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Bioéthique - Page 8

  • Le projet de loi bioéthique en France : « Ce qui était dramatique est désormais encore pire »

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    D'Agnès Pinard Legry  sur Aleteia.org :

    Projet de loi bioéthique : « Ce qui était dramatique est désormais encore pire »

    28 juillet 2020

    Alors que le projet de loi bioéthique est actuellement débattu en deuxième lecture à l’Assemblée, Philippe de La Chapelle, directeur de l’Office chrétien des personnes handicapées (OCH), déplore auprès d’Aleteia un texte qui est « un drame dont on ne prend pas encore la mesure ».

    Le projet de loi bioéthique actuellement débattu en deuxième lecture par les députés ouvre notamment la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules. Mais si elle est souvent présentée comme la mesure ‘phare’ du texte, elle n’est pas la seule. La commission spéciale a ainsi, par exemple, adopté l’amendement du DPI-A (diagnostic génétique préimplantatoire aux aneuploïdie, ndlr) qui permet de sélectionner in vitro des embryons afin d’éviter la naissance d’un bébé porteur de handicap.

    Alors ministre de la Santé, Agnès Buzyn s’y était pourtant opposé au nom du gouvernement, mettant en garde contre les dérives eugéniques d’une telle mesure. « On fait un pas de plus vers la traque du handicap », déplore auprès d’Aleteia Philippe de La Chapelle, directeur de l’Office chrétien des personnes handicapées (OCH). « On est en train d’aller vers un monde uniforme ou le différent est éradiqué et qui se trouve à l’opposé d’une société inclusive que l’on ne cesse de dire vouloir construire avec les personnes fragiles ».

    Aleteia : Quel regard portez-vous sur le texte actuellement débattu à l’Assemblée ?
    Philippe de La Chapelle : Le texte n’est pas nouveau, on l’a découvert il y a un peu plus d’un an. Mais je dois reconnaître que les dernières modifications apportées par la commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi, qui a profité d’un vide gouvernemental, font froid dans le dos, notamment à l’extension du DPI-A. « Le monde d’après sera le même en un peu pire », a écrit Houellebecq. C’est cela. Ce qui était dramatique est désormais encore pire. J’en ressens presque une forme de lassitude à souligner le drame dans lequel on s’enfonce. Faisons une analogie ici avec le drame écologique : on s’enfonce dans un drame dont on ne prend pas la mesure. Dans les deux, le drame écologique et le drame bioéthique, on est dans le libéralisme à outrance avec le coté marchandisation des choses, technologiste, la puissance de la science et l’individualisme… Et on y va les yeux fermés.

    Quelle est la perception du handicap qui en ressort ?
    C’est un pas supplémentaire vers la traque du handicap. Pas vis-à-vis des enfants ou des adultes handicapés mais du fœtus, de l’embryon. C’est une traque qui ne permet tout simplement pas d’exister. Il en va de même pour l’interruption médicale de grossesse (IMG) : l’entretien préalable a été supprimé dans le texte. C’est une fuite en avant qui révèle qu’on veut un enfant parfait. Et je le comprends ! Qui veut d’un enfant qui ne le soit pas s’il en a la possibilité ? Mais cela fait du mal à notre monde. Et c’est un mal différé : nous sommes en train d’aller vers un monde uniforme ou le différent est éradiqué et qui se trouve à l’opposé d’une société inclusive que l’on ne cesse de dire vouloir construire avec les personnes fragiles. Comment peut-on aller vers une société inclusive si le point de départ est que ces personnes ne doivent pas exister ? Le handicap, ça fait mal. Mais ceux qui sont en contact avec des personnes handicapées vous diront la richesse de ces personnes. Ce qui nous rend humain c’est d’être en relation les uns les autres, de pouvoir s’enrichir dans cette rencontre. Or on acte ici une volonté de s’en priver pour le monde de demain.

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  • PMA, GPA.. : et la mère dans tout ça ?

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    PMA, GPA, ET LA MÈRE DANS TOUT ÇA ?

