Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 5

  • Les "crimes de haine anti-chrétiens" en Europe ont augmenté de 44% l'année dernière

    IMPRIMER

    De Daniel Payne sur Catholic News Agency :

    Les "crimes de haine anti-chrétiens" en Europe ont augmenté de 44% l'année dernière, selon un groupe de surveillance

    17 novembre 2023 Catholic News Agency The Dispatch 7Print

     17 nov. 2023.

    L'Europe a connu une augmentation de 44 % des crimes de haine antichrétiens dans plus de deux douzaines de pays européens au cours de l'année écoulée, selon un groupe qui surveille la discrimination à l'égard des chrétiens.

    L'Observatoire de l'intolérance et de la discrimination envers les chrétiens en Europe (OIDAC Europe), basé à Vienne, a publié jeudi son rapport annuel détaillant le pic des incidents antichrétiens, qui, selon lui, est "lié à une augmentation de la motivation extrémiste et à une plus grande acceptation du ciblage des églises".

    L'OIDAC Europe indique sur son site web qu'elle recherche, analyse, documente et rapporte "les cas d'intolérance et de discrimination à l'encontre des chrétiens en Europe".

    Les enquêtes de l'association sur "l'intolérance et la discrimination" à l'égard des chrétiens font état "d'attaques physiques et de menaces contre des chrétiens individuels ou des communautés chrétiennes, de profanation et de vandalisme de sites chrétiens" et de "violations de la liberté de religion, d'expression, d'association et de conscience", parmi d'autres incidents.

    Dans son rapport publié jeudi, l'OIDAC Europe indique que les "incendies criminels d'églises" ont augmenté de 75 % entre 2021 et 2022. Le rapport révèle également une "discrimination légale à l'encontre des chrétiens qui expriment une vision traditionnelle du monde chrétien".

    Les cinq premiers pays pour les crimes de haine anti-chrétiens, selon le rapport, sont l'Allemagne, l'Italie, la France, l'Espagne et la Pologne. Le Royaume-Uni et l'Autriche sont également en tête de liste.

    Dans l'ensemble, "en 2022, l'OIDAC Europe a recensé 748 crimes de haine antichrétienne dans 30 pays différents, allant des incendies criminels, des graffitis, des profanations et des vols aux agressions physiques, aux insultes et aux menaces", précise le communiqué.

    Le groupe a noté que ces chiffres correspondent étroitement à ceux rapportés par l'Organisation intergouvernementale pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). L'OSCE a recensé 792 crimes de haine antichrétiens dans 34 pays européens, ce qui fait des chrétiens le groupe religieux le plus visé après les juifs.

    Le rapport examine également des cas de chrétiens qui auraient "perdu leur emploi, auraient été suspendus ou auraient fait l'objet de poursuites pénales pour avoir exprimé des opinions religieuses non violentes en public", ainsi que des "violations du droit des parents d'éduquer leurs enfants conformément à leurs convictions religieuses".

    Le communiqué indique notamment que la plupart des crimes de haine commis l'année dernière "ont été perpétrés par des membres radicalisés de groupes idéologiques, politiques ou religieux qui suivent un discours anti-chrétien".

    Regina Polak, professeur et directrice du département de théologie pratique à la faculté de théologie catholique de l'université de Vienne, qui travaille également avec l'OSCE, a déclaré dans le communiqué de presse de jeudi que le "nombre croissant de crimes de haine anti-chrétiens en Europe" détaillé par le rapport est "profondément inquiétant".

    "Il est absolument nécessaire de sensibiliser les gouvernements et la société à ce problème", a déclaré M. Polak dans le communiqué, "et d'entreprendre des mesures politiques pour s'y attaquer et le combattre résolument".

    Le rapport complet est disponible ici.

     

  • "Un seul vaccin contre le virus de la désespérance : une foi agissante"

    IMPRIMER

    2347743164.jpgNous puisons, pour ce 33e dimanche du "temps ordinaire", dans le trésor des homélies du Père Joseph-Marie

    La liturgie de ces dernières semaines de l’année liturgique nous oriente résolument vers l’attente du retour du Christ Roi, que nous célébrerons dimanche prochain. Une chose est certaine : le Seigneur vient ; où ? quand ? Il ne nous appartient pas de le savoir : « Le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. Quand les gens diront : “Quelle paix ! Quelle tranquillité !” c’est alors que, tout à coup, la catastrophe s’abattra sur eux, comme les douleurs sur la femme enceinte : ils ne pourront pas y échapper » (2nd lect.). Dès lors l’attitude qui s’impose est la vigilance : « ne restons pas endormis comme les autres » insiste saint Paul, c’est-à-dire comme les jeunes filles insensées de la parabole que nous avons méditée dimanche passé, « mais soyons vigilants et restons sobres » comme les vierges sages qui gardent leur lampe allumée dans l’attente de la venue de l’Epoux.

     

    Lire la suite

  • BD – Donner sans compter, avec le Pères Sevin et Doncœur

    IMPRIMER

    De Medias-Presse-Info ;

    BD – Donner sans compter, avec le Pères Sevin et Doncœur

     

    BD Donner sans compter, Père Sevin et Père Doncœur à l'origine du scoutisme catholique français, éditions du Triomphe

    Le dessinateur Gaëtan Evrard est l’auteur de plusieurs bandes dessinées catholiques. L’historien Louis-Bernard Koch s’est lui lancé dans le scénario de bandes dessinées depuis plus de vingt ans pour les éditions du Triomphe. Ensemble, ils ont réalisé l’album Donner sans compter qui rend hommage aux deux principales personnalités à l’origine du scoutisme catholique en France : le Père Jacques Sevin et le Père Paul Doncœur.

    Ces deux jésuites se sont engagés corps et âme au service de la France et de sa jeunesse. Leur amitié a débuté en l’an 1900 au noviciat des jésuites de la province de Champagne. L’heure est alors aux menaces politiques contre les congrégations religieuses et l’anticléricalisme se déchaîne à nouveau en France. Ces deux prêtres ont grandi durant toute leur enfance dans ce climat d’hostilité affirmée de la république à l’encontre de l’Eglise catholique. Dès 1880, le ministre de l’Instruction publique Jules Ferry prépare un projet de loi prévoyant l’expulsion des congrégations religieuses enseignantes. Le 29 mars 1880, les décrets sont publiés. Les jésuites sont les premiers expulsés. Le 5 novembre 1880, ce sont les dominicains dont on fait enfoncer les portes pour les expulser de Paris. Le même mois, trois mille laïcs tentent d’éviter l’expulsion des 68 prémontrés de l’abbaye Saint-Michel de Frigolet. La république fait donner la troupe. Des canons sont pointés sur l’abbaye. Six mille religieux sont chassés comme des criminels. Puis la situation semble quelques années plus favorables. Mais dès 1901, la Compagnie de Jésus est à nouveau chassée de France. Les Pères Sevin et Doncœur sont envoyés en Belgique, le premier à Arlon, le second à Antoing. C’est justement en Belgique, à Bruxelles, qu’en 1911 l’abbé Jules Petit transforme un patronage en première troupe scoute catholique. La création des Belgian Catholic Scouts est saluée par une lettre de félicitations du Cardinal Merry Del Val, secrétaire général de saint Pie X.

