Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Actualité - Page 1292

  • Irak, le califat et le cri des chrétiens

    IMPRIMER

    Sur Oasis :

    Irak, le califat et le cri des chrétiens


    La proclamation du califat de l’ISIS a suscité de l’enthousiasme parmi les jeunes générations de jihadistes, mais des critiques de la part de nombreuses personnalités musulmanes, qui ont réagi à l’initiative de al-Baghdâdî par une série d’arguments articulés qu’Oasis présente. Dans le drame que vit le pays, le Patriarche de Babylone des Chaldéens Louis Sako ne se lasse pas d’appeler tous les hommes, y compris les parlementaires, à une prise de responsabilité « nationale, historique et morale ». Le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, se joint à son appel, en invitant, du cœur de la vieille Europe, les Européens à aller au-delà de la compassion pour les Irakiens et à agir directement pour les soutenir. Il le fait avec une détermination que l’on retrouve aussi dans les paroles de Tawadros II, pape des Coptes, qui illustre la situation des chrétiens en Égypte, entre tensions politiques externes et dynamiques internes.

     
     

    Un calife qui n’enthousiasme guère les musulmans

     

    Travailler dur et prier pour sauver l’Iraq

    la lettre au Parlement irakien de S.B. Louis Sako, Patriarche de Babylone des Chaldéens

     
     

    Nous sommes-nous habitués à l’élimination des chrétiens ?

    L’appel du cardinal Philippe Barbarin, Archevêque de Lyon

     

    Irak: moines en fuite du monastère de Benham et Sarah

    nous publions l’appel envoyé par p. Anis Hanna, dominicain irakien, sur la situation dramatique des chrétiens irakiens

     
     

    « Je ne peux rester assis pendant que mon peuple manifeste »

    entretien avec Tawadros II, Pape des Coptes, Patriarche d’Alexandrie, par P. Rafic Greiche

    , P. Sharîf Nâshif, Mary as-Samîn et Michael Victor

     

     

    Walking next to the wall

    de Fernando De Haroet 

    Clara de Haro. Un documentaire à plusieurs

    voix sur la vie des Coptes en Égypte, entre persécutions, orgueil, citoyenneté active, dans

    une phase de transition extraordinaire de leur

    pays. Pour informations: http://www.walkingnexttothewall.com; s’adresser àfernando.deharo8@gmail.com.

     

     
  • Le pape François récuserait le Prix Nobel de la Paix

    IMPRIMER

    Lu sur le site du journal « La Croix » :

    « Dans un entretien au supplément hebdomadaire du quotidien argentin « Clarin », le pape François a évoqué, outre la paix, l’émigration et l’impact de la télévision dans les foyers :

    Répondant aux questions du journaliste argentin Pablo Calvo, le 7 juillet au Vatican, le pape François a réagi aux rumeurs faisant de lui un éventuel Prix Nobel de la Paix : « À dire vrai, cela ne fait pas partie de mon agenda. Sans pour autant les mépriser, je n’ai jamais voulu recevoir de tels prix ou distinctions. Plus largement, à propos du Prix Nobel, je crois qu’il revient à tous de s’engager pour la paix. Car la paix est le langage qu’il faut parler. »

    Au cours de cet entretien, le pape s’est inquiété de l’attitude de l’Europe face aux migrations : « L’Europe a peur », a-t-il déclaré, faisant l’éloge de la Suède qui, pour une population de neuf millions et demi d’habitants, a accueilli ces dernières années 800 000 immigrants.

    Enfin, le pape s’est agacé de l’omniprésence de la télévision dans les foyers, en particulier durant les repas  : « Parfois, le consumérisme en vient à phagocyter le temps, et non à le partager. Il est bon de regarder la télévision, pour s’informer. Mais se tenir à table devant la télévision allumée ne permet pas de communiquer. »

    Frédéric Mounier »

     Ref: Le pape François récuserait le Prix Nobel de la Paix

    JPSC 

  • Une Eglise sans Dieu

    IMPRIMER

    Dans un monde qui a perdu ses repères, certains s'essaient à substituer une religion totalement sécularisée aux formes de religiosité traditionnelles. Doit-on s'en étonner lorsqu'il s'agit précisément de l'Angleterre et quand on connaît les dérives de l'anglicanisme ?

    "The Sunday Assembly", une Église sans Dieu (par Tatiana Chadenat sur madame.lefigaro.fr)

    Ils se lèvent le dimanche matin, se retrouvent, chantent, se recueillent. Les participants de « The Sunday Assembly » s'inspirent des rites chrétiens mais ne croient pas en Dieu. Humanistes autoproclamés, ils ont abandonné les chants religieux pour des chansons pop et les lectures de l’Évangile pour des histoires décalées. Un an et demi après sa création dans la capitale Britannique, l'assemblée fait toujours salle comble. Elle devrait s'exporter en France à la rentrée. Reportage à Londres.

