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Actualité - Page 596

  • La messe n’a même pas le privilège qu’ont le McDo ou le footing !

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    Entretien avec le Père Simon d’Artigue sur France Catholique :

    «  On ne peut pas vivre sans les sacrements »

    Propos recueillis par Constantin de Vergennes

    8 mai 2020

    Signataire de la tribune du Figaro réclamant au chef de l’État la liberté de célébrer la messe en présence de fidèles à partir du 11 mai, l’abbé Simon d’Artigue, curé de la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse, dénonce un mépris du spirituel et s’inquiète du «  monde d’après ».

    Malgré votre tribune, il n’y aura pas de messes publiques avant juin. Quelle est votre réaction ?

    Abbé Simon d’Artigue : La première réaction à chaud fut de la colère et de la déception. Puis de l’incompréhension et un sentiment d’injustice fait au statut de l’Église catholique et des cultes en général – notre appel était d’abord pour la reprise des messes mais était plus largement pour la reprise des cultes. Et donc, une injustice à l’égard de la place de la vie spirituelle, de la transcendance dans la vie de notre pays.

    Cette interdiction s’est faite en une phrase, après des sujets triviaux… (voir p. 14-15)

    Pour ce qui est de la forme de l’annonce, on constate que les cultes ont été noyés au milieu d’activités périphériques. Pour le gouvernement, toutes ces activités pourraient être mises sur un même pied d’égalité : faire son footing, aller au McDo, aller à la messe… Or, la messe n’a même pas le privilège qu’ont le McDo ou le footing ! Ça m’a choqué. Cela dit deux choses. D’abord, cela montre ce que représentent les religions pour le gouvernement : quelque chose de périphérique. Qui vient après la logique marchande.

    Ensuite, cela illustre la place du religieux dans notre société : elle est négligée. La vie humaine est réduite à sa part marchande, servile, de transport en commun, de divertissement… C’est préoccupant.

    Pour nous catholiques, c’est dur à entendre, mais c’est réel : pour le gouvernement et pour une majorité de nos concitoyens, c’est ainsi que les choses sont perçues. C’est un défi à relever pour nous, une mission qui incombe d’abord aux catholiques et à nous, prêtres.

    Le fait religieux est vu sous le prisme de la réunion, du rassemblement, comme une pièce de théâtre. C’est révélateur ?

    C’est révélateur d’une confusion – ou, au pire, d’une négation – de la dimension religieuse. Si la messe n’est plus vue que comme une réunion, alors cela veut dire qu’il y a une part spécifique de l’activité humaine, l’activité intérieure, qui est confondue avec l’ensemble des activités humaines sous le vocable de la «  réunion  ». Un gouvernement – et surtout dans la pensée d’un «  monde d’après  » –, doit se demander quels seront les fondements de ce qui va advenir après cette crise.

    Or les priorités que l’on donne aujourd’hui peuvent être lues comme les fondements de ce monde d’après. Si ces fondements sont donc ceux du commerce, de l’entreprise et du divertissement, c’est très inquiétant. On ne peut pas fonder une société là-dessus. Ou, en tout cas, ce monde-là, je n’en veux pas.

    Regardez le combat des évêques qui a parfois été moqué, sur le mode : « Ils sont à côté de leurs pompes, pourquoi parlent-ils des messes, tout le monde s’en fiche... » En fait, ce n’est pas seulement un combat pour la messe. C’est un combat pour une vision de la société : ce «  monde d’après  ». Et nous, nous voulons être des artisans de la construction de cette société, comme citoyens et comme catholiques. On entend beaucoup que «  l’homme redécouvre sa fragilité  ». Donc, sur quoi fonder ce monde pour retrouver de la solidité ? Pas seulement sur la consommation, sur le travail servile, ou le divertissement. Nous avons à proposer autre chose. Et c’est inquiétant que le gouvernement ne l’entende pas.

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  • La dignité humaine. Heurs et malheurs d’un concept maltraité

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    Du site de la Revue Catholica :

    Parution : La dignité humaine. Heurs et malheurs d’un concept maltraité

    9 Mai 2020

    Parution de cet ouvrage collectif réalisé sous la direction de Bernard Dumont, Miguel Ayuso, Danilo Castellano. Au registre des idées reçues, l’affirmation selon laquelle la dignité humaine est une découverte des Lumières tient une place de choix. Mais on n’a pas attendu Kant pour considérer que l’être humain tient une place éminente dans la Création, et le christianisme voit dans la personne du Verbe incarné l’Exemplaire même de toute dignité. Par contraste, la philosophie moderne a voulu placer la racine de la dignité dans l’autonomie, c’est-à-dire dans l’affranchissement de toute loi extérieure à la volonté humaine, et non plus dans l’honneur d’accomplir librement ce qui est bien.