    Controverses sur le scoutisme et persévérance des Pères Jacques Sevin et Paul Doncœur

    Mais cette bande dessinée n’occulte rien des débats animés qui vont suivre au sein de l’Eglise sur le scoutisme naissant en France, vu comme une conspiration antichrétienne initiée par la franc-maçonnerie pour, par l’intermédiaire des Eclaireurs de France, soustraire les jeunes adolescents de l’influence de l’Eglise catholique.

    Survient la Première Guerre mondiale. Le Père Paul Doncœur, fils et petit-fils d’officiers, se porte immédiatement volontaire pour rejoindre le front comme brancardier. Le 16 août 1916, à Bouchavesnes, alors que tous les officiers du 2e bataillon du 35e régiment d’infanterie ont été tués, le Père Doncœur prend le commandement des soldats démoralisés pour éviter l’encerclement par l’ennemi et est gravement blessé. L’année suivante, prêtre sur le front français, le Père Doncœur crée la revue Frères d’armes.

    La guerre terminée, le Père Sevin reçoit l’autorisation de créer le scoutisme catholique en France. Il fonde la Fédération catholique des Scouts de France le 25 juillet 1920 et en est commissaire général avec l’accord des autorités religieuses. “Le but des Scouts de France est de faire revivre l’idéal si chrétien et si français de la chevalerie. J’applaudis d’avance et je bénis.”, écrit en 1921 le nouvel archevêque de Paris, Mgr Dubois. De son côté, le Père Doncœur est actif au sein de la Ligue des droits du religieux ancien combattant pour faire face aux nouvelles manigances anti-catholiques du gouvernement franc-maçon dirigé par Edouard Herriot. Il se met ensuite lui-aussi au service du scoutisme catholique en France. Mais le débat sur le scoutisme fait à nouveau rage. Un mémoire hostile au scoutisme est largement diffusé auprès des prélats français et des membres de la curie. Pie XI entend néanmoins les arguments du Père Sevin et lui recommande des réformes nécessaires pour que le scoutisme soit pleinement catholique. En septembre 1928, dix mille scouts catholiques défilent devant le Pape Pie XI. En France, de 300 membres en 1920, le scoutisme en compte 100 000 en 1929.

    C’est un véritable tour de force des auteurs de cet album d’avoir réussi à fournir en 48 pages autant d’éléments sur la biographie des Pères Jacques Sevin et Paul Doncœur, sur le contexte historique de cette époque agitée et sur l’histoire du scoutisme catholique français.

    Donner sans compter, Gaëtan Evrard (dessinateur) et Louis-Bernard Koch (scénariste), éditions du Triomphe, collection Le Vent de l’Histoire, 48 pages, 16,90 euros

    A commander en ligne sur le site de l’éditeur

  • Vigilance et parabole des talents, homélie du Père Simon Noël pour le 33e dimanche du temps ordinaire (A)

    IMPRIMER

    Du Père Simon Noël :

    Vigilance et parabole des talents, homélie 33e dimanche A

    Dans l'épître de ce dimanche, saint Paul nous fait cet avertissement :Vous savez très bien que le jour du Seigneur vient comme un voleur dans la nuit. Autrement dit le Seigneur peut venir à un moment où on ne l'attend pas. Nous devons être toujours prêts, gardés notre esprit éveillé, tourné vers le Seigneur. Le diable peut induire notre esprit à faire de faux raisonnements. Si quelqu'un se trouve dans une tentation grave, il peut faire le faux raisonnement suivant : Voilà, cette tentation est trop dure, je ne puis y résister, je vais donc céder et faire le mal.
     
    Mais le Bon Dieu est miséricordieux et ensuite je lui demanderai pardon et il me pardonnera. Insensé ! Qui te dit que tu auras le temps de demander pardon. Le Seigneur pourrait survenir alors que tu es dans le péché mortel et alors tu seras perdu pour l'éternité ! Ainsi donc nous devons être vigilants et prier sans cesse, selon la parole de Jésus au jardin des oliviers : Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation, car l'esprit est prompt, mais la chair est faible. Padre Pio aimait dire que celui qui prie beaucoup se sauve, celui qui prie peu est en danger, celui qui ne prie pas se damne. Pour lui, comme pour beaucoup d'autres saints, la prière la plus puissante, après la messe, est celle du rosaire. Si nous disons régulièrement le chapelet, nous entretenons en nous un esprit de prière qui nous conduira au salut.

    Saint Paul nous demande aussi de vivre dans la sobriété. Celui qui mange trop ou qui boit trop d'alcool épaissit son esprit et sa vigilance diminue. Il est alors en danger réel de tomber dans d'autres péchés, qui mettront en danger son salut éternel.

    Ce dimanche l'évangile est celui de la parabole des talents. Le cardinal Schönborn à ce sujet écrivait ceci : La parabole présuppose une chose : ce que nous sommes et ce que nous avons est un don de Dieu. Dieu a donné à chaque homme ses « talents »personnels. Ils nous ont été confiés comme à des « administrateurs ». Il est en notre pouvoir d'en tirer du bien.

    Nous devons faire fructifier ce que nous avons reçu de Dieu. Il ne s'agit pas dans notre vie de se contenter de ne rien faire de mal, nous devons aussi faire du bien. Ce qui est révélateur chez celui qui a été enfouir son talent, c'est sa peur de Dieu : J'ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre. Dieu, contrairement à ce que pensait ce serviteur paresseux, n'est pas un maître durDieu est la bonté et la générosité-même. Le meilleur moyen pour nous de vivre une vie féconde et riche en bonnes œuvres, c'est d'avoir en Dieu une confiance inlassable et illimitée, voir en lui un Père plein de tendresse. C'est vivre dans la joie du salut et puisque nous sommes tellement aimés, aimer en retour. Si nous nous sentons profondément aimés par Dieu, tout naturellement nous serons portés à l'aimer et à répandre cet amour sur tous ceux qui se trouvent sur notre chemin. Dieu veut des collaborateurs joyeux et prêtes à s'engager.

    Ce que nous proposent les deux lectures de ce dimanche c'est bien cela : une vigilance mais une vigilance joyeuse, qui nous rendra attentifs à éviter le mal et à faire tout le bien qu'il nous est possible de faire.

  • "Tu n'es pas seul" ou les confidences calculées du pape François

    IMPRIMER

    De FSSPX NEWS :«

    " Tu n’es pas seul " : les confidences calculées du pape François

    15 novembre, 2023

    Depuis le 24 octobre 2023, le dernier livre-entretien de François est disponible en Italien : Non sei solo. Sfide, risposte, speranze, “Tu n’es pas seul. Défis, réponses et chemins d’espérance” (original en espagnol, El Pastor). Outre la réaffirmation de l’impossibilité de faire accéder les femmes à la prêtrise déjà évoquée sur FSSPX.Actualités, le Pape explique son programme par le choix des cardinaux qui l’ont élu.

