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  • Un droit au blasphème ?

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    De Patrick de Pontonx :

    29 juillet 2024

    UN DROIT AU BLASPHÈME ?

    I.- L’actualité avait déjà fait ressortir, à l’occasion du procès lié à l’attentat contre les journalistes de Charlie-Hebdo, la problématique de l’affirmation de ce droit. Emmanuel Macron s’en était fait le promoteur, comme lors de l’affaire Mila, en février 2020. Il avait alors identifié ce droit à celui de critiquer les religions, en affirmant que « la liberté de blasphème est protégée ». Il avait même rattaché cette dernière, plus curieusement, « à la liberté de conscience ». Les récents épisodes blasphématoires de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques ont réactualisé cette question.

    La pratique du blasphème, certes, n’est pas punie par la loi ; cependant, elle n’est pas non plus protégée, n’en déplaise à M. Macron, et cela pour une bonne raison : c’est que le droit de blasphémer n’existe pas.

    Son identification à la « liberté de conscience » ou à la « liberté de critiquer les religions » n’a aucun fondement.

    La première, qui a valeur constitutionnelle en droit français, est associée au libre exercice des cultes et à la protection des droits de chacun à opérer des choix personnels selon sa conscience et ses convictions religieuses. Cela n’a rien à voir avec le blasphème.

    La seconde se rattache à la liberté d’expression. Elle aussi a un caractère constitutionnel, mais elle n’est jamais sans limites en dépit de l’importance majeure qui lui est reconnue dans une société démocratique. Elle est notamment limitée par la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse qui définit les délits tels que la diffamation, l’injure ou encore la provocation à la haine. Elle l’est aussi par la nécessité de respecter la dignité de la personne humaine ainsi que la réputation et les droits d’autrui.

    On conçoit aisément, dans le cadre d’institutions laïques, que soit reconnu un droit d’exercer la religion de son choix, de croire ou de ne pas croire à ce que l’on veut, et de critiquer par conséquent les religions. La reconnaissance de ces droits est cohérente puisque ces derniers procèdent d’une liberté de pensée, de conscience et de religion constitutionnellement garantie. Cette reconnaissance, dans un État laïc, va de pair avec le refus de faire du « sacré » une limite d’ordre public à l’exercice de ces droits.

    II.- Néanmoins, la pratique du blasphème a une nature telle qu’elle ne peut pas être reconnue comme un droit. Le mot « blasphème », en effet, a une double signification.

    En premier lieu, en son sens étymologique, le mot « blasphème » désigne l’action de « parler » [phemi] pour « offenser » [blapto]. Sous ce rapport, il manifeste une intention maligne qui se rattache davantage à la mauvaise foi qu’au droit. Ainsi entendu, le blasphème répugne autant à l’exercice légitime de la liberté de conscience qu’à l’exercice légitime de la critique d’une religion puisqu’il se propose premièrement de blesser publiquement autrui.

    En second lieu, en son sens communément reçu, ainsi que l’observait saint Augustin, le blasphème, quelles qu’en soient les modalités et les extensions, désigne « une parole injurieuse envers Dieu » (Des mœurs des manichéens, L. II, chap. 12). La tradition catholique, en particulier, conserve ce sens, cette fois rattaché au sacré (Catéchisme de l’Église catholique, n° 2148).

    Dès lors que l’on parle bien de « blasphème », et non pas d’un autre propos critique, son caractère offensant lui est intrinsèquement attaché. Ce caractère ne peut lui être ôté sans vider le terme de son sens. Si l’on parle donc de « droit au blasphème », on parle de liberté juridiquement reconnue d’offenser autrui, directement ou dans ses croyances, ou d’offenser Dieu.

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  • Viktor Orban : un chef d'Etat visionnaire ?

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    De Rod Dreher sur European Conservative :

    Viktor Orbán : Combattre la catastrophe civilisationnelle de l'Occident

    Alors que la plupart des autres dirigeants occidentaux sont des aveugles qui dirigent des aveugles, Viktor Orbán se concentre sur l'avenir avec une clarté inégalée.

    1er août 2024

    Depuis Richard Nixon, l'Occident n'a pas connu de dirigeant politique national qui réfléchisse à la géostratégie aussi profondément que le Hongrois Viktor Orbán. Qu'on l'aime ou qu'on le déteste, cet homme est profond. Le long discours qu'il a prononcé en juillet lors de la réunion de Tusványos en Roumanie fait d'Orbán un véritable visionnaire, dont la portée dépasse les limites du moment et s'étend bien au-delà des frontières de sa petite nation d'Europe centrale. C'est en fait un point très orbániste que de dire que ce qui fait de lui un penseur civilisationnel si convaincant est qu'il est si profondément enraciné dans le sol hongrois et dans les leçons qu'il enseigne sur la nature humaine.

