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Actualité - Page 783

  • La population mondiale compte 17,7% de catholiques baptisés

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    D'Adélaïde Patrignani sur Vatican News :

    La population mondiale compte 17,7% de catholiques baptisés

    Selon les données récemment publiées par l’Annuaire Pontifical 2019 et l’Annuarium Statisticum Ecclesiae 2017, le nombre de catholiques baptisés est en légère augmentation dans le monde, tandis que les prêtres et les candidats au sacerdoce sont moins nombreux qu’en 2016.

    Sur les 7,408 milliards d’habitants que compte notre planète, 1,313 milliard sont catholiques baptisés, soit 17,7%. La majorité d’entre eux, soit 48,5%, vivent en Amérique, 21,8% en Europe, 17,8% en Afrique, 11,1% en Asie et 0,8% en Océanie.

    Le nombre de catholiques augmente dans le monde, surtout en Afrique

    Une plus grande proportion de catholiques en Amérique

    Ces données (et les suivantes) sont celles du dernier Annuarium Statisticum Ecclesiae, et correspondent donc à l’année 2017. Par rapport à 2016, l’augmentation totale du nombre de catholiques baptisés est de 1,1%. La hausse est la plus forte en Afrique et en Asie: +2,5% et +1,5% respectivement. Elle est moins significative en Amérique et en Europe: +0,96% et +0,1% respectivement.

    Le rapport entre le nombre de catholiques et celui de la population totale d’une aire géographique est quasi semblable entre 2016 et 2017. Ainsi, la population américaine compte 63,8% de catholiques. Si l’on “zoome” davantage, on constate d’importantes disparités: les catholiques représentent 24,7% de la population du centre du continent américain, mais 84,6% des habitants des Antilles et 86,6% de la population du Sud du continent. Ce taux s’élève à 39,7% pour l’Europe, 19,2% en Afrique et seulement 3,3% en Asie.

    Le nombre de séminaristes continue de baisser

    Les données concernant les prêtres confirment une tendance à la baisse. Les prêtres catholiques étaient 414 969 en 2016; ils sont 414 582 en 2017. Le nombre de candidats au sacerdoce passe quant à lui de 116 160 en 2016 à 115 328 en 2017, soit une diminution de 0,7%. La baisse est marquée en Europe et en Amérique, tandis que les Églises d’Afrique et d’Asie se trouvent dans une situation satisfaisante. La distribution des séminaristes (séminaires majeurs) par continent est presque identique entre 2016 et 2017. L’Europe contribue à hauteur de 14,9% au total mondial. Les autres continent font mieux: 29,8% pour l’Asie, 27,3% pour l’Amérique et 27,1% pour l’Asie.

    Le nombre des évêques, des diacres permanents, des missionnaires laïcs et des catéchistes est en augmentation par rapport à l’année précédente.

    Enfin, d’après l’Annuaire Pontifical 2019, quatre nouveaux évêchés ont été érigés en 2018, un diocèse est devenu siège métropolitain, quatre exarchats apostoliques ont été érigés en éparchies et une administration apostolique en diocèse.

  • Elections européennes: le Manifeste de la FAFCE pour un pacte européen sur la natalité

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    Communiqué de presse 

    Elections européennes: Manifeste de la FAFCE pour un pacte européen sur la natalité

    "Familles plus fortes pour une société plus fleurissante" (cliquez pour lire le manifeste)
     
     Bruxelles, le 5 mars 2019
     
    La semaine dernière à Varsovie la Fédération des associations familiales catholiques en Europe (FAFCE) et ses membres ont lancé une campagne en vue des prochaines élections européennes (23-26 mai 2019).

    La campagne Votez pour la famille 2019, qui se déroulera dans les États membres de l'UE, est le fruit du travail conjoint de tous les membres de la FAFCE, 26 associations de familles de 16 Pays. 
    «Le Manifeste reflète les préoccupations majeures des familles européennes - a déclaré Vincenzo Bassi (Forum delle Famiglie, Italie), Vice-président de la FAFCE - Sur la base de ces préoccupations, nous sollicitons tous les candidats, de tous les partis politiques pour que la réflexion se porte sur des politiques répondant aux exigences des familles dans le cadre des compétences de l’UE: notre continent vieillit de plus en plus, nous devons faire face au défi démographique avec un pacte européen pour la natalité ».


    Les candidats seront invités à signer le manifeste et leurs noms seront publiés le 15 mai, Journée internationale de la famille, lors du conseil de présidence de la FAFCE qui réunira ses membres à Malte. Toutes les familles en Europe sont invitées à participer à cette campagne. Soit directement, en utilisant les outils de la campagne et en participant activement, soit indirectement par le biais des associations de familles et d'autres organisations, en contactant les candidats de leur circonscription et en leur demandant de signer le manifeste. Antoine Renard, président de la FAFCE, a déclaré: «C’est une campagne pour tous. Et cela correspond exactement à l'esprit de notre mission au niveau européen: la FAFCE et ses membres proposent cette campagne comme un outil de sensibilisation aux besoins concrets des familles de notre continent, qui ont besoin d'un véritable printemps démographique ».

