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Actualité - Page 1294

  • Le succès des cohabitations fait chuter le taux de divorces (sic)

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    Les réflexions d'un ami :

    Reprenant une dépêche de presse de Belga publiée (entre autres) par Sudpresse et le Standaard, le site des médias catholiques nous gratifie d'un article au titre accrocheur : 

    Le succès des cohabitations fait chuter le taux de divorces

    Article commentant la baisse en chiffres absolus (mais non relatifs hélas) du nombre de divorces dans notre pays. Un article dans lequel il reprend intégralement de la dépêche originale la phrase suivante :

    « En chiffres absolus, il est normal que le nombre de divorces soit en diminution», analyse Patrick Deboosere, démographe et sociologue à l’ULB. « Car le stock de Belges mariés diminue progressivement au fil des ans. La cohabitation légale et la cohabitation de fait prennent peu à peu le dessus sur le mariage. De plus, avant de s’engager, les jeunes vivent désormais ensemble à l’essai. Ce qui évite les mariages ratés ». 

    Outre le titre particulièrement malheureux, il semble déjà fort peu habile que les médias catholiques fassent le choix de relayer sans décryptage une dépêche pour le moins décourageante à  l'égard de jeunes désireux de vivre des fiançailles chrétiennes, même s'il ne faut pas avoir peur de la vérité. 

    Mais que cela soit fait sans même faire une vérification minimale de l’info, cela laisse perplexe… car il se trouve que l'affirmation de P. Deboosere est tout simplement fausse et même contraire à la réalité: la cohabitation prémaritale augmente le taux de divorces ultérieurs ou, dans le meilleur des cas, ne l’influence pas.

    La plupart des études menées sur le sujet contredisent carrément l’affirmation du professeur de démographie de l’ULB, et s’accordent pour démontrer une influence clairement négative de la cohabitation sur le taux de divorces (jusque + 33% de divorces par rapport à ceux qui ne cohabitent pas) ou, dans le meilleur des cas, une influence neutre. Certaines études affirmant en effet (sans la remettre en cause) que la corrélation observée ne serait pas causale mais due à d’autres facteurs tels que l’âge des mariés. Dans tout les cas, l'information relayée est non seulement décourageante pour le jeune chrétien, mais tout simplement fausse. 

    Averti par un lecteur, le Standaard se fend même d'un article rectificatif. A n'en pas douter, les médias catholiques ne seront pas en reste et feront de même... en écrivant un bel article sur les mérites des fiançailles chrétiennes ?

  • La Communion anglicane à l'heure du schisme ?

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    Pour la première fois de son histoire, la conférence de Lambeth, rassemblement pluriannuel des évêques de la Communion anglicane, a été annulée. Par cette annonce, l'archevêque de Canterbury reconnaît de façon quasi-officielle l'existence d'un schisme, sur la question de l'homosexualité. Pierre Jovanovic et Jean Mercier font le point sur le site de « La Vie » :

    5_Francois_Justin-Welby.jpgL'archevêque de Canterbury Justin Welby (photo, ici en visite chez le pape), primat de l'Eglise anglicane d'Angleterre, « Eglise-mère »de la Communion anglicane mondiale, a fait savoir que la Conférence de Lambeth, prévue en 2018, était annulée. Motif : la perspective de voir des centaines d'évêques, principalement ceux d'Afrique et d'Asie, boycotter l'évènement, le rend inutile. Le schisme virtuel dans lequel vivaient les anglicans est désormais reconnu de façon quasi-officielle.

    Le schisme dure en réalité depuis 2003, lorsque l'Eglise épiscopalienne, la branche américaine de la Communion anglicane, a ordonné, comme évêque du New Hamphire, le révérend Gene Robinson. Le prélat vivait en couple avec un homme (il a divorcé en 2013), et militait pour le mariage homosexuel. L'anglicanisme s'est divisé : d'un côté, les Eglises américaine, canadienne et une frange de l'Eglise d'Angleterre, de tendance libérale, de l'autre, les Eglises des anciennes colonies britanniques africaines, l'Ouganda et le Nigeria en premier lieu, qui revendiquent la fidélité à la Bible.