    Naturellement, les médias occidentaux qui ont couvert l'événement n'y ont vu qu'un énième exemple de l'agaçant Magyar se plaignant de l'Union européenne. L'ambassadeur des États-Unis en Hongrie s'est plaint qu'Orbán colportait des "théories du complot du Kremlin". Mais si vous lisez la transcription anglaise du discours, vous verrez que les médias et d'autres ont manqué son cœur philosophique. Il est clair que le dirigeant hongrois, pour reprendre une expression populaire au sein de la droite américaine, "sait quelle heure il est", tant au niveau mondial que local, en Europe.

    "Nous assistons à un changement que nous n'avons pas vu depuis 500 ans", a déclaré M. Orbán. "Ce à quoi nous sommes confrontés est en fait un changement de l'ordre mondial", l'Asie devenant le "centre dominant" du monde.

    Au cours de cet entretien de grande envergure, M. Orbán a discuté de la nature de ce changement tectonique et de la manière dont l'Europe et la Hongrie devraient répondre aux défis qu'il pose. Le prisme à travers lequel le premier ministre voit l'avenir du monde est la guerre entre la Russie et l'Ukraine.

    Le plus grand problème auquel le monde est confronté aujourd'hui, a-t-il déclaré, est la faiblesse et la désintégration de l'Occident. Selon M. Orbán, les nations occidentales ont tourné le dos aux idées et aux pratiques qui ont fait d'elles une grande civilisation. Et bien qu'il y ait des signes que les gens ordinaires s'éveillent à la crise et veulent du changement, les élites qui dirigent les pays occidentaux considèrent leurs peuples comme des bigots et des extrémistes. Si ni la classe dirigeante ni les gouvernés ne font confiance à l'autre, quel est l'avenir de la démocratie représentative ?

    Depuis les années 1960, les élites occidentales se sont engagées dans ce que l'on pourrait appeler le "John Lennonisme" : une utopie imaginaire dans laquelle il n'y a pas de religion, pas de pays, rien pour quoi tuer ou mourir, et pas d'histoire : c'est un paradis mondialiste dans lequel tous les gens ne vivent que pour les plaisirs d'aujourd'hui - en particulier les plaisirs sexuels.

    Selon Orbán, cette vision affaiblit et même abandonne tout ce qui rend possible l'existence d'une nation. Six décennies plus tard, les rêveurs lennonistes - en particulier en Europe - ont créé une civilisation dans laquelle Dieu est mort ou mourant, les migrants se déplacent en masse à travers des frontières que personne ne se soucie suffisamment de défendre, et les jeunes générations ne s'intéressent à l'histoire de leur peuple que pour mieux la mépriser.

    C'est une civilisation où les familles se désintègrent, où la pornographie dure est omniprésente, où la perversité sexuelle est célébrée comme la nouvelle normalité et où les enfants sont incités à haïr leur corps et à vouloir le mutiler.

    C'est une civilisation où la solidarité est de plus en plus difficile à imaginer, car les élites politiques, éducatives, commerciales et culturelles ont appris aux masses à ne se soucier que de leurs propres désirs et à embrasser un tribalisme racial grossier (tant que vous n'êtes pas d'origine européenne).

    C'est une civilisation dans laquelle il n'y a rien à tuer ou à mourir parce que personne n'a grand-chose à vivre. En ce qui concerne la crise de la fécondité, s'il est vrai que l'avenir appartient à ceux qui se présentent, l'Occident n'en a pas, selon le point de vue de l'orgue.

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  • La natalité en berne

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    Du site de RTL :

    La natalité en berne en Belgique: en 2023, le pays a enregistré le plus faible nombre de naissances depuis plus de 80 ans

    En 2023, la Belgique a enregistré le nombre de naissances le plus faible depuis 1942.

    Avec seulement 110.198 bébés nés au cours de l'année 2023, la Belgique a enregistré le nombre de naissances le plus faible depuis 1942. Ce chiffre représente une baisse de 3% par rapport à 2022 et se situe même en-deçà du creux observé en 2002, année qui comptait 111.484 naissances.

    Cette tendance à la baisse est particulièrement prononcée en Région de Bruxelles-Capitale (-5,1%) et en Wallonie (-4,8%), tandis qu'au nord du pays, la diminution est moins marquée, avec une baisse de 1,5% par rapport à l'année précédente. 

