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Actualité - Page 642

  • Ordination de "viri probati" : où est le problème ?

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    Du Fr. Thomas Michelet, op, en "tribune" sur le site d'aleteia.org :

    Ordonner des « viri probati », où est la difficulté ?

    29 octobre 2019

    L’assemblée spéciale du synode sur l’Amazonie a évoqué la possibilité de revenir localement à l’ordination des « viri probati ». Les raisons de l’abandon de cette pratique par l’Église latine au XIIe siècle sont mal connues. Professeur de théologie à l’université pontificale St-Thomas-d’Aquin, le Fr. Thomas Michelet explique qu’il ne s’agissait pas d’une simple question de convenance.

    Ordonner des viri probati — des hommes mariés d’âge mûr — l’Église le faisait jusqu’au XIIe siècle. Où est alors la difficulté ? Au moment de l’ordination, ces viri probati s’engageaient en présence de leur épouse à vivre désormais avec elle en frère et sœur, c’est-à-dire dans la continence parfaite. Raison pour laquelle il s’agissait d’hommes d’âge mûr : ils avaient passé l’âge d’avoir des enfants et n’en avaient plus à charge. 

    Une règle des apôtres

    À l’époque, l’Église enseignait qu’elle tenait cette règle des apôtres. C’est pour cela qu’elle a toujours tenu à la faire observer, malgré de fortes oppositions et de grandes difficultés pratiques. Les hommes d’alors n’étaient pas plus enclin au célibat que ceux d’aujourd’hui, la nature reprenant souvent le dessus. Nous avons des témoignages d’évêques se remettant à vivre avec leur épouse (pourtant légitime) et qui ont été déposés de leur charge pour cette raison, les deux finissant leurs jours en pénitence dans un monastère.

    Le célibat a toujours été quelque chose de difficile à faire respecter et l’Église n’a pu l’imposer que parce qu’elle le recevait comme une règle qui s’imposait à elle. Autrement, cela fait longtemps qu’elle l’aurait fait disparaître. Et c’est pour cela qu’au XIIe siècle, l’Église a décidé de le protéger d’une manière plus radicale en n’appelant désormais que des candidats célibataires. Loin de faire disparaître la règle du célibat, elle a donc voulu la renforcer.

    Deux types de célibat

    La difficulté est que depuis, la règle du célibat (célibat relatif, célibat second ou conséquent : celui d’hommes mariés s’engageant au célibat lors de leur ordination) a été incluse dans ce nouveau régime du célibat (célibat absolu, célibat premier ou antécédent : celui d’hommes n’ayant jamais été mariés). Cela a eu deux conséquences.

    D’une part, on a fini par oublier le régime antique et confondre les deux types de célibat, ce d’autant plus facilement que l’on parlait de célibat dans les deux cas, alors que les régimes étaient différents. D’autre part, comme ce second régime était simplement d’institution ecclésiale récente, on a fini par présenter le célibat ecclésiastique lui-même (en confondant les deux) comme une simple question de discipline, comme quelque chose que l’Église avait décidé et pouvait donc changer. Ce qui a fini par devenir insupportable : au nom de quoi l’Église peut-elle l’imposer et pourquoi refuse-t-elle de le changer ?

    Le célibat comme une nécessité

    En oubliant le premier régime, l’Église a aussi oublié que jusque-là elle ne présentait pas le célibat comme une option ou un simple choix spirituel (lui laissant la possibilité d’un autre choix), mais comme une règle venant des apôtres et s’imposant à elle. Certes, il y avait une grande convenance entre ce célibat (second régime) et le sacerdoce, mais une simple convenance et non pas une nécessité. Ce faisant, on a oublié que la règle du célibat s’imposait aux hommes mariés lors de leur ordination, non pas comme une convenance mais comme une nécessité. C’est en tout cas ce qu’enseignait l’Église depuis l’Antiquité.

    Lire aussi : Pourquoi l’Église n’ordonne pas d’hommes mariés ?

    D’une manière paradoxale et regrettable, ce qui a été décidé au XIIe siècle, pour protéger le célibat en le renforçant, a plutôt fini par le fragiliser par une sorte de perte de mémoire. Si l’on veut à présent revenir en arrière en faisant référence à la tradition des viri probati, alors il faut le faire jusqu’au bout, et donc rappeler cette règle du célibat qu’ils devaient embrasser au moment de leur ordination. Autrement, ce serait une rupture dans la tradition, et donc une pure innovation. Ce serait renoncer à quelque chose que l’Église latine a toujours tenu depuis l’origine. Ce ne serait plus l’Église fondée sur les apôtres : « Le véritable fondement de la vie du prêtre, disait Benoît XVI, le sol de son existence, la terre de sa vie est Dieu lui-même […]. Le célibat, qui vaut pour les évêques dans toute l’Église orientale et occidentale, et, selon une tradition qui remonte à une époque proche de celle des apôtres, pour les prêtres en général dans l’Église latine, ne peut être compris et vécu en définitive que sur la base de ce fondement. » 

  • La vie à naître plus que jamais menacée en Belgique : il faut prier !

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    L' IVG jusqu'au terme de la grossesse, en Belgique... ?

    Une proposition de loi a été soumise au Parlement fédéral en 2019; elle vise à réaliser une réforme sans précédent de la législation sur l'avortement.

