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Belgique - Page 284

  • Euthanasie des mineurs : le pavé dans la mare du Docteur Sariban

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    Dans Le Soir du 1/2/2014 (accès réservé aux abonnés), sous le titre Euthanasie : "Étendre la loi est inutile", sont rapportés les propos du Docteur Eric Sariban, spécialiste du cancer qui affirme "que le problème de l’euthanasie des mineurs ne se pose pas, faute de cas." Il signe une une carte blanche que nous avons déjà relayée sur ce blog. Le Soir qualifie de "pavé dans la mare" les prises de position de ce médecin, chef de Clinique de cancérologie à l'Hôpital des enfants Reine Fabiola. Il déclare en effet que la loi en passe d'être votée est "inutile". "J’ose dire que je n’ai jamais été confronté à des demandes d’euthanasie par des enfants ou adolescents. Mes collègues cancérologues pédiatriques chevronnées non plus." Il ajoute : "... je trouve étrange que l’on dise que ces cas existent alors que dans un service où l’on est par nature confronté à la mort des enfants, on n’a pas conscience d’avoir besoin de cette loi." Et si on lui objecte que "la loi actuelle est née de demandes de pédiatres !", il répond : "Je pense au contraire que ce projet est né du projet d’hommes politiques qui veulent se faire un nom en légiférant sur un non-problème." (...) "Je trouve choquant de développer une telle activité parlementaire en laissant croire que nous menons des patients à des « situations intolérables », à des souffrances qu’on ne peut pas apaiser. Parfois on utilise la sédation pour soulager un patient et on cherche ensuite à l’en sortir progressivement. Certains hommes politiques se refont une virginité en faisant advenir cette loi, cela évite d’affronter les vrais problèmes de santé qui minent ce pays." (...)

  • BXL, 2 février : happening des familles

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    Sans titre.pngHappening du 2 février à Bruxelles

    place-du-luxembourg-vert-1.jpgDimanche 2 février, venez défendre la famille comme fondement de la société !

    Ce jour-là, l’Europe se mobilise pour  redire avec force que la famille est une cellule de base essentielle de la société : Madrid, Rome, Paris, Lyon, Varsovie, Bucarest, Bruxelles…

    À Bruxelles, capitale belge et européenne, soyez au rendez-vous pour un happening des familles, Place du Luxembourg de 14h à 15h (face au siège du Parlement européen).

    Rendez-vous au pied de la statue de John Cockerill dès 14h.

    Avec des Européens de tous âges et venus de tous les horizons, venez :

    • dire NON aux initiatives législatives et réglementaires qui se multiplient en Europe contre la famille et la vie,
    • rappeler que les familles doivent être aidées et non mises à l’écart dans leur travail patient d’éducation et de liens entre les générations.

    Différents intervenants  prendront la parole dans plusieurs langues pour témoigner de l’importance de la famille.

    Nous vous attendons nombreux !
  • BXL, 2 février : manifestation citoyenne des Dossards jaunes

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  • Euthanasie des mineurs : le diocèse de Liège priera et jeûnera le 11 février

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    Appel à une journée de jeûne et de prière (source)

    Mgr Delville, évêque de Liège, invite les communautés chrétiennes à vivre le mardi 11 février une journée de jeûne et de prière, avant le vote sur l’euthanasie prévu au Parlement

    En accord avec le Conseil épiscopal de Liège et après concertation avec les évêques de Belgique, j’invite les communautés chrétiennes à vivre le mardi 11 février une journée de jeûne et de prière, avant le vote sur l’euthanasie prévu au Parlement. Nous aimerions éveiller les consciences et provoquer un ultime débat public au moment où notre pays risque de se donner une législation étendant la possibilité de l’euthanasie à des personnes mineures. Le diocèse de Liège a choisi pour cela la Journée mondiale des malades, le 11 février. C’est aussi la fête de Notre-Dame de Lourdes et l’anniversaire de la 5e apparition de Banneux, lorsque la Vierge dit à Mariette en 1933 : « Je viens soulager la souffrance ». 


    Nous serions heureux si d’autres chrétiens, des croyants d’autres religions ainsi que des agnostiques ou des athées nous rejoignent dans cette démarche, qui est d’abord d’ordre philosophique, selon des modalités adaptées à leurs propres convictions. Dans cette ligne le Conseil de l’Europe ce jeudi 30 janvier a publié une forte critique envers le projet belge d’euthanasie des enfants. 


