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Actualité - Page 568

  • Refuser le voile islamique ne relève pas du racisme. Bien au contraire

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    Du site de la Libre Belgique (OpinionsContribution externe) :

    Le voile islamique n’est pas un détail vestimentaire

    Le voile est un signe politico-religieux, relevant d’une lecture politique de l’islam qui impose une vision du monde et des rapports de domination aux femmes.

    Une carte blanche signée par le Collectif Laïcité Yallah (1) (voir la liste des signataires ci-dessous).

    Décidément la décision de la Cour constitutionnelle relative au port des signes convictionnels dans l’affaire de la Haute École Francisco Ferrer a eu l’effet d’un coup de tonnerre. Dans certains milieux, cet avis ne cesse de susciter des réactions depuis le 4 juin dernier. On devine pourquoi. L’interprétation que fait le plus haut tribunal du pays de la neutralité en matière d’enseignement est univoque. Et l’âge des élèves (au-delà de 18 ans) n’y change rien. La Cour a tranché : la liberté de religion n’a pas préséance sur les autres libertés constitutionnelles tout aussi importantes dans un cadre scolaire. Le positionnement de la Cour constitutionnelle rejoint ainsi celui des responsables de l’enseignement obligatoire. La préoccupation de la Cour a été de mettre en avant un socle de valeurs communes dans le respect de la pluralité et de la diversité des opinions. Autrement dit, ceux qui affichent leurs signes convictionnels ne peuvent les imposer à ceux qui ne les affichent pas. D’où cette interprétation de la neutralité qui va dans le sens d’une « obligation d’abstention ». C’est le sens de cette décision.

    Distinguer le voile de la tête

    Nous, citoyennes et citoyens, membres du Collectif Laïcité Yallah soucieux de faire de l’école le lieu de la formation de l’esprit critique accueillons cet avis avec soulagement. En ces temps de confusion, répéter l’évidence (encore une fois) : les signes convictionnels n’ont pas leur place à l’école et ce, autant pour les enseignants que pour les élèves. L’arrêt rendu par la Cour constitutionnelle contribue à lever de nombreuses ambiguïtés. Pour autant, préparer les élèves à la nécessaire distanciation entre ce qui relève de leur être et ce qui a trait à leurs croyances reste un immense défi. Comment espérer vivre en bonne intelligence si chacun reste prisonnier de ses seules certitudes sans tenir compte de l’intérêt général? Savoir distinguer la peau de la chemise comme le suggérait le grand Montaigne est un impératif de tous les temps. La pensée visionnaire de ce précurseur des Lumières n’a pas pris une ride.

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  • Etats-Unis : des églises catholiques incendiées

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    Deux cas :

  • Le pape déplore la reconversion de Sainte-Sophie en mosquée

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    De franceinfo Culture :

    Sainte-Sophie : le pape François "très affligé" par la décision turque de convertir l'ex-basilique en mosquée

    Le pape s'est exprimé pour la première fois sur la question à l'issue de la prière de l'Angélus, dimanche 12 juillet.

    Le pape François s'est dit "très affligé", dimanche 12 juillet, par la conversion de l'ex-basilique Sainte-Sophie en mosquée, décidée par la Turquie. "Ma pensée va à Istanbul, je pense à Sainte-Sophie. Je suis très affligé", a dit brièvement le pape argentin, sortant du discours prévu. Les paroles du pape représentent le premier commentaire du Vatican à la décision turque.

    L'Osservatore Romano, le quotidien du Vatican, avait rapporté la veille de manière factuelle les événements, citant les principales réactions internationales, mais sans commenter.

    Une des principales attractions touristiques d'Istanbul

    Œuvre architecturale majeure construite au VIe siècle par les Byzantins qui y couronnaient leurs empereurs, Sainte-Sophie est un site classé au patrimoine mondial par l'Unesco, et l'une des principales attractions touristiques d'Istanbul avec quelque 3,8 millions de visiteurs en 2019.

    Siège du patriarche (chrétien orthodoxe) de Constantinople a été transformé, la basilique a été convertie en mosquée après la prise de Constantinople par les Ottomans en 1453, puis en musée en 1934 par le dirigeant de la jeune République turque, Mustafa Kemal, soucieux de "l'offrir à l'humanité".

