Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Actualité - Page 596

  • France : l'archevêque de Paris dénonce le projet de loi bioéthique et "la culture de mort qui plane sur le pays"

    IMPRIMER

    Du Figaro Vox (en intégralité ICI):

    Mgr Aupetit : La culture de mort qui plane sur notre pays a été amplifiée par la peur de mourir occasionnée par la pandémie

    Mgr Aupetit : La culture de mort qui plane sur notre pays a été amplifiée par la peur de mourir occasionnée par la pandémie

    Dans une tribune au Figaro, Mgr Michel Aupetit proteste contre la volonté de l’exécutif de faire adopter de façon définitive le projet de loi bioéthique avant les vacances parlementaires :

    Sans vergogne, alors que notre pays vient de traverser une crise sanitaire qui l’a mis à genoux, la priorité du gouvernement est de faire adopter à l’Assemblée nationale le projet de loi bioéthique. Celui-ci porte en lui-même des basculements considérables modifiant gravement et dangereusement les fondements de ce que notre civilisation a construit pour le respect de l’homme, de sa dignité, de sa vie et de sa santé. Alors que la plupart des réformes importantes sont à reporter ou à revisiter, il n’y aurait pas d’autres urgences aujourd’hui que de faire passer en force et dans la discrétion du mois de juillet cet ensemble de lois qui touche à l’essence même de notre humanité. Ceci au nom d’une prétendue égalité revendiquée par des personnes qui se trouvent dans des situations particulières, lesquelles ne requièrent aucunement l’égalité des droits, comme l’a bien dit le rapport du Conseil d’État. Alors, parlons d’égalité!

    Nous sortons de trois mois de confinement. Nous sommes fiers de nos soignants, mais sans doute moins de la manière dont nous avons traité beaucoup de personnes âgées. Certaines sont mortes sans avoir pu voir leur famille une dernière fois, d’autres n’ont pu recevoir les soins d’hygiène ni bénéficier du minimum de relation qui maintien le lien social. Certes, il s’agissait sans doute de protéger des personnes dont l’âge, associé à des soucis de santé, ne permettait pas de survivre à un temps prolongé en réanimation. Mais la pandémie a surtout mis un coup de projecteur supplémentaire sur la tristesse de la situation des Ehpad, souvent par manque de personnel. Pendant ce temps-là, de gros investissements sont prévus pour l’«intelligence artificielle», alors que d’autres discutent euthanasie. Considérons-nous vraiment que nos aînés soient nos égaux?

    Lire la suite

  • Le regard rétrospectif des évêques belges sur la pandémie du coronavirus

    IMPRIMER

    La pandémie accentue certains défis majeurs de notre temps – Vidéo pastorale et lettre des Évêques de Belgique 

    Communiqué de presse :

    La pandémie accentue certains défis majeurs de notre temps

    Vidéo pastorale et lettre des Évêques de Belgique 

    ‘Une espérance à offrir’. Tel est l’intitulé de la lettre et de la vidéo publiées aujourd’hui par les Évêques de Belgique. Les responsables de l’Église catholique de notre pays posent un regard rétrospectif sur la pandémie de coronavirus. Ils soulèvent également des questions importantes qui se posent à chacun de nous.

    Tout d’abord, les Évêques soulignent combien les derniers mois ont été historiques mais aussi une épreuve à bien des égards : ‘ Bien des personnes, des familles et des communautés ont été durement atteintes, que ce soit par le deuil, la maladie, la perte d’un emploi, l’isolement. Nous pensons d’abord à elles, et tenons à leur exprimer toute notre compassion.’

    Plus belle, plus fraternelle et plus sensible

    Le confinement a également donné lieu à de nombreux gestes de solidarité. Beaucoup ont partagé leur temps et leurs talents. Voisins ou étrangers sont devenus proches. Les Évêques nous encouragent à poursuivre dans cette voie : ‘Ensemble, continuons à rendre nos communautés plus belles parce que plus fraternelles, plus sensibles aux blessures de chacun et aux soifs de ce monde.’

    Le monde de demain sera-t-il différent de celui d’hier ? La pandémie a accentué certains défis majeurs de notre temps, sur les plans social, écologique et économique, soulignent les Évêques. Il n’y a pas de réponses toutes faites, « mais nous pouvons puiser dans notre foi et nos partages communautaires des ressources pour discerner, et pour agir aux côtés des autres individus et groupes de notre société ».

    La solidarité, l’espérance et la joie de l’Evangile 

    Les Évêques appellent en particulier les communautés chrétiennes à s’engager, d’un même élan, dans le cœur de Dieu et au cœur du monde. ‘ Nous y sommes envoyés par le Christ, par notre baptême. Confronté à cette pandémie, ce monde, capable de grande générosité, est aussi en proie au doute. Offrons-lui notre solidarité, notre espérance et la joie de l’Evangile.’

    La lettre et la vidéo se terminent par un souhait : ‘Que cet été soit un temps propice pour nous reposer et nous connecter à l’essentiel. Qu’il nous offre aussi l’occasion de rechercher activement le désir que Dieu a pour chacun de nous, pour Son Église et pour notre monde.’