    Nous invitons nos concitoyens à réfléchir aux points suivants :

      1. La menace pesant sur les mineurs d’âgeBeaucoup de personnes professionnellement proches des mineurs d’âge attestent que la demande d’euthanasie émanant de ces derniers est rarissime. C’est en tout cas le constat fait dans les Pays-Bas voisins, qui se sont pourtant dotés d’une législation ouverte à cette extension de l’euthanasie. Extension étonnante quand on sait que, en d’autres domaines de la vie, bien moins décisifs que la résolution de se faire euthanasier, les mineurs d’âge sont jugés incapables de décisions importantes pour leur vie économique ou affective.                                                                             

      2. L’importance des sédatifs et des soins palliatifs pour mourir dans la dignité. En Belgique, où les demandes anticipées d’euthanasie d’adultes se multiplient dangereusement, le risque est grand qu’en élargissant l’offre aux mineurs, la loi projetée ne suscite artificiellement la demande. Et cela, alors que nous disposons de soins palliatifs performants, ainsi que de sédatifs adaptés et progressifs dans les cas de douleur rebelle, pour rencontrer, comme il faut le faire, l’immense détresse physique et psychique des personnes qui souffrent et s’approchent de la mort, même si ces moyens palliatifs ont pour conséquence d’abréger quelque peu la vie, ce qui est moralement acceptable. Mais une mort douce, paisible, dans la dignité, n’est pas synonyme de l’euthanasie, laquelle, de manière directe et en quelques minutes, provoque délibérément la mort. Il y a un monde de différence entre les deux, tant dans l’intention que dans la procédure employée.                                                                                                                       

      3. La dignité de toute vie humaine. L’expérience a déjà montré que, dès qu’on transgresse l’interdit fondamental de toute société humaine, à savoir l’interdit de tuer un être humain innocent, il est impossible de refermer la porte que l’on a entr’ouverte. Au contraire, elle a tendance à s’ouvrir toujours plus largement. Ainsi la loi déjà en vigueur concernant l’euthanasie excluait la prise en compte des mineurs d’âge. Mais la loi aujourd’hui projetée l’inclut. Un mouvement s’est mis en route, qui risque de ne jamais s’arrêter. On finira, dans certains cas, par présumer le consentement qui n’a pas été donné ou n’a pas pu l’être. Par contre, nous nous refusons, comme certains osent le faire, à émettre l’hypothèse qu’on en viendra peut-être un jour à supposer ce consentement dans le chef de mineurs handicapés mentalement, dès lors qu’ils sont par définition incapables d’un jugement mûrement délibéré. Nous sommes fermement convaincus que jamais notre pays ne se laissera entraîner à une telle dérive. En revanche, à plus court terme, le risque n’est pas nul qu’on se demande un jour si une nouvelle loi ou une jurisprudence invoquant le principe de non-discrimination ne devraient pas faire cesser une discrimination, celle qui consiste à ne pas prendre en compte le critère de la souffrance psychique quand il s’agit de mineurs d’âge.                                                                                                                    

      4. Le danger d’une euthanasie des personnes fragiles. D’autres projets de loi sont déjà prêts pour, à l’autre bout de la vie humaine, ouvrir l’euthanasie aux personnes démentes, n’ayant plus une conscience claire de leur identité personnelle, pourvu qu’elles en aient fait anticipativement la demande écrite. Redoutable perspective, qui va exercer une pression insidieuse sur les personnes âgées craignant de peser plus tard sur leur entourage ! Beaucoup de personnes âgées vont se convaincre qu’elles feraient preuve d’un grand égoïsme en ne faisant pas cette demande anticipée… C’est ainsi que s’effritera progressivement l’admirable solidarité qui unit les personnes démentes, leurs familles et tout le monde médical et paramédical qui entoure ces personnes de soins pleins d’humanité, de compétence et de tendresse. Comme solution aux inévitables fragilités de l’existence humaine, surtout quand elle arrive à son déclin, on n’offrira plus aux personnes démentes que la décision solitaire de prévoir à temps leur sortie de ce monde lorsque d’autres en jugeront le temps venu. Il n’est que trop prévisible qu’un élargissement ultérieur de la loi permettra de présumer raisonnablement le consentement de la personne démente, dès lors qu’il ne manque qu’une petite signature en bas d’un document… De plus, comme c’est déjà le cas, beaucoup de personnes âgées et potentiellement démentes, seront tentées de demander l’euthanasie pour ne pas être à charge de leur entourage, voire, à la limite, pour cause de vieillesse et de perte du goût de la vie. Ce sera alors une sorte d’« euthanasie » d’un autre genre, celle de la solidarité même qui doit unir les plus vaillants aux plus fragiles. Enfin, il n’est pas non plus exclu que des considérations d’économie en arrivent un jour à recommander indirectement l’euthanasie pour des raisons de finances publiques ou de solvabilité des institutions de soin.                                                                                                            