    « J’ai eu une éducation religieuse. Lorsque j’ai arrêté de croire en Dieu, j’ai réalisé que l’Eglise me manquait. C’est comme ça que l’idée de la « Sunday Assembly » est née », explique Pippa Evans, la co-fondatrice de « l’Assemblée du dimanche », une congrégation dite « sans Dieu ». Le mouvement emprunte à l’Église quelques traditions – le jour, l’horaire, les moments de recueillement – mais pas ses codes spirituels, si ce n’est, les valeurs humanistes qu’il véhicule. Pendant la cérémonie, ni référence à Dieu, ni aux textes sacrés. L'assemblée dure une heure, elle est rythmée par des chansons pop – Supergrass, Diana Ross ou encore Sam Cook font chalouper les participants – des discussions plus ou moins profondes, parfois décalées et des moments de recueillement. Les thèmes varient d’assemblée en assemblée. Un professeur de physique à moustache est venu animer une partie de la cérémonie aujourd’hui. Il s’appelle Russell Arnott, il est un brin hipster et s’est donné pour but d’« expliquer les sciences à ceux qui sont nuls en sciences. » Un cours de biologie pour débutants, porté notamment sur l’évolution. L’entreprise pédagogique et souvent iconoclaste, entrecoupée d’éclats de rire, se termine par un tonnerre d’applaudissements. Rafraîchissante, l’heure est suivie d’une dégustation de tea et de biscuits, permettant aux habitués et aux curieux, venus pour la première fois, de mieux se connaître. 

    Vivre mieux, aider les autres, et se questionner davantage

    Créée en 2013 par deux comédiens, Pippa Evans et Sanderson Jones, « The Sunday Assembly » a pour crédo de « vivre mieux, aider les autres, et se questionner davantage. » Un adage fédérateur, puisque le mouvement, né d’un appel lancé sur Facebook, suscite un engouement depuis plus d'un an chez les Britanniques. Si "la messe" se tenait au départ dans une Église désaffectée à l’est de Londres, elle s’est rapidement délocalisée, victime de son succès. Elle se déroule désormais à dans un endroit plus spacieux, à Conway Hall (une organisation membre de "l'union internationale humaniste et éthique", NDLR), tous les premiers et troisièmes dimanches du mois. Elle rassemble plusieurs générations. Enfants et adultes, venus seuls, en couple, entre amis ou en famille, ils sont arrivés aujourd'hui bien avant l’ouverture de l'assemblée à 11h00. Ils attendent à l’entrée du bâtiment dans le quartier londonien de Holborn, ramassés en petits groupes.

    Lire la suite

  • Divorcés-remariés : et si l'on remettait la chasteté à l'honneur ?

    IMPRIMER

    Du blog de Jeanne Smits : 

    La revue thomiste Nova et Vetera 
     
    publie un document très riche et très clair sur la question de « l'accompagnement pastoral des personnes divorcées remariées », dans la perspective du Synode extraordinaire sur la famille qui se réunira cet automne à la demande du pape François. On sait que le cardinal Kasper avait proposé un assouplissement de la procédure de reconnaissance de la nullité de certains mariages – et même un basculement de la voie juridique vers la voie spirituelle et pastorale – et l'accès à l'absolution et à la communion sacramentelles pour des divorcés « repentis » engagés dans une nouveau mariage civil.
     
    Huit dominicains, John Corbett, O.P., Andrew Hofer, O.P., Paul J. Keller, O.P., Dominic Langevin, O.P., Dominic Legge, O.P., Kurt Martens, Thomas Petri, O.P., et Thomas Joseph White, O.P, issus de la Faculté pontificale de l'Immaculée Conception au Centre d'études dominicain de Washington D.C., de l'Athénée de l'Ohio et de l'Ecole de droit canon de la Catholic University of America, co-signent ce document de 21 pages à paraître dans l'édition d'août 2014 dans la revue théologique internationale.
     
    Celle-ci a déjà publié en ligne cette étude très argumentée des Récentes propositions pour l'accompagnement pastoral des personnes divorcées remariées – Evaluation critique en anglais, allemand, espagnol, français et italien, accessibles ici
     
    . La version française est 
     
    .
     
    Après un rappel historique montrant que l'indissolubilité du mariage est un enseignement constant de l'Eglise qui n'a d'ailleurs jamais été facile à accepter, sans oublier de redire sa signification la plus profonde qui est de « servir de signe sacramentel de l'amour du Christ pour son Epouse, l'Eglise », le pères dominicains mettent en lumière ce qu'il y de vraiment nouveau dans les propositions du cardinal Kasper :
    « Au cœur des propositions actuelles, il y a un doute sur la chasteté. C’est en effet la suppression de l’obligation de la chasteté pour les personnes divorcées qui est leur principale innovation, puisque les personnes divorcées remariées qui, pour une raison sérieuse (telle que l’éducation des enfants), continuent de vivre ensemble, sont autorisées par l’Église à recevoir la communion si elles acceptent de vivre en frère et sœur et s’il n’y a pas de risque de scandale. Jean-Paul II et Benoît XVI ont tous deux enseigné cela. 
    En tous les cas, l’hypothèse des propositions en question est qu’une telle chasteté est  impossible pour les personnes divorcées. N’y a-t-il pas là un désespoir caché vis-à-vis de la chasteté et de la puissance de la grâce sur le péché et sur le vice ? Le Christ appelle toute personne à la chasteté, selon son état de vie, que celle-ci soit non mariée, célibataire, mariée ou séparée. Il promet la grâce d’une vie chaste. »
  • Ce dimanche 27 juillet à Notre-Dame de Paris : un rassemblement et une messe pour les chrétiens d'Irak