    20200629 Lettre évêques Une espérance à offrir

    SIPI – Bruxelles, lundi 29 juin 2020, Fête des Saints Pierre et Paul

  • 30 juin 1960-30 juin 2020 : les désillusions du 60eme anniversaire de l’indépendance du Congo

    IMPRIMER

    Une fois n’est pas coutume, la RTBF fait appel aux témoignages "politiquement incorrects" :

    drapeau images (5).jpg« KINSHASA / BRUXELLES – Ils sont ancien sénateur, chanteur, membre d’association, artiste ou encore étudiant. Si tous n’ont pas connu l’indépendance de 1960, ils ont un point commun : ils sont Congolais. Tous ont accepté de revenir sur ce moment de l’histoire de leur pays. Et le regard qu’ils portent, 60 ans plus tard, sur les conséquences de l’indépendance permet de percevoir leur réalité du quotidien.

    Sinzo Aanza est écrivain et artiste visuel. Ce jour-là, il souhaite nous montrer une rue. A priori, rien d’extraordinaire. Il y a de l’asphalte au sol. Normal. Ce qui l’est moins apparaît quelques mètres plus loin : « Vous voyez, on vient de passer devant la maison d’un des membres du gouvernement. Juste après sa maison, l’asphalte disparaît et la rue redevient de la terre. » Une situation qui, pour beaucoup, illustrerait parfaitement les problèmes du pays. « De plus en plus de gens, même le citoyen lambda, savent qu’il y a une mauvaise gestion de l’argent. C’est pratiquement obscène quand vous comparez avec la vie de la majorité des Congolais. »

    Pourtant, au soir du 30 juin 1960, date de l’indépendance, les Congolais espéraient mieux. Beaucoup mieux. Après des années de colonialisme, ils aspiraient à un avenir épris de liberté et de prospérité. Mais la réalité n’est pas vraiment celle espérée. « L’indépendance, c’était bien. Mais tous les problèmes et les désordres qu’a connus le pays viennent de cette indépendance qui n’était pas assez bien préparée », explique Florimond Muteba, Président du Conseil d’administration de l’ODEP, l’Observatoire de la dette publique.

    A 70 ans, il se rappelle ce moment de l’histoire mais constate aujourd’hui les failles, présentes depuis des années. « Depuis tout ce temps, on a eu le temps de se ressaisir nous-mêmes. Mais on ne l’a pas fait. Ce n’est pas la faute de l’occident si 60 années après, nous sommes toujours au même niveau. C’est un faux discours que de dire ‘passez il n’y a rien à voir’, ‘laissez-nous faire ce que nous voulons de notre peuple’, ‘laissez-nous piller notre pays comme nous voulons’ ».  

    « Grâce à la colonisation, on avait la paix »

    Engulu 0ec4a33da5cd2b8b641b3a455f74d623-1593275632.jpgA 86 ans, Léon Engulu (photo) était aux premières loges début 1960. Il était autour de la « table ronde » à Bruxelles, organisée à Bruxelles par le Roi Baudouin. Il était présent sur place, aux côtés du futur premier Président, Joseph Kasa-vubu, et du futur Premier ministre, Patrice Lumumba. « Nous trois, nous sommes des pionniers de l’indépendance, explique celui qui a été sénateur mais aussi ministre, sous Mobutu, notamment. Si nous sommes Congolais aujourd’hui, c’est grâce à Léopold II. Un étranger qui est venu pour rassembler nos peuplades qui vivaient séparément. Grâce à la colonisation, on avait plus de guerres tribales, c’était fini. Grâce à la colonisation, on avait la paix. » Lucide, il encense Léopold II, mais est aussi très critique envers lui-même : « C’est Léopold II qui a créé ce Congo. Bien sûr, avec beaucoup de fautes. Mais nous aussi, nous avons commis des fautes. Nous avons tué des innocents. »

    Lire la suite

  • Un schisme par démission de l'autorité ?

    IMPRIMER

    De l'abbé Claude Barthe sur Res Novae (juin 2020) :

    Un schisme par démission de l’autorité
     
    Si on suppose que le schisme latent dans lequel se trouve l’Église risque de devenir un schisme ouvert par le fait d’une séparation de telle partie de l’Église, on se trompe : l’Allemagne ne fera pas plus sécession d’elle-même que ne l’avait fait la Hollande de la fin des années soixante. Pour qu’un schisme advienne, il faut, comme cela s’est produit presque toujours, que ceux qui ont fait naufrage dans la foi soient déclarés exclus de la communion par l’autorité ecclésiastique, celle des évêques, du pape. Or, et c’est tout le drame, ils ne sont plus jamais condamnés. En cela réside le schisme d’aujourd’hui.
     
    Un schisme créé par l’abstention de condamnation
     
    Cette abstention dans la condamnation conduit à un schisme d’une autre forme que les schismes du passé. Dans l’affaire du Synode d’Allemagne (...) on peut malheureusement présumer que l’on cherchera des solutions assez semblables à celle qu’on a trouvées en 2018 concernant les époux de mariages confessionnels mixtes. Des représentants d’évêques favorables et hostiles à la permission pour eux de participer ensemble à l’eucharistie ont été réunis par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, pour s’entendre dire que Rome ne décidait rien et leur demandait de trouver entre eux « un accord aussi unanime que possible ». Cette abstention relève d’une sorte de démission de l’autorité ecclésiastique qui se refuse de trancher : positivement par des énoncés se référant directement ou indirectement au charisme de l’infaillibilité dans les cas où la conduite du peuple chrétien le réclame ; négativement – ce qui est en fait la même chose – en se dispensant de condamner ceux qui s’écartent de la confession de foi.