      5. La dignité humaine devient l’objet d’un jugement subjectif. En dernier lieu, l’on entend souvent dire que la décision de se faire euthanasier est une simple question de liberté personnelle, de libre disposition de soi, et que la loi n’impose à personne d’y recourir. C’est oublier que cette prétendue décision purement individuelle exerce, surtout quand elle se multiplie, une redoutable pression sur la liberté de tous les soignants, ainsi que sur celle des institutions de soin qui sont opposées à l’euthanasie et, finalement, sur les personnes les plus fragiles de la société. La dignité de la vie humaine n’est dès lors plus liée à la nature de la vie humaine, mais au ressenti qu’on éprouve à ce sujet. Cette dignité devient l’objet d’un jugement subjectif.

    Nous osons donc dire à nos concitoyens, en payant de notre personne : « Il n’est pas trop tard, mais il est temps ! » Secouons notre propre conscience et aussi, avec respect, celle de nos frères et sœurs en humanité. L’histoire ne sert jamais deux fois les mêmes plats ni les mêmes circonstances. C’est donc aujourd’hui qu’il faut agir.

     

    Concrètement, outre l'appel au jeûne, nous organisons une veillée de prière à Liège à la cathédrale le mardi 11 février à 18 h. Chaque communauté est invitée à organiser une prière à cette fin (proposition à télécharger) ou à insérer une intention de prière (idem, proposition à télécharger) à ce sujet dans la prière universelle de la messe dominicale. 


    Un article éclairant sur ce sujet, signé par de nombreux pédiatres, est à télécharger également : Fin de vie des enfants : une loi inutile et précipitée (dans La Libre Belgique).

     

    Nous vous remercions de votre collaboration et vous disons avec insistance notre attente, en ce moment très grave où nous devons absolument en appeler, par un engagement résolu, au débat public et citoyen.

     

    + Jean-Pierre Delville, évêque de Liège

     

    Téléchargements :
        Article dans La Libre Belgique  (26 kb)
        Schéma de veillée de prière  (17 kb)
        Proposition d'intention de prière  (12 kb)
  • Prier et jeûner : insupportable et anti-démocratique ?

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    Les milieux laïcs belges considèrent que l'initiative des évêques de l'archidiocèse de Malines-Bruxelles invitant les fidèles à prier et à jeûner le 6 février prochain (dans le cadre du débat qui se déroule au Parlement sur l'extension de l'euthanasie aux mineurs) est insupportable et antidémocratique. 

    Dans lalibre.be, l'éditorial de Francis Van De Woestyne évoque "la sagesse de l'Eglise belge" :

    Dans quelques jours, la Chambre votera le projet de loi qui étend, sous certaines conditions, l’euthanasie aux mineurs. Afin de sensibiliser les consciences, l’archevêque André-Joseph Léonard a décidé d’organiser une journée de jeûne et de prière. Certains ont jugé cette initiative déplacée. (...)

    Il est cependant tout à fait légitime, pour qui désire manifester une crainte à l’égard d’un texte en préparation, de s’y opposer par tous les moyens démocratiques possibles. Et l’on reste éberlué devant les protestations des partisans de la loi élargissant l’euthanasie aux mineurs. Selon eux, l’Eglise belge ferait preuve d’une ingérence inacceptable dans ce débat. Où sont les intolérants ? Pourquoi l’Eglise ne pourrait-elle donc pas intervenir dans un débat aussi sensible ? L’Eglise considère que ce texte heurte ses convictions. Elle n’est pas la seule. Le monde médical est divisé. Des pédiatres ont expliqué, il y a deux jours dans "La Libre", en quoi la loi en préparation était inutile et précipitée. C’est aussi notre sentiment. (...)

  • Les reliques des Bienheureux Zélie et Louis Martin sont en Belgique

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    images.jpgreliques des bienheureux zélie et louis martin

    Découverte chaque jour de la puissance de l’intercession des parents de Sainte Thérèse pour les couples, les familles, les mamans, les papas et les enfants.

