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Art - Page 8

  • La bande dessinée religieuse à l'honneur (Bruxelles, 22 avril)

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  • Gloria, laus et honor tibi sit, Rex Christe, Redemptor

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    L'hymne Gloria, laus ou « Gloria, laus et honor tibi » (en français : À toi gloire, louange et honneur) était traditionnellement attribuée, avec le titre d'un chant de procession, à l'évêque Théodulfe d'Orléans (mort vers 820), lorsqu'il était détenu à l'abbaye Saint-Aubin d'Angers vers 810-815. Ce chant est toujours en vigueur aujourd'hui pour la procession du dimanche des Rameaux dans l'Église catholique.

    R/ Gloria, laus et honor tibi sit, Rex Christe, Redemptor,
    Cui puerile decus prompsit Hosanna pium.
    Gloire, louange et honneur à Toi, Christ Roi Sauveur.
    Pour toi le cortège des enfants chanta "Hosanna !"

    1.- Israel es tu rex, Davidis et inclyta proles,
    Nomine qui in Domini, rex benedicte, venis.
    Tu es le roi d'Israël, tu es le glorieux rejeton de David,
    roi béni qui viens au nom du Seigneur.

    2.- Cœtus in excelsis te laudat cælicus omnis,
    et mortalis homo, et cuncta creata simul.
    Le chœur céleste en entier te loue au plus haut des cieux ;
    à lui se joint l'homme mortel et toute la création.

    3.- Plebs Hebræa tibi cum palmis obvia venit ;
    Cum prece, voto, hymnis, adsumus ecce tibi.
    Le peuple hébreu vint au devant de toi avec des palmes,
    avec nos prières, nos vœux et nos hymnes, nous voici devant toi.

    4.- Hi tibi passuro solvebant munia laudis ;
    nos tibi regnanti pangimus ecce melos.
    Ceux-ci te payaient leur tribut de louanges, alors que tu allais souffrir ;
    Et nous, voici que nous te célébrons par nos chants, maintenant que tu règnes.

    5.- Hi placuere tibi, placeat devotio nostra ;
    rex bone, rex clemens, cui bona cuncta placent.
    Ils ont su te plaire, que te plaise aussi notre dévotion :
    bon Roi, doux Roi, à qui plaît tout ce qui est bon.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Gloria,_laus_et_honor

  • Prière pour les Rameaux : « Je t’accueille Seigneur »

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    Un ami nous partage cette prière en forme de poème, publiée par Ronald Barakat sur le site « aleteia » :  

    "J’accueille ton sourire en attendant ta Croix."

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    Je  t’accueille, Seigneur,

    Aux portes de ma ville,

    Toi le Libérateur

    De mon âme servile ;

     

    Je t’accueille en cette heure

    Comme étant plus qu’un roi ;

    Et ton regard m’effleure,

    Et mon amour s’accroît.

     

    Du haut de ta monture

    Tu pénètres mon cœur ;

    Tu guéris sa blessure

    D’un rayon enchanteur ;

     

    Je t’accueille, ô Seigneur,

    Mais c’est toi qui m’accueilles :

    Mes fleurons de douleur

    Un à un tu les cueilles.

     

    Dominant les rameaux,

    Et d’un geste humble et calme,

    Tu balayes nos maux

    Avec les mêmes palmes.

     

    Emporté par la foule

    Tu caresses chacun,

    Et tu tances la houle

    Qui gronde en quelques-uns.

     

    Ton Alliance m’entraîne

    Durant la procession

    Où tu sèmes les graines

    Vives, de ta Passion.

     

    Je te suis et m’enivre

    Des pluies de buis béni

    Par ta main qui fait vivre,

    Et vivre à l’infini ;

     

    Par ta main qui m’asperge

    De tes Eaux, de tes Mots,

    Qui rend mon âme vierge,

    Portée sur tes Rameaux.

     

    Je t’accueille, Seigneur,

    D’un élan extatique ;

    À travers les clameurs

    Je reçois ta Musique ;

     

    J’accueille ton sourire

    En attendant ta Croix

    Qui me fait déjà dire

    Et redire : Je crois !

    JPSC

  • "Retrouver notre culture musicale catholique"

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    De Maitena Urbistondoy sur le site de l'Homme Nouveau :

    Max Guazzini : retrouver notre culture musicale catholique

    26 mars 2023

    Avocat, ancien directeur des programmes de NRJ, ancien président du club du Stade français Paris rugby, Max Guazzini revient à ses premières amours : la musique. Il présente aujourd’hui son album « Les Chants de Jésus » avec le Schola Regina, accompagné de son ami chef de chœur, Philippe Nikolov. Portrait.

    “Il faut le moment pour que les cerisiers soient en fleurs, c’est au printemps. D’ailleurs, c’est au printemps que nous avons enregistré.” Dans un café parisien où il a ses habitudes, Max Guazzini nous explique comment son troisième album de chants religieux, “Les chants de Jésus” s’est préparé. Après avoir dirigé les programmes de NRJ, ancien président du Stade français, il est habitué aux projets de grande ampleur. Mais cette fois, les grands moyens sont mobilisés pour un des derniers disques d’art sacré qui mobilisent encore autant de professionnels : “il faut laisser parler son cœur et sa passion”. L’album vient clore une trilogie entamée en 2011 avec une première sortie d’un ensemble de 46 chants grégoriens intitulé “Credo”, suivi en 2015 de “Les Chants de Marie”.  

    Du haut de ses presque deux mètres, il se penche vers vous curieux de savoir quel chant vous avez préféré parmi les 24 dédiés à Jésus. Puis, il vous raconte l’histoire de chacun d’entre eux. Des morceaux d’histoire religieuse ou populaire qu’on retrouve dans le carnet préparé avec soin avec son ami Philipe Nikolov, chef de chœur et directeur artistique. Max Guazzini insiste sur le travail fourni par son acolyte avec qui il a sélectionné parmi la longue liste possible les œuvres qu’ils ont enregistrées. “On a voulu faire un album pour montrer la richesse des chants liturgiques en allant du Christus Vincit du VIIe siècle au plus récent Anima Christi en passant par celui qu’on appelle chant du Titanic.” Ce dernier est célèbre car la légende veut que le morceau ait été joué pour ceux qui n’avaient pas pu monter dans les canots de sauvetage. Max Guazzini reconnaît que le choix des morceaux a été subjectif, mais se trouve satisfait aujourd’hui car toutes les époques y sont représentées, et tous les styles.  

