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Débats - Page 243

  • Devenir mère au foyer : un choix qui demande de tordre le cou à des clichés bien ancrés dans notre société

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    De Linde Declercq (*) sur didoc.be :

    Quelques fausses « bonnes » raisons de ne pas vouloir être mère au foyer

    16 février 2021

    Jusqu’il y a une vingtaine d’années, le parti écologiste flamand Groen s’appelait Agalev : Anders Gaan Leven (changer sa façon de vivre). Aujourd’hui, les femmes au foyer pourraient créer un syndicat sous le nom Agaden : Anders Gaan Denken (changer sa façon de penser).

    En effet, choisir de devenir mère au foyer demande de tordre le cou à certains clichés bien ancrés dans notre société. Cet article se propose de réfuter cinq « bonnes » raisons pour une mère de ne pas se consacrer à plein temps à sa famille.

    1. Un diplôme décroché pour rien

    Un diplôme universitaire jeté à la poubelle ? Des études qui coûtent cher à la société, mais qui ne lui rapportent rien parce que les connaissances acquises ne sont pas directement exploitées ? Un titre universitaire qui dévalue à mesure que l’on tarde à réintégrer le marché de l’emploi ?

    Tout dépend de la perspective que l’on adopte.

    Les études universitaires ne servent pas nécessairement à « apprendre un métier » ; elles peuvent aussi répondre à une aspiration à s’instruire et à se cultiver, sans viser des résultats immédiats.

    L’anecdote suivante que m’a rapportée une amie, elle-même fille de professeur universitaire, en fournit une illustration éloquente.

    Son arrière-grand-père estimait que ses filles, qui étaient appelées à élever leurs enfants et à prendre soin de leur foyer, devaient faire des études universitaires pour mener à bien leur mission d’éducatrices, tandis qu’il souhaitait que ses fils aillent à une haute école pour apprendre un métier. En 1923, sa fille aînée fut l’une des premières étudiantes à s’inscrire à l’université de Louvain…

    Quel est en fin de compte le but de notre système éducatif ? S’agit-il de forger l’âme et l’esprit ou de préparer les jeunes à intégrer le marché du travail ?

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  • Un pape autocratique au possible qui ne cesse pourtant de réclamer un gouvernement synodal de l'Eglise

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso en traduction française sur Diakonos.be :

    Tous les synodes du pape François.  Mais pas un ne fonctionne

    François est le pape le plus autocratique du siècle dernier, le plus enclin à tout faire et défaire par lui-même, et pourtant il ne cesse de réclamer sans arrêt un gouvernement synodal de l’Église.  Et peu importe que sur les trois grands synodes qu’il a convoqués jusqu’ici, deux n’aient débouché sur rien en pratique – celui sur les jeunes et sur l’Amazonie – ni qu’un autre, celui sur la famille, ait été sans vergogne piloté d’en haut.  Le prochain synode, à l’agenda en 2022, il a voulu le consacrer précisément à la question de la synodalité dans l’Église.

    Et puis, il y a les synodes à l’échelle nationale, eux aussi réclamés avec force par le pape François.  Mais là aussi avec des résultats nuls ou extrêmement dangereux.

    Le premier cas, celui du synode qui n’existe pas, concerne l’Italie, dont le pape est le primat.  Depuis 2015, François houspille sans arrêt les évêques italiens, en personne ou via ses porte-paroles, les jésuites Antonio Spadaro et Bartolomeo Sorge.  Mais sans résultat.  Jusqu’à ce que, le 30 janvier dernier, il perde visiblement patience et exprime à la conférence épiscopale italienne non plus un souhait mais un ordre, leur intimant de « lancer un processus de synode national, communauté par communauté, diocèse par diocèse ».

    Le problème c’est que personne ne sait très bien comment configurer un tel synode pour qu’il soit « du bas vers le haut et du haut vers le bas », une autre formule chère à François, et « communauté par communauté ».  Faut-il le faire en un seul bloc ou le décliner dans un éventail d’assemblées à différents niveaux et à différentes dimensions ?  C’est d’autant plus vrai que le cardinal Gualtiero Bassetti, président de la CEI, en faisant mine d’obéir au pape dans le journal « Avvenire » du 3 février, a en réalité déclaré que oui, dans l’Église il y a de grands conciles, il y a les synodes, les vrais, mais qu’il y a également une manière de se rassembler qui, en Italie, est celle des conférences nationales organisées tous les dix à onze ans depuis 1976, d’abord à Rome et ensuite à Lorette, Palerme, Vérone et Florence.  C’est comme ça qu’on a fait et c’est comme ça qu’on continuera à faire, a-t-il fait comprendre, et c’est suffisant.

