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  • Un médecin bioéthicien intervient sur un cas litigieux lors des compétitions de boxe aux Jeux Olympiques : la science dit que c'est un homme

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    Du Nuovo Sismografo :

    2 août 2024

    Un médecin bioéthicien intervient sur le cas olympique : la science dit qu'il est un homme.

    Sur le cas du combat de boxe entre l'Algérien Khelif et l'Italien Carini, devenu une affaire médiatique et politique, s'exprime le médecin bioéthicien Renzo Puccetti, chargé de cours à l'Institut pontifical Jean-Paul II. Chargé de cours à l'Athénée pontifical Regina Apostolorum.

    Renzo Puccetti (Facebook) -Du bioéthicien médical je réponds au bioéthicien non médical.

    J'ai lu l'interview du professeur Silvia Camporesi par le Corriere della Sera qui circule sur les réseaux sociaux. La thèse du professeur est que la boxeuse athlète Imane Khelif est une femme parce qu'elle souffre simplement d'hyperandogénisme assimilé au syndrome des ovaires polykystiques.

    Il faut préciser d'emblée que les opinions exprimées découlent d'une connaissance de ce qui est relaté par la presse.

    Il est rapporté que l'athlète algérien est porteur d'un chromosome mâle XY. Cela a conduit la fédération mondiale de boxe à décider de l'exclure des compétitions féminines. Ce n'est pas l'avis du comité olympique, qui juge sur la base des taux d'hormones dans le sang.

    En revanche, dans le cas du syndrome des ovaires polykystiques, il existe un patrimoine génétique féminin, le XX. Or, toutes les femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques ne présentent pas d'hyperandogénisme. L'assimilation est donc incorrecte. 

    Dans le cas d'une configuration génétique masculine, à la puberté (en l'absence de pathologies qui l'empêchent), l'environnement hormonal androgénique entraîne des changements corporels si marqués et si stables qu'une baisse ultérieure des niveaux androgéniques ne parvient pas à les inverser (c'est précisément l'une des hypothèses théoriques du blocage de la puberté pour les prépubères souffrant de dysphorie de genre). Des taux d'androgènes dans la fourchette féminine ne font pas d'un homme une femme, mais permettent de le décrire comme un homme souffrant d'hypoandrogénie et présentant des symptômes et des signes qui en sont la conséquence.

    Inversement, l'hyperandrogénie qui affecte les femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques peut provoquer des symptômes de virilisation plus ou moins prononcés, mais ne fait pas de ces femmes des hommes. 

    Dans le domaine sportif, la réduction androgénique après le développement pubertaire n'entraîne pas une atrophie de la masse osseuse et musculaire à des niveaux féminins.

    À moins qu'un meilleur jugement ne soit porté sur la base d'informations qui ne sont pas actuellement disponibles, l'athlète italienne a été contrainte de se battre contre un athlète masculin doté d'une structure neurologique, osseuse et musculaire masculine. La présenter comme une femme n'est pas conforme à l'approche médico-scientifique normale avec laquelle nous comprenons cette constellation d'altérations pathologiques incluses dans le terme "Variations des caractéristiques sexuelles".

  • “Dans cette cérémonie d’ouverture des JO, le génie français brillait par son absence” (Alain Finkielkraut)

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    Du Figaro (Eugénie Bastié) via Tribune Juive :

    Sont aussi intéressantes les réactions des lecteurs...

    Alain Finkielkraut: “Dans cette cérémonie d’ouverture des JO, le génie français brillait par son absence”

    28 juillet 2024

    ENTRETIEN – L’académicien a regardé la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques vendredi soir. Il n’y a pas vu un spectacle grandiose mais une mise en scène obscène et conformiste.

    LE FIGARO. – À travers cette cérémonie d’ouverture, «on a restauré une fierté pour ce pays, pas pour son identité, mais pour son projet politique : aller de l’avant, avec une Histoire en mouvement» a déclaré Patrick Boucheron, architecte de la cérémonie sur France Inter. Partagez-vous son enthousiasme ? Avait-elle selon vous une dimension idéologique ?