    Habitué à programmer la musique pendant plus de vingt ans sur une des premières chaînes de radio de France, Max Guazzini a voulu composer un album diversifié allant du grégorien à des pièces plus modernes avec le défi d’en faire un ensemble harmonieux, “il y a de la place pour différentes formes de musiques et de liturgies aussi…” Élevé dans une école catholique où “tout était en latin” pendant les messes, il a cette familiarité avec le grégorien. Enfant, il fera la consécration au Sacré-Cœur d’où le choix de la couverture de l’album, la représentation “du Christ qui vient de sainte Faustine car nous voulions une image d’un Jésus radieux”.  

    Après s’être éloigné pendant un temps, il est revenu ces dernières années à la pratique où la musique a une place importante ; “j’aime la belle musique religieuse et une belle liturgie s’accompagne toujours d’une belle musique”. Il reconnaît avoir un faible pour le grégorien comme ce Te lucis ante terminum, hymne des complies qui sera enregistré en une seule prise “absolument parfait, un moment de pureté”. Il espère par ailleurs pouvoir faire découvrir à un public plus large la richesse de la culture musicale catholique. Bien sûr, les œuvres parleront davantage aux fidèles mais “tant mieux si cela peut devenir missionnaire”.  

    Max Guazzini est assez confiant concernant l’avenir spirituel de la France, “il faut toujours espérer”. Lorsqu’il présente le Lauda Jerusalem de l’album, il évoque la magnifique procession d’entrée de la messe de pèlerinage de Notre-Dame de Chrétienté. Cette longue colonne qui marche jusqu’à Chartres, c’est pour lui une bonne surprise et le signe d’une relève présente chez les jeunes. Il regrette qu’on ait “trop sécularisé certaines choses, notamment dans la liturgie mais les jeunes ont soif d’absolu et ils en reviennent”.  

    >> “Les Chants de Jésus” (2022)

  • « Judica me », l’introït du 5e dimanche de carême

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    Trésor du grégorien : « Judica me », l’introït du 5e dimanche de carême

    source : Aleteia.org

    Rijksmuseum

    Boëtius Adamsz Bolswert, La Résurrection de Lazare, 1590 – 1633, gravure, 65,5 x 50,6 cm, Rijksmuseum, Amsterdam

    Una Voce - publié le 28/03/20

    « Faites-moi justice, mon Dieu. » La prière de Jésus au pied de l’autel se chante comme la prière déchirante d’un homme accablé, où l’effroi se transforme en confiance.

    Les paroles de l’introït du cinquième dimanche du carême sont bien connues : c’est le début du psaume 42 que le prêtre récite au bas de l’autel dans la forme extraordinaire du rite romain. Ces prières datent du Xe siècle. Elles se disaient auparavant à la sacristie. Saint Pie V les a rendues obligatoires et uniformes pour toute l’Église latine au XVIe siècle, et les a incorporées à la messe. Dans la messe de saint Paul VI, elles ont été remplacées par la préparation pénitentielle.

    La prière d’un homme accablé

    Júdica me, Déus, et discérne cáusam méam de génte non sáncta : ab hómine iníquo et dolóso éripe me. Quía tu es, Déus méus, et fortitúdo méa.

    « Faites-moi justice, mon Dieu, séparez ma cause de celle d’un peuple impie, délivrez-moi de l’homme méchant et trompeur, car vous êtes mon Dieu et ma force. »

    La mélodie commence comme la prière extrêmement humble d’un homme accablé. Júdica me Deus. Ce psaume, qui n’est d’ailleurs que la suite du psaume 41, est la prière d’un juif pieux exilé au milieu d’un peuple païen, et aspirant à retrouver la cité sainte de Jérusalem et le temple, maison de Dieu. Aujourd’hui cette prière doit être mise dans la bouche du Christ qui a quitté le ciel pour venir au milieu des hommes qui le persécutent et dont Il accepte volontairement de porter les péchés.

    Le Christ sait qu’il a droit à la justice, mais il porte sur lui nos péchés et il en a honte ; il en souffre ; il les regrette comme s’ils étaient les siens ; il en a le cœur brisé, le cœur contrit. Voilà bien le sentiment de cette première incise – ensemble des neumes / notes comprises entre deux barres qu’elles soient petites (1/4), moyenne (demi) ou grande (grande) : une prière de contrition, réservée, retenue, sans élan ; seul le salicus — nom de ce neume de trois notes sur la syllabe — ca de Júdica — y met une certaine insistance, tout de suite atténuée d’ailleurs par le sib.

    Le cri de l’âme

    Mais voici qu’un autre sentiment se lève et domine. À l’idée d’être confondu avec ceux qui ne veulent pas se repentir, une sorte de répulsion envahit l’âme du Christ et donne à sa prière un accent à la fois de protestation indignée, de supplication ardente, de douleur et d’effroi. Cette expression qui se dessine à partir de cáusam méam atteint son maximum d’intensité sur la double note de génte. Ce n’est plus la prière qui demande humblement, c’est le cri de toute l’âme tendue vers la justice du Père. Il ne faut pas brusquer l’attaque de cáusam ni celle de génte; le mouvement et le crescendo seront progressifs. Ne pas traîner la cadence de non sáncta.

    judica_me.jpg
    Una Voce

    L’idée est la même dans la seconde phrase, mais la progression en est plus étendue ; elle se fait lentement sur ab hómine, comme si le Christ s’appliquait à modérer l’horreur qui monte en lui. Elle éclate pourtant à nouveau et plus poussée ; éripe me est un véritable appel de détresse. Le fait qu’il s’achève à la quinte supérieure en une cadence sur si, lui donne encore un caractère de souffrance plus aiguë.