    Autour du projet de loi (français) de bioéthique et de l’adoption de la « PMA pour toutes », juste avant la GPA, le sujet de la maternité intervient en contrepoint du débat sur l’éviction légale des pères. En effet, si la paternité est touchée par les nouvelles méthodes de procréation, la maternité n’est pas épargnée, mais de quelle façon ? Anne Schaub, psychothérapeute spécialisée depuis 20 ans dans l’analyse et le traitement des mémoires prénatales, tente de répondre à la question pour Gènéthique.

    Gènéthique : A une époque où la femme revendique la maitrise de son corps, a-t-elle encore le choix de ne pas avoir d’enfant ? Une femme est-elle en échec, est-ce qu’elle est « défaillante » parce qu’elle n’a pas d’enfant ?

    Anne Schaub : L’enfant tout d’abord, est le fruit d’une rencontre. La maternité ne se construit pas seule, elle est naturellement le fruit de la rencontre avec un homme. Aussi, ne l’envisager que du point de vue de la femme est problématique parce qu’elle supprime une étape, celle de la conjugalité, essentielle dans la croissance et le devenir relationnel de tout enfant. L’injonction tacite à l’enfantement rien que pour soi, brûle l’étape de la rencontre avec l’autre, le différent, celui qui confronte la femme et plus tard, l’enfant, à l’altérité. Sans cette étape conjugale fondatrice, l’enfant risque bien de se trouver réduit à un prolongement de la femme elle-même.

    Au regard de ce qui dans notre société intime la femme à enfanter, il est important de rappeler qu’une femme peut aussi se réaliser en dehors de l’enfantement, qu’elle porte en elle différentes possibilités de maternité et de fécondité. Un tel appel sollicite l’élan de vie, la créativité. Une femme peut être « enceinte » d’un projet d’écriture, d’un projet culturel ou artistique, humanitaire, éducatif, politique ou que sais-je encore. Si la fécondité d’une femme se réduisait à l’enfantement, que deviendrait-elle quand les enfants grandissent et quittent le nid ?

    G : On a érigé l’enfant « désiré » comme préalable à la maternité mais quelles peuvent en être les conséquences pour la mère ?

    AS : Jusqu’à peu, l’enfant était l’enfant de la vie, de la rencontre, de la surprise. Maintenant, c’est comme si le désir « conscient » devait précéder l’enfantement et comme s’il était un préalable incontournable voire, impératif. Le désir en soi n’est pas une finalité, au risque d’enjoindre implicitement la femme au message suivant : « Tu l’as voulu, tu l’assumes ». Dès lors, la mère ne peut plus se plaindre, tout doit bien se passer. Tout doit être parfait.

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  • France : un projet bioéthique injuste et dangereux

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    De Marie-Lucile Kubacki sur le site de La Vie :

    Les évêques dénoncent un projet bioéthique “injuste” et “dangereux”

    « Notre modèle de bioéthique devrait être revu en fonction d’une écologie globale »

    Au delà des questions de forme, l’Église a le vertige sur le fond, devant ce qui s’apparente à « un changement anthropologique radical ». Si l’ouverture de la PMA aux femmes seules et aux couples de femmes a eu tendance à focaliser l’attention, les sujets de préoccupations des évêques sont plus larges et plus nombreux : élargissement du diagnostic préimplantatoire aux anomalies chromosomiques telles que la trisomie 21, fabrication d’embryons chimères homme-animal, légalisation de fabrication d’embryons transgéniques, procédé du « bébé médicament », devenir des embryons surnuméraires, pouvoir du projet parental, recours à un tiers donneur et à la notion d’anonymat…

    Pour le Comité bioéthique des évêques, c’est la fraternité a été oubliée dans la réflexion. « Il n’existe de progrès dans une société que si la fraternité grandit, poursuit Pierre d’Ornellas. C’est elle qui donne sens à nos libertés par lesquelles nous devenons responsables du bien de tous. Sans la fraternité, l’égalité et la liberté peuvent devenir des idées folles. Et il est juste et responsable de savoir se priver de libertés individuelles au profit de la fraternité. » Et d’interroger : « La fraternité postule que chacun s’engage dans la solidarité afin que tous puissent avoir accès aux soins et à l'accompagnement des soignants. Cela invite à une juste sécurité sociale. Mais alors pourquoi demander à des citoyens de contribuer à financer des actes techniques qui ne sont pas des soins ? Pourquoi organiser les soins de telle sorte que des malades risquent de ne plus être prioritaires dans l’accès aux techniques qui soignent, si ces techniques sont appliquées pour des personnes qui ne sont atteintes d’aucune pathologie ? »