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  • Indonésie : un signal clair sur le port du hijab dans le pays musulman le plus peuplé du monde

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    De Ludovic Lavaucelle sur la Sélection du Jour :

    Revers des islamistes sur le port du voile en Indonésie

    Les écoles indonésiennes n’ont plus le droit d’imposer le port du hijab. Le gouvernement, par la voix du Ministre de l’Education, a envoyé un signal clair la semaine dernière sous peine de sanctions. Un scandale a éclaté suite à la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo montrant une jeune fille chrétienne de 16 ans à qui on intimait l’ordre de porter le hijab dans son école de Padang (Sumatra occidental). Jusqu’alors, 20 des 34 provinces du pays imposaient le port de ce vêtement religieux pour toutes les élèves et enseignantes de leurs écoles publiques. Des millions d’Indonésiennes, y compris celles issues de minorités non musulmanes, faisaient l’objet d’intimidations, voire étaient menacées d’expulsion, si elles s’opposaient à cette règle. Les écoles ont maintenant un mois pour adapter leurs règlements intérieurs.

    Le hijab est devenu un phénomène de société dans un certain nombre de pays musulmans au début des années 80, rappelle Kunwar Khuldune Shahid, correspondant pakistanais du magazine britannique « The Spectator » (en lien ci-dessous). La rivalité entre Saoudiens et Iraniens pour imposer leurs visions respectives d’un islam « pur », a eu des répercussions dans tout le monde musulman. Les Saoudiens ont massivement investi dans les pays de l’Asie du Sud-Est, important même leur architecture de mosquées et gagnant une indéniable influence politique. Ce conflit entre sunnites et chiites est toujours brûlant. Plusieurs chefs d’Etats sunnites, tels Recep Tayyip Erdogan (Turquie), Mahatir Mohamed (jusqu’à peu Premier Ministre malaisien), et Imran Khan (Pakistan) ont fait preuve de jusqu’au-boutisme, important un extrémisme qui nuit avant tout aux femmes non musulmanes. Côté chiite, l’Iran impose le voile depuis la révolution de 1979. La résistance d’activistes ne s’est jamais éteinte, et celles qui ne se plient pas à la règle sont accusées « d’incitation à la prostitution », avec peines de prison et coups de fouet à la clé. L’actuel leader iranien, Sayyid Ali Khamenei, ne donne aucun signe de fléchissement. Il a d’ailleurs cette semaine affirmé que « les femmes iraniennes n’avaient jamais connu meilleur sort qu’aujourd’hui ».

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  • Transsexualité et consentement : la manipulation des enfants

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    D'Arnaud Dumouch :

    Transsexualité et consentement : la manipulation des enfants (8 mn)

    Il est frappant de voir qu'il a fallu 50 ans pour que la génération de mai 68 et les abus de la "révolution sexuelle" nous soient manifestés en plein visage. En France, l'affaire Olivier Duhamel et ses abus sur son beau-fils de 12 ans semblent être le début d'une vaste manifestation. Il est probable que les Jack Lang, Daniel Cohn-Bendit font en ce moment le dos rond en espérant passer entre les gouttes, eux qui signèrent en 1977 la fameuse pétition du journal Libération visant à légaliser la pédophilie.

    Mais revenons à ce qui se vit aujourd'hui : 
    L'idéologie du genre, en train de se répandre en Europe et accompagnée par la bienveillance de parents sans repères, constitue une vraie manipulation des enfants. Elle aboutit à une multiplication de l’hésitation des enfants sur leur sexe. Mais elle ne déstabilise pas que leurs esprits. Elle conduit de plus en plus, avant 18 ans, à des traitements hormonaux ou pire, à des opérations. 

    Faudra-t-il de nouveau attendre 50 ans pour que les adultes se rendent compte de leur folie ? Car les plaintes viendront, c'est certain, lorsque devenus adultes, ces enfants jugeront à leur tour de la manipulation et du faux consentement. 

    Lire aussi : Aux USA, le Planned Parenthood propose des transitions de genre en série aux adolescents

  • L'Eglise est-elle encore autorisée à parler de sexualité ?

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  • Destruction d'une chapelle à Lille : Stéphane Bern dénonce les fossoyeurs du patrimoine

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    Lu sur Valeurs Actuelles :

    “Halte aux fossoyeurs du patrimoine” : Stéphane Bern dénonce la démolition de la chapelle Saint-Joseph de Lille

    13 février 2021

    La démolition de la chapelle Saint-Joseph, datant de 1886, a commencé le 10 février à Lille, provoquant la colère froide de l’animateur.

