Loue, Sion, ton Sauveur, loue ton chef et ton pasteur par des hymnes et des cantiques.
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1. Lauda, Sion, Salvatorem * lauda ducem et pastorem, * in hymnis et canticis,
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Fête-Dieu : catéchèse de Benoît XVI sur sainte Julienne du Mont-Cornillon
D'Anita Bourdin sur zenit.org (archive) :
Fête du Saint-Sacrement: catéchèse de Benoît XVI sur sainte Julienne du Mont-Cornillon
« Renouveler notre foi dans la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie »
« En nous souvenant de sainte Julienne de Cornillon renouvelons nous aussi notre foi dans la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie »: c’ets l’invitation de Benoît XVI qui a consacré une catéchèse entière à sainte Julienne de Mont-Cornillon le 17 novembre 2010.
Voici notre traduction intégrale de la catéchèse donnée par Benoît XVI: nous la re-publions à l’occasion de la fête du Saint-Sacrement, maintenue dans certains pays le jeudi (3 juin), et repoussée dans d’autres, et au Vatican, au dimanche (6 juin).
Catéchèse de Benoît XVI
Chers frères et chères sœurs,
Ce matin également, je voudrais vous présenter une figure féminine, peu connue, à laquelle l’Eglise doit toutefois une grande reconnaissance, non seulement en raison de sa sainteté de vie, mais également parce qu’à travers sa grande ferveur, elle a contribué à l’institution d’une des solennités liturgiques les plus importantes de l’année, celle du Corpus Domini. Il s’agit de sainte Julienne de Cornillon, également connue sous le nom de sainte Julienne de Liège. Nous possédons quelques informations sur sa vie, en particulier à travers une biographie, probablement écrite par un ecclésiastique qui lui était contemporain, dans laquelle sont recueillis divers témoignages de personnes qui eurent une connaissance directe de la sainte.
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La moitié des séminaristes, prêtres et évêques seraient homosexuels
C'est, en tout cas, ce qu'affirme (gratuitement ?) Jos Moons, jésuite, sur Otheo, et cela en dit long sur la perception que l'on a de l'Eglise dans certains milieux cléricaux de nos bas pays.
Précisons que OTHEO rassemble Kerknet, Kerk & Leven et les éditions Halewijn qui ne font plus qu'un. C'est donc l'équivalent flamand de cathobel.
Pourquoi les gays sont-ils toujours sous les feux de la rampe ?
Jos Moons revient sur les commentaires du Pape François sur l'homosexualité, les séminaires et la prêtrise.
Le verbiage blessant ne sert personne. Il s'agit d'une gaffe papale qui suggère que le pape a besoin d'une conversion supplémentaire sur le sujet.
Regardons la réalité en face et soyons reconnaissants. Il y a beaucoup de séminaristes, de prêtres et d'évêques homosexuels. À mon avis, il y en a au moins la moitié. Y compris aux Pays-Bas et au Vatican. Le pape Benoît XVI était très probablement gay, et idem pour John Henry Newman ou Gerard Manley Hopkins. En outre, soyons reconnaissants pour tout ce que le clergé gay apporte à l'Église. (Comme l'a dit James Martin : ils ont enterré vos parents, ils ont été une oreille attentive dans un lieu de pèlerinage, ils ont formé vos enfants, etc.)
N'y a-t-il donc aucun problème ? Je pense que oui. La suspicion constante et l'inquiétude exagérée à l'égard des prêtres homosexuels ne contribuent pas à une intégration saine. Au contraire, se cacher semble être la meilleure chose à faire. Ainsi, vous ne pouvez pas être rejeté. On ne peut pas être blessé. Le problème est résolu, pourrait-on dire. Mais psychologiquement, c'est exactement l'inverse qui se produit : ce que l'on cache finit toujours par ressortir. Sous la forme d'un pseudo-flirt, d'une attention excessive à l'encens ou aux vêtements liturgiques, d'une dureté glaciale, etc. Y compris la sous-culture gay dont parle le pape. Bref, ses propos sont contre-productifs.
La diffamation constante et l'inquiétude exagérée concernant les prêtres homosexuels ne contribuent pas à une intégration saine.