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  • GPA : prendre exemple sur la Lituanie

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    De Claire de la Hougue sur le site du Figaro Vox :

    «Prenons exemple sur la Lituanie, où la GPA a été déclarée contraire à la dignité des femmes et des enfants»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - La Lituanie a déclaré la gestation pour autrui contraire à la dignité des femmes et des enfants. Claire de La Hougue espère que cette décision permettra une prise de conscience au niveau international.

    20 juillet 2020

    Claire de La Hougue est docteur en droit et chercheur associé à l’ECLJ. Elle est l’auteur de nombreux articles juridiques sur la bioéthique, et a participé à la rédaction de l’étude ayant servi de base à la rédaction de la résolution adoptée par le parlement lituanien. Elle est intervenue au Parlement européen et au Conseil de l’Europe sur la gestation pour autrui.


    Alors que d’aucuns en France voudraient profiter de la révision des lois de bioéthique pour faire accepter la gestation par autrui (maternité de substitution) et que les juridictions françaises en acceptent de plus en plus facilement le fait accompli lorsqu’elle est pratiquée à l’étranger, la Lituanie s’insurge contre la maternité de substitution, la déclarant radicalement contraire à la dignité des femmes et des enfants.

    Le Parlement lituanien, dénommé Seimas, a adopté le 25 juin par une écrasante majorité des votants (54 contre 4, avec 3 abstentions), une «Résolution condamnant toute forme de gestation par autrui». Rédigé par des députés chrétiens-démocrates, ce texte a reçu le soutien des membres des autres partis, notamment verts et socio-démocrates.

    La résolution constate d’abord que cette pratique est contraire à de nombreux traités internationaux: ceux qui interdisent la vente d’enfant, la traite et l’esclavage, ceux qui garantissent les droits des femmes notamment contre l’exploitation de leurs organes reproductifs, ceux qui protègent les droits des enfants ou qui régissent la filiation, l’adoption ou encore la biomédecine. Elle rappelle aussi plusieurs résolutions du Parlement européen et rapports internationaux qui soulignent l’atteinte à la dignité des femmes et des enfants concernés, traités comme des marchandises, ainsi que les risques élevés de traite des personnes associés à cette pratique. Le Parlement lituanien appelle enfin à l’interdiction de la maternité de substitution, en s’appuyant aussi sur le droit lituanien.

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  • 40.800 petites Vietnamiennes manquent à l'appel chaque année

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    SÉLECTION PRÉNATALE : 40.800 PETITES FILLES MANQUANTES AU VIETNAM CHAQUE ANNÉE

    20 juillet 2020

    Chaque année 40.800 petites Vietnamiennes ne peuvent pas voir le jour, selon un rapport publié vendredi à Hanoi. C'est une manifestation négative de la « préférence pour les fils, qui est tout sauf une tradition bénigne, un produit des systèmes sexistes qui placent les hommes et les garçons dans un statut social plus élevé, et qui favorise les enfants de sexe masculin par rapport aux enfants de sexe féminin », a déclaré le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP).

    Ce déséquilibre provient aussi bien des avortements sélectifs que des choix d’embryons implantés, après une fécondation in-vitro. Pointé du doigt depuis 2004, il a atteint en 2019 la proportion de 111,5 naissances de garçons pour 100 naissances de filles, alors que le ratio naturel est « compris entre 105 et 106 » selon le rapport.

    Pham Ngoc Tien, directeur du département de l'égalité des sexes au ministère du travail vietnamien, commente le rapport en ces mots : « le déséquilibre du rapport de masculinité à la naissance est profondément ancré dans les normes et pratiques sociales qui renforcent la préférence pour les fils et la faible valeur accordée aux femmes et aux filles. Rendre ce ratio équilibré est également l'un des objectifs de la stratégie nationale sur l'égalité des sexes pour la période 2021 - 2030 que nous sommes en train d'élaborer ».