    Le Manifeste (disponible en français en ligne) comprend 10 points et concerne tous les domaines d’intérêt majeur pour les associations familiales en Europe au cours des prochaines années. Comme en 2014 et au cours de la législature en cours, après les élections, les candidats élus qui auront signé le manifeste seront contactés, aux niveaux national et européen, afin de soutenir leurs engagements en matière de politiques favorables à la famille et leur faire des propositions concrètes pour l'exercice de leur mandat au Parlement Européen.

    La campagne sera présentée par les membres de la FAFCE dans leurs pays et pourra être suivie en ligne sur le site Web dédié et sur les médias sociaux de la FAFCE. Le 2 avril, une conférence de presse aura lieu à Bruxelles sur l'état d'avancement de la campagne Votez pour la famille 2019.
     
    Contact: 
    Nicola Speranza, Secrétaire Général
    n.speranza@fafce.org
    +32 498 46 02 20
     
    La Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe (FAFCE) représente 26 associations locales et nationales: nous sommes la voix des familles d'une perspective catholique au niveau européen. La FAFCE détient un statut participatif auprès du Conseil de l'Europe et fait partie de la plateforme des droits fondamentaux de l'Union européenne.
  • Ces applications pour ados dont il faut se méfier

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    De Mathilde de Robien sur le site aleteia.org :

    Ces applis pour ado dont il faut se méfier

    Carolyn Lagattuta/Stocksy United

    Elles se font discrètes, mais se prêtent facilement à des dérives. D’où l’importance pour les parents de connaître le fonctionnement de certaines appli chéries des ado pour en parler avec eux, toute en délicatesse.

    Si Facebook, Twitter et Instagram sont bien connus du grand public, et à peu près maîtrisés par les générations de parents, d’autres applications, plus discrètes, conquièrent de nombreux adolescents, qui semblent mettre un point d’honneur à les garder secrètes. Pourtant, leur utilisation peut connaître des dérives et s’avérer dangereuses si on n’y prête pas attention.

    • Yubo, un Tinder pour ado
    • Tik Tok, ou quand les ados se prennent pour des stars
    • Snapchat, une promesse bien éphémère
    • Askip, où l’anonymat est roi
    • Squad, la toute dernière-née

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  • Les doutes sur la condamnation du cardinal Pell

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    D'Aceprensa en traduction française sur Didoc.be :

    Les doutes sur la condamnation du cardinal Pell

    Le cardinal George Pell a été archevêque de Melbourne et de Sydney. Il a aussi été membre du conseil des cardinaux créé par le pape François pour la réforme de la curie romaine. Sa condamnation récente pour abus sexuels de mineurs a été accueillie par beaucoup en Australie comme une confirmation que personne, aussi haut placé soit-il, n’est au-dessus de la loi. Mais d’autres doutent qu’il ait été jugé de façon impartiale.

    Il y avait deux procès pour abus contre le cardinal Pell. Le premier s’est terminé en décembre par un verdict de culpabilité, verdict qui devait être tenu secret jusqu’au procès suivant, prévu pour le mois de mars. Mais ce second procès n’aura pas lieu, car, il y a quelques jours, le tribunal a établi que les preuves étaient ténues et le 26 février le ministère public a abandonné l’accusation. C’est pourquoi l’embargo a été levé. Des commentaires et des données concernant le premier procès ont donc été publiés, même si beaucoup de choses étaient déjà connues en dépit de l’ordre du tribunal.

    Le juge a fixé une date pour prononcer la peine, qui sera de plusieurs années de prison. Entretemps, il a suspendu la liberté sous caution du cardinal, qui a été emprisonné. Par ailleurs, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a annoncé qu’elle ouvrira une enquête sur l’affaire.

    Un seul témoignage

    Certains commentaires publiés ces jours-ci se concentrent sur les preuves de culpabilité, basées sur la déclaration d’un seul témoin présent lors des faits, le plaignant lui-même.

    Ce dernier, dont l’identité ne peut être révélée, avait 13 ans en 1996 et était membre de la chorale de la cathédrale de Melbourne. Selon sa version, peu avant la fête de Noël de cette année, à la fin de la messe solennelle du dimanche célébrée par le cardinal Pell, il s’est glissé avec un ami dans la sacristie pour y boire furtivement du vin de messe. Le cardinal est entré, seul et encore revêtu des ornements liturgiques, il les a réprimandés, a fait de l’exhibitionnisme devant eux et une fellation avec le plaignant. Les portes de la sacristie étaient ouvertes et des gens passaient dans le couloir contigu.

    Environ un mois plus tard, ajoute l’accusateur, Pell, sortant en procession à l’issue de la messe, vit le garçon dans un couloir proche de la sacristie, le poussa contre le mur et toucha ses organes génitaux.