    Même chose en France :

    On lira aussi avec profit

    Le baby-bust (effondrement de la natalité) n'est pas seulement politique, c'est personnel

  • La cérémonie d'ouverture des JO : "Humaniste sans Dieu" ou "satanique" ? Débat entre Kévin Martinez et Arnaud Dumouch / (45 mn)

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    Il faut analyser cette ouverture des Jeux Olympiques en France, 2024 :

    Kévin Martinez met en valeur l’opinion de certains chrétiens qui, ayant repéré de nombreux symboles sataniques, parlent de cette cérémonie en termes sataniques.
     
    Arnaud Dumouch montre que cette analyse ne correspond pas à la réalité : les gens qui ont organisé cette fête ne croient ni en Dieu ni au diable. Nous ne sommes pas encore à la période du « dernier Antéchrist » (Voir 2 Thess 2), mais à celle de « l’humanisme athée » décrit en Sagesse 2 (voir texte ci-dessous). C'est une fête de la « transgression » où la loi naturelle est remplacée par « la loi de la liberté absolue » pour « jouir sans entraves », selon la norme de l’hymne « Imagine » de John Lennon (qui fut d'ailleurs interprété durant les quatre heure du show), où le couple est remplacé par le « trouple », où les personnes normales sont remplacées par les drag-queens. On a là un effet ultime de la révolution humaniste athée de mai 68 : tout ce qui est norme devient fasciste et liberticide et tout ce qui est transgression devient liberté. Tout cela transparaît dans une danse désespérée de 4 heures puisque l’espérance théologale d’une vie après la mort a été évacuée de la France.
     
    Le texte biblique du livre de la Sagesse décrit la logique de ce phénomène :
     
    PREMIER ACTE, UNE CAUSE MÉTAPHYSIQUE : Pas de vie après la mort :
    Sagesse 1, 16 Mais les hommes sans piété appellent la mort du geste et de la voix ; la tenant pour amie, pour elle ils se consument, avec elle ils font un pacte, dignes qu'ils sont de lui appartenir.
    Sagesse 2, 1 Car ils disent entre eux, dans leurs faux calculs : "Courte et triste est notre vie ; il n'y a pas de remède lors de la fin de l'homme et on ne connaît personne qui soit revenu de l'Hadès.
    Sagesse 2, 2 Nous sommes nés du hasard, après quoi nous serons comme si nous n'avions pas existé. C'est une fumée que le souffle de nos narines, et la pensée, une étincelle qui jaillit au battement de notre coeur ;
    Sagesse 2, 3 qu'elle s'éteigne, le corps s'en ira en cendre et l'esprit se dispersera comme l'air inconsistant.
    Sagesse 2, 4 Avec le temps, notre nom tombera dans l'oubli, nul ne se souviendra de nos oeuvres ; notre vie passera comme les traces d'un nuage, elle se dissipera comme un brouillard que chassent les rayons du soleil et qu'abat sa chaleur.
    Sagesse 2, 5 Oui, nos jours sont le passage d'une ombre, notre fin est sans retour, le sceau est apposé et nul ne revient.
     
    DEUXIEME ACTE, UNE CONSÉQUENCE ETHIQUE : La liberté de jouir résume la vie humaine (Carpe Diem) :
    Sagesse 2, 6 Venez donc et jouissons des biens présents, usons des créatures avec l'ardeur de la jeunesse.
    Sagesse 2, 7 Enivrons-nous de vins de prix et de parfums, ne laissons point passer la fleur du printemps,
    Sagesse 2, 8 couronnons-nous de boutons de roses, avant qu'ils ne se fanent,
    Sagesse 2, 9 qu'aucune prairie ne soit exclue de notre orgie, laissons partout des signes de notre liesse, car telle est notre part, tel est notre lot !
     
    TROISIEME ACTE, UN COMBAT CONTRE "LES INTOLÉRANTS" : déshonorons l'intolérant qui pense qu'il y a autre chose :
    Sagesse 2, 10 Opprimons le juste qui est pauvre, n'épargnons pas la veuve, soyons sans égards pour les cheveux blancs chargés d'années du vieillard.
    Sagesse 2, 11 Que notre force soit la loi de la justice, car ce qui est faible s'avère inutile.
    Sagesse 2, 12 Tendons des pièges au juste, puisqu'il nous gêne et qu'il s'oppose à notre conduite, nous reproche nos fautes contre la Loi et nous accuse de fautes contre notre éducation.
    Sagesse 2, 13 Il se flatte d'avoir la connaissance de Dieu et se nomme enfant du Seigneur.
    Sagesse 2, 14 Il est devenu un blâme pour nos pensées, sa vue même nous est à charge ;
    Sagesse 2, 15 car son genre de vie ne ressemble pas aux autres, et ses sentiers sont tout différents.
    Sagesse 2, 16 Il nous tient pour chose frelatée et s'écarte de nos chemins comme d'impuretés. Il proclame heureux le sort final des justes et il se vante d'avoir Dieu pour père.
    Sagesse 2, 17 Voyons si ses dires sont vrais, expérimentons ce qu'il en sera de sa fin.
    Sagesse 2, 18 Car si le juste est fils de Dieu, Il l'assistera et le délivrera des mains de ses adversaires.
    Sagesse 2, 19 Eprouvons-le par l'outrage et la torture afin de connaître sa douceur et de mettre à l'épreuve sa résignation.
    Sagesse 2, 20 Condamnons-le à une mort honteuse, puisque, d'après ses dires, il sera visité."
     