    Sergio Rubin et Francesca Ambrogetti sont présentés par la presse comme des « amis du pape ». Aussi, leur livre se situe-t-il dans le registre de la confidence : le pape François y parle à bâtons rompus, notamment du motif de son élection au souverain pontificat, c’était en 2013.

    A l’été 2022, l’ancien archevêque de Buenos Aires avait évoqué de façon sibylline son accession au trône de Pierre, déclarant à Telam : « Ce que j’ai mis en mouvement, c’est ce que les cardinaux m’avaient demandé durant les réunions précédant le conclave. » Sans préciser le contenu du programme sur lequel se serait engagé l’hôte actuel de Sainte-Marthe : une question qui a laissé libre cours à toutes les hypothèses.

    Le Pape en dit plus : corruption financière, méthode synodale et abus

    Dans Non sei solo, le pape lui-même lève un coin du voile dans l’extrait qui suit :Sergio Rubin et Francesca Ambrogetti : En somme, vous vous êtes dit, en devenant pape, que vous aviez hérité d’un lourd passif dans l’Eglise, et que plusieurs défis s’offraient à vous ?

    François : En fait, mon programme de gouvernement était d’exécuter ce que les cardinaux avaient exprimé dans les congrégations qui ont précédé le conclave.

    Rubin et Ambrogetti : Oui, vous nous avez dit qu’il s’agissait de “Revitaliser l’annonce de l’Evangile, diminuer le centralisme du Vatican, éradiquer la pédophilie”.

    François : Et de lutter contre la corruption financière. On se dirigeait tout droit dans une impasse.

    C’est donc dans la perspective de ce programme élaboré en amont par une partie au moins des membres du Sacré-Collège en 2013, que l’on peut situer la création du Secrétariat pour l’économie et les réformes financières, ainsi que la tenue du procès sur les investissements de la secrétairerie d’Etat à l’étranger.

    La réforme de la Curie et la méthode synodale apparaissent également comme une mise en œuvre du programme des cardinaux souhaitant « revitaliser l’annonce de l’évangile et diminuer le centralisme ». Mais ces réformes, pour beaucoup, mettent en cause la Constitution divine de l’Eglise et sa Tradition.

    Enfin l’action du pape actuel contre les abus sur personnes vulnérables dans l’Eglise – héritage des décennies passées – a été suffisamment commentée. L’Histoire notera un jour que le « caractère systémique » donné arbitrairement à ces abus, a permis aux progressistes d’imposer leurs réformes.

    La vision politique de François

    Au fil de confidences savamment distillées, le Souverain pontife livre quelques réflexions politiques : pour lui, « le chaos politique et institutionnel dans lequel se trouvent de nombreux pays pauvres ou du Sud provient de l’échec de l’Occident dans sa tentative d’importer son type de démocratie dans certains pays avec une culture, je ne dis pas tribale, mais de forme similaire ».

    Réminiscence du péronisme qui a profondément marqué le pape actuel ? François, en tout cas, persiste et signe : « Je crois que nous ne devons pas exporter notre modèle de démocratie vers d’autres pays. (…) Ne faites pas la guerre pour importer une démocratie que leurs peuples ne sont pas capables d’assimiler. Il y a des pays qui ont un système monarchique et qui n’accepteront probablement jamais une démocratie.

    « Mais vous pouvez certainement contribuer à faire en sorte qu’il y ait une plus grande participation. Quoi qu’il en soit, je me considère ignorant en matière de politique internationale, mais je crois qu’il y a un choix occidental malheureux à l’origine de l’apparition de l’Etat islamique. » Un constat que le fiasco des interventions occidentales en Irak et en Libye semble bien corroborer.

    Enfin le Pape balaie les rumeurs de démission qui se chuchotent dans les couloirs des palais apostoliques, en citant les médecins qui le suivent : « C’est vraiment un mystère. En théorie, vous ne devriez pas pouvoir marcher ni même monter les escaliers ! » Encore un tour de ce “Dieu des surprises” si cher à François ?

    (Sources : Avvenire/In Terris/Sky tg24 – FSSPX.Actualités)

  • Vooruit fourbit ses armes et fait des questions éthiques un objectif prioritaire

    IMPRIMER

    Lu sur Het Laatste Nieuws :

    Vooruit se dirige vers les élections avec Freya Van den Bossche et fait de l'avortement un point de rupture : "Ce sera avec nous ou avec l'extrême droite".

    Freya Van den Bossche sera la tête de liste du Vooruit pour la Chambre en Flandre orientale. Le président Conner Rousseau l'a annoncé mardi lors d'une conférence de presse à Gand. Dans le même temps, M. Rousseau indique que les questions éthiques telles que l'avortement, l'euthanasie et la gestation pour autrui constituent des points de rupture dans les négociations. "Ce sera avec Vooruit ou avec l'extrême droite", a-t-il déclaré.

    Igor Bulcke, Fleur Mees / 14-11-23

    Le député Joris Vandenbroucke sera deuxième sur la liste parlementaire. Rousseau lui-même deviendra la tête de liste en Flandre orientale pour le Parlement flamand, comme prévu. Van den Bossche est toujours député flamand et passe donc à nouveau au niveau fédéral.

    Là, Van den Bossche se profilera principalement sur les questions éthiques. "L'euthanasie, l'avortement et la maternité de substitution sont trois dossiers importants pour moi", a déclaré Mme Van den Bossche lors de la conférence de presse. "Je vais essayer d'unir le plus grand nombre de personnes autour de ces thèmes et de montrer à quel point l'adaptation des règles à la réalité est soutenue. Cela fait dix ans que ces dossiers éthiques sont au point mort".

    Les socialistes flamands affirment qu'ils sont fatigués de cette impasse sur ces questions et qu'ils veulent y remédier. La conférence de presse a clairement ouvert l'attaque contre le CD&V, mais des partis tels que le Vlaams Belang et la N-VA ont également été critiqués. "Ce sera avec Vooruit ou avec l'extrême droite. Et si c'est avec l'extrême droite, nous retournerons au Moyen-Âge", a déclaré M. Rousseau. "Le CD&V a profité de la crise de la corona pour organiser le statu quo complet sur les questions éthiques", a-t-il encore déclaré.

  • Belgique : La fréquentation des messes augmente mais baisse de 40 % par rapport à 2017

    IMPRIMER

    De Luke Coppen sur The Pillar :

    Belgique : La fréquentation des messes augmente mais baisse de 40 % par rapport à 2017

    17 novembre 2023

    La fréquentation de la messe dominicale en Belgique a légèrement augmenté en 2022 après la levée des restrictions liées au COVID-19, mais elle reste en baisse de 40 % par rapport à 2017, selon de nouveaux chiffres publiés mercredi.

