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Actualité - Page 779

  • Quand se joue une véritable guerre de succession dans les médias du Vatican

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    téléchargement.jpgUn article de Giuseppe Nardi en traduction française sur le site "Benoît et moi" :

    GUERRE DE SUCCESSION DANS LES MÉDIAS DU VATICAN

    eponymousflower.blogspot.com

    Le surprenant changement à la tête de l'Osservatore Romano se confirme comme le premier "acte officiel" du vaticaniste de la maison papale, Andrea Tornielli dans son nouveau poste au Dicastère des Communications. Mais le Cardinal Secrétaire d'Etat n'aurait pas été mis au courant et en serait "très irrité".

    LES GAGNANTS

    Selon le quotidien La Verità, l'ancien rédacteur en chef du quotidien du Pape, Giovanni Maria Vian, a été licencié par l'intervention conjointe du P. Antonio Spadaro SJ, rédacteur en chef de la revue jésuite romaine La Civiltà Cattolica, et Andrea Tornielli, le vaticaniste 'maison' du Pape François. Tous deux font partie du cercle le plus proche de l'entourage du Pape.

    Tornielli avait été appelé au Saint-Siège par François le 18 décembre. Depuis lors, il dirige l'ensemble des médias du Vatican en tant qu'éditeur doté de pouvoirs centraux d'alignement et de coordination.

    D'une part, la nomination de Tornielli représente une étape cruciale dans la réforme des médias du pape François. Le journaliste italien avait un accès privilégié à François. Désormais, il exerce directement sa fonction d'alignement et de contrôle. Les médias du Vatican sont ainsi à la disposition de François directement, et en étroite collaboration avec Sainte Marthe.

    Toutefois, l'intervention déclenchée au sein de la cour papale suscite aussi "quelques grincements de dents". La Secrétairerie d'Etat et le Secrétaire d'Etat lui-même n'ont manifestement pas été informés du licenciement. Le cardinal Pietro Parolin en a été "très irrité".

    La nomination de Tornielli est considérée par les médias comme un "réglement de compte" au sein du cercle intime très proche mais hétérogène du pape François. Les vainqueurs de la lutte pour le pouvoir sont Tornielli et Spadaro. Le jésuite est considéré comme le conseiller le plus influent du Pape dans ce domaine. En 2017, un accord a été signé avec l'Ordre des Jésuites pour sécuriser son influence sur les médias du Vatican.

    LES PERDANTS

    Le perdant est avant tout Giovanni Maria Vian. Il a depuis été remplacé par Andrea Monda. Monda est proche de Spadaro. Il est le président, Spadaro le fondateur du projet culturel romain au titre énigmatique de Bomba carta (bombe de papier).

    Mais parmi les perdants, il y a aussi la Secrétairerie d'État du Vatican, qui a été dépassé par les événements. La veille de l'éviction de Vian, le Cardinal Secrétaire Parolin n'en savait "absolument rien". Le pape François ne l'avait ni impliqué dans le processus de décision, ni informé à l'avance, bien que la Secrétairerie d'État ait eu par le passé une influence non négligeable sur le journal du Vatican et sur le Bureau de presse du Vatican.

    Selon des sources vaticanes, le travail de Vian en tant que directeur de l'OR sous François n'avait jamais été contesté. L'historien et philologue était déjà en fonction sous le pape Benoît XVI. Sous François, il a même ouvert les pages de l'OR à des voix et des positions hétérodoxes, féministes et hérétiques.

    Le quotidien La Verità voit à l'œuvre des "méthodes peu orthodoxes" qui s'inscrivent dans une "lutte de pouvoir interne entre plusieurs coqs dans un même poulailler".

    Pour autant que l'on puisse reconstruire les faits, le Pape François voulait certainement remplacer Vian, afin de renforcer l'Osservatore Romano, vieux de plus de 170 ans, en tant que média interne chargé du soutien direct de la ligne papale. Toutefois, l'impulsion décisive est venue de Spadaro et de Tornielli.