On fait remarquer à juste titre qu'il est objectivement plus difficile d'être un séminariste ou un religieux homosexuel parce qu'il vit avec des personnes qui peuvent l'attirer, ce qui n'est pas le cas d'un séminariste hétérosexuel. Cela nécessite une vigilance accrue. Et pour l'acceptation, parce que la dissimulation conduit à ... voir le paragraphe précédent. Ainsi, avec ses commentaires critiques, la direction de l'Église se tire une balle dans le pied.Enfin, pourquoi toujours braquer les projecteurs sur les homosexuels ? Il suffit d'être homosexuel et d'être confronté à des tics en permanence. Après tout, les hétérosexuels aussi peuvent avoir des « tendances profondes » ; ne devrions-nous pas en parler aussi ? Qu'en est-il des prêtres qui ont des maîtresses extraconjugales ? Encore une fois, l'intégration est la voie à suivre. Et aussi : pourquoi toujours mettre l'accent sur le genre ? L'environnement, l'attention portée aux pauvres, l'importance de continuer à étudier la théologie, la délicatesse spirituelle, etc., tout ça aussi est important.
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Des excuses du pape...
De Matthew Santucci sur CNA via le Catholic World Report :
Le Vatican présente ses excuses après la remarque désobligeante du pape sur les homosexuels dans les séminaires catholiques
28 mai 2024
Le Vatican a présenté ses excuses après l'utilisation par le pape François d'un mot offensant en italien à propos des séminaristes qui s'identifient comme homosexuels.
Matteo Bruni, porte-parole du Saint-Siège, a déclaré dans le communiqué de presse de mardi que le Saint-Père était « conscient des articles récemment publiés sur une conversation, à huis clos, avec les évêques » de la Conférence épiscopale italienne (CEI).
Les médias italiens ont rapporté que le pape François avait rencontré la CEI le 20 mai dans la salle synodale du Vatican. Lors de cette réunion, le pape a été interrogé sur l'admission au séminaire d'hommes homosexuels déclarés.
En déclarant aux évêques que les hommes gays ne devraient pas être admis à la formation sacerdotale, le pape a soutenu qu'« il y a trop de “frociaggine” (en français "pédés" ou "tapettes") dans les séminaires ».
M. Bruni a déclaré aux journalistes que le pape « n'a jamais eu l'intention d'offenser ou de s'exprimer en termes homophobes, et il présente ses excuses à ceux qui se sont sentis offensés par l'utilisation d'un terme rapporté par d'autres ».
Ces remarques ont d'abord été rapportées par le site tabloïd italien Dagospia, puis confirmées par les grands journaux italiens La Repubblica et Corriere della Sera.
Citant plusieurs évêques anonymes, le Corriere della Sera a laissé entendre que le pape n'avait pas compris la gravité du terme en italien.
Il y a près de vingt ans, le Vatican s'est penché sur la question de l'entrée des hommes homosexuels dans les séminaires catholiques. En 2005, la Congrégation pour l'éducation catholique a publié une instruction intitulée « Concernant les critères de discernement des vocations à l'égard des personnes ayant des tendances homosexuelles en vue de leur admission au séminaire et aux ordres sacrés ».
Le document précise qu'« il est nécessaire d'affirmer clairement que l'Église, tout en respectant profondément les personnes en question, ne peut admettre au séminaire ou aux ordres sacrés ceux qui pratiquent l'homosexualité, présentent des tendances homosexuelles profondes ou soutiennent ce que l'on appelle la “culture gay” ».
L'instruction poursuit en soulignant la différence entre ceux qui présentent des « tendances homosexuelles profondes » et ceux qui « ont des tendances homosexuelles qui ne sont que l'expression d'un problème passager ».
Le pape François a confirmé la décision en 2016. En 2018, il a de nouveau demandé aux évêques italiens d'examiner soigneusement les candidats.
La Repubblica a noté que les évêques italiens, lors de leur réunion à Assise en novembre dernier, ont approuvé une nouvelle Ratio Formationis Sacerdotalis, un document détaillant les critères d'admission et les normes pour les hommes dans les séminaires italiens.
Le journal italien a ajouté que le document « a été examiné par le Dicastère du Vatican pour le clergé en vue d'une approbation finale ».
Le biographe du pape Austen Ivereigh a écrit sur X mardi que le pape « s'inquiète du fait que les hommes homosexuels considèrent la prêtrise comme un moyen de vivre leur sexualité, et de la sous-culture homosexuelle dans de nombreux séminaires ».
Le pape a parfois été salué pour son ouverture à la communauté LGBT.
