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Actualité - Page 600

  • Déchaînement anticatholique en Espagne

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    D'Andrea Zambrano sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    La façon dont, en Espagne, le gouvernement rouge persécute les catholiques

    19-06-2020

    "Des églises brûlées et un plan systématique d'expulsion de la foi de la vie publique : ainsi le gouvernement Podemos-Psoe fait-il de l'Espagne un lieu de martyre pour les catholiques". La Nuova Bussola Quotidiana s'entretient avec Maria Garcia, présidente de l'Observatoire de la liberté religieuse. "L'Eglise ne veut pas de conflit, elle craint la fermeture des écoles, mais l'accord gouvernemental prévoit des modifications de la liberté de l'Eglise". Anarchistes, communistes, satanistes et activistes d'extrême gauche pointés par les catholiques. Dénoncer ? "Oui, mais avec la police qui interrompt les messes, comment pouvons-nous nous sentir protégés ?".

    "L'Europe est devenue une terre de martyre pour les chrétiens et l'Espagne est l'un des avant-postes de cette persécution croissante". Il ne s'agit pas - pour l'instant - de faire le deuil de vies humaines, mais le martyre des catholiques est posé sous la forme d'un témoignage en termes de liberté d'opinion de plus en plus limitée et de sécurité des lieux de culte mise en danger. Et la pandémie a accru ces restrictions à la liberté.

    Lorsque l'Observatoire pour la liberté religieuse en Espagne a documenté que les cas contre les catholiques ont augmenté même par rapport à 2018, on a réalisé que l'alarme n'est pas un croquemitaine injustifié, d'autant plus qu'il y a trois partis au gouvernement, Podemos, Psoe et Izquierda Unida, qui montrent une attitude de "laïcité belligérante" contre l'Église et les catholiques.

    Maria Garcia préside l'Observatoire qui depuis 14 ans documente et sensibilise sur toutes les formes de persécution subies par les catholiques espagnols. Elle nous avertit tout d'abord, nous les Italiens, que nous n'avons même pas d'observatoire, mais nous commençons à voir plusieurs cas de liberté de culte limitée : "Cela vous arrive à vous aussi, les avertissements ont été vus avec la messe interrompue pendant le confinement".

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  • Vaccins : recourir à des cellules issues de foetus dont on a volontairement provoqué la mort ?

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    Du site de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Vaccins et cellules issues de fœtus avortés : quel regard éthique?

    16/06/2020

    Source : sciencemag.org (5/6/2020); pop.org (4/6/2020) ;

    Parmi les sociétés pharmaceutiques qui développement actuellement un vaccin contre le coronavirus, au moins cinq d'entre elles utilisent pour ce faire des cellules issues de foetus avortés. Astra Zeneca (en partenariat avec l'Université d'Oxford), Moderna Therapeutics CanSino Biologics/Beijing Institute of Biotechnologyet Inovio Pharmaceuticals font ainsi usage d'une lignée de cellules[1] de foie de foetus dénommée HEK-293, issue d'un foetus avorté en 1972 aux Pays-Bas. Quant à la firme Janssen, société pharmaceutique de Johnson & Johnson, elle a recours à la lignée de cellules foetales PER.C6, dérivée du tissu rétinien d'un foetus de 4 mois avorté aux Pays-Bas en 1985.

    L'utilisation de cellules issues de foetus avortés pour produire des vaccins n'est pas nouvelle. Elle a cours depuis les années 60 et a déjà mené à différents vaccins, dont ceux contre la rubéole, la varicelle, l'hépatite A et le zona. Dans le cadre du développement de vaccins contre le Covid-19, ces cellules sont utilisées pour produire soit des vecteurs viraux (adénovirus) qui transporteront les gènes du nouveau coronavirus, soit la protéine de spicule du coronavirus, qui stimulera une réponse immunitaire. Les laboratoires pharmaceutiques préfèrent généralement utiliser des cellules issues de foetus plutôt que des cellules adultes qui vieillissent plus vite et cessent de se diviser. Les cellules foetales sont aussi moins susceptibles d'être contaminées par des virus ou des bactéries, ou d'avoir subi des mutations génétiques.

    Pourtant, des alternatives ne posant pas le problème éthique de l'origine de ces cellules existent. Pour créer leur vaccin contre le coronavirus, les sociétés Novavax, Sanofi Pasteur, GlaxoSmithKline (GSK), et Sinovac, par exemple, utilisent des lignées de cellules dérivées de façon éthique, de provenance adulte ou animale. Selon David Prentice, directeur de recherche à l'Institut Charlotte Lozier, d'autres technologies sont disponibles pour fabriquer les adénovirus, notamment via l'usage de cellules prélevées lors d'amniocentèses. Une autre façon éthique de procéder serait d'utiliser des cellules issues de foetus décédés naturellement, et pour lesquels les parents ont consenti au prélèvement.