    Or, la matière sur laquelle agit l’autorité apostolique est en quelque sorte la confession de foi de tous et chacun des baptisés, en paroles et en actes. Aujourd’hui, de facto, l’autorité s’abstient de jouer le rôle d’instrument d’unité (du moins d’unité au sens classique), et se présente au contraire comme gestionnaire d’une certaine diversité. Elle semble entendre son rôle comme étant de fédérer et non plus d’unir.

    Il faudrait des volumes et des bibliothèques pour passer en revue les errances doctrinales publiques, avérées, confirmées, de pasteurs, de théologiens, de professeurs, de groupes chrétiens de tous ordres. Le plus grave est que l’expression libre de son sentiment en matière de foi et de morale est devenue comme une liberté fondamentale de chaque catholique. En fait, ce ne sont pas tant des hérésies que des relativisations du dogme, à la manière moderniste. Et la relativisation redouble du fait que ces contestations du Credo sont exprimées paisiblement et librement. Depuis un demi-siècle, sauf cas rares ou marginaux, plus aucune sentence d’exclusion de l’Église pour hérésie n’a été prononcée de la part des instances hiérarchiques épiscopales ou romaines. Au mieux, en certains cas, et c’est déjà heureux, il y a eu une « notification » des erreurs, comme dans le cas célèbre du P. Dupuis, jésuite, à propos d’hérésies concernant le Christ et l’Église, unique voie de salut (notification du 24 janvier 2001), auquel par ailleurs l’instruction Dominus Jesus, sur l’unicité et l’universalité salvifique de Jésus-Christ et de l’Église, du 6 septembre 2000, était une réponse.

    Lire la suite

  • Les catholiques peuvent-ils apporter leur soutien aux "Black Lives Matter" ?

    IMPRIMER

    People with posters marching to protest George Floyd's death in New York City.

    Du National Catholic Register :

    Les catholiques peuvent-ils soutenir "Black Lives Matter" ?

    Les dirigeants catholiques noirs avertissent que ni l'expression "Black Lives Matter" ni le mouvement ne doivent être considérés à travers le prisme d'une seule organisation.

    Catholic News Agency

    WASHINGTON - Les dirigeants catholiques affirment que l'Eglise a un rôle important à jouer dans la lutte pour la justice raciale, mais que le fait de protester pour la justice n'implique pas l'approbation des positions prises par les organisations Black Lives Matter.

    L'expression "#BlackLivesMatter" a commencé à se répandre en ligne après la mort de Trayvon Martin en 2012, et un mouvement s'est développé au milieu des protestations et des émeutes à Ferguson, dans le Missouri, en 2014, après l'assassinat d'un jeune homme noir, Michael Brown, par un officier de police. "Black Lives Matter" est devenu le cri de ralliement d'un vaste mouvement social. Mais il existe aussi des organisations spécifiques qui prennent le nom de "Black Lives Matter". Le plus important et le mieux financé de ces groupes est la Black Lives Matter Global Network Foundation, qui dispose d'un réseau de sections locales aux États-Unis et dans d'autres pays, et gère le site web blacklivesmatter.com. La Black Lives Matter Global Network Foundation promeut l'idéologie LGBT et s'oppose à la famille nucléaire. La plateforme du groupe vise à "démanteler les privilèges des cisgenres" et à "perturber la structure familiale nucléaire prescrite par l'Occident". "Nous encourageons un réseau d'affirmation queer. Lorsque nous nous réunissons, nous le faisons dans l'intention de nous libérer de l'emprise de la pensée hétéronormative", peut-on lire sur le site du groupe. Au moins une des filiales du réseau Black Lives Matter a intégré des rituels spirituels dans ses manifestations, s'inspirant des religions animistes en appelant les ancêtres décédés et en versant des libations pour eux. Les dirigeants de Black Lives Matter-Los Angeles affirment que leurs efforts sont plus qu'un mouvement pour la justice raciale, mais sont un "mouvement spirituel". D'autres organisations utilisent également l'expression "Black Lives Matter", certaines ayant des programmes et des objectifs différents de ceux du réseau mondial. Mais la fondation Black Lives Matter Global Network est souvent en corrélation directe avec le mouvement lui-même, et ses affiliés organisent souvent des manifestations locales.

    L'organisation doit être distinguée du mouvement social plus large pour la justice raciale, a déclaré le diacre Harold Burke-Sivers, un diacre catholique noir du diocèse de Portland, Oregon, auteur et co-animateur de l'émission de radio Morning Glory d'EWTN. "Marcher pour protester contre le traitement inéquitable des noirs par les autorités, c'est bien", a déclaré le diacre. Cependant, les politiques adoptées par l'organisation Black Lives Matter sur la famille et la sexualité constituent "un programme féministe radical déguisé en mouvement pour la 'Black Lives Matter'", a-t-il dit. "Aucun catholique ne peut soutenir l'organisation nationale, quelle qu'elle soit", a-t-il ajouté. Burke-Sivers a encouragé les catholiques à agir pour la justice raciale, mais à prier d'abord.