    Découverte de la famille Martin, enseignements, adoration, prière silencieuse et personnelle

                        Du 31 janvier au 2 février : Carmel d'Argenteuil – 0483/202.274

                        Du 7 au 9 février : Wavre, basilique Notre-Dame de Basse-Wavre – 0483/202.954 ou 010/227.180

                        Du 14 au 16 février : Opheylissem, église Saint-Martin – 0483/204.958 ou 019/655.121

                        Du 21 au 23 février : Tubize, église du Christ Ressuscité – 0483/211.308 ou 02/366.23.95

                        Du 28 février au 2 mars : Lieu et horaire à préciser

    Infos : Père Francis Goossens – 0477/60.70.92 - francis.goossens@skynet.be - site du Vicariat du Brabant-Wallon

  • Loi sur l'euthanasie des mineurs : une nouvelle histoire belge d'après un cancérologue pédiatrique

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    Une carte blanche publiée dans lesoir.be :

    Loi sur l’euthanasie aux mineurs d’âge: une nouvelle histoire belge

    Eric Sariban, agrégé en cancérologie et chef de clinique à l’Hôpital des Enfants

    « Cette loi est importante car totalement obsolète ».

    Je travaille depuis 1987 dans l’Unité Cancer de l’Hôpital des Enfants à Bruxelles et je suis, avec mon collègue Yves Benoit de Gand, le cancérologue pédiatrique le plus âgé encore en activité dans ce pays. Mais ce n’est pas à ce titre que j’interviens dans cette carte blanche. J’interviens parce que depuis 1987, j’ai accueilli avec mes collègues 1250 enfants cancéreux dans notre unité dont 260 sont décédés. J’interviens aussi parce que, en tant que médecin directement responsable du traitement d’enfants atteints de tumeurs cérébrales malignes, première cause de mortalité parmi les cancers pédiatriques, j’ai été confronté jusqu’à présent à 84 décès parmi les 270 enfants qui m’ont été confiés. J’interviens aussi pour dire que oui, cela m’est arrivé d’injecter chez des enfants en fin de vie, à l’Hôpital ou à la maison, des médicaments puissants contre la douleur parce que j’étais démuni devant leur détresse.

    À cette époque, je rêvais de pouvoir disposer d’infirmières qui se seraient rendues à domicile pour prendre en charge les enfants dits « en fin de vie » ; je rêvais de pouvoir compter sur des médecins formés à la complexité des soins palliatifs pédiatriques et je réalisais que pendant mes deux années de spécialisation en cancérologie pédiatrique aux États-Unis dans les années 80, l’aspect fin de vie n’avait pas été suffisamment abordé et des modules de formation dans ce domaine m’auraient été bien utiles.

    Lire la suite sur lesoir.be

     

  • Euthanasie des mineurs : le texte de la déclaration du Conseil de l’Europe à la Belgique

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    Après l’archevêque de Malines-Bruxelles et ses auxiliaires, voici que 58 membres de l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe élèvent eux aussi clairement la voix par une déclaration que nous avons déjà signalée ici: Euthanasie des mineurs : sévère déclaration du Conseil de l'Europe mais dont nous reproduisons ci-dessous le texte en langue française.

    Rappelons que le Conseil de l’Europe est la doyenne des organisations européennes. publishable.jpgElle est dotée d’une personnalité juridique reconnue en  droit international.

    Les 47 Etats membres qui en font partie totalisent 800 millions d'habitants.  

    La Convention européenne des droits de l’homme, au champ d’application inégalé, ainsi que la Cour européenne des droits de l’homme qui l’applique, en constituent la cheville ouvrière. C’est auprès de cette Cour que tous les individus, ressortissants ou non des États parties à la Convention, peuvent introduire des requêtes s’ils estiment qu’un État partie à la Convention a enfreint leurs droits.  JPSC.