    Du mouvement dans cette seconde phrase, et qu’il passe par-dessus les quarts de barre, pour atteindre éripe me dolóso ne doit pas être retenu, au contraire une très discrète accélération serait bien à sa place. La troisième phrase, plus calme. Un bon accent sur méus.

    Confiance et tendresse

    La troisième phrase est tout autre. Le Christ ne demande plus, il ne se plaint plus, il fait confiance. Tout le long des neumes qui redescendent paisibles vers la tonique, il n’y a plus qu’une tendresse confiante, abandonnée, sûre d’avoir ce qu’elle veut du Père infiniment aimant, juste et fort. Elle est particulièrement expressive dans la première incise avec le si naturel de Deus, qui y met une clarté de paix, et la distropha — neume de deux notes — de méus d’une si intime ferveur.

    Le psaume, par son caractère discret, paisible et lumineux, entre bien dans le développement de cette nouvelle idée : l’âme, ranimée par son abandon en la force du Seigneur, se livre à lui, heureuse et confiante, pour qu’il la conduise à la montagne du sacrifice et, par-delà le sacrifice, au lieu de sa béatitude.

    Emítte lúcem túam et veritátem túam : ípsa me deduxérunt et adduxérunt in móntem sánctum túum, et in tabernácula túa. « Envoyez votre lumière et votre vérité : ce sont elles qui me guideront et me conduiront vers votre sainte montagne dans votre temple. ». Le psaume est une prière : qu’il ne soit pas trop rapide.

  • « Monsieur le Président, nos petites églises s’effondrent sous vos yeux ! »

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    Du "Forum Catholique" :

    Une information que je n'avais pas vu passer sur le Forum ni nulle part d'ailleurs :

    Lettre ouverte au Président de la République : « Nos petites églises s’effondrent sous vos yeux ! »

    Dans une lettre ouverte adressée au chef de l'Etat et publiée par le JDD, 131 parlementaires de la droite et du centre appellent à défendre « nos petites églises rurales » qui constituent selon eux « l’âme de la France ».

    Rédaction JDD

    18/02/2023

    « Monsieur le Président de la République,

    « Le véritable exil n’est pas d’être arraché de son pays, c’est d’y vivre et de n’y plus rien trouver de ce qui le faisait aimer. » Qui aurait pu croire qu’en 2023 ces mots d’Edgar Quinet résonneraient avec tant de justesse ?

    Peu à peu la France change, se transforme et nous tendons à ne plus reconnaître ce qui a fait son charme, sa beauté exceptionnelle, son âme, tout simplement. Oui, Monsieur le Président, nos petites églises rurales sont l’âme de la France. Elles sont pour celui qui parcourt les terres et les mers un point de repère précieux qui révèle la présence d’un village. Souvent autour d’elles, le centre-bourg s’organise, le commerce et la vie de la cité se déploient. Tandis que notre époque est lancée dans une course éperdue contre le temps, nos églises continuent imperturbablement de scander la réalité des heures.

    À l’écart des constructions modernes, l’église, qu’elle soit de calcaire, de granit, de briques ou de tuffeau, symbolise un îlot de beauté, une bouffée d’oxygène, rare, si rare à notre époque où dominent le bloc et le béton. Pour les anciens comme pour les plus jeunes, elle constitue la mémoire du village, le souvenir de la guerre et des manifestations heureuses. En un mot, elle est l’écrin de nos plus précieux héritages. Oui, nos églises ont un passé. Mais nous voulons aussi qu’elles aient un avenir. Or cet avenir est menacé. Il l’est par les bulldozers, il l’est aussi faute de moyens, dans un silence assourdissant.

    Beaucoup de Français l’ignorent, les chapelles et églises, en tout cas l’essentiel de celles construites avant 1905, ne sont que rarement la propriété des diocèses puisque 90 % d’entre elles appartiennent aux communes. Et ce n’est pas en violation de la loi de séparation des Églises et de l’État, qui nous est chère, mais au contraire en application de son article 9. C’est donc aux villages et villes de France qu’il revient d’entretenir cet immense et magnifique patrimoine, élément d’identité, et même souvent d’identification, de celui qui croit au ciel comme de celui qui n’y croit pas.

    Mais nos communes sont asphyxiées, étouffées par la prolifération des normes et des dépenses obligatoires. Malgré leur dévouement, les maires et les associations sont condamnés à être les spectateurs de cet abandon. Ils ont la volonté, mais que peuvent-ils sans moyens ? Retenez ce chiffre terrifiant : d’ici à 2030, en l’absence de plan de sauvetage, entre 2 500 et 5 000 églises pourraient disparaître (mission d’information sénatoriale no 765 sur l’état du patrimoine religieux d’Anne Ventalon et de Pierre Ouzoulias). Et chaque jour, ce sont, en moyenne, deux édifices cultuels qui sont vandalisés.

    C’est donc à vous, Monsieur le Président, que nous lançons cet appel. Un appel au sursaut, un appel à l’action, comme vous avez su le faire lorsque Notre-Dame de Paris fut submergée par les flammes. Partout les clochers s’effondrent, parfois par l’action de l’homme, plus souvent sous l’effet du temps, pierre par pierre, jusqu’à ce que la ruine soit nettoyée d’un dernier coup de pelleteuse. À chaque fois qu’une église s’efface, c’est un fragment d’âme de la France qui s’évanouit.

