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Belgique - Page 42

  • Forte augmentation des demandes de "débaptisation" en Belgique

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    De Luke Coppen sur The Pillar :

    Forte augmentation des demandes de "débaptisation" en Belgique

    L'Église de Belgique a constaté une forte augmentation du nombre de personnes demandant à ce que leur nom soit rayé des registres de baptême.

    30 novembre 2022

    L'Église catholique de Belgique a fait état mercredi d'une forte augmentation du nombre de personnes demandant la radiation de leur nom des registres de baptême.

    Le dernier rapport annuel de l'Église, publié le 30 novembre, fait état de 5 237 demandes de ce type en 2021, contre 1 261 en 2020 et 1 800 en 2019.

    Le Catéchisme de l'Église catholique indique que "le baptême scelle le chrétien avec la marque spirituelle indélébile de son appartenance au Christ." Alors qu'une personne peut faillir à la pratique de la foi, voire la renier complètement, il est impossible d'inverser les effets du baptême.

    Néanmoins, un mouvement qui se développe en Europe pour promouvoir le "débaptême" a encouragé les catholiques à écrire aux autorités de l'Église pour demander à être rayés des registres de baptême des paroisses. Ce mouvement est un consortium de plusieurs factions politiques et philosophiques parmi les laïcs européens.

    Un porte-parole de la conférence épiscopale belge a déclaré au Pilier le 1er décembre que lorsque l'Église recevait une demande de "débaptisation", "il est noté dans le registre, dans la marge, que la personne a demandé à être désinscrite."

    "Vous n'êtes pas autorisé à rayer ou à supprimer une entrée dans un registre officiel", a-t-il expliqué.

    Le rapport annuel suggère que la réaffirmation par le bureau doctrinal du Vatican, en mars 2021, que l'Église catholique n'a pas le pouvoir de bénir les unions homosexuelles pourrait "expliquer en partie" le pic des demandes.

    Le document indique que "La Congrégation [aujourd'hui Dicastère] pour la Doctrine de la Foi n'autorise pas la bénédiction des couples 'de même sexe'. Cette question fait l'objet d'une attention médiatique considérable. Cela peut expliquer en partie le nombre croissant de demandes de radiation du registre des baptêmes. Les évêques belges appellent les fidèles du pays à œuvrer pour un climat de respect, de reconnaissance et d'intégration."

    En septembre, les évêques flamands de Belgique ont publié un nouveau document sur la pastorale des catholiques qui s'identifient comme LGBT, qui comprenait un texte autorisant la bénédiction rituelle des couples de même sexe.

  • Accompagner sans convertir : la façon de faire des évêques belges ?

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    De Luisella Scrosati sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Accompagner sans convertir : la façon de faire des évêques belges

    30-11-2022

    La visite ad limina est désormais le prétexte pour entériner le bouleversement de la foi et de la morale au son des tapes (romaines) sur l'épaule. Pour dédouaner la bénédiction des couples homosexuels, le cardinal De Kesel s'appuie sur les propos du doyen de l'Institut Jean-Paul II au nom d'une ouverture à tout sauf à la conversion.

    Depuis quelque temps, les visites ad limina Apostolorum semblent être devenues une sorte de vitrine permettant aux évêques de relancer dans les médias de masse leur volonté d'aller droit au but dans le renversement de la foi et des mœurs. Une sortie communautaire à Rome avec une belle discussion avec le pape, qui semble donner une tape dans le dos à chaque fois pour confirmer les choix pastoraux les plus disparates. Les évêques allemands sont rentrés chez eux en disant que le pape les avait encouragés à maintenir les tensions et en rejetant la demande du cardinal Ouellet d'un moratoire sur les documents du Synodaler Weg.

    Une semaine à peine s'est écoulée et c'est au tour des évêques de Belgique, eux aussi ravis d'avoir un dialogue cordial avec le pape, après que certains des leurs, les évêques flamands, aient approuvé un rite de bénédiction des couples de même sexe. En fait, la visite ad limina était prévue pour la fin septembre ; on ne sait pas si cette initiative liturgique a suggéré au Saint-Siège qu'il était plus prudent de la reporter de quelques semaines. Le cardinal Jozef De Kesel, président de la Conférence épiscopale belge, a déclaré : "Nous avons parlé des couples homosexuels, nous avons parlé des viri probati, nous avons parlé de la possibilité du diaconat pour les femmes." Aucune mention de la réduction effroyable des ordinations sacerdotales et des catholiques assistant à la messe et aux sacrements.