Lors d'une conférence de presse en vol en 2013, le pape a répondu à une question d'un journaliste sur son expérience en tant que confesseur de personnes homosexuelles en posant une question rhétorique : « Qui suis-je pour juger cette personne ? »
Le pape a développé ces remarques dans un livre-entretien de 2016 intitulé « Le nom de Dieu est miséricorde », où il a déclaré qu'il « paraphrase par cœur » le Catéchisme de l'Église, qui affirme que « ces personnes doivent être traitées avec délicatesse et ne doivent pas être marginalisées ».
« Je suis heureux que nous parlions des “personnes homosexuelles”, a poursuivi le pape, parce qu'avant tout, il y a la personne individuelle, dans son intégralité et sa dignité.
En décembre de l'année dernière, le dicastère du Vatican pour la doctrine de la foi a publié Fiducia Supplicans, une déclaration autorisant les bénédictions non liturgiques pour les couples en situation « irrégulière », y compris les couples de même sexe.
En réponse aux vives critiques suscitées par ce document, le pape François a déclaré en février que le fait d'être « scandalisé » par les bénédictions de couples homosexuels relevait de « l'hypocrisie ».
« Personne ne se scandalise si je donne une bénédiction à un entrepreneur qui exploite peut-être les gens : c'est un péché très grave », a déclaré le pape dans l'interview accordée à l'hebdomadaire italien Credere.
« Alors qu'ils sont scandalisés si je la donne à un homosexuel... C'est de l'hypocrisie ! Nous devons tous nous respecter les uns les autres. Tout le monde", a déclaré le Saint-Père.
Lire également : An apology (of sorts) over slur
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Avortement, euthanasie : la position du MR
A la question :
"Pourriez-vous m'indiquer le(s) nom(s) de candidat(e)(s) qui s'engageraient à ne pas voter un allongement du délai permettant aux femmes de recourir à l'avortement et à ne pas voter de lois qui élargiraient davantage le recours à l'euthanasie ? Bref qui s'engageraient dans la voie du respect de la vie humaine, de la conception à la mort naturelle."
Le MR répond :
"Face à la poussée du fait religieux et des obscurantismes, le MR propose d’intégrer dans la Constitution le droit à disposer librement de son corps afin de sanctuariser des droits fondamentaux, comme celui de pouvoir accéder à l’interruption volontaire de grossesse, dépénalisée depuis 1990 en Belgique, ou le droit à l’euthanasie. Si le législateur l’estime nécessaire, il peut restreindre cette liberté mais il devra le justifier en respectant le principe de proportionnalité.
Par ailleurs, le débat sur l’extension des délais d’accès à l’IVG est un sujet bioéthique. Sur tous ces sujets, le MR laisse la liberté de vote à ses parlementaires, qui se prononcent en leur âme et conscience."
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Chesterton fête ses 150 ans, un antidote au mal ambiant
De Paolo Gulisano sur la NBQ :
Chesterton fête ses 150 ans, un antidote au mal ambiant
Le 29 mai 1874 naissait à Londres Gilbert Keith Chesterton, le grand écrivain catholique qui a écrit les raisons de la foi dans ses romans. Et qui est plus que jamais d'actualité.
29_05_2024
Il y a cent cinquante ans, le 29 mai 1874, naissait à Londres Gilbert Keith Chesterton, un auteur génial dont on n'a pas assez parlé.
Un siècle et demi après sa naissance, Chesterton est plus que jamais d'actualité, avec sa défense de la raison, avec cet usage magistral du paradoxe qui l'a toujours caractérisé. Un paradoxe qui n'est jamais une fin en soi, pas un jeu intellectuel, mais une méthode pour éveiller l'esprit et la conscience. Chesterton a défendu la beauté de la Foi, de l'annonce du Salut qui est une personne : Jésus-Christ. Et il l'a fait avec passion, avec décision, avec sympathie même. Il était vraiment un homme vivant, comme le dit le titre de l'un de ses célèbres romans. Un chrétien à contre-courant. Et c'est pourquoi, après tant d'années, il est toujours d'actualité : parce que le conflit entre l'Église et le monde prend - ces derniers temps - des dimensions dramatiques. Lorsque Chesterton y est né, le 29 mai 1874, Londres était la ville la plus grande, la plus peuplée et la plus importante du monde : le cœur et l'esprit de la civilisation occidentale et de l'ordre qu'elle avait établi. L'adolescence de Chesterton correspond aux années désespérées et crépusculaires du symbolisme et du décadentisme, des nationalismes qui ont conduit à la tragédie de la Première Guerre mondiale et aux totalitarismes du XXe siècle.