    Lire la suite

  • Un des grands espoirs de ce temps : la libre expression d’esprits libres, de droite, de gauche ou d’ailleurs, sur des chaînes d’information et sur les réseaux sociaux

    IMPRIMER

    De Philippe Oswald sur La Sélection du Jour :

    Vive la crise et La Sélection du Jour !

    Crise sanitaire, crise écologique, crise économique, crise politique, crise sociale, crise morale, crise religieuse… -Trop c’est trop, n’en jetez plus ! Soyez donc positifs, donnez-nous des raisons d’espérer, de respirer, de nous relever, de repartir dans la vie avec enthousiasme, nous disent certains de nos lecteurs. Eh bien, voilà une requête entendue à l’occasion de cette millième LSDJ ! Tâchons de relever le défi à notre façon : non pas en niant « la crise » ou en jetant pour l’occasion un voile pudique sur ses manifestations, mais en plongeant dedans ! Plouf !

    Crise : du grec krisis ("κρισις") séparer, distinguer, discerner, choisir. Comme la fièvre, une crise est désagréable à vivre mais très utile à la santé. Si nous ressentons une crise, si nous en souffrons, tant mieux ! C’est que nous sommes encore vivants et que notre organisme –en l’occurrence le corps social– réagit. Pas d’organisme vivant qui ne soit « réactionnaire » ! Bien sûr, passée la réaction plus ou moins épidermique, il nous faut réagir humainement : en discernant pour agir (la paralysie dont souffre notre société est moins due à l’aveuglement qu’au manque de courage des élites).

    Un des lieux où s’exprime aujourd’hui fortement cette réaction, ce sont les réseaux sociaux. Certes, c’est une jungle : on y trouve de tout, des bêtes qui piquent, des moustiques, des serpents, des sangsues, des singes… Il faut se tenir sur ses gardes, regarder où l’on met les pieds sans oublier de lever la tête. Depuis les réseaux sociaux, attention, il pleut des « fake news », nous prévient-on. Notre gouvernement se distingue à ce sujet par une vigilance et un zèle sans pareils. Il a même poussé le bouchon si loin que sa tentative de censure par la loi Avia vient d’être… censurée par le Conseil constitutionnel (tiens, vous voyez : une bonne nouvelle !). Mais au fait, des « fake news » – des bobards en français courant – il n’y en aurait pas dans nos vieux médias, ni dans la communication gouvernementale ? (Rappelons ici une des phrases-cultes de Sibeth Ndiaye, la porte-parole du gouvernement : « J’assume de mentir pour protéger le président de la République. »)

    Démonstration sur Twitter : allons à la pêche, non pour y débusquer des « fake news » mais de beaux poissons frétillants. Que trouvons-nous dans notre seau, cet après-midi ?

    –D’un ancien ministre, devenu écrivain, à propos du courage en politique, @PhdeVilliers : « Il faut refaire un peuple amoureux, car la France est un acte d'amour. Je ne sais pas si le pays va survivre, mais en tant que Puyfolais et au nom de tous les combats politiques que j'ai menés, je n’accepterai jamais d'être un lâche » (entretien avec les @EveilleursE, le 20 juin).

    –De l’essayiste @Zemmour, face à un autre essayiste, @BHL, à propos de la situation sociale en France : « Aujourd’hui, les Juifs qui se font tabasser dans les banlieues sont agressés par des Noirs et des musulmans, pas par des lecteurs de Maurras » Du même, toujours à l’intention de Bernard-Henri Lévy, à propos des briseurs de statues : « … ils ne font que continuer votre boulot ! Vous avez brisé les statues de l'Histoire de France, en les traitant de fascistes et de vichystes. Eh bien, eux, ils continuent, en les traitant tous de colonialistes et d'esclavagistes » (débat sur Cnews, le 26 juin, en lien ci-dessous).

    –Commentant l’annonce… ébouriffante par L'Oréal, ce 27 juin, de la suppression des mots « blanc », « blanchissant » et « clair » de ses produits dans le cadre de la lutte contre le racisme, ce tweet du directeur adjoint du Figaro Magazine, @jchribuisson : « Et dire que certains prétendaient que nous exagérions en disant que le mouvement "antiraciste" tournait à la dinguerie... Gagnons du temps : supprimons le mot #blanc de notre vocabulaire. »

    –À propos de la dénonciation des « violences policières », cette remarque d’un député européen –et philosophe– @fxbellamy : « La dénonciation permanente de la police ne peut que libérer la délinquance. Un enfant de cinq ans est depuis hier entre la vie et la mort après avoir été percuté lors d’un rodéo sauvage : qui manifeste pour lui ? Désarmer l’autorité, c’est laisser la violence s’imposer » (sur Public Sénat, le 26 juin).