    Concernant la bénédiction des couples homosexuels, Mgr De Kesel a expliqué que "ce que nous avons voulu faire, c'est structurer un peu la pastorale, de sorte que dans chaque diocèse, au sein de l'équipe de pastorale familiale, il y ait quelqu'un qui s'occupe du problème. À Rome, nous avons pu en parler et nous nous sommes sentis écoutés : cela ne veut pas dire que mon interlocuteur est nécessairement d'accord avec moi, mais nous avons pu en discuter. Nous devons aider ces gens, si nous ne les aidons pas, ils sont perdus". Et de toute évidence, la création d'une liturgie pour l'occasion est une façon de s'occuper un peu du problème.

    Au cas où il viendrait à l'esprit du lecteur bienveillant d'interpréter la préoccupation pastorale du prélat de la manière la plus chaste possible, c'est De Kesel lui-même qui dissipe tout doute sur ce que l'on entend par pastorale des couples homosexuels : "Peut-on demander à ces personnes de vivre dans la chasteté ? Il faut être réaliste...". Et il ajoute : "J'ai lu la position du président de l'Institut pontifical Jean-Paul II pour la famille, Monseigneur Phlippe Bordeyne, selon laquelle personne ne peut être privé de la bénédiction de Dieu. Nous y reviendrons dans un instant.

    Le cardinal flamand en profite également pour repousser la question de l'ordination d'hommes mariés, "non pas pour changer la discipline de l'Église, le célibat ; mais dans certaines situations, pourquoi dire non à des viri probati ?". Or, le moins que l'on puisse dire est que De Kesel ne voit pas la contradiction logique de son affirmation ; car permettre l'ordination des viri probati, c'est précisément changer la discipline de l'Église sur le célibat.

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  • Ils sont revenus satisfaits de Rome mais que vont faire à présent les évêques belges ?

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    D'Anton de Wit sur KN.nl :

    Ils sont revenus satisfaits de Rome mais que vont faire à présent les évêques belges ?

    29 novembre 2022

    Les évêques belges se sont sentis "entendus" lors de leur visite ad limina à Rome, y compris sur la question controversée de la "bénédiction des homosexuels". Au niveau national, cependant, presque personne n'a été sensibilisé par cette visite, qui soulève une question fondamentale et encore sans réponse : comment annoncer l'Évangile dans une société largement sécularisée et indifférente ?

    Auparavant, les similitudes entre les visites ad limina successives des évêques allemands et belges étaient particulièrement frappantes. Les deux pays semblent être devenus en quelque sorte les "gauches" du continent européen, avec des propositions progressistes sur des questions toujours épineuses telles que l'acceptation de l'homosexualité et l'ordination des femmes.

    Les deux pays - contrairement aux "enfants les plus courageux de la classe" comme les Néerlandais - ont donc bénéficié d'une réunion supplémentaire dans le cadre du programme. Celle-ci semblait d'avance devoir être une tape pédagogique sur les doigts de la part des enseignants romains, de toute façon.

    C'est d'ailleurs ce qui s'est passé dans le cas de la "réunion inter-dicastère" des Allemands. Ils ont eu droit à une attaque contre leur "Voie synodale", ensuite mise par écrit par les enseignants en question, les cardinaux de la curie Luis Ladaria (Dicastère pour la doctrine de la foi) et Marc Ouellet (Dicastère pour les évêques).

    C'est là qu'apparaît immédiatement la première grande différence entre les Allemands et les Belges. Il semble que la réunion inter-dicastère des évêques belges ait été beaucoup plus conviviale. Et contrairement aux Allemands, il n'y avait pas un seul sujet à l'ordre du jour, mais une série de sujets. Lors de la conférence de presse de clôture vendredi, le cardinal Jozef De Kesel en a énuméré quelques-unes : l'évangélisation, la pénurie de prêtres, l'engagement des laïcs et la présence des femmes dans l'Église.

    Qu'en est-il de cette prière de bénédiction controversée pour les couples homosexuels, que les évêques belges, soit dit en passant, ne permettent pas d'appeler une "bénédiction gay" ? Oh oui, celle-là aussi est apparue, bien sûr. "Je me suis senti écouté et respecté", a déclaré De Kesel à ce sujet, selon Kerknet. "Cela ne veut pas dire que tout le monde était d'accord, mais on pouvait en parler. J'en suis très satisfait." Autrement, peu d'annonces substantielles ont été faites au sujet de la conversation, écartant la question avec la remarque plutôt curieuse : "Une visite ad limina ne sert pas à discuter de dossiers concrets."