    La postmodernité voit s’exacerber sous nos yeux les contradictions provoquées par ce « concept maltraité », utilisé à toutes les sauces mais inapte à poser des bornes infranchissables à toute espèce de transgression. Par des chemins de traverse, ce retournement de perspective a progressivement pénétré l’Église catholique, en particulier sous l’influence de Jacques Maritain, et a pesé sur le concile Vatican II, grâce notamment aux efforts du jésuite américain John Courtney Murray, suscitant plus de difficultés que d’heureux effets. Faut-il alors dire avec Steven Pinker que « la dignité est une stupidité » ? Mieux vaudrait plutôt reprendre la question sur des bases plus assurées.

    > Commander l’ouvrage

    Lire la recension de Cyrille Dounot (n. 147)

  • Consécration particulière des Philippines à Notre-Dame pour les protéger de la pandémie

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/PHILIPPINES - Consécration particulière du pays à Notre-Dame pour se sauver de la pandémie

    9 mai 2020

    Manille (Agence Fides) – Notre-Dame est le refuge sûr permettant de protéger les Philippines et de guérir le pays de la catastrophique pandémie de Covid-19. C'est dans cette perspective que tous les Diocèses de l'archipel accompliront une Consécration spéciale aux soins de la Très Sainte Vierge Marie dans une nation qui lutte contre le virus et se trouve encore en isolement et ce jusqu'au 15 mai.

    Ainsi que l'a appris Fides, l'acte de consécration au Coeur Immaculé de Marie aura lieu dans les Cathédrales de tous les Diocèses le 13 mai, fête de Notre-Dame de Fatima. Le cœur de l'initiative sera constitué par le Sanctuaire national de Notre-Dame de Fatima sis dans la ville de Valenzuela, près de Manille.

    « Je pense qu'il s'agit d'une initiative merveilleuse – a déclaré S.Exc. Mgr Romulo Valles, Archevêque de Davao et Président de la Conférence épiscopale, dans la lettre qu'il a adressé aux Diocèses, rappelant qu'en 2013 également, au cours de l'Année de la Foi, la Conférence épiscopale des Philippines (CBCP) a consacré le pays au Coeur Immaculé de Marie.

    A Manille, S.Exc. Mgr Broderick Pabillo, Administrateur apostolique de l'Archidiocèse, conduira la prière de consécration le 13 mai en la Cathédrale en présence des Maires des cinq villes principales de l'Archidiocèse : Manille, Mandaluyong, Pasay, Makati et San Juan. A compter du 10 mai, l'Archidiocèse débutera un triduum de pénitence et de prière quotidienne du chapelet qui culminera au travers de l'acte de consécration.

    « Tout le peuple de Dieu guidé par ses responsables civils et religieux se placera sous la protection de la Très Sainte Vierge Marie – indique Mgr Pabillo. Nous désirons implorer la protection et la puissante intercession de notre Bienheureuse Mère en ce moment difficile, en particulier alors que nous nous préparons à un nouveau style de vie après la quarantaine » a-t-il ajouté. « Nous avons besoin de la force d'en haut et nous avons en Notre-Dame une aide puissante pour obtenir cette aide céleste » a-t-il affirmé, rappelant que l'Eglise aux Philippines a écouté l'invitation du Pape François qui a encouragé les fidèles à prier le chapelet pendant tout le mois de mai.

    A Manille se tiendra également un cycle de catéchèses sur la signification et les implications de cette consécration. Reprenant les paroles du Pape, Mgr Pabillo a déclaré que « dans la contemplation du visage du Christ, nous serons plus unis pour affronter la pandémie ». (SD-PA) (Agence Fides 09/05/2020)

  • Rome : le Cardinal Sarah bientôt « remercié » par le pape régnant ?