    Au cours des derniers mois, nous avons été témoins, d'une mobilisation pour le respect de la vie comme  jamais vécue auparavant en Belgique !

    La prière privée et publique ET l'action (pétition des soignants, prises de position publiques, mails à nos parlementaires, ...)  ont en effet permis un report du vote de cette réforme législative mortifère pour notre société .

    Aujourd'hui, ... après quelques semaines de répit, la proposition de loi revient à l'agenda du Parlement dès février prochain.

    Il a été beaucoup question jusqu'à présent de l'allongement  jusqu'à 18 semaines (4,5 mois), du délai pour l'avortement.

    En réalité, la nouvelle proposition de loi vise à permettre l'avortement, non pas jusqu'à 18 semaines, mais... jusqu'au terme de la grossesse. Elle abolit toute sanction pénale en cas d'IVG, y compris lorsqu'elle est pratiquée au-delà de 18 semaines comme nous le lisons dans cette étude approfondie:

    https://www.ieb-eib.org/fr/actualite/debut-de-vie/avortement/analyse-proposition-de-loi-ivg-vers-une-depenalisation-au-dela-de-18-semaines-4-5-mois-1721.html

    Le deuxième volet de la réforme envisagée - dont il a été beaucoup moins question dans les médias - vise à empêcher l'expression de tous ceux qui pensent que l'avortement n'est pas une bonne idée.

    La proposition de loi prévoit en effet ce qui suit :

    1) L'obligation pour le médecin de rappeler les diverses possibilités d'accueil de l'enfant à naître, est supprimée (article 2 de la proposition de loi) ;
    2) L'obligation pour le médecin qui refuse de pratiquer un avortement, de renvoyer sa patiente vers un autre médecin ou un centre d'avortement, est renforcée (article 3, 1er alinéa, de la proposition);
    3)  La liberté des hôpitaux d'interdire la pratique de l'avortement dans leurs murs est supprimée (article 3, deuxième alinéa, de la proposition) ;  
    4) Celui qui tente d'empêcher « de quelque manière que ce soit », une femme  d'accéder librement à un établissement de soins pratiquant des interruptions volontaires de grossesse, sera condamné à un emprisonnement de trois mois à un an et à une amende de cent euros à cinq cents euros (article 4 de la proposition). Ainsi donc, le conjoint ou le compagnon de la femme enceinte qui lui enverrait un sms ou un email, par exemple pour lui dire que si celle-ci va se faire avorter, cela fera chavirer leur couple, se fera condamner à minimum trois mois de prison...

    En plus de toute action matérielle, continuons plus que jamais à nous rassembler dans et par la prière et particulièrement celle du chapelet. Demandons à Notre Dame d'intercéder tout particulièrement auprès du Père Eternel pour préserver notre pays d'une telle législation . Que Saint Michel Archange, patron de Bruxelles, capitale de l'Europe, nous défende dans ce combat; que Saint Joseph, patron de la Belgique, nous guide, comme il a guidé et protégé la Sainte Famille des affres du massacre des Saints Innocents.

    Sensibilisons nos paroisses, et les groupes, communautés ou mouvements dont nous faisons partie, à faire monter vers Dieu notre supplication ardente pour la protection de la vie dans notre pays et à travers le monde entier.

    Unissons-nous tous par une grande prière commune pour la protection de la vie, le weekend des 1er et 2 février prochains, premier samedi du mois et fête de la Chandeleur* en répondant, collectivement ou individuellement, dans nos lieux de vie respectifs, à l'appel du Pape Jean-Paul II :

    « Une grande prière pour la vie, qui parcourt le monde entier, est une urgence. Que, par des initiatives extraordinaires et dans la prière habituelle, une supplication ardente s'élève vers Dieu, Créateur qui aime la vie, de toutes les communautés chrétiennes, de tous les groupes ou mouvements, de toutes les familles, du cœur de tous les croyants ! »

     
      ET

    Venons nombreux au  Sanctuaire Notre Dame de Lourdes  
    prier le chapelet pour la Foi, la Vie et la Paix ,
     le mardi 11 février 2020 en la Fête de Notre Dame de Lourdes
     à 13.00 précises.
     Rue Léopold Ier, 296 à 1090 Jette
    Bus  : 49 et 88 (arrêt Loyauté) - Tram : 51 (arrêt Woeste) - Train :gare de Jette + bus 88 ou gare Bockstael + bus 49 et 88.

    "Saint Michel Archange défendez-nous dans le combat, soyez notre
    secours contre les embûches du démon, nous vous le demandons en
    suppliant. Et vous, Prince de la Milice céleste, repoussez en enfer
    Satan et les autres esprits mauvais qui rôdent dans le monde en vue de
    perdre les âmes. Ainsi-soit-il."

    "A l'abri de ta miséricorde, nous nous réfugions, Sainte Mère de
    Dieu. Ne méprise pas nos prières quand nous sommes dans l'épreuve,
    mais de tous les dangers délivre-nous toujours,
    Vierge glorieuse et bénie. Ainsi-soit-il."

    *Quarante jours après la naissance du Christ-Sauveur, la fête de la Chandeleur se rattache au mystère de Noël. Par son symbolisme, la procession de la "Chandeleur", procession aux cierges, évoque la manifestation du Christ, Lumière du monde, accueilli  au temple par le vieillard Siméon comme l'envoyé de Dieu, 'lumière pour éclairer les nations'.