    Près de 2 milliards de dollars ont été accordés par le gouvernement des Etats-Unis pour le développement de vaccins contre le Covid-19 dont on sait qu'ils reposent sur des cellules issues de foetus avortés. Pour rappel, depuis 2019 le gouvernement américain ne finance plus - dans ses instituts nationaux de recherche - les projets impliquant l'utilisation de tissus foetaux nouvellement obtenus suite à un avortement. Or, cette interdiction ne s'étend pas aux lignées cellulaires préexistantes à la nouvelle réglementation.

    Dans la mesure où des alternatives existent, est-il justifié d'avoir recours à des cellules qui sont issues, même de façon éloignée, de foetus dont on a volontairement provoqué la mort ? Il doit être fait appel tout particulièrement à la responsabilité de ceux qui financent de tels projets de recherche, afin d'inciter le monde pharmaceutique à privilégier des moyens issus de pratiques respectueuses de la vie et de la dignité humaines.  

    ________________

    [1] Une lignée de cellules ou lignée cellulaire est une population homogène de cellules, stables après des mitoses successives, et ayant en théorie une capacité illimitée de division

  • Le déclin démographique en Europe et ses conséquences

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    De Philippe Oswald sur "La sélection du jour" :

    L’UE se préoccupe enfin -mais à sa façon- de la chute démographique des pays européens

    18 juin 2020

    La Commission Européenne a adopté le 17 juin un rapport sur le déclin démographique en Europe et sur ses conséquences, mises en évidence, selon elle, par la crise sanitaire – mais, à notre avis, bien d’avantage par la crise identitaire. « La crise [de la Covid-19] a révélé au grand jour de nombreuses vulnérabilités, dont certaines sont liées au profond changement démographique que subissent déjà nos sociétés et communautés d'un bout à l'autre de l'Europe » a déclaré Dubravka Šuica, vice-présidente de la Commission européenne en charge de la Démographie et de la Démocratie, en présentant ce rapport. « Il est essentiel de faire face au changement démographique pour construire une société plus juste et plus résiliente » a-t-elle conclu en citant « la manière dont nous concevrons les soins de santé, les systèmes de protection sociale, les budgets publics et la vie publique dans les décennies à venir. » Si l’on peut douter que la « résilience » soit le meilleur moyen de faire face aux lourdes conséquences économiques, sociales et politiques du déclin démographique, on relève que ce rapport inaugure la création par la Commission d’un portefeuille « pour répondre au défi du changement démographique dans toute sa complexité à travers l'UE ». C’est une première.

    La situation est en effet critique. En 2018 et en 2019, les pays de l’Union Européenne ont enregistré plus de décès que de naissances. Tous sont en deçà du seuil de renouvellement des générations : 2,1 (c’est-à-dire 210 enfants pour 100 femmes en âge de procréer), le taux de natalité stagnant ou étant inférieur à 1,3 dans certains pays (Italie, Grèce, Espagne). Ceux qui, comme la France, l’Irlande, la Suède, le Danemark voient encore leur population augmenter, le doivent à l’immigration dont les instances de l’UE finiront peut-être par admettre un jour les problèmes sociaux, économiques et politiques qu’elle soulève. Au total, sur la pente actuelle, le nombre d’Européens, estimé aujourd’hui à 447 millions d’habitants (sans la Grande-Bretagne), devrait tomber à 424 millions en 2070 – soit un recul de 5% en un demi-siècle. Si l’ensemble du continent est touché par « l’hiver démographique » contre lequel mettait déjà en garde Alfred Sauvy il y a un demi-siècle, les pays les plus frappés par la dénatalité, le vieillissement et le déclin de la population, sont ceux de l’Est (Bulgarie, Roumanie, Hongrie, pays Baltes) et du Sud (Italie, Grèce, Espagne). Dans ces pays, le dépeuplement est accéléré par le départ des jeunes qui émigrent vers l’Europe de l’Ouest ou du Nord pour trouver du travail.