    Au niveau mondial, on estime qu’il manque environ 1,18 naissances de filles chaque année, dont 666.300 en Chine et 461.500 en Inde. « 140 millions de filles dans le monde manquent aujourd'hui à la population mondiale » rappelle Naomi Kitahara, représentante du FNUAP au Vietnam (cf. 1,2 million de petites filles avortées chaque année dans le monde). « Lorsque les hommes sont beaucoup plus nombreux que les femmes, des problèmes sociaux peuvent apparaître, exacerbant les formes de violence sexiste, notamment le viol, les rapports sexuels forcés, l'exploitation sexuelle, la traite et le mariage des enfants, » a-t-elle ajouté lors de la publication du rapport.

    Pour aller plus loin :

    Sources: Vietnam Express, Minh Nga (19/07/2020)

  • Bioéthique : le prétexte médical a désormais tout pouvoir sur les pratiques et devient la seule norme du bien

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    Toutes les dérives que la France s'apprête à inscrire dans la "loi bioéthique" ont déjà cours chez nous. Les réflexions du Père Laurent Stalla-Bourdillon visant cette loi peuvent également nous aider à réfléchir sur ce qui se pratique dans notre pays. De zenit.org :

    « Bioéthique et traite des humains au XXIème siècle »

    Le « contournement d’une écologie respectueuse des droits de l’enfant »

    Le projet français de loi bioéthique revient à l’Assemblée Nationale en cette fin du mois de juillet 2020. Le débat reprend ainsi dans un contexte inédit de crise sanitaire, où le manque de financements et de moyens s’est manifesté avec une ampleur sans précédent. D’une certaine manière, la dimension commerciale de la réforme du projet de loi, avec l’extension du marché de la procréation n’en apparaît que plus crûment. Le remboursement par la sécurité sociale de la congélation des ovocytes et de la PMA, sans raison médicale, fait entrer, sans crier gare, ces techniques dans les circuits économiques de la santé. Et cependant, le prétexte médical a désormais tout pouvoir sur les pratiques et devient la seule norme du bien. La complexité des notions scientifiques est devenue si technique qu’elle érode tout concept philosophique pour penser la vraie nature des enjeux.

    1 – Logique d’optimisation et eugénisme

    Ainsi, personne ne semble s’étonner que des députés fassent voter l’extension du tri des embryons afin d’écarter les futurs enfants porteurs d’anomalies chromosomiques. Force est de constater que notre société, si légitimement soucieuse de garder, pour s’en préserver, la douloureuse mémoire des « sélections » de masse, semble avoir collectivement intériorisé l’étrange projet d’une « humanité zéro défaut » à partir des caractéristiques génétiques. Sous couvert de progrès thérapeutique et d’empathie, chaque étape législative banalise le dépistage néonatal et l’élimination de confort mais le scandale éclate dès que l’on ose y voir, avec lucidité, une manifestation de l’eugénisme. Nous sommes en pleine logique économique de recherche et développement, en faisant apparaître un être humain trié et sélectionné, génétiquement corrigé et conforme au contrôle de qualité de l’unité de production.
    Dans la même logique, la recherche d’optimisation appelle de son côté la fabrication d’embryons chimères homme-animal, d’embryons transgéniques et de « bébé médicament ». Il n’y a plus d’interdit qui tienne dès que nous sommes devenus sourds à la signification propre du réel, à sa symbolicité. La « procréation de marché » est un train lancé à grande vitesse. Nul ne songe à l’arrêter. Au contraire, il convient, il est même cohérent, dans une logique libérale de recherche et d’innovation de le promouvoir. Quitte à remettre en cause les modalités par lesquelles un homme entre dans l’unique famille humaine et s’en reconnaît membre.

    2 – Membre de la famille humaine : par l’ascendance ou l’arbitraire du droit ?