    Arnaud Dumouch 

    Institut Docteur Angélique 

    Soutenez l'Institut Docteur Angélique sur Tipeee : https://www.tipeee.com/institut-docteur-angelique 

    Accédez à tous les cours (philo, théologie) : http://docteurangelique.free.fr/fichiers/ListeDesCoursAvecLiens.htm 

    La liste complète des "Premiers pas Catholiques" : 

    https://premierspascatholiques.wordpress.com/ 

  • Le pape écrit pour la quatrième fois à James Martin pour lui apporter son soutien

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    D'InfoVaticana :

    Le pape écrit pour la quatrième fois à James Martin pour lui apporter son soutien

    2 août, 2024

    Le pape François a de nouveau exprimé son soutien au travail pastoral controversé du prêtre jésuite James Martin, qui contredit ouvertement la doctrine catholique avec son travail pastoral LGBT.

    Bien que James Martin et ses acolytes tentent de défendre son activité, la vérité est que ce prêtre jésuite américain défend une morale et une doctrine différentes de la doctrine catholique en matière d'homosexualité. James Martin a été l'un des premiers à bénir un couple homosexuel se tenant par la main lorsque Fiducia Supplicans est parue.

    Aujourd'hui, une fois de plus, le jésuite a fait circuler une lettre du pape François dans laquelle il lui témoigne son soutien et ses activités auprès des personnes LGBT dont il ratifie souvent la vie de péché.

    Dans cette lettre, le pape François dit à James Martin qu'il est "uni dans la prière" avec les participants d'Outreach 2024, une conférence qui se tiendra du 2 au 4 août à l'université de Georgetown et qui réunira des catholiques LGBTQ, leurs amis et leurs familles, ainsi que les personnes qui s'occupent d'eux.

    James Martin, qui avait rencontré le Pape François lors d'une audience privée en juin, avait écrit au Saint-Père le 10 juillet pour lui demander s'il souhaitait partager ses vœux avec la conférence. Ce samedi, le cardinal Wilton D. Gregory, archevêque de Washington, présidera une messe pour les participants à cet événement LGBT à la chapelle Dahlgren de Georgetown.

    C'est la quatrième fois que le pape François envoie ses vœux à un rassemblement de "sensibilisation". Les fois précédentes, il a invité le religieux jésuite, qu'il a nommé consultant auprès du dicastère pour la communication, à transmettre aux personnes LGBTQ le "style" de Dieu, fait de proximité, de miséricorde et de tendresse.

  • Année Sainte 2025 : il n'y aura d'ouvertures de portes saintes qu'à Rome

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    Du Messaggero (Franca Giansoldati) :

    Jubilé, le Vatican met fin aux demandes des sanctuaires.

    Jubilé, le Vatican arrête les demandes des sanctuaires : "Les Portes Saintes sont seulement à Rome et il y en a quatre".

    Le précédent Jubilé extraordinaire de la Miséricorde (2016) avait semé un peu le trouble, qui avait accordé à ce moment exceptionnel l'ouverture d'une porte dédiée à la miséricorde même dans les églises cathédrales, ainsi que dans les basiliques....

    1 août 2024

    Les portes saintes ne se trouvent qu'à Rome et, en tant que telles, elles sont murées depuis 25 ans. Le fait est que ces derniers mois, plusieurs demandes sont parvenues au Vatican de la part de grands sanctuaires du monde entier, tous demandant la permission d'ouvrir les leurs pendant le Jubilé. Le précédent Jubilé extraordinaire de la Miséricorde (2016) avait créé une certaine confusion à ce sujet, ce qui, à ce moment exceptionnel, avait donné la possibilité d'identifier les lieux les plus significatifs pour les fidèles, en accordant l'ouverture d'un passage dédié à la miséricorde même dans les églises cathédrales, ainsi que dans les basiliques. Le Vatican est intervenu ce matin pour clarifier la situation en publiant un bref rappel 146 jours avant le début de l'Année Sainte.