    En 2016, on a su par une fuite que la police de l’état de Victoria enquêtait sur des dénonciations contre Pell pour abus sexuels sur mineurs. L’une d’entre elles est celle qui a conduit à sa condamnation. Elle a été présentée par une seule des deux prétendues victimes de la sacristie de la cathédrale ; l’autre, décédée en 2014, avait dit qu’elle n’avait pas fait l’objet d’abus sexuels. Les autres dénonciations n’ont pas été admises par les juges, à l’exception de celle qui devait être initialement jugée en mars.

    Le jugement contre Pell a commencé en mars 2018. Le jury l’a considéré innocent par 10 voix contre 2, mais il fallait un verdict unanime ou avec un seul vote contre. C’est pourquoi le jugement a été annulé et il a fallu le refaire. En décembre, un nouveau jury déclara Pell coupable.

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  • Homélie du pape François à la messe des cendres du mercredi 6 mars 2019 : « De quel côté suis-je ? Est-ce que je vis pour le feu ou pour la cendre ? »

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    A la Basilique  romaine de Sainte-Sabine pour la messe et l’imposition des cendres :

    Cendres pape cq5dam.thumbnail.cropped.1500.844.jpeg« Sonnez du cor, prescrivez un jeûne sacré » (Jl 2, 15), dit le prophète dans la Première Lecture. Le Carême s’ouvre avec un son strident, celui d’une corne qui ne caresse pas les oreilles, mais organise un jeûne. C’est un son puissant, qui veut ralentir notre vie qui va toujours au pas de course, mais souvent ne sait pas bien où. C’est un appel à s’arrêter - un arrête-toi - , à aller à l’essentiel, à jeûner du superflu qui distrait. C’est un réveil pour l’âme.

    Au son de ce réveil est joint le message que le Seigneur transmet par la bouche du prophète, un message bref et pressant : « Revenez à moi » (v. 12). Revenir. Si nous devons revenir, cela signifie que nous sommes allés ailleurs. Le Carême est le temps pour retrouver la route de la vie. Parce que dans le parcours de la vie, comme sur tout chemin, ce qui compte vraiment est de ne pas perdre de vue le but. Lorsqu’au contraire dans le voyage, ce qui intéresse est de regarder le paysage ou de s’arrêter pour manger, on ne va pas loin. Chacun de nous peut se demander : sur le chemin de la vie, est-ce que je cherche la route ? Ou est-ce que je me contente de vivre au jour le jour, en pensant seulement à aller bien, à résoudre quelques problèmes et à me divertir un peu ? Quelle est la route ? Peut-être la recherche de la santé, que beaucoup disent venir avant tout mais qui un jour ou l’autre passera ? Peut-être les biens et le bien-être ? Mais nous ne sommes pas au monde pour cela. Revenez à moi, dit le Seigneur. A moi. C’est le Seigneur le but de notre voyage dans le monde. La route est fondée sur Lui.

    Pour retrouver la route, aujourd’hui nous est offert un signe : des cendres sur la tête. C’est un signe qui nous fait penser à ce que nous avons en tête. Nos pensées poursuivent souvent des choses passagères, qui vont et viennent. La légère couche de cendres que nous recevrons est pour nous dire, avec délicatesse et vérité : des nombreuses choses que tu as en tête, derrière lesquelles chaque jour tu cours et te donne du mal, il ne restera rien. Pour tout ce qui te fatigue, de la vie tu n’emporteras avec toi aucune richesse. Les réalités terrestres s’évanouissent, comme poussière au vent. Les biens sont provisoires, le pouvoir passe, le succès pâlit. La culture de l’apparence, aujourd’hui dominante, qui entraîne à vivre pour les choses qui passent, est une grande tromperie. Parce que c’est comme une flambée : une fois finie, il reste seulement la cendre. Le Carême est le temps pour nous libérer de l’illusion de vivre en poursuivant la poussière. Le Carême c’est redécouvrir que nous sommes faits pour le feu qui brûle toujours, non pour la cendre qui s’éteint tout de suite; pour Dieu, non pour le monde ; pour l’éternité du Ciel, non pour la duperie de la terre ; pour la liberté des enfants, non pour l’esclavage des choses. Nous pouvons nous demander aujourd’hui : de quel côté suis-je ? Est-ce que je vis pour le feu ou pour la cendre ?

    Dans ce voyage de retour à l’essentiel qu’est le Carême, l’Evangile propose trois étapes que le Seigneur demande de parcourir sans hypocrisie, sans comédie : l’aumône, la prière, le jeûne. A quoi servent-elles ? L’aumône, la prière et le jeûne nous ramènent aux trois seules réalités qui ne disparaissent pas. La prière nous rattache à Dieu ; la charité au prochain ; le jeûne à nous-mêmes. Dieu, les frères, ma vie : voilà les réalités qui ne finissent pas dans le néant, sur lesquelles il faut investir. Voilà où le Carême nous invite à regarder : vers le Haut, avec la prière qui nous libère d’une vie horizontale, plate, où on trouve le temps pour le ‘je’ mais où l’on oublie Dieu. Et puis vers l’autre avec la charité qui libère de la vanité de l’avoir, du fait de penser que les choses vont bien si elles me vont bien à moi. Enfin, il nous invite à regarder à l’intérieur, avec le jeûne, qui nous libère de l’attachement aux choses, de la mondanité qui anesthésie le cœur. Prière, charité, jeûne : trois investissements pour un trésor qui dure.