    Le clivage est d'autant plus fort que le centre de gravité de l'anglicanisme de 2014 se trouve, non plus en Grande-Bretagne, mais en Afrique : sur les 80 millions de fidèles anglicans, plus de 40 millions vivent sur le continent africain, dont 25 millions pour le seul Nigeria, soit autant qu'au Royaume-Uni. « L'anglican moyen est une femme africaine de 30 ans » a coutume de résumer Justin Welby.

    En 2008, déjà, lors de la dernière Conférence de Lambeth, 200 évêques africains, rejoints par des évêques occidentaux dissidents, américains et australiens, avaient refusé de s'y rendre. Certains ont créé une Communion anglicane parallèle, le Global South.

    Alors que Rowan Williams, proche des anglicans libéraux, avait été accusé de laisser s'envenimer le schisme, on s'attendait que le nouvel archevêque de Canterbury Justin Welby, réputé plus conservateur, soit capable de rétablir l'unité. De sensibilité évangélique, il s'est opposé au mariage homosexuel au Royaume-Uni, par conviction, mais aussi pour envoyer un signe aux Eglises africaines, pour les rassurer.

    L'annulation de la Conférence de Lambeth intervient alors que Alan Wilson, évêque de Buckingham, en Angleterre, militant de longue date en faveur du mariage homosexuel, a menacé de révéler l'homosexualité d'une « dizaine » de ses confrères évêques. Un « outing » qu'il justifie pour dénoncer la position « réactionnaire » de l'Eglise anglicane d'Angleterre. Pourtant celle-ci est très tolérante en la matière. Jusqu'à présent, elle interdit les bénédictions d'unions homosexuelles, mais tolère en son sein le militantisme de plusieurs membres du clergé en leur faveur. Cette ambiguïté n'a pas convaincu le camp des dissidents, qui grossit d'année en année. »

    Ref. La Communion anglicane à l'heure du schisme ?

    JPSC

  • Le XXIe siècle, siècle de l'eugénisme triomphant

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    De la Fondation Jérôme Lejeune :

    L’eugénisme fait débat.

    Publié le 01/10/2014 dans Bioéthique

    « Nous sommes entrés dans le siècle de l’eugénisme ». C’est le titre d’une interview de Laurent Alexandre, chirurgien urologue, à la tête d’une société de séquençage de l’ADN.

    Il décrit notre société sélective, sans la dénoncer : prenant le constat de l’élimination des trisomiques, à cause des tests prénataux, il semble se réjouir de la fin des amniocentèses (« un tournant historique »), tout en annonçant qu’après les trisomiques et les handicapés mentaux, nous allons vers l’élimination des myopathies graves.

    Laurent Alexandre prédit l’arrivée d’une troisième vague d’eugénisme : « Le tri embryonnaire, en revanche, est une étape décisive, qui va notamment permettre de choisir le « meilleur embryon ». On se dirige donc vers un « eugénisme de convenance ». Enfin, la quatrième et dernière étape, c’est la modification de l’embryon lui-même, la possibilité de le modeler à la carte. Pour cela, il faudra passer par la thérapie génique.

    Laurent Alexandre, adepte du transhumanisme, donne l’impression de légitimer l’eugénisme (par l’acceptation déjà ancienne de l’élimination prénatale des enfants trisomiques), de cautionner l’« eugénisme décomplexé » et d’acter « l’eugénisme intellectuel » : « Si on élimine définitivement la trisomie 21 qu'est-ce qui nous empêcher d'éliminer ensuite les embryons ayant un QI de 70, 80 ou même 100 ? »

    Cette dérive étant inéluctable pour lui, il critique les positions de Jacques Testart, des écologistes comme José Bové et des catholiques qui la dénoncent. Il s’étonne de la schizophrénie de l’Etat. Etat qui encourage l’eugénisme, par le dépistage des trisomiques, tout en le condamnant légalement.

    Cette problématique n’est pas nouvelle. C’est ce que ne cesse de dénoncer la Fondation qui se mobilise depuis 20 ans contre l’élimination de masse des trisomiques (96% des trisomiques détectés avant la naissance sont éliminés).

    Afin de pouvoir comprendre ces enjeux, nous vous proposons de lire l’entretien débat entre Jacques Testart (critique de science et pionnier de la fécondation in vitro en France) et Jean-Marie Le Méné (Président de la Fondation Jérôme Lejeune) « L’humanisme peut-il faire reculer l’eugénisme ? ».

    Cet entretien réalisé en 2011, par la Revue des deux Mondes, garde toute son actualité.