    S'il n'avait tenu qu'à François, c'est Spadaro qui aurait dû prendre le poste de directeur [de l'OR], mais cela a été refusé. Toutefois sur sa recommandation, c'est un proche de lui, Andrea Monda, qui a été choisi.

    LA LUTTE DE POUVOIR INTERNE POUR L'INFLUENCE ET LA PROXIMITÉ AVEC LE PAPE

    Plus de quatre ans après le début de la réforme des médias en 2014, l'opération semble terminée. Le pape François n'a pas non plus été découragé par des revers inattendus et indésirables, comme le renversement tragicomique de son premier responsable des communications, Dario Edoardo Viganò. Au début de l'année, il avait manipulé une lettre du Pape Benoît XVI pour offrir au Pape François un cadeau particulièrement flatteur pour les 5 ans de son pontificat. D'où la chute de Viganò - à ne pas confondre avec l'ancien nonce aux États-Unis. Le pape François l'a immédiatement repris et créé pour lui une nouvelle charge ad personam dans le même dicastère de communication.

    Il n'y a pas seulement une lutte acharnée dans l'Église catholique entre les milieux fidèles et ceux modernistes, mais aussi une lutte massive au sein de l'entourage très hétérogène du pape François. Tornielli et Spadaro semblent avoir pris le contrôle de l'ensemble des médias du Vatican. La méthode utilisée pour pousser le dernier rival hors du terrain n'est pas approuvée par tous les hommes de confiance du pape. Du moins pas par ceux dont l'influence a été réduite. Le Cardinal Secrétaire d'Etat Parolin appartient aux médias. Le nouveau pouvoir que Tornielli a entre ses mains a également affaibli la position du service de presse du Vatican et du porte-parole du Vatican, Greg Burke.

    Tornielli n'était jusqu'à présent qu'un porte-parole informel du pape. Aujourd'hui, il assume officiellement cette fonction. Ce ne sera pas sans conséquences dans l'activisme de Tornielli. Francis a pris Paolo Ruffini comme successeur de Viganò après avoir dû accepter la démission de Viganò avec plus de réticence que de volonté. Ruffini, cependant, est davantage un bouche-trou. L'influence réelle ne lui est pas attribuée. Reste à voir le rôle que Dario Edoardo Viganò jouera à l'avenir dans les médias. Au moins, il ne pourra pas tenir tête à Tornielli.

  • Nigéria : Plus de 2.000 personnes sont encore prisonniers de Boko Haram

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    Du site de l'Aide à l'Eglise en Détresse (Belgique) :

    Nigéria : Plus de 2.000 personnes sont encore prisonniers de Boko Haram

    La mère de Leah Sharibu, la jeune nigériane détenue par Boko Haram depuis près de dix mois, demande à la communauté internationale  de « ne pas se lasser de prier pour elle, jusqu’à ce qu’elle revienne ».

    Leah Sharibu

    Leah, 15 ans, a été enlevée avec 110 autres élèves par Boko Haram qui a pris d’assaut  le 19 février 2018 un pensionnat de la ville de Dapchi, dans le diocèse de Maiduguri, dans le nord-est du Nigéria. Un mois plus tard, certaines jeunes filles sont mortes en captivité et toutes les autres ont été libérées, à l’exception de Leah. Celles qui ont été libérées ont déclaré que Leah était la seule chrétienne du groupe et que les terroristes avaient cherché à la forcer à se convertir à l’Islam, mais qu’elle avait refusé.

    La mère de Leah, Rebecca, a demandé que l’on continue de prier pour Leah : « Je sais que dans le monde entier, les fidèles prient et plaident pour la libération de ma fille, mais jusqu’à présent, je n’ai pas revu ma Leah. Je voudrais supplier les chrétiens : ne vous lassez pas de prier pour elle jusqu’à ce qu’elle revienne ».