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    Selon le site web « Pro Liturgia » », Rome bruisse actuellement de rumeurs inquiétantes :

    « Le cardinal Robert Sarah aura 75 ans le 15 juin prochain. Avec toujours plus d’insistance, on dit qu’expireront bientôt ses fonctions de préfet de la Congrégation pour le Culte divin. La décision lui aurait déjà été annoncée par le pape François, il y a déjà plusieurs mois.

    capture-d2019e0301cran-2020-05-09-a0300-14.42.01.pngQui le remplacerait ? Sur ce sujet, aussi, les rumeurs courent. On parle de Mgr Vittorio Francesco Viola (photo), 55 ans, franciscain, évêque de Tortona (Ligurie) depuis 2014 et grand amateur de liturgies improvisées sur fond de chants mièvres qu’il exécute lui-même en remplacement des prières du Missel. Celui-ci a fait des études de liturgie à l’Institut pontifical Saint-Anselme, à Rome, dont il deviendra lui-même l’un des professeurs.

    Mgr Viola a été nommé évêque grâce, dit-on, à l’amitié que lui portait Mgr Luca Brandolini, évêque auxiliaire de Rome réputé pour avoir été l’un des prélats les plus opposé au motu proprio “Summorum Pontificum” de Benoît XVI.

    C’est au point que Mgr Vittorio Viola, dont on annonce donc qu’il sera le successeur du cardinal Robert Sarah, avait reçu en cadeau de Mgr Brandolini l’anneau épiscopal d’Annibale Bugnini (dont Mgr Brandolini avait hérité on ne sait comment) avec cette recommandation qui en dit long : « Vittorio, souviens-toi toujours de qui tu portes l’anneau ! » Pour mémoire, Mgr Bugnini, père plus qu’ambigu de la réforme liturgique de 1969, fut finalement écarté par Paul VI en personne et envoyé en 1976, comme pro-nonce apostolique, en Iran. On a connu mieux comme promotion.

    Si la nomination de Mgr Vittorio Francesco Viola comme préfet de la Congrégation pour le Culte divin devait être confirmée par le pape François, ce serait un coup d’arrêt à tous les efforts déployés par le pape Benoît XVI puis par le cardinal Robert Sarah pour redonner à l’Église le véritable esprit de la liturgie et permettre à terme la correction de toutes les erreurs introduites dans les célébrations sous couvert de Vatican II. Un retour en arrière dans les années noires de l’après-concile, en quelque sorte... ».

    Ref. Rome : le Cardinal Sarah bientôt « remercié » par le pape régnant ?

    La rumeur court ? Laissons-la courir mais il serait, en tout cas, étonnant que le pape, après l'avoir bridé durant des années, prolonge le mandat d’un cardinal aussi éloigné de sa « sensibilité » comme on dit dans les milieux ecclésiastiques.

    JPSC

    Lire également : Mgr Vittorio Viola remplacera-t-il bientot le cardinal Sarah

    et

    Mons. Vittorio Viola tortona al culto

  • Du confinement au déconfinement spirituel : tenir bon en quarantaine. Quelques conseils de l’Opus Dei

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    La propagation du COVID-19 a poussé de nombreux pays à prendre des mesures radicales pour endiguer la contagion et éviter la saturation des services sanitaires. En Belgique, le plan cherche à limiter le plus possible les déplacements et les réunions de personnes.  Même si un processus de déconfinement est prudemment amorcé, depuis quelques jours, les conseils que donne l’Opus Dei sur son site « didoc.be » restent utiles pour une bonne gestion spirituelle de ce temps d’épreuve qui n’est pas achevé. Extraits :

    « Hospitalisé, isolé chez soi, en quarantaine ou en prévention, en télétravail, en scolarité à distance, ou retenu à la maison pour prendre soin des enfants ou des petits-enfants, cette inactivité forcée, dans un contexte d’incertitude économique, fait courir le risque de sombrer dans le pessimisme ou la peur, ou encore de céder à une forme d’activisme numérique à la recherche de la dernière nouvelle.

    Or il s’agit de tirer parti de ces circonstances exceptionnelles en pratiquant le civisme de façon responsable, en tirant profit de son temps et en s’unissant à ceux qui sont moins bien lotis par la prière.

    L’Opus Dei veut aider chacun à trouver Dieu dans ses circonstances habituelles de travail et de vie familiale. Dans les circonstances présentes, qui ne sont ni habituelles ni ordinaires, saint Josémaria nous apprend aussi à tirer de toutes les situations, même les pires, quelque chose de positif, car Dieu nous y attend et nous y assiste. Dieu a sans doute une bonne raison de permettre tout cela ; tâchons d’y faire face avec sens surnaturel, dans la bonne humeur et l’espérance.