    Monsieur le Président, il est temps d’agir pour préserver notre héritage plurimillénaire et lui assurer un avenir car nos églises ne sont pas de simples bâtiments : elles sont un patrimoine partagé et vivant. Alors, ensemble, sauvons les petites églises de nos 36 000 villes et villages, car comme le clamait Winston Churchill, « un peuple qui oublie son passé n’a pas d’avenir. »»

    A l’initiative de :

    Henri Leroy, Valérie Boyer, Edouard Courtial, Emilie Bonnivard, Philippe Gosselin

    Cosigné par :

    Emmanuelle Anthoine, Philippe Bas, Jérôme Bascher, Thibault Bazin, Valérie Bazin-Malgras, François-Xavier Bellamy, Catherine Belrhiti, Martine Berthet, Etienne Blanc, Jean-Baptiste Blanc, Anne-Laure Blin, Eric Bocquet, Christine Bonfanti-Dossat, François Bonhomme, Bernard Bonne, Gilbert Bouchet, Jean-Marc Boyer, Alexandra Borchio-Fontimp, Yves Bouloux, Xavier Breton, Fabrice Brun, François-Noël Buffet, Alain Cadec, François Calvet, Christian Cambon, Jean-Noël Cardoux, Patrick Chaize, Daniel Chasseing, Marie-Chris-tine Chauvin, Alain Chatillon, Olivier Cigolotti, Eric Ciotti, Dino Cinieri, Jean-Pierre Corbisez, Pierre Cordier, Josiane Corneloup, Laure Darcos, Marc-Philippe Daubresse, Jean-Pierre Decool, Véronique Del Fabro, Stéphane Demilly, Albéric de Montgolfier, Louis-Jean de Nicolaÿ, Christelle D’Intorni, Julien Dive, Francis Dubois, Françoise Dumont, Laurent Duplomb, Sabine Drexel, Agnès Evren (50), Gilbert Favreau, Nicolas Forissier, Bernard Fournier, Christophe-André Frassa, Laurence Garnier, Jean-Jacques Gaultier, Annie Gene-vard, Frédérique Gerbaud, Sylvie Goy-Chavent, Pascale Gruny, Daniel Guéret, Michelle Gréaume, Victor Habert-Dassault, Ludovic Haye, Michel Herbillon, Christine Herzog, Patrick Hetzel, Jean Hingray, Alain Houpert, Corinne Imbert, Jean-Marie Janssens, Alain Joyandet, Philippe Juvin, Mansour Kamardine, Christian Klinger, Marc Laménie, Daniel Laurent, Jean-Baptiste Lemoyne, Pierre-Antoine Lévi, Gérard Longuet, Vivette Lopez, Véronique Louwagie, Viviane Malet, Didier Mandelli, Alain Marc, Olivier Marleix, Alexandra Martin, Franck Menonville, Marie Mercier, Sébastien Meurant, Brigitte Micouleau, Jean-Marie Mizzon, Jean-Pierre Moga, Laurence Muller-Bronn, Yannick Neuder, Sylviane Noël, Eric Pauget, Cyril Pellevat, Philippe Pemezec, Evelyne Perrot (100), Christelle Petex-Levet, Stéphane Piednoir, Kristina Pluchet, Rémy Pointerau, Nicolas Ray, Damien Regnard, André Reichardt, Vincent Rolland, Anne Sander, René-Paul Savary, Michel Savin, Vincent Segouin, Nathalie Serre, Bruno Sido, Jean Sol, Laurent Somon, Michèle Tabarot, Philippe Tabarot, Jean-Pierre Taite, Jean-Louis Thiériot, Claudine Thomas, Isabelle Valentin, Antoine Vermorel-Marques, Pierre-Jean Verzelen, Stéphane Viry, Dany Wattebled.

    Soit 131 parlementaires de la droite et du centre dont 91 sénateurs, 37 députés et 3 députés européens.
  • Académie de Chant Grégorien à Liège : "Du plain chant aux instruments musicaux". Huit activités au choix. Activités cumulables. Une découverte de mars à juin 2023

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  • Vermeer : plus catholique qu'on ne le pense

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    D'Erik De Smet sur Kerknet :

    Le secret catholique de Johannes Vermeer

    27 février 2023

    Johannes Vermeer était plus catholique qu'on ne le pense, affirme le commissaire de l'exposition Vermeer du Rijksmuseum d'Amsterdam, qui affiche complet.

    L'influence de la foi catholique sur Johannes Vermeer (1632-1675), protestant à l'origine, est plus importante qu'on ne l'a toujours pensé. C'est ce que conclut Gregor J.M. Weber, l'un des commissaires de l'exposition Vermeer au Rijksmuseum d'Amsterdam, dans son livre Johannes Vermeer. Foi, lumière et réflexion.

    Cette suspicion n'est pas nouvelle. Il y a quelques années, les jésuites néerlandais Dries van den Akker et Paul Begheyn ont écrit un livre sur Vermeer et sa relation avec les jésuites de Delft. Un travail pas simple, car malgré sa réputation renommée, nous ne savons pratiquement rien du peintre de Delft. Seuls les actes notariés mentionnent son nom. Sa biographie consiste en grande partie en conjectures et en suppositions.

    Un mariage qui ne va pas de soi

    Les faits. Pour épouser une jeune fille catholique, Vermeer, baptisé dans l'Église protestante, a dû passer à la foi catholique et se familiariser avec la doctrine catholique. Le mariage a été béni le 20 avril 1653 par le jésuite Johannes Vermeij, peut-être dans une grange ou une maison de Schipluiden, car les catholiques n'étaient pas autorisés à professer ouvertement leur foi. Le mariage n'allait pas de soi : Johannes était issu de la petite bourgeoisie, sa femme Catharina Bolnes d'une famille riche et catholique pratiquante. Après le mariage, Vermeer, alors âgé de 20 ans, et sa femme sont allés vivre chez sa belle-mère et sont devenus voisins des jésuites à Delft.

    Mais Vermeer est-il devenu un fervent catholique ? Sur ce point, les avis sont partagés.

    Par son mariage, le peintre est sans doute entré dans un milieu catholique.
    Dans sa maison était suspendu un crucifix (à l'époque un signe manifeste de l'"ancienne" foi) et il possédait des tableaux catholiques. Deux de ses fils portent le nom de saints catholiques : François et Ignace. Son fils aîné Johannes nourrissait le désir de devenir prêtre, et son petit-fils Aegidus, fils de sa fille Maria, a été ordonné prêtre. 

    La foi catholique se reflète-t-elle également dans les œuvres de Vermeer ?

    Le Christ dans la maison de Marthe et Marie (1655, National Galleries of Scotland, Edinburgh) est l'une des rares œuvres ayant un thème religieux. Le peintre s'est rendu célèbre avec des scènes calmes et intimes, où souvent les jeunes femmes sont prises, pour ainsi dire, dans des actions quotidiennes. Progressivement dans sa carrière, le maître de Delft a également développé une maîtrise particulière de la lumière.