    Plusieurs pays, notamment la Russie et la Grèce, qui suivent de près le sort du patrimoine byzantin en Turquie, ainsi que les Etats-Unis et la France, avaient notamment mis en garde Ankara contre la transformation de Sainte-Sophie en lieu de culte musulman, une mesure pour laquelle le président turc Recep Tayyip Erdogan, issu d'un parti islamo-conservateur, milite depuis des années.

    Vendredi, après la révocation par le Conseil d'Etat (plus haut tribunal administratif turc) du statut de musée de l'ex-basilique, Recep Tayyip  Erdogan a annoncé qu'elle serait ouverte aux prières musulmanes en tant que mosquée le vendredi 24 juillet. Il a rejeté en bloc le lendemain les condamnations internationales.

    La directrice de l'organisation de l'ONU pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), Audrey Azoulay, a déploré cette décision "prise sans dialogue préalable" concernant "un chef d'oeuvre architectural et un témoignage unique de la rencontre de l'Europe et de l'Asie au cours des siècles".

    Le gouvernement grec a condamné "avec la plus grande fermeté" la décision turque, la ministre de la Culture Lina Mendoni la qualifiant de "provocation envers le monde civilisé".

    Outre "son impact dans les relations gréco-turques, ce choix "affecte les relations d'Ankara avec l'Union européenne, l'Unesco et la communauté mondiale", a fustigé le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis.

    Les Eglises orthodoxes réagisssent 

    Du côté des chrétiens orthodoxes, le patriarche Bartholomée de Constantinople a averti le mois dernier que la transformation de Sainte-Sophie en mosquée pourrait "tourner des millions de chrétiens dans le monde contre l'islam".

    "Nous constatons que l'inquiétude des millions de chrétiens n'a pas été entendue", a renchéri le porte-parole de l'Eglise orthodoxe russe Vladimir Legoïda.  Le patriarche russe Kirill avait dénoncé dès lundi dernier "toute tentative d'humilier ou de piétiner l'héritage spirituel millénaire de l'Eglise de Constantinople" dont la Russie se considère comme la principale héritière avec la Grèce.

    Le Kremlin avait pour sa part relevé que Sainte-Sophie avait "une valeur sacrée" pour les Russes, tout en jugeant que la question de la reconversion ou non du lieu relevait "des affaires intérieures de la Turquie".

    Washington s'est dit "déçu" et Paris "déplore" la décision turque, tandis que le Conseil oecuménique des Eglises, qui réunit environ 350 églises chrétiennes, notamment protestantes et orthodoxes, a exprimé samedi son "chagrin et consternation".

    Ces nombreuses critiques n'ont cependant pas fait bouger d'un millimètre le président turc. "Ceux qui ne bronchent pas contre l'islamophobie dans leurs propres pays (...) attaquent la volonté de la Turquie d'user de ses droits souverains", a déclaré M. Erdogan samedi au cours d'une cérémonie en visio-conférence. "Nous avons pris cette décision non pas par rapport à ce que les autres disent mais par rapport à nos droits, comme nous l'avons fait en Syrie, en Libye et ailleurs", a-t-il ajouté.

  • Sainte-Sophie : le chagrin et la consternation du Conseil oecuménique des Eglises

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    D'Ara Toranian sur le site de Nouvelles d'Arménie Magazine

    Sainte-Sophie : « Chagrin et consternation » du Conseil oecuménique des Eglises

    11 juillet 2020

    Le Conseil oecuménique des Eglises, qui réunit environ 350 églises chrétiennes, notamment protestantes et orthodoxes, a exprimé samedi son « chagrin et consternation » après la décision des autorités turques de transformer l’ex-basilique Sainte-Sophie d’Istanbul de musée en mosquée. Le secrétaire général par intérim du Conseil, le professeur Ioan Sauca, a fait part de cette réaction dans une lettre au président turc Recep Tayyip Erdogan, publiée sur le site de l’organisation basée à Genève et qui rassemble environ 500 millions de croyants. L’Eglise catholique n’en fait pas partie, mais collabore avec le Conseil sur certains dossiers.