    Stéphane Bern ne décolère pas. Édifiée à la fin du XIXe siècle dans le quartier Vauban de Lille, chapelle Saint-Joseph, datant de 1886, est depuis mercredi la proie des pelleteuses. Comme le relaye Le Figaro, l’édifice faisait l'objet d'un permis de démolition délivré en 2019 par la municipalité pour la construction d'une partie du nouveau campus de l'école d'ingénieurs Junia (ex-Yncrea). « La mobilisation d'une association de sauvegarde du patrimoine n'aura pas suffi : les pelleteuses ont commencé à détruire l'édifice datant de 1886.Quand on pense que c’est l’Université Catholique de Lille qui détruit sa chapelle... Halte aux démolisseurs et aux fossoyeurs du patrimoine. Vous aurez un jour à répondre de vos actes certes légaux mais iniques ! », a lancé Stéphane Bern qui contribue à la sauvegarde du patrimoine français dans toute sa diversité.

    En novembre dernier, le ministère de la Culture avait officialisé le rejet d'une demande de classement de l'édifice. Selon le ministère, « renoncer à la démolition de la chapelle impliquerait de devoir abandonner un projet important pour le développement de l'enseignement supérieur, qui représente un investissement de 120 millions d'euros». L'un des opposants à la démolition, l'architecte Étienne Poncelet, inspecteur général honoraire des monuments historiques, regrettait que le ministère oppose la sauvegarde de la chapelle à la restauration du palais Rameau. « Il est intelligent de se projeter vers l'avenir en réutilisant le patrimoine », avait-il confié. Ces derniers mois, plusieurs personnalités politiques ou du monde culturel s'étaient mobilisées contre la démolition de cette chapelle. Une pétition lancée par Urgence Patrimoine avait recueilli plus de 12 400 signatures.

  • Le film "Bella" : un autre regard sur le choix

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    De gènéthique magazine :

    [Film] Bella : un autre regard sur le choix

    12 février 2021

    A New-York, José, devenu cuisinier, était un joueur de football prometteur ; Nina est serveuse dans le restaurant du frère de José. Enceinte, elle est renvoyée pour un retard de trop. José, que les épreuves de la vie ont buriné, sans préméditation, lâche tout pour l’accompagner au long d’une journée pas ordinaire. Pour ces deux êtres blessés, affrontés à leurs responsabilités, c’est le début d’un itinéraire qui les conduira au-delà des vestiges du passé.

    Avec une infinie délicatesse, Bella aborde le thème de la grossesse non désirée. Quand tout raisonnement semble affirmer que l’enfant n’est pas le bienvenu, quel choix réel reste-t-il à la femme ? Bella est un film sur la culpabilité, la responsabilité et la résilience, qui laisse entrevoir d’autres chemins possibles.

    Le film d’Alejandro Monteverde distribué par Saje Distribution sortira en e-cinema le 9 février. Les inscriptions sont possibles jusqu’au 28 février à partir de ce lien.

    Affiche film

  • Le Parlement Européen s’est engagé officiellement à promouvoir l’avortement en Amérique du Sud et en Europe Centrale

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Bruxelles engagée dans la promotion de l’avortement en Amérique du Sud

    12 février 2021

    Vingt-cinq ans après la déclaration de Pékin, le Parlement Européen de Bruxelles s’est engagé officiellement à promouvoir l’avortement en Amérique du Sud et en Europe Centrale. En 1995, 189 pays ont défini leur vision des « objectifs pour atteindre l’égalité des sexes », incluant la « santé sexuelle et reproductive » parmi les « droits humains »(cf. Pékin + 10 : débat sur la santé de la reproduction et ONU : 25 ans de la conférence de Pékin sur les femmes). Cette semaine, le Parlement Européen examine l’état des lieux de la situation depuis 1995.

    « Nous ratifions les engagements pris il y a 25 ans », a déclaré Helena Dalli, commissaire européenne chargée de l’inclusion et de l’égalité. Elle rappelle qu’un « plan d’action pour les questions de genre » est en cours, « tant au sein de l’UE que dans ses relations extérieures ». Mónica Silvana González, députée espagnole et membre de la commission de développement, va plus loin : « Parmi nos obligations en tant que députés européens pour la zone internationale, il y a celle de garantir les droits sexuels et reproductifs des femmes vivant en dehors de nos frontières ». « Nous soutenons les députés et les féministes argentins, ajoute María Eugenia Rodríguez Palop, vice-présidente de la Commission des droits de la femme et de l’égalité des sexes. Nous soutiendrons également les femmes chiliennes ». Selon une récente résolution du Parlement, l’IVG ferait partie des droits des femmes, « des droits humains universels, inaliénables et indivisibles » (cf. L’IVG, un droit ?).