    Le dernier rapport annuel de l'Église, publié le 15 novembre, indique que la participation à la messe dominicale a augmenté de 6 183 personnes par rapport à 2021, année où 166 785 personnes ont assisté à la messe un dimanche moyen, en raison des mesures prises pour contenir la pandémie de coronavirus.

    Mais le site officiel de l'Église note que la participation à la messe dominicale a chuté de 286 393 en 2017 à 172 968 en 2022, soit une perte de plus de 113 000 fidèles au cours de la période de six ans.

    Le rapport "Église catholique en Belgique 2023" indique que 50% des quelque 12 millions d'habitants de la Belgique s'identifiaient comme catholiques en 2022 - en baisse par rapport à 53% en 2017 - et que 8,9% assistaient à la messe au moins une fois par mois.

    Les années 2017 à 2022 ont vu une profonde érosion du nombre de baptêmes (-15%), de confirmations (-21%), de mariages catholiques (-12%), de prêtres diocésains (-33%), de prêtres religieux (-22%), de diacres permanents (-5%) et de paroisses (-6%).

    L'Église a toutefois souligné que plusieurs des chiffres de 2022 étaient supérieurs à ceux de 2021. 

    Les baptêmes sont passés de 36 834 en 2021 à 43 327 en 2022 (+18%), tandis que les mariages ont grimpé de 4 032 à 6 947 (+72%). Le nombre de baptêmes d'adultes a également augmenté, passant de 162 en 2021 à 225 en 2022 (+39%).

    La Belgique est un pays de la taille de l'État américain du Maryland, bordé par les Pays-Bas, l'Allemagne, le Luxembourg et la France.

    Le pays a également connu une recrudescence des pèlerinages l'année dernière. 

    Les quatre grands sanctuaires mariaux de Belgique - Banneux, Beauraing, Oostakker et Scherpenheuvel - ont reçu un total de 1,27 million de visiteurs en 2022. Banneux a accueilli 220 000 pèlerins, Beauraing 200 000, Oostakker 250 000 et Scherpenheuvel 600 000. 

    Par ailleurs, le nombre de demandes de "débaptisation" a fortement diminué en 2022, après un pic l'année précédente. Il y en a eu 5 237 en 2021 et 1 270 en 2022 (-75%).

    Lorsqu'un catholique demande à être "débaptisé" en Belgique, la demande est notée dans la marge du registre des baptêmes de l'Église, mais l'inscription du baptême n'est pas supprimée.

    L'Église catholique enseigne que "le baptême scelle le chrétien de la marque spirituelle indélébile de son appartenance au Christ". Bien qu'une personne puisse perdre la pratique de la foi, ou même y renoncer complètement, il est impossible d'inverser les effets du baptême.

    Les nouveaux chiffres ne tiennent pas compte de l'impact de la série documentaire "Godvergeten", qui a suscité un tollé lors de sa diffusion en Belgique en septembre dernier. Cette série, qui mettait en lumière les abus commis par des clercs et les dissimulations dont ils ont fait l'objet, a déclenché une enquête parlementaire et aurait incité un grand nombre de catholiques à quitter l'Église.

    Dans une introduction au nouveau rapport, le président de la Conférence épiscopale belge, Mgr Luc Terlinden, a déclaré : "La seule phrase qui convienne est : tolérance zéro : "La seule phrase qui vaille est : tolérance zéro. Il est plus important que jamais de poursuivre le chemin de la reconnaissance et de la réparation initié avec succès par la commission parlementaire de 2010. Seule la vérité nous libère".

    Mgr Terlinden, qui a été nommé archevêque de Malines-Bruxelles en juin, faisait référence à une commission parlementaire créée en octobre 2010, à la suite de la démission de l'évêque de Bruges, Mgr Roger Vangheluwe, qui avait admis avoir abusé d'un neveu. Mgr Vangheluwe, aujourd'hui âgé de 87 ans, reste évêque malgré les demandes d'autres prélats belges de renoncer à son titre épiscopal.

    L'Église a déclaré que ses points de contact avaient reçu 47 rapports d'abus entre juillet 2022 et juin 2023. Sept cas ont été transmis à la justice parce que le délai de prescription pour les incidents n'était pas clair ou qu'un abuseur présumé pouvait représenter un risque. Vingt-trois personnes ont reçu une compensation financière.

    Le nouveau rapport note également qu'en septembre 2022, les évêques de la région flamande de Belgique ont créé un point de contact "homosexualité et foi".

    "Les évêques flamands souhaitent ainsi répondre concrètement au désir d'accorder une attention explicite à la situation des personnes homosexuelles, de leurs parents et de leurs familles dans le fonctionnement de l'Église", indique le rapport.

    L'initiative a été lancée avec un document de trois pages décrivant la nouvelle approche pastorale, qui comprenait un texte autorisant la bénédiction rituelle des couples de même sexe. 

    Les évêques de Flandre ont discuté du document avec des membres de la Curie romaine et le pape lors de leur visite ad limina de novembre 2022, mais le Vatican n'a fait aucun commentaire public sur le texte belge. 

    Répondant à des dubia, ou doutes, posés par cinq cardinaux en juillet, le pape François a déclaré que "la prudence pastorale doit (...) discerner correctement s'il existe des formes de bénédiction, demandées par une ou plusieurs personnes, qui ne véhiculent pas une conception erronée du mariage". 

    Les nouveaux chiffres montrent que le nombre de prêtres diocésains en Belgique est passé de 2 774 en 2017 à 1 859 en 2022 - ce qui signifie que le pays compte 915 (un tiers) prêtres en moins. Le nombre de prêtres religieux a également diminué au cours de la même période, passant de 2 205 à 1 723 (-22 %).

    Le nombre de paroisses est passé de 3 846 à 3 613. Les huit diocèses belges regroupent actuellement les paroisses en unités pastorales plus importantes.

    En 2022, 22 églises ont été désaffectées et trois ont été données à d'autres communions chrétiennes.

    Les autorités fédérales belges paient les salaires des personnes désignées comme "ministres du culte" - un arrangement qui pourrait être révisé à la suite du documentaire "Godvergeten". 

    Dans l'Église catholique, les paiements couvrent les salaires non seulement des prêtres et des diacres, mais aussi des laïcs nommés par les évêques.

    L'Église belge compte 2 277 "ministres du culte", dont 509 femmes et 486 personnes originaires de l'étranger. On compte 162 personnes originaires de la République démocratique du Congo, qui a des liens historiques avec le pays, 42 personnes originaires de France et 22 personnes originaires de Pologne.

  • France : la culture catholique en déclin

    IMPRIMER

    De RCF :

    EN FRANCE, LA CULTURE CATHOLIQUE EN RECUL

    Un article rédigé par Frédéric Mounier, Odile Riffaud - RCF, le 15 novembre 2023
     
    80% des Français ne savent pas ce que signifient l'Assomption ou la Pentecôte. Il y a de moins en moins de baptêmes de nouveau-nés. Et en une vingtaine d'années il y aura en France autant de prêtres que... de tatoueurs. Que reste-t-il de l’influence culturelle du catholicisme en France ? Le politologue Jérôme Fourquet observe une évaporation de la matrice culturelle judéo-chrétienne et une "bascule anthropologique".