    Selon Gregor J.M. Weber, c'est chez les jésuites que Vermeer a rencontré pour la première fois la camera obscura, un outil permettant de reproduire fidèlement la réalité sur la toile.

    La lumière et l'optique jouent un rôle très important dans la littérature dévotionnelle des Jésuites.
    Ils utilisent l'appareil photo comme modèle pour la perception de la lumière divine. Vermeer a également conçu des thèmes jésuites dans les scènes de la vie quotidienne.

    Sa Femme à la balance (1662-64, National Gallery of Art, Washington) montre en arrière-plan un tableau représentant le Jugement dernier, dans lequel les âmes de tous sont pesées. La jeune femme fait de même avec sa balance. Mais que pèse-t-elle ? De l'or ? Non, rien du tout. La femme attend que la balance atteigne l'équilibre, symbole d'une vie tempérée et d'un jugement mesuré. Le contraste entre les valeurs terrestres et célestes, le clair et l'obscur, est également caractéristique de la littérature dévotionnelle jésuite. La pesée représente le discernement.

    Aujourd'hui, on considère l'Allégorie de la foi (1671-1674, Metropolitan Museum of Art, New York) comme l'œuvre la moins convaincante de Vermeer, mais c'était l'un des tableaux les mieux payés vendus après sa mort. Elle est pleine de symboles catholiques. Vermeer peint une pièce domestique avec une grande crucifixion. La jeune femme, avec son pied sur le globe, symbolise la foi. Un rideau, comme dans d'autres œuvres de Vermeer, semble nous donner un aperçu de quelque chose d'intime. Le plus grand mystère réside dans le globe en verre réfléchissant comme symbole au plafond. Une telle sphère apparaît également dans un livre jésuite de 1636. Cela indique que Vermeer avait une connaissance approfondie de leurs idées spirituelles.

    Considérez le silence et l'intimité, et surtout la lumière dans les œuvres de Vermeer comme des thèmes religieux. La merveille de Dieu se révèle dans le monde qui nous entoure. Il s'agit sans aucun doute d'un thème catholique. Dans ce monde matériel, qui se laisse lire comme une "seconde Bible", Dieu était aussi présent que dans les saintes écritures", écrit l'historien Aart Aarsbergen dans une récente biographie du maître. 

    Mais qu'en est-il de la célèbre Fille à la boucle d'oreille en perle ? L'œuvre la plus célèbre de Vermeer est sans aucun doute la Jeune fille à la perle (1665, Mauritshuis, La Haye), qui est devenue au cours des dernières décennies la "Joconde du Nord". Il s'agit d'un portrait plutôt modeste d'une jeune Hollandaise très ordinaire, mais qui présente un attrait inimaginable et une maîtrise magistrale de la lumière. Dans le film à succès de 2003 Girl with a Pearl Earring (basé sur un roman de Tracy Chevalier), Scarlett Johansson joue le rôle d'une jeune fille protestante, Griet, qui doit servir dans la riche famille catholique de Vermeer. On dit qu'elle aurait été le modèle du tableau. L'histoire est en grande partie une fiction.

    La force du tableau provient des quatre reflets de la lumière : dans les deux yeux de la jeune fille, sur ses lèvres et dans le bijou à son oreille, qui n'est d'ailleurs pas une perle. Là encore, il y a un sous-entendu spirituel (catholique) : le terrestre reflète la lumière divine.

    Pendant ce temps, l'exposition Vermeer au Rijksmuseum d'Amsterdam affiche complet. Les 450 000 billets disponibles ont été vendus en quelques jours. 

    Pour aller plus loin :

    • Dries van den Akker S.J. en Paul Begheyn S.J., Johannes Vermeer en de Jezuïeten in Delft, Adveniat, 148 blz.
    • Gregor J.M. Weber, Johannes Vermeer. Geloof, licht en reflectie, Rijksmuseum, 168 blz.
    • Aart Aarsbergen, Het raadsel Vermeer; Kroniek van een schilderijen, Sterck&De Vreese, 235 blz..
  • Le principal acteur de "The Chosen": ma prestation anti-avortement lors de la Marche pour la Vie était ce que Dieu voulait que je fasse

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    De kath.net/news :

    Acteur de "The Chosen": ma prestation anti-avortement était ce que Dieu voulait que je fasse

    Sa décision devrait être basée sur la volonté de Dieu, et non sur des considérations de carrière, a déclaré Jonathan Roumie, qui joue Jésus.

    Washington DC (kath.net/LifeNews/jg) Jonathan Roumie, le casting de Jesus Christ sur The Chosen, a admis dans une interview qu'il avait hésité avant d'accepter de parler à la Marche pour la vie à Washington DC. D'autres acteurs ont perdu des offres après avoir professé publiquement des politiques pro-vie. Dans une interview accordée à l' Agence catholique de presse , il a déclaré que certains de ses conseillers lui avaient conseillé de ne pas se présenter à la Marche pour la vie .

    Finalement, il a accepté parce qu'il s'est rendu compte que Dieu l'appelait à prendre position contre l'avortement. Il ne le voulait pas, mais s'est finalement soumis à la volonté de Dieu, a-t-il dit.

    Lorsque la demande de participation est arrivée, il a commencé à beaucoup réfléchir et à réfléchir à ce qui pourrait arriver dans le pire des cas. "C'est alors que la peur a parlé et que c'était l'ennemi qui essayait d'entrer dans ma tête", se souvient Roumie.

    Lorsqu'il a demandé conseil, les gens l'ont averti que cela pourrait nuire à sa carrière d'acteur. D'un point de vue purement pratique, ils auraient eu raison, mais sa décision devrait être basée sur la volonté de Dieu et non sur des considérations de carrière.