Face à l'expansion du mal, l'œuvre de Chesterton est une sorte de médecine de l'âme, ou plus exactement, elle peut être qualifiée d'antidote. L'écrivain lui-même avait d'ailleurs utilisé la métaphore de l'antidote pour indiquer l'effet de la sainteté sur le monde : le saint est censé être un signe de contradiction et rétablir la raison dans un monde devenu fou. Chaque génération cherche instinctivement son saint", avait-il dit, “et il n'est pas ce que les gens veulent, mais plutôt celui dont les gens ont besoin... D'où le paradoxe de l'histoire qui veut que chaque génération soit convertie par le saint qui la contredit le plus”. La façon dont Chesterton a réussi à contredire la génération de son temps a été d'être heureux. Un bonheur authentique qui, pour être tel, n'exclut nullement la douleur, le labeur et les larmes.
La lecture de Chesterton, en abrégé GKC, qu'il s'agisse de romans ou d'essais, laisse toujours au lecteur une grande sérénité et un sentiment d'espérance qui naissent non pas d'une vision iréniste et mondaine optimiste de la vie (ce qui est en fait le plus éloigné de la pensée de Chesterton, qui dénonce en détail toutes les aberrations de la modernité), mais de la force d'âme chrétienne et virile de l'expérience religieuse. La proposition de Chesterton est de prendre au sérieux la réalité dans sa totalité, en commençant par la réalité intérieure de l'homme, et d'utiliser avec confiance l'intellect - c'est-à-dire le bon sens - dans sa santé originelle, purifiée de toute incrustation idéologique.
Il est rare de lire des pages comme les siennes, dans lesquelles il parle de foi, de conversion, de doctrine, aussi claires et incisives que dépourvues de tout excès sentimental et moralisateur. Cela découle de la lecture attentive de la réalité par Chesterton, qui sait que la conséquence la plus délétère de la déchristianisation n'a pas été la grave perte éthique, mais la perte de la raison, que l'on peut résumer par ce jugement : « Le monde moderne a subi un effondrement mental, bien plus conséquent que l'effondrement moral ». Face à ce scénario, Chesterton choisit le catholicisme et affirme qu'il existe au moins dix mille raisons pour justifier ce choix, toutes valables et fondées, mais toutes ramenées à une seule raison : le catholicisme est vrai, la responsabilité et la tâche de l'Église consistent donc en ceci : le courage de croire, tout d'abord, et ensuite d'indiquer les chemins qui mènent au néant ou à la destruction, à un mur aveugle ou à un préjugé. « L'Église, dit Chesterton, défend l'humanité contre ses pires ennemis, ces monstres anciens, ces hideux dévoreurs que sont les vieilles erreurs.
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Audiovisuel : vous avez dit "pluralisme" ?
Mai 2024 • Rapport 30 •
L’obligation de pluralisme incombe en premier lieu à l’audiovisuel public
Le 13 février 2024, le Conseil d’État enjoignait à l’Arcom de « procéder au réexamen » de la demande de l’association Reporters sans frontières qui reproche à CNews de ne pas se conformer à ses obligations en matière de pluralisme et d’indépendance de l’information. Bien que cette décision soit dangereuse pour la démocratie, la liberté d’expression et le pluralisme dans les médias, il nous a semblé que, s’il y a un acteur médiatique auquel incombe l’obligation de pluralisme en premier lieu, c’est l’audiovisuel public, qui est financé par l’impôt de tous les Français. La tâche que s’assigne cette étude est donc d’examiner si celui-ci respecte ou non cette obligation.
Une orientation politique et idéologique des participants marquée : 25% sont socialistes et progressistes, 4% sont libéraux et conservateurs
La première partie de l’étude propose une analyse de l’orientation politique et idéologique des 587 participants qui sont intervenus sur les chaînes de France 2, France 5, France Info TV (canal 27), France Info Radio, France Culture et France Inter durant la période témoin du 19 au 24 février 2024, selon une nomenclature définie dans notre méthodologie. 294 participants relèvent de la qualification « Neutre », soit 50%. 26 participants relèvent de la qualification « Libéral et conservateur », soit 4%. 120 participants relèvent de la qualification « Libéral et progressiste », soit 21%. 147 participants relèvent de la qualification « Socialiste et progressiste », soit 25%.
Des biais manifestes dans l’orientation politique et idéologique des thématiques traitées
Fondée sur le même échantillon et la même durée que la première, la deuxième partie propose l’analyse de l’orientation politique et idéologique des thématiques traitées par l’audiovisuel public, à travers trois exemples :
• L’écologie : très forte domination des thèses décroissantes avec 65,6% des avis exprimés.
