au monde que celui des martyrs n'était pas seulement une expérience liée aux premiers siècles du christianisme, mais un drame qui a accompagné tout le XXe siècle, des Arméniens au début du siècle aux chrétiens de Russie et d'Europe de l'Est pendant le communisme. D'autre part, le préfet Fabrizio Gallo, du Fonds italien pour les édifices de culte, propriétaire de la basilique, a souligné dans son discours que grâce au Plan national de récupération et de résilience, de nombreuses églises italiennes feront à l'avenir l'objet d'importants travaux.

    L'archidiocèse de Chicago, dirigé par le cardinal Blase Cupich, titulaire de l'île Saint-Barthélemy, a également apporté une contribution financière importante aux travaux du Mémorial des nouveaux martyrs. "Ce mémorial des nouveaux martyrs est un symbole pour tous les chrétiens et un rappel que la vie chrétienne doit témoigner chaque jour de l'Évangile et du Christ ressuscité". Le cardinal souhaite que tous les chrétiens et catholiques puissent le visiter.

  • Une lettre des évêques scandinaves sur la sexualité humaine rappelle les principes fondamentaux de l'anthropologie chrétienne

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    Une lettre de la Conférence épiscopale de Scandinavie (source) :

    Lettre sur la sexualité humaine - 5. Dimanche de Carême 2023

    Chers frères et sœurs,

    Les quarante jours du Carême rappellent les quarante jours de jeûne du Christ dans le désert. Mais ce n'est pas tout. Dans l'histoire du salut, les périodes de quarante jours marquent des étapes dans l'œuvre de rédemption de Dieu, qui se poursuit encore aujourd'hui. La première intervention de ce type a eu lieu à l'époque de Noé. Après avoir constaté la destruction causée par l'homme, le Seigneur a soumis la terre à un baptême purificateur. La pluie tomba sur la terre pendant quarante jours et quarante nuits. Il en résulta un nouveau départ.

    Lorsque Noé et les siens sont revenus dans un monde purifié, Dieu a conclu sa première alliance avec toute chair. Il promet qu'un déluge ne détruira plus jamais la terre. Il a demandé à l'humanité de faire preuve de justice, de révérer Dieu, de construire la paix et d'être féconde. Nous sommes appelés à vivre heureux sur terre, à trouver la joie les uns dans les autres. Notre potentiel est merveilleux tant que nous nous rappelons qui nous sommes : Car Dieu a fait l'homme à son image. Nous sommes appelés à réaliser cette image par les choix de vie que nous faisons. Pour ratifier son alliance, Dieu a placé un signe dans le ciel : "Je place mon arc dans la nuée, il sera le signe de l'alliance entre moi et la terre. Quand l'arc sera dans les nuages, je le regarderai et je me souviendrai de l'alliance éternelle entre Dieu et tout être vivant de toute chair qui est sur la terre".

    Ce signe d'alliance, l'arc-en-ciel, est revendiqué à notre époque comme le symbole d'un mouvement à la fois politique et culturel. Nous reconnaissons tout ce qu'il y a de noble dans les aspirations de ce mouvement. Dans la mesure où elles parlent de la dignité de tous les êtres humains et de leur désir d'être vus, nous les partageons. L'Église condamne toute forme de discrimination injuste, y compris sur la base du sexe ou de l'orientation. Nous exprimons cependant notre désaccord lorsque le mouvement propose une vision de la nature humaine qui fait abstraction de l'intégrité incarnée de la personne, comme si le sexe physique était accidentel. Et nous protestons lorsqu'une telle vision est imposée aux enfants comme s'il ne s'agissait pas d'une hypothèse audacieuse mais d'une vérité avérée, imposée aux mineurs comme un lourd fardeau d'autodétermination pour lequel ils ne sont pas prêts. C'est curieux : notre société très consciente du corps prend en fait le corps à la légère, refusant de le considérer comme significatif de l'identité, supposant que la seule identité qui compte est celle produite par l'auto-perception subjective, lorsque nous nous construisons à notre propre image.