    Depuis 1934 - date de la transformation du temple en musée - Sainte-Sophie "a été un lieu d’ouverture, de rencontres et d’inspiration pour les gens de toutes les nations et toutes les religions", écrit M. Sauca, membre de l’Eglise orthodoxe roumaine, à M. Erdogan. C’était là une belle preuve de « l’attachement de la Turquie à la laïcité » et de son « désir de laisser derrière elle les conflits du passé », poursuit-il. Il reproche à M. Erdogan d’avoir "inversé ce signe positif de l’ouverture de la Turquie pour en faire un signe d’exclusion et de division". En outre, cette décision risque d’encourager "les ambitions d’autres groupes, ailleurs, qui cherchent à modifier le statu quo et promouvoir le renouvellement de divisions entre les communautés religieuses", avertit-il.

    Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé vendredi que l’ex-basilique byzantine de l’ancienne Constantinople serait ouverte aux prières musulmanes en tant que mosquée le vendredi 24 juillet, tout en restant ouverte aux visiteurs. Convertie en mosquée après la prise de Constantinople par les Ottomans en 1453, elle a été transformée en musée par le dirigeant de la jeune République turque, Mustafa Kemal, soucieux de « l’offrir à l’humanité ». Cette décision du président Erdogan a provoqué condamnations et regrets en Grèce, France, Russie, Etats-Unis mais également à l’Unesco, qui avait classé Sainte-Sophie au patrimoine mondial.

    Lire : Jean-François Colosimo: «Ne laissons pas Erdogan transformer la basilique Sainte-Sophie en mosquée!» (Le Figaro)

  • Quand un islam radical et politique se propage presque partout en France

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    Instructif et bien évidemment applicable à notre pays.

    De Philippe Oswald sur la Sélection du Jour :

    L’islam se propage presque partout en France

    C’est un rapport sénatorial qui l’affirme : « Toute la France sauf l’Ouest est touchée par un islam radical », « un islam politique ». Disons tout de suite qu’on se demande où, quand et pour combien de temps, on a pu trouver un islam qui ne soit ni radical, ni politique ? La question n’est pas anodine : nous y reviendrons.

    Dans ce texte qu’a pu se procurer Le Figaro (8 juillet), la commission d’enquête constituée à l’initiative du groupe Les Républicains au Sénat s’alarme de « la réalité de la radicalisation islamiste » en France et de ses répercussions sur l’organisation de la société. « L’islamisme radical est polymorphe, s’insinuant dans tous les aspects de la vie sociale et tend à imposer une nouvelle norme sociale en se prévalant de la liberté individuelle » constatent les sénateurs après quelque soixante-dix auditions d’acteurs institutionnels, associatifs, chercheurs et responsables politiques. Les parlementaires soulignent « la diffusion des comportements qui remettent en cause le vivre ensemble et portent atteinte directement à la liberté de conscience, à l’égalité entre les hommes et les femmes et aux droits des personnes homosexuelles ». « On assiste à la constitution dans certains quartiers d’un écosystème islamiste, où l’on vit entre soi » commente le rapporteur, la sénatrice LR Jacqueline Eustache-Brinio (Val-d’Oise). Et de conclure : « On ne peut pas l’accepter. C’est maintenant ou jamais qu’il faut réagir. »

    Réagir, oui, mais comment ? Les sénateurs avancent 44 propositions qui balayent les champs économique, éducatif, social et culturel. Ils plaident notamment pour que les élus locaux et les agents des administrations publiques soient mieux informés sur « la laïcité » et « l’islam radical », ce qui ressemble à un vœu pieux : bien malin qui pourrait définir aujourd’hui cette « laïcité » française réduite à de nébuleuses « valeurs », tout en prétendant, au nom de ces mêmes « valeurs », dissocier l’islam de la radicalité qui lui est consubstantielle. Cette radicalité imprègne les sermons dans les mosquées, à propos des femmes, des prescriptions alimentaires ou vestimentaires, des rapports avec les non-musulmans. Les mosquées qui maillent aujourd’hui la France ne sont pas seulement des lieux de prière mais de pouvoir, explique l’universitaire spécialiste de l’islam, Annie Laurent (lire son article).

    Il faut « enrayer la machine de prédication » dans les mosquées, affirment justement les sénateurs. Mais alors, faudra-t-il réécrire le Coran ou le faire « interpréter » par des « modérés » qui seraient vite éjectés de leur communauté et dont la vie même serait menacée ? La commission d’enquête parlementaire se dit à juste titre « très réservée » sur les tentatives de l'État d'organiser l'islam de France. Elle demande le rétablissement de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) transférée en décembre 2019 sous la seule autorité du ministère de l'Intérieur), la réactivation du renseignement territorial et de la police des cultes, le contrôle du financement et du recrutement des associations à caractère cultuel, ou encore l’interdiction sur le territoire des prédicateurs des Frères musulmans. Quant à renforcer « l’infraction d’atteinte à la liberté de conscience », l’idée semble excellente… sur le papier (au fait, la République n’aurait-elle pas elle-même quelques repentances à formuler à ce sujet ?)