• Le multiculturalisme : éloge unanime de la diversité, systématiquement présentée comme une chance pour le pays d’accueil et une condition pour le développement d’une société plus harmonieuse.
• Le traitement des personnalités politiques de droite : 57% des avis exprimés sur des personnalités politiques répondant à la qualification « Libéral et conservateur » sont défavorables, 8% sont favorables et 35% sont neutres.
Déséquilibres patents dans la représentation de certains invités, tendances politiques et idéologiques nettement marquées, positions politiques revendiquées
La troisième partie offre cinq études de cas :
• La représentation des invités politiques dans l’audiovisuel public : sur une période longue (quatrième trimestre 2023), on observe une surreprésentation des invités politiques de gauche sur 4 chaînes de télévision publiques (France 2, France 3 national, France 5, France Info TV) alors que les représentants de la droite radicale ont bénéficié d’un temps de parole correspondant à la moitié de ses résultats au premier tour des élections législatives de 2022.
France Inter se révèle la chaîne de l’échantillon de notre première partie dont l’orientation politique et idéologique est la plus marquée avec 32% de participants répondant à la qualification « Socialiste et progressiste ». Sur une période longue (4e trimestre 2023), les gauches bénéficient d’une audience nettement supérieure à leur poids électoral (+50%) alors que la droite radicale connaît une sous-représentation considérable (-58%). La directrice de la chaîne Adèle Van Reeth assume cette orientation quand elle affirme : « Les faits, c’est que nous sommes une radio progressiste, et nous l’assumons » (Le Figaro, 28 mars 2024).
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Musique, politique et satanisme au concours Eurovision 2024
De Peter Bannister sur la Sélection du Jour :
Bambie Thug mélange musique, politique et satanisme au concours de l'Eurovision 2024
Évolution ou involution, telle est la question. Le concours de l'Eurovision a offert son lot de performances controversées au rang desquelles l'Irlande occupe une place de choix. Immersion au cœur d'un univers volontairement noir dont bien peu semblent encore choqués.Quels que soient ses mérites musicaux ou leur absence, l'encre virtuelle ne cesse de couler au sujet du concours de l'Eurovision. Déjà regardée par quelque 160 millions de personnes en 2023, la finale de l'édition 2024 a eu lieu à Malmö en Suède le 11 mai. Le concours a été remporté par l'artiste suisse « non-binaire » Nemo. La plupart des controverses ont pourtant tourné autour de la participation d'Israël dans le contexte de la guerre à Gaza. Une présence contestée notamment par l'Irlandaise Bambie Thug, dont la chanson Doomsday Blue, terminant à la 6e place, a sans doute suscité le plus de commentaires par son mélange de protestation politique et d'images volontairement démoniaques.
Pour comprendre les vives réactions à Bambie Thug (de son vrai nom, Bambie Ray Robinson), il faut la replacer dans le contexte historique des rapports entre l'Irlande et l'Eurovision. La presse irlandaise a qualifié Bambie Thug d' « anti-Dana », référence à la chanteuse Dana (Rosemary) Scallon, qui gagna le concours de l'Eurovision pour l'Irlande en 1970 à l'âge de 19 ans. Le gouffre entre les deux est effectivement béant, symbolisant en quelque sorte la transformation radicale de la société irlandaise au cours du dernier demi-siècle. Rosemary Scallon était une catholique engagée et membre du parlement européen entre 1999 et 2004. Elle a notamment dédié à Jean-Paul II son album Totus tuus (« complétement à toi », devise mariale du pape polonais) en 1980. Il comprenait des titres comme Notre-Dame de Knock, le « Lourdes irlandais ». Bambie Thug reprend cette imagerie catholique, mais pour l'inverser, comme avant elle Madonna et Lady Gaga, en exhibant par exemple un chapelet « gothique » aux grains noirs à côté du symbole satanique du pentagramme inversé sur sa main. C'est d'ailleurs dans un tel pentagramme que Bambie Thug a démarré Doomsday Blue lors du concours de l'Eurovision.