    De Kesel avait une mission différente, plus "personnelle" pour la visite ad limina. Il a voulu "expliquer dans chacun des dicastères notre situation de société pluraliste et sécularisée". Car à Rome, selon le cardinal, la situation belge est "parfois jugée avec des présupposés propres à une situation qui n'existe plus chez nous depuis les années 50, à savoir celle d'une Eglise de grand prestige et de grand pouvoir, dans une société chrétienne homogène".

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  • Le cinquième rapport annuel de l’Eglise catholique en Belgique est paru ce 30 novembre 2022

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    De cathobel :

    L’Église Catholique en Belgique en 2022

    Le cinquième rapport annuel de l’Eglise catholique en Belgique est paru ce 30 novembre 2022.

    Il revient sur l’année 2021 et met en lumière deux thématiques spécifiques : la diversité et l’innovation dans l’Eglise.

    Diversité

    L’Eglise catholique de Belgique présente une diversité indéniable. Notre pays compte environ 150 communautés catholiques de langue étrangère (16 polonaises, 14 philippines, 8 ukrainiennes, 5 vietnamiennes, …) et 20% des prêtres, diacres et assistants paroissiaux sont d’origine étrangère (178 Congolais, 42 Français, 14 Indiens, …).

    De nombreuses églises sont partagées avec des communautés catholiques de rite oriental, (par exemple 6 avec des syriaques-catholiques, 3 avec des grecs catholiques ukrainiens), ou avec d’autres cultes chrétiens (14 avec des protestants, 5 avec des anglicans, 5 avec orthodoxes roumains, etc.).

    Innovation

    Le rapport 2022 met l’accent sur diverses formes d’innovation au sein de l’Eglise catholique. Il souligne en ce sens, les efforts de paroisses, diocèses, organisations liées à l’Eglise, de congrégations et d’ordres religieux de plus en plus nombreux, en vue d’une offre numérique. Prieenchemin.org, le podcast quotidien de prière biblique proposé par les jésuites, est écouté quotidiennement par 40.000 auditeurs et les dominicains, avec leur ‘Dominicains.tv’, ont eu 525.748 vues en 2021. Cathobel, le site de l’Eglise catholique de Belgique francophone, comptait 55.000 visiteurs par mois.

    D’autres innovations témoignent de la responsabilité sociale que l’Eglise veut assumer. C’est le cas notamment pour l’utilisation responsable des bâtiments d’Eglise.

    Certaines églises se voient ainsi dotées d’une utilisation partagée (par exemple avec une partie qui fait fonction de bibliothèque) et des centaines d’autres ont une utilisation multifonctionnelle (par exemple pour des concerts). En 2021, 35 églises ont été retirées du culte (pour un total de 109 églises au cours de ces 4 dernières années). Depuis 2010, 27 églises ont également été entièrement transférées à d’autres cultes chrétiens (principalement à des orthodoxes).

    Une autre forme d’innovation se développe au sein des paroisses. Des plateformes d’innovation voient le jour. En Belgique francophone, EcclesiaLab a vu le jour en 2021 à l’UCLouvain : ce centre de recherche développe et accompagne la mise en œuvre de projets innovants en matière de pastorale. En Flandre, la plateforme d’innovation Space for Grace renforce les communautés de croyants locales en accompagnant et soutenant financièrement leurs initiatives innovantes. Sur la base d’un appel à projets annuel, 45 projets ont été sélectionnés ces trois dernières années.

    Pratique religieuse

    En raison de la crise sanitaire, le précédent rapport annuel ne reprenait pas les chiffres de la pratique religieuse. Cette année, ces chiffres sont publiés même si durant la première moitié de 2021, des mesures restrictives étaient toujours d’application pour les rassemblements physiques.

    Après 2020, ces chiffres ont à nouveau progressé (36.834 baptêmes, 35.783 confirmations, etc.) ; ils restent cependant encore loin de ceux de 2019.

    La prochaine collecte de données devra démontrer si les chiffres d’avant la crise sanitaire sont à nouveau atteints.