    Son refus d’abandonner sa foi dans le Christ a profondément ému son père Nathan qui a dit : « La confiance et la foi de ma fille m’ont fait réaliser que je vivais sous le même toit qu’une admirable disciple du Christ. Elle a témoigné qu’elle ne renoncerait jamais au Christ, même si elle devait être tuée des mains de Boko Haram, ce qui m’a rendu fier de sa grande foi dans le Seigneur ».

    En octobre, le groupe terroriste a publié une vidéo menaçant de garder Leah comme « esclave à vie ».

    Mgr Ignatius Kaigama, archevêque de Jos, a également ajouté sa voix à la demande de la mère de Leah lors de sa visite à Malte pour le lancement du rapport sur la liberté religieuse dans le monde, il y a quelques semaines. Le prélat a lancé un vibrant appel à prier pour toutes les personnes aux mains des terroristes : « Je vous invite tous à prier pour Leah et pour tous ceux qui sont captifs parce qu’ils ont refusé de renoncer à leur foi. Elle a choisi de rester chrétienne, même face à la perspective d’être tuée. Leah se distingue par sa détermination courageuse à préserver sa foi et son identité chrétienne. Nous devons prier pour toutes les personnes qui sont retenues, traumatisées et en grand danger entre les mains des terroristes ».

    On estime que plus de 2.000 femmes, jeunes filles et jeunes hommes sont encore prisonniers de Boko Haram. Les captifs sont obligés de se convertir à l’Islam, et les captives d’épouser des miliciens musulmans. Ceux qui refusent subissent des violences extrêmes.

    Par Grace Attu & Maria Lozano

  • Elections à la congolaise : mode d’emploi pour embourber la voiture au milieu de la route

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    La suite annoncée dans notre précédent billet (voir ici : élections chaotiques au Congo : et maintenant on fait quoi ?) se profile sans surprise :

    Suite au prochain numéro.

    JPSC

  • Des démissions surprenantes à la Salle de Presse du Vatican

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    De Julien Tranié sur le site du journal La Croix :

    Démission de Greg Burke, porte-parole du Vatican

    Le Vatican a annoncé lundi 31 décembre, sans explication, la démission de l’Américain Greg Burke, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, et de son adjointe, l’Espagnole Paloma Garcia Ovejero, ainsi que la nomination d’un porte-parole par intérim.

    Dans un communiqué lapidaire, le Vatican a annoncé lundi 31 décembre, sans explication, la démission surprise de son porte-parole, l’Américain Greg Burke et de son adjointe, l’Espagnole Paloma Garcia Ovejero, et la nomination d’un porte-parole par intérim.

    Le pape « a accepté la démission du directeur et du vice-directeur de la salle de presse du Vatican, Greg Burke et Paloma García Ovejero, et a nommé directeur par intérim Alessandro Gisotti, jusqu’ici coordinateur des médias sociaux pour le dicastère (ministère) de la Communication », précise le communiqué du Saint-Siège.

    Greg Burke, 59 ans, était en poste comme directeur de la salle de presse du Saint-Siège depuis août 2016, date à laquelle le père Federico Lombardi, jésuite, avait pris sa retraite. C’est à cette même date que Paloma García Ovejero, directrice adjointe, avait pris ses fonctions.

    En première ligne dans la communication autour des affaires d’abus sexuels

    Vaticaniste américain confirmé, Greg Burke avait été recruté par la Secrétairerie d’État du Vatican en 2012 pour l’aider à construire sa stratégie de communication après de nombreuses « crises » dans la communication vaticane à partir de 2008.

    L’homme était notamment en première ligne en cette fin d’année 2018 dans la communication autour des affaires d’abus sexuels qui secouent l’Église universelle et dans la défense du Saint-Siège après l’affaire Vigano, du nom de Mgr Carlo Maria Vigano, ancien nonce aux États-Unis, qui a accusé le pape François, en août dernier, d’avoir couvert le cardinal américain Theodore McCarrick.