     Lire l'entretien croisé entre Jacques Testart & Jean-Marie Le Méné ici

    Lire également : Jacques Testart et l'eugénisme : tout le monde finira par choisir le même bébé

  • Le rap, véhicule de l'islamisme ?

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    Un article de Gilles Médioni paru sur L'EXPRESS.fr en juin 2004 pourrait le laisser penser d'autant que dans l'actualité récente on a pu constater, à plusieurs reprises, des liens entre le rap et des formes extrêmes d'engagement djihadiste (le cas le plus célèbre étant celui de l'ancien rappeur londonien parti se battre en Syrie et qui serait l'assassin présumé de James Foley et Steven Sotloff). 

    Les rappeurs d'Allah

    Par Gilles Médioni (LEXPRESS.fr), publié le 07/06/2004

    Abd al Malik, Kery James, Réalité anonyme... Ces voix de banlieues où l'islam domine mêlent la tchatche au Coran. Un tournant et un débat de plus pour une musique qui, depuis vingt ans, donne le tempo des cités.

    Ils ont entre 20 et 30 ans, sont musulmans d'origine ou récemment convertis, viennent des cités d'Orly, de Strasbourg ou de Montpel-lier et mixent les préceptes du Coran à la tchatche du rap. Certains ont leur propre label: Din, qui signifie religion en arabe, ou Qibla, en référence à la niche dans les mosquées indiquant la direction de La Mecque. Un collectif de hip-hop s'est baptisé La Boussole, pour les mêmes raisons. Une ligne de vêtements, Billal Wear, a pris le nom du premier Noir converti à l'islam. C'est donc un rap sacré, réconcilié avec la religion des parents, qui grandit à l'ombre du rap "profane", hédoniste et capitaliste, couvert de chaînes en or et envahi de bimbos en string. Un rap qui dresse en français des louanges à Allah et devient un moteur de "réislamisation" des jeunes dans les banlieues. 

    Croyants, pratiquants et tolérants, ces rappeurs se produisent en concert devant des jeunes filles en hidjab, pratiquent les cinq prières quotidiennes et prônent "l'amour comme seul vêtement, comme le manteau du prophète", le respect de chacun et l'abstinence pour tous avant le mariage. Leurs fans les questionnent sur Dieu, le Coran, la religion, leur suggèrent des thèmes de chansons... C'est un nouveau courant qui répond aux amalgames et à l'islamophobie consécutifs au 11 septembre 2001. C'est aussi une façon de rompre avec les idéologies dominantes, de changer de vie, de trouver des repères. 

    "La marche des beurs en 1983 et la lutte pour l'intégration menée par les grands frères ont été ressenties comme des échecs par les jeunes de la deuxième et de la troisième génération, analyse le sociologue Samir Amghar, qui achève une thèse de doctorat sur le salafisme, cet islam extrémiste. La seule utopie sur le marché des utopies, c'est donc l'islam, pas le syndicalisme. Epouser une religion particulière est une façon d'inverser la domination sociale, politique, économique. Ce n'est plus le regard des autres qui prime, mais celui de Dieu. Le rap musulman s'inscrit alors dans une forme contemporaine de dawa, c'est-à-dire une sorte de prosélytisme convivial où le rappeur se fait imam." 

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  • Les chrétiens très impliqués dans le mouvement de protestation à Hong Kong

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    56481_cardinal-zen-hong-kong_440x260 (2).jpgParmi les leaders de la « révolte des parapluies » se trouvent de nombreux chrétiens, en lutte contre le pouvoir communiste. Lu sur le site « aleteia », sous la plume d’Arnaud Aubry :

    « La photo est tout un symbole. Benny Tai, principal figure du mouvement de protestation hongkongais« Occupy Central », est assis en train de pleurer d'émotion, tout en se faisant consoler (photo 1) par le cardinal Joseph Zen, évêque émérite de Hong Kong et figure internationale du combat démocratique. Si depuis dimanche soir, l'ancienne colonie britannique connait les plus grandes manifestations de son Histoire depuis son rattachement à la Chine en 1997, les chrétiens sont donc au premier rang.