    Le fond du problème, ce n’est pas « l’islam radical » ou « l’islam politique », mais l’islam tout court ! Comme le soulignait Rémi Brague dans un entretien au Figaro (8 février 2018), « l’islam est à la fois une religion et un système juridique. La charia est décisive. Ce système de lois régit la totalité du comportement humain, y compris le religieux ». Face à cette réalité plus que millénaire, que pèsent les « valeurs » vacillantes de La République et sa « laïcité » ? Comme le constate ce rapport, les « tenants de l’islamisme tentent aujourd’hui de prendre le contrôle de l’islam en France » pour « instaurer le califat, c’est-à-dire le règne de Dieu sur Terre ». Pour s’en sortir, il faut cesser de tourner autour du pot et regarder la réalité en face : ce n’est pas « la religion » qui menace les Français et la République mais bel et bien un système totalitaire – puisqu’il enserre toute la personne et prétend régir l’ensemble de la société en réduisant peu à peu à la dhimmitude les « infidèles », ceux qui n’appartiennent pas à « la communauté des croyants ». Il ne s’agit évidemment pas de persécuter les musulmans et de leur interdire de pratiquer leur culte, mais de renforcer les lois – et plus encore, de les appliquer ! – pour éviter que notre pays bascule dans une violence incontrôlable ou, pire encore, en sorte au prix de la « paix islamique ».

    Philippe Oswald

  • Des terroristes incendient une église catholique dans le nord du Mozambique

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    De  sur le site de l'Observatoire de la Christianophobie :

    Mozambique : des terroristes incendient une église catholique dans la province de Cabo Delgado

  • Le port du masque obligatoire dans les églises

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    De cathobel.be :

    Le port du masque généralisé dans les églises

    par 

    L’Eglise catholique s’aligne sur la décision prise par le Comité de concertation et rend le port du masque obligatoire lors des offices et, de manière générale, dans l’ensemble des églises du pays. Le port du masque sera effectif dès le samedi 11 juillet.

    Dès cette date, les personnes qui refusent ou négligent de porter un masque dans un lieu public encourent le risque d’être sanctionnées pénalement. La Conférence des évêques de Belgique précise, dans un communiqué, que le port du masque n’empêche pas de se conformer aux autres mesures sanitaires en vigueur, parmi lesquelles le lavement régulier des mains et le maintien d’une distance sociale d’un mètre cinquante.

    Pour rappel, depuis le 1er juillet, 200 personnes maximum sont autorisées à se rassembler dans un lieu de culte, pour autant que la capacité des locaux le permette et moyennant le respect de la distanciation sociale.

    Le protocole mis en place lors des célébrations liturgiques est consultable ici.
    Le communiqué officiel publié par la Conférence des évêques de Belgique en date du 10 juillet est accessible ici.

    Sur cathobel également : Opinion – La culture du masque … plutôt la dictature du masque et de la peur !

  • Black Lives Matter : l'hypocrisie du Parlement européen

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    De Gregor Puppinck sur le site de Valeurs Actuelles via Le Salon Beige :

    Black Lives Matter : l’indignation sélective du Parlement européen

    Black Lives Matter : l’indignation sélective du Parlement européen

    Tribune de Gregor Puppinck parue dans Valeurs Actuelles, le 28 juin :

    Le Parlement européen s’est engagé, avec véhémence, contre le racisme et pour le mouvement Black Lives Matter. Sa récente résolution sur les « manifestations contre le racisme après la mort de George Floyd » est un exemple de novlangue, multipliant les condamnations et dénonciations de discriminations structurelles et intersectorielles.