  • Nos voeux pour 2019

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    Puisse cette porte s'ouvrir sur une année 2019 pleine des grâces dont nous avons tant besoin pour poursuivre notre chemin dans la fidélité à notre foi au milieu des tribulations de ces temps difficiles.

    BELGICATHO présente à tous ses amis et lecteurs fidèles (ou occasionnels) ses meilleurs voeux pour une sainte et heureuse année 2019, dans la paix, la joie et la confiance.

  • La Charia est incompatible avec les Droits de l'Homme; signons la pétition de l'ECLJ

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    PAR ECLJ (European Centre for Law & Justice) - 7,803 SIGNATURES

    SIGNER 

    Pétition à l’attention des députés de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe.

    Madame, Monsieur le Parlementaire,

    Le 22 janvier 2019, vous serez amenés à débattre lors de la session de l’Assemblée d’un projet de résolution sur le rapport entre la loi islamique (charia) et les droits de l’homme.

    Ce texte a été rédigé à la suite d’un rapport abordant plusieurs aspects problématiques de la charia, parmi lesquels la supériorité des hommes sur les femmes, les règles régissant le mariage, les peines inhumaines encourues pour certains crimes, l’absence de liberté de religion ou encore le statut discriminant des juifs et des chrétiens. De multiples dispositions du droit islamique contredisent en effet de manière frontale les droits de l’homme, tels qu’ils découlent de la Convention européenne des droits de l’homme.

    Alors que la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) avait clairement énoncé en 2003 que la charia était incompatible avec les droits de l’homme*, elle a en décembre 2018 infléchi sa jurisprudence en acceptant une application optionnelle d’un droit musulman parallèle en Europe**. Nous vous demandons, en tant que Parlementaire, de voter une résolution ferme et courageuse, indiquant clairement que la charia n’est pas compatible avec les droits de l’homme et qu’un Etat ne doit pouvoir signer à la fois la Convention européenne et la Déclaration des droits de l’homme en islam, qui est une traduction juridique de la charia. Cette Déclaration considère que l’ « islam est la religion naturelle de l’homme » (art. 10) et énonce les droits et libertés comme « subordonnés aux dispositions de la Loi islamique » (art. 24), qui est « la seule source de référence pour interpréter ou clarifier tout article de cette Déclaration » (art. 25)

    La préservation des valeurs de l’Europe ne peut pas se faire par le vide et la soumission à des normes et principes opposés. C’est dans ce but que je signe cette pétition.

    Veuillez agréer, Madame, Monsieur le Parlementaire, l’expression de mes salutations distinguées.

     

    * CEDH, Refah Partisi (Parti de la Prospérité) et autres c. Turquie,13 février 2003.

    ** Grégor Puppinck, “Charia : ce que révèle la décision de la CEDH”, Figaro Vox, 26 décembre 2018.

  • Elections chaotiques au Congo : et maintenant on fait quoi ?

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    élections congolaises 438983-partisans-opposant-etienne-tshisekedi-manifestent.jpgCe pays n’a plus connu aucune élection crédible depuis les élections nationales et provinciales organisées par l’administration coloniale belge. C'était du 11 au 22 mai 1960 : voici plus d’un demi-siècle...  

    Réaction à chaud ce 30 décembre 2018 sur RT France. La politologue Leslie Varenne n’y va pas par quatre chemins 

    Bref l’éternel retour du cycle : un potopoto propice à une palabre ajoutant à la confusion en attendant que le plus fort rafle la mise. S’est-il jamais passé autre chose depuis le 30 juin 1960 ?

    JPSC

  • Chine : ce que les médias officiels du Vatican ne relaieront pas

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    De Sandro Magister en traduction sur le site "Diakonos.be" :

    Noël derrière les barreaux en Chine pour les martyrs de la liberté de la presse

    « Les yeux tournés vers la Chine », titrait sur cinq colonnes l’Osservatore Romano – qui n’est aujourd’hui plus dirigé par Giovanni Maria Vian mais par Andrea Monda – pour donner l’information que « deux enfants chinois, de six et sept ans, ont apporté des fleurs à la statuette de l’enfant Jésus avec le Pape François » la nuit de Noël dans la basilique Saint-Pierre de Rome.