    Téléchargez le rapport

    Au sujet de ce rapport voici ce qu'on peut lire dans Sud-Presse (30 novembre) p. 10:

    Les catholiques en passe de devenir une minorité 

    Les pratiques catholiques sont en chute libre ! Le dernier rapport annuel de l’Église catholique, portant sur l’année 2021, recense en effet quelque 36.834 baptêmes (-18 % par rapport à 2018), 4.032 mariages (-40 %) et 41.760 funérailles (-14 %). « On en arrive vraiment à une situation où les catholiques sont en passe de devenir une minorité », résume Caroline Sägesser, chargée de recherches au Centre de recherche et d’information socio-politique (Crisp), spécialiste des cultes et de la laïcité. Elle a comparé ces données à celle de l’état civil. Résultats ? À peine un mariage sur 10 passe par la case « église ». Trois naissances sur 10 sont suivies d’un baptême. Et pour les décès, moins de 4 sur 10 font l’objet de funérailles catholiques. … Mais alors que Caroline Sägesser estime qu’en 2021, les changements d’habitude ne sont plus contraints par le Covid, le porte-parole de la conférence épiscopale de Belgique, Tommy Scholtes, les impute encore beaucoup à la crise sanitaire. « Les baptêmes et mariages sont presque avant tout des réunions familiales. Or il y a encore eu des périodes où on ne pouvait se rassembler à plus de 4 ou 5. C’est une évidence : il y a un effet du Covid. » Il confirme cependant un tassement général de la pratique et il n’exclut pas qu’on ne récupère jamais les habitudes d’avant Covid.

  • Apparitions de Beauraing: il y a juste 90 ans

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    De Jean-Pierre Snyers :

    Que s'est-il passé à Beauraing ? | "Venez ici en pèlerinage"

    Apparitions de Beauraing: il y a juste 90 ans

    29 novembre 1932-29 novembre 2022; juste 90 ans que la Mère du Christ apparaissait à 5 enfants à Beauraing. Dans ce bourg belge situé à quelques encablures de la frontière française, Celle qui s'est manifestée comme étant "la Vierge immaculée, la Reine des cieux" n'est-elle pas une immense espérance dans ce monde marqué par le matérialisme et par ce nihilisme qui nous rongent? Pour ne rien vous cacher, j'ai eu la chance de bien connaître trois d'entre eux: Albert Voisin, Gilberte Voisin et Gilberte Degeimbre. Je ne veux pas polémiquer au sujet de tous les arguments qui plaident en défaveur ou en faveur de leur conviction profonde et qui ont conduit l'évêque de Namur à déclarer qu'elles sont authentiques.. Ma très grande documentation sur ce sujet est telle que  que rationnellement, il m'est impossible de nier  la véracité de ce qui s'est passé en ce lieu.  .Cela dit, une parole de mon ami Albert Voisin me reste toujours à l'esprit: "quand on a vu un coin du ciel, il est si difficile de rester dans la brume d'ici-bas". Lui, savait de quoi il parlait. Et nous, qui en parlons de l'extérieur, ne sommes-nous pas victimes d'un monde au-delà de l'espace et du temps que nous ne connaissons pas et qui nous empêche d'avoir accès à un monde qui est au-delà de nos dimensions et de nos sens? Merci Albert, merci Gilberte pour le témoignage que vous nous donner et qui dépasse tellement ce que l'ici-bàs ne  peut nous offrir.
  • L'avortement dans la constitution ? En Belgique aussi ?

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    La Libre (!!!) de ce 28 novembre 2022 (p. 39) publie une opinion de Diane Roman et Marc Verdussen plaidant en faveur de l'inscription du droit à l’avortement dans la Constitution :

    28 novembre 2022

    extrait :