    Jésus a dit : « Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur » (Mt 6, 21). Notre cœur regarde toujours dans quelque direction : il est comme une boussole en recherche d’orientation. Nous pouvons aussi le comparer à un aimant : il a besoin de s’attacher à quelque chose. Mais s’il s’attache seulement aux choses terrestres, tôt ou tard, il en devient esclave : les choses dont on se sert deviennent des choses à servir. L’aspect extérieur, l’argent, la carrière, les passe-temps : si nous vivons pour eux, ils deviendront des idoles qui nous utilisent, des sirènes qui nous charment et ensuite nous envoient à la dérive. Au contraire, si le cœur s’attache à ce qui ne passe pas, nous nous retrouvons nous-même et nous devenons libres. Le Carême est un temps de grâce pour libérer le cœur des vanités. C’est un temps de guérison des dépendances qui nous séduisent. C’est un temps pour fixer le regard sur ce qui demeure.

    Où fixer alors le regard le long du chemin du Carême ? C'est simple: sur le Crucifié. Jésus en croix est la boussole de la vie, qui nous oriente vers le Ciel. La pauvreté du bois, le silence du Seigneur, son dépouillement par amour nous montrent les nécessités d’une vie plus simple, libre de trop de soucis pour les choses. De la Croix Jésus nous enseigne le courage ferme du renoncement. Parce que chargés de poids encombrants, nous n’irons jamais de l’avant. Nous avons besoin de nous libérer des tentacules du consumérisme et des liens de l’égoïsme, du fait de vouloir toujours plus, de n’être jamais content, du cœur fermé aux besoins du pauvre. Jésus sur le bois de la croix brûle d’amour, il nous appelle à une vie enflammée de Lui, qui ne se perd pas parmi les cendres du monde ; une vie qui brûle de charité et ne s’éteint pas dans la médiocrité. Est-il difficile de vivre comme lui le demande ? Oui, c'est difficile, mais il conduit au but. Le Carême nous le montre. Il commence avec la cendre, mais à la fin, il nous mène au feu de la nuit de Pâques ; à découvrir que, dans le tombeau, la chair de Jésus ne devient pas cendre, mais resurgit glorieuse. Cela vaut aussi pour nous, qui sommes poussière : si avec nos fragilités nous revenons au Seigneur, si nous prenons le chemin de l’amour, nous embrasserons la vie qui n’a pas de couchant. Et nous serons certainement dans la joie. »

    Ref.  MESSE, BÉNÉDICTION ET IMPOSITION DES CENDRES

    JPSC

  • Le gouvernement socialiste espagnol retire la subvention qui permettait de faire fonctionner l’Abbaye de la vallée de los Caidos !

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    Une bêtise sectaire à front de taureau dénoncée par Michel Janva sur le site web « Salon beige » : 

    « L’allocation pour subvenir aux besoins des enfants et payer les enseignants a été gelée!

    L’abbaye bénédictine comprend en effet un chœur d’une cinquantaine d’enfants qui étudient et vivent dans des internats. Le chœur, comme le reste de l’Abbaye, dépend du patrimoine national pour survivre, comme l’établit l’acte fondateur. L’allocation mensuelle du patrimoine national, qui dépend du gouvernement, s’élève à 30 000 euros, un montant qui soutient les enfants qui y étudient le baccalauréat et leurs enseignants. Cependant, le gouvernement a soudainement gelé cette subvention, probablement pour faire pression sur les moines dans leur différend sur l’exhumation des restes de Franco.

    Depuis l’Abbaye, il est assuré que les moines commencent à avoir des problèmes économiques et un compte bancaire a été rendu public dans lequel les dons peuvent être faits jusqu’à ce que leur attribution leur soit rendue. »

    La Manécanterie  de l'Abbaye

    Voici peu encore, dans le cadre de la célébration de la Solennité de la Fête-Dieu 2017 par Mgr Jean-Pierre Delville  en l’église du Saint-Sacrement à Liège, les chants grégoriens de la messe traditionnelle du « Corpus Christi » étaient assurés par la Schola Antiqua de Madrid dirigés par Carlos Asensio : tous les membres de cette schola remarquable sont issus de la manécanterie du célèbre monastère bénédictin de la Vallée de Los Caïdos, situé sur la route de Madrid vers l’Escurial.