Sa carrière s'est faite dans les cercles underground londoniens. Son premier tube a été la chanson Birthday en 2021, dont l'interprète essaie elle-même de se distancer car c'était un éloge de la drogue, accompagné d'une vidéo explicite sur les sites X. Voyant ces débuts assez marginaux, on peut s'interroger sur sa remarquable percée auprès du grand public. Notons qu'elle a été nommée « candidate préférée non officielle » par Spotify et qu'elle a eu droit aux félicitations du Premier ministre irlandais. Dans le titre Doomsday Blue de la compétition, son style est le ouija pop — une référence à la célèbre planchette pour communiquer avec les esprits défunts. Elle y juxtapose des éléments apparentés à la culture populaire, comme la malédiction initiale Avada Kevadra (« qu'on le détruise ») tirée d'Harry Potter, avec des symboles ésotériques témoignant d'une recherche plutôt studieuse. Parmi ces derniers, des textes sur la peau de l'artiste en ogham, l'alphabet ancien de l'Irlande, qui ont impressionné les linguistes spécialisés. En demi-finale, ces textes étaient pro-palestiniens : « Cessez-le-feu » et « Liberté pour la Palestine ». Toutefois, suite à une protestation des organisateurs, c'est le slogan « Couronnez la sorcière » qui a plutôt été retenu pour la finale.
Car Bambie Thug s'affiche ouvertement en tant que sorcière ; elle est même apologiste de la sorcellerie en tant que religion nationale. Elle offre un récit assez répandu des bienfaits contemporains du néo-paganisme, sorte de retour « patriotique » aux racines pré-chrétiennes de la culture celte. Au passage, elle s'émancipe de toutes les religions et normes sociales qu'elle considère comme oppressives. Bambie Thug dit avoir été initiée aux pratiques occultes au quartier Muswell Hill de Londres. Si elle décrit sa sorcellerie comme étant purement bienveillante, elle ne masque pas son respect pour les satanistes qui « vivent dans la lumière et sont si gentils ». Ses propos se caractérisent par leur ton à la fois libertaire et moralisant, accusant de violence la chaîne israélienne KAN, dont les présentateurs ont dit :« c'est le moment d'éloigner vos enfants de l'écran TV […]. Il y aura beaucoup de sortilèges et de la magie noire […] Il y a une pétition contre Bambie Thug qui allègue qu'il/elle se moque de la culture irlandaise. »
Il est pourtant curieux de constater que cette pétition n'a mobilisé que peu de signataires et que la chanson n'a provoqué quasiment aucune protestation dans les media mainstream anglophones. L'une des rares analyses critiques vient du Catholic Herald, où Katherine Bennett conteste le caractère supposément « progressiste » de Doomsday Blue. Elle affirme au contraire que le cocktail de libertinisme et d'occultisme populaire de Bambie Thug n'offre qu'un recyclage fatigué du vieux récit contestataire. Héritage de la Révolution française, c'est la première rupture historique d'avec la tradition judéo-chrétienne. « Il n'y a rien de radical ni transgressif dans tout cela en 2024. Ce qui serait radical et transgressif, ce serait un retour à l'Ordre Sacré et le fait de reconnaître que, sans la cohérence qu'il apporte, nous ne pouvons jamais vraiment être libres. » Une critique historique et théologique qui semble néanmoins peu audible dans une Irlande bien loin de celle de Dana en 1970.
Pour aller plus loin :
Eurovision 2024 : Les sortilèges cathartiques de Bambie Thug, artiste pro-Palestine
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Banneux (2-4 août 2024) : Week-end des familles
Week-end de ressourcement pour les famillesWeek-end des Familles à Banneux du vendredi 2 août au dimanche 4 août 2024
"Seigneur, apprends-nous à prier" Luc 11,1Programme des adultes:Vendredi : La prière personnelle, une vocation qui nous concerne ?Samedi : La vie dans l'Esprit-Saint : Prier en famille, église domestique.Dimanche : Prier Marie, perte de temps ou chemin privilégié ?Les enfants ont un programme adapté par tranche d'âge, et rejoignent les adultes pour des temps en familles, les repas et les veillées.Nous avons aussi encore besoin de bénévoles pour le bon déroulement de l'évènement.Information et inscription sur www.festivaldesfamilles.beContact et questions : we.familles.banneux@stjean.comOrganisé par Saint Jean Banneux -
Varsovie : la croix bannie des lieux publics
De Wlodzimierz Redzioch sur la NBQ :
Le maire de Varsovie interdit les croix, même sur les bureaux
Le maire pro-Lgbt Rafal Trzaskowski a ordonné le retrait des croix, des images de saints et d'autres symboles religieux, non seulement sur les murs, mais aussi sur les bureaux des employés de bureau de Varsovie. Un ordre qui rappelle la dictature communiste et qui est contraire à la Constitution.
