Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 5

  • La Présentation de Marie au Temple de Jérusalem (21 novembre)

    IMPRIMER

    ar08m02.jpgLors de l'audience générale du mercredi 21 novembre 2007, le pape Benoît XVI évoquait cette fête : le baptisé est appelé à participer au plan de salut de Dieu à l’exemple de la Vierge Marie, rappelait-il aux pèlerins polonais présents en cette circonstance. (source : zenit.org)

    Le pape a évoqué le sens de la fête de la Présentation de Marie au Temple de Jérusalem, célébrée ce 21 novembre.

    « Dans la liturgie d’aujourd’hui, nous rappelons la Présentation de la bienheureuse Vierge Marie. C’est de façon accomplie qu’elle a su réaliser la volonté du Père céleste. Que Marie nous aide à insérer notre vie dans le plan divin du salut. A vous, ici présents et à ceux qui vous sont chers, une bénédiction de tout cœur ». 

    L'origine de la fête de la Présentation de la Vierge Marie au Temple serait peut-être palestinienne, précise le site missel.fr, puisque la vie de saint Jean le Silentiaire, écrite au milieu du VIe siècle par Cyrille de Scythopolis, nous apprend qu'en novembre 543, à Jérusalem, eut lieu la dédicace de la basilique Sainte-Marie-la-Neuve. En tous cas, à Constantinople, la fête de la Présentation de Marie est attestée dès le VIIIe siècle, et des homélies de saint André de Crête (mort en 740) lui sont consacrées.

    La liturgie de ce jour se réfère à des textes non canoniques : le principal de ces textes a été traduit au XVIe siècle par l'érudit français Postel qui l'a intitulé le « Protévangile de Jacques ».

    Il s'agit de la vie de Marie racontée en style merveilleux et sans souci de vraisemblance géographique. C’est sans doute le plus ancien « évangile de l'enfance », composé au milieu du IIe siècle et probablement en Egypte. Le texte nous est parvenu dans des versions en grec, syriaque, arménien, éthiopien, géorgien, vieux-slave. Il se présente comme l'œuvre de Jacques le Mineur, et il est déjà évoqué par saint Justin (mort vers 165) dans le « Dialogue avec Tryphon » et Origène s'y réfère explicitement dans le Commentaire de S. Matthieu. 

    Ce texte raconte en effet : « Les mois se succédèrent pour la petit fille. Lorsqu'elle eut deux ans, Joachim dit : Menons-la au Temple du Seigneur, afin que s'accomplisse la promesse que nous avons faite, sinon le Tout-Puissant nous avertirait et l'offrande que nous lui ferions serait rejetée. Mais Anne répondit : Attendons la troisième année pour que l'enfant soit en âge de reconnaître son père et sa mère. Et Joachim répondit : Attendons ! »

    « Lorsque la petite fille eut trois ans, continue le récit, Joachim dit : Appelez les filles d'Hébreux de race pure, et qu'elles prennent chacune un flambeau, un flambeau qui ne s'éteindra pas. L'enfant ne devra pas retourner en arrière et son cœur ne se fixera pas hors du Temple du Seigneur. Elles obéirent à cet ordre et elles montèrent ensemble au Temple du Seigneur. Et le prêtre accueillit l'enfant et la prit dans ses bras. Il la bénit, en disant : Il a glorifié ton nom, le Seigneur, dans toutes les générations. C'est en toi qu'aux derniers jours il révélera la Rédemption qu'il accorde aux fils d'Israël ! Et il fit asseoir l'enfant sur le troisième degré de l'autel. Et le Seigneur Dieu fit descendre sa grâce sur elle. Et, debout sur ses pieds, elle se mit à danser. Et elle fut chère à toute la maison d'Israël. Les parents redescendirent du Temple, et ils étaient remplis d'admiration, et ils louaient Dieu l'enfant ne s'était pas retournée en arrière. Et Marie demeurait dans le Temple du Seigneur, semblable à une colombe, et la main d'un Ange la nourrissait ».

  • Présentation de la Vierge Marie au Temple (21 novembre)

    IMPRIMER

    UCCELLO_Paolo_Marys_Presentation_In_The_Temple.jpg

    Paolo Uccello (XVe s.)

    Nous empruntons à Evangelizo.org l'explication de cette fête dont le fondement n'est pas dans les Ecritures mais attesté par la Tradition :

    Les parents qui aiment Dieu lui ont, de tout temps, consacré leurs enfants, avant et après leur naissance. Parmi les Juifs, existait de plus l'usage de consacrer quelques fois à Dieu les enfants en bas âge ; on les amenait au Temple, où avait lieu la cérémonie de la consécration, puis ils habitaient dans les dépendances du Temple et servaient les prêtres et les lévites dans leurs fonctions. Nous avons des exemples de cette consécration spéciale dans la personne de Samuel et de quelques autres saints personnages. Il y avait aussi des appartements pour les femmes dévouées au service divin.

    Lire la suite

  • Le pape François et la nouvelle Doctrine de la Foi

    IMPRIMER

    D'Andrea Gaglarducci sur le Monday Vatican :

    Le pape François et la nouvelle Doctrine de la Foi

    20 novembre 2023

    Depuis que le cardinal Victor Manuel Fernandez est préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le site internet du dicastère a rendu publiques plusieurs réponses données au nom du pape François à des questions arrivant du monde entier, depuis les dubia de cinq cardinaux jusqu'à la demande d'un évêque philippin sur ce qu'il faut faire face à l'affiliation croissante à la franc-maçonnerie parmi les fidèles.