    Le cardinal Zen est depuis des lustres la bête noire de Pékin. Il prophétisait les manifestations monstres dans une tribune publiée dans Asia News le 10 septembre : « Le mécontentement populaire a atteint son point de rupture, il est permis de hurler, car c’est la marque du désespoir.  […] Si nous ne voulons pas nous résigner à devenir des esclaves, quel autre choix avons-nous alors que celui de résister ? »

    Ce que le cardinal Zen (ici photo 2 avec Benoît XVI) dénonce alors, c'est le contrôle de la vie politiquechinachristians-s6-c10.jpg locale par Pékin. Hong Kong, du fait de son statut d'ancienne colonie britannique, dispose de lois spécifiques mais le chemin vers la démocratie est entravé. Si, en 2017, l'élection du nouveau chef de l'exécutif hongkongais aura bien lieu au suffrage universel comme prévu, ne pourront se présenter que deux ou trois candidats triés sur le volet par un comité de 1 200 grands électeurs adoubés par Pékin... Une décision inacceptable pour de nombreux habitants.

    Dès le 1er juillet, la date anniversaire de la rétrocession de Hong Kong à la Chine, 510 000 personnes se rassemblent pour protester.  Un mouvement de désobéissance civile, appelé« Occupy Central with Love and Peace », menace de bloquer le centre d'affaire de la ville, et parmi ses responsables, figure le pasteur baptiste Chu Yiu-Ming qui a dévolu les 30 dernières années à se battre pour la démocratie. S'il reconnaît avoir « peur d’aller en prison et peur du Parti communiste »,dans les colonnes du South China Morning Post, il est prêt « à payer le prix pour la démocratie » quand il le faudra. Pour lui, le mouvement hongkongais a des racines profondes, remontant aux années 1980, lorsque les habitants n'ont pas eu leur mot à dire durant les transactions concernant le futur statut de ce qui était encore une colonie britannique.

    Mais l'implication des chrétiens dans le mouvement de protestation ne se résume pas aux dirigeants. Depuis le 22 septembre, lycéens et étudiants font la grève des cours, un mouvement soutenu par les l'Eglise catholique (qui scolarise un quart des écoliers de la ville) puisqu'elle a assuré que les jeunes de ses établissements ne seraient pas pénalisés s’ils participaient à la grève, du moment qu’ils pourraient produire une autorisation écrite de leurs parents.

    Un engagement catholique qui n'est en tout cas pas étonnant, puisqu'il existe depuis de nombreuses années un véritable bras de fer entre l'Eglise catholique et le gouvernement chinois, notamment autour des nominations d'évêques sans le consentement du pape. Cette situation a entraîné ces dernières années de nombreuses tensions voire même des excommunications, comme celle du P. Joseph Huang Bingzhang ordonné en juillet 2011.

    D'ailleurs les trois nouveaux évêques ordonnés à Hong Kong ont fait montre de leur soutien au mouvement social. Mgr Joseph Ha Chi-shing, très engagé auprès de la jeunesse ainsi qu'auprès des groupes militant pour les droits de l’homme, a ainsi déclaré : « L’Église est très claire à ce sujet. La désobéissance civile est licite lorsque les autorités, qui devraient agir pour le bien commun de la société et en étant guidées par des principes moraux, ne suivent pas ces principes, ou alors si la législation est injuste. » 

    JPSC 

  • Les intentions de prière du pape pour le mois d'octobre

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    L'intention de prière universelle du pape pour le mois d'octobre 2014 est :

    "Prions pour que le Seigneur accorde la paix aux régions du monde les plus atteintes par la guerre et la violence."

    Sa seconde intention concerne la journée missionnaire mondiale :

    "Prions pour que la Journée Missionnaire Mondiale réveille en nous la passion de porter l’Evangile au monde."

  • La loi belge sur l'euthanasie : une aubaine pour les pervers ?

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    C'est l'avis émis sur leplus.nouvelobs.com par Gérard Lopez, expert psychiatre, président de l'Institut de victimologie :

    Un délinquant sexuel réclame l'euthanasie : la loi belge est une aubaine pour les pervers

    LE PLUS. En Belgique, un délinquant sexuel interné depuis 30 ans réclame l'euthanasie. Même si Frank Van Den Bleeken remplit les conditions médicales et légales prévues par la loi belge de 2002 pour l'obtenir, la justice n'a pas encore tranché. Quels ressorts peuvent sous-tendre une telle requête ? L'analyse du médecin psychiatre Gérard Lopez.