    "A cet égard, tout en prenant en considération les motivations pastorales et dévotionnelles qui ont pu suggérer cette louable aspiration, nous croyons qu'il est de notre devoir de rappeler les indications précises énoncées dans la Bulle Spes non confundit, de l'Indiation du Jubilé 2025, qui indique comme Porte Sainte celle de la basilique Saint-Pierre et des trois autres basiliques papales, à savoir Saint-Jean-de-Latran, Sainte-Marie-Majeure et Saint-Paul-hors-les-Murs, à l'exception du désir exprimé par le Pape d'ouvrir personnellement une Porte Sainte dans une prison".

    TRADITION

    À Saint-Pierre, la Porte Sainte est la dernière à droite dans l'atrium de la basilique et a été murée pendant 25 ans, exactement comme dans les trois autres basiliques patriarcales.

    Symboliquement, c'est l'endroit idéal par lequel les croyants doivent passer pour obtenir le salut, et elle est ouverte solennellement par le Pape au début du Jubilé au cours d'une liturgie spéciale. Après s'être agenouillé, le pape frappe trois fois le mur de briques avec un marteau en disant : "Accorde, ô Dieu, à ton Église de vivre avec joie le moment propice où tu as ouvert cette porte à tes fidèles, afin qu'ils puissent y entrer et élever leurs prières vers toi, pour que, ayant obtenu le pardon, l'indulgence et la pleine rémission des péchés, ils puissent marcher rapidement dans une vie conforme à l'Évangile". 

    L'HISTOIRE

    La naissance du Jubilé remonte à une ancienne tradition juive qui fixait, tous les cinquante ans, une année de repos pour la terre, avec la restitution des terres confisquées et la libération des esclaves ; une corne de bélier, en hébreu jobel, était sonnée pour signaler le début de la fête. Le premier jubilé catholique fut promulgué en 1300 par Boniface VIII qui, constatant l'afflux croissant de pèlerins venus chercher le pardon à Saint-Pierre en vue du début du nouveau siècle, décida d'accorder une indulgence à tous ceux qui visiteraient trente fois les basiliques Saint-Pierre et Saint-Paul hors les murs - pour les citoyens romains, quinze pour les étrangers. L'année sainte devait se répéter tous les cent ans, mais la cadence fut ensuite portée à 50 ans, puis à 33 ans et enfin à 25 ans, afin de permettre à chaque génération de vivre au moins un jubilé. Le Jubilé est ordinaire s'il est lié à des échéances préétablies ; il est extraordinaire s'il est convoqué pour un événement d'une importance particulière.

  • Un médecin bioéthicien intervient sur un cas litigieux lors des compétitions de boxe aux Jeux Olympiques : la science dit que c'est un homme

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    Du Nuovo Sismografo :

    2 août 2024

    Un médecin bioéthicien intervient sur le cas olympique : la science dit qu'il est un homme.

    Sur le cas du combat de boxe entre l'Algérien Khelif et l'Italien Carini, devenu une affaire médiatique et politique, s'exprime le médecin bioéthicien Renzo Puccetti, chargé de cours à l'Institut pontifical Jean-Paul II. Chargé de cours à l'Athénée pontifical Regina Apostolorum.

    Renzo Puccetti (Facebook) -Du bioéthicien médical je réponds au bioéthicien non médical.

    J'ai lu l'interview du professeur Silvia Camporesi par le Corriere della Sera qui circule sur les réseaux sociaux. La thèse du professeur est que la boxeuse athlète Imane Khelif est une femme parce qu'elle souffre simplement d'hyperandogénisme assimilé au syndrome des ovaires polykystiques.

    Il faut préciser d'emblée que les opinions exprimées découlent d'une connaissance de ce qui est relaté par la presse.

    Il est rapporté que l'athlète algérien est porteur d'un chromosome mâle XY. Cela a conduit la fédération mondiale de boxe à décider de l'exclure des compétitions féminines. Ce n'est pas l'avis du comité olympique, qui juge sur la base des taux d'hormones dans le sang.

    En revanche, dans le cas du syndrome des ovaires polykystiques, il existe un patrimoine génétique féminin, le XX. Or, toutes les femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques ne présentent pas d'hyperandogénisme. L'assimilation est donc incorrecte. 

    Dans le cas d'une configuration génétique masculine, à la puberté (en l'absence de pathologies qui l'empêchent), l'environnement hormonal androgénique entraîne des changements corporels si marqués et si stables qu'une baisse ultérieure des niveaux androgéniques ne parvient pas à les inverser (c'est précisément l'une des hypothèses théoriques du blocage de la puberté pour les prépubères souffrant de dysphorie de genre). Des taux d'androgènes dans la fourchette féminine ne font pas d'un homme une femme, mais permettent de le décrire comme un homme souffrant d'hypoandrogénie et présentant des symptômes et des signes qui en sont la conséquence.