  • De nouveaux martyrs de la Guerre civile espagnole reconnus

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    De zenit.org :

    Causes des saints : 13 martyrs et 6 « héros » de l’Evangile

    Dont un capucin français pionnier de Lourdes

    L’Eglise reconnaît le martyre de treize baptisés, en Espagne et au Guatemala, ainsi que les « vertus héroïques » de six autres – un évêque, quatre prêtres et une religieuse -, de 5 pays : France, Espagne, Italie, Brésil, Mexique.

    Lors d’une audience avec le cardinal Angelo Becciu, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le 23 janvier 2020, le pape François a en effet autorisé la promulgation de huit nouveaux décrets.

    L’un des décrets reconnaît le martyre de trois capucins espagnols morts « en haine de la foi » – selon l’expression consacrée – durant la Guerre civile (entre le 24 juillet et le 6 août 1936) : Benito de Santa Coloma de Gramenet (au siècle José Doménech Bonet, né en 1892) et deux compagnons.

    Un deuxième décret reconnaît le martyre du père José Maria Gran Cirera, de deux autres prêtres Missionnaires du Très Saint Cœur de Jésus, et de sept laïcs tués au Guatemala entre 1980 et 1991.

    Avec cette reconnaissance, la voie est désormais ouverte pour leur béatification.

    Six nouveaux vénérables

    Six autres décrets reconnaissent qu’un évêque italien du XVe siècle, un prêtre mexicain, deux prêtres espagnols, un capucin français et une carmélite brésilienne, ont vécu les vertus chrétiennes et humaines de façon « héroïque ». Il s’agit de la première étape vers leur canonisation.

    – Mgr Jean Tavelli de Tossignano (1386-1446), évêque de Ferrare (Italie), religieux jésuate ; il est déjà appelé bienheureux bien que la déclaration canonique n’ait pas eu lieu. Son culte, ininterrompu depuis des siècles, a été approuvé par le pape Clément VIII et confirmé par le pape Benoît XIV, et son procès formel en béatification et canonisation a été ouvert à Ferrare dans les années 90.

    – Le prêtre espagnol Joachim Masmitjá i Puig (1808-1886), chanoine de la cathédrale de Gérone, fondateur de la Congrégation des Missionnaires du Cœur de Marie.

    – Le prêtre mexicain José Antonio Plancarte y Labastida (1840-1898), fondateur de l’Institut des Sœurs de Marie Immaculée de Guadalupe.

    – Le p. José Pío Gurruchaga Castuariense (1881-1967), prêtre diocésain espagnol fondateur de la Congrégation des Auxiliatrices paroissiales du Christ prêtre.

    – Le prêtre capucin français Marie-Antoine de Lavaur (Léon Clergue, 1825-1907).

    – La religieuse brésilienne María do Carmo da Santíssima Trindade – au siècle Carmen Catarina Bieno (1898-1966), carmélite.

    Il faudra ensuite la reconnaissance d’un miracle pour ouvrir la voie à leur béatification.

  • Incendies, vandalisme, vols, profanations... : le patrimoine chrétien mis à mal

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    De Samuel Gregg sur 'The Spectator' en traduction française sur le site de la revue 'Conflits' :

    Le christianisme en feu, les églises d’Europe attaquées

    18 janvier 2020

    En 2017, 878 actes de vandalisme ont été commis contre des lieux de culte chrétiens. Les attaques d’églises, les destructions de statues, les vols d’œuvres d’art ne cessent de croître, dans une grande indifférence des autorités politiques et de la population civile. En ressort une perte du sens du sacré et une indifférence de plus en plus grande à l’égard du christianisme.

    Je ne prends pas les théories du complot au sérieux. Mais lorsque les flammes ont englouti la cathédrale Notre-Dame de Paris le soir du 15 avril 2019, mon esprit s’est momentanément engagé dans cette voie. Après tout, les tentatives d’incendie, de vandalisme, de vol d’églises et de sanctuaires chrétiens sont devenues monnaie courante en France au cours de ces trois dernières années. Arriver à une conclusion plus sinistre pourrait nous être pardonné.

    Rien qu’en 2017, selon le ministère français de l’Intérieur, 878 actes de vandalisme ont été commis envers des lieux de culte, des cimetières et des sanctuaires chrétiens. C’est une moyenne de près de deux sites et demi qui sont visés chaque jour.

    Les responsables gouvernementaux minimisent le problème. Comme me l’a dit un évêque français, ils pensent qu’en attirant l’attention sur les incendies et les vols d’églises, on encourage les imitateurs. Mais, a-t-il ajouté, ils craignent aussi que la « publicité » ne fasse qu’alimenter au sein des populations la peur d’un État qui n’a aucun contrôle sur la loi et l’ordre. Cette perception se manifeste par des cas de figure comme les zones interdites à la police dans certaines villes françaises et les actes continues de gilets jaunes. La plupart des journaux français ne cherchent pas à briser le silence. Il faut donc se tourner vers des organisations comme l’Observatoire sur l’intolérance et la discrimination contre les chrétiens en Europe, localisé à Vienne, pour découvrir ce qui se passe.