    Roumie n'a pas mâché ses mots lors de son discours à Washington DC. Tout comme Dieu est réel, Satan est réel, a-t-il dit. Satan se rend compte que son temps est limité. C'est pourquoi il jette tout ce qu'il a sur le monde et sur nous. Beaucoup seraient donc induits en erreur, a-t-il averti. L'un des grands mensonges du diable est l'affirmation que l'avortement ne nous fait pas de mal individuellement ou en tant que société. Il a ensuite invité les participants de la Marche pour la vie à prier pour ceux qui manquaient de conviction, de force et de clarté.

    Après son témoignage, il a confié au CNA qu'il s'était complètement abandonné à Dieu. Dieu l'a accompagné dans sa prestation. Il ne s'était pas senti bien avant, mais ça s'est beaucoup mieux passé qu'il ne le pensait et c'était une bien meilleure décision qu'il n'aurait pu l'imaginer, a déclaré l'acteur.

    Le discours de March for Life de Roumie a été visionné plus d'un million de fois sur YouTube.

  • Vermeer et les Jésuites

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    De Bert Daelemans, SJ, sur Alfa & Omega :

    Vue de Delft (Mauristhuis La Haye)

    Vermeer et les Jésuites

    La Compagnie de Jésus a influencé non seulement la vie personnelle de Vermeer et le sujet de certaines de ses œuvres, mais aussi sa technique.

    16 février 2023

    À trois égards au moins, les jésuites ont été déterminants pour le peintre de la célèbre Fille à la boucle d'oreille de perle (1665), dont une rétrospective de 28 œuvres (sur les 35 connues) est présentée au Rijksmuseum d'Amsterdam jusqu'au 4 juin. Tout d'abord, il a été aidé dans sa vie familiale. Le dimanche de Pâques 1653, Johannes Vermeer (1632-1675), alors protestant, épouse la jeune catholique Catharina Bolnes, dont la mère, Maria Thins, étroitement liée aux jésuites de Delft, avait d'abord émis des réserves quant au mariage de sa fille avec un protestant. Il est probable que la messe ait été présidée par un jésuite. Par ailleurs, les mariages interreligieux étant rares à cette époque, il est possible que le peintre se soit converti au catholicisme. Il est vrai que ses 15 enfants ont été baptisés dans l'Église catholique et que ses filles ont étudié à l'école des Jésuites. Vermeer a appelé l'une d'entre elles Ignatius et une autre Franciscus. Quoi qu'il en soit, quelques années après son mariage, le peintre s'installe avec sa femme, sa belle-mère et le premier de ses enfants dans le Papenhoek, le quartier papiste de la ville protestante de Delft, où les jésuites tiennent une église cachée dans un grenier ou schuilkerk - en 1656, sur 23 000 habitants, 5 500 sont catholiques. Non que les catholiques aient dû se cacher ou garder le lieu de réunion secret. La liberté de culte était garantie et les non-protestants étaient tolérés, même s'ils devaient être discrets dans la République des Provinces-Unies des Pays-Bas.

    Deuxièmement, les jésuites ont marqué son travail. Une recherche récente, Johannes Vermeer : Foi, Lumière et Réflexion, menée par le commissaire de l'exposition, Gregor Weber, confirme l'influence décisive non seulement sur la vie privée et familiale de Vermeer, mais aussi sur son œuvre qui, comme on le sait, comprend des tableaux à thème catholique, comme Sainte Praxede (1655). Grâce aux Jésuites, Vermeer a dû entrer en contact avec de nombreuses œuvres d'art catholiques, comme La Crucifixion de Jacob Jordaens (1593-1678), qu'il inclut en arrière-plan de l'Allégorie de la foi catholique (1670-74). Dans sa maison familiale étaient accrochés une Crucifixion et une Véronique, typiques d'un environnement domestique catholique. Après L'évaluateur de perles (1662-1664) est accroché un Jugement dernier.

    Dans Le Christ dans la maison de Marthe et Marie (1655), Vermeer traite cet épisode de l'Évangile d'une manière très différente de celle de ses prédécesseurs et contemporains, qui soit se concentrent sur la scène remplie de nourriture et d'ustensiles de cuisine - comme Pieter Aertsen (1508-1575), Joachim Beuckelaer (1533-1574) et même Velázquez (1599-1660) - soit placent le Christ entre les deux sœurs, comme pour les distancier, comme Rembrandt (1606-1669). Dans Johannes Vermeer en de jezuïeten in Delft (Johannes Vermeer et les jésuites à Delft), les jésuites Dries van den Akker et Paul Begheyn soutiennent que ces changements décisifs s'inscrivent dans la lignée d'une compositio loci dans le style des Exercices spirituels de saint Ignace de Loyola. Elle se concentre sur les trois protagonistes, leur donne un espace et une hauteur spécifiques et les présente presque grandeur nature comme dans un tableau de dévotion.

    Troisièmement, outre l'influence des jésuites sur la vie de famille et sur la manière dont ils traitent les thèmes catholiques dans leurs œuvres, il existe également une influence sur leur peinture d'un point de vue plus technique. Les jésuites étaient à la fois experts dans le domaine de l'optique - il faut mentionner le réputé Opticorum libri sex (1613), illustré par Rubens, du jésuite flamand Franciscus d'Aguilon (1567-1617), architecte de l'église jésuite d'Anvers - et auteurs d'ouvrages de spiritualité, dans lesquels la lumière a un arrière-plan divin. La boule de cristal suspendue au plafond dans l'Allégorie de la foi catholique, dans laquelle se reflète la pièce illuminée, est représentée dans un emblème de Emblemata sacra de fide, spe, charitate (1624) du jésuite flamand Willem Hesius (1601-1690), mathématicien et architecte de l'église jésuite de Louvain. Le père Isaac van der Mye (1602-1656), membre de la communauté jésuite de Delft, qui avait suivi une formation de peintre avant de rejoindre la Compagnie et qui était proche de Vermeer, lui a probablement enseigné l'utilisation de la camera obscura, selon un dessin retrouvé par Weber. En effet, dans certains des tableaux de Vermeer comme La Dentellière (1669-1670) - montrent des effets lumineux spécifiques de la camera obscura, comme la mise au point sur un seul point et le fait de laisser le reste flou, il ne fait donc aucun doute qu'il connaissait l'instrument, même s'il est peu probable qu'il l'ait utilisé pour peindre. La caméra obscure apparaît également dans plusieurs emblèmes de la spiritualité ignatienne comme un symbole de foi.