    La Schola antiqua de Madrid à l'église du Saint-Sacrement à Liège pour la Fête-Dieu 2017

    A Liège : l’église du Saint-Sacrement a célébré sa fête emblématique dans le cadre des manifestations de la Fête-Dieu 2017

    Fête-Dieu 3206768878.jpg

      

    Ref. Le gouvernement socialiste espagnol retire la subvention qui permettait de faire fonctionner l’Abbaye de la vallée de los Caidos

    JPSC

  • Mes Oncles, les pères Thomas et Marie-Dominique PHILIPPE, sont-ils des criminels ? Ma contre-enquête.

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    Mes Oncles, les pères Thomas et Marie-Dominique PHILIPPE,  sont-ils des criminels ? Ma contre-enquête.

    par  Marie PHILIPPE  le 1 mars 2019

    Dossier destiné à la presse nationale en prévision de l’émission TV d’Arte «religieuses abusées» prévue le 5 mars 2019

    Le dossier complet en PDF

    Introduction

    Je suis Marie PHILIPPE, nièce des pères Marie-Dominique PHILIPPE op (1912-2006) et Thomas PHILIPPE op (1905 -1993). Ils vont faire l’objet d’accusations unilatérales lors d’une émission de télévision sur Arte le 5 mars 2019 à l’occasion d’un reportage sur des « religieuses abusées ». Le communiqué de presse de la chaîne présente le contexte : « Depuis des décennies, des religieuses de tous les continents sont abusées sexuellement par des prêtres prédateurs. ARTE propose une enquête glaçante sur le dernier scandale de l’Église catholique au moment où le pape François vient de reconnaître ces violences sexuelles au sein de l’institution. »

    Mes deux oncles ont fait l’objet de dénonciation post mortem pour « abus sexuel ».

    Le premier fut fondateur de la Communauté St Jean et fut dénoncé par le Prieur de la Communauté St Jean 7 ans après sa mort le 13 mai 2013 pour avoir  posé avec des femmes adultes « des actes contraires à la chasteté ».

    Le second fut le cofondateur avec Jean Vanier de l’Arche et fut « condamné » 22 ans après sa mort par le modérateur de la Communauté de l’Arche Patrick FONTAINE au printemps 2015 avec le soutien total de Mgr d’ORNELLAS, Archevêque de Rennes.

    Enfin, le Pape François a gravement et publiquement mis en cause mon oncle le 5 février dernier dans l’avion de retour des Emirats Arabes Unis. Il a parlé d’une congrégation féminine où « s’était installé cet esclavage des femmes, esclavage allant jusqu’à l’esclavage sexuel des femmes par des clercs et le fondateur« . Il faisait une référence claire (et confirmée par le Vatican) à la Congrégation St Jean dont tout le monde sait que le fondateur est le père Marie-Dominique PHILIPPE.

    Avec ou sans fondement, cette déclaration du Pape « à l’emporte-pièce » est clairement un opprobre post mortem. Elle déshonore un défunt. Cette déclaration est contraire à la justice et la prudence. Venant du Souverain Pontife, elle ne peut que me blesser fortement et jette l’indignité sur la famille PHILIPPE et ses descendants (J’ai 66 ans, marié 7 enfants). Ainsi le Pape a mis en cause mon oncle alors même qu’aucun tribunal civil, ni canonique n’a établi les faits allégués.

    Dans la même charge, le Pape a fait une grande confusion en visant une communauté dissoute par Benoit XVI pour esclavage sexuel alors que le motif de cette dissolution (voir plus bas) n’a rien à voir ! … et que la communauté visée n’était plus dans la Famille St Jean !

    J’ai demandé au Pape de corriger publiquement ses propos traitant mon oncle d’esclavagiste sexuel et donc de criminel (lettre au pape de Marie PHILIPPE). Un porte-parole du Pape a certes fait un rétropédalage (comme souvent après ses déclarations péremptoires) … mais pas d’amende honorable en vue !

    Mon propos vise surtout montrer que les affirmations des plaignantes n’ont pas été évaluées correctement avec discernement et le recul nécessaire par des personnes expérimentées et indépendantes de la Communauté.

    Au terme d’une enquête personnelle sur les incohérences des accusations, j’ai pu connaitre certains noms de plaignantes présumées et noter des contradictions. Je vais donc essayer ici d’apporter des éléments probants à la décharge de mes oncles. J’ai l’intime conviction que les «gestes» d’affection souvent posés par mes oncles tant en direction de leurs frères, de religieuses ou de jeunes femmes laïcs principalement à l’occasion de directions spirituelles ou de confessions, étaient empreints d’une intention pure et non équivoque. Les plaintes me semblent donc infondées.

    Attention ! Je ne mets pas en cause la sincérité des personnes et leur souffrance. Mais force est de constater que les plaignantes identifiées sont notoirement très fragiles sur le plan psychologique. Je ne mets pas en cause non plus la sincérité du fr Thomas JOACHIM, prieur de st Jean qui a pensé honnêtement que son devoir était de « dénoncer » son fondateur.