    Doc. 13414

    30 janvier 2014

    La légalisation de l’euthanasie pour les enfants en Belgique

    Déclaration écrite n° 567

    Cette déclaration écrite n’engage que ses signataires

    Considérant le vote de décembre 2013 au Sénat belge, qui approuve par 50 voix contre 17 une proposition visant à légaliser l’euthanasie pour les enfants (sans aucune limite d’âge);

    Gardant présent à l’esprit que:

    – le Comité des Ministres salue à cet égard le paragraphe 9 (c) de la Recommandation 1418 (1999) de l’Assemblée parlementaire, visant à «encourager les Etats membres du Conseil de l’Europe à respecter et à protéger la dignité des malades incurables et des mourants à tous égards […] en maintenant l’interdiction absolue de mettre intentionnellement fin à la vie des malades incurables et des mourants»;

    – l’Assemblée, dans sa Résolution 1859 (2012), affirme que «l’euthanasie, au sens de tuer intentionnellement, par action ou par omission, une personne dépendante, dans l’intérêt allégué de celle-ci, doit toujours être interdite»; les membres soussignés de l’Assemblée parlementaire sont d’avis que ce vote du Sénat belge:

    – assume de manière erronée que les enfants sont capables de donner leur consentement éclairé à l’euthanasie et qu’ils peuvent comprendre la signification grave et les conséquences complexes associées à une telle décision;

    – trahit certains des enfants les plus vulnérables en Belgique en acceptant que leurs vies puissent ne plus avoir de valeur intrinsèque et qu’ils doivent mourir;

    – défend la croyance inacceptable qu’une vie puisse être indigne d’être vécue, ce qui remet en cause la base même d’une société civilisée. 

    Lire la suite

  • Euthanasie des mineurs : sévère déclaration du Conseil de l'Europe

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    Euthanasie des enfants : sévérité du Conseil de l'Europe envers la Belgique

    Source - 30/01/2014 - Fin de vie

    L'assemblée Parlementaire du Conseil de l'Europe vient de publier la déclaration suivante à l'adresse de la Belgique :

    Legalisation of euthanasia for children in Belgium : Written declaration No. 567
    Considering the December 2013 vote in the Belgian Senate to approve by 50 votes to 17 a proposal to legalise euthanasia for children (without any age limit);
    Bearing in mind that:
    - the Committee of Ministers welcomed in this respect paragraph 9 (c) of the Parliamentary Assembly Recommendation 1418 (1999), to “encourage the member States of the Council of Europe to respect and protect the dignity of terminally ill or dying persons in all respects by upholding the prohibition against intentionally taking the life of terminally ill or dying persons”;
    - the Assembly, in its Resolution 1859 (2012) stated that “Euthanasia, in the sense of the intentional killing by act or omission of a dependent human being for his or her alleged benefit, must always be prohibited”,
    the undersigned members of the Parliamentary Assembly are of the opinion that this vote in the Belgian Senate:
    betrays some of the most vulnerable children in Belgium by accepting that their lives may no longer have any inherent value or worth and that they should die;
    mistakenly assumes that children are able to give appropriate informed consent to euthanasia and that they can understand the grave meaning and complex consequences associated with such a decision;
    promotes the unacceptable belief that a life can be unworthy of life which challenges the very basis of civilised society.

    Traduction

  • Euthanasie des mineurs : l'archidiocèse de Malines-Bruxelles lance un appel à la mobilisation des chrétiens

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    La proposition de loi qui étend aux mineurs l'accès à l'euthanasie, a déjà été votée par le Sénat et par la commission de la justice de la Chambre. Dans les jours à venir et bien avant que la présente législature ne prenne fin, elle sera soumise au vote des députés en séance plénière avant d'être proposée, si elle est adoptée, à la signature du Roi. Mgr Léonard et ses évêques auxiliaires appellent les chrétiens à se mobiliser avant cette échéance :

     

    Appel à une journée de jeûne et à une veillée de prière

    avant le vote sur l’euthanasie 

             Nous, votre archevêque et vos trois évêques auxiliaires, nous lançons un appel à tous les doyennés, ainsi qu’aux basiliques et sanctuaires de l’archidiocèse, à vivre le jeudi 6 février une journée de jeûne et, le soir à 20h, une veillée de prière, afin d’éveiller les consciences et de provoquer un ultime débat public au moment où notre pays risque de se donner une législation étendant la possibilité de l’euthanasie à des personnes mineures. Si le jour proposé ne pouvait vous convenir, vous avez, bien sûr, toute latitude pour organiser ce double événement à une autre date proche, car il y a urgence.

             Nous serions évidemment heureux si d’autres chrétiens, des croyants d’autres religions ainsi que des agnostiques ou des athées nous rejoignaient dans cette démarche, qui est d’abord d’ordre philosophique, selon des modalités adaptées à leurs propres convictions.