    IMPRIMER

    topic (7).jpgLu sur le site web « Aleteia » :

    Ce dimanche 27 juillet, la messe de 18h30 à Notre-Dame de Paris sera dédiée à la prière pour la paix. Elle sera précédée d'un rassemblement silencieux à 17 h sur le parvis de la cathédrale. Cette messe sera présidée par Mgr Renauld de Dinechin, évêque auxiliaire de Paris et concélébrée par le Père Sabri Anar, curé de la paroisse chaldéenne Saint-Thomas à Sarcelles (paroisse des chaldéens en Ile-de-France).

    L’Eglise catholique de Paris invite également tous ceux qui le souhaitent à se joindre auparavant à un rassemblement silencieux organisé par le Comité de soutien aux chrétiens d’Irak (CSCI) sur le parvis de Notre-Dame, à 17 h. Les participants sont invités à se munir d’une bougie et/ou d’une feuille de papier marquée de la lettre arabe ﻥ (noûn) en signe de solidarité avec les chrétiens d’Irak (lire notre articlie sur le sens de ce symbole). Lors de la messe à la cathédrale mais aussi dans toutes les paroisses de Paris, les catholiques prieront pour la paix et confieront à Dieu les chrétiens qui portent son Nom dans les pays du Proche et du Moyen-Orient. On lira notamment la prière universelle pour la paix proposée par la Conférence des évêques de France. (voir ici).

    A Lyon, une «messe pour la paix» sera également célébrée à la basilique de Fourvière par le cardinal Philippe Barbarin, qui se rendra le lendemain en Irak pour une visite de trois jours. (voir notre article). Une pétition, à laquelle se sont associées les éditions internationales d'Aleteia, rassemble pour l'instant 200 000 signatures à travers le monde (voir ici pour la signer) "La situation des chrétiens d’Irak s’aggrave de jour en jour, a souligné le Comité de soutien aux chrétiens d’Irak (CSCI) dans un communiqué. Peu de temps après le lancement de l’ultimatum par Abou Bakr Al-Baghdadi, le calife autoproclamé et le marquage de toutes les maisons chrétiennes de la lettre arabe ﻥ (N) qui ont provoqué la fuite des dernières familles chrétiennes, l’État islamique (anciennement EIIL), qui contrôle la ville de Mossoul et les trente églises qu’elle abrite (lire ici).  L’opinion publique française doit se mobiliser immédiatement pour venir en aide à cette population assyro-chaldéenne autochtone, fragilisée et affaiblie, victime, selon Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, d’un véritable « crime contre l’humanité ». (lire notre article à ce sujet)

    « Les crimes haineux de l’État islamique ne sont pas juste commis à l’encontre des chrétiens, mais de toute l’humanité », a affirmé S. B. Raphaël Ier Louis Sako lors d’un office spécial dans l’est de Baghdad, en présence de 200 musulmans solidaires des chrétiens d’Orient. « Les familles chrétiennes ont été jetées hors de chez elles et dépouillées de leurs biens, leurs maisons et leurs propriétés expropriées au nom de l’État Islamique. Cela n’est jamais arrivé dans l’histoire des chrétiens ou de l’islam. Même Gengis Khan ou Hulagun n’ont pas fait cela », a souligné le patriarche catholique chaldéen (voir ici).

    Ref. Notre-Dame de Paris : un rassemblement et une messe dimanche pour les chrétiens d'Irak

    Souhaitons une fois encore que l’Eglise de Belgique sorte à son tour de sa torpeur, qui n’est peut-être pas seulement celle des vacances d’été…

    JPSC 

  • Irak : la lettre ouverte d'un citoyen aux autorités politiques belges

    IMPRIMER

    La.Libre.be publie cette lettre :

    "QUI NE DIT MOT... CONSENT!"

    Lettre ouverte d'un citoyen belge aux autorités politiques:

    Madame, Monsieur,

    C'est en tant que citoyen belge et catholique en colère que je vous interpelle au sujet de mes frères chrétiens d'Orient et plus particulièrement ceux d'Irak et de Syrie.

    Un génocide est en train de se perpétrer sous vos yeux dans la plus grande indifférence de la communauté internationale et donc aussi de notre pays, en effet, aucun politicien belge ne bouge, pas de déclaration, pas de condamnation, rien de rien.