    La nouveauté ne réside pas tant dans le fait que ces questions parviennent au pape que dans la fréquence de publication des réponses. Jusqu'à présent, la pratique courante consistait à répondre en privé, sauf lorsque des sujets d'intérêt général étaient abordés.

    Aujourd'hui, la pratique semble presque inversée. En tout cas, la publication des réponses devient plus fréquente. Cela peut être le signe d'un changement dans le travail du dicastère, qui reflète en fin de compte la façon de gouverner du pape.

    Après avoir tenté de changer la perception de la papauté, le pape François travaille de la même manière sur le dicastère pour la doctrine de la foi. Ce n'est finalement pas surprenant. Il avait écrit au cardinal Fernandez, alors archevêque, au moment de la nomination, que "dans le passé", la Congrégation avait fonctionné de manière trop rigide et même immorale. La lettre papale qui accompagnait la nomination de Mgr Fernandez était déjà une nouveauté dans l'histoire - aucun préfet avant Mgr Fernandez n'en avait reçu une - et l'application de cette lettre est tout aussi singulière.

    Le pape François a toujours voulu retirer le vernis de secret de la papauté, en coupant les corps intermédiaires petit à petit. C'est l'une des raisons pour lesquelles il a choisi de donner autant d'interviews. Il s'est également soumis aux questions des journalistes lors de conférences de presse en vol. C'est un peu comme si le pape François se considérait comme le conducteur principal de son propre récit.

    Il ne faut pas se méprendre : François prend ses décisions seul. Il ne motive pas toujours ses choix. Au contraire. Mais le fait qu'il ait fait preuve de transparence, d'ouverture, voire de naïveté - si l'on peut dire - dans ses expressions publiques fait partie intégrante d'un véritable désir de rendre la papauté plus proche des gens. Le peuple doit pouvoir se sentir proche du Pape, et le Pape doit être proche du peuple.

    Le Dicastère pour la doctrine de la foi est appelé à faire de même. Déjà réformé par le pape François et divisé en deux sections avec des responsabilités spécifiques, le dicastère est maintenant appelé à être ouvert et transparent dans ses réponses. Et surtout, à être pastoral. La réponse aux dubia des cinq cardinaux en est un exemple classique. Le Dicastère ne répond pas par oui ou par non, mais procède à un examen approfondi de la situation, au point de laisser une interprétation ouverte.

    Lire la suite

  • Du triomphe au désastre. Les cinq écueils des communautés nouvelles

    IMPRIMER

    De Sandro Magister sur Diakonos.be :

    Du triomphe au désastre. Les cinq écueils des communautés nouvelles

    Il était une fois les communautés nouvelles. Oui, celles-là mêmes qui avaient été triomphalement convoquées par Jean-Paul II le jour de la Pentecôte 1998. Il voyait en elles les « expressions providentielles du nouveau printemps suscité par l’Esprit avec le Concile Vatican II ». Toutes au service direct du Pape et libérés des tracasseries des diocèses, afin que l’Église puisse refleurir dans le monde. Opus Dei, Focolari, Légionnaires du Christ, Communion et Libération, Communauté de Saint’Egidio, charismatiques, chemin néocatéchuménal, et bien d’autres encore, diverses et variées.

    Mais aujourd’hui, le printemps a fait place à une saison sombre et orageuse. Après le triomphe, le désastre. Effondrements numériques, décompositions, scandales intolérables, fondateurs idolâtrés se révélant être des abuseurs de l’esprit et du corps de leurs adeptes, victimes innombrables trahies dans leur confiance.

    Pourtant, les signaux d’alarme n’ont pas manqué. En 2004, « La Civiltà Cattolica », la revue des jésuites de Rome publiée avec l’imprimatur des plus hautes autorités vaticanes, publiait un éditorial de son rédacteur-vedette, Giuseppe De Rosa, mettant en garde contre les « dangers » identifiés dans de nombreux mouvements.

    Et toujours en 2004, la Conférence épiscopale italienne dirigée par le cardinal Camillo Ruini confiait à un sociologue éminent, Luca Diotallevi, le soin de réaliser une analyse critique du rôle joué par les communautés nouvelles aux dépens des diocèses, des paroisses et des structures associatives « classiques » telles que l’Action catholique.

    Mais la catastrophe a fait son œuvre et aujourd’hui, quasiment toutes les analyses publiées sur le sujet s’accordent pour imputer également aux pasteurs de l’Église une responsabilité dans ce qui s’est passé, à cause de leur silence et de leur incurie.

    Que faire ? Parmi les réponses à ce défi, il en est une qui vaut la peine d’être signalée. Elle est l’œuvre d’un évêque et théologien italien de premier plan et a été publiée dans la revue « Il Regno » sous le titre « Nuovi movimenti religiosi: i rischi di una deriva settaria ».

    L’auteur est Franco Giulio Brambilla, 74 ans, évêque de Novara depuis 2011 et vice-président de la Conférence épiscopale italienne de 2015 à 2021, après avoir été professeur de christologie et d’anthropologie théologique à Milan, à la Faculté théologique où ont notamment enseigné Carlo Colombo, le théologien de Paul VI pendant le Concile, Giuseppe Colombo et Giacomo Biffi, qui deviendra archevêque de Bologne et cardinal.

    Lire la suite

  • Sur KTO : Une seule chair - épisode 2

    IMPRIMER

    De KTO Télévision :

    Une seule chair partie 2

    KTO diffuse la seconde partie du film « Une seule chair » réalisé par Sabrina et Steven J. Gunnell.