             Nous invitons nos concitoyens à réfléchir aux points suivants :

    1. Beaucoup de personnes professionnellement proches des mineurs d’âge attestent que la demande d’euthanasie émanant de ces derniers est rarissime. C’est en tout cas le constat fait dans les Pays-Bas voisins, qui se sont pourtant dotés d’une législation ouverte à cette extension de l’euthanasie. Extension étonnante quand on sait que, en d’autres domaines de la vie, bien moins décisifs que la résolution de se faire euthanasier, les mineurs d’âge sont jugés incapables de décisions importantes pour leur vie économique ou affective ! De plus, en Belgique, où les demandes anticipées d’euthanasie d’adultes se multiplient dangereusement, le risque est grand qu’en élargissant l’offre aux mineurs, la loi projetée ne suscite artificiellement la demande. Et cela, alors que nous disposons de soins palliatifs performants, ainsi que de sédatifs adaptés et progressifs dans les cas de douleur rebelle, pour rencontrer, comme il faut le faire, l’immense détresse physique et psychique des personnes qui souffrent et s’approchent de la mort, même si ces moyens palliatifs ont pour conséquence d’abréger quelque peu la vie, ce qui est moralement acceptable. Mais une mort douce, paisible, dans la dignité, n’est pas synonyme de l’euthanasie, laquelle, de manière directe et en quelques minutes, provoque délibérément la mort ! Il y a un monde de différence entre les deux, tant dans l’intention que dans la procédure employée !                                              
    2. L’expérience a déjà montré que, dès qu’on transgresse l’interdit fondamental de toute société humaine, à savoir l’interdit de tuer un être humain innocent, il est impossible de refermer la porte que l’on a entr’ouverte. Au contraire, elle a tendance à s’ouvrir toujours plus largement. La loi déjà en vigueur concernant l’euthanasie excluait la prise en compte des mineurs d’âge. La loi aujourd’hui projetée l’inclut. Un mouvement s’est mis en route, qui risque de ne jamais s’arrêter. On finira, dans certains cas, par présumer le consentement qui n’a pas été donné ou n’a pas pu l’être. Par contre, nous nous refusons, comme certains osent le faire, à émettre l’hypothèse qu’on en viendra peut-être un jour à supposer ce consentement dans le chef de mineurs handicapés mentalement, dès lors qu’ils sont par définition incapables d’un jugement mûrement délibéré. Nous sommes fermement convaincus que jamais notre pays ne se laissera entraîner à une telle dérive. En revanche, à plus court terme, le risque n’est pas nul qu’on se demande un jour si une nouvelle loi ou une jurisprudence invoquant le principe de non-discrimination ne devraient pas faire cesser une discrimination, celle qui consiste à ne pas prendre en compte le critère de la souffrance psychique quand il s’agit de mineurs d’âge.                                                                                             
    3. D’autres projets de loi sont déjà prêts pour, à l’autre bout de la vie humaine, ouvrir l’euthanasie aux personnes démentes, n’ayant plus une conscience claire de leur identité personnelle, pourvu qu’elles en aient fait anticipativement la demande écrite. Redoutable perspective, qui va exercer une pression insidieuse sur les personnes âgées craignant de peser plus tard sur leur entourage ! Beaucoup de personnes âgées vont se convaincre qu’elles feraient preuve d’un grand égoïsme en ne faisant pas cette demande anticipée… C’est ainsi que s’effritera progressivement l’admirable solidarité qui unit les personnes démentes, leurs familles et tout le monde médical et paramédical qui entoure ces personnes de soins pleins d’humanité, de compétence et de tendresse. Comme solution aux inévitables fragilités de l’existence humaine, surtout quand elle arrive à son déclin, on n’offrira plus aux personnes démentes que la décision solitaire de prévoir à temps leur sortie de ce monde lorsque d’autres en jugeront le temps venu. Il n’est que trop prévisible qu’un élargissement ultérieur de la loi permettra de présumer raisonnablement le consentement de la personne démente, dès lors qu’il ne manque qu’une petite signature en bas d’un document… De plus, comme c’est déjà le cas, beaucoup de personnes âgées et potentiellement démentes, seront tentées de demander l’euthanasie pour ne pas être à charge de leur entourage, voire, à la limite, pour cause de vieillesse et de perte du goût de la vie. Ce sera alors une sorte d’« euthanasie » d’un autre genre, celle de la solidarité même qui doit unir les plus vaillants aux plus fragiles. Enfin, il n’est pas non plus exclu que des considérations d’économie en arrivent un jour à recommander indirectement l’euthanasie pour des raisons de finances publiques ou de solvabilité des institutions de soin.                   
    4. En dernier lieu, l’on entend souvent dire que la décision de se faire euthanasier est une simple question de liberté personnelle, de libre disposition de soi, et que la loi n’impose à personne d’y recourir. C’est oublier que cette prétendue décision purement individuelle exerce, surtout quand elle se multiplie, une redoutable pression sur la liberté de tous les soignants, ainsi que sur celle des institutions de soin qui sont opposées à l’euthanasie et, finalement, sur les personnes les plus fragiles de la société.  