    Compte tenu de la montée du terrorisme djihadiste dans toute la France à partir de 2012, il est tentant d’accuser les islamistes de cet assaut d’attentats. Il y a des exemples clairs où, en effet, c’est le cas. En mai dernier, « Allahu Akbar » était griffonné sur la porte de Notre-Dame du Taur à Toulouse. En juillet 2018, les mêmes mots ont été découverts sur les murs brûlés de Saint-Pierre du Martroi à Orléans après l’acte de pyromanes.

    On ignore si ces attaques ont été planifiées par des professionnels ou s’il s’agit simplement d’actes spontanés commis par des musulmans français malheureux de leur situation sociale mais les djihadistes du XXIe siècle comprennent l’impact psychologique des agressions contre les symboles nationaux. L’histoire religieuse, si particulière à la France, signifie que toute campagne de ce genre impliquerait inévitablement son patrimoine chrétien.

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  • IVG : les évêques américains saluent les annonces de l'administration Trump

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    De Vatican News :

    IVG : l’épiscopat américain salue les annonces de l’administration Trump

    La participation personnelle et inédite du président américain à la Marche pour la Vie représente un signal important adressé au mouvement pro-life.

    Les évêques des États-Unis saluent l'annonce de l'administration Trump qui souhaite introduire de nouvelles mesures pour assurer la mise en œuvre de l'amendement Weldon, la loi fédérale sur l'objection de conscience qui interdit la discrimination par les différents États contre les régimes d'assurance maladie qui ne couvrent pas l'avortement. La décision a été annoncée le 24 janvier, à l'occasion de la marche annuelle de la vie parrainée par l'Église aux États-Unis, à laquelle le président Donald Trump a lui-même participé cette année, alors que le vice-président Mike Pence était reçu par le Pape François au Vatican.

    Depuis 2014, l'État de Californie exige que tous les employeurs, y compris les agences confessionnelles, offrent une couverture santé à leurs employés en cas d'interruption volontaire de grossesse. Une politique que les autorités de Washington, en accord avec le tournant pro-vie impulsé par l'administration Trump, veulent maintenant arrêter en menaçant de retirer le financement fédéral à la Californie si celle-ci ne se conforme pas à l'amendement Weldon dans les 30 jours.

    Un changement salué par la conférence épiscopale

    Les évêques américains avaient eu plusieurs désaccords avec l’administration précédente de Barack Obama sur cette question de l'objection de conscience, et en ont d’autres avec l’actuelle administration républicaine sur d’autres dossiers sensibles comme l’immigration, mais ils saluent sa position sur l’IVG  : «C'est une merveilleuse nouvelle pour le droit à la vie, l'objection de conscience, la liberté religieuse et l'État de droit», a donc réagi Mgr Joseph F. Naumann, président de la Commission pour les activités pro-vie de la Conférence épiscopale.

    «Depuis près de six ans, les employeurs en Californie, y compris les Églises, sont obligés de financer et de faciliter les avortements dans leurs plans d'assurance santé en violation directe d'une loi fédérale sur la protection de la conscience», une «coercition aberrante, injuste et illégale», dénonce-t-il.

    Mgr Naumann exprime donc l'espoir que «l'action répressive entreprise et les mesures futures de l'administration mettront fin à toute nouvelle discrimination illégale à l'encontre de ceux qui rejettent l'avortement, comme une violation des droits humains et civils les plus fondamentaux»

  • Le discours de Donald Trump à la Marche pour la Vie de Washington

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    De Jeanne Smits sur son blog :

    Le discours de Donald Trump à la Marche pour la vie américaine : traduction intégrale

    Je vous propose ici ma traduction intégrale du discours de Donald Trump à la Marche pour la vie à Washington DC, le vendredi 24 janvier. Un moment historique. Car même à supposer que les motivations du président des Etats-Unis aient pu être électoralistes, quelle merveille qu'un pays ou l'engagement en faveur la défense de la vie humaine innocente est aujourd'hui un facteur de réussite électorale ! Une petite précision : la « Jeanne » interpellée par Trump au début de son discours est Jeanne Mancini, président de la Marche pour la vie. – J.S.

    Merci beaucoup et merci à vous, Jeanne. C'est un grand honneur pour moi que d'être le premier président de l'histoire à participer à la Marche pour la vie. Nous sommes ici pour une raison très simple : pour défendre le droit de chaque enfant, né ou à naître, de réaliser le potentiel qui lui a été donne par Dieu. 

    Depuis 47 ans, des Américains de tous horizons font le voyage depuis les quatre coins de ce pays pour défendre la vie.   

    Et aujourd'hui, en tant que président des États-Unis, je suis vraiment fier de me tenir à vos côtés. 

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  • RDC : Tshisekedi, Président par la grâce de Dieu ?

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    D’Hubert Leclercq sur le site de la Libre Afrique, ce 25 janvier 2020 :

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    L’ambiance lors des festivités pour le premier anniversaire de l’installation de Félix Tshisekedi à la présidence, annoncée pour ce dimanche à Kinshasa, donnera peut-être le ton des tensions à attendre dans les prochaines semaines en RDC.

    Certains membres de la plateforme CACH n’ont pu s’empêcher de commencer les célébrations pour le premier anniversaire de l’accession au pouvoir de Félix Tshisekedi ce vendredi 24 janvier en soirée. Coupe de champagne et repas de fête, une image qui n’est pas faite pour calmer la colère d’une population de plus en plus démunie dans la capitale mais aussi un peu partout dans les grandes villes du pays.