    Une seule chair - épisode 2

    20/11/2023

    Aujourd’hui, la vie sexuelle d’un grand nombre de nos contemporains, et de bien des chrétiens, semble d’une grande tristesse et pauvreté : la fameuse « libération sexuelle » des années 60-80 a conduit bien souvent à un immense vide, beaucoup de souffrances et une absence de sens. La société, comme l’Église sont ébranlées et meurtries ces dernières années par de terribles scandales : # MeeToo, Pédophilie, # Balancetonporc, abus sexuels, ... Faut-il à ce point désespérer de l’amour et de la sexualité ? Pourtant, selon la Bible, Dieu s’est immensément réjoui de créer la sexualité et le couple. Il voulait pour chaque couple un brasier d’amour et de joie à l’image de l’amour intense qui circule entre les trois personnes divines. Si le péché originel est venu contrecarrer ce dessein de Dieu poussant l’homme et la femme vers des chemins sans issue, le Christ est venu les guérir en profondeur non seulement dans leur âme mais aussi dans leur sexualité. Comme jamais dans l’histoire, l’Église et l’Esprit Saint appellent les époux sauvés à témoigner combien le Christ vient guérir les coeurs et les corps sexués, malades et assoiffés d’amour. Couples engagés mais aussi experts viendront nous éclairer sur cette Révélation et le chemin de la vraie libération sexuelle qu’elle montre et que le Seigneur veut pour chacun de nous. Une coproduction KTO/Krea Film Maker 2023 - Réalisée par Sabrina et Steven J. Gunnell

    Revoir la 1ère partie

    Voir la 2de partie

  • Espagne : 20 martyrs de la Guerre Civile béatifiés à Séville

    IMPRIMER

    De Vatican News :

    Martyrs de la guerre civile espagnole béatifiés.

    Vingt martyrs de la guerre civile espagnole béatifiés à Séville

    Dans la cathédrale de Séville, le cardinal Semeraro a élevé aux honneurs des autels Don Manuel González-Serna Rodríguez, ainsi qu'un groupe de compagnons tués pour la haine de leur foi en 1936.

    Le Pape François a évoqué, après l'angélus du dimanche 19 novembre, les nouveaux bienheureux que le cardinal Marcello Semeraro a élevé aux honneurs des autels samedi à Séville. «Tués en 1936 dans un climat de persécution religieuse de la guerre civile espagnole, ces nouveaux martyres ont témoigné du Christ jusqu’à la fin. Que leur exemple réconforte les nombreux chrétiens de notre temps persécutés pour leur foi».

    Messe à Séville

    Présidant au nom du Pape François la béatification du père Manuel González-Serna Rodríguez et de dix-neuf autres martyrs, samedi à Séville, le préfet du Dicastère pour la cause des saints a souligné que la vie chrétienne «n'est pas une promenade, mais une mission risquée», et personne n’est «payé pour applaudir, comme dans les spectacles terrestres». En effet, Jésus «prévient que même les liens familiaux peuvent être compromis par le fait de le suivre».

    Sainteté du martyre

    Les vingt nouveaux bienheureux, a expliqué le cardinal, sont un nouvel exemple de la «sainteté du martyre» dont le pape François a parlé jeudi dernier dans son allocution aux participants à la conférence sur la dimension communautaire de la sainteté. Leur mort violente, a-t-il rappelé, a eu lieu dans un contexte de persécution religieuse en 1936 en Espagne.

    La majorité des martyrs étaient des prêtres; les autres étaient des fidèles laïcs et, parmi eux, l'un d'entre eux avait un fils encore séminariste. Il y a aussi une femme qui, très «active dans les œuvres de charité, était une collaboratrice du curé», Don Manuel González-Serna Rodríguez. Ce dernier, «pour témoigner de sa foi, a voulu être fusillé à côté de l'Évangile». Un autre prêtre, Miguel Borrero Picón, «au moment du martyre, a voulu porter la soutane pour montrer publiquement son identité». L'assassinat des autres a pris «des formes différentes, mais tous, au moment décisif, ont accepté la mort comme expression de leur fidélité au Christ». Le père Juan María Coca Saavedra, pendant les cinq jours de captivité auxquels il a été soumis, a exercé le ministère de la réconciliation; les autres, alors, «ont prié et se sont réconfortés les uns les autres, exprimant même des paroles de pardon à l'égard de leurs assassins».

    Souffrance, pardon, miséricorde

    Le cardinal Semeraro a rappelé un ancien hymne chrétien en l'honneur des martyrs, qui «commence par faire l'éloge de ces témoins du Christ». Il dit d'eux que, «enflammés par un véritable amour, ils ont été plus forts que la peur humaine de la mort et que, ayant souffert le martyre, ils sont maintenant au ciel et jouissent d'une joie sans fin». Immédiatement après, cependant, l'hymne passe à l'examen de la situation dans laquelle chacun se trouve: «il affirme qu'il existe pour chacun une condition de martyre et en énumère trois formes». La première est pro fide mortis passio, c'est-à-dire «souffrir la mort à cause de la foi chrétienne». Le deuxième martyre que le croyant est appelé à vivre est iniuriae remissio, c'est-à-dire «pardonner les offenses». La troisième forme est proximi compassio, c'est-à-dire «la miséricorde».

    De l'un de ces martyrs, le père Francisco de Asís Arias Rivas, «les témoins ont explicitement déclaré que, bien qu'il ait dû subir une humiliation particulière de la part de ses persécuteurs, il est mort en pardonnant». De même, Don Mariano Caballero Rubio et Don Pedro Carballo Corrales sont morts en invoquant la miséricorde de Dieu et le pardon de leurs agresseurs. «Le martyr, en fin de compte, a conclu le cardinal, n'est pas seulement celui qui souffre de la persécution, mais aussi celui qui, comme Jésus sur la croix, est capable de dire : "Père, pardonne"».