    Pendant ce temps en Chine, il se passe des choses que les médias officiels du Vatican ne pourront jamais relayer, muselés comme ils le sont par l’accord signé le 22 septembre dernier entre le Vatican et Pékin.

    Voici en effet l’information qui vient de tomber ce 28 décembre, jour de la fête des Saints Innocents, dans un communiqué de presse du CESNUR, le Centre pour l’étude des nouvelles religions.  Nous le reproduisons ci-dessous dans son intégralité.  Avec une seule remarque, celle que « Bitter Winter » a été à plusieurs fois cité par « Settimo Cielo » comme étant l’une des sources les plus fiables au niveau international.

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

    *

    45 journalistes arrêtés en Chine. Ils transmettaient des informations au magazine Italien « Bitter Winter »

    45 journalistes ont été arrêtés en Chine ce mois-ci sous l’accusation d’avoir transmis des informations, des vidéos et des photos au magazine quotidien sur la liberté religieuse et les droits humains en Chine « Bitter Winter », qui est édité depuis mai 2018 à Turin en 8 langues, par le CESNUR, le Centre pour l’étude des nouvelles religions, sous la direction du sociologue turinois Massimo Introvigne, qui est également directeur du CESNUR.

    « Bitter Winter » publie chaque jour des informations inédites de Chine issues d’un groupe nombreux de journalistes chinois, ces informations sont ensuite commentées par les spécialistes du CESNUR.

    Le magazine a acquis une notoriété internationale après avoir publié le mois dernier trois vidéos tournées à l’intérieur d’un des camps surpeuplés de rééducation pour les musulmans ouïgours du Xinjiang, des vidéos qui ont relayées par de nombreux médias internationaux.

    Avec la publication de documents réservés au Parti Communiste Chinois en matière de religion et des photos d’églises, de mosquées et de statues de Bouddha détruites ainsi que des informations sur les mauvais traitements infligés aux prêtres catholiques dissidents qui se poursuivent en dépit de l’accord signé entre la Chine et le Saint-Siège, ces vidéos ont provoqué une réaction brutale du régime.

    C’est le CESNUR et « Bitter Winter » lui-même qui donne la nouvelle de ces arrestations.

    « Nous avons des informations sûres – affirme Massimo Introvigne – qui confirment que certains des journalistes arrêtés ont été torturés pour obtenir le nom d’autres journalistes qui transmettaient des informations et des documents sur la Chine. Et malheureusement, le reporter qui a tourné les vidéos à l’intérieur des camps de rééducation du Xinjiang a disparu sans laisser de traces.  Et comme cela a déjà été le cas pour d’autres journaliste en Chine, nous craignons qu’il soit destiné à ne plus jamais réapparaître.

    « Nous sommes confiants dans le fait que tous ceux qui ont à cœur la liberté de la presse hausseront la voix pour protester contre ces actes très graves. Quant à la Chine, je crois qu’elle sous-estime le nombre de journalistes prêts à risquer leur liberté pour faire connaître au monde les violations des droits humains dans ce pays.  Ceux du réseau « Bitter Winter » ne se réduisent pas à quelques dizaines, ils sont plusieurs centaines ».

  • En 2018, deux fois plus de missionnaires ont été tués dans le monde qu'en 2017

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    VATICAN - Les Missionnaires tués au cours de l’année 2018

    Cité du Vatican (Agence Fides) – Au cours de l’année 2018, ont été tués de par le monde 49 missionnaires soit près du double par rapport aux 23 de l’année précédente et il s’agit en grande partie de prêtres (35). Après huit années consécutives pendant lesquelles le nombre le plus élevé de missionnaires tués avait été enregistré en Amérique, en 2018, c’est au tour du continent africain d’occuper le premier rang de ce classement tragique.