    Lorsque nous professons que Dieu nous a créés à son image, l'image ne se réfère pas seulement à l'âme. Elle est aussi mystérieusement logée dans le corps. Pour nous, chrétiens, le corps est intrinsèque à la personne. Nous croyons en la résurrection du corps. Naturellement, "nous serons tous changés". Nous ne pouvons pas encore imaginer à quoi ressemblera notre corps dans l'éternité. Mais nous croyons, sur la base de la Bible et de la tradition, que l'unité de l'esprit, de l'âme et du corps est faite pour durer éternellement. Dans l'éternité, nous serons reconnaissables tels que nous sommes aujourd'hui, mais les conflits qui empêchent encore l'épanouissement harmonieux de notre vrai moi auront été résolus.

    Par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis". Saint Paul a dû se battre avec lui-même pour faire cette déclaration de foi. Il en va de même pour nous, assez souvent. Nous sommes conscients de tout ce que nous ne sommes pas ; nous nous concentrons sur les cadeaux que nous n'avons pas reçus, sur l'affection ou l'affirmation qui manquent dans nos vies. Ces choses nous attristent. Nous voulons les compenser. C'est parfois raisonnable. Souvent, c'est futile. Le chemin vers l'acceptation de soi passe par un engagement avec ce qui est réel. La réalité de nos vies englobe nos contradictions et nos blessures. La Bible et la vie des saints montrent que nos blessures peuvent, par la grâce, devenir des sources de guérison pour nous-mêmes et pour les autres.

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  • Les "Hommes en noir" font le bilan du "chemin synodal allemand"

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    Quelles sont les demandes retenues à la fin du synode allemand ? Peuvent-elles influencer toute l'Eglise ? Les réponses du Club des Hommes en noir avec cette semaine autour de Philippe Maxence les abbés Célier et Benoît, le père Danziec et Anne Le Pape.

  • 26 mars à Lasne : "dimanche autrement autour de Mgr Boleslas Sloskans"

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    source

    Dimanche autrement autour de Mgr Boleslas Sloskans

    Sainte-Gertrude à Lasne

    L’Unité pastorale de Lasne vous propose un Dimanche autrement autour de la figure de

    Mgr Boleslas Sloskans

    évêque persécuté en URSS à l’époque bolchévique

    Le dimanche 26 mars 2023 en l’église Sainte-Gertrude de Lasne

    Je n’en veux pas à ceux qui m’ont persécuté… je n’ai pas de haine contre eux :
    je les ai toujours considérés comme mes frères.

    9h30 : film documentaire sur le Vénérable Mgr B. Sloskans

    Ce film de 57 min. fait découvrir une figure lumineuse : Mgr Boleslas Sloskans, un évêque selon le cœur de Dieu. Le scénario passionnant progresse avec de nombreuses images d’archives, des textes autobiographiques, de riches interviews, de magnifiques images filmées sur les lieux. Le spectateur entre peu à peu en communion avec un homme transfiguré. Il a souffert, en Union soviétique, pour la liberté de la conscience et de la foi. Tout au long de sa vie, il s’est livré, par amour, pour les frères. Il a vécu les 35 dernières années de sa vie en Belgique. Les catholiques belges l’appelaient le « saint évêque ». Jean-Paul II l’a proclamé vénérable en 2004.

    Un évêque selon le cœur de Dieu

    10h30 : questions-réponses avec le Père Jerumanis, postulateur de la cause de béatification de Mgr Sloskans, et Madame Rita Briede, vice-postulatrice.

    11h : Messe présidée par le Père Jerumanis, suivie du verre de l’amitié.

    Venez nombreux écouter ces témoins exceptionnels, co-auteurs du documentaire !

    Illustration : Fondation Sloskans, www.sloskans.com, 2018

  • L’Annonciation du Seigneur à la Vierge Marie : "l’incarnation du Fils de Dieu est le mystère central de la foi chrétienne"

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    l'ANNUNCIAZIONE di FRA ANGELICO - Italacad

    Du pape Benoît XVI, lors de son voyage à Cuba, le 26 mars 2012 (source) :

    ... la fête que l’Église universelle célèbre aujourd’hui : l’Annonciation du Seigneur à la Vierge Marie. En effet, l’incarnation du Fils de Dieu est le mystère central de la foi chrétienne, et en lui, Marie occupe un rôle de premier ordre. Mais, que veut dire ce mystère ? et quelle importance a-t-il pour nos vies concrètes ?