    Le Parlement dénonce le fait que « les Noirs et les personnes de couleur représentent jusqu’à 40 % de la population carcérale, alors qu’ils ne forment que 13 % du total de la population » ou encore que « le taux de mortalité en garde à vue aux États-Unis est six fois plus élevé pour les Noirs que pour les Blancs ». Dans son indignation, il omet toutefois de déplorer une autre statistique ethnique, pourtant enracinée dans l’histoire raciste de l’Amérique : celle de l’avortement. En effet, alors que les femmes noires ne représentent que 13 % de la population, 38 % des avortements visent des Noirs, soit 16 millions de “Black lives” depuis 1973. Selon l’Institut Guttmacher, une femme noire a cinq fois plus de risques de subir un avortement qu’une blanche. Ce n’est pas un hasard : 79 % des cliniques d’avortement du Planning familial sont situées dans les quartiers des minorités.

    Un racisme eugéniste

    Cibler en priorité les faibles d’esprit et les Noirs fut le projet du Planning familial, dès sa fondation par Margaret Sanger, il y a près de cent ans. Elle fut proche du Ku Klux Klan et élabora un “Negro project” pour promouvoir l’avortement des Afro-Américains. Sanger s’inquiétait de voir la société se « soumettre au diktat d’une classe d’êtres humains qui ne cessent de croître et de se reproduire sans cesse, et qui n’auraient jamais dû naître du tout ». Elle y voit un « péril pour les générations futures, sauf s’ils sont empêchés de se reproduire ». Dans l’Amérique des années 1920, comme dans l’Allemagne des années 1930, il s’agissait d’empêcher les “inférieurs” et les “déficients” de procréer, par l’interdiction des mariages mixtes, la stérilisation forcée et l’avortement.

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  • Erdogan rétablit le culte musulman dans la basilique Sainte-Sophie

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    De franceinfo Culture :

    Turquie : le président Erdogan redonne à Sainte-Sophie son statut de mosquée, l'Unesco exprime ses "vifs regrets"

    Après une décision de justice invalidant le statut de musée de l'ex-basilique, Recep Tayyip Erdogan a annoncé l'ouverture de Sainte-Sophie aux prières muslmanes. 

    Erdogan reprend la Basilique Sainte-Sophie pour la convertir en ...

    Basilique dans l'empire Byzantin, mosquée sous le règne Ottoman, Sainte-Sophie est finalement devenue un musée en 1934.

    Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a signé, vendredi 10 juillet, un décret rendant à l'ex-basilique Sainte-Sophie d'Istanbul son statut de mosquée, en dépit des inquiétudes exprimées par plusieurs pays ou institutions étrangers. Le décret a été pris une heure à peine après que la plus haute juridiction administrative turque a annulé un autre décret gouvernemental, datant cette fois de 1934 et ayant transformé l'édifice en musée.

    L'Unesco, l'agence de l'ONU en charge de la culture, a annoncé qu'elle "regrettait vivement" la décision des autorités turques, "prise sans dialogue préalable", de "modifier le statut" de ce site classé au patrimoine mondial de l'humanité. Exprimant leur déception, les Etats-Unis ont dit prendre acte "de l'engagement du gouvernement turc de garantir un accès à Sainte-Sophie à tous les visiteurs".

    Une première prière dans deux semaines

    Recep Tayyip Erdogan a annoncé que les premières prières collectives musulmanes auraient lieu le 24 juillet. Le dirigeant conservateur a précisé que l'ex-basilique "resterait ouverte à tous, Turcs et étrangers, musulmans et non-musulmans".

    Plusieurs pays, notamment la Russie et la Grèce, qui suivent de près le sort du patrimoine byzantin en Turquie, ainsi que les Etats-Unis et la France, avaient auparavant mis en garde Ankara contre la transformation de Sainte-Sophie en lieu de culte musulman, une mesure que le président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan appellait de ses voeux depuis des années.

    Oeuvre architecturale majeure construite au VIe siècle par les Byzantins, qui y couronnaient leurs empereurs, Sainte-Sophie est un site classé au patrimoine mondial de l'Unesco et l'une des principales attractions touristiques d'Istanbul. Convertie en mosquée après la prise de Constantinople par les Ottomans au XVe siècle, elle a été transformée en musée en 1934 par le dirigeant de la jeune République turque, Mustafa Kemal, soucieux de "l'offrir à l'humanité".

  • Allemagne : les facultés de théologie et les séminaires se dépeuplent à un rythme inquiétant

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    De Cyprien Viet sur Vatican News :

    La crise des vocations sacerdotales s’amplifie en Allemagne

    10 juillet 2020

    L’Église catholique en Allemagne fait face à une forte diminution du nombre d’ordinations, dans le contexte de la pandémie de coronavirus mais aussi, plus largement, d’une sécularisation massive.