    La Hongrie, la Pologne, la Suède, l’Italie… autant d’États européens qui ont basculé vers le populisme, voire l’autoritarisme. Et demain ? Nul État du continent n’est à l’abri d’une dérive illibérale. Aujourd’hui, les démocraties libérales ne se renversent plus par des coups d’État inconstitutionnels, mais elles se dégradent insidieusement, quand des élections constitutionnelles portent au pouvoir des partis enclins à bafouer les droits fondamentaux et à fragiliser les juges dans leur mission de protection de ces droits. L’état de droit régresse ainsi dans un nombre de plus en plus important de pays européens. Dans ces conditions, refuser toute réforme constitutionnelle en se berçant de l’illusion de croire que nos lois sur l’avortement sont intangibles et nos juges perdurables relève au mieux d’un déconcertant angélisme, au pire d’une turpitude intellectuelle. La déferlante des extrêmes sur les scènes politiques de nos pays ne doit-elle pas nous incliner à la plus grande vigilance ? Ne s’impose-t-il pas de préserver l’avenir en ‘sécurisant’ dans nos Constitutions le droit à l’autonomie personnelle des femmes et les droits liés à la procréation ? Les lois belge et française sur l’avortement sont abrogeables par une majorité ordinaire d’élus, tandis que les Constitutions des deux pays ne sont révisables qu’au terme de procédures plus strictes et à des majorités renforcées : deux tiers en Belgique et (sauf recours au référendum) trois cinquièmes en France. 

    A ce propos, lire : “La constitutionnalisation de l’IVG entraînerait des conséquences désastreuses”

  • Ce que les évêques belges sont allés défendre à Rome

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    Où l'on apprend comment nos excellences sont allées déverser leur bonne parole à Rome et en sont revenues ravies d'y avoir été écoutées avec complaisance sans apparemment y avoir subi la moindre contradiction...

    Du Nederlands Dagblad (Hendro Munsterman) :

    26 novembre 2022

    De Kesel a donné une introduction sur la sécularisation au Vatican. L'accent a été mis aussi sur la "bénédiction gay" et les femmes diacres

    Pendant une semaine, les évêques de Belgique se sont exprimés au Vatican sur la situation de l'Église belge. La pénurie de prêtres y a été abordée, mais aussi les questions relatives aux personnes mariées, les prêtres, les diacres féminins et, bien sûr, la "bénédiction gay" qu'ils ont récemment publiée.

    Les 11 évêques belges étaient encore enflammés vendredi soir après cette réunion de deux heures qu'ils avaient eu avec le Pape François le matin même. Inoubliable", "impressionnant", "Quelle expérience !", "Quel pape nous avons !", ont-ils raconté avec émotion lors d'une conférence de presse. (voir ICI)

    Juste avant, leur président, le cardinal Joseph De Kesel, était revenu sur cette visite ad-limina. L'atmosphère a changé ", a déclaré Mge De Kesel, qui avait également effectué une visite ad limina en 2003 et 2010, avec trois papes différents.

    L'accueil a été très chaleureux partout", a noté De Kesel avec satisfaction. Nous avons parlé de beaucoup de questions qui touchent nos églises locales. A chaque fois, on nous a dit qu'ils voulaient nous écouter pour comprendre notre situation". Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas eu de discussion.

    Avant tout, De Kesel s'était fixé un objectif précis pour "sa mission personnelle de la semaine dernière", comme il l'appelle. Il voulait se rendre "dans chacun des dicastères (départements du Vatican) pour expliquer notre situation d'une société pluraliste et sécularisée, un thème sur lequel il a écrit un livre l'année dernière qui sera bientôt publié en italien. A Rome, la situation belge "est parfois jugée avec des présupposés propres à l'Europe", une situation telle qu'elle n'a plus existé chez nous depuis les années 1950, à savoir d'une Eglise ayant beaucoup de prestige et de pouvoir, dans une société chrétienne homogène".

    Dans plusieurs dicastères, les évêques ont été informés que le principal problème est le manque de vocations sacerdotales. C'est effectivement douloureux", a admis De Kesel. Mais c'est aussi nécessaire de se demander pourquoi. Selon De Kesel, la sécularisation actuelle n'est pas tant un "obstacle" qu'une réalité à accepter et qui est une opportunité et un défi. Il y a donc eu une discussion. J'ai pu dire ce qui me préoccupe, dans un esprit de fraternité et de respect. Nous ne sommes pas venus à Rome en tant qu'exécuteurs de ce qui a été décidé ici, mais en tant qu'évêques qui ont également leurs propres responsabilités dans leur église locale", a déclaré Mgr De Kesel dans des termes qui ressemblent comme deux gouttes d'eau à ce que les évêques allemands ont proclamé il y a une semaine

    Selon plusieurs participants à la visite ad-limina, la mission de De Kesel a porté des fruits. Un cardinal romain a même mis de côté une partie de ce qu'il avait préparé comme étant "non pertinent" alors qu'il avait entendu De Kesel et deux de ses collègues exprimant leur opposition. Je comprends mieux maintenant", aurait-il dit.