    Voyons avant tout ce que signifie l’Incarnation. Dans l’évangile de saint Luc, nous avons écouté les paroles de l’ange à Marie : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très Haut te prendra sous son ombre. C'est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu » (Lc 1, 35). En Marie, le Fils de Dieu se fait homme, accomplissant ainsi la prophétie d’Isaïe : « Voici, la jeune fille deviendra enceinte, elle enfantera un fils, et elle lui donnera le nom d'Emmanuel, qui signifie ‘Dieu-avec-nous’ » (Is 7, 14). Oui, Jésus, le Verbe fait chair, est le Dieu-avec-nous, qui est venu habiter parmi nous et partager notre condition humaine elle-même. L’apôtre saint Jean l’exprime de la manière suivante : « Et le Verbe s’est fait chair, et il a habité parmi nous » (Jn 1, 14). L’expression « s’est fait chair » souligne la réalité humaine la plus concrète et la plus tangible. Dans le Christ, Dieu est venu réellement au monde, il est entré dans notre histoire, il a installé sa demeure parmi nous, accomplissant ainsi l’intime aspiration de l’être humain que le monde soit réellement un foyer pour l’homme. En revanche, quand Dieu est jeté dehors, le monde se transforme en un lieu inhospitalier pour l’homme, décevant en même temps la vraie vocation de la création d’être un espace pour l’alliance, pour le « oui » de l’amour entre Dieu et l’humanité qui lui répond. C’est ce que fit Marie, étant la prémisse des croyants par son « oui » sans réserve au Seigneur.

    Pour cela, en contemplant le mystère de l’Incarnation, nous ne pouvons pas nous empêcher de tourner notre regard vers elle et nous remplir d’étonnement, de gratitude et d’amour en voyant comment notre Dieu, en entrant dans le monde, a voulu compter avec le consentement libre d’une de ses créatures. Ce n’est que quand la Vierge répondit à l’ange : « Voici la servante du Seigneur; que tout se passe pour moi selon ta parole » (Lc 1, 38), que le Verbe éternel du Père commença son existence humaine dans le temps. Il est émouvant de voir comment Dieu non seulement respecte la liberté humaine, mais semble en avoir besoin. Et nous voyons aussi comment le commencement de l’existence terrestre du Fils de Dieu est marqué par un double « oui » à la volonté salvatrice du Père : celui du Christ et celui de Marie. Cette obéissance à Dieu est celle qui ouvre les portes du monde à la vérité et au salut. En effet, Dieu nous a créés comme fruit de son amour infini, c’est pourquoi vivre conformément à sa volonté est la voie pour rencontrer notre authentique identité, la vérité de notre être, alors que s’éloigner de Dieu nous écarte de nous-mêmes et nous précipite dans le néant. L’obéissance dans la foi est la vraie liberté, l’authentique rédemption qui nous permet de nous unir à l’amour de Jésus en son effort pour se conformer à la volonté du Père. La rédemption est toujours ce processus de porter la volonté humaine à la pleine communion avec la volonté divine (cf. Lectio divina avec le clergé de Rome, 18 février 2010).

    Chers frères, nous louons aujourd’hui la Très Sainte Vierge pour sa foi et nous lui disons aussi avec sainte Elisabeth : « Heureuse celle qui a cru » (Lc 1, 45). Comme dit saint Augustin, avant de concevoir le Christ dans son sein, Marie le conçut dans la foi de son cœur. Marie crut et s’accomplit dans ce qu’elle croyait (cf. Sermon 215, 4 : PL 38, 1074). Demandons au Seigneur de faire grandir notre foi, qu’il la rende vive et féconde dans l’amour. Demandons-lui de savoir accueillir en notre cœur comme elle la parole de Dieu et de l’appliquer avec docilité et constance.