    Dans 50 ans, estiment les auteurs du rapport, l’UE aura perdu environ 18% de sa population active et le marché européen sera confronté à un déficit de main-d’œuvre de 12%. Pour y remédier, ils appellent à développer l’emploi des femmes (mais est-ce vraiment le meilleur moyen de relancer la natalité ?) et la formation des personnes peu qualifiées, ainsi qu’à favoriser le maintien au travail des personnes de plus de 55 ans. Mais ils restent d’une grande discrétion sur le recours à la main-d’œuvre immigrée. Interrogée à ce sujet par Le Figaro (17 juin), Dubravka Šuica répond : « Il sera sans doute nécessaire de faire appel à des travailleurs qualifiés par le biais de l’immigration extra-européenne légale. Je sais bien que la montée du populisme a été favorisée par les peurs liées à l’immigration, mais je ne crois pas que la fermeture des frontières soit une solution à nos problèmes. » Manifestement, le « logiciel » étroitement économique de la Commission européenne et ses œillères multiculturalistes ne lui permettent pas d’intégrer les deux problèmes majeurs qui se posent aujourd’hui aux pays occidentaux : la dénatalité et l’immigration. Il reviendra donc aux Etats d’y faire face – comme l’ont déjà entrepris deux « bêtes noires » de la Commission : la Pologne et la Hongrie.

    Philippe Oswald

  • Benoît XVI en Allemagne pour rendre visite à son frère malade

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    Lu sur le site web cath.ch. :

    cq5dam.thumbnail.cropped.1500.844.jpeg"Le pape émérite Benoît XVI a rejoint la ville de Ratisbonne (Allemagne) ce 18 juin 2020 pour rendre visite à son frère Georg Ratzinger, actuellement malade, a informé le Saint-Siège. Avant son départ, le pape François lui a rendu visite au monastère Mater Ecclesiae.

    Le pape émérite s’est rendu dans son pays d’origine accompagné de Mgr Georg Gänswein, son secrétaire, d’un médecin, d’une infirmière, d’un membre des memores domini, ainsi que du commandant adjoint du corps de gendarmerie de l’État de la Cité du Vatican. Le pape émérite, a déclaré le directeur de la salle de presse du Vatican, Matteo Bruni, restera « le temps nécessaire » à Ratisbonne. C’est la première fois que le pontife quitte l’Italie depuis sa renonciation en 2013.

    Mgr Georg Bätzing, président de la Conférence épiscopale allemande a souhaité la bienvenue à l’ancien pontife allemand,  «un bon séjour en Allemagne et la tranquillité d’esprit nécessaire pour prendre soin de son frère en privé». Les deux frères Ratzinger, de trois ans d’écart, ont été ordonnés prêtres le même jour, le 29 juin 1951 à la cathédrale de Freising. (cath.ch/imedia/cg/rz) "

    Ref. Benoît XVI en Allemagne pour rendre visite à son frère malade

    JPSC

  • Vous avez dit : "Grandes Conférences CATHOLIQUES" ?

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    Les prestigieuses "Grandes Conférences Catholiques" ont dévoilé leur prochain programme (2020-2021) à l'occasion de leur 90ème anniversaire.

    Les orateurs invités à cette tribune ne risquent en tout cas pas d'inquiéter ceux que l'étiquette "catholique" de cette organisation dérangerait encore ni de faire trembler les adeptes du politiquement et culturellement correct ambiant. Il s'agit de S.A.R. le Prince Hassan de Jordanie, Franz-Olivier GiesbertLouise Mushikiwabo, Ursula von der Leyen, Hervé Gaymard et Michel Winock, Nuccio Ordine, et Arnaud Fontanet.

  • La Commission européenne met fin au mandat de l'envoyé spécial pour la promotion de la liberté de religion ou de conviction en dehors de l'Union européenne

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    De l'Observatory on Intolerance against Christians :

    LA LIBERTÉ RELIGIEUSE EST CONTESTÉE DANS LE MONDE, MAIS LA COMMISSION EUROPÉENNE MET FIN AU MANDAT SPÉCIAL DE L'ENVOI DE LA FoRB

    Ján Figeľ, envoyé spécial de l'UE pour la liberté de religion ou de conviction

    La Commission européenne a annoncé qu'elle mettait fin au mandat de l'envoyé spécial pour la promotion de la liberté de religion ou de conviction en dehors de l'Union européenne. Dans le même temps, cependant, dans une lettre aux experts internationaux sur la liberté de religion, la Commission a convenu que "avec d'autres droits fondamentaux, la liberté de religion ou de conviction est contestée dans le monde entier".

    "La décision de la Commission européenne de mettre fin au mandat de l'envoyé spécial intervient à un moment où le droit de pratiquer sa religion, de changer de religion ou de ne pas en pratiquer du tout est mis en péril dans de nombreux endroits du monde. L'envoyé spécial a joué un rôle incommensurable en mettant en lumière les violations des droits de l'homme et en facilitant le dialogue dans les pays où la persécution religieuse est la plus grave", a déclaré Ellen Fantini, directrice exécutive de l'Observatoire sur l'intolérance et la discrimination à l'égard des chrétiens en Europe.

    Bien que la Commission ait déclaré avoir "identifié [la liberté de religion ou de conviction] comme une priorité", elle n'a pas précisé comment elle entend continuer à donner la priorité à la protection de ces libertés en dehors de l'UE.