    "35% des catholiques allaient à la messe tous les dimanches en 1960" contre "3 ou 4% aujourd’hui". (Photo : basilique Saint-Sernin, Toulouse, le 16/09/2023 ©Jean-Marc Barrere / Hans Lucas)

    Le nombre de catholiques dans le monde est augmentation. En 2021, il a même franchi la barre du milliard, d'après Fides, l’agence du Vatican. À l'inverse, en France, non seulement on assiste à une baisse spectaculaire du nombre de prêtres et de pratiquants, mais aussi à une perte d'influence du catholicisme. Pour le politologue Jérôme Fourquet, la matrice judéo-chrétienne est en évaporation. Le directeur du département Opinion à l’Ifop, auteur de "La France d’après - Tableau politique" (éd. Seuil, 2023), parle d'une "bascule anthropologique".

    La disparition programmée des prêtres en France ?

    Va-t-on vers la disparition des prêtres catholiques français ? "Si on se base sur les chiffres de l’Église elle-même, publiés sur le site de la Conférence des évêques de France, observe Jérôme Fourquet, on constate que le nombre de prêtres en activité est passé de à peu près 25.000 au début des années 2000, à moins de 12.000 ces dernières années. Donc c’est une division par deux de l’effectif." L'analyste entrevoit, d’ici une trentaine d’années, "potentiellement", "la perspective d’une disparition ou quasi disparition des prêtres catholiques". Disparition qui serait de l’ordre du "tremblement de terre sans précédent", estime le politologue. "C’est une rupture tout à fait fondamentale avec notre histoire de longue durée." 

    Certes, l’épiscopat français fait venir dans l’Hexagone des prêtres étrangersen particulier du continent africain. Cela suffira-t-il à redonner une impulsion et susciter à terme de nouvelles vocations ? C’est en tout cas le signe d’un "retournement complet de perspective". Quand on pense qu’il y a un peu plus d’un siècle, autour de 1900, la France était pourvoyeuse des deux tiers des prêtres missionnaires que Rome envoyait évangéliser dans le monde entier... Aujourd’hui, en matière de vocations, la France apparaît au yeux du Vatican comme "une vieille filiale qui a beaucoup donné et qui est en déclin", selon l’auteur de "La France d’après".

    Une matrice culturelle en évaporation

    Que reste-t-il donc de l’influence du catholicisme en France ? On assiste selon Jérôme Fourquet à l’évaporation de toute une matrice culturelle chrétienne, catholique. "Matrice qui a structuré la société française." Ainsi, "35% des catholiques allaient à la messe tous les dimanches en 1960" contre "3 ou 4% aujourd’hui". En "deux générations" on a "une fonte tout à fait spectaculaire des effectifs".

    Plus significatif encore, le nombre de baptêmes. On peut en effet être croyant non pratiquant ou non croyant et faire baptiser son enfant au nom d’une coutume. En cela, le baptême est "une variable à cheval entre la pratique et l’influence culturelle", estime le politologue de l’Ifop. "Au début des années 80, les trois quarts des nouveau-nés étaient baptisés, aujourd’hui c’est un quart des nouveau-nés." Signe plus prégnant encore, le degré de culture religieuse des Français. 80% d’entre eux ne savent pas à quoi "l’Ascension", "l’Assomptionou "la Pentecôte" font référence, selon l’Ifop.

    À horizon 20, 25 ans, il y aura potentiellement autant de prêtres catholiques que de tatoueurs. Et donc là, vous avez donc bien la grande bascule anthropologique !

    "La bascule anthropologique"

    "Le rapport au corps" mais aussi "la sexualité, la conception du couple, la hiérarchie entre le règne animal et l’espèce humaine" : ce sont autant de données anthropologiques qui ont été "très profondément" structurées "par cette vieille matrice judéo-chrétienne". Or, sur tous ces points - y compris l'anthropocentrisme que dénoncent les courants écologistes - on assiste à un basculement. Il n’y a qu’à voir du côté des rites funéraires – donnée centrale selon l'anthropologue Claude Lévi-Strauss pour comprendre une société. "En 1980, 1% des sépultures donnaient lieu à une crémation, aujourd’hui c’est plus de 35%."

    Et cela peut sembler anecdotique mais c’est tout de même le signe d’un phénomène important : le tatouage, autrefois condamné par l’Église catholique, est de plus en plus plébiscité. "Il y a 4000 artisans tatoueurs en France, nous apprend Jérôme Fourquet. À horizon 20, 25 ans, il y aura potentiellement autant de prêtres catholiques que de tatoueurs. Et donc là, vous avez donc bien la grande bascule anthropologique !"

    La culture judéo-chrétienne au défi de la crise écologique

    La parole du chef de l’Église catholique trouve encore un écho en France, surtout quand il aborde certains sujets. Ainsi, "parler des migrants dans le contexte actuel à Marseille tout cela prenait du sens", admet Jérôme Fourquet. "Le pape François sait, en bon politique, doser sa parole et choisir ses sujets."

    Les catholiques ne sont pas non plus absents de la vie de la cité. Ils comptent même parmi "les pratiquants les plus investis". Beaucoup s’engagent dans des associations comme le Secours catholique ou l’entraide scolaire. Il est aussi à noter que plusieurs maires de grandes villes - Léonore Moncond'huy à Poitiers, Éric Piolle à Grenoble, Pierre Hurmic à Bordeaux, Grégory Doucet à Lyon, ou encore l’ancienne députée Cécile Duflot - "ont fait leurs classes dans cette matrice-là", notamment dans le scoutisme. Un certain nombre de "catholiques de gauche""se sont retrouvés dans ce nouveau combat pour l’écologie politique". D’un autre côté, "beaucoup de jeunes catholiques se sont manifestés lors de la Manif pour tous", défendant pour leur part un catholicisme plus traditionnel et conservateur.

    Il est d’ailleurs intéressant de constater que la crise écologique vient creuser l’écart entre catholiques. Le clivage ne porte pas tant sur la prise de conscience de la réalité du changement climatique. Il se fait autour de la question de l’anthropocentrisme : la hiérarchie du vivant et la place de l’être humain au sein des espèces. "Laudato Si' n’a pas encore véritablement pénétré dans toutes les couches du peuple chrétien et catholique", estime Jérôme FourquetLa culture judéo-chrétienne au défi de la crise écologique trouvera-t-elle dans ses racines de quoi le relever ?

  • Bruxelles, 21 novembre : "Platon, toute la philosophie occidentale" avec Stéphane Mercier

    IMPRIMER

    Logo 'Philo à Bruxelles'.

    Bienvenue à notre prochaine conférence !

    Le mardi 21 novembre, à 19h30, sur le thème

    Platon : « Toute la philosophie occidentale… »

    Adresse sur place :

    Salle - FCE
    Rue du Cornet, 51
    1040 Bruxelles

    Depuis chez vous :
    Vous pouvez également suivre la conférence en direct ici.