    Il n’est pas question ici d’intervenir pour commenter la loi belge sur l’euthanasie, je n’en ai pas les compétences. Ni de polémiquer sur les problèmes éthiques qu’elle soulève lorsqu’il s’agit de détenus. Ces problèmes ont été largement commentés par ailleurs :

     - suicide assisté ?

    - peine de mort déguisée ?

    - méthode pour vider les prisons de sujets réputés "irrécupérables" ?

    - moyen de se soustraire à une sanction judiciaire ?

    - et que signifie "souffrances psychiques" ?

    Mes propos ne concernent pas Monsieur Frank Van Den Bleeken, 52 ans, interné depuis 30 ans. Je ne l’ai pas examiné. Pour mémoire, il dénonce des conditions de détention "inhumaines" responsables de souffrances psychiques que ne pourraient pas traiter les médecins belges qui interviennent en milieu carcéral.

     Alors, de quoi s’agit-il ?

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  • Quand l'euthanasie était à l'ordre du jour de l'Allemagne nazie

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    De Stéphen Vallet sur le site de l'Homme Nouveau :

    Les anormaux ou l'archipel de l'euthanasie

    Les éditions Flammarion viennent de publier un livre du journaliste et historien allemand, Götz Aly, intitulé Les Anormaux. Au terme d'une enquête de plusieurs années, l'auteur y présente l'extermination des personnes handicapées, physiques ou mentales, des personnes âgées ou des inaptes au travail, enfants compris, à travers un plan reposant sur l'euthanasie (Aktion T-4). Faisant appel à des témoignages et aux récits de survivants, Götz Aly demande que l'on n'efface pas de la mémoire allemande ce génocide des plus faibles.

    Un programme discret, mais pas secret

    Depuis 1945, les atrocités nazies n’ont jamais cessé d’être dénoncées. C’est même devenu un passage obligé de l’enseignement, soucieux de former les jeunes consciences afin que de tels crimes ne se renouvellent pas. Et pourtant ! Soixante-neuf ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale une certaine discrétion entoure toujours tout un programme d’assassinats mis au point par l’État national-socialiste. Les historiens le connaissent, mais le grand public l’ignore généralement.

    L'Archipel de l'euthanasie

    À cet égard, le livre de Götz Aly, un journaliste et historien allemand, fera certainement date. Au terme d’une longue enquête, il a mis à jour un véritable archipel, comme il l’écrit en réemployant l’expression de Soljénistyne à propos du Goulag. Un archipel de chambres à gaz destinées exclusivement à l’élimination des handicapés mentaux et physiques ainsi qu’à la suppression définitive des délinquants, des personnes âgées ou des inaptes au travail. Un vaste programme d’euthanasie organisée, sous prétexte que certains coûtent trop cher à la société ou que leurs parents ne seront pas « heureux », s’ils continuent à vivre. Sans oublier les critères raciaux ou de bonne santé… Au total, « environ 200 000 Allemands furent victimes entre 1939 et 1945 des meurtres par euthanasie ». Un chiffre qui ne prend pas en compte, par exemple, les Russes assassinés par les nazis pour les mêmes raisons.

    Bourré d’informations, de témoignages et de documents, le livre fait froid dans le dos. Au-delà de ce qu’il décrit, il montre que le corps médical allemand, même parmi ses membres les plus anti-nazis, était favorable à un tel programme euthanasique. Une situation qui n’est pas sans rappeler celle dans laquelle nous vivons. Les mêmes arguments, le même appel à la compassion, la même terrible réalité, chambres à gaz ou SS exceptés. L’horreur qui se profile avec la même bonne conscience.

    Les anormaux, Götz Aly, 

    Flammarion,

    312 pages, 22 €.

  • 90 séminaristes en formation à la Communauté Saint-Martin

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    Lu sur Riposte Catholique :

    90 séminaristes à la communauté St Martin

    La rentrée cette année en Mayenne est marquée par l’arrivée de la Communauté Saint-Martin à Evron (Mayenne). Après plusieurs mois de travaux, l’abbaye a accueilli le 10 septembre, les nouveaux étudiants en première année (une vingtaine) dans ce qui est maintenant le centre de formation de la communauté. L’abbaye abrite également la maison-mère de la communauté.