  • Le Caucase bientôt en proie à une guerre régionale ?

    IMPRIMER

    De Ludovic Lavaucelle sur "La Sélection du Jour" :

    UNE GUERRE D'AMPLEUR RÉGIONALE MENACE LE CAUCASE

    20/11/2023

    On n'a pas vu de grandes manifestations dans les capitales occidentales… Dans un silence à peine troublé par quelques « protestations » officielles, le dictateur azerbaïdjanais Ilham Aliyev a pris le contrôle du Haut-Karabakh en septembre dernier. Le nettoyage ethnique a suivi un blocus de 9 mois qui avait privé 120 000 habitants de nourriture, de carburants et de médicaments… On ne peut donc pas dire que l'offensive des Azerbaïdjanais, soutenus activement par leurs alliés turcs, fut une surprise. Washington regardait ailleurs : les milliards ont afflué en Ukraine et aucune miette n'est restée pour la petite Arménie. La crise brulante dans la bande de Gaza est devenue la nouvelle priorité. Un génocide effroyable a pourtant eu lieu en 1915 causant la mort d'1,5 million d'Arméniens et l'exil de nombreux survivants. Le « devoir de mémoire » semble sélectif chez les Occidentaux de 2023 s'indigne James W. Carden pour The American Conservative (voir notre sélection). Ancien conseiller du Département d'Etat sous l'administration Obama, il dénonce l'aveuglement des dirigeants politiques de son pays alors que les candidats se préparent à l'élection présidentielle de 2024 et semblent indifférents - pour la plupart d'entre eux - à la situation dans le Caucase.

    Les deux complices islamistes, Erdogan et Aliyev, n'ont pas caché leurs intentions : la province arménienne du Syunik est dans leur ligne de mire. La prise par la force de cette région méridionale leur permettrait de libérer un couloir reliant l'Azerbaïdjan à son enclave occidentale du Nakhitchevan. Or cette dernière borde la Turquie… Aliyev a été on ne peut plus clair dès décembre 2022 : « Ce qu'on appelle aujourd'hui l'Arménie est notre terre »… Après le Haut-Karabakh, le Syunik doit suivre, et on aurait tort de croire que Bakou s'arrêtera là ! Appuyé sur son parrain turc, bénéficiant d'armes sophistiquées en provenance d'Israël, l'Azerbaïdjan a augmenté son budget militaire pour atteindre les 3,1 milliards de dollars. L'argent ne manque pas : Bakou est devenu un exportateur stratégique de pétrole alors que l'OTAN a les yeux rivés sur la Russie. Les provocations s'enchaînent à la frontière arménienne sans réaction de la communauté internationale, et les exactions contre les civils et les prisonniers s'accumulent. Aliyev ne craint pas la Cour pénale internationale. Son ancien procureur général, Luis Moreno-Ocampo a dénoncé les atrocités commises qu'il a même qualifiées de génocidaires. Mais il a pris soin de rappeler que Bakou était un allié capital pour l'Occident face à l'Iran : un fournisseur majeur pour l'Europe et un client profitable pour Israël. Au-delà des grands principes énoncés, la petite Arménie est devenue un pion qui ne vaut pas cher sur l'échiquier international…

    Les Arméniens sont d'autant plus démunis que leur premier ministre depuis 5 ans, Nikol Pashinyan, a réussi l'exploit de s'aliéner la seule grande puissance pouvant les protéger : la Russie. Soutenu par le camp occidental et ses ONG droit-de-l'hommistes, au premier rang desquelles figure l'Open Society de George Soros, il a insulté Moscou en refusant les invitations de commémoration de la « grande guerre patriotique » en mai dernier, tout en se montrant incapable de défendre son territoire. Les atteintes à la liberté de la presse sont devenues courantes en Arménie sous le régime de l'homme poussé par les libéraux… Il semble être aujourd'hui un obstacle majeur à l'intervention de la Russie pour calmer les ardeurs de Bakou.

    C'est l'Arménie en tant que nation qui risque d'être écrasée par ses voisins turcophones mais le danger dépasse ce vieux pays, insiste James W. Carden. Les conditions sont réunies pour une déflagration régionale. Si Erevan ne peut pas compter aujourd'hui sur l'Occident, l'Iran considère la souveraineté arménienne comme essentielle pour ses propres intérêts. Si Bakou envahit le Syunik et ouvre un couloir d'accès terrestre avec la Turquie, la situation pourrait obliger Téhéran à intervenir. On serait du point de vue iranien dans le cadre d'une menace existentielle (à l'image d'une adhésion ukrainienne à l'OTAN pour les Russes). Le régime iranien a – pour l'instant – empêché le Hezbollah de venir en aide au Hamas sur la frontière nord israélienne. La bande de Gaza n'est pas essentielle – la présence d'une armée otanienne à sa frontière nord serait par contre inacceptable. La capacité de nuisance de Téhéran est conséquente : de la Palestine au Liban, en passant par le détroit d'Ormuz et l'Irak, jusqu'à l'Afghanistan. Quant à la Russie, elle ne peut pas laisser le Caucase sous le contrôle turc pour les mêmes raisons – sans compter les enjeux historiques. Elle a besoin de marquer des points cet hiver en Ukraine pour s'investir dans le Caucase – cimentant son alliance avec l'Iran.

    Lire : The coming war in Caucasus

  • Le cardinal Pietro Parolin dirigera le prochain conclave

    IMPRIMER

    De kerknet.be :

    Le cardinal Pietro Parolin dirigera le prochain conclave

    20 novembre 2023

    Le précédent en grade, le cardinal Sandri, a eu 80 ans et perd donc son droit de vote pour l'élection d'un prochain pape.