27_05_2024
Rafal Trzaskowski est un homme politique de premier plan au sein du parti Plate-forme civique (PO) du Premier ministre Donald Tusk. Il est maire de la capitale polonaise et a été candidat aux dernières élections présidentielles (il a été battu par l'actuel président Andrzej Duda). En 2019, il est devenu célèbre, notamment grâce aux médias du monde entier, lorsqu'il a signé, sans consultation publique, la "déclaration LGBT" controversée, qui prévoit l'octroi de nombreux privilèges aux personnes qui s'identifient à l'idéologie LGBT. Cette déclaration concernait, entre autres, l'introduction dans les écoles des programmes demandés par le mouvement LGBT et le parrainage par le maire de la "Gay Pride Parade".
Mais ces derniers jours, Trzaskowski a lancé une autre campagne "progressiste", qui rappelle les vieux jours du régime communiste : le 8 mai, il a déclaré la guerre à la croix et à la liberté religieuse en Pologne, en signant un ordre exigeant le retrait des croix, des images de saints et d'autres symboles religieux, non seulement sur les murs, mais aussi sur les bureaux des employés de bureau de Varsovie. Les symboles religieux devront disparaître de tous les espaces publics des bureaux de Varsovie, et tous les événements organisés par les bureaux de la capitale devront être "de nature laïque, c'est-à-dire qu'ils ne contiendront pas d'éléments religieux, par exemple des prières...". Il est évident que ces restrictions doivent s'appliquer à la croix et aux événements religieux, et non aux drapeaux arc-en-ciel et aux cérémonies en l'honneur de la fierté LGBT.
M. Trzaskowski justifie sa décision de retirer les croix de l'espace public de la capitale par son prétendu souci de neutralité de l'État dans la sphère religieuse et par les sentiments des non-croyants. En réalité, il ne s'agit pas d'un combat pour la neutralité, mais d'une tentative d'athéisation de la part d'un représentant de l'État. Mais il est significatif que pour justifier sa décision, Trzaskowski n'ait pas cité la Constitution, mais un fragment de la loi adoptée à l'époque de la Pologne communiste !
Il ne pouvait pas invoquer la Constitution car son ordre d'enlever les croix est contraire à la loi fondamentale polonaise. La Constitution de la République de Pologne ne prévoit pas la neutralité idéologique ou la "laïcité" de l'État, mais son impartialité. Comme l'explique l'Institut de culture juridique Ordo Iuris, "la différence est importante car l'utilisation de ce dernier concept dans le texte de la Constitution était délibérée et visait à exclure les attitudes des autorités publiques hostiles à la religiosité". En résumé, la Constitution polonaise ne promeut pas l'athéisme et la "neutralité", mais engage l'État à une coopération amicale avec l'Église "pour le bien de l'homme et le bien commun". En témoignent la présence de croix et de chapelles dans les bureaux, les écoles, les gares et les hôpitaux polonais, ainsi que la possibilité d'organiser des réunions de Noël ou de Pâques dans les espaces publics.
La décision de M. Trzaskowski viole de nombreux articles de la Constitution, en premier lieu l'article 53, qui garantit à chacun la liberté de conscience et de religion, y compris le droit de manifester publiquement sa religion sous diverses formes. Selon l'Institut Ordo Iuris, Trzaskowski peut être accusé d'avoir commis un crime en vertu de l'article 231 du code pénal : l'abus de pouvoir par un fonctionnaire public.
L'ordonnance de Trzaskowski constitue un abus de pouvoir manifeste. La Constitution stipule clairement que les restrictions au droit de manifester sa religion ne peuvent être introduites "que par la loi et seulement en cas de nécessité". Selon les juristes, "l'ordonnance de Trzaskowski n'est non seulement pas un acte légal, mais elle ne remplit même pas les autres conditions de restriction de la liberté religieuse énoncées dans la Constitution de la République de Pologne". Si un employé était contraint de retirer une croix ou une image sacrée de son bureau, cela constituerait une violation du statut des fonctionnaires.