    Pour la Palestine pas de problème, là vous savez vous bouger, manifester, condamner Israël, demander un boycotte et faire beaucoup de blabla....La vie d'un chrétien aurait-elle moins de valeur que celle d'un palestinien ?

    Trouvez-vous normal que les biens des chrétiens soient marqués de la lettre « N », comme « Nazaréen », inscription assortie de la mention «bien immobilier propriété de l’État islamique », en 39/40 un régime pratiquait déjà cela avec les biens des juifs, la nuit de cristal, cela vous rappelle quelque chose ?

    Trouvez-vous normal que les chrétiens ne peuvent pas bénéficier des rations alimentaires distribuées à la population et qu'on a coupé l’approvisionnement en eau potable des villes chrétiennes de Telkeif, Tellesqif, Batnaya.

    Trouvez-vous normal que les islamistes fassent régner la terreur et se permettent de lancer un ultimatum aux chrétiens 1. Se convertir à l’islam ; 2. Accepter le statut de dhimmi ; 3. En cas de refus du premier ou du deuxième choix, ils seront exécutés par l’épée. Vous parlez d'un choix !

    Les familles chrétiennes quittés la ville de Mossoul, ayant pris avec elles tout ce qu’elles pouvaient emporter : des objets de valeurs comme argent, bijoux, des documents, etc, mais aux checkpoints installés par les islamistes, ces familles furent rançonnées et complètement dépouillées de leurs maigres affaires et maintenant elles n'ont plus rien sauf leurs larmes pour pleurer.

    Aujourd'hui.....Il n'y a plus aucun chrétien à Mossoul et pourtant cela fait plus de 1000 ans que les chrétiens sont à Mossoul...

    "L'absence de réaction internationale concrète à ce drame pose une vrai question: est-on prêt à voir émerger un régime théocratique totalitaire aux portes de l'Europe?"

    Oui je suis très en colère contre vous les politiciens belges et européens, et c'est votre silence et votre indifférence qui me met très en colère, votre silence et votre indifférence sont vraiment assourdissants, je crains plus le bruit des pantoufles que celles des bottes. J'ai envie de vous crier « Existe-t-il aujourd'hui un homme intelligent dans MON pays qui puisse avoir enfin le courage et volonté de se bouger pour les chrétiens d'Orient, j'ai de sérieux doutes !

    En tant que chrétien, je tiens pour responsables tous les politiciens belges et européens de ce tout ce qui arrivera à mes frères et sœurs chrétiens d'Orient, vous serez tenu responsables pour non-assistance à personnes en danger, par votre silence vous vous faite complices des persécuteurs de mes frères et sœurs, car qui ne dit mot consent.

    Je me permets de vous rappeler ce que Albert Einstein disait : "Le monde ne sera pas détruit pas ceux qui font le mal mais par ceux qui les regardent sans rien faire".

    J'espère au moins par mon message que je vous aurais permis de réfléchir et de réveiller votre conscience assoupie, si ce n'est pas le cas, j'aurais au moins fait mon devoir d'homme et de chrétien et pour ma part, je pourrais au moins me regarder le matin dans le miroir en me disant que j'ai fait mon possible pour relayer le cri de mes frères et sœurs d'Orient, espérons que vous pourrez faire de même.

    Michel Lixon - Citoyen belge et catholique

    A lire également :

  • Le pape s’invite à déjeuner au self–service des employés du Vatican

    IMPRIMER

    Le-pape-Francois-s-invite-a-dejeuner-parmi-les-employes-du-Vatican_article_main.jpgSelon "La Croix", les employés du Vatican, qui ont pour habitude de déjeuner chaque jour dans leur réfectoire situé au nord-est du petit État, dans la « zone industrielle » où se rassemblent les services techniques, ont vu arriver, vendredi 25 juillet à l’heure de midi, un hôte un peu particulier.

    Seulement accompagné de son majordome, le pape François s’est rendu par surprise parmi les ouvriers. Il a pris place dans la file d’attente du self-service, puis est allé s’installer, plateau orange en main, avec cinq magasiniers de la pharmacie vaticane, vêtus d’un uniforme bleu.

    « Je prie pour vous », leur a-t-il assuré. Il a également évoqué ses origines italiennes. La conversation a notamment porté sur l’économie et sur le football, ont rapporté des employés. En tout, la visite a duré une quarantaine de minutes.

     « Il a pris des fusilli sans sauce, une portion de merlan, des légumes gratinés et un peu de frites. Je n’ai pas eu le courage de lui présenter l’addition », affirme Claudia Di Giacomo, qui se trouvait alors à la caisse, citée par L’Osservatore Romano.