    Voir le site de Marie Philippe

  • Pourquoi le secret de la confession est et reste inviolable

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    Une tribune de l'abbé Pierre Amar sur le site aleteia.org :

    Pourquoi le secret de la confession est-il inviolable ?

    Avis de tempête sur le secret de confession… Il y a quelques mois, par l’intermédiaire d’une commission d’enquête australienne et d’une déclaration du ministre de la Justice du royaume de Belgique, le secret du confessionnal a été brusquement remis en cause. En France, dans le cadre d’une mission d’information sur la protection des mineurs, le Sénat n’a pas manqué d’interroger les représentants de l’Église catholique. Enquête sur ce secret professionnel pas (du tout) comme les autres.

    L’existence du secret de confession et son respect strict est — pour le moment — consacré par la loi (articles 226-13 et 14 du Code pénal) comme par la jurisprudence. Mais il est considéré comme un secret professionnel de plus, qui place le prêtre au même rang que le médecin ou l’avocat. Or, dans le cadre par exemple de la protection des plus fragiles ou de la prévention du suicide, des professionnels soumis au secret peuvent déjà partager des informations, en invoquant une option de conscience. Mais qu’en est-il des prêtres ? Même chez des catholiques pratiquants et convaincus, on perçoit un trouble naissant : et si le prêtre entend en confession un cas de pédophilie ? Ne peut-il pas rompre ce secret ? Et s’il peut prévenir un suicide, ne doit-il pas parler ? Toute règle a bien ses exceptions, qui la confirment et la renforcent. Ne devrait-il pas en être de même pour la confession ?

    Lire la suite sur aleteia.org

     
  • Le monastère d'Ermeton bientôt fermé

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    De Cathobel.be :

    Fermeture annoncée du monastère d’Ermeton

    Le chapitre des  d’Ermeton a voté la  du monastère.

    Plusieurs raisons motivent cette décision qui mûrissait depuis un certain temps : le petit nombre de sœurs, l’âge et la santé de certaines sœurs mais aussi la charge d’un bâtiment trop grand, trop coûteux et inadapté. Le dossier est déposé à Rome afin que la fermeture soit décidée par la Congrégation pour les religieux.

    Chaque moniale doit trouver et choisir un monastère de bénédictines qui accepte de l’accueillir en son sein, qu’elle puisse y transférer sa stabilité. 

    Dans l’immédiat, le monastère continue d’accueillir des hôtes. La date de l’arrêt des activités sera communiquée par la Communauté en temps voulu. 

    Cette décision était nécessaire mais douloureuse. Nous recommandons chacune d’entre nous à votre prière.

    Merci de garder une discrétion fraternelle afin que nous puissions vivre paisiblement cette fermeture.

    La Communauté d’Ermeton

  • L'ouverture des archives devrait permettre de faire la vérité sur le pontificat de Pie XII

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    De Vatican News :

    Mgr Pagano: l’ouverture des archives montrera à tous la grandeur de Pie XII

    L’ouverture des archives sur Pie XII, décidée par le Pape François, permettra d’approfondir d’une façon objective la figure d’Eugenio Pacelli, souvent critiqué superficiellement : c’est ce qu’explique le préfet des Archives secrètes du Vatican. Dans un an seront disponibles les documents du Pape, de la Curie et des représentations pontificale sur la période allant de 1939 à 1958.

    Sergio Centofanti – Cité du Vatican

    Le Pape François, recevant les supérieurs, les employés et les collaborateurs des Archives secrètes du Vatican, a annoncé lundi 4 mars son souhait d'ouvrir les archives du Saint-Siège sur le pontificat de Pie XII, le 2 mars 2020. Les chercheurs qualifiés pourront ainsi accéder à une grande quantité de documents conservés au Vatican pour la période allant du 2 mars 1939 au 9 octobre 1958. Il s'agit d'une annonce attendue depuis longtemps par les spécialistes, en coïncidence avec le 80e anniversaire de l’élection de Pie XII.

    L’initiative est longuement détaillée par Mgr Sergio Pagano, préfet des archives secrètes du Vatican, dans L'Osservatore Romano de ce lundi et anticipée par la Salle de Presse du Saint-Siège. «L’importante initiative du Pape François a derrière elle une longue période de préparation au cours de laquelle les archivistes des Archives secrètes du Vatican et leurs collègues des autres archives du Vatican ont effectué un travail patient d'organisation, de recensement et d'inventaire des très nombreux documents», écrit Mgr Pagano.Le Préfet rappelle qu’en 2004 saint Jean-Paul II avait déjà mis à la disposition des chercheurs la vaste documentation du bureau d’information du Vatican pour les prisonniers de guerre (1939-1947) des Archives du Vatican, composée de 2349 unités d’archives, divisées en 556 enveloppes, 108 registres et 1685 boîtes de documentation, avec un fichier alphabétique. Ce qui représente environ 2.100.000 fichiers nominatifs, relatifs aux prisonniers militaires et civils, disparus ou internés, dont on cherchait des nouvelles. Cette documentation avait fait immédiatement l'objet de recherches et est toujours aujourd'hui très demandée par des chercheurs privés ou des proches des prisonniers décédés.