Il convient également de mentionner le préambule de la Constitution, qui dit : "Merci à nos ancêtres pour leur travail, pour la lutte pour l'indépendance payée par d'énormes sacrifices, pour la culture enracinée dans l'héritage chrétien de la nation et les valeurs humaines universelles". En bref, la croix sur les murs des bureaux publics n'est pas seulement un symbole religieux : le christianisme est un élément de l'héritage national polonais. Mais il est paradoxal que des politiciens du parti de Trzaskowski aient voté il y a 14 ans, sous le précédent gouvernement de Tusk, une résolution intitulée "Respect de la croix", qui stipule que : "La croix, qui est un signe d'identité, est un symbole de l'identité polonaise : "La croix, signe du christianisme, est devenue pour tous les Polonais un symbole de valeurs universellement acceptées, indépendamment de la religion, ainsi que de la recherche de la vérité, de la justice et de la liberté de notre patrie". Par conséquent, "toute tentative d'interdire l'affichage de la croix dans les écoles, les hôpitaux, les bureaux et les espaces publics en Pologne doit être considérée comme une atteinte à notre tradition, à notre mémoire et à notre fierté nationale".
Il convient également de rappeler que la Cour européenne des droits de l'homme s'est prononcée sur la présence de la croix dans l'espace public, déclarant dans la célèbre affaire Lautsi contre Italie que même l'affichage obligatoire ( !) de la croix dans les écoles italiennes ne violait pas les droits des non-croyants. Selon la Cour européenne, la présence de croix dans l'espace public ne viole pas les dispositions de la Convention européenne des droits de l'homme.
Trzaskowski sait certainement tout cela, mais en tant que "progressiste", "pro-européen", "gay friendly", il se sent probablement impuni dans son attaque contre la croix, même si elle viole la Constitution et les lois. Il semble que dans l'UE, ce ne sont plus les lois qui comptent, mais les idéologies, évidemment politiquement correctes.
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De l'hindouisme au catholicisme : Comment le bienheureux Carlo Acutis a inspiré un homme à se convertir
De Courtney Mares sur CNA :
De l'hindouisme au catholicisme : Comment le bienheureux Carlo Acutis a inspiré un homme à se convertir
Rajesh Mohur en compagnie de Carlo Acutis le jour de sa confirmation. | Crédit : Photo avec l'aimable autorisation d'Ignatius Press27 mai 2024
Le 23 mai, le pape François a reconnu un miracle attribué à l'intercession du bienheureux Carlo Acutis, lui ouvrant ainsi la voie pour devenir le premier saint millénaire.
Cet adolescent italien spécialisé dans le codage informatique, décédé d'un cancer en 2006, est connu pour sa grande dévotion à la présence réelle de Jésus dans l'Eucharistie. Son témoignage a incité ses propres parents à revenir à la pratique de la foi catholique et sa jeune fille au pair hindoue à se convertir et à se faire baptiser.
Ce qui suit est un extrait adapté du livre "Blessed Carlo Acutis : A Saint in Sneakers" par Courtney Mares, correspondante de CNA à Rome.
Le bienheureux Carlo Acutis a incité le fils d'un prêtre brahmane hindou à se faire baptiser en tant que catholique grâce au témoignage joyeux du jeune garçon de la présence de Jésus dans l'Eucharistie et de son amour pour les pauvres.
Dans une interview, Rajesh Mohur a raconté son parcours spirituel et comment il a connu Acutis, le jeune informaticien qui a été le premier millénaire béatifié par l'Église catholique et le patron des Journées mondiales de la jeunesse [en août 2023].
Mohur a grandi sur une petite île de l'océan Indien, au large de la côte africaine, à environ 500 miles à l'est de Madagascar. Comme la plupart des habitants de l'île Maurice, Mohur était hindou. Il a grandi en parlant le créole et en étudiant le sanskrit, la langue ancienne utilisée dans les écritures hindoues.
La famille Mohur appartenait à la caste sacerdotale des brahmanes, la plus élevée des quatre castes de la société hindoue. Le père de Mohur était un prêtre hindou qui présidait l'association hindoue de l'île Maurice.
Mohur se souvient : "[Mon père] m'enseignait dès le début toutes les prières... les écritures, les écritures indiennes".
À l'âge de 16 ans, le père de Mohur l'a envoyé en Inde pour poursuivre ses études à Gujarat, la ville où est né le Mahatma Gandhi. Pendant son séjour en Inde, Mohur s'est encore plus imprégné de la culture et des pratiques religieuses hindoues.
J'ai visité tant de temples. J'ai rencontré tant de gourous au centre de méditation, et j'ai rencontré des swamis", a déclaré M. Mohur.
J'ai été témoin de tous ces endroits. C'était paisible, vous savez. C'était agréable. Mais votre vie ne change pas. ... J'étais à la recherche d'un Dieu vivant.''
Mon voyage a toujours consisté à trouver quelque chose que je n'arrivais pas à réaliser au plus profond de moi-même.
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