    La "bénédiction gay" des évêques flamands a également été discutée, bien sûr. Le cardinal parle d'ailleurs très explicitement non pas d'une bénédiction gay ou d'une liturgie, mais plutôt plus prudemment sur un "moment de prière dans lequel nous demandons à Dieu de nous aider et de nous protéger".

    Je suis très heureux que nous ayons pu l'expliquer et que nous ayons été écoutés", a déclaré M. De Kesel qui a souligné qu'il n'y a pas de tensions entre les Flamands et les francophones. Nous nous concentrons sur les homosexuels croyants qui essayent de vivre une vie qui est possible, qui ont trouvé un partenaire avec qui ils peuvent partager la vie. Vous devez être réaliste : le célibat est un charisme, un don qui ne convient pas à tout le monde. C'est ce que j'ai expliqué ici à Rome.

    Les dirigeants du Vatican ont souvent mis en évidence le "déficit de vocation", faisant principalement référence à un manque de candidats à la prêtrise. Mais les évêques belges ont également évoqué la possibilité pour les "viri probati" (hommes mariés qui ont déjà des responsabilités) et "l'ordination diaconale des femmes". Et  aussi l'importance de la place des femmes dans l'Église : c'est une question très importante". L'archevêque de Malines a fait état d'"études montrant que le diaconat féminin a existé au cours de l'histoire de l'Europe". Vous ne pouvez pas le nier. Même avec l'imposition des mains, c'est-à-dire en tant qu'acte ecclésiastique...

    Mais selon De Kesel, les prêtres mariés et les femmes diacres ne doivent pas être considérés comme une solution à la pénurie de prêtres. Ce n'est pas une solution. Nous ne le demandons pas parce qu'il y a un manque... Mais parce que c'est important en soi, même s'il y avait trop de vocations sacerdotales".

  • L'église de Haid (Ciney) à vendre dans quelques mois ?

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    De Benjamin Mars sur matele.be

    L'église de Haid (Ciney) bientôt à vendre ?

    Dans quelques mois, l'église de Haid sera peut-être à vendre. La commune de Ciney, propriétaire du bâtiment, vient d'être sollicitée par la fabrique d'église d'Haversin pour une désaffectation de cet édifice religieux qui tourne au ralenti depuis plus de deux ans. Une bonne décision selon Jean-Marc Gaspar, échevin du Patrimoine à Ciney.

    La fabrique d'église a pris une sage décision de prendre cette initiative concernant l'édifice d'Haid, car il est encore en bon état. Et comme le bâtiment n'est plus chauffé, il risque de se détériorer plus rapidement, surtout l'hiver.

    Avant une possible vente de l'édifice religieux, la procédure de désaffectation est encore longue. Elle sera officiellement lancée lorsque la fabrique d'église d'Haversin en fera la demande écrite. Le dossier passera ensuite entre les mains de l'Evêché de Namur qui prendra une décision.

    La chapelle de Jannée vendue 130.000 euros

    Si la procédure de désaffectation va à son terme, l'église de Haid ne sera pas le premier édifice à être désacralisé dans la commune cinacienne. Dernièrement, la chapelle de Jannée a subi le même sort. Elle vient d'être revendue 130.000 euros à un privé qui compte y installer des bureaux.

    À la revente, la commune de Ciney s'était alors montrée assez exigeante quant à la future réaffectation du bâtiment désacralisé. Pour l'église de Haid, elle se montrera plus transigeant, annonce l'échevin du Patrimoine cinacien.

    Il est clair que nous ne pouvons accepter n'importe quel projet de transformation pour une église au coeur du village. Toutefois, pour la chapelle de Jannée, nous nous étions montrés assez restrictifs. Ce qui a probablement réduit le nombre de demandes. Pour l'église de Haid, nous ne fermerons plus la porte à des projets tels que la création d'un gîte par exemple.

    En ce qui concerne le mobilier, il ne sera pas compris dans la vente du bâtiment s'il vient à être désaffecté. Tout le mobilier sera transféré en priorité dans d'autres églises, si des fabriques se montrent intéressées.

  • Premier dimanche de l'Avent: ouverture de la nouvelle année liturgique ce 27 novembre 2022

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    Chant d’entrée de la messe 

    « Ad te, Domine, levavi animam meam:

    Deus meus, in te confido; non erubescam.