    Cette année, le séminaire compte près de 90 jeunes en formation, encadrés par six prêtres. Par ailleurs, le déménagement depuis Candé sur Beuvron (leur ancienne implantation) s’est bien passé. Les séminaristes ont mis la main à la pâte. Les nouveaux locaux sont prêts : cellules individuelles, salles de cours, bibliothèque, espace de détente, salle de restauration, chapelle. Tout n’est pas encore terminé et les jeunes apprennent aussi les rudiments du bricolage en plus de la philosophie et autres cours de théologie…

    Le budget des travaux s’élève à 5 millions d’euros.

    Radio Fidélité dans le cadre de son émission « Eglise en Mayenne » a réalisé une interview des responsables de la Communauté Saint Martin et du séminaire. Vous pouvez les écouter ci-dessous :

    Interview Communauté Saint Martin

    Mgr Scherrer présidera le samedi 4 octobre à partir de 10h en la basilique Notre-Dame de l’Epine à Evron, l’installation de la communauté St-Martin en l’abbaye d’Evron, ainsi que l’ordination de six diacres en vue du presbytérat de cette même communauté.

    Le dimanche 5 octobre, à partir de 14h, les prêtres et les séminaristes de la communauté St-Martin accueilleront le public afin de leur faire découvrir leur centre de formation et répondre à toutes les questions. Un bon moyen de faire connaissance avec la population locale.

  • Quand un cardinal-archevêque chapitre la classe politique

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    "Pourquoi donner la vie à l'homme ?", par le card. Vingt-Trois
    Lors de la messe célébrée mardi soir à l'occasion de la rentrée parlementaire pour les responsables politiques et les représentants de la nation à la basilique Sainte-Clotilde, le Cardinal André Vingt-Trois s'est adressé à eux dans ces termes (Zenit.org):

    « Pourquoi donner la vie à l’homme ? »

    Mesdames et Messieurs,

    Frères et Sœurs dans le Christ,

                Le cri que Job a lancé vers Dieu du fond de sa misère trouve un écho dans tous les cœurs qui se sentent abandonnés. Certes, nous le savons, le sentiment de désastre ultime est très relatif. Dieu merci, nous sommes tous loin d’avoir connu des épreuves comparables à celles de Job et ce que beaucoup de nos concitoyens considèrent comme des situations insupportables ne sont rien comparées aux millions d’hommes et de femmes qui sont soumis à des risques mortels, soit par la famine, soit par les épidémies, soit par des catastrophes naturelles ou toutes sortes de périls. Combien d’hommes et de femmes à travers notre monde du XXIe siècle, à quelques heures d’avion de chez nous rêvent de connaître ce que nous jugeons intolérable ?

                Mais si relatifs que soient nos embarras et nos réelles difficultés, ils n’en provoquent pas moins un sentiment d’insécurité diffus qui ne se limite pas à la comptabilité des faits délictueux et qui se nourrit aussi de la préoccupation omniprésente de la sauvegarde d’un certain nombre d’avantages qui constituent les éléments d’un certain confort. Depuis des années, et à plusieurs reprises, j’ai saisi toutes les occasions pour inviter chacun à s’examiner sur ses modes de consommation et inviter notre communauté nationale à s’interroger sur le modèle de consommation que nous finançons non seulement par le crédit particulier mais encore par la dette publique. Aujourd’hui le nombre de nos concitoyens qui n’ont plus de visibilité sur leur avenir ni de sécurité dans leur présent atteint des proportions qui affectent la totalité de notre système social. Et voilà que nous devons y ajouter la charge de nos responsabilités internationales en Afrique et au Moyen-Orient pour lesquelles le soutien moral international peine à se concrétiser par des engagements militaires et financiers réels. Estimer que nous traversons une phase critique n’est plus un jugement partisan mais une constatation partagée.

                Comment pourrions-nous évoquer cette crise dans le seul cadre de notre pays ? Comment pourrions-nous oublier les chrétiens d’Orient que l’on veut forcer à abjurer leur foi ou à quitter le pays où leurs communautés vivent depuis des siècles ? Leur sort est un enjeu non seulement pour l’Église, mais aussi pour toute la société contemporaine. Nous sommes appelés chaque jour à leur venir en aide, non seulement en accueillant ceux qui sont contraints de fuir, mais aussi et surtout en aidant ceux qui doivent pouvoir rester dans leurs pays. La dimension des persécutions qu’ils subissent nous oblige aussi à nous interroger sur la manière dont notre vie publique reconnait la réalité des communautés religieuses et développe des moyens éducatifs pour aider des jeunes à réagir devant certains messages fanatiques.