    La Vierge Marie , de par son rôle irremplaçable dans le mystère du Christ, représente l’image et le modèle de l’Église. L’Église aussi, de même que fit la Mère du Christ, est appelée à accueillir en soi le mystère de Dieu qui vient habiter en elle. Chers frères, je connais les efforts, l’audace et l’abnégation avec lesquels vous travaillez chaque jour pour que, dans les réalités concrètes de votre pays, et en cette période de l’histoire, l’Église reflète toujours plus son vrai visage comme un lieu où Dieu s’approche et rencontre les hommes. L’Église, corps vivant du Christ, a la mission de prolonger sur la terre la présence salvatrice de Dieu, d’ouvrir le monde à quelque chose de plus grand que lui-même, l’amour et la lumière de Dieu. Cela vaut la peine, chers frères, de dédier toute sa vie au Christ, de grandir chaque jour dans son amitié et de se sentir appelé à annoncer la beauté et la bonté de sa vie à tous les hommes, nos frères. Je vous encourage dans cette tâche de semer dans le monde la parole de Dieu et d’offrir à tous le vrai aliment du corps du Christ. Pâques s’approchant déjà, décidons-nous sans peur et sans complexe à suivre Jésus sur le chemin de la croix. Acceptons avec patience et foi n’importe quel contrariété ou affliction, avec la conviction que dans sa résurrection il a vaincu le pouvoir du mal qui obscurcit tout, et a fait se lever un monde nouveau, le monde de Dieu, de la lumière, de la vérité et de la joie. Le Seigneur n’arrêtera pas de bénir par des fruits abondants la générosité de votre dévouement.

    Le mystère de l’incarnation, dans lequel Dieu se fait proche de nous, nous montre également la dignité incomparable de toute vie humaine. C’est pourquoi, dans son projet d’amour, depuis la création, Dieu a confié à la famille fondée sur le mariage, la très haute mission d’être la cellule fondamentale de la société et la vraie Église domestique. C’est avec cette certitude que, vous, chers époux, vous devez être spécialement pour vos enfants, le signe réel et visible de l’amour du Christ pour l’Église.

  • Le bienheureux Aloysius Stepinac - un témoignage de foi, de persévérance et d'espérance

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    Du Sismografo (Ivan Tašev, Glas Koncila):

    La conférence intitulée "Le bienheureux Aloysius Stepinac - un témoignage de foi, de persévérance et d'espérance" s'est tenue au Parlement européen

    La conférence intitulée "Le bienheureux Aloysius Stepinac - un témoignage de foi, de persévérance et d'espérance" s'est tenue au Parlement européen le 21 mars. Elle était organisée par l'eurodéputée croate Željana Zovko. Parmi les intervenants figuraient des historiens et des représentants de l'Église.

    "Dans les circonstances du totalitarisme le plus sombre, l'archevêque Stepinac mérite la place d'un homme juste", a déclaré l'eurodéputée Zovko, soulignant que son souhait était de contribuer à la préservation de la figure du bienheureux Stepinac et de promouvoir la vérité sur sa vie et son héritage. "Cet événement a d'autant plus de poids qu'il est centré sur une personne qui a également été victime d'un régime totalitaire. En tant que membre du groupe pour la promotion de la culture de la mémoire, je suis fermement engagé dans la condamnation de tous les régimes totalitaires", a déclaré M. Zovko.

    Le postulateur de la cause du bienheureux Aloysius Stepinac, Mgr Juraj Batelja, a déclaré que la grande propagande serbe et communiste avait répandu des contre-vérités et des demi-vérités sur l'archevêque Aloysius Stepinac de Zagreb pendant des décennies, et que leur gouvernement avait convaincu le public que l'Église catholique était une institution fasciste et antisémite.