    En mai, l'intergroupe européen sur la liberté de religion ou de conviction et la tolérance religieuse a vivement encouragé la Commission européenne à poursuivre le mandat de l'envoyé spécial de l'UE pour la liberté religieuse. "Puisqu'il est évident que, malgré des développements encourageants, il reste de nombreux défis à relever dans le domaine de la liberté de religion ou de conviction et de la tolérance religieuse... Nous avons besoin de plus de liberté religieuse dans le monde entier, et nous devons soutenir les évolutions encourageantes. Nous demandons donc à [la Commission] de renouveler le mandat de l'envoyé spécial de l'UE dès que possible".

    L'envoyé spécial pour la promotion de la liberté de religion ou de conviction en dehors de l'UE a été mis en place en 2016 afin de défendre la liberté de religion ou de conviction au nom de l'UE dans le monde entier. Depuis lors, l'homme politique slovaque et ancien commissaire européen Ján Figeľ a joué le rôle de représentant de l'UE dans son engagement en faveur de la liberté religieuse en tant que droit de l'homme.

    Dans une affaire suivie dans le monde entier, l'envoyé spécial a joué un rôle décisif en aidant Asia Bibi à quitter le Pakistan en toute sécurité après qu'elle ait été acquittée des accusations de blasphème.

    "Je veux remercier un ange, une personne qui m'a aidé depuis mon emprisonnement jusqu'à aujourd'hui : cette personne est Jan Figel, l'envoyé spécial de l'UE pour la liberté religieuse", déclare Asia Bibi, la chrétienne pakistanaise qui a passé huit ans dans le couloir de la mort après avoir été accusée de blasphème, dans son premier message en direct de son exil au Canada. "Je lui suis vraiment reconnaissante et reconnaissante et je souhaite que Dieu puisse fournir plus de personnes comme lui", a-t-elle poursuivi.

    L'intergroupe du Parlement européen sur la liberté de religion ou de conviction et la tolérance religieuse, les envoyés spéciaux nationaux, les universitaires et la société civile ont exprimé leur soutien à la poursuite du mandat de l'envoyé spécial.

    Pour en savoir plus, cliquez ici, ici et ici.

  • La fin des curés de paroisse ?

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    De l'abbé Claude Barthe sur le site de l'Homme Nouveau (Res Novae) :

    La fin des curés de paroisses :
    L'exemple de la restructuration du diocèse de Reims

     dans Res Novae

    La fin des curés de paroisses : <br>L'exemple de la restructuration du diocèse de Reims

    Mgr Éric de Moulins-Beaufort, promu il y a près de deux ans archevêque de Reims et élu président de la Conférence des Évêques de France, a mis en œuvre une vaste réorganisation des structures de son diocèse.

    Très ambitieuse et d’intention dynamique, cette réorganisation se situe, de fait, dans le cadre d’une réduction de la voilure dans les diocèses de France du fait de la pénurie croissante de prêtres, réduction qui s’est faite en deux étapes :

    - dans un premier temps, les paroisses ont été regroupées en plus vastes entités (à Reims, cela a eu lieu en 2003) ;

    - mais dans un deuxième temps, ces regroupements s’avérant insuffisants, car les évêques n’arrivent même plus à pourvoir en curés ces paroisses regroupées, ils confient aujourd’hui de plus en plus leur charge à des équipes de laïcs (des ÉAP, Équipes d’Animation Pastorale), en utilisant le canon 517 §2, dont on parlera plus bas.

    Mgr de Moulins-Beaufort réfléchissait déjà à cette refonte du territoire ecclésiastique français quand il était auxiliaire à Paris. Il cherchait à résoudre, à l’époque, le problème du manque extrême de prêtres dans la plupart des diocèses entourant celui de Paris. L’an passé, déjà archevêque de Reims, il a donné un article à la Nouvelle Revue théologique sur ce thème : « Sacerdoce apostolique et liberté spirituelle. Face aux défis du temps, quelles ressources pour l’Église en France ? »[1].

    Son projet pastoral, intitulé « En route pour la mission », est exposé dans un document téléchargeable sur le site du diocèse. On y relève des idées qu’on pourrait qualifier de reconquête missionnaire, comme l’envoi d’équipes missionnaires pour sillonner le diocèse, et aussi la reconnaissance pour la mission de l’existence et de l’importance de la vie religieuse contemplative. Mais le projet pastoral soulève aussi des questions canoniques, qui sont par le fait des questions théologiques. Il faut dire que, dans le diocèse qui lui échoit, Mgr de Moulins-Beaufort a fort à faire pour tenter de reconstruire après la politique de terre brulée de son prédécesseur, Mgr Jordan, qui avait fermé le séminaire, ruiné l’officialité, interdit l’application de Summorum Pontificum, réduit son clergé au silence, etc.