    Inversement, l'hyperandrogénie qui affecte les femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques peut provoquer des symptômes de virilisation plus ou moins prononcés, mais ne fait pas de ces femmes des hommes. 

    Dans le domaine sportif, la réduction androgénique après le développement pubertaire n'entraîne pas une atrophie de la masse osseuse et musculaire à des niveaux féminins.

    À moins qu'un meilleur jugement ne soit porté sur la base d'informations qui ne sont pas actuellement disponibles, l'athlète italienne a été contrainte de se battre contre un athlète masculin doté d'une structure neurologique, osseuse et musculaire masculine. La présenter comme une femme n'est pas conforme à l'approche médico-scientifique normale avec laquelle nous comprenons cette constellation d'altérations pathologiques incluses dans le terme "Variations des caractéristiques sexuelles".

  • “Dans cette cérémonie d’ouverture des JO, le génie français brillait par son absence” (Alain Finkielkraut)

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    Du Figaro (Eugénie Bastié) via Tribune Juive :

    Sont aussi intéressantes les réactions des lecteurs...

    Alain Finkielkraut: “Dans cette cérémonie d’ouverture des JO, le génie français brillait par son absence”

    28 juillet 2024

    ENTRETIEN – L’académicien a regardé la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques vendredi soir. Il n’y a pas vu un spectacle grandiose mais une mise en scène obscène et conformiste.

    LE FIGARO. – À travers cette cérémonie d’ouverture, «on a restauré une fierté pour ce pays, pas pour son identité, mais pour son projet politique : aller de l’avant, avec une Histoire en mouvement» a déclaré Patrick Boucheron, architecte de la cérémonie sur France Inter. Partagez-vous son enthousiasme ? Avait-elle selon vous une dimension idéologique ?

    Alain FINKIEKLRAUT.- Je suis très impressionné par la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques. Il ne me paraissait pas possible, en effet, de faire pire c’est-à-dire, à la fois, plus obscène et plus conformiste, que l’Eurovision. Je me trompais : impossible n’est pas post français. « Une cérémonie grandiose qui a cassé tous les codes » titrait le journal Libération

    Remettons les choses à l’endroit : c’était un spectacle grotesque, qui, des drag queens à Imagine et de la célébration de la sororité à la décapitation de Marie-Antoinette (l’une des pages les plus glorieuses de notre histoire ) déroulait pieusement tous les stéréotypes de l’époque. Sur un point, Patrick Boucheron a raison : le génie français brillait par son absence. Je ne parle pas de la grandeur. Peu m’importe la grandeur ! Non, entre la chorégraphie horrible de Lady Gaga et les pénibles exhibitionnismes de Philippe Katerine, où étaient le goût, la grâce, la légèreté, la délicatesse, l’élégance, la beauté même ?

    Entre la chorégraphie horrible de Lady Gaga et les pénibles exhibitionnismes de Philippe Katerine, où étaient le goût, la grâce, la légèreté, la délicatesse, l’élégance, la beauté même ?Alain Finkielkraut

    La beauté n’existe plus. L’heure est à la lutte contre toutes les discriminations. On a même eu droit à un plan cul à trois. Homophobe soit qui mal y pense ! et pourquoi le défilé de mode devait-il être aussi agressivement moche ? Thomas Jolly et Patrick Boucheron s’applaudissent de leur audace transgressive alors qu’ils sont les serviteurs zélés de la doxa. La nation résolument tournée vers l’avenir confie à des historiens le soin de dilapider son héritage. Le Collège de France a été longtemps un haut lieu de la pensée libre, c’est devenu le bastion de l’idéologie.

    La chanteuse Aya Nakamura sortant de l’Institut accompagnée de la garde républicaine… qu’en pense l’académicien que vous êtes ?

    Au diable les formes, la solennité, la raideur ! La garde républicaine a pris son pied et s’est mise sans vergogne au diapason des Indigènes de la République. Les bibliothèques elles-mêmes ont été dépoussiérées. On n’explore plus désormais la carte du tendre avec Bérénice ou avec un Amour de Swan mais avec Passion simpleAnnie Ernaux a remplacé Proust et Houria Bouteldja Emile Zola. Le mot qui vient involontairement à l’esprit devant ce fiasco grandiose est celui de décadence. Que reste-t-il de la France en France et de l’Europe en Europe ? Qu’est-il arrivé au Vieux Continent ? 

    La diversité du monde est joyeusement engloutie dans le grand métissage planétaire. Et ce n’étaient plus les athlètes de tous les pays qui défilaient sous les yeux d’un public ravi, c’étaient les bateaux mouches avec, sur le pont, des matelots surexcités. Le déluge qui s’est alors abattu sur la Ville Lumière ne peut être qu’une punition divine. À quelque chose, malheur est bon : après cette soirée apocalyptique, je suis devenu croyant.