    Si un nouveau pape et successeur du pape François doit être élu, le conclave sera dirigé par le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État du Saint-Siège âgé de 68 ans. Il est le premier dans le rang après que son prédécesseur, le cardinal émérite Leonardo Sandri, a fêté ses 80 ans samedi dernier. En conséquence, Sandri perd son droit de vote lors d'un conclave et ne peut plus non plus diriger ce conclave. Il restera toutefois vice-doyen du Collège des cardinaux. 

    Si le doyen (Giovanni Battista Re, 89 ans) et le vice-doyen du Collège des cardinaux (Sandri, 80 ans) ne peuvent plus présider le conclave, cette tâche revient au cardinal-évêque le plus proche sur la liste des cardinaux-évêques, et sur cette liste de 12 noms seulement, l'âge n'est pas décisif. Parolin est donc le premier, suivi de Marc Ouellet (79 ans) et de Fernando Filoni (77 ans).

    Le titre de cardinal-évêque est l'ordre cardinalice le plus élevé. Les deux ordres inférieurs sont ceux de cardinal-prêtre (194) et de cardinal-diacre (35).

    Avec le 80e anniversaire du cardinal Sandri, 135 cardinaux peuvent encore voter.

  • "une médecine qui renonce au soin et se retranche derrière des procédures déshumanisées et déshumanisantes n'est plus l'art de guérir" (pape François)

    IMPRIMER

    DISCOURS DU SAINT-PÈRE FRANCOIS

    AUX MEMBRES DE L'ASSOCIATION ITALIENNE DES OTORHINOLARYNGOLOGISTES HOSPITALIERS
    ET DE LA FÉDÉRATION ITALIENNE DES MÉDECINS PÉDIATRES (FIMP)

    Samedi 18 novembre 2023

    Chers frères et sœurs, soyez les bienvenus !

    Je suis heureux de vous rencontrer, en tant que membres de la Fédération italienne des pédiatres et de l'Association italienne des oto-rhino-laryngologistes hospitaliers, et de vous exprimer ma reconnaissance pour votre travail quotidien. En effet, dans vos différentes spécialisations, vous avez choisi de travailler au service des personnes qui ont besoin de soins. C'est beau !

    Vous, pédiatres, en particulier, êtes des points de référence pour les jeunes couples. Vous les aidez dans leur tâche d'accompagner les enfants dans leur croissance. Les enfants sont toujours un don et une bénédiction du Seigneur : dans les Psaumes, il y a cette belle image de la famille réunie autour de la table avec ses enfants "comme des pousses d'olivier" (Ps 128, 3). L'Italie est malheureusement un pays vieillissant : espérons que la tendance puisse être inversée, en créant des conditions favorables pour que les jeunes aient davantage confiance et redécouvrent le courage et la joie de devenir parents. Je ne devrais peut-être pas le dire, mais je le fais : aujourd'hui, les gens préfèrent avoir un chiot plutôt qu'un enfant. Votre tâche est très limitée, mais celle des vétérinaires ne cesse de croître ! Et ce n'est pas bon signe.

    Vous, médecins ORL, traitez certains organes qui sont nécessaires à nos relations et nous permettent de rester en contact avec les autres et la communauté. Dans l'Évangile, nous voyons Jésus s'approcher de personnes sourdes et muettes qui vivaient dans la solitude et l'isolement. Et nous observons qu'en les guérissant, il fait un geste particulier et prononce des paroles particulières. Je pense que ces gestes et ces paroles peuvent vous inspirer, car ils témoignent de la compassion et de la tendresse de Dieu pour nous, en particulier pour ceux qui souffrent de la fatigue des relations.

    Avec les nombreux professionnels de la santé, vous constituez l'un des piliers du pays. Le souvenir de la pandémie est encore brûlant : sans le dévouement, le sacrifice et l'engagement des professionnels de la santé, de nombreuses autres vies auraient été perdues. Trois ans plus tard, la situation sanitaire en Italie traverse une nouvelle phase critique qui semble devenir structurelle. Il y a une pénurie constante de personnel, ce qui entraîne des charges de travail ingérables et, par conséquent, une fuite des professions de santé. La crise économique persistante affecte la qualité de vie des patients et des médecins : combien de diagnostics précoces ne sont pas posés ? Combien de personnes renoncent à un traitement ? Combien de médecins et d'infirmières, découragés et fatigués, abandonnent ou préfèrent aller travailler à l'étranger ?

    Ce sont là quelques-uns des facteurs qui compromettent l'exercice du droit à la santé qui fait partie de l'héritage de la doctrine sociale de l'Église et qui est inscrit dans la Constitution italienne en tant que droit de l'individu, c'est-à-dire de tout le monde - personne exclue -, en particulier des plus faibles, et en tant qu'intérêt de la communauté, car la santé est un bien commun. Le système italien de santé publique est fondé sur les principes d'universalité, d'équité et de solidarité, mais ceux-ci risquent aujourd'hui de ne pas être appliqués. Préservez ce système, qui est un système populaire dans le sens du service au peuple, et ne tombez pas dans l'idée peut-être trop efficace - certains disent "moderne" - : seulement la médecine prépayée ou la médecine payée et puis rien d'autre. Non. Ce système doit être soigné, il doit être développé, parce qu'il s'agit d'un système de service à la population.