    "Le régime du gouvernement impie a interdit à l'Église toute possibilité de faire connaître la vérité au public. C'est ainsi que le meurtre judiciaire de l'archevêque Stepinac a pratiquement commencé et a été commis, et ils ont essayé d'imposer le mensonge comme la vérité", a déclaré Mgr Batelja, qui a également ajouté que lorsque les premiers juifs exilés d'Allemagne et de Pologne ont commencé à arriver à Zagreb en 1936, l'archevêque coadjuteur Stepinac s'est placé à la tête du comité chargé de s'occuper de ces personnes et de collecter des fonds pour leur permettre de vivre une vie décente et d'avoir un emploi. "De nombreuses lettres d'appréciation de la part de juifs, de particuliers et d'institutions juives témoignent d'une activité aussi étendue et animée", a déclaré M. Batelja.

    Le chargé d'affaires de la nonciature apostolique auprès de l'UE, Mgr Hrvoje Škrlec, a expliqué dans sa conférence qui était Alojzije Stepinac et dans quel environnement social et politique il a agi en tant qu'archevêque de Zagreb. "À l'étranger, nombreux sont ceux qui ont cru à l'innocence de Stepinac. Par exemple, le prix Nobel français François Mauriac a écrit qu'Aloysius Stepinac avait été condamné pour avoir refusé de couper les liens avec le pape. En Serbie, la critique de ce verdict a toujours été et reste encore un sujet presque tabou. Alors que la majorité des évêques et des prêtres de l'Église orthodoxe serbe et l'opinion publique en Serbie considèrent Stepinac comme coupable, certains ne partagent pas cette opinion, comme par exemple l'évêque Dositej de Zagreb, dont la vie a été sauvée par Alojzije Stepinac, et l'évêque Dionysius du Canada", a déclaré Mgr Škrlec.

    La traduction anglaise du livre de Mgr Batelja "Blessed Alojzije Stepinac - Saving Jews and Serbs in the World War II" a été présentée lors de la conférence. Les historiens Dr. Robin Harris et Dr. Ester Gitman ont parlé plus en détail du livre, tandis qu'Ivan Vučak, le prêtre de la paroisse de Krašić, a parlé de Stepinac et de son attitude envers les Juifs de Krašić.

  • Quels sont les secrets d'un mariage durable ?

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    De Paola Belletti sur Aleteia.org via didoc.be :

    Le secret d'un mariage durable

    22 mars 2023

    Se marier jeune sans cohabiter au préalable serait l’un des secrets d’un mariage durable. C’est ce que disent plusieurs études sociologiques américaines.

    Dans les années 1970, les Français se mariaient en moyenne à 25 ans. Aujourd’hui, l’âge moyen frôle les 40 ans (38,1 ans pour les hommes et 35,6 ans pour les femmes), selon une récente étude de l’Insee. Depuis 20 ans, l’âge des mariés n’a pas cessé de croître. La raison principale réside dans le fait que les couples se forment plus tard et vivent souvent ensemble avant de se dire « oui ».

    La société moderne tend à croire que pour avoir un mariage solide, il faut d’abord terminer ses études, commencer sa carrière, puis chercher un conjoint avec les mêmes qualifications. Sans oublier qu’avant de s’engager dans le mariage, les couples se donnent en général « une période d’essai ».

    Cette période de cohabitation permet de « tester » l’autre et de voir comment il se comporte au quotidien entre les corvées domestiques, les courses, le travail, les disputes (et peut-être même comment il élève un enfant). Volontairement ou non, les couples ont ainsi un état d’esprit de consommateur : « Avant de valider un achat, on doit tester si le produit ou le service correspond à mes attentes ». Toutefois, la recherche sociologique montre que ce n’est pas la meilleure approche en matière de mariage. Un couple marié durerait plus longtemps s’il s’est dit « oui » jeune, et sans avoir cohabité avant le Jour J.

    Multiplier les partenaires avant le mariage favoriserait le divorce

    D’après une étude menée par la psychologue Galena Rhoades et publiée dans la revue scientifique américaine Journal of Family Psychology, vivre ensemble avant le mariage favoriserait les divorces. Selon cette étude, 20% des couples qui vivaient ensemble avant le mariage ont au moins une fois évoqué le divorce, contre seulement 10% pour ceux qui se sont installés après, et 12% pour ceux qui cohabitaient depuis leurs fiançailles.