    Nous sommes en train de faire muter le critère d’appartenance à la famille humaine. Pour pouvoir soutenir qu’un enfant puisse ne plus être « le fils ou la fille d’un tel et d’une telle », comprenez de deux parents de sexes différents, il faut tordre le bras à certaines évidences qu’une simple observation fait comprendre. Toute personne se reçoit invariablement d’une femme et d’un homme, de « parents biologiques » fussent-ils réduits à leurs semences reproductives (ovocytes et spermatozoïdes). Mère et père biologiques sont le butoir infalsifiable d’une ascendance. Leurs gamètes contiennent les gènes qui forment un individu absolument nouveau et unique. Seul ce critère fait entrer dans la famille humaine par une généalogie et fonde l’égale dignité reconnue à tout homme. Or, avec la réforme, ce critère doit s’effacer. L’organisation délibérée d’une procréation sans sexe et d’une filiation sans père revient à soustraire l’enfant à ce qui permettait d’attester sa pleine appartenance à la famille humaine.

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  • "Marchons enfants" à Paris : une démonstration de force

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    « Démonstration de force »

    Communiqué du collectif Marchons enfants :

    Malgré les grèves et le contexte social, la manifestation unitaire contre la PMA sans père, la GPA et le projet de loi bioéthique a rassemblé plusieurs centaines de milliers de personnes.

    « Une démonstration de force » : le message est clair. Le mouvement associatif partenaire du label « Marchons Enfants » a réussi son pari : poursuivre la mobilisation pour le retrait du projet de loi bioéthique. Un projet de loi ni bio, ni éthique, et même clairement anti-éthique. Compte tenu des enjeux, les organisateurs ne souhaitent pas contribuer à une énième bataille des chiffres face aux estimations fantaisistes de la préfecture de police et d’un cabinet privé, qui a su trouver une niche pour faire parler de lui gratuitement à chaque manifestation.

    Le sujet est trop grave. La loi va-t-elle priver volontairement des enfants de père, de l’amour d’un père, tout au long de leur vie ? Ce serait une profonde injustice. Ce projet de loi va retirer des droits aux enfants, à commencer par celui d’avoir un père à ses côtés pour grandir. Les centaines de milliers de manifestants ont démontré par leur présence la puissance, la vigueur et la détermination du mouvement social. Désormais, le gouvernement n’a pas d’autre choix que de répondre aux vives et légitimes inquiétudes exprimées, sans le moindre incident, par une foule familiale et populaire. Les observateurs ont tous salué la forte présence de la jeunesse au cœur du cortège, notamment parmi les milliers de volontaires qui ont permis le succès de la manifestation. Cette jeunesse exprime une attente claire : le retrait du projet de loi bioéthique. Selon une enquête Ifop publiée cette semaine, près de 2 jeunes sur 3 (64% des 18-25 ans) souhaitent le retrait du projet de loi.

    Parce que la famille est plébiscitée par les Français, il y a urgence à poursuivre la mobilisation. L’examen du projet de loi en 1ère lecture au Sénat doit démarrer mardi 21 janvier. C’est pourquoi, le mouvement associatif et les associations partenaires du label « Marchons Enfants » appelle à de nouveaux rassemblements le 21 et le 22 janvier à 19h devant le Sénat (rue Tournon).

    La démonstration de force de ce jour marque un tournant dans le processus politique de ce projet de loi. Le gouvernement doit sortir du silence, de l’indifférence et du mépris vis-à-vis des Français.

  • Loi bioéthique en France : l'archevêque de Paris tape du poing sur la table

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    Communiqué de Mgr Michel Aupetit sur le projet de loi bioéthique (source)

    15 janvier 2020

    « Si nous nous taisons, les pierres crieront » (cf. Lc 19, 40).

    Après avoir commencé à détruire la planète, allons-nous laisser défigurer notre humanité ? Qui osera élever la voix ?

    À l’heure de l’examen par le Sénat du projet de loi bioéthique, une prise de conscience est urgente. Depuis des années, nous nous engageons toujours plus avant vers une dérive mercantile de pays nantis qui se payent le luxe d’organiser un trafic eugéniste avec l’élimination systématique des plus fragiles, la création d’embryons transgéniques et de chimères.