    Ensuite, deux autres phénomènes opposés et tout aussi dangereux se répandent : d'une part, la recherche de la santé à tout prix, l'utopie d'éliminer la maladie, de supprimer l'expérience quotidienne de la vulnérabilité et de la limitation ; d'autre part, l'abandon de ceux qui sont plus faibles et plus fragiles, dans certains cas avec la proposition de la mort comme seule issue. Mais une médecine qui renonce au soin et se retranche derrière des procédures déshumanisées et déshumanisantes n'est plus l'art de guérir. Au contraire, le malade doit être approché avec l'attitude du Bon Samaritain (cf. Lc 25-37), qui ne regarde pas ailleurs, mais se penche sur le blessé et apaise sa souffrance, sans poser de questions, sans laisser son cœur et son esprit se fermer par des préjugés, sans penser à son propre intérêt. Cette parabole de l'Évangile vous aidera à toujours regarder le visage des patients, petits et grands : à les accueillir et à leur donner de l'espoir, à écouter leurs histoires, à les soutenir dans les moments difficiles. Le mot clé est la compassion, qui n'est pas de la pitié, non, la compassion, c'est une con-patire. C'est un outil de diagnostic irremplaçable ! Après tout, Jésus est le médecin par excellence, n'est-ce pas ? Il y a trois traits de Dieu qui nous aident toujours à avancer : la proximité, la compassion et la tendresse. J'aime à penser que nous tous, guérisseurs de la santé - nous, guérisseurs de la santé spirituelle, vous, de la santé physique et aussi psychique et spirituelle en partie - devons avoir ces trois attitudes : proximité, compassion et tendresse. Et cela aide beaucoup, cela construit la société. Je vous souhaite d'être proches, compatissants et tendres.

    La dernière chose. Ceux qui sont appelés à prendre soin des autres ne doivent pas négliger de prendre soin d'eux-mêmes. Ces dernières années, la résistance des médecins, des infirmières et des professionnels de la santé a été mise à l'épreuve. Des interventions sont nécessaires pour rendre votre travail digne et promouvoir les meilleures conditions pour qu'il soit effectué de la manière la plus efficace. Vous êtes si souvent des victimes !

    Je vous remercie également pour votre engagement associatif : c'est important. J'encourage les jeunes à s'engager dans cette voie professionnelle, qui est une façon exigeante de travailler tout en s'occupant des autres.

    Chers frères et sœurs, que l'intercession maternelle de la Vierge Marie vous accompagne. Je vous bénis de tout cœur, ainsi que vos familles. Et n'oubliez pas de prier pour moi. Je vous remercie.

  • Au son de la miséricorde : le pontificat des purges : dix ans de défenestrations

    IMPRIMER

    Lu dans la nuova bussola quotidiana dir. Ricardo Cascioli :

    5726713.jpg

    « Pas seulement Strickland. La longue série d’évêques destitués prématurément par le pape François s’est accélérée depuis un an et demi : frappez-en un pour en éduquer cent.

    Un à la fois, ils sont perplexes, mais tous ensemble ils choquent. On parle des défenestrations d'évêques par le pape François, qui ont ponctué tout son pontificat.

    Le dernier cas sensationnel est celui de l'évêque de Tyler (voir ici ), Mgr. Joseph Strickland, qui, suite aux pressions du nonce pour obtenir sa démission « spontanée », a été expulsé de son diocèse, sans qu'aucune explication ne soit donnée. Il n’y a aucun scandale financier ou sexuel contre lui, encore moins qu’il soit coupable d’hérésie (ce qui lui aurait probablement donné une carrière) ; plus simplement, Strickland semble avoir commis le crime de trahison, prenant à plusieurs reprises des positions peu appréciées par le Politburo ecclésiastique : résistance aux vaccins fabriqués à partir de lignées cellulaires fœtales, opposition à la bénédiction des couples homosexuels, résistance à la Traditionis Custodes . Et puis ce vice impardonnable de vouloir continuer à avoir de nombreux séminaristes : 21 en formation, dans un diocèse d'un peu plus de 130 mille baptisés et 84 prêtres.

    Un vice que Strickland a en commun avec un autre évêque critiqué : Mgr. Domique Rey , évêque de Fréjus-Toulon, dans le diocèse duquel les ordinations sacerdotales sont gelées depuis plus d'un an, et une visite apostolique est en cours. La solution semble poindre à l'horizon : selon Jean-Marie Guénois (voir ici ) ce serait une « issue honorable (…) tant pis pour Mgr. Rey – qui reste à son poste – que pour son travail pastoral." Il s'agirait de la nomination de Mgr comme coadjuteur du diocèse de Fréjus-Toulone. François Touvet, évêque de Châlons en Champagne, qui soutiendrait Mgr. Rey avec droit de succession ; une sorte de diarchie pour les quatre années qui séparent Rey des fatidiques 75 ans. Ou de manière plus réaliste, si l'on pense à ce qui est arrivé à l'évêque d'Albenga-Imperia, Mgr. Mario Oliveri, un gel des facultés de l'évêque ordinaire. Il est assez difficile de comprendre comment peuvent coexister le plein pouvoir juridictionnel d'un évêque sur son diocèse et le partage de cette juridiction avec un coadjuteur.

    Mais Strickland et Rey sont les derniers d'une longue série qui, dans notre mémoire, a commencé avec la destitution, le 25 septembre 2014, de l'évêque de Ciudad del Este (Paraguay), Mgr. Roger Ricardo Livieres Plano, membre de l'Opus Dei , qui avait refusé de démissionner sous la pression du Saint-Siège. Diverses critiques lui ont pesé : avoir accueilli un prêtre américain accusé d'avoir abusé d'un garçon adulte, dont le dossier a ensuite été classé faute de preuves ; mauvaise gestion des fonds du diocèse ; et puis le grand péché d'avoir voulu construire un séminaire indépendant dans son propre diocèse.