    Félix Tshisekedi, lui, est de retour au pays après son escapade européenne qui l’a vu passer par le Vatican, Londres et Davos. A son retour, il s’est entretenu avec un émissaire du président angolais Joao Lourenço, le ministre angolais en charge des Relations extérieures, Tito Antonio, qui a tenu à répéter à quel point les relations entre les deux Etats est au beau fixe.

    Félix Tshisekedi, lui, a fait le plein de réconfort avant de retourner affronter son prédécesseur Joseph Kabila.

    Les autorités du Vatican, celles de plusieurs Etats européens et quelques voisins lui ont rappelé qu’ils le soutenaient mais qu’ils attendaient plus de lui. Le soutien est présent mais la pression aussi. Aujourd’hui, après un an de « règne », Félix Tshisekedi est placé au pied du mur. Il doit faire un choix clair. Soit il divorce avec Kabila et sera soutenu par un large pan de la communauté internationale, soit il continue son mariage de raison avec son prédécesseur qui l’a installé au pouvoir et il sera relégué au rang des présidents infréquentables et isolé sur la scène internationale dans un Etat qui, sans l’aide financière internationale est voué à la faillite.

    RDC : Dissolution, bras de fer ou poker menteur ?

    Le souci, évidemment, c’est qu’en acceptant le marché avec Kabila, Tshisekedi s’est vu privé de majorité au Parlement et encadré par un exécutif où les postes qui comptent vraiment sont aux mains de la plateforme politique du FCC de Kabila.

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  • Le message du pape François pour la 54e journée mondiale des médias

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    De zenit.org :

    « La vérité des bons récits »: message du pape François pour les communications sociales

    «Afin que tu puisses raconter à ton fils et au fils de ton fils» (Ex 10, 2).

    La vie se fait Histoire

    Je veux consacrer le Message de cette année au thème de la narration, parce que je crois que, pour ne pas s’égarer, nous avons besoin de respirer la vérité des bons récits : des récits qui construisent, et non qui détruisent; des récits qui aident à retrouver des racines et la force d’aller de l’avant ensemble. Dans la confusion des voix et des messages qui nous entourent, nous avons besoin d’un récit humain, qui parle de nous et de la beauté qui nous habite. Un récit qui sache regarder le monde et les événements avec tendresse ; qui raconte que nous faisons partie d’un tissu vivant ; qui révèle l’entrelacement des fils par lesquels nous sommes rattachés les uns aux autres.

    1. Tisser des récits

    L’homme est un être narrateur. Dès notre plus jeune âge, nous avons faim de récits comme nous avons faim de nourriture. Qu’ils soient sous forme de fables, de romans, de films, de chansons, de nouvelles … les récits affectent nos vies, même si nous n’en sommes pas conscients. Nous décidons souvent ce qui est bien ou mal en fonction des personnages et des récits que nous avons assimilés. Les récits nous marquent, façonnent nos convictions et nos comportements, ils peuvent nous aider à comprendre et à dire qui nous sommes.

    L’homme n’est pas seulement le seul être qui ait besoin de vêtements pour couvrir sa vulnérabilité (cf. Gn 3, 21), mais il est aussi le seul qui ait besoin de se raconter, de “se revêtir” d’histoires pour protéger sa vie. Nous tissons non seulement des vêtements, mais aussi des récits : en effet, la capacité humaine à “tisser” conduit à la fois aux tissus et aux textes. Les récits de tous les temps ont un “cadre” commun : la structure prévoit des “héros”, même quotidiens, qui, pour poursuivre un rêve, affrontent des situations difficiles, combattent le mal, stimulés par une force qui les rend courageux, celle de l’amour. En nous immergeant dans les récits, nous pouvons retrouver des motivations héroïques pour faire face aux défis de la vie.

    L’homme est un être narrateur parce qu’il est un être en devenir, qui se découvre et s’enrichit dans la trame de ses jours. Mais, depuis les origines, notre récit est menacé : le mal s’insinue dans l’histoire.

    2. Tous les récits ne sont pas bons

    « Si vous mangez, vous deviendrez comme Dieu » (cf. Gn 3, 4) : la tentation du serpent insère dans la trame du récit un nœud difficile à défaire. « Si tu possèdes, tu deviendras, tu atteindras… », murmurent encore aujourd’hui ceux qui se servent du dit storytelling pour instrumentaliser. Combien de récits nous intoxiquent, en nous persuadant que, pour être heureux, nous aurions constamment besoin d’avoir, de posséder, de consommer. Nous ne réalisons pratiquement pas à quel point nous devenons avides de tapages et de commérages ; nous consommons tant de violence et de fausseté. Souvent sur les toiles de la communication, au lieu de récits constructifs, qui sont un vecteur de liens sociaux et de tissu culturel, des récits destructeurs et offensants sont élaborés, détruisant et brisant les fils fragiles de la cohabitation. En rassemblant des informations non vérifiées, en répétant des discours insignifiants et faussement persuasifs, en blessant avec des propos de haine, on ne tisse pas l’histoire humaine, mais on dépouille l’homme de sa dignité.