    “Écoutez je suis en train de lire tous les tweets de l’extrême droite en PLS sur cette #ceremoniedouverture #paris2024 Je vous le confirme : elle est très réussie” a tweeté Marine Tondelier… En acceptant de critiquer cette cérémonie, ne courrez-vous pas le risque de passer pour un «facho» passéiste et ringard ?

    Faire entendre une voix dissonante dans ce grand concert extatique, c’est prendre le risque d’être perçu comme un rabat-joie identitaire et rance. Me voilà rangé parmi les maurrassiens. Cette étiquette infamante témoigne de la confusion des temps. Le fils d’immigrés que je suis ne peut se résigner à l’enlaidissement et à l’avilissement de ce qui lui tient tant à cœur.

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  • Ce dont le pape François ne semble pas tenir compte quant à la nature de la foi

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    D' sur Crisis Magazine :

    Ce dont le pape François ne semble pas tenir compte quant à la nature de la foi

    L’enseignement du pape François sur la nature de la foi met l’accent sur un aspect au détriment d’un autre.

    L’apôtre Paul nous appelle à croire de tout notre cœur et à confesser ce que nous croyons (Romains 10, 9). Il s’agit d’un double impératif chrétien – l’impératif confessionnel et l’impératif du credo – qui est à la base des credos et des confessions de foi. La foi implique à la fois la  fides qua creditur  (l'acte de foi théologal) et la  fides quae creditur (le contenu de la foi chrétienne).1 

    Quelle est la nature de la foi, selon le pape François ?2 Si je comprends bien François, il met l’accent sur le premier point : la foi telle qu’elle est vécue, rencontrée et vécue. Bien sûr, cette insistance est nécessaire et importante. Pourtant, la manière dont François s’exprime est non seulement floue mais laisse aussi sans réponse – et il le fait systématiquement – ​​la question de savoir comment la vérité affirmée et la vérité vécue (la fides quae creditur, qui est la foi à laquelle on croit, le contenu conceptuel, les croyances que l’on tient pour vraies), et la fides quae creditur appartiennent à la foi dans son ensemble. En bref, il laisse dans l'ombre l'enseignement de l'Église selon lequel la foi est une rencontre à la fois personnelle et cognitive-propositionnelle avec la révélation divine de la Parole de Dieu dans les sources autorisées de la foi : l'Ecriture et la Tradition. La Commission théologique internationale insiste sur ce point :

    Il ne peut y avoir de conception subjective de la foi seule (fides qua), qui ne soit liée à la vérité authentique de Dieu (fides quae), transmise dans la révélation et conservée dans l’Église. Il y a donc « une unité profonde entre l’acte par lequel nous croyons et le contenu auquel nous donnons notre assentiment. L’apôtre Paul nous aide à entrer dans cette réalité lorsqu’il écrit : “on croit avec le cœur et on confesse avec la bouche” (cf. Rm 10, 10). Le cœur indique que le premier acte par lequel on parvient à la foi est le don de Dieu et l’action de la grâce qui agit et transforme la personne au plus profond de soi ».3

    François manque de cette unité profonde . Par exemple, son Exhortation apostolique post-synodale Christus Vivit de 2019 montre une fois de plus très clairement qu'il ne donne pas une place essentielle à la fides quae creditur dans sa compréhension de la vie de foi. François dit :

    Selon les mots d’un saint, « le christianisme n’est pas un recueil de vérités auxquelles il faut croire, de règles à suivre ou d’interdictions. Vu sous cet angle, il nous rebute. Le christianisme est une personne qui m’a énormément aimé, qui exige et demande mon amour. Le christianisme, c’est le Christ. » (n° 156) 

    Pour prendre un autre exemple, François déclare : « Être chrétien, ce n’est pas adhérer à une doctrine… Être chrétien, c’est faire une rencontre. »4 Dans la Constitution apostolique Veritatis gaudium, la première partie de la deuxième phrase affirme : « La vérité n’est pas une idée abstraite, mais c’est Jésus lui-même. » Dans une homélie qui a fait froncer les sourcils, François nous exhorte à « prendre garde à ne pas tomber dans la tentation de faire des idoles de certaines vérités abstraites. »5 A ce propos, François cite régulièrement, pour appuyer son insistance sur la foi qua creditur le Deus caritas est de Benoît XVI: « Être chrétien n’est pas le résultat d’un choix éthique ou d’une idée noble, mais la rencontre avec un événement, une personne, qui donne à la vie un nouvel horizon et une direction décisive » (n° 1). Avec tout le respect que je lui dois, je soutiendrai ci-dessous que François ne comprend pas le point de vue de Benoît XVI.