    L’expérience de saint Josémaria

    En avril 1937, saint Josémaria vécut un isolement semblable, dans des circonstances encore plus dramatiques. À Madrid, la guerre civile l’obligea à se réfugier dans la Légation du Honduras. Avec quatre jeunes gens de l’Opus Dei et Santiago, son frère cadet, il y demeura plus de quatre mois, partageant avec une centaine de personnes une seule salle de bains et couchant sur des tapis de sol étalés dans quelques mètres carrés.

    Eduardo Alastrué, l’un des quatre, raconte ce qu’ils ont vécu :

    « Certains passaient leur temps à ruminer, en silence, leur découragement et leur malheur. D’autres se défoulaient en récriminant contre leurs malheurs présents et passés, d’autres se plaignaient sans arrêt de leur sort, de leur carrière brisée, de leurs biens perdus, de leur avenir incertain et menacé. La peur, suscitée par leurs souffrances et les persécutions subies, les poussait à considérer le monde extérieur à notre asile comme un lieu inhospitalier. Très souvent, cette peur se doublait d’une horreur de l’adversaire, d’une haine impuissante sur-le-champ, mais qu’ils comptaient bien assouvir, un jour, dans la revanche. »

    Au contraire, le climat que saint Josémaria créa autour de lui ne fut que positif et plein d’espérance. Afin de bien occuper leurs journées, il fixa avec eux un horaire avec des temps pour la vie intérieure, pour l’étude, notamment l’apprentissage des langues vivantes, et pour la détente.

    « Qu’elle est monotone, ma vie, aujourd’hui ! disait-il dans une méditation prêchée à ceux qui l’entouraient. Comment arriver à faire fructifier les dons de Dieu dans ce repos forcé ? N’oublie pas que tu peux être comme un volcan sous la neige (…). En effet, à l’extérieur, le gel de la monotonie peut sans doute te glacer, mais à l’intérieur, le feu n’arrêtera pas de te consumer et tu n’auras de cesse que de compenser ce manque d’activité extérieure par une activité intérieure très intense (...) ».

    Un an plus tard, dans une lettre adressée aux membres de l’Opus Dei que la guerre avait dispersés, il écrivait que pour y arriver il fallait prendre soin de sa vie intérieure. C’est l’origine du point 294 de Chemin :

    « On ne voyait pas les plantes toutes couvertes de neige. Et le paysan, propriétaire du champ, dit tout joyeux : ‟Maintenant, elles poussent en dedans.” — J’ai pensé à toi, à ton inactivité forcée… — Dis-moi, pousses-tu, toi aussi, ‟en dedans” ? »

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    Ref. Tenir bon en quarantaine. Quelques conseils

    JPSC

  • Déconfinement : Ce prêtre a tout prévu pour accueillir ses paroissiens dans quelques jours

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    De Bérangère Dommaigné sur le site web « aleteia » :

    « L’Abbé Timothée Pattyn, curé de paroisse dans le Beaujolais (Rhône), est fin prêt pour accueillir à nouveau ses paroissiens. Et pour ceux qui doutent encore de la faisabilité des gestes barrière dans une église, il propose une démonstration en images ! Cinquante silhouettes en carton, chacun assise à deux mètres de distance, et voila une messe prête à être célébrée en toute sécurité, pour enfin retrouver l’Eucharistie. Reste un précieux souhait : que ces silhouettes cartonnées redeviennent humaines !

    « C’est long pour tout le monde », l’abbé Timothée Pattyn, le curé de Villiers-Morgon, petit village du Beaujolais, situé à 25 kms au nord de Villefranche-sur-Saône, déplore de ne plus pouvoir célébrer de messe publique et a décidé de le faire savoir. Mais pour répondre peut-être plus à l’ignorance et la prudence légitime de certains, « qui imaginent les messes comme des rassemblements « type JMJ » », il a décidé de montrer visuellement comment il est tout à fait possible de respecter les gestes barrières dans son église, qui pourrait accueillir jusqu’à 600 personnes en temps normal.