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  • Après 7 mois de grossesse, un bébé n'existe pas aux yeux de la Justice belge

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    Sur RTL.be (29 septembre) :

     

    Elle perd son bébé après 7 mois de grossesse lors d'un accident: la Justice ne reconnait pas son existence

     

    Ce soir après le journal, vous découvrirez dans le magazine "Images à l'appui", le témoignage d'un jeune couple qui se bat pour faire reconnaître le décès de son enfant. Le bébé est mort dans accident de voiture après seulement 7 mois de grossesse. Trop jeune pour que la Justice admette son existence.

    L’enterrement à lieu quelques jours après l'accident de la circulation. C’est à ce moment qu’Antoine est rattrapé par la dure réalité matérielle: "Je paie, je paie, je paie… pour l’instant même sur mon compte, il me reste 10 euros", dit le papa.

     

    "J’ai dû la déclarer à la commune"

     

    Comme Maud était trop jeune pour que la Justice reconnaisse son décès, son dossier est classé sans suite. Le chauffeur qui n’a pas respecté la priorité n’écope que d’une amende de 50 euros. Les frais liés aux funérailles sont donc à charge des parents. "Ça me fait horriblement mal qu’on me dise que mon enfant est considéré comme un fœtus. Ça me ronge, je ne trouve pas ça normal. J’ai dû la déclarer à la commune. Elle a un numéro national. À partir de 26 semaines, un bébé est viable hors du ventre de la maman", peste (?!) la mère.

     

    "Ca m’aiderait à faire le deuil"

     

    Même si rien ne fera revenir Maud, sa reconnaissance aux yeux de la loi aiderait son couple à supporter son deuil financièrement, mais surtout moralement. "On demande que deux choses : qu’on nous aide, que les assurances bougent et qu’on reconnaisse notre bébé comme un bébé, pas un fœtus!", ajoute le papa. "Ca m’aiderait à faire le deuil, d’avancer et que c’est une victoire pour elle", conclut la maman.

  • Au nord du Cameroun, l'Eglise vit sous la menace de Boko Haram

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    De l'Aide à l'Eglise en Détresse - Kerk In Nood

    ACN-20140923-13656.jpgAprès les enlèvements perpétrés par Boko Haram, la pastorale n’est plus possible que sous protection militaire

    AED, Königstein - Dans les régions frontalières du nord entre le Cameroun et le Nigeria, assurer la pastorale n’est actuellement possible que sous protection de l’armée, comme le faisait remarquer Mgr Bruno Ateba, évêque de Maroua-Mokolo, au nord du Cameroun, lors d’une visite auprès de l’œuvre internationale de bienfaisance catholique « L’Aide à l’Église en détresse ». « Après l’enlèvement par Boko Haram de trois prêtres et d’une religieuse dans la région frontalière au Nigeria, les missionnaires sont accompagnés dorénavant de soldats armés lorsqu’ils y célèbrent par exemple la messe dominicale », explique cet évêque âgé de 50 ans, en charge de son évêché depuis mai 2014. Fin 2013 et en avril 2014, un prêtre missionnaire français et deux italiens ainsi qu’une religieuse canadienne avaient été enlevés, mais respectivement relâchés au bout de quelques semaines. Selon Mgr Ateba, les gouvernements de leurs pays d’origine avaient probablement versés des rançons aux ravisseurs.

    « Ce sont les extrémistes de Boko Haram qui viennent du Nigeria chez nous et sèment le désordre, car sinon, nous n’avons aucun problème dans notre région avec les musulmans. Bien au contraire, il existe un dialogue régulier et nous échangeons aussi régulièrement nos vues », ajoute l’évêque, qui appartient à la congrégation des Pallottins. En outre, la frontière entre le nord du Cameroun et le Nigeria est réputée comme extrêmement perméable parce que des familles et même des clans entiers se sont établis des deux côtés et se déplacent librement dans la région. « Les combattants de Boko Haram s’approvisionnent en nourriture dans la région frontalière et tentent de se faire de l’argent en enlevant des gens. C’est pourquoi les prêtres et les religieuses sont à présent escortés de soldats de l’armée lorsqu’ils se rendent dans des paroisses à proximité de la frontière », explique l’évêque de Maroua-Mokolo.

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