    Réf. journal "La Croix":  Le pape François s’invite à déjeuner parmi les employés du Vatican

    Comme jadis un certain Valéry Giscard d’Estaing parmi les éboueurs : en toute simplicité. JPSC

  • France : mobilisation tous azimuts pour les chrétiens d’Irak

    IMPRIMER

    noun-nazareen-irak_article.jpgEn ce moment à Mossoul, en Irak, les djihadistes marquent les portes des chrétiens de N à la peinture rouge pour désigner leurs maisons au pillage. N (en arabe « Noun ») comme Nazaréen. En France, le Père Vianney Jamin, prêtre du diocèse de Versailles, a lancé sur Facebook un appel à la prière et au jeûne pour les chrétiens d’Irak. Des manifestations sont également prévues ce week-end à Paris et à Lyon. De son côté, Faraj Benoît Camurat, président de l’association Fraternité en Irak, fait le point sur l’épuration religieuse en cours dans le nord de l’Irak.

    Dans l’hebdomadaire  « Famille Chrétienne » , Pauline Quillon interviewe le P. Vianney Jamin et Faraj Benoît  Camurat :

    Père Vianney Jamin, vous attendiez-vous à une telle mobilisation ?

    Absolument pas. En à peine deux jours, plus de 3 000 personnes ont répondu à l’appel : ils prieront et jeûneront ce vendredi 25 juillet, pour leurs frères persécutés en Irak.

    Ce qui se passe est extraordinaire. Tout est venu d’une suggestion d’une paroissienne dimanche dernier. Lundi, avec l’aide de deux amis, j’ai fait l’affiche et lancé l’événement qui a au moins le mérite de mettre un peu plus les gens au courant et de créer un élan de solidarité envers les chrétiens persécutés.

    Comment réagissent les Irakiens ?

    Ils sont horrifiés par le signe « Noun », que nous reprenons sur nos profils Facebook et Twitter, et qui est infâmant pour le Coran. Nous leur avons expliqué que nous l’arborons comme un signe de solidarité. Si l’étoile juive avait été portée par tous, pendant l’Occupation…

    Ils ont surtout entendu le cœur du message : « Nous prions pour vous ». Ils nous disent cependant que cela ne suffit pas. Qu’il faut soutenir l’Œuvre d’Orient, prier tous les jours, interpeller ceux qui ont du pouvoir.

    Prière, jeûne, manifestations, dons...soutenons les chrétiens d'Irak.

    « Les chrétiens nous demandent d’être vraiment leurs frères »

    Faraj Benoît Camurat, vous êtes président de l’association Fraternité en Irak, pouvez-vous nous donner des précisions sur l’exode des chrétiens hors de Mossoul ?

    Mossoul a fait l’objet d’une véritable épuration religieuse, une épuration planifiée par le califat, qui a d’abord convoqué les chrétiens, et comme ils ne venaient pas, a fait diffuser dans une lettre et par haut-parleurs l’ultimatum.

    Aux check points, les chrétiens ont été reçus par des hommes qui ont mis leur kalachnikov sur la tempe de certains d'entre eux, en ont battus à coups de crosses. Des femmes ont été prévues pour fouiller les femmes chrétiennes. On a arraché leurs boucles d’oreilles et brûlé leurs passeports. Les lieux de mémoire de la chrétienté ont été attaqués : l’archevêché de Mossoul a été incendié, le couvent Saint-Georges occupé. Ces actes symboliques les ont beaucoup ébranlés. Et pour le reste de la population chrétienne en Irak, il s’agit d’un traumatisme énorme.

    Quel sentiment domine aujourd’hui parmi ces chrétiens persécutés ?

    Une forme de désespoir. Beaucoup d’entre eux sont jeunes et n’ont jamais connu que la guerre, les guerres du Golfe, la guerre civile latente. Ils sont épuisés. Surtout depuis 2003, où s’accumulent les tragédies horribles, attentats, enlèvements, assassinats.

    Il y a cependant quelques signes d’espérance. Quand des musulmans se sont interposés contre l’incendie de l’archevêché de Mossoul, malgré la dangerosité des djihadistes. Quand, de façon presque spontanée, des musulmans ont manifesté à la sortie de la messe de Bagdad, dimanche dernier, pour exprimer leur soutien.

    En revanche, les chrétiens se sentent abandonnés par l’Occident. Ce week-end, un acte de purification religieuse a eu lieu et personne n’a osé prendre la parole, ou bien tardivement, pour condamner une violation aussi grave des droits de l’homme. L’Occident détourne le regard et tolère que s’installe un califat à la mode talibane à la porte de l’Europe. La France a une responsabilité, elle doit réagir. Si elle ne l’assume pas, elle en paiera elle-même les frais, plus tard.

    Comment aider les chrétiens d’Irak ?

    Les chrétiens nous demandent d’être vraiment leurs frères. Il est important de leur montrer qu’ils ne sont pas seuls. Je suis très concret. Il faut agir sur place. Fraternité en Irak a lancé une opération Urgence à Ninive, pour fournir en médicaments l’hôpital de Qaraqosh, seul hôpital de la région, et qui est déjà en rupture de stocks. Nous voulons aussi leur fournir des subsistances, et des matériels tout simples, de quoi construire des bâtiments. Que tous les gens qui se sentent concernés donnent, à Fraternité en Irak, ou encore à l’Aide à l’Église en détresse, ou à l’Œuvre d’Orient, qui sont présents sur place.