    LIRE AUSSI : Le Pape annonce l’ouverture des Archives secrètes de Pie XII

    Une plus large ouverture

    Au moment de l'ouverture des archives du pontificat de Pie XI (1922-1939), qui avait eu lieu en 2006 sur ordre de Benoît XVI, «nous travaillions déjà à la préparation progressive du matériel documentaire de Pie XII, que de nombreux chercheurs demandaient avec une insistance croissante» explique le Préfet. La quantité de travail «a été très lourde» et cette activité a duré jusqu'à aujourd'hui. Suite à la décision du Pape François, le Préfet précise : «On ouvrira jusqu'en octobre 1958 les Archives secrètes du Vatican, les Archives historiques de la Section pour les rapports avec les États de la Secrétairerie d'État, les Archives historiques de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, les Archives historiques de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, les Archives historiques de la Congrégation pour les Églises orientales, les Archives de la Fabrique de Saint-Pierre, et, selon différentes modalités et formes d'accès, d'autres archives historiques des congrégations, des dicastères, des offices et des tribunaux, à la discrétion de leurs supérieurs».

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  • Abus sexuels et propagande : quand Arte lance notre Carême...

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    De Michel Janva sur le Salon Beige :

    Abus sexuels et propagande : Arte lance notre Carême…

    Abus sexuels et propagande : Arte lance notre Carême…

    Les accusations gratuites, sans procès, se multiplient contre des prêtres, ici décédés.

    La chaîne ARTE diffusera le mardi 5 mars à 20h50, un documentaire intitulé “religieuses abusées, l’autre scandale de l’Eglise” (déjà visible en ligne), qui comporte différentes accusations sur les personnes des Pères Marie-Dominique (fondateur de la Communauté Saint Jean) et Thomas Philippe, deux frères décédés depuis de nombreuses années. La chaîne se fonde sur un unique témoignage introduit parmi d’autres affaires auxquelles les Pères Philippe ne sont aucunement liés.

    Marie Philippe, leur nièce, souhaite faire connaitre sa totale désapprobation pour la mise en cause de ses oncles alors même qu’aucun tribunal civil ni canonique n’a établi les faits allégués. Elle s’étonne ainsi du silence de l’institution catholique face à ce « procès »  qui vient atteindre deux hommes qui sont aujourd’hui dans l’incapacité de pouvoir se défendre.

    Les faits allégués sont peu crédibles pour ne pas dire grotesques. Qui plus est, par le truchement d’une personne qui n’est plus religieuse depuis… 1974. Vous trouverez sur son site construit spécialement à cet effet toutes les raisons et les pièces qui conduisent à son intervention.

    Un ancien frère de la communauté Saint-Jean, aujourd’hui incardiné dans un diocèse, dénonce aussi un article paru dans Famille chrétienne, lequel s’appuie… sur cette émission.

    Il ne s’agit pas de nier les graves abus sexuels commis par des clercs. Mais on ne peut pas croire n’importe quelle histoire, n’ayant donné lieu à aucun procès, reposant sur des témoignages douteux, et pratiquer l’amalgame. La famille du père Marie-Dominique Philippe est favorable à la mise en place d’une politique de transparence sur les faits présumés que celle qui a motivée les dénonciations controversées, avec la mise en place d’une véritable commission d’enquête qui aurait pour mission d’infirmer ou de confirmer les faits ayant conduit à la « condamnation » des défunts. Et en attendant, il serait souhaitable que les autorités de l’Eglise protestent contre les violations constantes dans la presse du principe de présomption d’innocence dont devraient bénéficier les défunts Pères Marie-Dominique et Thomas Philippe. Et en particulier au cours de l’émission de télévision d’ARTE prévue le 5 mars.

  • "Sodoma" et Maritain : des pages fragiles ou nulles

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    De Florian Michel et Michel Fourcade sur le site du journal La Croix :

    Un « code Maritain » à « Sodoma » ? Une erreur de perspective historique

    Par Florian Michel, Université Paris 1, Panthéon-Sorbonne et Michel Fourcade, Université Paul-Valéry Montpellier 3.