    Puis vint le 8 novembre 2014, avec la destitution du cardinal Raymond Leo Burke de son poste de préfet du Tribunal de la Signature apostolique, la plus haute instance juridictionnelle du Saint-Siège, pour le nommer patron de l'Ordre des Chevaliers de Malte. Poste dont il a été démis le 19 juin dernier, alors qu'il n'avait pas encore atteint l'âge de 75 ans, pour être remplacé par le cardinal Gianfranco Ghirlanda, âgé de 81 ans.

    Puis ce fut le tour de l'évêque d'Albenga-Imperia susmentionné ; le 1er septembre 2016, sa démission a été acceptée par le pape François, après Mgr. Oliveri avait été épaulé par un assistant, qui l'avait effectivement remplacé. Le 1er septembre également, Mgr s'est retrouvé sans fonction. Josef Clemens, pendant de nombreuses années secrétaire personnel du cardinal Ratzinger, après la décision de François de supprimer le Conseil pontifical pour les laïcs.

    Le 1er juillet 2017, le cardinal Gerhard Müller, alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a été démis de ses fonctions à la fin du quinquennat et n'a reçu, par testament, aucune autre mission. Le 24 octobre 2018, défenestration record : le pape destitue l'évêque de Memphis, Mgr. Martin David Holley, qu'il avait lui-même nommé deux ans plus tôt. La série de suppressions pour « problèmes administratifs » commence.

    Les purges argentines commencent en 2018 . D'abord l'archevêque de La Plata, Mgr. Héctor Aguer prend congé moins d'une semaine après ses 75 ans et se retrouve sans abri. Puis ce fut le tour de Mgr. Pedro Daniel Martínez Perea, évêque de San Luis. En 2017, il prend position contre les ouvertures d' Amoris Lætitia ; en décembre 2019, le Saint-Siège a ordonné une visite apostolique dans son diocèse et le 13 mars de l'année suivante, il a été convoqué à Rome pour demander sa démission. Le 9 juin 2020, l'acceptation par le Pape de sa démission a été annoncée, sans explication, sans possibilité de défense. Lui aussi a été renvoyé chez lui, sans mission.

    Autre prélat argentin : Mgr Eduardo Maria Taussig , évêque de San Rafael ; l'intervention du préfet de la congrégation pour le clergé, le cardinal Beniamino Stella, l'a contraint à fermer le florissant séminaire diocésain en 2020 et en 2022 il a été « encouragé » à quitter ses fonctions, à seulement 68 ans. Le pape a accepté sa démission.

    Le 17 janvier 2019, le Pape a décidé de supprimer la Commission pontificale Ecclesia Dei et son secrétaire, Mgr. Guido Pozzo a été envoyé, à seulement 68 ans, pour devenir surintendant des finances de la Chapelle Musicale Pontificale Sixtine. Une mission honorable. Puis ce fut le tour de Mgr. Francesco Cavina, nommé évêque de Carpi le 14 novembre 2011, qui, moins de huit ans plus tard, a été contraint de présenter sa démission, après avoir vécu la tragédie du tremblement de terre et avoir travaillé dur pour la reconstruction ; à 64 ans, il s'est retrouvé sans emploi et vit encore aujourd'hui dans la maison familiale « sans emploi ».

    Pas de pitié pour une autre « victime du tremblement de terre ». En effet, 2020 a été l’année du licenciement de Mgr. Giovanni D'Ercole , également pressé de présenter sa démission. Impliqué dans le tragique tremblement de terre de L'Aquila (2009), où il était évêque auxiliaire, il s'est ensuite retrouvé en première ligne, comme évêque d'Ascoli Piceno, à la suite du tremblement de terre d'Amatrice-Norcia-Visso (2016-2017). Même dans son cas, aucune explication officielle. Cependant, il était clair que sa vidéo , dans laquelle il démontrait qu'il n'aimait pas les restrictions continues, dues au Covid, sur la vie sacramentelle de l'Église, n'était pas appréciée.

    Novembre 2021. L'archevêque de Paris, Mgr. Michel Aupetit, avait été accusé par un hebdomadaire français d'avoir accordé trop d'attention à une femme, neuf ans plus tôt. Le parquet français a ouvert une enquête préliminaire pour violences sexuelles sur personne vulnérable. Aupetit, âgé de 70 ans, a présenté sa démission, qui a été immédiatement acceptée par le pape, reconnaissant l'avoir acceptée sous la pression médiatique, car, dit-il, un homme diffamé n'est plus en mesure de gouverner. Clôture du dossier en septembre dernier, pour non-existence du délit.

    Motus en vitesse fine . C'est pourquoi au cours de la dernière année et demie, pas moins de six prélats ont été accablés par la miséricorde . Mgr Giacomo Morandi, après moins de cinq ans de fonction comme Secrétaire de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, a pris le train le 10 janvier 2022 pour remplacer Mgr. Massimo Camisasca, dans le diocèse de Reggio Emilia-Guastalla. Prix ​​probable pour le Responsum sur la bénédiction des couples homosexuels.

    9 mars 2022 : Le pape François destitue l'évêque d'Arecibo (Porto Rico), Mgr. Daniel Fernández Torres, à seulement 58 ans, après avoir refusé de présenter sa démission. Les raisons sont claires, mais pas publiquement admissibles : refus de signer au préalable une déclaration commune des évêques portoricains, qui affirmait le devoir des catholiques de se vacciner contre le Covid-19 ; puis une seconde déclaration sur la limitation des messes dans le rite ancien. Torres avait également refusé d'envoyer ses séminaristes au séminaire interdiocésain nouvellement agréé. Pas très synodal.