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  • La belle vitalité monastique du Vietnam

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Frère Gioan Baotixita Dung, cistercien : « Les jeunes vietnamiens sont attirés par la vie monastique »

    24/01/2020

    L’abbaye Notre-Dame de Phuoc Son, située à 70 kilomètres de Hô-Chi-Minh-Ville, a été fondée en 1918 par le père Henri Denis (1880-1933), père MEP devenu moine bénédictin en prenant le nom de Benoît Thuan. Avant la réunification du pays en 1975, et avant la réouverture économique du Vietnam en 1986, les moines ont connu de nombreuses difficultés, leur vie communautaire ayant été interdite. Le frère Gioan Baotixita Dung, moine cistercien, explique que la nouvelle liberté religieuse du pays et l’histoire des persécutions religieuses au Vietnam ont encouragé de nombreux jeunes à entrer au monastère. Aujourd’hui, le monastère de Phuoc Son compte 220 moines, dont 80 novices et postulants. Le pays compte en tout douze monastères bénédictins, soit 1 002 moines et 244 moniales.

    « Les jeunes vietnamiens sont attirés par la vie monastique », affirme le frère Gioan Baotixita Dung, un moine cistercien de l’abbaye Notre-Dame de Phuoc Son. L’abbaye, située à près de soixante-dix kilomètres de Hô-Chi-Minh-Ville, non loin de Vung Tau, compte 220 moines, dont 80 novices et postulants. En plus de la vie de travail et de prière des moines, l’abbaye est aussi un lieu d’étude théologique. En présentant plusieurs jeunes novices, frère Gioan Dung explique que la religiosité vietnamienne est étroitement liée aux traditions bouddhistes et taoïstes. C’est pourquoi, quand certains décident d’entrer au monastère, l’histoire des persécutions de l’Église vietnamienne joue parfois un rôle important qui les conduit à poser des choix de vie radicaux. Comme dans tout monastère bénédictin, les moines travaillent pour gagner leur vie, en faisant pousser du riz et des plantes médicinales. Ils s’occupent également des tâches quotidiennes comme le linge et la cuisine. Une partie de leur récolte de riz est donnée aux pauvres. L’abbaye compte également une hôtellerie pour héberger les pèlerins qui viennent pour des retraites et exercices spirituels. La chapelle, située au centre du monastère, a été bâtie dans un style oriental dans le but de rapprocher la vie bénédictine de la culture vietnamienne.

    C’était aussi le but de leur fondateur, le père Henri Denis (1880-1933), qui a introduit l’expérience bénédictine dans le pays. Le père Denis est venu au Vietnam comme missionnaire MEP (Missions Etrangères de Paris). Il a finalement choisi la vie monastique en 1918 en prenant le nom de Benoît, avant de commencer à rassembler de nombreux jeunes autour de lui, attirés par la vie monastique. À l’époque, le monastère était situé dans le diocèse de Hué, dans le centre du pays. Quand le Vietnam a été divisé en 1954 entre le Nord et le Sud, les moines se sont déplacés dans le Sud. Jusqu’à la réunification du pays en 1975, le monastère a traversé des périodes difficiles. Quand leur vie communautaire a été interdite, beaucoup de moines ont continué de vivre leur vocation chez eux, en se rassemblant régulièrement avec d’autres religieux. Certains d’entre eux ont également été emprisonnés. En 1986, quand le Vietnam s’est à nouveau ouvert au monde en entamant une réforme économique, le pays a pu jouir à nouveau d’une certaine liberté religieuse, encourageant de nombreuses vocations religieuses. Actuellement, on compte neuf monastères et trois couvents bénédictins au Vietnam, soit 1 002 moines et 244 moniales, selon les chiffres indiqués par l’ordre bénédictin pour l’année 2015. La dépouille du père Denis (qui a adopté le nom de Benoît Thuan) repose dans le jardin de l’abbaye de Phuoc Son. Une cause en béatification est également en cours

    (Avec Asianews, Phuoc Son)

  • Une journée de réparation organisée en Inde (Karnataka) après le profanation d'un tabernacle dans une église

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Une journée de réparation organisée à Bangalore après la profanation d’une église catholique

    24/01/2020

    Ce vendredi 24 janvier, l’archidiocèse de Bangalore, dans l’État du Karnataka dans le sud du pays, a appelé les fidèles à observer une journée de réparation suite à la profanation de l’église Saint-François d’Assise de Kengeri, en banlieue ouest de Bangalore, dans la nuit du 20 au 21 janvier. L’archevêque a invité toutes les paroisses et maisons religieuses à exposer le Saint-Sacrement durant douze heures, en ajoutant que non seulement les paroissiens de Kengeri, mais tous dans l’archidiocèse étaient touchés par l‘événement : « La police est toujours en train d’enquêter et le rapport préliminaire semble indiquer une tentative de vol, mais je suis choqué et fortement peiné. »

    L’église Saint-François d’Assise de Kengeri (en banlieue de Bangalore) a été vandalisée dans la nuit du 20 au 21 janvier.