    Frédéric Martel accorde une grande importance au philosophe Jacques Maritain (1882-1973), au point d’en faire la clé interprétative de Sodoma : « Pour comprendre le Vatican et l’Église catholique, au temps de Paul VI comme d’aujourd’hui, Jacques Maritain est une bonne porte d’entrée. J’ai découvert peu à peu l’importance de ce codex, ce mot de passe complexe et secret, véritable clé de lecture de Sodoma. Le code Maritain (p. 187). »

    Dès le premier chapitre, l’auteur inclut Maritain dans une galerie d’« auteurs homosexuels ». Dans l’épilogue, il établit une typologie des clercs-gays et se sert de Maritain pour caractériser le premier type : « Le modèle "vierge folle", fait d’ascétisme et de sublimation, c’est celui qui caractérise Maritain, François Mauriac, Jean Guitton et peut-être aussi quelques papes récents. » Il s’agirait « d’homophiles contrariés », qui ont « choisi la religion pour ne pas céder à la chair; et la soutane pour échapper à leurs inclinations. L’amour d’amitié est leur penchant naturel. On peut penser qu’ils ne sont guère passés à l’acte (p. 605-606). »

    Le chapitre 7 est consacré à définir ce « code Maritain » : l’homosexualité sublimée ou refoulée à travers la chasteté conjugale ou sacerdotale se traduirait par une « homophilie », qui deviendrait in fine « homophobie intériorisée ». Martel aligne les noms des papes et des cardinaux de curie qui partageraient ce « code » : « On ne peut comprendre les papes Jean XXIII, Paul VI et Benoît XVI, ni la majorité des cardinaux de la Curie romaine, si on ne décrypte pas le maritainisme comme une donnée intime sublimée (p. 192). » Étant donné l’importance doctrinale, politique, métaphysique de l’œuvre de Maritain au XXe siècle, si tout cardinal lecteur de Maritain devient aussitôt gay friendly,refoulé, voire openly gay, on arrive tout naturellement à 100 % de cardinaux gays…

    « L’auteur entend devenir historien, et c’est là que les choses se gâtent »

    Soulignant la nécessité de « remonter aux matrices anciennes, bien qu’elles nous semblent d’un autre temps (p. 199) », l’auteur entend devenir historien, et c’est là que les choses se gâtent. Si, sur le plan épistémologique, l’historien de métier n’a rien à dire sur l’enquête produite, assise pour l’essentiel sur des entretiens privés et des procédés d’écriture littéraires (allusions, associations, name dropping), il a par contre, quant à ce supposé « code Maritain », le devoir et les moyens de clarifier certains points. Erreurs factuelles, ignorance de la bibliographie, anachronismes conduisent ici l’auteur à des affirmations tantôt naïves, tantôt cocasses et réfutables.

    Les questions soulevées méritaient pourtant plus de finesse. Mais, quant à Maritain, Martel reste sous la dépendance de Jean-Luc Barré, auteur d’une biographie du philosophe publiée en 1995, par ailleurs éditeur et ardent promoteur de Sodoma.

    Depuis cette biographie ont cependant été publiés de nombreux ouvrages historiques et beaucoup de correspondances de Maritain avec les interlocuteurs les plus variés. La seule prise en compte de cette documentation abondante aurait très sérieusement nuancé et souvent corrigé les interprétations ici imprudemment développées.

    Il n’en est rien hélas, et l’analyse de Frédéric Martel est de ce fait truffée d’erreurs. Non, Raïssa Maritain ne fut pas une épouse de « contrainte » ou d’alibi comparable à celle d’André Gide (p. 190) et ce n’est rien connaître de leur aventure et de leur rayonnement que de supposer un couple Maritain « en trompe-l’œil ». Non, la sociabilité du philosophe ne fut pas seulement, loin s’en faut, celle des « célibataires, des intellectuels homosexuels et des jeunes éphèbes (p. 191) »  : on est certes là au cœur des Années folles, et si les Maritain reçoivent en effet des homosexuels cocaïnomanes (les deux questions sont alors liées), il y a aussi dans leur salon des femmes, des orthodoxes, des juifs, des protestants, des catholiques mariés, divorcés ou pères de famille nombreuse, etc.

    Non, Maritain n’a pas « préféré détruire ses carnets de notes intimes pour éviter que ses biographes ne s’aventurent trop loin ». Ces carnets sont en cours de publication depuis cinq ans dans les Cahiers Jacques Maritain… Surinterprétant certains textes en faveur de sa cause, l’auteur pèche également par ses extrapolations.

    Non, la correspondance Maritain-Psichari n’a pas été « publiée récemment », et il ne s’agit pas de « 175 lettres d’amour (p. 197) ».

    « Toujours fragiles, parfois nulles »

    Les fragments équivoques des premières lettres de 1899, entre les deux jeunes gens de 17 ans, exigeaient d’être contextualisés et mis en perspective par la centaine de lettres des quinze années suivantes. Martel suborne en un sens ses témoins et invente un corpus documentaire qui, affirme-t-il, est publié alors qu’il ne l’est pas, et dont il biaise l’interprétation, sans cependant considérer toute la documentation existante.

    Comme historiens, il nous faut donc juger les pages de ce chapitre 7 pour ce qu’elles sont : toujours fragiles, parfois nulles. Et il nous faut surtout souhaiter que les débats autour de l’homosexualité dans le milieu Maritain – beau sujet légitime et complexe – ne reposent pas seulement sur des procédés militants, dans une perspective de scandale médiatique délibéré, mais puissent être posés, sans préjugés, outrances ou amalgames, sur une base documentaire intégrale.

    Florian Michel et Michel Fourcade