  • Deux critères pour réutiliser au mieux les églises fermées

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso (traduction de Diakonos.be)

    Églises fermées. Deux critères pour les réutiliser au mieux

    Marcel Proust était prophétique quand il voyait, en 1904 déjà, bien trop d’ « églises assassinées » par décision du gouvernement français qui les transformait « selon leur bon plaisir en musées, salles de conférences ou en casinos ». Aujourd’hui en France, il y a même pire, avec trois églises incendiées en moins d’une semaine, en janvier dernière, au terme d’une série d’actes hostiles contre les lieux de culte dont la seule faiblesse est d’être sans cesse plus vides de fidèles.

    Plus que d’agressions, des milliers d’églises en Europe souffrent de l’abandon. Avec toujours moins de catholiques à la messe, elles se retrouvent vides. Et elles finissent donc par être fermées. En Allemagne, aux Pays-Bas, en Belgique, les chiffres donnent le vertige. Mais en Italie aussi, le nombre d’églises désaffectées est en augmentation. Ici, au moins, les églises appartiennent non pas à l’État mais à l’Église et elles jouissent donc d’une tutelle spontanée et durable de la part de leurs communautés diocésaines et paroissiales respectives. Mais quand ces communautés s’étiolent et disparaissent, c’est la fin pour leurs églises respectives. Elles risquent sérieusement d’être vendues et de se retrouver sur le marché, transformées par exemple en supermarchés ou en discothèques, ou à tout le moins en quelque chose d’opposé à leur raison d’être.

    Au Vatican, certains ont essayé de trouver des solutions pour remédier à cette situation. À la fin de l’année 2018, le Conseil pontifical de la culture présidé par le cardinal Gianfranco Ravasi avait organisé un colloque à la Grégorienne avec des délégués des évêchés d’Europe et d’Amérique du Nord sur le thème : « Dio non abita più qui ? » [Dieu n’habite-t-il plus ici ?]. Ce colloque a permis de faire émerger des « lignes directrices » qui déconseillaient « des réaffectations commerciales à but lucratif » et qui encourageaient en revanche des « réaffectations solidaires », à finalité « culturelle ou sociale » : musées, salles de conférences, librairies, bibliothèques, archives, laboratoires artistiques, centres Caritas, dispensaires, réfectoires pour les pauvres, et autres. Restant sauve « la transformation en logements privés » dans le cas « d’édifices plus modestes et dépourvus de valeur architecturale ».

    Mais plus de quatre ans après ce colloque, le risque continue à peser toujours plus lourdement. Le nombre d’églises désaffectées est en croissance accélérée, avec l’exigence encore plus forte d’identifier des critères de réaffectation qui aient du sens.

    C’est ce que tente de faire le père Giuliano Zanchi dans le dernier numéro de « Vita e Pensiero », la revue de l’Université catholique de Milan. Le P. Zanchi est prêtre du diocèse de Bergame, professeur de théologie et directeur de l’autre mensuel de la même université, la « Rivista del Clero Italiano », c’est un grand expert d’art et de thèmes liés à la frontière entre esthétique et sacré.

    Dans un article intitulé « Diversamente chiese, la posta in gioco » [églises autrement, les enjeux], le P. Zanchi suggère de suivre deux critères en matière de réaffectation des églises qui ont cessé d’être utilisées pour le culte mais qui « souhaitent se reproposer à la vie civile dans une fonction de carrefour culturel et de seuil spirituel ».

    Le premier critère, écrit-il, est celui qui « capitalise sur la dignité artistique normalement liée aux édifices historiques qui, dans l’actuel esprit du temps défini comme ‘post-sécularisme’, a acquis universellement la faculté d’agir en tant que repère de transcendance ».

    Ceci parce que « les formes de l’art, et particulièrement celles qui raniment la fascination des périodes de gloire de la culture occidentale, se présentent comme un culte laïc qui hérite clairement des fonctions autrefois remplies par la dévotion religieuse ».

    C’est une fascination qui touche « aussi le citoyen agnostique de la cité contemporaine ». Il y a en effet un « culte social de l’art, qui a ses propres sanctuaires, ses liturgies, ses prêtres, ses mythes, ses sacrements, ses pèlerinages et ses fêtes de précepte » qui à leur tour, tout comme la musique, le cinéma, la littérature, « délimitent un espace particulièrement hospitalier d’un univers de pensée commun et partagé ».

    Pour le dire autrement, « le sacré historique de nombre d’édifices religieux qui ne sont plus utilisés comme lieux de la liturgie a toutes les qualités pour pouvoir héberger ces besoins sociaux bien enracinés et pour être candidats à jouer le rôle de véritables carrefours d’une ‘fraternité culturelle’ dans laquelle animer, dans le respect du débat, des échanges d’idée, de la pluralité et de l’hospitalité, un sens commun de l’humain ».

    Le second critère, poursuit le P. Zanchi, consiste en revanche en « ce besoin typique de la cité contemporaine » de disposer d’espaces-frontières, de seuils, « en mesure de nous renvoyer vers la profondeur et la transcendance, un rôle qui, faute de mieux, est habituellement rempli par les théâtres, les musées, les bibliothèques et d’autres lieux d’un dépassement non utilitariste ».

    Les églises en activité remplissent déjà ce dépassement, ce « désir de spiritualité », même pour celui qui n’y entre pas ou qui est étranger au culte qu’on y célèbre. Mais il faudrait également le maintenir vivant même dans les églises désaffectées.

    Le P. Zanchi écrit : « Dans nos villes, qui restent impitoyablement horizontales, même quand on construit des gratte-ciels qui défient les cieux, nous avons besoin d’espaces susceptibles d’être franchis comme des ‘seuils spirituels’ et qui vivent d’un élan vertical même quand ils restent cachés au rez-de-chaussée de la vie urbaine. Maintenir de toutes les façons possibles cette fonction serait, pour de nombreuses églises désaffectées au culte, un destin cohérent avec leur nature, dans les manières concrètes avec lesquelles tout cela pourrait se produire ».