    Mgr Pierre Machado, archevêque de Bangalore dans l’État du Karnataka, dans le sud du pays, a appelé les fidèles de l’archidiocèse à observer une journée de réparation, le 24 janvier après la profanation d’une église de Kengeri, en banlieue ouest de Bangalore. Des intrus ont vandalisé l’autel et détruit le tabernacle de l’église Saint-François d’Assise, dans la nuit du 20 au 21 janvier. « La police est toujours en train d’enquêter et le rapport préliminaire semble indiquer une tentative de vol, mais je suis choqué et fortement peiné que la Sainte Eucharistie ait été profanée dans cette église », a confié Mgr Machado aux journalistes, le 22 janvier. L’archevêque a expliqué avoir été informé de la profanation par le curé de la paroisse, le père Satish, de l’ordre des frères capucins. « C’est une question grave non seulement pour les paroissiens concernés, mais aussi pour les sentiments religieux de nous tous dans l’archidiocèse. » 

    Le 21 janvier, les responsables de la paroisse de Kengeri ont déposé une plainte auprès du commissariat local. « Nous condamnons cet acte abject commis par des personnes sans scrupule », a déclaré la paroisse Saint-François d’Assise dans un communiqué. Une caméra de surveillance placée dans l’église a permis d’identifier une personne en train d’entrer par une porte dérobée. Aucuns biens de valeurs n’ont été volés dans l’église. Toutefois, selon les rapports, la police estime que l’objectif d’un vol ne peut pas être écarté, même si les motifs derrière l’attaque sont encore inconnus. « Tout ce que nous savons, c’est que ce sacrilège et ce déshonneur touchent tout l’archidiocèse. Dans un cas pareil, il est normal que nous fassions tous pénitence et que nous marquions un jour de réparation.

    Mgr Machado a demandé aux prêtres de l’archidiocèse d’exposer le Saint Sacrement pendant au moins douze heures, le 24 janvier, dans toutes les églises et maisons religieuses. Mgr Bernard Blasius Moras, archevêque émérite de Bangalore, a confié que lui-même et plusieurs prêtres se sont précipités auprès de la paroisse Saint-François d’Assise dès qu’ils ont appris la nouvelle. « Des caméras de surveillance ont filmé l’entrée et la sortie d’une personne seule, entre 22h30 et 1h30, et je ne crois pas que ce soit seulement une attaque contre l’église. L’homme en question a ouvert le tabernacle et a retiré le ciboire, avant de jeter à terre toutes les hosties consacrées », a ajouté Mgr Moras.

    (Avec Ucanews et Asianews, New Delhi)

  • Nigeria : un jeune djihadiste de 8 ans exécute un prisonnier chrétien

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    Du site de Valeurs Actuelles :

    L'Etat islamique filme l'exécution d'un chrétien nigérian... par un jeune garçon

    24 janvier 2020

    Âgé de huit ans, le jeune djihadiste affirme que l’Etat islamique ne s’arrêtera pas “avant de venger tout le sang qui a été versé”.

    L’horreur absolue. Une vidéo publiée par l’agence de presse Amaq de l’Etat islamique met en scène un jeune garçon d’environ huit ans qui exécute un prisonnier chrétien nigérian dans la région de Borno, au nord-est du pays, rapporte notamment le Daily Mail. Dans cette séquence, le jeune djihadiste met en garde les chrétiens du monde entier : « Nous ne nous arrêterons pas avant de nous venger de tout le sang qui a été versé ».

    Les « petits du califat » utilisés pour les vidéos de propagande

    Les images ont été partagées en ligne par SITE Intelligence Group, une organisation qui suit l’activité des groupes djihadistes. Le jeune garçon serait lui, issu de l’organisation terroriste de la province de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP), une branche dissidente de Boko Haram créée en 2016. Depuis sa création, l’Etat islamique utilise régulièrement de jeunes enfants, surnommés les « petits du califat », pour commettre des meurtres de prisonniers dans des vidéos de propagande. Le jour de Noël, le même groupe djihadiste avait filmé l’exécution de 13 otages, dont dix chrétiens. Il avait déclaré avoir tué les captifs pour se venger de la mort de leur dirigeant Abu Bakr al-Baghdadi en Syrie.

    SUR LE MÊME SUJET : Nigeria : la veille de Noël, Boko Haram fait sept morts dans un village chrétien

    Depuis une décennie, les soldats nigérian, stationnés dans le Nord-Est du pays, combattent les troupes de Boko Haram. Le groupe et sa faction affiliée ont récemment intensifié les attaques contre des cibles militaires et civiles à travers toute la région.

  • Célibat: nier la doctrine tout en la confirmant

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    De Stefano Fontana dans la Nova Bussola Quotidiana, cet article traduit et publié sur le site web « Benoit et moi »:

    François c074c399c9475ea6dd34093d34ff5f28.jpg

    « L’idée s’est désormais répandue dans l’Église que ce pontificat veut changer beaucoup de choses doctrinales tout en réaffirmant la doctrine. Nous sommes confrontés à une nouvelle preuve évidente que dans l’Église aujourd’hui il y a deux langages théologiques incompatibles.

    Après les anticipations du livre sur la question du célibat sacerdotal, les jeux se durcissent et le niveau de tension est très élevé. Les enjeux et les protagonistes eux-mêmes sont au taquet. Les commentateurs creusent dans diverses directions pour comprendre ce qui se passe dans l’Église. A leurs réflexions, je voudrais ajouter une observation non pas tant sur le contenu (célibat) que sur la méthode.

    Nous sommes confrontés à une nouvelle preuve évidente qu’il y a deux langages théologiques incompatibles dans l’Église aujourd’hui. Au niveau de la pensée, le tremblement de terre qui se produit depuis un certain temps désormais peut être expliqué ainsi.