    Puis le sort s'est abattu sur les deux secrétaires du pape Benoît XVI : Mgr. Georg Gänswein, littéralement chassé de Rome et envoyé en Allemagne, sans mission ; et Mgr. Alfred Xuereb, envoyé comme nonce en Corée et en Mongolie, quittant ses fonctions au moment où se préparait le voyage apostolique de François. 64 ans, chômeur.

    Les torpilles du Strickland et du Rey clôturent la série (pour l'instant) . Il faut également rappeler le traitement réservé au cardinal Giovanni Angelo Becciu, le renvoi soudain de Mgr. José Rodríguez Carballo, le traitement réservé à Mgr. André Léonard avec la suppression de la Fraternité sacerdotale des Saints Apôtres qu'il avait fondée. Il est de plus en plus évident que ce Pape n’a pas l’intention de faire des prisonniers, même s’il prêche la miséricorde et la synodalité. Les plus préoccupantes sont les renvois forcés d’évêques ordinaires, sans que les raisons en soient connues, non seulement du public, mais aussi d’eux-mêmes. Encore un signe dangereux d'une plénitudo potestatis mal comprise . Et d'une approche pastorale pas vraiment miséricordieuse consistant à "frapper un pour en éduquer cent". »

  • Le Seigneur dit : Mes pensées sont des pensées de paix et non d’affliction (introit du 33e dimanche du T.O.)

    IMPRIMER

    Introitus

    Dicit Dominus:
    ego cogito cogitationes pacis,
    et non afflictionis:
    invocabitis me,
    et ego exaudiam vos :
    et reducam captivitatem vestram
    de cunctis locis.
     
    Le Seigneur dit :
    Mes pensées sont des pensées de paix et non d’affliction:
    vous m’invoquerez,
    et moi, je vous exaucerai:
    et je vous ramènerai de captivité,
    de tout lieu.
     
    Ps.  1
    Benedixisti, Domine, terram tuam.
    Vous avez-béni, Seigneur, votre terre.
     
    Avertisti captivitatem Iacob.
    Vous avez révoqué la captivité de Jacob
  • Les "crimes de haine anti-chrétiens" en Europe ont augmenté de 44% l'année dernière

    IMPRIMER

    De Daniel Payne sur Catholic News Agency :

    Les "crimes de haine anti-chrétiens" en Europe ont augmenté de 44% l'année dernière, selon un groupe de surveillance

    17 novembre 2023 Catholic News Agency The Dispatch 7Print

     17 nov. 2023.

    L'Europe a connu une augmentation de 44 % des crimes de haine antichrétiens dans plus de deux douzaines de pays européens au cours de l'année écoulée, selon un groupe qui surveille la discrimination à l'égard des chrétiens.

    L'Observatoire de l'intolérance et de la discrimination envers les chrétiens en Europe (OIDAC Europe), basé à Vienne, a publié jeudi son rapport annuel détaillant le pic des incidents antichrétiens, qui, selon lui, est "lié à une augmentation de la motivation extrémiste et à une plus grande acceptation du ciblage des églises".

    L'OIDAC Europe indique sur son site web qu'elle recherche, analyse, documente et rapporte "les cas d'intolérance et de discrimination à l'encontre des chrétiens en Europe".

    Les enquêtes de l'association sur "l'intolérance et la discrimination" à l'égard des chrétiens font état "d'attaques physiques et de menaces contre des chrétiens individuels ou des communautés chrétiennes, de profanation et de vandalisme de sites chrétiens" et de "violations de la liberté de religion, d'expression, d'association et de conscience", parmi d'autres incidents.

    Dans son rapport publié jeudi, l'OIDAC Europe indique que les "incendies criminels d'églises" ont augmenté de 75 % entre 2021 et 2022. Le rapport révèle également une "discrimination légale à l'encontre des chrétiens qui expriment une vision traditionnelle du monde chrétien".

    Les cinq premiers pays pour les crimes de haine anti-chrétiens, selon le rapport, sont l'Allemagne, l'Italie, la France, l'Espagne et la Pologne. Le Royaume-Uni et l'Autriche sont également en tête de liste.

    Dans l'ensemble, "en 2022, l'OIDAC Europe a recensé 748 crimes de haine antichrétienne dans 30 pays différents, allant des incendies criminels, des graffitis, des profanations et des vols aux agressions physiques, aux insultes et aux menaces", précise le communiqué.

    Le groupe a noté que ces chiffres correspondent étroitement à ceux rapportés par l'Organisation intergouvernementale pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). L'OSCE a recensé 792 crimes de haine antichrétiens dans 34 pays européens, ce qui fait des chrétiens le groupe religieux le plus visé après les juifs.

    Le rapport examine également des cas de chrétiens qui auraient "perdu leur emploi, auraient été suspendus ou auraient fait l'objet de poursuites pénales pour avoir exprimé des opinions religieuses non violentes en public", ainsi que des "violations du droit des parents d'éduquer leurs enfants conformément à leurs convictions religieuses".

    Le communiqué indique notamment que la plupart des crimes de haine commis l'année dernière "ont été perpétrés par des membres radicalisés de groupes idéologiques, politiques ou religieux qui suivent un discours anti-chrétien".

    Regina Polak, professeur et directrice du département de théologie pratique à la faculté de théologie catholique de l'université de Vienne, qui travaille également avec l'OSCE, a déclaré dans le communiqué de presse de jeudi que le "nombre croissant de crimes de haine anti-chrétiens en Europe" détaillé par le rapport est "profondément inquiétant".

    "Il est absolument nécessaire de sensibiliser les gouvernements et la société à ce problème", a déclaré M. Polak dans le communiqué, "et d'entreprendre des mesures politiques pour s'y attaquer et le combattre résolument".

    Le rapport complet est disponible ici.