    Pour cela, région du Beaujolais oblige, des paroissiens viticulteurs lui ont déposé des morceaux de cartons, utiles pour stocker les palettes de vin. Le curé les a ensuite dispersé chez des paroissiens avec un patron, et tout le monde s’est mis à faire du découpage afin d’obtenir cinquante silhouettes. Il ne restait plus qu’à les installer sur les bancs, pour faire la démonstration, avec une vidéo, assistée du drone du curé.

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    Paroisse la Trinité en Beaujolais. La preuve en image: cinquante paroissiens peuvent suivre la messe en respectant parfaitement les gestes barrières.

    « Chacune des silhouettes est espacée de deux mètres, tout est ouvert, pas de poignées ou de porte à toucher » explique le curé qui ajoute « en plus grâce à la démarche liturgique, les fidèles entrent par l’allée centrale et ressortent par les allées latérales, notre liturgie est donc tout à fait adaptée à la circulation espacée ! »

    Un doodle par messe

    Le prêtre envisage par ailleurs de lancer tout simplement un « doodle » permettant aux paroissiens de s’inscrire à un office. Une fois le nombre de 50 obtenu, le « doodle » sera fermé, il restera à l’équipe d’accueil, masquée et équipée de gel hydroalcoolique, d’accueillir les inscrits et de leur montrer leur place. Et comme ils ne seront que 50 par messe, l’abbé Timothée se dit tout à fait prêt à célébrer plusieurs messes à la suite pour permettre à ses 350 paroissiens habituels de retrouver chacun à leur tour, la sainte Eucharistie.

    En somme, toutes ces mesures semblent d’une simplicité évangélique à mettre en place ! Reste juste l’autorisation des autorités, et là le curé (comme les paroissiens), commence à gronder un peu. « On en a marre, on se sent privé de l’essentiel alors qu’il n’y a eu que très peu de cas de coronavirus chez nous, que tout le monde se connait et qu’on pourrait très facilement se retrouver en toute sécurité ». Comme le conclut le prêtre dans sa vidéo, s’il prie pour les gouvernants, il prie aussi pour que ces silhouettes en carton redeviennent enfin réelles, remplacées par des fidèles. »

     

    Ref. Ce prêtre a tout prévu pour accueillir ses paroissiens dans quelques jours

    JPSC

  • Beauraing : traverser l’épreuve de la pandémie guidé par la Vierge au Cœur d’or

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    D'Adélaïde Patrignani sur Vatican News :

    Prière à Notre Dame de Beauraing - images saintes

    À Beauraing, traverser l’épreuve de la pandémie guidé par la Vierge au Cœur d’or

    En Belgique, dans le diocèse de Namur, les sanctuaires de Beauraing restent ouverts, avec des propositions adaptées aux mesures liées au confinement. Le message délivré par la Vierge Marie au siècle dernier revêt aujourd’hui une signification particulière, comme l’explique l’abbé Joël Rochette, vicaire général du diocèse de Namur et recteur des sanctuaires de Beauraing.

    Dans le village belge de Beauraing, en région wallonne, la Sainte Vierge apparaît une trentaine de fois à cinq enfants, entre novembre 1932 et janvier 1933. Elle leur délivre un message centré sur la prière, l'amour de son Fils, la conversion des pécheurs, et demande qu’on vienne là en pèlerinage. Son Cœur d’or lui vaut le nom qu’on lui donne désormais. 

    Le sanctuaire, érigé au lendemain de la Seconde guerre mondiale, a reçu la visite de saint Jean-Paul II le 18 mai 1985. Chaque année, de nombreux pèlerins de Belgique, de la France voisine et d’ailleurs se rendent dans ce haut-lieu de prière. Aujourd’hui, pandémie oblige, la mission du sanctuaire a dû être repensée dans ses modalités pratiques, mais ses portes restent ouvertes aux personnes venant de manière individuelle. Beauraing constitue un repère spirituel important dans un pays éprouvé par le coronavirus, qui a déjà fait près de 8500 victimes, pour 11 millions et demi d’habitants. 

    L’abbé Joël Rochette, vicaire général du diocèse de Namur et recteur des sanctuaires de Beauraing, nous explique d’abord quelles propositions sont faites depuis le début de la pandémie.

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  • Le croyant : un consommateur comme un autre ?

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    D'Olivier Roy (*) sur le site du Nouvel Obs :

    Le croyant est-il un consommateur comme un autre ?

    TRIBUNE. Après le temps de l’œcuménisme contre le virus, l’Eglise a fait de la réouverture des lieux de culte un casus belli avec l’Etat. Sauf qu’au lieu d’arguments théologiques, elle emploie une logique d’association de défense. Analyse du grand politiste.