    P.A.F. libre :

    Participez à l'enseignement de la bonne philosophie !

    Affiche de la conférence intitulée 'Platon : « Toute la philosophie occidentale… »' présentée par Stéphane Mercier. L'événement est organisé par 'Philo à Bruxelles' et se tiendra à 19h30 le mardi 21 novembre 2023. L'image montre le Mont des Arts de Bruxelles avec ses jardins au coucher du soleil.

    C’est un mot bien connu et souvent cité du philosophe anglo-saxon A.N. Whitehead que toute la philosophie occidentale se résume à des notes en bas de page à l’œuvre de Platon. Au-delà de l’hyperbole, une vérité indiscutable : Platon a toujours été considéré comme une des figures incontournables de la pensée en Occident. Les neuf tétralogies qui lui sont attribuées figurent parmi les monuments les plus fréquentés de la pensée grecque, partout où la culture grecque a rayonné.

    S’il est bien un classique parmi les classiques, c’est donc Platon, loué même par ceux qui regrettaient, fautes de textes, de ne pouvoir le fréquenter autant qu’ils l’auraient voulu. Mais comment retrouver son chemin dans l’œuvre foisonnante de Platon, qui continue d’inspirer les philosophes à vingt-cinq siècles de distance ? C’est à cette question que nous tenterons d’apporter quelques éléments de réponse dans cette deuxième conférence.

    InscriptionTélécharger l’affiche de Philo-a-Bruxelles 2023-2024

    Programme 2023-2024

    Le thème de cette nouvelle année est consacré aux « Classiques » de la Philosophie.

     

  • Sainte Elisabeth de Hongrie (17 novembre)

    IMPRIMER

    Du site de la Communauté franciscaine capucine de Mons :

    bio ste elisabeth de hongrie - Prière des Futurs Parents

    Ste Élisabeth de Hongrie, fille du roi de Hongrie née en 1207, est la patronne du Tiers-Ordre régulier et du Tiers-Ordre séculier (ou OFS, Ordre Franciscain séculier) 

    Sa vie

    Élisabeth est née à Presbourg, en 1207.
    Fille du roi de Hongrie, André II, et de Gertrude de Méranie.
    Elle est fiancée dès l’âge de 4 ans, avec Louis, le fils aîné du landgrave de Thuringe, Herman I.
    La cour de Thuringe est alors brillante, cultivée ; et Élisabeth y reçoit une éducation soignée, dans le château de Wartburg, forteresse qui domine la ville d’Eisenach.
    Dès son enfance, elle manifeste une grande piété, un esprit de pénitence, et un constant dévouement envers les pauvres qu’elle appelle « ses plus chers amis ».
    En 1221, âgée de 14 ans, elle épouse son fiancé, Louis IV, qui vient de succéder à son père, comme landgrave de Thuringe.

    Il semble que le couple soit très uni et en plein accord sur la place à accorder à la prière et à la charité envers les pauvres. Louis IV porte le surnom de Louis le Charitable.

    Ce prince, à la différence des courtisans, a toujours admiré sa vertu. Partageant la sollicitude de sa femme pour les misères du peuple, le landgrave lui laisse toute liberté de continuer ses exercices religieux; il l’aide même à fonder près de son château un hôpital de lépreux.

    À cette époque, les Frères mineurs nouvellement fondés, commencent à se répandre dans toute l’Allemagne et un certain frère Rüdiger d’Halberstadt rencontre la princesse et l’initie à l’esprit franciscain qui correspond si bien à ses propres aspirations.
    Près du château de Wartburg, elle fait édifier un hôpital, pour accueillir les pauvres et les lépreux.
    En 1227, Louis IV part pour la Ve croisade, mais tombe malade avant de s’embarquer, et meurt à Brindisi. Ses ossements sont rapportés en Thuringe.

    Restée veuve en 1227, Élisabeth a d’abord à souffrir des persécutions de ses beaux-frères qui, désirent le pouvoir et l’accusent de négliger les affaires de l’état et de dissiper en aumônes les trésors de l’État, la privent de la régence et la chassent brutalement avec ses quatre (ou trois?)* enfants de la résidence souveraine. Son oncle, alors évêque de Bamberg, lui offre un asile jusqu’au moment où on lui propose de reprendre le pouvoir, qu’elle refuse. Peu après elle décide de se consacrer totalement à la prière et aux bonnes œuvres et se met sous la direction spirituelle de son confesseur, Conrad de Marburg, auprès duquel elle vient résider, dans une humble habitation.
    Après avoir assuré l’avenir de ses enfants et confié leur éducation à de nobles amies, elle prend l’habit des pénitents (ce n’est pas encore le Tiers-Ordre de saint François).

    Elle utilise les revenus de son douaire pour la construction et la gestion d’un hôpital à Marbürg, l’hospice St-François, et vit dans la pauvreté, la prière et l’assistance aux pauvres et aux malades.
    Quelques unes de ses suivantes et de ses anciennes servantes vivent auprès d’elle, au service des malades.
    Conrad de Marburg, son confesseur, lui ayant interdit de demander l’aumône, elle doit travailler aussi pour assurer sa subsistance. Sous son influence, elle se livre à des mortifications qui abrègent sa vie. Épuisée par les malheurs, les fatigues et les mortifications, elle meurt à peine âgée de 24 ans, le 17 novembre 1231.
    Le pape Grégoire IX la canonise en 1235,.

    Lire la suite

  • L'Opus Dei entame les préparatifs pour célébrer son centenaire

    IMPRIMER

    Lu dans le site web sismografo :

    OCARIZ cq5dam.thumbnail.cropped.750.422.jpeg« Les semaines de travail avec lesquelles l'Opus Dei va préparer le Congrès général ordinaire de 2025 se dérouleront dans le monde entier tout au long de l'année prochaine. 

    C'est ce qu'a annoncé mercredi le prélat de l'Opus Dei, Fernando Ocáriz, dans un message adressé à ses fidèles. La devise choisie par l'institution pour préparer cet événement est Chemin vers le centenaire de l'Œuvre. Approfondir le charisme et renouveler notre désir de servir Dieu, l'Église et la société .

    Les Semaines de Travail sont un outil prévu dans les statuts de l'Opus Dei afin que, dans chaque région, puissent être étudiés les thèmes les plus pertinents pour la formation et la mission apostolique de ses membres. Depuis la première convoquée par saint Josémaria en 1943, elles ont lieu tous les dix ans et constituent le forum qui permet de recueillir les réflexions et les opinions des membres de l'Œuvre à travers le monde.

    Le congrès qui se tiendra dans deux ans vise ainsi à célébrer le centenaire de l'Opus Dei, qui s'étendra du 2 octobre 2028 – un siècle après le moment fondateur qui a donné naissance à l'institution – jusqu'au 14 février 2030. Cela fera 100 ans depuis le début de son travail avec les femmes.