             Nous osons donc dire à nos concitoyens, en payant de notre personne : « Il n’est pas trop tard, mais il est temps ! ». Secouons notre propre conscience et aussi, avec respect, celle de nos frères et sœurs en humanité. L’histoire ne sert jamais deux fois les mêmes plats ni les mêmes circonstances. C’est donc aujourd’hui qu’il faut agir. Nous comptons sur vous.

             Concrètement, nous voulons, outre l’appel au jeûne, organiser une  veillée de prière dans quelques lieux emblématiques et géographiquement centraux de l’archidiocèse (la Basilique nationale de Koekelberg à Bruxelles, la Collégiale Saint-Pierre de Leuven et la Basilique de Basse-Wavre), mais en demandant avec insistance aux doyens et aux recteurs de sanctuaires moins centraux, d’organiser, eux aussi, une veillée de prière dans leur église décanale ou leur sanctuaire, selon leurs possibilités. A Bruxelles et à Leuven, la veillée aura lieu le 6 février à 20h. Celle de Bruxelles sera présidée par l’archevêque. Celle de Leuven sera présidée par Mgr Kockerols, Mgr Lemmens étant retenu à Rome. A Basse-Wavre, elle sera reportée au 8 février à 20h et sera présidée par Mgr Hudsyn.

             Pour vous faciliter la tâche, nous joignons au présent appel un schéma pour la mise en œuvre de la veillée.

             Nous vous remercions de votre collaboration et vous disons avec insistance notre attente, en ce moment très grave où nous devons absolument en appeler, par un engagement résolu, au débat public et citoyen.

             La Belgique n’est pas souvent au centre de l’attention des médias de la planète. Mais, en cette circonstance, de manière frappante, de nombreux médias, dans plusieurs continents, ont les yeux braqués sur notre petit pays, en se demandant jusqu’où ira le laxisme de notre législation en une matière aussi déterminante pour la conception que toute une société risque, à long terme, de se faire de la vie, de la mort et de la liberté humaine.

    + André-Joseph Léonard, Archevêque de Malines-Bruxelles

    + Jean-Luc Hudsyn, évêque auxiliaire pour le Brabant Wallon

    + Jean Kockerols, évêque auxiliaire pour Bruxelles

    + Leon Lemmens, évêque auxiliaire pour le Brabant Flamand et Malines

     

    Intention spéciale pour la prière universelle des messes des 1er et 2 février 2014

    Dieu notre Père, c’est avec grande confiance que nous nous tournons vers Toi au moment où notre pays risque de se doter d’une législation élargissant, dans certaines conditions, la possibilité de l’euthanasie aux mineurs d’âge. Confrontés aux graves dérives qu’une telle loi peut entraîner dans son sillage, nous te supplions d’éclairer nos consciences et celles de tous nos concitoyens et de nos responsables politiques. Ne permets pas que, par une nouvelle transgression de l’interdit de faire mourir une personne innocente, une porte s’ouvre encore plus largement, que plus personne ne pourra refermer. Fortifie en nous et chez nos concitoyens cet amour, plein d’imagination et de tendresse, qui trouve d’autres solutions pour rencontrer la douleur rebelle et la profonde détresse de nos frères et sœurs souffrants, nous t’en prions, Seigneur.

  • Quand trois jeunes Verviétois partent combattre en Syrie

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    Lu sur "Sud Presse" :

    Trois jeunes Verviétois sont partis pour aller combattre en Syrie 

    Des Belges qui partent combattre en Syrie en revendiquant faire partie des « soldats d’Allah », il y en a de plus en plus. Jusqu’ici, on en parlait surtout pour Anvers et Bruxelles. Mais ce type de dérive existe aussi en Wallonie.