    Objection : on voit bien que vous ne jetez vos filets qu’à droite ! Contre-exemple : au sujet de la #GPA, cette saillie d’un philosophe « de gauche », @MichelOnfray4 : « Je ne crois pas que Léon Blum, Jean Jaurès, voire François Mitterrand, auraient accepté qu’on puisse prostituer le ventre des femmes en estimant que c’est un grand progrès de #gauche » (sur LCI, le 26 juin).

    C’est un des grands espoirs de ce temps : la libre expression d’esprits libres, de droite, de gauche ou d’ailleurs, sur des chaînes d’information et sur les réseaux sociaux. C’est la vocation de La Sélection du Jour de les repérer et de les répercuter. Merci d’y contribuer par votre active fidélité !

  • En Belgique, chacun va pouvoir préciser l'utilisation qui sera faite de son corps après la mort

    IMPRIMER

    EN BELGIQUE, CHACUN POURRA PRÉCISER L'UTILISATION QUI SERA FAITE DE SON CORPS APRÈS LA MORT

    26 juin 2020

    En Belgique, chaque citoyen est donneur présumé « après son décès à moins de s’y être opposé explicitement de son vivant ». Dans les faits, « les médecins ne prélèvent pas d'organes sans autorisation explicite ».

    A partir du 1er juillet, les modalités de dons pourront être fixées sur le site masanté.be. Le don pourra être effectué en vue d’une transplantation de personne à personne ou pour être utilisé comme « matériel corporel humain ». Dans ce cas, le patient pourra préciser son utilisation soit :

    • Pour un patient qui en aurait besoin
    • Pour la production de médicament ou de traitements innovants
    • Pour la recherche scientifique.
    Sources: La Libre (26/06/2020)
  • Ce qui se publie sur le Christ...

    IMPRIMER

    D'Anne Bernet sur le site de l'Homme Nouveau :

    Et vous, qui dites-vous que je suis ?

    Et vous, qui dites-vous que je suis ?

    Il n’y a pas si longtemps, ne s’aventurait pas n’importe qui dans le domaine du sacré, encore moins dans l’écriture d’un ouvrage sur le Christ. Rome veillait à la conformité du contenu des ouvrages avec le respect des vérités de la foi et il ne fallait pas grand-chose pour se retrouver à l’Index. Certains en tiraient gloire, comme d’un brevet de liberté d’esprit, d’autres, authentiques chrétiens qui s’étaient permis quelques pieuses audaces, sommés de se rétracter ou de retirer leur livre des librairies, restaient parfois perplexes ou durablement blessés de la sanction ; quelques-uns se rebellaient à grand fracas contre un système jugé d’un autre temps. 

    Aujourd’hui, l’Index n’existe plus et c’est à peine si Rome ose encore émettre une mise en garde, qui n’impressionne plus guère, contre des ouvrages dont le contenu est en opposition ouverte avec le dépôt de la foi. Cela signifie que n’importe qui peut s’emparer de la vie et des paroles de Jésus pour raconter à peu près n’importe quoi, avec la certitude que ses élucubrations ne trouveront pas de contradicteurs et n’encourront aucune condamnation. Pour peu que l’auteur jouisse d’une modeste renommée, cela se vendra, d’autant que les grands médias mettront un malin plaisir à lui apporter leur soutien et lui fournir un maximum de publicité.

    Tant pis pour les dégâts spirituels opérés chez les simples, ceux dont l’éducation religieuse était lacunaire, les gens à la foi mal éclairée ou vacillante. Si l’on ne sait pas toujours le bien que peut faire un bon livre, l’on mesure assez facilement le mal que peut faire un mauvais …

    Jésus étant ainsi tombé « dans le domaine public », livré aux fantaisies de tout un chacun, comment s’y retrouver parmi tant d’ouvrages qui prétendent parler de Lui ? Comment, surtout, ne pas se tromper en lisant ou offrant l’un de ces titres ?

    Lire la suite

  • L'homélie de Mgr Aupetit pour l'ordination des sept nouveaux prêtres de l'archidiocèse de Paris

    IMPRIMER

    Du site de l'Eglise catholique à Paris :

    Homélie de Mgr Michel Aupetit – Ordinations sacerdotales 2020

    Saint-Sulpice (6e) – Samedi 27 juin 2020

    Chers frères et sœurs, nous sommes tellement heureux de pouvoir célébrer cette ordination malgré les restrictions dues au confinement. Je salue tout spécialement les parents de ceux qui vont être ordonnés. Ils sont ici par amour de leur fils qui fait aujourd’hui une démarche qui peut paraître étrange à beaucoup de personnes. Ils abandonnent tout pour suivre le Christ : un métier, une vie de famille, une carrière, peut-être pour certains une vie plus facile.

    Pour suivre le Christ ? Mais qui est-il ce Christ pour conduire à une telle exigence ? C’est vrai, qui est le Christ pour vous ?

    Un personnage historique tellement fascinant qui va séparer l’histoire en deux dans des pays occidentaux et plus largement en avant et après Jésus-Christ ? Oui, mais de là à tout abandonner pour un homme du passé !

    Un philosophe qui a bouleversé nos modes de pensée et d’agir ? Certes. Mais combien d’hommes ont changé de vie à la suite de Socrate, de Platon ou de Nietzsche ?