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  • Quand la Cour Suprême des Etats-Unis redéfinit le sens du terme "sexe"

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    Du National Catholic Register :

    USCCB : la Cour suprême a "redéfini" le sens du terme "sexe"

    Les critiques de la décision de la Cour ont fait valoir qu'en plus de renforcer l'idéologie transgenre, elles pourraient porter atteinte à la liberté de religion des employeurs et des propriétaires d'entreprises religieuses.

    Agence de presse catholique

    WASHINGTON, D.C. - Le président de la conférence des évêques américains a déploré lundi la décision de la Cour suprême des États-Unis dans une affaire qui a examiné si la loi fédérale sur les droits civils considère que l'identité sexuelle et l'identité de genre sont couvertes par les lois interdisant la discrimination fondée sur le sexe en matière d'emploi.

    Je suis profondément préoccupé par le fait que la Cour suprême des États-Unis a effectivement redéfini la signification juridique du terme "sexe" dans la législation nationale sur les droits civils. C'est une injustice qui aura des conséquences dans de nombreux domaines de la vie", a déclaré l'archevêque José Gomez dans une déclaration du 15 juin.

    La Cour suprême a décidé le 15 juin que les employeurs ne peuvent pas licencier des travailleurs en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité sexuelle autodéterminée, même si des juges dissidents ont estimé que la Cour légiférait depuis le banc. ("legislate from the bench")

    La décision a examiné un trio d'affaires de discrimination devant la Cour, dont deux concernaient des employés qui ont déclaré avoir été licenciés en raison de leur orientation sexuelle dans l'affaire Bostock c. Clayton County et Altitude Express, Inc. c. Zarda.

    Une troisième affaire, Harris Funeral Homes, Inc. v. EEOC, concernait un homme qui avait perdu son emploi dans un salon funéraire du Michigan après avoir subi une opération de transition de sexe et était retourné au travail habillé en femme ; le salon funéraire avait des politiques de code vestimentaire spécifiques au sexe des employés.

    La question qui se pose est de savoir si les protections contre la discrimination sexuelle prévues au titre VII de la loi sur les droits civils s'appliquent également à la discrimination fondée sur l'orientation et l'identité sexuelles.

    Lundi, la majorité de la Cour a décidé que "l'employeur qui licencie un individu simplement parce qu'il est gay ou transsexuel viole le titre VII.

    En novembre, la conférence des évêques américains avait demandé à la Cour de ne pas étendre les protections du titre VII à l'orientation et à l'identité sexuelles, car cela "redéfinirait un élément fondamental de l'humanité".

    "Les mots comptent", selon la déclaration des principaux évêques américains. "'Le sexe' ne doit pas être redéfini pour inclure les inclinations ou les comportements sexuels, ni pour promulguer l'idée que l'identité sexuelle est uniquement une construction sociale plutôt qu'un fait naturel ou biologique.

    L'archevêque Gomez s'est fait l'écho de ce sentiment lundi.

    "En effaçant les belles différences et la complémentarité des relations entre l'homme et la femme, nous ignorons la gloire de la création de Dieu et nuisons à la famille humaine, premier élément constitutif de la société. Notre sexe, que nous soyons homme ou femme, fait partie du plan de Dieu pour la création et pour notre vie. Comme le pape François l'a enseigné avec tant de sensibilité, pour vivre dans la vérité avec les dons que Dieu a prévus dans notre vie, il faut que nous recevions notre identité corporelle et sexuelle avec gratitude de notre Créateur. Personne ne peut trouver le vrai bonheur en poursuivant un chemin qui est contraire au plan de Dieu", a déclaré l'archevêque.

    "Toute personne humaine est faite à l'image et à la ressemblance de Dieu et, sans exception, doit être traitée avec dignité, compassion et respect. Protéger nos voisins d'une discrimination injuste ne nécessite pas de redéfinir la nature humaine".

    Les critiques de la décision de la Cour ont fait valoir qu'en plus de renforcer l'idéologie transgenre, ils pourraient porter atteinte à la liberté de religion des employeurs et des propriétaires d'entreprises religieuses.

    Le juge Neil Gorsuch, s'exprimant au nom de la majorité de la Cour, a reconnu les préoccupations des employeurs en matière de liberté religieuse dans la décision de la Cour. Les organisations religieuses et les employeurs bénéficient de certaines protections contre les poursuites pour discrimination en vertu du premier amendement et de la loi sur le rétablissement de la liberté religieuse (RFRA), selon sa décision.

    Toutefois, la question de la liberté de religion serait une question à examiner à l'avenir puisque "aucun des employeurs devant nous aujourd'hui ne représente devant cette Cour que le respect du titre VII portera atteinte de quelque manière que ce soit à leurs propres libertés religieuses", a écrit M. Gorsuch.