    Comment se fait-il que notre société si soucieuse, à juste titre, du respect de l’écologie pour la planète, le soit si peu quand il s’agit de l’humanité ? Tout est lié.

    Je le répète une fois encore : l’enfant est un don à recevoir, pas un dû à fabriquer. L’absence d’un père est une blessure que l’on peut subir, mais il est monstrueux de l’infliger volontairement.

    Comme vient de le rappeler le Conseil permanent de la Conférence des évêques de France, il faut garantir au nom de la liberté le droit à l’objection de conscience dans ces domaines.

    Il est encore temps pour le législateur de se ressaisir, d’oser dépasser les postures idéologiques et pour tous les citoyens de faire entendre la voix du bon sens, de la conscience et de la fraternité humaine.

    +Michel AUPETIT
    Archevêque de Paris

  • GPA : refuser ce modèle de société qui nous mène vers une rupture anthropologique majeure

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    Une opinion de Régine Hazée, Maître-Assistante en Droit à la Haute Ecole Galilée (Bruxelles) parue sur la Libre de ce 13 janvier, pp. 38-39 :

    La GPA et le cheval de Troie

    La gestation pour autrui pose des problèmes éthiques et juridiques fondamentaux. Le législateur européen doit urgemment refuser ce modèle de société qui nous mène vers une rupture anthropologique majeure.

    Il est parfois des vérités qui avancent masquées pour s’imposer. La normalisation progressive de la gestation pour autrui (GPA) dans le paysage juridique européen compte parmi celles-là. De pratique sociale encore marginale, la GPA s’est muée, lentement mais sûrement, en réalité juridique incontournable, quoi qu’il en coûte à ses contempteurs.

    Le législateur européen ne saurait ignorer plus longtemps l’impérieuse nécessité d’établir un cadre clair, traduisant la recherche d’équilibre entre l’interdiction de la GPA, d’une part, et la défense des intérêts des enfants conçus selon ce mode d’engendrement d’autre part.

    Les arguments des pro-GPA

    Si ceux-ci ne doivent pas être discriminés au regard du mode de procréation dont ils sont issus, encore faut-il admettre que la maternité de substitution pose des problèmes éthiques et juridiques fondamentaux.

    Depuis vingt ans, les lobbyistes pro-GPA s’attellent à lutter sur deux fronts simultanément Pour les uns il s’agit de réclamer la légalisation de la GPA en droit interne au motif que lorsqu’elle serait "éthique", rien ne devrait contrarier la consécration du droit à l’enfant. Pour les autres, il est question d’exiger la reconnaissance des actes d’état civil dressés à l’étranger à la suite de "conventions de mère porteuse" désignant les commanditaires comme auteurs de l’enfant.

    L’argumentaire développé à l’appui de ces revendications est bien connu. On n’a pas fini de questionner les impensés sur lesquels il repose. Tantôt on convoquera le mythe de la femme naturellement généreuse, qui fait le don d’elle-même de manière altruiste et désintéressée. Tantôt on s’égarera dans la fable du consentement, conduisant à légitimer l’asservissement volontaire des femmes concernées. Tantôt encore, on n’hésitera pas à justifier la politique du fait accompli, en instrumentalisant sans scrupule la notion de l’intérêt de l’enfant.

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  • Les lois bioéthiques ne limitent pas les dérives; elles sont les dérives

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    JEAN-MARIE LE MÉNÉ : "LES LOIS DE BIOÉTHIQUE NE SONT NI BIO, NI ÉTHIQUES, ELLES N’ONT PAS LIMITÉ LES DÉRIVES, ELLES SONT LES DÉRIVES"

    02 janvier 2020  Embryon: recherche et alternatives

    Dans une tribune publiée dans Valeurs actuelles, Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Lejeune, dénonce l’utilisation de l’embryon humain, rendu « disponible » par la « légalisation de la PMA », comme cobaye de la recherche. Aussi, il note que « contrairement au nom qu’elles portent, les lois de bioéthique ne sont ni bio, ni éthiques, elles n’ont pas limité les dérives, elles sont les dérives ».