    Neque irrideant me inimici mei : etenim universi qui sustinent te, non confundentur.

    Vias tuas, Domine, demonstra mihi, et semitas tuas edoce me. 

    Vers toi j'élève mon âme, mon Dieu, en toi je mets ma confiance, je n'aurai pas à en rougir. Que mes ennemis ne se moquent pas de moi, car tous ceux qui t'attendent ne seront pas confondus.

    Seigneur, fais-moi connaître tes voies, enseigne-moi tes sentiers »

    (Psaume 24, 1-4) 

    Ce tout premier chant de l'année liturgique est emprunté au psaume 24, un des psaumes les plus utilisés dans la liturgie. Quand le psalmiste chante sa peine, son angoisse, sa joie, sa confiance, ce n'est jamais une prière purement individuelle. Au contraire, c'est toujours une prière qui inclut les deux dimensions personnelle et communautaire. On ne se sauve pas tout seul, mais ensemble, en famille. On comprend pourquoi l'Église a su, avec son instinct d'épouse et de mère, recueillir en elle ce trésor unique de la prière biblique et le dispenser à ses enfants, notamment à travers la liturgie.

  • Liège : le samedi 3 décembre prochain à 8h00 : célébration de la « Messe aux Chandelles » en l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132)

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    Affiche 3 décembre 2022 Rorate-page-001.jpg

    Au temps liturgique de l’Avent annonciateur de Noël, dans les pays alémaniques, mais aussi en France, la tradition propose des messes « Rorate », célébrées avant l’aube à la seule lueur des bougies. Leur nom vient du premier mot de l’hymne grégorienne « Rorate caeli desuper » chantée à la messe et qui signifie : « Cieux, distillez d’En Haut votre rosée » (Es. 45,8).

    C’est un peu romantique et très beau, comme dans les tableaux en clair obscur de Georges de la Tour soulignant des détails inhabituels : une petite flamme prête à s’éteindre perce l’obscurité de la nuit. Cette obscurité a quelque chose de notre vie et la lumière symbolise la lumière qu’on attend : l’Enfant-Jésus est comparable à cette petite lumière que peu ont reconnue un peu plus tard dans la nuit de Bethléem.

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    L’église du Saint-Sacrement a voulu s’associer à la restitution de cette belle symbolique religieuse: à (re) découvrir à Liège. Un petit déjeuner amical suivra la liturgie.

    Tous renseignements: Email : sursumcorda@skynet.be ou Gsm : 0470947005

  • Lettre ouverte aux évêques flamands suite à leur déclaration publique pour une pastorale plus proche des personnes homosexuelles

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    Monseigneur le Cardinal Jozef De Kesel

    Excellents Évêques néerlandophones

       Copie conforme : Excellents Évêques francophones

    Nous, certains fidèles de la commune de Lasne et environs, avons été profondément troublés par la publication de votre document intitulé « Être proche des personnes homosexuelles sur le plan pastoral ».

    Votre prise de position publique enfreint plus de deux mille ans d’enseignements pastoraux constants de notre Eglise universelle à ce sujet. Nous pensons que votre déclaration constitue une déviation grave par rapport aux enseignements des Saintes Écritures.

    Avant de vous aventurer sur ces chemins de traverse, il eût été sage de vous demander ce que Dieu pense de la pratique des relations homosexuelles. Le Lévitique dans son chapitre 18 affirme que les rapports homosexuels constituent aux yeux de Dieu une abomination. Le  Livre de la Genèse évoque la destruction des villes de Sodome et Gomorrhe. Ces villes ont explicitement été rayées de la carte du monde en raison de leur perversion sexuelle. Le paroxysme du récit relate l’assaut de la maison de Loth par les Sodomites désirant abuser des anges l’accompagnant, lui et sa famille. Cette situation provoque le courroux de Dieu qui ordonne à Loth et les siens de fuir la ville. Les deux cités sont détruites.

    On pourrait penser que ce récit constitue un mythe teinté de préjugés homophobes des tribus juives primitives, que Dieu, à l’instar de notre civilisation mature, voit avec bienveillance les couples homosexuels désireux de mener une union stable… Mais cette approche fait fi de recherches archéologiques récentes qui ont exhumé et identifié formellement des sites localisés au nord de la Mer Morte comme correspondant totalement aux villes de Sodome et Gomorrhe. Ces archéologues ont montré que ces localités ont été ravagées par un cataclysme qui a transformé un environnement luxuriant en un désert qui perdure encore de nos jours. Ils ont découvert les vestiges d’un efficient système d’irrigation. L’observation la plus troublante est qu’une fine couche géologique présente des reliquats continus de sols présentant des traces de vitrification. Pour produire un tel résultat, les températures ont dû grimper au-dessus de 6000°C. Ces archéologues prouvent donc que le récit biblique n'est pas mythique[1].