  • "Du passé faisons table rase !" (L'Internationale)

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    De la revue de presse de l'Homme Nouveau :

    Finalement, il est toujours fécond le ventre de la bête immonde marxiste et communiste, comme le montre Thierry Wolton dans une tribune libre publiée dans le Figaro (17 juin) :

    Les scènes auxquelles nous assistons dans le sillage du « Black Lives Matter » aux États-Unis, en Grande- Bretagne, en France, comme un peu partout en Europe, pour solder une histoire accusée d’être « raciste » ne sont pas sans rappeler des aveuglements de sinistre mémoire. Du passé faisons table rase ! Cette injonction célèbre de L’Internationale, le chant révolutionnaire né à l’époque de la Commune de Paris de 1871, peut être lourde de conséquences. Tourner la page d’hier, croire que l’on peut repartir de zéro pour bâtir un monde nouveau, forcément meilleur, est une tentation pour chaque génération, convaincue qu’elle peut faire mieux que ses prédécesseurs, que l’avenir lui appartient. Cette espérance, qui fait des vies de chacun un point de départ toujours renouvelé, peut néanmoins tourner au cauchemar si elle devient un impératif, destiné non plus à ouvrir les chemins de l’avenir mais à démolir systématiquement ce qui s’est fait auparavant, à renier l’histoire constitutive de ce que l’on est présentement. Faire du passé table rase au risque de l’amnésie ouvre la porte aux manipulations, faute de repères dans le temps. Toutes proportions gardées, et dans un contexte politique radicalement différent, la volonté destructrice du passé à laquelle nous assistons fait penser à la Chine maoïste des années 1960-1970 lorsque des cohortes de Gardes rouges s’en prenaient aux symboles de l’histoire. Certes, ces foules étaient téléguidées par un Mao à la reconquête d’un pouvoir qui lui avait été contesté après la gigantesque catastrophe du « Grand Bond en avant » (de 30 à 50 millions de morts selon les estimations) dont il était responsable. Certes, les violences des manifestants actuels ne peuvent naturellement pas être assimilées à celles des jeunes excités Chinois qui agitaient leur petit Livre rouge en s’en prenant aux élites cultivées, coupables d’incarner le monde ancien, allant jusqu’à les mettre à mort, suivi de bacchanales où le foie du supplicié pouvait être mangé. Il n’empêche, la mise au pilori d’intellectuels, d’universitaires, aux États-Unis et ailleurs, qui ne se plient pas à la nouvelle doxa sur l’antiracisme, l’anticolonialisme, voire l’antisexiste, participe du même désir d’exclusion, de destruction, non de l’être mais de l’esprit, que complètent d’absurdes censures.

  • Pakistan : une grande croix de marbre vieille de 1 200 ans découverte dans les montagnes du Karakoram

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Une grande croix de marbre de 1 200 ans découverte dans les montagnes du Karakoram

    Publié le 18/06/2020

    Trois chercheurs de l’université de Baltistan, à Skardu dans le nord du Pakistan, se réjouissent de la découverte d’une croix en marbre, mesurant près de 2,1 m par 1,8 m et pesant entre trois et quatre tonnes, dans la chaîne de montagnes du Karakoram. La croix, qui a été découverte en altitude, a été baptisée « Croix de Kavardo ». Lors d’une conférence de presse organisée le 14 juin à Skardu, les universitaires ont annoncé la poursuite des recherches. Mansha Noor, directeur de Caritas Pakistan, se réjouit de la découverte qui atteste de la présence ancienne du christianisme dans la région. De son côté, Norman Gill, un banquier catholique de Karachi, espère que les chrétiens de la région pourront visiter la croix prochainement.

    Des villageois observent une croix chrétienne de près de 1 200 ans, découverte à Kavardo dans la chaîne de montagnes du Karakoram.