    Comment jugez-vous la façon dont les réseaux sociaux relayent une information ?

    La mobilisation est belle. Mais il faut prendre garde à ne pas noircir le trait. Certains postent des images de massacre ou de crucifixion. Attention. Ne cédons pas à l’émotion, de crainte de faire grimper la panique en Irak. Nous devons tous être responsables, et ne pas dramatiser une vérité déjà suffisamment horrible. »

    Ref. Mobilisation tous azimuts pour les chrétiens d’Irak

    Une nouvelle fois, les catholiques français montrent qu’ils savent se mobiliser. Et les Belges : aux abonnés absents, comme d’habitude ? JPSC

  • L’Eglise de France solidaire des chrétiens d’Irak

    IMPRIMER

    « Le cardinal Philippe Barbarin, Mgr Michel Dubost et Mgr Pascal Gollnisch (secrétaire de l’Oeuvre d’Orient)  se rendront du 28 juillet au 1er août prochain en Irak. Ils seront les émissaires de l’Eglise catholique en France auprès des chrétiens d’Orient. Ils seront accueillis par le patriarche chaldéen Mgr Louis-Raphaël Sako. Les trois devraient « signifier la lutte contre l’indifférence doit être permanente. Ils seront priants et acteurs auprès des communautés menacés. (…) Prions pour que cette délégation porte un peu de réconfort et de lumière dans la situation très grave que subissent nos frères en Orient », indique un communiqué de l’Eglise catholique en France.

    A Lyon, un rassemblement en soutien aux chrétiens d’Irak se tiendra samedi place Saint-Jean. Monseigneur Barbarin s’y rendra.

    Au nom des évêques de France, Mgr Pontier, Archevêque de Marseille et Président de la Conférence des évêques de France, appelle les paroisses à s’unir, tout spécialement lors de la prière universelle des messes célébrées les samedi 26 et dimanche 27 juillet, à partir d’une proposition commune. Pour Mgr Pontier,

    « Il s’agit de ne pas perdre cette communion spirituelle avec les communautés chrétiennes locales qui devaient nous accueillir, pour se retrouver ensemble dans la prière pour la paix et manifester la fraternité».

    En principe, Mgr Marc Stenger se rendra en Syrie au nom de la CEF, sur invitation du Patriarche Grégoire III, pour les 150 ans de la Cathédrale grecque-catholique. »

     Lu sur le site de « Riposte catholique », ici : Le cal Barbarin, Mgr Dubost et Mgr Gollnisch en Irak

     Et, pour leur emboîter le pas, qu’attendent NN. SS Guy Harpigny et Léon Lemmens, évêques belges « référendaires pour le dialogue interreligieux » ( voir Fin du ramadan : la lettre de deux évêques et d'un responsable protestant) ?

    JPSC 

    La classe politique française se mobilise également : mobilisation-de-la-classe-politique-pour-les-chretiens-d-irak

  • CEDH : l’Eglise peut exiger des professeurs de religion une loyauté particulière dans leur enseignement.

    IMPRIMER

    La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) vient de donner raison sur ce point à l’Eglise espagnole dans un procès que lui avait intenté un prêtre réduit à l’état laïc. Un excellent résumé d’Anne Latron sur le site de « La Vie » :

    « José Antonio Fernandez Martinez, un ancien prêtre espagnol, est définitivement débouté par la Cour européenne des droits de l'homme. L'affaire, vieille de quinze ans, a gravi, d'appel en appel, tous les échelons de la justice espagnole, jusqu'à la décision en fin de semaine dernière de la CEDH. Celle-ci a rendu son verdict le 12 juin et confirme l'autonomie dont dispose l'Eglise en Espagne en matière de choix des professeurs de religion.

    Avant de se marier et d'avoir cinq enfants, José Antonio Fernandez Martinez, a été prêtre dans la région de Murcie pendant plus de vingt ans. En 1991, il entame une carrière de professeur de religion et de morale catholiques, sur la base d’un contrat de travail annuel renouvelable. En 1996, il accorde au journal La Verdad une interview dans laquelle il exprime, avec d'autres membres du Mouvement pour le célibat optionnel des prêtres, son désaccord fondamental avec la doctrine de l'Eglise concernant l'avortement, le contrôle des naissances, le divorce et la sexualité en général.

    Une prise de position qui vaut à son contrat de ne pas être renouvelé par l'Eglise pour la rentrée scolaire de 1997. L'évêché de Carthagène rappelle à cette occasion que l'ancien prêtre est tenu par contrat de donner ses cours sans “risque de scandale”, et que ses propos dans la presse en constituent précisément un. José Antonio Fernandez Martinez attaque donc l'Eglise pour discrimination, d'abord au niveau national, puis européen.