    "Nous commençons ainsi la préparation la plus concrète du centenaire, à laquelle je souhaite que vous participiez tous", déclare Fernando Ocáriz dans son message. "Ce sera l'occasion d'approfondir le don de l'Esprit reçu par saint Josémaria, la beauté de la mission de service de l'Église et de la société et le désir d'accompagner de nombreuses personnes sur le chemin du ciel", ajoute le prélat. Ce sera également l'occasion "de réfléchir sur la manière de répondre aux défis du temps présent dans l'esprit de l'Opus Dei et sur la manière de préparer le centenaire dans chaque lieu", précise Ocáriz.

    Pour la célébration des semaines de travail, une grande partie des contributions que les fidèles ont apportées au Congrès général extraordinaire que la Prélature a tenu au premier semestre 2023 seront utilisées pour répondre à la demande du Pape d'adapter ses statuts aux indications du motu. proprio Ad charisma tuendum . Ce sont des suggestions qui n'étaient pas directement applicables à la demande du Saint-Siège concernant les statuts.

    Les propositions liées à ce sujet se reflètent dans un texte qui "sera remis au Saint-Siège dans les prochains mois", a alors déclaré Ocariz . Le résultat final, qui n'a pas encore été rendu public, "ne pourra être connu qu'après étude du Saint-Siège, à qui revient le dernier mot", a expliqué le prélat. »

    ***

    Le charisme essentiel du fondateur de l’Opus Dei, saint Josemaría Escrivá de Balaguer, portait sur la revalorisation du rôle novateur donné aux laïcs (près de cent mille) dans l’Oeuvre spirituelle que celui-ci a voulu fonder. L’étrangeté de la réforme voulue par le pape actuel porte, en revanche, sur son désir de recadrer l’Oeuvre dans des structures cléricales.

    La question reste encore de savoir aussi en quels termes exacts, et dans quel laps de temps, le Prélat obéissant de l’Opus Dei formulera sa réponse au Souverain Pontife Romain. (ndBelgicatho JPSC).

  • La leçon arménienne

    IMPRIMER

    Le-mont-Ararat-vu-de-lArmenie-©Wikimedia-620x330.jpeg

    De quoi l’abandon de l’Arménie par l’Europe est-il le nom ? Que dit-il de nous ? Il pourrait bien nous révéler la mort de nos nations, dissimulée derrière la survivance des « États ».

    Lu (JPS) dans le mensuel « La Nef » (novembre 2023 *) :

    « Je reviens d’Arménie. Cette petite république lovée dans un cirque montagneux à 1750 mètres d’altitude moyenne mais privée d’accès à la mer, entourée de quatre pays limitrophes dont trois surarmés et pratiquant une démographie conquérante sinon hostile, libérée du joug soviétique mais toujours fidèle à l’amitié et l’influence russes, abrite une nation.

    Et assurément, l’Arménie est une nation. Les Arméniens parlent et écrivent une langue multimillénaire, avec un alphabet inventé il y a 1600 ans. Ils prient ensemble le Dieu unique et trinitaire depuis 1700 ans quand le roi Tiridate se convertit au christianisme. Ils professent la fierté de leur noble histoire leur ayant permis de hérisser leurs montagnes de forteresses, d’églises, de monastères et de khatchkars médiévaux, et de résister aux périls sismiques comme aux empires byzantin, sassanide puis seldjoukide qui cherchaient à les dominer et à leur imposer une autre religion. Ils communient avec ferveur dans le cadre d’une civilisation vigoureuse, constituée par un État de droit unique dans la région, par l’amour de la grande musique qui nourrit des compositeurs, un opéra et des conservatoires de qualité internationale, leur cuisine aux saveurs subtiles, et par le partage de mœurs et de valeurs issues d’une tradition ouverte. Ils ambitionnent de construire une société moderne, assurant la prospérité collective et le bien commun, tout en faisant reconnaître leurs droits historiques sur les territoires qui leur ont été arrachés et le génocide dont le peuple a été victime il y a plus de cent ans.

    On retrouve bien là les cinq éléments majeurs de l’identité et de la culture des hommes qui forment une nation : la langue, la religion, l’appropriation de l’histoire passée, le désir de communion collective, et l’adoption d’un même projet d’avenir. Cela n’obère pas la diversité, dans l’harmonie cependant, car pour faire nation, il faut a minima réunir quatre de ces cinq ingrédients, or les Arméniens partagent les cinq.

    Un État-nation ?

    Mais les Arméniens forment-ils pour autant un État ? Ou du moins, est-il réellement viable, ce petit État de 30 000 km2 qu’ils ont pu édifier en 1991, dénué de tout accès à la mer, amputé de son emblème millénaire du mont Ararat, rabougri de ses provinces historiques de l’ouest et du sud qui ont subi l’épuration ethnique post-génocidaire, privé de ses provinces orientales peuplées d’Arméniens mais occupées par le voisin azéri ? L’Arménie est un pays pauvre, dont le PIB le situe au 136e rang mondial (111e si on retient le PIB par habitant), bien loin de ce qu’on pourrait imaginer pour un peuple cultivé, courageux et travailleur, ayant généré une diaspora dynamique et solidaire.

    Et en effet, il n’est plus possible à la fin du XXe siècle de créer un État, fût-ce pour y abriter une nation, sans le soutien actif de puissances mondiales et régionales. Car si elles sont sensibles à la géographie et l’autodétermination des peuples, elles le sont davantage encore à la démographie et aux rapports de force générés par les lobbys comme par certains fanatismes qui ne dédaignent pas de recourir, parfois, à la violence.

    Il en allait autrement au XIXe siècle où, à l’exemple de la France et de l’Angleterre, l’Europe avait popularisé le concept d’État-nation, afin d’optimiser les facteurs de paix intérieure et donc d’assurer le bonheur des peuples. Une nation regrouperait donc sur un territoire harmonieux des hommes partageant au moins quatre des cinq composants mentionnés plus haut et hérités du principe ancien « Cujus regio, ejus religio » qui avait mis fin aux guerres de Religion. On peut qualifier cette initiative des puissances européennes, qui dominaient alors le monde, de sagesse pragmatique en matière de relations internationales : elle avait permis de constituer de nouveaux ensembles stables, dont la cohésion fut longtemps fondée sur la culture et donc les valeurs communes de ces États-nation : Belgique, Grèce, Italie, Allemagne, Petit Liban. Mais à côté de ces succès pérennes, parfois facilités par la dislocation des empires, l’agonie de ces derniers s’accompagna aussi de grandes tragédies, comme les massacres collectifs perpétrés par les Ottomans à l’endroit de certaines de leurs populations chrétiennes.

    La fin de l’État-nation

    Si donc on s’en tient, comme définition pratique d’un État-nation, à la conjugaison d’une nation cohésive et d’un État prospère, la plupart des constructions du XIXe et du XXe siècles sont en régression, voire en train de s’effondrer.