    Une croix chrétienne, qui serait vieille de plus d’un millénaire et pesant plus de trois tonnes, a été découverte près de Skardu, dans le nord du Pakistan. Trois membres d’expédition de l’université de Baltistan (Skardu) ont découvert cette lourde croix de marbre en altitude, dans la chaîne de montagnes du Karakoram. L’équipe – composée du vice-chancelier Muhammad Naeem Khan, du directeur d’études, Zakir Hussain Zakir et du responsable des relations extérieures de l’université, Ishtiaq Hussain Maqpoon – s’est rendue sur le site pour étudier la découverte, accompagnée de villageois locaux et de guides de montagne. « La grande croix de marbre pèse entre trois et quatre tonnes et mesure environ 183×213 cm. Elle a été découverte à environ deux kilomètres du camp de base, en altitude, près du village de Kavardo, au-dessus de la rivière Indus », ont déclaré les chercheurs lors d’une conférence de presse, organisée le 14 juin. Selon les premières estimations, la croix aurait entre 1 000 et 1 200 ans. Muhammad Khan, en faisant part de la découverte de la croix, la décrit comme si elle était « descendue du ciel directement sur le Karakoram ». Selon Wajid Bhatti, chercheur, il s’agit d’une des plus grandes croix découvertes sur le sous-continent indien. L’université prévoit de s’associer avec des universités européennes et nord-américaines afin de vérifier l’âge exact de la « Croix de Kavardo », ainsi qu’elle a été baptisée. « C’est vraiment une grande nouvelle pour nous tous. Cela montre que le christianisme existait déjà dans la région à cette époque, et qu’il devait y avoir une église et des foyers chrétiens. Actuellement, aucune famille chrétienne ne vit là-bas, mais c’était manifestement le cas à l’époque », se réjouit Mansha Noor, directeur général de Caritas Pakistan. « J’invite les autorités à solliciter les historiens afin d’en savoir plus sur le contexte historique exact de la croix. » Norman Gill, un banquier catholique de Karachi, partage également la joie de la découverte : « Les chrétiens d’ici doivent pouvoir se rendre sur le site pour voir la croix, une fois que toutes les formalités seront achevées. »

    (Avec Ucanews, Karachi)

  • Irlande du Nord : une jeune femme trisomique demande aux députés de permettre l'égalité entre les bébés dans l'uterus

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    IVG EN IRLANDE DU NORD : UNE JEUNE FEMME TRISOMIQUE EN APPELLE AUX DÉPUTÉS

    17 juin 2020

    Heidi Crowter | Having Down's Syndrome Doesn't Make Me Less Of A ...

    Heidi Crowter, une jeune femme trisomique âgée de 24 ans, a présenté une pétition au 10 Downing Street « contre une loi sur l'avortement qui lui donne l'impression qu'elle serait "mieux morte" ». Les 18 000 signataires de la pétition demandent aux députés de ne pas adopter le projet de loi qui légaliserait en Irlande du Nord l'avortement en cas de trisomie, possible jusqu'à la naissance. « Une majorité de membres de l'Assemblée de Stormont avait voté le 2 juin pour soutenir une motion rejetant cette "imposition" de règlements sur l'avortement par Westminster » (cf. Malgré l’opposition de l’Irlande du Nord, la Chambre des Lords soutient le projet de libéralisation de l’IVG Irlande du Nord : l'Assemblée irlandaise adopte une motion pour s’opposer à la loi sur l'avortement ).

    « Je leur demande (aux députés) de respecter le vote de l'Irlande du Nord et de veiller à ce qu'il soit respecté, et de permettre l'égalité entre les bébés dans l’utérus », a déclaré Heidi Crowter, estimant que « la loi qui autorise l'avortement jusqu'à la naissance pour des handicaps non mortels comme le mien est une véritable discrimination dans l'utérus ». « Je pense que cela envoie un message vraiment négatif », a-t-elle ajouté.

    Pour la députée Carla Lockhart du parti unioniste démocrate, à l’initiative de la pétition avec la Baronne O'Loan, « le projet de loi est "mauvais" tant sur le plan constitutionnel que moral ». « Cela donne à Heidi l'impression qu'elle ne devrait pas exister, et c'est tout simplement faux. »

    D’après les chiffres de la Down's Syndrome Association, qui soutient la pétition, « environ 40 000 personnes au Royaume-Uni sont atteintes de trisomie 21 ».

    Pour aller plus loin :

     
    Sources: Belfast Telegraph (17/06/2020)
  • Mgr Rey et le défi de l'Islam

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    Du site de France Catholique :

    Mgr Rey : le défi de l’islam

    Propos recueillis par Antoine Bordier

    mercredi 17 juin 2020

    Pour Mgr Dominique Rey, évêque du diocèse de Fréjus-Toulon depuis 20 ans, l’islam est devenu une préoccupation majeure.

    Mgr, quel est votre regard sur le confinement ?

    Mgr Dominique Rey : Cette épreuve du Covid-19 nous ramène à la traversée du désert vécue par le peuple Juif, et, à l’expérience du cénacle, au moment, exactement, où les premiers apôtres sont confinés eux-mêmes pour la venue de l’Esprit Saint. En quelques jours, nos modèles économiques et sociaux ont été remis en cause, nos habitudes également. L’Église n’a pas été épargnée. Nous devons nous adapter et repenser la manière dont nous vivons au sein de nos communautés chrétiennes. La question centrale, finalement, qui nous est posée : quelle est notre espérance et croyons-nous à la victoire sur la mort ? Par rapport à la culture de mort, du mensonge et de la division qui se diffuse dans toutes les strates de notre société, l’Église appelle à la culture de la vie, de la vérité et de l’unité. Seul le Christ ressuscité peut nous aider, « car sans Lui, nous ne pouvons rien faire ».