    Selon les informations recueillies par l’Agence Fides, au cours de l’année 2018, ont été tués de par le monde 40 missionnaires, à savoir 35 prêtres, 1 séminariste et 4 laïcs. En Afrique, ont été tués 19 prêtres, 1 séminariste et 1 laïque (21) ; en Amérique, ont été tués 12 prêtres et 3 laïcs (15) ; en Asie, ont été tués 3 prêtres (3) et en Europe a été tué 1 prêtre (1).

    Nous faisons usage du terme « missionnaire » pour tous les baptisés, conscients du fait que « en vertu du Baptême reçu, chaque membre du Peuple de Dieu est devenu disciple missionnaire (cf. Mt 28, 19). Chaque baptisé, quelle que soit sa fonction dans l’Eglise et le niveau d’instruction de sa foi, est un sujet actif de l’évangélisation » (EG 120). Du reste, la liste annuelle établie par Fides depuis longtemps déjà ne concerne pas seulement les missionnaires ad gentes au sens strict mais tous les opérateurs pastoraux morts de façon violente, pas expressément « in odium fidei ». Pour ce motif, nous préférons ne pas utiliser le terme « martyr », sauf dans son sens étymologique de « témoin », pour ne pas devancer le jugement que l’Église pourra éventuellement donner à certains d’entre eux.

    Cette année encore, de nombreux missionnaires ont perdu la vie dans le cadre de tentative de vols ou de cambriolages perpétrés parfois de manière féroce, dans des contextes marqués par la dégradation morale, la pauvreté économique et culturelle, l'intolérance, la violence comme règle de comportement, le manque de respect pour la vie et de tout droit fondamental. Sous toutes les latitudes, les prêtres, religieuses et laïcs partageaient avec les personnes la même vie quotidienne, apportant la valeur spécifique de leur témoignage évangélique comme signe d’espérance, en cherchant à soulager les souffrances des plus faibles et en élevant la voix pour défendre leurs droits foulés aux pieds, en dénonçant le mal et l’injustice. Face à des situations de danger pour eux-mêmes, aux appels des autorités civiles ou de leurs Supérieurs religieux, les missionnaires sont restés à leur poste, conscients des risques qu’ils encouraient, pour être fidèles aux engagements pris. (S.L.) (Agence Fides 29/12/2018)

  • PMA/GPA : l’archevêque de Paris met ses interlocuteurs échec et mat en trois minutes.

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    JPSC

  • Noël selon Benoît XVI : mystère et silence au milieu de la nuit de Bethléem

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    Ce dimanche 30 décembre 2018, est celui dans l’octave de la nativité. Le chant d’entrée de la messe, tiré du livre de la sagesse, célèbre l’intervention de la Parole divine, au milieu de la nuit, pour délivrer Israël de la main des Egyptiens et l’Eglise reprend ce passage pour célébrer l’avènement du Verbe, Parole incarnée, qui vient régner, sauver et juger :

    Benoît XVI sipa_00629540_000001.jpg « Dum medium silentium tenerent omnia, et nox in suo cursu medium iter haberet, omnipotens sermo tuus, Domine, de caelis a regalibus sedibus venit . Alors qu’un profond silence enveloppait toutes choses et que la nuit en était au milieu de son cours, ta Parole toute-puissante, Seigneur, est venue du ciel, ta demeure royale » chante l’antienne dont l’esprit a manifestement inspiré Benoît XVI dans cet extrait de son homélie pour célébrer la nuit de Noël 2008 :

    « Jusqu’à ce moment – disent les Pères – les anges avaient connu Dieu à travers l’immensité de l’univers, à travers la cohérence et la beauté du cosmos qui proviennent de Lui et en sont le reflet. Ils avaient accueilli, pour ainsi dire, le chant de louange muet de la création et l’avaient transposé en une musique céleste. Mais alors, était survenue une chose nouvelle, véritablement bouleversante pour eux. Celui dont parlait l’univers, le Dieu qui soutient toute chose et porte tout dans sa main – Lui-même était entré dans l’histoire des hommes, il était devenu quelqu’un qui agit et qui souffre dans l’histoire. De ce joyeux bouleversement suscité par cet événement inconcevable, de cette seconde et nouvelle manière par laquelle Dieu s’était manifestée – disent les Pères – était né un chant nouveau, dont l’Évangile de Noël a conservé pour nous une strophe : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes ».