    Votre publication sur ce que vous intitulez une proximité avec les personnes homosexuelles contient, à notre sens, des erreurs de fond et des erreurs de forme. La lecture des prières que vous suggérez montre qu’elles sont adressées autant à ceux qui vivent leur homosexualité de manière chaste qu’à ceux qui la vivent charnellement. C’est là que votre démarche trébuche : personne ne peut préjuger si Dieu accordera la grâce de la fidélité à des personnes lorsque leur union transgresse sa Loi. Votre démarche est invalide puisqu’elle fait l’amalgame de situations héroïques et d’autres intrinsèquement désordonnées.

    En ce qui concerne les erreurs de fond, notons :

    • la contradiction explicite des Saintes Écritures (Gn 1, 26-28 et Gn 2, 24 ; Gn 19, 1-29 ; Lv 18, 22 ; Lv 20, 13, 1 Tm 1, 9-10, 1 Co 6, 9-10 ; Rm 1, 24-27) ;
    • la tradition pastorale bimillénaire de l’Église catholique ;
    • la tradition quadri-millénaire du monde judaïque dont l’Église catholique est devenue héritière;
    • les textes du catéchisme de l’Eglise catholique (CEC, 2357-2359).

    Au passage, notons que la transgression des Saintes Écritures constitue un affront direct à notre Créateur.

    En ce qui concerne les erreurs de forme :

    • Observons que le texte de votre publication propose plusieurs exemples de célébrations pour l’expression de la manifestation de « proximité des personnes homosexuelles sur le plan pastoral ». Cette approche nous semble particulièrement inadaptée puisqu’elle autorise le célébrant à adopter la forme qu’il jugera la plus pertinente dans le cas des personnes requérantes. Autant dire que toutes les approches imaginables pourraient être mises en œuvre.

    Eminence, Excellences, nous pensons que la publication de votre document égare les personnes homosexuelles, celles qui éprouvent des inclinations pour ce mode de vie ainsi que tous les célébrants des cérémonies qui pourraient être mises en œuvre suivant les exemples que vous proposez. Nous pensons également que la publication de ce document constitue, dans la mesure où il contrevient explicitement aux Saintes Écritures, un blasphème[2]. 

    Cette publication est, dans votre chef, un fait grave puisque :

    • vous êtes les personnes investies de l’autorité maximale dans la hiérarchie catholique de notre pays ;
    • vous disposez d’une préparation théologique et canonique de niveau doctoral à laquelle vous contrevenez par votre démarche.

    Eminence, Excellences, au vu des éléments qui précèdent, il nous semble essentiel que vous amendiez les déclarations que vous avez effectuées. En l’absence de cette démarche, nous, certains fidèles de la commune de Lasne et environs, serions, à notre grand regret, forcés d’entrer dans une attitude de défiance à votre égard.

    Dans l’espoir de vous voir revenir à la formulation de déclarations orthodoxes, nous vous prions de croire, Eminence, Excellences, à l’expression de nos sentiments les plus respectueux,

    Auteur : Olivier Demeure

    Cosignataire : Agnès Mignot (Lasne) et quelques autres personnes consultées

     

    [1] Cfr https://www.arkeos.tv/?archeologie=destruction-cataclysmique-sodome  En pièce jointe du texte, le lecteur trouvera également le texte (en anglais) des recherches menées sur le terrain.

    [2] https://dictionnaire.lerobert.com/definition/blaspheme

  • Bruxelles, 1-3 décembre : marché de Noël sur le parvis de Sainte-Catherine

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    Soyez les bienvenus à notre marché de Noël sur le
    parvis de l’église Sainte-Catherine !

    Venez découvrir les cadeaux de Noël qui conviendront à votre famille et à vos amis.
    Pensez à vous-même aussi...

    Deux échoppes à votre service :
    – La Librairie Damase avec ses livres, cartes, images, disques…
    – Les Ateliers des monastères de Bethléem avec leurs œuvres d’art : statues, médailles…