De Mathilde de Robien sur le site aleteia.org :
La PMA pour toutes adoptée par l’Assemblée nationale
Après d’âpres discussions entamées mercredi 25 septembre et après l’examen de plus de 600 amendements, l’article 1 du projet de loi bioéthique a été adopté en première lecture à une large majorité : 55 voix pour, 17 voix contre et trois abstentions. Mesure phare du projet de loi bioéthique, l’extension de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules, alors qu’elle était jusqu’à présent réservée aux couples hétérosexuels infertiles, a été votée sous des salves d’applaudissement. À noter cependant une vive opposition au sein de la droite, mais aussi chez des élus LREM qui ont voté contre, à l’instar de Blandine Brocard, Marie Tamarelle-Verhaeghe et Liliana Tanguy.
Bioéthique : les députés adoptent l'article 1er du texte, qui ouvre la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules.
Pour : 55 - Contre : 17
> Certains se lèvent pour applaudir.#DirectAN #PJLbioéthique #PMA
Vers la PMA sans père
La question de l’extension de la PMA à toutes les femmes a suscité de nombreuses réactions sur la place et le rôle du père. Malgré les réserves de plusieurs pédopsychiatres auditionnés par une commission spéciale ainsi que celles de l’Académie de médecine quant à l’impact de l’absence assumée d’un père sur le développement de l’enfant, les députés ont voté en faveur de la PMA sans père.
Pourtant, à cette mesure dite d’égalité par certaines parlementaires, des députés ont mené de belles offensives pour tenter de s’y opposer. Valérie Boyer (LR) a dénoncé une « institutionnalisation » de l’absence de père et une « marchandisation du corps humain ». Marc Le Fur (LR) n’a pas manqué de souligner que l’ouverture de la PMA mènerait progressivement vers la GPA, en mettant en avant « l’effet domino » des lois sociétales. Quant à Agnès Thill, elle est restée ferme sur ses positions qui lui ont valu une exclusion de La République en marche en s’indignant avec force sur la négation du père : « La France va inscrire dans sa loi le père facultatif et permettre la venue au monde d’enfants sans père. Mais qui êtes-vous pour vous permettre une telle mutilation ? Est-ce à dire qu’un père est inutile ? (…) N’avez-vous donc jamais eu de père pour que vous ne sachiez pas à quel point on ne se passe pas d’un père ? »