    Le Pape François a affirmé à plusieurs reprises que pour lui la richesse du célibat est un fait certain et qu’on ne doit pas y toucher. Pourquoi, alors, y a-t-il un nouveau livre de Benoît XVI et du Cardinal Sarah défendant farouchement le célibat ecclésiastique? Il n’est pas en danger, le pontife régnant prétend le considérer comme une richesse pour l’Église. Ses défenseurs ont beau jeu de prétendre que le pape François ne dit rien de nouveau par rapport à ses prédécesseurs, lui aussi confirme la validité du célibat. Ce qui signifie que le livre doit être considéré comme un prétexte, dénué de fondement. Mais beaucoup ont salué le livre comme une libération, signe que la crainte que quelque chose d’important sur le célibat change dans l’Église est répandue. Mais pourquoi cette impression est-elle si répandue si le Pape François a affirmé que le célibat est une richesse, confirmant ainsi la vérité de tous les temps? Ceux qui craignent un changement de norme sur cette question étaient-ils distraits quand le pape François a exprimé sa confirmation du célibat? Comme on le le voit, c’est un cercle vicieux et c’est cela qu’il faut clarifier.

    L’idée s’est désormais répandue dans l’Église que ce pontificat veut changer beaucoup de choses doctrinales tout en réaffirmant la doctrine. Beaucoup pensent que ce n’est qu’une tactique, d’autres, allant plus loin, pensent que c’est une façon de penser, nourrie théologiquement. C’est pourquoi quand le Pape dit que le célibat est une richesse, pour beaucoup, cela ne signifie pas qu’il n’y aura pas de changement sur le célibat et ils ne se sentent pas rassurés. Si le célibat est une richesse, pourquoi le pape a-t-il permis que les documents du Synode de l’Amazonie disent beaucoup de choses qui s’y opposent? Pourquoi a-t-il permis que des cardinaux réclament l’approbation universelle des prêtres mariés dans la région amazonienne? Pourquoi a-t-il initié un processus de discussion s’il n’a pas l’intention de changer les choses sur le célibat? De telles observations conduisent beaucoup à penser que des changements vont se produire, bien que le pape ait dit que le célibat est une richesse et qu’en tant que tel il n’est pas touché, et que ces changements s’étendront à toute l’Église.

    Du reste, ces craintes sur l’avenir du célibat, malgré les propos rassurants du Pape, n’auraient aucun sens si elles n’étaient pas induites par d’autres cas précédents, au point de pouvoir parler d’une nouvelle façon de procéder de la part de l’autorité ecclésiastique. Le prototype de cette façon de faire a été Amoris laetitia. Dans ce cas également, il a été réitéré que ce que Jean-Paul II a enseigné est une richesse, aucune nouvelle doctrine n’a été officiellement annoncée, mais un processus a été engagé qui, de fait, a changé la doctrine, alors qu’elle était confirmée. Antonio Livi avait fait remarquer que cette façon de penser et de procéder est hégélienne: la thèse n’est pas annulée, mais maintenue dans la synthèse, laquelle toutefois naît de sa négation. L’interprétation est intéressante, mais il manque un petit ajout important. La synthèse ne sera pas une nouvelle doctrine mais une nouvelle praxis impliquant, mais n’exprimant pas, une nouvelle doctrine. De cette façon, il devient possible qu’il y ait une doctrine, et beaucoup de pratiques différentes avec la même doctrine, c’est-à-dire une doctrine et beaucoup de ses exceptions qui de fait éduquent à une nouvelle doctrine, qu’à ce stade nous pourrions appeler implicite.

    Une étape importante dans ce type de parcours est que la situation existentielle, qui devrait être lue à la lumière de la doctrine, devient au contraire point de départ de la relecture de la doctrine, d’abord comme circonstance atténuante, puis comme exception. Si le célibat est une richesse pour l’Église en tant que tel, pourquoi n’est-il pas aussi une richesse pour l’Église en Amazonie? La situation en Amazonie est mise en cause pour atténuer la doctrine, mais ensuite elle devient une exception et beaucoup craignent qu’une fois généralisée, elle ne devienne une nouvelle doctrine, sinon formulée, du moins vécue. Il en est de même pour les divorcés remariés après Amoris laetitia: d’abord, leur situation devait expliquer l’atténuation de la règle découlant précisément des circonstances atténuantes liées à l’histoire de vie spécifique des personnes concernées, mais ensuite la situation, de circonstance atténuante est devenue exception et, dans de nombreuses parties de l’Église, elle est maintenant devenue une norme de fait.

    Cette façon de faire cause de graves torts à l’Église. Le Pape devrait confirmer la doctrine, et il le fait aussi, mais ces confirmations ne nous rassurent pas, car il semble avoir une conception nouvelle et différente de la relation entre la doctrine et la pratique. De sorte qu’aujourd’hui, beaucoup de fidèles craignent l’ouverture de processus non validés en amont par la doctrine, même si celle-ci est formellement confirmée, et ils voient le danger d’une doctrine confirmée et niée en même temps, bien qu’à des niveaux différents. Les deux approches différentes semblent maintenant être entrées en conflit au sommet de l’Église. »

    Ref. Célibat: nier la doctrine tout en la confirmant

    JPSC