    Dans une vidéo YouTube, la psychologue Galena Rhoades affirme que si certains « pensent généralement qu’avoir plus d’expérience c’est mieux pour une relation amoureuse, les chercheurs ont constaté le contraire ». « Les personnes qui avaient vécu avec un petit ami ou une petite amie auparavant et qui avaient eu plusieurs partenaires sexuels avant le mariage avaient une qualité conjugale inférieure plus tard ». La psychologue cite diverses raisons possibles à cela. Par exemple, comparer constamment la relation actuelle avec celles du passé ou avoir eu à rompre les relations précédentes à plusieurs reprises pourrait affaiblir l’engagement conjugal.

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  • Chine : les parents d’élèves forcés de dénoncer les croyances religieuses

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Au Zhejiang, les parents d’élèves forcés de dénoncer les croyances religieuses

    23/03/2023

    Le 15 février, les autorités de Wenzhou, dans la province de Zhejiang, dans l’est de la Chine, ont demandé aux parents d’élèves en école maternelle de s’engager à « n’adhérer à aucune croyance religieuse ». Ils sont aussi censés « respecter de manière exemplaire l’idéologie du Parti et les lois et les règlements du pays ». La décision surprend certains enseignants, malgré une série de restrictions dans la région ces dernières années, la ville comptant une importante population chrétienne.

    L’église catholique Notre-Dame de Lourdes de l’île de Shamian, dans la province de Guangdong.

    Dans le district de Longwan, dans la ville chinoise de Wenzhou (dans la province de Zhejiang, dans l’est du pays), les autorités ont demandé aux parents d’élèves en école maternelle de signer un formulaire imposant aux familles de « ne pas adhérer à une croyance religieuse ». Cet ordre contredit le droit à la liberté religieuse garanti par la Constitution du pays communiste, selon une information rapportée le 20 mars par le groupe ChinaAid, une organisation chrétienne défendant l’État de droit et la liberté religieuse en Chine.

    Un enseignant en école maternelle de Wenzhou, sous condition d’anonymat, assure que cette décision est surprenante. « Autrefois, le département de l’éducation interdisait déjà toute forme de superstition ou de participation à des organisations religieuses pour les enfants en école maternelle, mais il n’empêchait pas les familles des élèves de croire et de participer à des activités religieuses », souligne-t-il.

    Selon les conditions imposées par le formulaire, les parents doivent s’engager à n’adhérer à aucune croyance religieuse, à ne participer à aucune activité religieuse, et à « ne pas propager ou diffuser une religion dans aucun lieu ». Les parents sont également censés « respecter de manière exemplaire l’idéologie du Parti communiste et les lois et les règlements du pays », et ne rejoindre « aucun ‘Falun Gong’ ni aucune autre organisation sectaire ».

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  • Le procureur de Munich n’a pas trouvé de « preuves suffisantes d’actes criminels » dans l’accusation portée contre Benoît XVI

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    De zenit.org :

    Benoît XVI dispensé de procès en Allemagne

    Absence de preuves de dissimulation d’abus sexuels

    Le procureur de Munich n’a pas trouvé de « preuves suffisantes d’actes criminels » dans l’accusation portée contre Benoît XVI et deux autres ecclésiastiques d’avoir couvert des abus sexuels commis sur des mineurs. La décision a été prise par la justice civile après que des enquêtes ont été menées sur la base du rapport d’abus de l’archidiocèse de Munich-Freising.

    Dans des déclarations à la presse, le procureur a indiqué que l’acte principal n’était pas vérifiable et que, de plus, il était déjà prescrit. Par conséquent, les personnes présumées n’ont pas été interrogées au cours de cette procédure et il n’y a donc pas eu de signalement de lancement ni de clôture de la procédure, a ajouté le procureur Hans Kornprobst. Il a en outre estimé qu’il n’y avait pas de « preuves suffisantes d’actes criminels concernant le cardinal Ratzinger, le cardinal Wetter et le vicaire général de l’époque, le P. Gerhard Gruber. »

    Le procureur Kornprobst a déclaré que les faits exposés, qui étaient d’ailleurs déjà connus, « ne permettent pas de déduire un comportement pénalement répréhensible », ajoutant que dans les autres cas, les preuves concrètes sont inexistantes ou ne sont que des rumeurs.