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  • Les vocations sacerdotales explosent en Tanzanie

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    Lu sur « Vatican News » :

    acn-20141014-14623.jpg« L'Église en Tanzanie aura bientôt un nouveau séminaire. Le grand séminaire de Nazareth doit ouvrir ses portes en octobre prochain dans le diocèse de Kahama. Le projet est à l'étude depuis un certain temps par la Conférence épiscopale pour faire face à l'explosion des vocations sacerdotales dans le pays.

    Depuis l'ordination des quatre premiers prêtres autochtones en 1917, les vocations n'ont cessé de croître en Tanzanie. Ces dernières années, leur nombre a grimpé en flèche, amenant les cinq grands séminaires existants à saturation: celui de Notre-Dame des Anges à Kibosho, celui de Saint Augustin à Peramiho, le Grand Séminaire de Saint Antoine de Padoue à Ntungamo, celui de Saint Paul à Kipalapala et le Grand Séminaire de Saint Charles Lwanga à Segerea.

    Ces séminaires enregistrent déjà un nombre de membres supérieur à leur capacité. En particulier, ceux de Kibosho et de Ntungamo ont un excédent de 140 séminaristes, tandis que 250 autres devraient commencer leurs études supérieures au cours de la prochaine année universitaire 2020-2021. Cependant, une centaine d'entre eux risquent de ne pas être admis aux cours.

    D'où la nécessité d'accélérer la construction du nouveau grand séminaire de Kahama. La Conférence épiscopale s'est déjà mobilisée en ce sens, notamment par une collecte de fonds pour financer la mise en œuvre du projet. Les contributions locales ne suffisent cependant pas. C'est pourquoi la Conférence épiscopale, par l'intermédiaire de son président, Mgr Gervas John Mwasikwabhila Nyaisonga, a fait appel à la générosité d'autres donateurs.

    Actuellement, la Tanzanie compte plus de 2 000 prêtres autochtones qui, avec les missionnaires étrangers, aident environ 14 millions de fidèles, soit environ un tiers de la population, composée de plus de 40 % de chrétiens et d’environ 35 % de musulmans. »

    Ref. Les vocations sacerdotales explosent en Tanzanie

    JPSC

  • L'eugénisme au temps de la procréation médicalisée

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    Du site de l'institut Européen de Bioéthique :

    L'eugénisme au temps de la procréation médicalisée

    07/05/2020

    Auteurs : E. Gatel, C. du Bus

    A bien des égards, la notion d'eugénisme appartient au passé. Le terme est aujourd'hui revêtu d'une charge historique lourde et même repoussante ; il évoque immanquablement les exactions passées du régime nazi. Pourtant, depuis quelques décennies, le terme « eugénisme » est progressivement réapparu dans le vocabulaire courant, à la faveur des débats portant sur le statut du corps humain, ou sur le sens de l'acte médical et technique. La notion d'eugénisme intéresse directement les limites existantes entre le faisable et le souhaitable, entre le scientifique et le médical, et interroge notre rapport au corps humain. Elle appelle donc indiscutablement une réflexion du ressort de la bioéthique.

    A l'heure où la vocation de la médecine est remise en question, voire parfois détournée, il paraît nécessaire de penser l'eugénisme, tant du point de vue de son sens, que de son histoire ou sa portée, afin de démêler le vrai du faux et de porter un regard averti sur l'actualité. C'est pourquoi l'Institut Européen de Bioéthique s'est penché sur la question. S'il n'est plus présent sous la forme étatique et coercitive qu'il a pu prendre par le passé, l'eugénisme s'instaure aujourd'hui sans se nommer en tant que mentalité, et semble ainsi accepté, voire encouragé.

    Ce dossier rappelle l'historique de la pensée eugéniste et ses applications dans le passé, et souligne l'actualité de cette notion, qui, bien qu'apparemment condamnée par nos lois, s'installe discrètement dans nos sociétés sous couvert de certaines techniques médicales.

    Voir le DOSSIER COMPLET.