    C’est ainsi que trois Verviétois sont actuellement en Syrie : deux jeunes d’origine tchétchène et Redouane Hagaoui, 22 ans. Ce dernier devait logiquement prendre des vacances chez ses grands-parents au Maroc, mais n’est jamais arrivé à bon port. Lors d’un dernier contact avec sa famille, il était en Turquie et s’apprêtait à traverser la frontière syrienne. Son entourage est sous le choc.

    Que s’est-il passé pour qu’un jeune homme de 22 ans qui travaillait comme cuistot dans un restaurant de Verviers décide de prendre les armes, au nom d’un certain islam, pour aller combattre en Syrie ? Selon nos sources, personne ne se l’explique.

    L’entourage de Redouane Hagaoui est sous le choc. Ce jeune homme, bien sous tous rapports, aurait été radicalisé au sein d’une mosquée verviétoise quelques mois avant de partir. Ses proches n’auraient rien vu venir. «Il ne parle même pas bien l’arabe», s’offusque quelqu’un de son entourage qui pensait que Redouane Hagaoui était en vacances au Maroc.

    La police est prévenue. «Une enquête est en cours», nous confirme-t-on à la police sans vouloir s’étendre sur le sujet.

    Si cette soudaine envie de prendre les armes inquiète tant, c’est parce que non seulement le jeune Verviétois risque sa vie, mais aussi parce qu’un retour en Belgique comporterait des risques pour la sécurité intérieure du pays.

    Ce qui rejoint les préoccupations exprimées sur Radio Vatican :

    Le djihad des jeunes Européens

    (RV) Entretien – Le départ le 6 janvier de deux adolescents vivant à Toulouse, dans le sud-ouest de la France, pour faire le djihad en Syrie, avait provoqué une vive émotion parmi les Français. Ils découvraient l’ampleur de ce phénomène qui pousse des centaines de jeunes à tout quitter pour partir combattre aux côtés des djihadistes en Syrie. 

    Les deux adolescents de 15 et 16 ans ont finalement été retrouvés en Turquie et ont été rapatriés en France dimanche dernier. Mercredi, ils ont été placés en garde à vue à Toulouse par la direction centrale du renseignement intérieur français pour s’expliquer sur leur périple. 

    Leur exemple illustre ce que vivent des centaines, voire des milliers d’Européens, jeunes, issus des grandes villes pour la plupart, souvent en rupture sociale ou scolaire, et qui deviennent candidats au djihad, la « guerre sainte ». Ils seraient ainsi environ 250 Français à se rendre en Syrie, séduits par les discours bellicistes et radicaux de leaders charismatiques, et intimement convaincus de combattre pour une cause qu’ils estiment juste.

    Le phénomène n’est pas nouveau, -il était déjà observable au Mali, en Afghanistan, ou en Irak-, mais prend une ampleur inégalée avec le conflit syrien, ce qui n’est pas sans susciter l’inquiétude des gouvernements occidentaux.

    Interrogé par Manuella Affejee, Alain Rodier est directeur de recherche au Centre français de recherche sur le renseignement, spécialiste du terrorisme et de la criminalité organisée RealAudioMP3 

    Voir également : http://www.lalibre.be/actu/international/six-prieres-jour-et-nuit-pour-les-djihadistes-du-plat-pays-52ea82003570d7514c2d2753

  • BXL 18 février : Handicap du nouveau-né; faire vivre ou laisser mourir ?

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    L’Institut Européen de Bioéthique vous invite le

    Mardi 18 février à 20h à la conférence : 

    Handicap du nouveau-né : faire vivre, laisser mourir ? 

    par Laurence HENRY, Infirmière anesthésiste, Doctorante en Philosophie (Paris-Est Marne-la-Vallée), 
    auteur de l’essai « On ne peut imposer cela à personne » (Ed. Salvator, 2013) 

    Un drink sera offert à l’issue de la conférence.

    Lieu : Hôtel THON, rue de la loi 75, Bruxelles (Parking rue de Trèves)

    PAF : 5 euros à payer à l’entrée. 
    Inscription conseillée par mail secretariat@ieb-eib.org
     (nombre de places limitées)

    Face à un nouveau-né atteint d'un grave handicap, les soignants doivent-ils prolonger la vie à tout prix ? La tentation de l'euthanasie ou de l'eugénisme se profile-t-elle à l’horizon ? Les implications de ces décisions sont déterminantes : quel visage voulons-nous donner à notre civilisation et quel est le rôle dévolu à la médecine ?