    L’Église catholique en Allemagne voit ses facultés de théologie et ses séminaires se dépeupler à un rythme inquiétant. Le nombre d’ordinations sacerdotales est à nouveau très faible cette année, avec seulement 57 ordinations sacerdotales pour les diocèses allemands cette année, un chiffre à peine plus élevé que les 55 ordinations de l’an dernier.

    La pandémie de coronavirus a posé des problèmes logistiques et provoqué le renvoi de certaines célébrations, mais la tendance globale est clairement à la baisse, selon les données présentées par le quotidien Augsburger Allgemeine, et relayées par l’agence Kath. La baisse est continue depuis les années 1960, à l’image d’une société allemande qui s’est progressivement détachée du fait religieux, y compris désormais dans des Länder comme la Bavière, traditionnellement considérée comme un bastion catholique, alors que les territoires de l’ex-Allemagne de l’Est sont marqués par un fort taux d’athéisme depuis plusieurs décennies.

    Une baisse continue depuis 60 ans

    En 1962, l’Allemagne avait enregistré 557 ordinations, et seulement 303 en 1970.  La baisse allait se poursuivre durant les décennies suivantes, avec dans les années 1990 entre 139 et 295 ordinations, puis dans les années 2000 entre 81 et 131. La relative stabilisation enregistrée en France, avec une centaine d’ordinations par an depuis une quinzaine d’années, ne se retrouve pas en Allemagne où la diminution se poursuit.

    «Il s’agit d’une tendance alarmante, commente Thomas Sternberg, président du Comité central des catholiques allemands (Zdk). L’an dernier, il y a eu une ordination pour 11 prêtres partis à la retraite», explique-t-il. Cette donnée rejoint le constat d’une augmentation des sorties d’Église, un phénomène massif outre-Rhin, mais dont les motivations sont parfois fiscales, et non pas seulement spirituelles, car l’affiliation officielle à une Église suppose le paiement d’un impôt.

    Plus de 272 000 catholiques ont quitté leur Église en 2019, soit 26% de plus qu’en 2018. Les affaires d’abus sexuels commis par des membres du clergé catholique semble avoir accentué ce phénomène de désaffiliation mais certains observateurs remarquent que le nombre de sorties d’Église, est à peu près équivalent concernant l’Église protestante avec environ 270 000 départs annuels selon les données les plus récentes. La sécularisation est donc un mouvement de fond qui dépasse les différences institutionnelles.

  • Un tiers des catholiques allemands envisagent de quitter l'Eglise

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    Du National Catholic Register :

    Un sondage révèle que 30% des catholiques allemands envisagent de quitter l'église

    L'enquête fait suite à la publication des chiffres officiels le mois dernier, qui ont montré qu'un nombre record de catholiques ont officiellement quitté l'Église en Allemagne en 2019.

    Catholic News Agency

    9 juillet 2020

    BERLIN, Allemagne - Un sondage publié jeudi a révélé que 30% des catholiques allemands envisagent de quitter l'Eglise.

    Le sondage, mené par l'institut de recherche INSA Consulere pour l'hebdomadaire catholique Die Tagespost, a indiqué que près d'un tiers des personnes interrogées étaient d'accord avec la déclaration "Je suis membre de l'Eglise et je peux imaginer de quitter l'Eglise bientôt".

    Les chercheurs ont déclaré le 9 juillet que 54% des catholiques étaient en désaccord avec cette déclaration, 9% ont déclaré ne pas savoir et 7% n'ont pas donné de réponse, a rapporté CNA Deutsch, le partenaire d'information en langue allemande de CNA.

    L'enquête fait suite à la publication de chiffres officiels le mois dernier, qui ont montré qu'un nombre record de catholiques ont officiellement quitté l'Eglise en Allemagne en 2019.

    Selon les statistiques, 272 771 personnes ont quitté l'Eglise catholique l'année dernière, ce qui représente une augmentation significative par rapport au chiffre de 2018 (216 078).