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  • 1er août : prier Marie avec saint Alphonse-Marie de Liguori

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    Prière à Marie :

    O ma Souveraine, si vous priez pour moi je serai sauvé ; car vous obtenez par vos prières tout ce que vous voulez ; priez donc pour moi, auguste Mère de Dieu, puisque votre divin Fils vous écoute et vous accorde tout ce que vous lui demandez. Il est vrai que je suis indigne de votre protection ; mais vous n'avez jamais abandonné aucun de ceux qui ont eu recours à vous.

    O Marie ! je vous confie mon âme, c'est à vous de la sauver. Obtenez-moi la persévérance dans la grâce de Dieu et l'amour envers votre Fils et envers vous.

    Je vous aime, ô ma Reine ! et j'espère vous aimer toujours ; aimez-moi aussi, recevez-moi près de vous et ayez pitié de moi ; faites-le pour l'amour que vous portez à Jésus.

    Considérez la confiance que j'ai en votre miséricorde et ne cessez pas de m'aider dans toutes mes peines. Je sais que vous ne manquerez pas de me secourir, quand je me recommanderai à vous ; mais vous devez m'obtenir encore cette grâce, de recourir toujours à vous dans les tentations et au moment où je pourrais perdre la grâce de Dieu.

    Assistez-moi à l'heure de ma mort ; faites que je rende le dernier soupir, ayant sur les lèvres votre nom et celui de votre Fils, et redisant : Jésus, Marie, je vous recommande mon âme !

    Saint Alphonse-Marie de Liguori (1696-1787)
  • Alphonse de Liguori : la sainteté est accessible à chaque chrétien (1/8)

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    Lors de l'Audience générale du 30 mars 2011, le pape Benoît XVI a consacré sa catéchèse à saint Alphonse de Liguori (source : vatican.va) :

    Chers frères et sœurs,

    Je voudrais aujourd’hui vous présenter la figure d’un saint docteur de l’Eglise à qui nous devons beaucoup, car ce fut un éminent théologien moraliste et un maître de vie spirituelle pour tous, en particulier pour les personnes simples. Il est l’auteur des paroles et de la musique de l’un des chants de Noël les plus populaires en Italie et pas seulement: Tu descends des étoiles.

    Appartenant à une noble et riche famille napolitaine, Alphonse Marie de Liguori naquit en 1696. Doté de nombreuses qualités intellectuelles, il obtint à seulement 16 ans une maîtrise de droit civil et canonique. Il était l’avocat le plus brillant du barreau de Naples: pendant huit ans il gagna toutes les causes qu’il défendit. Toutefois, dans son âme assoiffée de Dieu et désireuse de perfection, le Seigneur le conduisait à comprendre que la vocation à laquelle il l’appelait était une autre. En effet, en 1723, indigné par la corruption et l’injustice qui viciaient le milieu juridique, il abandonna sa profession — et avec elle la richesse et le succès — et il décida de devenir prêtre, malgré l’opposition de son père. Il eut d’excellents maîtres, qui l’initièrent à l’étude de l’Ecriture Sainte, de l’histoire de l’Eglise et de la mystique. Il acquit une vaste culture théologique, qu’il mit à profit quand, quelques années plus tard, il entreprit son œuvre d’écrivain. Il fut ordonné prêtre en 1726 et il se lia, pour l’exercice de son ministère, à la Congrégation diocésaine des Missions apostoliques. Alphonse commença une action d’évangélisation et de catéchèse dans les couches les plus humbles de la société napolitaine, auxquelles il aimait prêcher, et qu’il instruisait sur les vérités fondamentales de la foi. Un grand nombre de ces personnes, pauvres et modestes, auxquelles il s’adressait, s’adonnaient souvent aux vices et accomplissaient des actes criminels. Il leur enseignait avec patience à prier, les encourageant à améliorer leur façon de vivre. Alphonse obtint d’excellents résultats: dans les quartiers les plus misérables de la ville se multipliaient les groupes de personnes qui, le soir, se réunissaient dans les maisons privées et dans les échoppes, pour prier et pour méditer la Parole de Dieu, sous la direction de plusieurs catéchistes formés par Alphonse et par d’autres prêtres, qui rendaient visite régulièrement à ces groupes de fidèles. Quand, suivant le désir de l’archevêque de Naples, ces réunions furent tenues dans les chapelles de la ville, elles prirent le nom de «chapelles du soir». Elles furent de véritables sources d’éducation morale, d’assainissement social, d’aide réciproque entre les pauvres: les vols, les duels, la prostitution finirent presque par disparaître.

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