    Qui est-il ce Christ, ce Messie, pour lequel depuis 2000 ans tant d’hommes et de femmes quittent tout pour le suivre ? Sont-ils fous ? S’ils le sont pourquoi sont-ils aussi nombreux ? Et ils n’ont pas l’air du tout d’être des fous ceux qui sont devant vous. Moi qui les connaît, qui les ai rencontrés, je dirais même que c’est plutôt l’inverse. Ils me semblent largement plus équilibrés que la moyenne. Alors ?

    Alors pour comprendre il faut faire comme le Christ qui interroge ses disciples, ceux qui l’ont suivi : « Qui dites-vous que je suis » (Mt 16,15) ? Au fond, ceux qui vont être ordonnés prêtres auront à répondre à cette question toute leur vie. Leur mission est tout simplement d’annoncer qui est Jésus pour eux. Car Jésus ne nous appelle pas pour un travail particulier mais pour « être avec lui ». Toute notre mission consiste à être avec lui et d’entrer dans son amitié : « Je ne vous appelle plus serviteurs je vous appelle mes amis » (Jn 15,15). Cette amitié se cultive par la prière personnelle, cette longue intimité qui s’entretient jour après jour, par l’eucharistie où le Christ s’empare de notre personne pour accomplir par nos voix et par nos mains le don qu’il fait de lui-même pour la vie éternelle des fidèles, enfin par sa miséricorde qu’il nous confie : « Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés » (Jn 20,23).

    Car il s’agit d’être avec lui pour vous : « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie » (Jn 20,21). Sans vous, chers fidèles, le sacerdoce n’a aucun sens. On n’est jamais prêtre pour soi et on ne s’enferme pas dans un « quant à soi sacerdotal » avec Jésus. Sinon, c’est ce fameux cléricalisme si fort dénoncé aujourd’hui. Le prêtre est ordonné au sacerdoce des fidèles baptisés car les fidèles exercent leur sacerdoce par l’offrande qu’ils font de ce qu’ils vivent au quotidien dans les différentes sphères de la vie familiale, économique, politique et culturelle, reliées profondément à la célébration de l’eucharistie.

    C’est le Christ, l’unique Grand Prêtre, qui irrigue cette participation à son unique sacerdoce à la fois pour les fidèles et pour les prêtres. La figure de Marie, présente au pied de la croix, participe totalement à l’offrande de son Fils et par là accomplit véritablement ce vis-à-vis entre l’homme et la femme pour une fécondité éternelle à laquelle nous sommes associés et pour laquelle nous rendons grâce.

    Mgr Michel Aupetit,
    archevêque de Paris

  • L'Église catholique en Allemagne a perdu un nombre record de membres l'année dernière

    IMPRIMER

    Du National Catholic Register :

    L'Église catholique en Allemagne a perdu un nombre record de membres l'année dernière

    Selon les nouveaux chiffres, le nombre de catholiques dans le pays est passé de 23 millions en 2018 à 22,6 millions en 2019.

    Catholic News Agency

    WASHINGTON - Un nombre record de catholiques ont officiellement quitté l'Eglise en Allemagne en 2019, selon les chiffres officiels publiés vendredi.

    Les statistiques publiées le 26 juin montrent que 272 771 personnes ont officiellement quitté l'Eglise catholique l'année dernière, ce qui représente une augmentation significative par rapport au chiffre de 2018 (216 078).

    Dans une déclaration du 26 juin, l'évêque Georg Bätzing, président de la conférence des évêques allemands, a déclaré qu'il ne souhaitait pas "occulter" ces chiffres.

    Il a déclaré : "Bien sûr, les baisses sont également dues à la démographie, mais elles montrent aussi tout d'abord que, malgré nos actions pastorales et sociales concrètes, nous ne motivons plus un grand nombre de personnes pour la vie de l'Eglise".

    "Je trouve que le nombre très élevé de personnes qui quittent l'Église est particulièrement pesant. Nous regrettons chaque départ de l'Église et nous invitons tous ceux qui sont partis ou qui veulent partir à nous parler. Le nombre de personnes qui quittent l'Église montre que la perte du lien entre les membres de l'Église et une vie de foi dans la communauté ecclésiale est devenue encore plus forte".

    L'Église évangélique en Allemagne (EKD), un organisme représentant 20 groupes protestants, a également publié ses statistiques annuelles le 26 juin. Elle a indiqué que le nombre de ses membres est passé de 21,14 millions en 2018 à 20,7 millions en 2019, soit une baisse de 440 000.

    Les catholiques représentent désormais 27,2 % de la population allemande, qui compte près de 84 millions d'habitants, contre 27,7 % en 2018.

    La proportion de catholiques assistant aux services religieux est tombée à son niveau le plus bas, avec 9,1 % de personnes présentes en 2019, contre 9,3 % l'année précédente.

    Les départs officiels de l'Église catholique en Allemagne sont parfois motivés par le désir d'éviter l'impôt ecclésiastique du pays. Si une personne est enregistrée comme catholique, 8 à 9 % de son impôt sur le revenu est versé à l'Église. La seule façon de ne plus payer l'impôt est de faire une déclaration officielle de renonciation à son appartenance à l'Église. Ils ne sont plus autorisés à recevoir les sacrements ou à recevoir une sépulture catholique.