    Certaines de ces personnes qui quittent officiellement l'Église catholique en Allemagne cherchent à éviter de payer l'impôt ecclésiastique du pays. Si une personne est enregistrée comme catholique, 8 à 9 % de son impôt sur le revenu est versé à l'Église. La seule façon pour eux de ne plus payer l'impôt est de faire une déclaration officielle de renonciation à leur appartenance à l'Église. Il n'est alors plus autorisé à recevoir les sacrements ou à recevoir une sépulture catholique.

    Les chercheurs ont également interrogé des membres de l'Église évangélique en Allemagne (EKD), un organisme représentant 20 groupes protestants, dont des luthériens. Ils ont constaté que 26 % des personnes interrogées envisageaient de partir.

    L'EKD a également publié des statistiques officielles le mois dernier, montrant que le nombre de ses membres a considérablement diminué en 2019, passant de 21,14 millions en 2018 à 20,7 millions en 2019, soit une baisse de 440 000.

    L'Église catholique en Allemagne s'est engagée dans une "voie synodale" réunissant laïcs et évêques pour discuter de quatre grands thèmes : la manière dont le pouvoir est exercé dans l'Église, la morale sexuelle, le sacerdoce et le rôle des femmes.

    Les évêques allemands ont d'abord déclaré que le processus se terminerait par une série de votes "contraignants", ce qui a suscité des inquiétudes au Vatican, qui craint que les résolutions ne remettent en cause l'enseignement et la discipline de l'Église.

    En juin 2018, le pape François a envoyé une lettre de 28 pages aux catholiques allemands, les exhortant à se concentrer sur l'évangélisation face à "l'érosion et la détérioration croissantes de la foi".

    Après des échanges entre la conférence des évêques et les responsables du Vatican, la première assemblée synodale a eu lieu à Francfort fin janvier.

    La deuxième réunion, prévue en septembre, a été reportée à février 2021 en raison de la crise du coronavirus. Les organisateurs ont décidé que la "Voie synodale" se terminera probablement en février 2022, plutôt qu'en octobre 2021, comme prévu initialement.

    Les chercheurs de l'INSA Consulere ont interrogé 2 040 adultes pour l'enquête Tagespost du 3 au 6 juillet.

  • La pandémie de la peur fait autant de ravages que la pandémie du virus

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    Du site de l'IEB :

    Eric Vermeer : "La pandémie de la peur est tout aussi délétère que la pandémie du virus"

    08/07/2020

    Au sortir de la crise sanitaire, la tendance est forte d'oublier les répercussions de la pandémie et du confinement sur les personnes plus fragiles. Avec l'éclairage d'Eric Vermeer, infirmier, éthicien, psychothérapeuthe et président d'un comité d'éthique, l'Institut Européen de Bioéthique souhaite revenir sur le vécu de cette crise par les patients psychiatriques. Malgré le contexte actuel de reprise économique et sociale, Eric Vermeer invite à ne pas oublier les répercussions physiques et psychologiques du confinement, et à tirer des leçons pour l'avenir.

    Comment avez-vous été confronté, dans votre profession, au Covid-19 et aux mesures sanitaires qui ont été prises par les autorités ?

    Le monde des soignants a été fortement ébranlé avec l'arrivée de la pandémie. Pour ma part, j'ai pu le constater avant tout à travers ma fonction d'éthicien et de président d'un comité d'éthique au sein d'un centre neuro-psychiatrique.

    Très vite, un sentiment d'insécurité s'est installé dans l'établissement. A l'époque de la toute-puissance médicale, où l'on opère des patients à distance par le biais de la robotique, où la médecine est devenue de plus en plus pointue, surtout dans le domaine de l'investigation, et où le transhumanisme semble avoir raison de tout, un minuscule virus paralyse le monde et nous rappelle notre vulnérabilité.

    La collaboration entre les experts scientifiques et le monde politique n'a pas empêché un profond malaise dans le monde hospitalier. La peur, vécue différemment par chacun des soignants, était réelle et a eu un impact tangible sur la qualité de vie des patients.

    Quelles ont été les répercussions du confinement sur les patients psychiatriques ?

    Les patients psychiatriques ont toujours été les « grands oubliés » dans le monde médical. Cette crise a montré que la stigmatisation des personnes souffrant de troubles psychiques reste très ancrée. Certains médecins se sont même demandés s'il fallait opérer un « triage » dans les services d'urgence, et déclarer “non prioritaires” les personnes souffrant de troubles psychiques. Comme si ces personnes avaient moins de valeur que les autres…

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