    La gloire de Dieu est au plus haut des cieux, mais cette hauteur de Dieu réside maintenant dans l’étable, ce qui était vil est devenu sublime. Sa gloire est sur la terre, elle est la gloire de l’humilité et de l’amour. Et encore : la gloire de Dieu est la paix. Là où il est, là est la paix. Il est là où les hommes ne veulent pas faire par eux-mêmes de la terre le paradis, en recourant pour cela à la violence. Il est avec les personnes dont le cœur veille, avec les humbles et avec ceux qui sont « en phase » avec sa grandeur, avec la grandeur de l’humilité et de l’amour. À ceux-là, il donne sa paix, afin que, par eux, la paix entre dans ce monde. (Benoît XVI, homélie du 24 décembre 2008)

    Ref. extrait publié sur le site web « Benoît et moi » :  la force du silence de Benoit XVI

    Nous voilà plus loin que les discours sur l’écologie diététique recommandables, certes, en ces jours de fête du solstice d’hiver mais qui ont tout de même leur limite pour célébrer l’esprit de Noël.

    JPSC

     

  • Nigéria : deux prêtres ont été enlevés durant la nuit de Noël

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    De Vatican News (Adélaïde Patrignani) :

    Deux prêtres enlevés au Nigéria dans la nuit de Noël

    Le 24 décembre au soir, des hommes armés ont enlevé deux prêtres catholiques dans l’État d’Anambra, au Sud-Est du Nigéria. On est depuis sans nouvelles des victimes et de leurs ravisseurs.

    Selon l’Agence d’Informations du Nigéria (NAN), l’enlèvement s’est déroulé lundi dans la localité de Nneyi Umeri, située dans le Sud-Est du Nigéria. Les deux prêtres revenaient en voiture d’Onitsha, ville portuaire de l’État d’Anambra, où ils venaient de préparer la venue du cardinal Francis Arinze, préfet émérite de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements. Des hommes armés non identifiés ont kidnappé les prêtres aux alentours de 19h30, d’après une source anonyme.

    Une voiture abandonnée le long de la route a été retrouvée peu après. Elle appartenait à l’un des deux prêtres, selon un agent de la police de l’État. Celui-ci a par ailleurs assuré que la police était mobilisée pour rechercher les victimes. Les deux prêtres officiaient à l’église catholique Sainte-Thérèse à Umueze Anam.

    Cet enlèvement vient allonger une liste déjà longue. Au Nigéria depuis 2015, les prêtres et les religieux sont toujours davantage la cible de ravisseurs, en particulier dans le sud du pays, majoritairement chrétien.

    Les enlèvements se multiplient 

    Ainsi, en 2016, l’Église nigériane est marqué par le meurtre du père John Adeyi, vicaire général du diocèse d’Otukpo, dans le sud du pays. Il avait été enlevé puis exécuté malgré le paiement de la rançon exigée par ses ravisseurs. En 2017, au moins trois prêtres et trois religieuses ont été enlevés, avant d’être libérés. Le 25 octobre dernier, cinq religieuses missionnaires de Marthe et Marie, dont on est toujours sans nouvelles, ont été kidnappées dans l’État du Delta. Dans cette même région, le 6 novembre, quatre prêtres sont victimes d’un enlèvement, puis relâchés quelques jours plus tard.

    L’année dernière, la nuit de Noël avait été endeuillée par la mort de six personnes, tuées pendant la messe dans le village nigérian de Ungwan Mailafiya, au nord du Nigéria.

    Un an plus tard, et à quelques semaines des élections générales du 16 février, les tensions ethniques et religieuses restent vives dans le pays.