    Alain FINKIEKLRAUT.- Je suis très impressionné par la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques. Il ne me paraissait pas possible, en effet, de faire pire c’est-à-dire, à la fois, plus obscène et plus conformiste, que l’Eurovision. Je me trompais : impossible n’est pas post français. « Une cérémonie grandiose qui a cassé tous les codes » titrait le journal Libération

    Remettons les choses à l’endroit : c’était un spectacle grotesque, qui, des drag queens à Imagine et de la célébration de la sororité à la décapitation de Marie-Antoinette (l’une des pages les plus glorieuses de notre histoire ) déroulait pieusement tous les stéréotypes de l’époque. Sur un point, Patrick Boucheron a raison : le génie français brillait par son absence. Je ne parle pas de la grandeur. Peu m’importe la grandeur ! Non, entre la chorégraphie horrible de Lady Gaga et les pénibles exhibitionnismes de Philippe Katerine, où étaient le goût, la grâce, la légèreté, la délicatesse, l’élégance, la beauté même ?

    Entre la chorégraphie horrible de Lady Gaga et les pénibles exhibitionnismes de Philippe Katerine, où étaient le goût, la grâce, la légèreté, la délicatesse, l’élégance, la beauté même ?Alain Finkielkraut

    La beauté n’existe plus. L’heure est à la lutte contre toutes les discriminations. On a même eu droit à un plan cul à trois. Homophobe soit qui mal y pense ! et pourquoi le défilé de mode devait-il être aussi agressivement moche ? Thomas Jolly et Patrick Boucheron s’applaudissent de leur audace transgressive alors qu’ils sont les serviteurs zélés de la doxa. La nation résolument tournée vers l’avenir confie à des historiens le soin de dilapider son héritage. Le Collège de France a été longtemps un haut lieu de la pensée libre, c’est devenu le bastion de l’idéologie.

    La chanteuse Aya Nakamura sortant de l’Institut accompagnée de la garde républicaine… qu’en pense l’académicien que vous êtes ?

    Au diable les formes, la solennité, la raideur ! La garde républicaine a pris son pied et s’est mise sans vergogne au diapason des Indigènes de la République. Les bibliothèques elles-mêmes ont été dépoussiérées. On n’explore plus désormais la carte du tendre avec Bérénice ou avec un Amour de Swan mais avec Passion simpleAnnie Ernaux a remplacé Proust et Houria Bouteldja Emile Zola. Le mot qui vient involontairement à l’esprit devant ce fiasco grandiose est celui de décadence. Que reste-t-il de la France en France et de l’Europe en Europe ? Qu’est-il arrivé au Vieux Continent ? 

    La diversité du monde est joyeusement engloutie dans le grand métissage planétaire. Et ce n’étaient plus les athlètes de tous les pays qui défilaient sous les yeux d’un public ravi, c’étaient les bateaux mouches avec, sur le pont, des matelots surexcités. Le déluge qui s’est alors abattu sur la Ville Lumière ne peut être qu’une punition divine. À quelque chose, malheur est bon : après cette soirée apocalyptique, je suis devenu croyant.

    “Écoutez je suis en train de lire tous les tweets de l’extrême droite en PLS sur cette #ceremoniedouverture #paris2024 Je vous le confirme : elle est très réussie” a tweeté Marine Tondelier… En acceptant de critiquer cette cérémonie, ne courrez-vous pas le risque de passer pour un «facho» passéiste et ringard ?

    Faire entendre une voix dissonante dans ce grand concert extatique, c’est prendre le risque d’être perçu comme un rabat-joie identitaire et rance. Me voilà rangé parmi les maurrassiens. Cette étiquette infamante témoigne de la confusion des temps. Le fils d’immigrés que je suis ne peut se résigner à l’enlaidissement et à l’avilissement de ce qui lui tient tant à cœur.