    Par son verdict du 12 juin, la CEDH déboute définitivement le plaignant et confirme l'autonomie dont dispose l'Eglise en Espagne en matière de choix des professeurs de religion. Ainsi, aux yeux de la Cour européenne, “il n'est pas déraisonnable que l'Église exige des professeurs de religion une loyauté particulière, dans la mesure où ils peuvent être considérés comme ses représentants”.

    Le non-renouvellement, à son poste d'enseignant dans un lycée public de Antonio Fernandez Martinez, est “légitime et proportionné”, estime l'instance suprême de la CEDH, la Grande Chambre, par neuf voix contre huit. “L'existence d'une divergence entre les idées qui doivent être enseignées et les convictions personnelles d'un professeur peut poser un problème de crédibilité lorsque cet enseignant milite activement contre ces idées”, ajoute la Grande Chambre. Un verdict qui confirme celui de mai 2012, dont nous nous étions alors faits l'écho. »

    Réf. La CEDH donne raison à l'Eglise espagnole

    Voilà une décision dont  l’enseignement catholique (belge ou autre) pourrait , le cas échéant, faire un bon usage jurisprudentiel.  JPSC

  • Le pape François et les Pentecôtistes

    IMPRIMER

    jpg_1350850.jpgA Caserte,  le 28 juillet prochain, le pape ne rencontrera pas le roi de Naples et des Deux-Siciles mais son ami le pasteur  Giovanni Traettino. Celui-ci  n’est pas catholique mais pentecôtiste. C’est-à-dire qu’il fait partie de l’une de ces communautés chrétiennes qui connaissent l’expansion la plus stupéfiante dans le monde. Le pape rencontre peu à peu leurs dirigeants. De rivaux qu’ils sont, il veut en faire des amis et, pour cela, il va jusqu’à leur demander pardon .

    De Sandro Magister sur son blog « Chiesa » (Extrait)

    «  (…) Cela fait plusieurs mois que Jorge Mario Bergoglio s’est fixé comme objectif de rencontrer cet ami. Déjà, le 15 janvier, il y avait fait allusion devant un groupe de fidèles venus de Caserte, après une audience générale sur la place Saint-Pierre. Il en avait à nouveau parlé le 19 juin, au cours d’une rencontre à Rome avec des pasteurs évangéliques, au nombre desquels se trouvait justement son ami de Caserte, Giovanni Traettino. Il a fait la connaissance de celui-ci en 2006, à l’occasion d’un débat organisé à Buenos Aires auquel lui-même participait en tant qu’archevêque de la capitale argentine.

    En réalité la rencontre à Caserte avec le pasteur Traettino n’est pas un événement isolé, mais elle fait partie d’un effort à plus grande échelle que le pape François fait dans le but de conquérir la sympathie des leaders mondiaux de ces mouvements "evangelical" et pentecôtistes qui, en Amérique latine principalement, sont les plus redoutables concurrents de l’Église catholique, à laquelle ils arrachent des quantités énormes de fidèles. (…)

    Le 4 juin, le pape a longuement rencontré, à la résidence Sainte-Marthe, plusieurs leaders "evangelical" venus des États-Unis, parmi lesquels le célèbre télévangéliste Joel Osteen, le pasteur californien Tim Timmons et le président de l'Evangelical Westmont College, Gayle D. Beebe. Le 24 juin, autre rencontre. Cette fois-là, c’était avec les télévangélistes texans James Robinson et Kenneth Copeland, avec l’évêque Anthony Palmer de la Communion of Evangelical Episcopal Churches, avec les époux John et Carol Arnott de Toronto, et avec d’autres leaders religieux de premier plan. Étaient également présents Geoff Tunnicliffe et Brian C. Stiller, respectivement secrétaire général et "ambassadeur" de la World Evangelical Alliance. La rencontre a duré trois heures et elle s’est poursuivie au cours du déjeuner, pris au réfectoire de la résidence Sainte-Marthe, où le pape, au milieu de grands éclats de rire, a frappé de sa paume celle du pasteur Robinson (voir photo). Copeland et Osteen sont partisans de la "théologie de la prospérité", qui affirme que plus la foi augmente, plus la richesse augmente. Ils sont eux-mêmes très riches et leur mode de vie est très dispendieux. Mais François leur a épargné une prédication sur le thème de la pauvreté.

    Au lieu de cela – d’après ce qu’a raconté l'"ambassadeur" Stiller – le pape leur a déclaré : "Je ne cherche pas à convertir les 'evangelical' au catholicisme. Sur beaucoup de points de doctrine nous ne sommes pas d’accord. Il nous suffit de montrer l'amour de Jésus".

    Toutefois il leur a également dit que son amitié pour le pasteur Traettino lui avait fait comprendre que l’Église catholique, du fait de son imposante présence, fait trop obstacle au développement et au témoignage de ces communautés. Et que c’est pour cette raison aussi qu’il avait eu l’idée de rendre visite à la communauté pentecôtiste de Caserte : "afin de s’excuser pour les difficultés suscitées à la communauté".