    Ces deux critères, poursuit le P. Zanchi, « peuvent se croiser entre eux » et l’Église devrait faire tout son possible pour les mettre en pratique elle-même, de sa propre initiative. En effet, si elles sont bien utilisées, ces reliques d’églises pourraient offrir « des espaces de symbolique forte encore en mesure de recueillir, de rassembler, de réunir, autour des besoins que tous ressentent que personne ne voit ».

    Naturellement, tout en sachant bien que, pour y parvenir, la « condition préalable essentielle » c’est qu’il y ait dans l’Église « une vision pastorale spirituellement libre et capable d’imagination, qui ait le sens de la perspective, le talent de la créativité et d’une vision fraternelle de sa propre présence dans le monde ».

    « Et sur ce sujet », conclut le P. Zanchi, « le catholicisme semble encore hésitant ». En Italie et ailleurs.

  • Les ricanements de ceux qui dénigrent "Vaincre ou mourir" et qui croient que les vaincus n’ont pas le droit d’être fiers

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    De Guillaume Perrault sur le site du Figaro via artofuss.blog :

    Guerre de Vendée: ces vérités qui dérangent

    11 février 2023

    GRAND RÉCIT – Le film «Vaincre ou mourir», de Paul Mignot et Vincent Mottez, a heurté ce qui demeure un tabou dans une partie de l’opinion: dépeindre les guerres de Vendée du point de vue des insurgés. Le film, pourtant, rend compte fidèlement d’une plaie béante de l’histoire de France.

    Le film Vaincre ou mourir, qui décrit les guerres de Vendée du point de vue des insurgés et en dépeignant le chef le plus flamboyant de «l’armée catholique et royale», Charette, a suscité des attaques hargneuses mais a aussi rencontré son public. La bataille des mémoires autour des guerres de Vendée dure depuis plus de deux siècles et les controverses sur les responsabilités des tueries de civils n’ont pas cessé depuis la chute de Robespierre (juillet 1794) et la fin de la Terreur. Reste qu’un accord devrait pouvoir se dégager, dans une démocratie mature, pour respecter et faire connaître des faits avérés et d’une exceptionnelle gravité. Les ricanements suscités par Vaincre ou mourir prouvent que, dans certains secteurs de l’opinion, le refus de savoir subsiste. En contraignant à affronter des vérités qui dérangent toujours, ce film aura donc fait œuvre utile et méritoire.

    À lire aussi : Vaincre ou mourir: le Puy du Fou raconte le général Charette et la guerre de Vendée pour son premier film

    L’insurrection vendéenne naît en mars 1793 comme une révolte contre la conscription. En réaction aux défaites militaires aux frontières (la France révolutionnaire avait déclaré la guerre à l’Autriche, liée par une alliance à la Prusse, puis à l’Angleterre, la Hollande et l’Espagne), la Convention a décidé, le mois précédent, la levée de 300.000 jeunes hommes à tirer au sort parmi les célibataires de chaque commune. Les maires sont chargés d’assurer la désignation des conscrits. La décision de Paris provoque des résistances paysannes voire des débuts de sédition dans de nombreuses régions, mais celles-ci sont bientôt réprimées. Il en va autrement dans ce qu’on appellera bientôt « la Vendée militaire », territoire bien plus vaste que l’actuel département du même nom. La région insurgée regroupe le sud de la Loire-Atlantique, le sud-ouest du Maine-et-Loire, les deux tiers nord de la Vendée d’aujourd’hui et le nord-ouest des Deux-Sèvres. Le bocage vendéen et les Mauges, qui forment un ensemble d’une centaine de kilomètres de côté, en constituent l’épicentre. C’est ce territoire, à cheval sur l’Anjou, le Poitou et les confins de la Bretagne, qui va se soustraire, quelques mois, à l’autorité de la Convention.À Cholet, où a fleuri l’industrie textile, de jeunes paysans et tisserands des environs envahissent la petite ville et tuent le commandant de la garde nationale, manufacturier « patriote »

    Le drame commence début mars 1793, alors que les tirages au sort se préparent dans les communes. À Cholet, où a fleuri l’industrie textile, de jeunes paysans et tisserands des environs envahissent la petite ville et tuent le commandant de la garde nationale, manufacturier «patriote» (le terme, à l’époque, désigne les partisans de la Révolution). La violence gagne la partie ouest du bocage, dans le marais breton-vendéen. La bourgade de Machecoul est occupée par des milliers de paysans, qui tuent 15 à 25 « patriotes » les 11 et 12 mars, puis 80 à 120 prisonniers républicains à partir du 27 mars en représailles de l’exécution de 100 à 200 prisonniers « blancs » à Pornic. Au nord, près de la Loire, des ruraux s’emparent de Saint-Florent-le-Vieil. Le 19 mars, 3.000 soldats républicains, partis de La Rochelle pour Nantes, sont mis en déroute à Pont-Charrault. La jacquerie est devenue une insurrection.

    À VOIR AUSSI – «Pas comédien pour faire de la politique»: Hugo Becker répond à la polémique autour de Vaincre ou mourir

    «Pas comédien pour faire de la politique»: Hugo Becker répond à la polémique autour de Vaincre ou mourir

    À lire aussi : Vendée, l’épopée des géants

    Rien ne distinguait pourtant l’esprit public de ce qui deviendra la Vendée militaire des attentes du reste de la France, à la veille de la Révolution, si l’on en croit les Cahiers de doléances rédigés lors de l’hiver 1788-1789. La région a vu mourir sans regret l’antique édifice féodal lors de la nuit du 4 août 1789. Mais la situation s’est très vite dégradée. Les administrateurs des nouveaux départements et districts, partisans et relais du nouveau régime, étaient, aux yeux des ruraux, ses principaux bénéficiaires. N’avaient-ils pas été les acquéreurs empressés des propriétés du clergé nationalisées, les fameux biens nationaux, qui privaient l’Église des moyens d’assurer son rôle social et éducatif traditionnel ?

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