    Entre-temps, le nombre d'admissions à l'Église est passé de 2 442 en 2018 à 2 330 en 2019, tandis que les réadmissions ont diminué de 6 303 à 5 339 au cours de la même période.

    En 2019, les mariages religieux ont diminué de 10 %, les confirmations de 7 % et les premières communions de 3 %, selon le site web de l'Église catholique en Allemagne.

    Le nombre de baptêmes a également diminué, passant de 167 787 en 2018 à 159 043 en 2019.

    Dans le diocèse de Limbourg, où se trouve l'évêque Bätzing, 9 439 personnes ont quitté l'Église catholique en 2019, soit 1 459 de plus qu'en 2018.

    L'évêque, qui a succédé au cardinal Reinhard Marx en tant que président de la conférence des évêques en mars, a déclaré que l'Eglise devrait répondre non pas en "chassant l'esprit du temps", mais en reconnaissant les "signes des temps", comme le demande le Concile Vatican II.

    Il a déclaré : "Cela nécessite parfois des changements courageux dans nos propres rangs. C'est pourquoi l'année dernière, nous nous sommes engagés sur la voie synodale de l'Église en Allemagne pour demander ce que Dieu veut de nous aujourd'hui dans ce monde".

    "Nous prendrons au sérieux les chiffres publiés aujourd'hui et nous les intégrerons dans les discussions de la Voie synodale."

    La "Voie synodale" est un processus de deux ans qui réunit des laïcs et des évêques pour discuter de quatre grands thèmes : la manière dont le pouvoir est exercé dans l'Église, la morale sexuelle, le sacerdoce et le rôle des femmes.

    Les évêques allemands ont d'abord déclaré que le processus se terminerait par une série de votes "contraignants", ce qui a suscité des inquiétudes au Vatican, qui craint que les résolutions ne remettent en cause l'enseignement et la discipline de l'Église.

    En juin 2018, le pape François a envoyé une lettre de 28 pages aux catholiques allemands, les exhortant à se concentrer sur l'évangélisation face à "l'érosion et la détérioration croissantes de la foi".

    "Chaque fois qu'une communauté ecclésiale a essayé de se sortir seule de ses problèmes, en s'appuyant uniquement sur ses propres forces, méthodes et intelligence, elle a fini par multiplier et nourrir les maux qu'elle voulait surmonter", a-t-il écrit.

    En septembre dernier, le Vatican a envoyé une lettre aux évêques allemands déclarant que les plans pour le synode n'étaient "pas valables du point de vue ecclésiologique".

    Après des échanges entre la conférence des évêques et les responsables du Vatican, la première assemblée synodale a eu lieu à Francfort fin janvier. La deuxième réunion devrait avoir lieu, malgré la crise du coronavirus, en septembre.

    Dans sa lettre aux catholiques allemands, le pape a déclaré que les participants à la "Voie synodale" étaient confrontés à une "tentation" particulière.

    "À la base de cette tentation, il y a la conviction que la meilleure réponse aux nombreux problèmes et lacunes qui existent, est de réorganiser les choses, de les changer et de les "remettre en ordre" pour mettre de l'ordre et faciliter la vie ecclésiale en l'adaptant à la logique actuelle ou à celle d'un groupe particulier", a-t-il écrit.

  • Défis démographiques et développement durable. Un nouveau chapitre pour les politiques familiales en Europe ?

    IMPRIMER

    Communiqué de presse



    Défis démographiques et développement durable. Un nouveau chapitre pour les politiques familiales en Europe ?

    Bruxelles, le 26 juin 2020
     
    "Les associations familiales ne sont pas un groupe de pression, elles ne sont pas un syndicat, et elles ne sont pas seulement une association de consommateurs ; elles sont avant tout la voix de la famille, la première communauté de base, au service de la société dans son ensemble". Ce furent les mots du Président de la FAFCE, Vincenzo Bassi, lors de l'ouverture du Webinaire sur "Les défis démographiques et le développement durable. Un nouveau chapitre pour les politiques familiales en Europe ?Il a poursuivit en expliquant les raisons de ce Webinaire, qui "intervient à un moment historique, qui nous montre à tous que nous ne pouvons pas négliger les défis démographiques si nous voulons construire un avenir durable".

    Au début de ce mois, la FAFCE avait souligné le fait que "la pandémie actuelle rappelle à tous que le roc de la vie des personnes est au sein de la famille". De même, la Vice-Présidente de la Commission européenne en charge de la démographie, Dubravka Šuica, a déclaré que "cette crise a mis en évidence de nombreuses vulnérabilités, dont certaines liées au profond changement démographique qui affecte déjà nos sociétés et nos communautés à travers l'Europe".

    C'est sur cette base que s'est déroulé le Webinaire de la FAFCE, animé par son Secrétaire Général, Nicola Speranza, à la fin du semestre de la Présidence croate du Conseil de l'UE, qui a placé les défis démographiques parmi ses priorités. Marko Vidakušić, coordinateur de l'équipe "Emploi et Politique Sociale" de la Représentation permanente de la Croatie auprès de l'Union européenne, a donné un aperçu des actions entreprises par le Conseil de l'UE au cours du dernier semestre, en particulier les conclusions du Conseil sur "les défis démographiques - la voie à suivre", invitant les États membres à "promouvoir et mettre l'accent sur des politiques adéquates et coordonnées qui apportent différents types de soutien financier et autre aux familles, en particulier à celles qui élèvent des enfants...".