  • Six nouveaux vénérables dont une veuve, mère de quatre enfants

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    De Vatican News (Tiziana Campisi) :

    Une veuve, mère de quatre enfants, parmi les six nouveaux Vénérables

    Lors de l'audience qu’il a accordée ce jeudi 23 mars au cardinal Marcello Semeraro, préfet du dicastère pour la Cause des saints, le Saint-Père a approuvé les décrets sur les vertus héroïques de cinq femmes - trois religieuses et deux laïques - et d'un prêtre salésien, missionnaire en Équateur.

    L'Église compte six nouveaux vénérables. Dans la matinée de ce jeudi 23 mars, François a autorisé la promulgation de décrets qui reconnaissent les vertus héroïques d'un prêtre, de trois religieuses et de deux laïques. Il s’agit des serviteurs de Dieu: Carlo Crespi Croci, salésien ; Maria Caterina Flanagan, religieuse de l'Ordre du Très-Saint-Sauveur de Sainte-Brigitte; Léonilde de Saint-Jean-Baptiste, de la congrégation des Sœurs Missionnaires des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie ; Maria do Monte Pereira, de la congrégation des Sœurs Hospitalières du Sacré-Cœur ; Teresa Enríquez de Alvarado, mère de famille ; Maria Domenica Lazzeri, fidèle laïque.

    Une mère généreuse et attentionnée

    Teresa Enríquez de Alvarado a vécu en Espagne entre les XVe et XVIe siècles. Dès son enfance, elle a été éduquée à une vie de foi. Dame d'honneur d'Isabelle de Castille, elle épouse un ministre de la reine, à la demande de sa famille. Elle devient mère de quatre enfants. En 1503, elle reste veuve. La foi ferme qu'elle possède et l'amour pour Jésus dans l'Eucharistie la conduisent à se détacher des fastes de la cour d'Espagne pour se consacrer à la prière et aux activités caritatives. Elle se retire à Torrijos, près de Tolède, et y mène une vie austère et sìengage pour les moins fortunés. Elle se convertit en mère et éducatrice de jeunes devenus orphelins en raison de la peste et de la famine. Elle soigne les filles, les femmes de la rue et les malades. Elle s'engage à faire revivre le culte du Saint-Sacrement. Elle gère également le patrimoine familial avec intelligence et prudence, l'affectant principalement à des œuvres de charité et à l'édification de lieux de culte. Elle contribue à la naissance de diverses confréries, d'un monastère et de quatre couvents. Elle meurt le 4 mars 1529 et aux derniers temps de sa vite terrestre, son image émerge dans les congrès eucharistiques.

    La spiritualité de Don Bosco parmi les peuples de l'Équateur

    Missionnaire en Équateur, le père Carlo Crespi Croci, prêtre salésien, est originaire de Legnano, en Italie, où il est né en 1891. Après ses études et son ordination sacerdotale, il part en 1923 pour Cuenca où, pendant 59 ans, il mène des initiatives visant à l'évangélisation et la promotion humaine et chrétienne. Il se fait connaître à la fois pour ses qualités d'évangélisateur - alliées à un authentique témoignage chrétien - et pour sa renommée de scientifique, notamment dans les domaines de la botanique et de l'archéologie. Les pierres angulaires de sa vie spirituelle et missionnaire sont l'Eucharistie et sa consécration à Marie Auxiliatrice, et à son modèle saint Jean Bosco qu'il essaie d'imiter en diffusant la foi surtout parmi les jeunes. Dans les dernières années de sa vie, il se consacre au ministère de la confession, passant même 17 heures par jour au confessionnal. Il est décédé à l'âge de 90 ans.

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  • Un documentaire de Disney présente la discussion du pape François avec la génération Z sur les questions LGBTQ, l'avortement, etc.