    Vous êtes intervenu pour que les religions ne soient pas oubliées dans le processus de déconfinement du gouvernement. Quelle est la leçon que vous tirez de ce traitement des cultes ?

    Nous avons eu du mal à anticiper et à nous positionner. L’Église a dû rappeler la nécessité de la liberté de culte. La foi n’est pas un objet de loisir. L’eucharistie non plus. Le culte religieux a été mis sur le même plan que les loisirs ! Cette posture s’explique par la perte de notre mémoire et de notre identité chrétienne par les pouvoirs publics. L’État prétend régenter l’interreligieux sans prendre en compte la spécificité du christianisme qui est à la racine de notre civilisation. Nous oublions Dieu. D’ailleurs, cette question de la place des religions dans notre société touche aussi la manière dont est pensée la place, en particulier, de l’islam.

    La présence musulmane est importante dans votre diocèse. Votre dernier ouvrage, sorti en octobre 2019, traite de l’islam. Quel est l’enjeu pour vous ?

    Nous avons, dans le Var une importante communauté musulmane. Nous avons plusieurs dizaines de mosquées. Certains musulmans sont arrivés au moment de la guerre d’Algérie. Je pense aux Harkis. D’autres sont arrivés plus récemment. La plupart sont bien intégrés, mais une minorité se retrouve dans des mouvements radicalisés. Le diocèse a mis en place une structure de dialogue avec les musulmans. Et, certains d’entre-eux s’approchent de la foi chrétienne. Dans mon dernier livre, L’islam : menace ou défi ?, je parle de la montée en puissance de cette religion. Nos sociétés ne sont pas préparées à sa croissance démographique. Comme vous le savez, lors de mes nombreuses visites au Moyen-Orient, j’ai rencontré nos frères chrétiens qui vivent en minorité auprès des musulmans. Ils sont, parfois, objet de persécutions. J’ai, aussi, pu constater dans certaines communautés qu’il était possible de trouver des chemins de dialogue, de paix et d’amitié entre chrétiens et musulmans. Ce témoignage est un chemin d’espérance pour l’avenir.

    Des musulmans se convertissent. Et, vous avez noué avec certains une profonde amitié, qu’est-ce qui vous marque le plus chez eux ?

    La ferveur de certains musulmans interpelle notre tiédeur. La présence de l’islam se présente comme une opportunité missionnaire, puisqu’elle réclame notre témoignage évangélique. Nous observons le chemin vers la foi chrétienne de musulmans, en particulier dans le cadre du catéchuménat-adulte. Par ailleurs, l’action de communautés, comme la Fraternité Jean-Paul II ou les Missionnaires de la Miséricorde Divine, participe à ce rapprochement. Des musulmans se convertissent et certains sont devenus par la suite séminariste ou prêtre.

    À l’approche de la Pentecôte, je prie l’Esprit Saint pour que l’Église entre dans un élan missionnaire. Et, aussi, pour la France : qu’elle redevienne fille aînée de l’Église et qu’elle témoigne de son baptême. Je prie, enfin, pour la paix entre les chrétiens et les musulmans. Pour qu’un climat de paix durable s’instaure entre-eux. « Poursuis la paix, recherche-la ». C’est ainsi que je conclue mon livre, avec le psaume 36.

    En quoi la figure de Charles de Foucauld, qui a vécu ce dialogue avec l’islam jusqu’au martyr, vous inspire. Est-elle d’actualité ?

    Charles de Foucauld qui va être prochainement canonisé, personnifie ce rapport profond qu’il y a dans le christianisme entre dialogue et annonce. Il témoigne de la radicalité de la vie chrétienne après sa conversion à l’âge de 28 ans en l’église Saint-Augustin, après avoir mené comme officier, une « vie de patachon » et de débauche. C’est une vie convertie qui peut convertir les autres.
    Charles de Foucauld, après sa conversion, va se réfugier dans la solitude du désert dans le massif du Hoggar. Il y vit une inculturation en apprenant la langue des Touaregs, jusqu’à dresser un dictionnaire de cette langue. Son souci premier était d’amener ceux qu’il rencontrait à la foi chrétienne par son exemple, la qualité évangélique de sa présence et le témoignage du Christ jusqu’à la mort.

    Toutes ses dispositions d’âme vécues avec humilité et charité sont pour nous emblématiques du chemin sur lequel il faut s’engager dans le témoignage de notre foi auprès des musulmans. Son témoignage de sainteté doit inspirer le nôtre.