    Ce Webinaire a également eu lieu une semaine après la publication du rapport très attendu de la Commission européenne sur l'Impact du Changement Démographique. Deša Srsen, membre du cabinet de la Vice-Présidente chargée de la démographie et de la démocratie, a présenté le rapport et a souligné que "ce rapport n'est qu'un point de départ, visant à nous équiper pour faire face au changement démographique".

    Le député européen Marco Zullo, Co-Président de l'Intergroupe sur les Défis démographiques, équilibre famille-travail et transitions des jeunes, a salué l'intérêt porté par les institutions européennes aux questions démographiques et à la famille. "Nous espérons à présent - il a poursuivi - que cet intérêt se traduira par des actions concrètes, par l'attribution de mesures spécifiques allant directement aux familles européennes. Avec l'Intergroupe "Démographie", nous sommes prêts à faire notre part au Parlement européen".

    Le député européen Karlo Ressler, Vice-Président de l'Intergroupe sur les Défis démographiques, équilibre famille-travail et transitions des jeunes, a souligné comment "la pandémie COVID-19 a aggravé les effets démographiques et a fait peser un fardeau supplémentaire sur tous les groupes de la société, y compris les familles, qui se sont à nouveau révélées être un abri fondamental contre la pauvreté et l'exclusion sociale". Il a également proposé des orientations concrètes pour faire face au changement démographique, sur la base de la politique de cohésion, tout en respectant les compétences des États membres.

    Après le Webinaire, Vincenzo Bassi a déclaré que "nous ne devons jamais oublier que l'UE a été construite par des communautés et, en fin de compte, par les familles. Nous avons pu constater aujourd'hui que nous avons des interlocuteurs très positifs au sein des institutions européennes, la Commission européenne travaillant pour la première fois clairement sur les défis démographiques à ses plus hauts niveaux. Nous sommes heureux d'apporter notre contribution avec sérénité et franchise, dans un esprit de service pour le bien commun. Nous suivons avec intérêt la préparation de la Conférence sur l'avenir de l'Europe : il n'y a pas d'avenir sans enfants et il n'y a pas d'enfants sans familles. Il est urgent de rétablir l'équilibre intergénérationnel en Europe. Pour ce faire, nous devons construire un nouveau paradigme pour placer la famille au centre des politiques publiques de long terme en Europe".
     
    La Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe (FAFCE) représente 26 associations locales et nationales: nous sommes la voix des familles d'une perspective catholique au niveau européen. La FAFCE détient un statut participatif auprès du Conseil de l'Europe et fait partie de la plateforme des droits fondamentaux de l'Union européenne.
  • La mort de Marc Fumaroli, pourfendeur de la dictature des images et des écrans

    IMPRIMER

    De Diane Gautret sur le site de Famille Chrétienne :

    Mort de Marc Fumaroli : « Il nous faut revenir au bon sens : de bons livres et de bonnes images » confiait-il

    24/06/2020

    Professeur au Collège de France et académicien, Marc Fumaroli est mort le 24 juin à l’âge de 88 ans. Spécialiste des XVIIe et XVIIIe siècles, il était l'un des derniers grands érudits de la civilisation européenne. Famille Chrétienne l’avait rencontré il y a quelques années pour évoquer avec lui la nouvelle dictature des images et des écrans dans nos vies.

    Les images du « webmonde », devenues omniprésentes dans nos vies, sont-elles une nouvelle forme de pollution ?

    Ces images ne sont pas polluantes par principe, mais distrayantes. Je ne suis pas contre la distraction, estimant que le bon usage du repos permet de juger de la santé d’une société, mais la distraction est périlleuse. Car on passe facilement de la distraction à la dispersion, puis à la passivité et à l’hébétude. L’image qui vaporise l’attention suscite l’inquiétude. Comment fonder une éducation sur ces images ? Elles sont faites pour retenir l’intérêt de façon si brutale, si éphémère, que la mémoire s’en trouve appauvrie. Elles n’apprennent pas à ralentir ni à observer.

    Les écrans prennent de plus en plus de place dans nos vies, au point de nous couper de la réalité…

    La perte de sensorialité liée à un mode de vie de plus en plus abstrait et technique où on ne peut se voir qu’en image, ne s’écouter qu’avec un micro, sans jamais se toucher, débouche sur une perte de repères. Les « hyperindividus » de l’économie globalisée, bardés d’appareils, d’antennes et de prothèses, ont-ils la moindre chance de croître en force, et éventuellement en sagesse, de lire, de converser entre amis, de se promener, de regarder un tableau, de se mettre au piano, à plus forte raison d’aimer, de souffrir, de mourir ? J’en doute. Au contraire, la capacité de sentir avec nos cinq sens, notre corps, mène, elle, vers une maturation morale et une vie meilleure.

    Lire la suite