    Sous le pontificat de Jean-Paul II et plus encore sous celui de Benoît XVI, les "evangelical" américains, généralement plutôt conservateurs, avaient atténué leur traditionnel antipapisme et ils avaient trouvé des moments de rencontre avec l’Église catholique dans la bataille commune pour la défense de la liberté religieuse, de la vie et de la famille.

    Mais le pape François n’a pas évoqué ces questions dans les entretiens qu’il a eus au cours de ces dernières semaines… »

     Ref. L'ami secret de François à Caserte

     Vu d’Europe, ces grandes effusions paraissent étranges. C’est que François est un Argentin et les évangéliques constituent le segment religieux qui a le plus augmenté en Amérique du Sud. Ainsi, au Brésil, ils sont passés de 26,2 à 42,3 millions de personnes, Parallèlement, le nombre de catholiques n’a cessé de chuter, en particulier dans les grandes villes et dans les régions les plus pauvres, au bénéfice des évangéliques. Dialogue œcuménique oblige, c’est donc avec ces « evangelicals » qu’il faut dépasser les clivages.

     Après l’engouement pour la théologie de la libération, qui est aujourd’hui passée de mode,  le catholicisme post-conciliaire sud-américain s’est lancé dans la pastorale de style « pentecôtiste » Il en récolte maintenant les fruits amers : pourquoi en effet acheter la copie alors qu’on peut disposer de l’original ?  Et si l’on commençait par être soi-même. A cet égard, le catholicisme africain pourrait donner de bonnes leçons aux « maîtres à penser » de l’Eglise d’Amérique latine. JPSC.

  • Fin du ramadan : la lettre de deux évêques et d'un responsable protestant

    IMPRIMER

    MESSAGE A L’OCCASION DE LA FETE DE FIN DU MOIS DE RAMADAN 2014 

    ’Id al-Fitr/Ramazan Bairamı, 

    Le 28/29ième juillet 2014

    Chers frères et sœurs musulmans

    A l’occasion des fêtes célébrant la fin du ramadan, nous voulons, comme chaque année, entrer en relation avec vous et votre communauté. Des rencontres amicales et ouvertes diminuent la distance qui sépare les individus et les communautés, notamment les communautés musulmanes et chrétiennes. 

    Nous sommes conscients qu’en Belgique vous vous heurtez à beaucoup de difficultés. Vous éprouvez souvent de l’incompréhension, voire de l’intolérance envers la riche diversité de votre foi et de ses pratiques. D’où notre souhait que de bonnes relations entre personnes attirées par Dieu, le Clément, le Miséricordieux, contribuent à améliorer le climat social. Des musulmans et des chrétiens joignent leurs efforts pour améliorer les conditions de vie des nécessiteux. Ils coopèrent ainsi à l’épanouissement de ’ensemble de la société. 

    Nous pensons en particulier aux réfugiés et aux migrants, qui cherchent chez nous un abri sûr. Nous avons été profondément choqués lorsque des réfugiés ont disparu tragiquement en mer en cherchant une occasion de mener une vie plus décente. Les raisons et les causes qui provoquent les drames de ce genre sont multiples : par exemple la répartition inégale des richesses, le changement climatique, les problèmes écologiques, la vente d’armes… C’est à ces niveaux-là qu’il faut intervenir. Soyons tous un peu plus accueillants et lançons un appel en faveur d’une approche plus généreuse du problème des réfugiés et des immigrés. Ces expériences sont instructives pour l’apprentissage de l’hospitalité. Elles représentent une opportunité permettant de tendre de plus en plus vers une société chaleureuse et tolérante. 

    Abraham, notre père spirituel commun dans la foi, constitue dans ce contexte un modèle d’hospitalité personnelle et collective. L’hospitalité n’est pas acquise une fois pour toutes. Elle est régulièrement mise à l’épreuve et doit être enseignée et transmise de génération en génération. Nos deux communautés sont invitées à réitérer cette démarche, à faire preuve d’empathie face à l’identité des hôtes rencontrés sur notre chemin, à engager une relation et un dialogue avec eux. Nous voudrions parcourir avec vous la route vers une société à horizon universel, une société accueillante basée sur la dignité humaine. Nos dirigeants spirituels et politiques ont la responsabilité de développer une société qui aille dans ce sens. En tant que citoyens croyants, nous pouvons, et devons d’ailleurs, leur demander des comptes. 

    À l’occasion de ces fêtes, nous espérons pouvoir unir nos forces aux vôtres et ne pas rester indifférents au moment où l’on fait appel à notre hospitalité. Cette lettre veut exprimer notre espoir de pouvoir vousconsidérer comme nos partenaires grâce à notre foi commune en Dieu, le Miséricordieux. 

    Guy Harpigny, Evêque référendaire pour le dialogue interreligieux 

    Leon Lemmens, Evêque référendaire pour le dialogue interreligieux 

    Steven Fuite, Président du synode de l'Église Protestante Unie de Belgique