    Il déplore que depuis 1994 et les premières lois de bioéthique, on soit passé de « l’interdiction de la recherche sur l’embryon à l’interdiction de s’y opposer » et que « le respect de l’embryon » soit « devenu une exception au principe de son non-respect ». Il regrette que « la loi de bioéthique ne protège pas la dignité de l’embryon mais l’intérêt des chercheurs ». Pourtant, la Fondation Lejeune qui combat cet état de fait, « a apporté systématiquement la preuve scientifique qu’aucune recherche ne requérait l’instrumentalisation de l’embryon humain ».

    Jean-Marie Le Méné considère que « céder sur le respect inconditionnel qui est dû à chaque membre de notre espèce dans son extrême jeunesse c’est absoudre par avance tous les crimes à venir ».

  • L'avortement devant la Cour Suprême des Etats-Unis

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    ETATS-UNIS : L'AVORTEMENT DEVANT LA COUR SUPRÊME

    03 janvier 2020

    Plus de deux cents membres du Congrès ont demandé à la Cour suprême des États-Unis de reconsidérer l'arrêt Roe v Wade de 1973, qui a autorisé l'avortement dans tout le pays.

    L'appel a été présenté à l’occasion d’une affaire en Louisiane où une loi a été votée qui établit des conditions d'admission dans les hôpitaux pour les médecins qui pratiquent des avortements. Il a été signé par 205 républicains et deux démocrates. Ces parlementaires demandent  à la plus Haute cour de reconsidérer l’arrêt Roe c. Wade, qui a fait de « l'accès à un avortement sûr, un droit constitutionnel ».

    Cette décision intervient à un moment où l'avortement est de plus en plus contesté aux États-Unis, et la question risque de faire l'objet d'un débat acharné à l'approche des élections américaines de 2020.

    « Quarante-six ans après la décision Roe, l’IVG demeure un précédent radicalement instable » expliquent les législateurs dans le mémoire qui considèrent que « la jurisprudence de (…) n'a pas vraiment soutenu que l'avortement était un droit constitutionnel "fondamental", mais l'a seulement sous-entendu ».

    En mars, la Cour suprême devrait entendre les arguments qui s’opposent à la loi de la Louisiane. Si la Haute cour confirmait la contestation de la loi Roe, la Louisiane pourrait ne plus avoir qu’une seule clinique d'avortements. Par ailleurs, ce sera la première fois pour les juges Neil Gorsuch et Brett Kavanaugh, tous deux nommés par Donald Trump, d’entendre et de se prononcer dans une affaire de ce type comme membres de la Cour suprême.

    Sources: The Guardian, Daniel Strauss (02/01/2020)

  • "Quel sens a la vie?" : êtes-vous inscrit(e) à l'Université pour la Vie ? (Bruxelles, Liège, Mons, Namur, LLN, Gand)

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    Inscrivez-vous à l'Université de la vie : 4 lundis soirs consécutifs, dès janvier 2020

    Quatre lundis soirs (20h15 - 22h15) les 13, 20, 27 janvier et 3 février 2020

    Grossesse, tests génétiques, avortement, soins palliatifs, euthanasie et démence, handicap, ... Face à toutes ces questions de bioéthique ... et aussi l'actualité en Belgique, pouvons-nous faire l'impasse sur la question du sens de la vie?

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    Avec :
    Eric Vermeer, infirmier éthicien en soins palliatifs à Namur.
    Jean-Noel Dumont, philosophe
    Gilles Hériard Dubreuil, président du Courant pour une écologie Humaine
    Esther Pivet, polytechnicienne, spécialiste de la question du genre
    Jean-Guilhem Xerri, psychanalyste et biologiste médical
    Dr Laure Lallemand, médecin, logothérapeuthe et praticienne naprotechnologie
    Yves Meaudre, vice-président d'Enfants du Mékong

    Tugdual Derville, Caroline Roux, Blanche Streb, Valérie Boulanger, François-Xavier Pérès d'Alliance VITA … et d'autres invités et témoins exceptionnels à découvrir chaque soir !

    Porté par Vita International et l'Institut Européen de Bioéthique

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