  • Frères de la Charité : l'éclairage du frère Stockman

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    Après 3 ans de discussions, le Vatican a annoncé qu'à partir du 30 mars 2020, "les hôpitaux psychiatriques gérés par l’Association 'Provincialat des Frères de la Charité asbl' en Belgique ne peuvent plus être considérés comme des entités catholiques". Depuis 2017, cette Association autorise en effet l’euthanasie psychiatrique dans ses établissements, contre l’avis même de la Congrégation des Frères de la Charité. Le frère René Stockman, supérieur des Frères de la Charité décrypte pour KTO cette rupture.

  • Retour au réel ?

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    La pandémie fulgurante d’un virus jusqu’ici inconnu, le « covid19 », même si elle s’explique aisément par l’interconnexion de plus en plus rapide et sophistiquée de la planète entière, pétrifie aujourd’hui l’imagination, comme jadis le regard de la Gorgone.

    Dans le monde hellénistique, esclave du fatum antique, le christianisme apporta un regard libérateur que nous avons peine à imaginer aujourd’hui. Quelle place, en effet, la gestion matérielle de la calamité en cours réserve-t-elle à sa dimension morale et spirituelle ? A la Pentecôte, les disciples confinés sont sortis sans peur du Cénacle. Et nous ?  

     JPSC

    Sur le site web de « France catholique », Aymeric Pourbaix nous invite à un retour au réel :

    « La légitime réaction des catholiques, évêques, prêtres et laïcs, réunis dans leur indignation face au déni par l’État de la dimension spirituelle du déconfinement – le retour du culte ouvert aux fidèles – ne doit pas masquer un enjeu tout aussi vital. Dans les semaines à venir, il consistera pour les croyants eux-mêmes à passer du virtuel au réel, lorsque les messes auront retrouvé leur caractère public – sans lequel il n’est pas d’Église, mais une foi reléguée au domaine privé.

    Le risque du virtuel

    Fort heureusement, la période qui suit Pâques est un moment privilégié pour découvrir cet aspect incarné de la foi catholique. Surtout dans cette période où nous courons le risque, après huit semaines de confinement, de virtualiser notre rapport à la foi.

    L’Évangile le montre bien : si Jésus ressuscité n’est pas monté au Ciel immédiatement, c’est qu’il doit y avoir une raison, s’interrogeait Romano Guardini, prêtre et théologien allemand qui inspira Benoît XVI et le pape François. Et il répondait : il s’agissait pour le Dieu fait homme de montrer que la vie terrestre, dans ce qu’elle a de plus trivial, de banalement humain – partager un repas –, comportait une dimension d’éternité.

    Car durant ces quarante jours qui mènent à l’Ascension, celui qui apparaît à ses disciples est bien «  Jésus de Nazareth, en chair et en os, tel qu’il a vécu avec les siens, et non pas un fantôme  », souligne Guardini. Avec ses blessures. Sans coup d’éclat ni faire de miracles.

    C’était dire l’importance de la chair, de l’incarnation d’une foi qui n’est pas une simple théorie, ou une abstraction que l’intelligence humaine, parfois dévoyée, peut tordre dans tous les sens au point d’en déformer la vérité.

    De fait, depuis l’âge moderne, l’une de ces déformations a consisté à soutenir comme un «  dogme  » que le christianisme est l’ennemi du corps. Un corps pris au sens de l’antiquité païenne, ou de la Renaissance, c’est-à-dire détaché de Dieu, idolâtré pour lui-même. Nous y sommes toujours.

    « En réalité, remarque encore Guardini, le christianisme seul a osé placer le corps dans les profondeurs les plus cachées de Dieu.  » Ce qui revient, en définitive, à lui donner une dignité inaliénable, quand l’exaltation moderne du corps en cache bien souvent la haine.

    Ainsi, retrouver le goût de la vérité et du réel, le sens de l’incarnation de la foi, à travers les rites, les sacrements, sera peut-être un changement moins éclatant que ceux qui veulent changer de monde, mais certainement plus efficace.

    Cela vaut en particulier pour la liturgie, où nous avions sans doute oublié, bien avant le coronavirus, combien est importante la place des sens, de la sensibilité, pour faire entrer dans le mystère de ce qui est invisible.

    Pour convaincre les indécis et ceux qui seront devenus adeptes de la messe virtuelle, il faudra donc que les pasteurs déploient tous les charmes sensitifs de la messe : cloches, musique, encens, habits, lumières… Ce souci du beau sera le meilleur argument pour faire de nouveau entrer les fidèles dans cette antichambre du Ciel qu’est la messe. »

    Ref. Retour au réel ?

    JPSC