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    De Peter Pinedo sur Catholic News Agency :

    Un documentaire de Disney présente la discussion du pape François avec la génération Z sur les questions LGBTQ, l'avortement, etc.

    21 mars 2023

    Disney sortira le 5 avril un nouveau documentaire intitulé "The Pope Answers", diffusant une longue conversation entre le pape François et 10 membres de la génération Z, discutant de la position de l'Église sur les questions LGBTQ+, l'avortement, les abus du clergé, le féminisme, et plus encore.

    Tourné à Rome et réalisé par les cinéastes espagnols de gauche Jordi Évole et Marius Sanchez, le documentaire est entièrement en espagnol et sera diffusé exclusivement sur Hulu aux États-Unis.

    La société de production d'Évole, Producciones del Barrio (Neighborhood Productions), est connue pour des documentaires tels que "Mr. Trump, Pardon the Interruption", qui étudie l'impact des politiques frontalières de Trump sur les communautés hispaniques, et "What You Give Me", qui explore le sens de la vie avec le musicien espagnol Pau Dones, aujourd'hui décédé.

    Évole est également connu pour avoir animé, réalisé et produit l'émission d'information espagnole "Salvados" ("Sauvés", 2008-2019), qui a suscité la controverse en raison de ses critiques et de son humour satirique à l'égard de l'Église catholique. Dans un épisode, Évole a visité le sanctuaire Torreciudad de l'Opus Dei et a été filmé en train de servir d'enfant de chœur à la messe.

    La bande-annonce de "Le pape répond", que vous pouvez regarder ici, montre une conversation informelle entre François et un petit groupe de jeunes qui discutent de certaines des positions les plus controversées de l'Église et de certains des problèmes les plus difficiles de la société.

    Parmi les questions posées par le pape :

    "Savez-vous ce qu'est une personne non binaire ?". 

    "Si je n'étais pas féministe, est-ce qu'il serait mieux d'être chrétien ?" 

    "Que faisons-nous de ces femmes [qui ont avorté], dans l'Église, en tant qu'institution ?"

    À la fin de la conversation, François dit : "J'ai beaucoup appris de vous, cela m'a fait beaucoup de bien et je vous remercie pour ce que vous avez fait."

    Dans un communiqué commun publié le 15 mars, les réalisateurs Évole et Sanchez ont déclaré que le documentaire représentait "une occasion unique de réunir deux mondes qui ne se touchent normalement pas, de voir l'une des personnes les plus influentes du monde dialoguer avec un groupe de jeunes adultes dont la vie heurte parfois de front les postulats de l'Église".

    Ce n'est pas la première fois qu'Évole travaille avec François. Certaines des déclarations les plus connues du pape sont issues d'entretiens avec Évole.

    Dans une interview de 2019 à l'émission "Salvados" d'Évole, François a clarifié la position de l'Église selon laquelle les "tendances homosexuelles ne sont pas un péché ... le péché est l'action, de la pensée, de la parole et de l'acte, avec liberté."

    En 2020, lors de l'émission "The Évole Thing" sur les pandémies, le pape a comparé le coronavirus à la nature "qui nous donne une secousse pour que nous prenions soin de la nature".

    "Il y a un dicton que vous connaissez sûrement : Dieu pardonne toujours, nous pardonnons de temps en temps, la nature ne pardonne jamais, les incendies, les inondations, les tremblements de terre", a-t-il déclaré.

    Lors d'un long entretien en tête-à-tête avec Évole en 2019, François est resté ferme sur sa position selon laquelle l'avortement ne peut jamais être acceptable à aucun moment, même en cas de viol. 

    François a déclaré à Évole qu'il pouvait comprendre le désespoir que la femme dans un tel scénario pouvait ressentir, mais qu'"il n'est pas licite d'éliminer une vie humaine pour résoudre un problème."

    Est-il permis d'engager quelqu'un pour éliminer [l'enfant] ?" a demandé le pape François.

    Peter Pinedo est correspondant de l'ANC à Washington. Diplômé de l'Université Franciscaine, Peter a travaillé auparavant pour Texas Right to Life. Il est premier lieutenant dans la réserve de l'armée américaine.