    En effet, les pays européens, sous l’influence de la pensée dominante en provenance d’outre-Atlantique, se sont lancés dans la mondialisation tout en pratiquant la déconstruction de leur corpus civilisationnel, alors même que, déjà sécularisés, ils étaient moins enclins à promouvoir leur propre modèle. Cette double peine grippe et même bloque le processus d’assimilation à la nation des populations nouvelles, faute de leur appropriation d’au moins quatre des cinq composants : défaut de maîtrise de la langue, bellicisme religieux, détestation de l’histoire ancienne commune, effondrement du patriotisme au quotidien, et dérision devant les projets fédérateurs. Finalement, même si l’État reste fort, la nation devient faible car divisée. Et même si cet écartèlement ne conduit pas nécessairement à la guerre civile, du moins à court terme, on trouve désormais au sein d’enclaves extraterritoriales, et même dans certains quartiers bourgeois, des hommes qui détestent le pays où ils vivent et dont parfois ils possèdent le passeport. Et qui se victimisent et revendiquent.

    Les exemples de revendications ayant divisé et affaibli ces pays ne manquent pas : les Palestiniens du Liban affirmant que la route de Jérusalem passait par Jounieh ; les grands partis « islamo-progressistes » qui, en 1958 puis en 1975, refusèrent, voire combattirent la souveraineté libanaise au profit d’une solidarité arabe ; les mouvements « Woke » et « Black lives matter » qui pratiquent l’anachronisme, déboulonnent les statues, censurent les films et réécrivent les livres aux États-Unis d’Amérique ; les viols de Noël 2015 commis contre des femmes allemandes après l’arrivée de deux millions d’immigrés moyen-orientaux et africains ; les violentes émeutes à répétition en France, en 1993, 2005 puis 2023 ; les attaques au couteau dans plusieurs pays européens.

    Qu’en conclure simplement, pour être audible ? On retrouve désormais sur un même territoire, un peuple qui n’est plus une nation, divisé entre des habitants anciens qui n’admirent plus leur civilisation et des habitants nouveaux qui la rejettent. Ces lézardes fissurent les pays démocratiques, jamais les dictatures.

    Aussi, lorsque les grands États-nation brandissent la nécessité de valeurs partagées sans en mentionner l’origine, louent la tolérance, bégaient sur le vivre en commun et promeuvent le métissage et le multiculturalisme, sans rappeler les fondamentaux qui les ont enfantés, ils reconnaissent implicitement que s’il reste un État, il n’y a plus de nation. Et certainement pas de « civilisation judéo-chrétienne », le mot qui fâche.

    Alors comment qualifier les pays d’Europe ? 

    Les Arméniens que j’ai rencontrés redoutent un nouvel affrontement armé avec leurs deux voisins surarmés, Azerbaïdjan et Turquie, dont la population cumulée dépasse trente fois la leur. Et ces deux voisins peuvent compter, par surcroît, sur la bienveillance d’Israël et des États-Unis – un allié régional et un allié mondial –, et sur la disqualification de facto de l’arbitre russe, durablement affaibli par le conflit ukrainien. Alors, ils m’ont interpellé, en tant que citoyen français : nous comptons sur le support de l’Europe, car ce sont des pays chrétiens comme nous. N’est-ce pas, ajoutent-ils pour se rassurer ?

    Cette assertion, sous sa forme interrogative, m’a été répétée entre les pierres basaltiques du monastère de Tatev, sous la coupole en croix de l’église Sainte-Hripsimé, au fond de la fosse de Saint-Grégoire à Khor Virap, dans la chapelle troglodyte du couvent de Geghardt, face à la majestueuse crinière blanche d’Ararat contemplée depuis les ruines de Zvartnots ou la forteresse d’Amberd, devant les cartes anciennes du plateau arménien exposées au musée Matenadaran, et au son des musiques des compositeurs européens faisant chanter et virevolter les fontaines de la place de la République. Oui, elle m’a été demandée avec insistance devant ces joyaux du patrimoine de l’humanité. Pourquoi ne nous aide-t-on pas ? Nous voulons la paix avec nos voisins, et nous voulons vivre avec tous nos frères arméniens demeurés fidèles dans les villages du plateau. Nous voulons préserver notre civilisation. Elle est tellement proche de la vôtre. Vous êtes chrétiens comme nous : aidez-nous ! Vous le devez puisque vous le pouvez !

    Mais ils sont fous ces Arméniens : nous chrétiens ? La constitution européenne non seulement ne le proclame pas, mais elle ne consent même pas à reconnaître – que dis-je ? nommer – les racines de l’Europe. Par honte, dégoût, peur ? Les Turcs ont beau jeu de fustiger ce qu’ils appellent un « club chrétien », car les membres du club protestent vertueusement : « Non, nous ne sommes pas chrétiens ; peut-être quelques rares nostalgiques nationalistes rances. » Et lorsque la France, attaquée par des hordes d’émeutiers, se rebiffe en parlant de valeurs communes, elle les qualifie de « valeurs républicaines », jamais de « valeurs françaises ». De quoi cet abandon est-il le nom ?

    D’une désagrégation de la nation. Il n’y a plus d’État-nation, cette organisation redoutablement efficace qui avait fondé la prospérité de l’Europe et ses convictions civilisatrices – d’ailleurs, cet adjectif est honni, dans le « gloubi-boulga » des opinions qui se valent toutes et de l’égalitarisme des civilisations. On peut classer les sportifs par leurs victoires, les scientifiques par leurs prix Nobel, les peintres par leur cote chez Sotheby’s, les musiciens par leurs disques d’or, les écrivains par le nombre de lecteurs, les hommes par leur taille, les femmes dans les concours de beauté, les universités par le classement de Shangaï, les entreprises par leur valorisation boursière, les pays par le PIB. Mais pas les civilisations ! On aurait pourtant pu comparer leur apport à l’humanité en matière de systèmes de valeurs, d’aspirations eschatologiques, de découvertes scientifiques, d’innovations technologiques, de patrimoine architectural et artistique. Pourquoi en ce nouveau siècle une telle honte de ce que nous sommes ?

    Question sans réponse. Alors venir en aide à trois millions d’Arméniens qui nous empêchent de bien dormir ? On a déjà milité pour la reconnaissance de leur génocide par les Turcs – dont le nom n’est pas explicitement mentionné. Nous ne sommes d’ailleurs que trente pays à l’avoir reconnu – sur 193 au total, représentés à l’ONU. Même Israël, issu d’un autre génocide, ne le reconnaît pas. On a bien fait notre devoir.

    Alors non, foutez-nous la paix, les Arméniens. Laissez-nous jouir sans entrave, face à notre écran et nos réseaux sociaux, entre un Big Mac bien dodu et une canette de Coca-cola sans sucre. Nous revendiquons le droit à l’abrutissement total et à l’amnésie collective. Khalas ba’a. Vous nous rappelez trop nos racines que nous avons oubliées et notre christianisme que nous avons bradé pour une goutte de pétrole.

    Rideau. »

    (*) Farid Élie Aractingi

    Farid Elie Aractingi, ancien cadre dirigeant dans l’industrie informatique et automobile, est engagé dans des œuvres bénévoles au service de la relation franco-libanaise.

    © LA NEF n°363 Novembre 2023