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  • Ce dont le pape François ne semble pas tenir compte quant à la nature de la foi

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    D' sur Crisis Magazine :

    Ce dont le pape François ne semble pas tenir compte quant à la nature de la foi

    L’enseignement du pape François sur la nature de la foi met l’accent sur un aspect au détriment d’un autre.

    L’apôtre Paul nous appelle à croire de tout notre cœur et à confesser ce que nous croyons (Romains 10, 9). Il s’agit d’un double impératif chrétien – l’impératif confessionnel et l’impératif du credo – qui est à la base des credos et des confessions de foi. La foi implique à la fois la  fides qua creditur  (l'acte de foi théologal) et la  fides quae creditur (le contenu de la foi chrétienne).1 

    Quelle est la nature de la foi, selon le pape François ?2 Si je comprends bien François, il met l’accent sur le premier point : la foi telle qu’elle est vécue, rencontrée et vécue. Bien sûr, cette insistance est nécessaire et importante. Pourtant, la manière dont François s’exprime est non seulement floue mais laisse aussi sans réponse – et il le fait systématiquement – ​​la question de savoir comment la vérité affirmée et la vérité vécue (la fides quae creditur, qui est la foi à laquelle on croit, le contenu conceptuel, les croyances que l’on tient pour vraies), et la fides quae creditur appartiennent à la foi dans son ensemble. En bref, il laisse dans l'ombre l'enseignement de l'Église selon lequel la foi est une rencontre à la fois personnelle et cognitive-propositionnelle avec la révélation divine de la Parole de Dieu dans les sources autorisées de la foi : l'Ecriture et la Tradition. La Commission théologique internationale insiste sur ce point :

    Il ne peut y avoir de conception subjective de la foi seule (fides qua), qui ne soit liée à la vérité authentique de Dieu (fides quae), transmise dans la révélation et conservée dans l’Église. Il y a donc « une unité profonde entre l’acte par lequel nous croyons et le contenu auquel nous donnons notre assentiment. L’apôtre Paul nous aide à entrer dans cette réalité lorsqu’il écrit : “on croit avec le cœur et on confesse avec la bouche” (cf. Rm 10, 10). Le cœur indique que le premier acte par lequel on parvient à la foi est le don de Dieu et l’action de la grâce qui agit et transforme la personne au plus profond de soi ».3

    François manque de cette unité profonde . Par exemple, son Exhortation apostolique post-synodale Christus Vivit de 2019 montre une fois de plus très clairement qu'il ne donne pas une place essentielle à la fides quae creditur dans sa compréhension de la vie de foi. François dit :

    Selon les mots d’un saint, « le christianisme n’est pas un recueil de vérités auxquelles il faut croire, de règles à suivre ou d’interdictions. Vu sous cet angle, il nous rebute. Le christianisme est une personne qui m’a énormément aimé, qui exige et demande mon amour. Le christianisme, c’est le Christ. » (n° 156) 

    Pour prendre un autre exemple, François déclare : « Être chrétien, ce n’est pas adhérer à une doctrine… Être chrétien, c’est faire une rencontre. »4 Dans la Constitution apostolique Veritatis gaudium, la première partie de la deuxième phrase affirme : « La vérité n’est pas une idée abstraite, mais c’est Jésus lui-même. » Dans une homélie qui a fait froncer les sourcils, François nous exhorte à « prendre garde à ne pas tomber dans la tentation de faire des idoles de certaines vérités abstraites. »5 A ce propos, François cite régulièrement, pour appuyer son insistance sur la foi qua creditur le Deus caritas est de Benoît XVI: « Être chrétien n’est pas le résultat d’un choix éthique ou d’une idée noble, mais la rencontre avec un événement, une personne, qui donne à la vie un nouvel horizon et une direction décisive » (n° 1). Avec tout le respect que je lui dois, je soutiendrai ci-dessous que François ne comprend pas le point de vue de Benoît XVI.

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