    Pourtant, des voix ne soutenant pas cette résolution se sont élevées, pour « rappeler le droit à la vie ». Mais Rodríguez Palop a balayé la question car selon elle, même s’il ne faut pas « sous-estimer ce que peut représenter une vie naissante », « toujours se prononcer en faveur du fœtus implique également une violation des droits » des femmes, violation de leur « droit à la vie, à la santé, à une vie décente ». Elle conclut en expliquant que, « si l’UE veut être un acteur mondial », elle doit promouvoir l’avortement dans les pays qui ne le pratiquent pas, et qu’ « elle ne peut pas détourner le regard » des pays d’Amérique Latine comme le Chili et le Honduras.

    Source : Deutsche Welle, Mirra Banchón (11/02/2021)

  • Diocèse de Liège : reprise des activités paroissiales au seuil du carême

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    Lu sur le site web officiel du diocèse :

    diocese-150x150.jpg« A l’approche du Carême, alors que le protocole pour les cultes n’a pratiquement pas changé  depuis deux mois, les responsables du diocèse de Liège souhaitent une reprise progressive des activités et célébrations, tout en invitant les acteurs pastoraux à faire preuve de créativité.

    Dans une lettre publiée cette semaine et adressée à tous les acteurs paroissiaux du diocèse, y compris les Fabriques d’église, le vicaire général du diocèse de Liège, Eric de Beukelaer, souhaite que partout, on reprenne « un rythme de vie pastorale, dans le respect des règles sanitaires qui risquent de durer ».

    Au centre évidemment, les eucharisties dominicales, qui ont déjà repris dans un grand nombre de paroisses. Actuellement et jusqu’à nouvel ordre, les assemblées ne peuvent pas dépasser 15 personnes. Malgré cette limitation, le vicaire général souhaite que l’eucharistie soit de nouveau célébrée partout, normalement sur réservation. Il est même permis d’agrandir le nombre de messes, « mais en veillant de ne pas dépasser le doublement du nombre de messes normalement célébrées ».

    Cendres sans messe ?

    Le Carême commence par le grand geste du Mercredi des Cendres. Comment faire en sorte qu’un maximum de paroissiens puisse recevoir les cendres? Réponse du chanoine de Beukelaer: « Dans toutes les églises, il est suggéré de déléguer une équipe de fidèles pour imposer les cendres à diverses heures, au cours d’une célébration de la parole dépouillée, permettant à un maximum de groupes de 15 personnes de vivre ce moment fort de l’entrée en carême. »

    Les baptêmes, mariages et funérailles peuvent être célébrés dans le respect des restrictions sanitaires. Mais qu’en est-il des premières communions, professions de foi et confirmations? Après les annulations en 2020, le retard n’avait pas été rattrapé partout. « Il n’est pas bon de continuer à remettre indéfiniment ces étapes dans le parcours chrétien des jeunes », lit-on dans la lettre aux acteurs pastoraux.  « Nous vous invitons donc à célébrer les premières communions avec une ou maximum deux familles. Pour les professions de foi, on peut imaginer une proclamation des jeunes filmée par vidéo et diffusée sur les réseaux sociaux et un accueil individualisé dans l’église de chaque jeune avec sa famille et parrains. Pour les confirmations, quelque chose de similaire peut être mis en œuvre, le confirmateur accueillant, tour à tour, chaque jeune et sa famille dans l’église. »

    Le texte complet de cette lettre des responsables diocésains peut être consulté en français ou allemand en cliquant ici.

                                                                                                               Ralph SCHMEDER »

    Ref. : Diocèse de Liège : reprise des activités paroissiales au seuil du carême

    Voir aussi : ouverture du carême 2021 : célébrations du mercredi des cendres à l’église du saint-sacrement à Liège

    Le mouvement se prouve en marchant : il avait déjà largement et spontanément anticipé les souhaits officiels qui l’entérinent maintenant et en attendant mieux que la jauge sanitaire absurde prescrite par les arrêtés ministériels qui l’entravent encore aujourd’hui.

    Faut-il rappeler ici ce que déclarait avant-hier le pape François au corps diplomatique accrédité auprès du Saint-Siège à propos de l’importance de la liberté du culte dans le cadre de la crise sanitaire :

    « […] Les exigences pour contenir la diffusion du virus ont aussi eu des conséquences sur diverses libertés fondamentales, y compris la liberté de religion, en limitant le culte et les activités éducatives et caritatives des communautés de foi. Il ne faut pas négliger cependant le fait que la dimension religieuse constitue un aspect fondamental de la personnalité humaine et de la société, qui ne peut être effacé ; et que, alors que l’on cherche à protéger les vies humaines de la diffusion du virus, on ne peut considérer la dimension spirituelle et morale de la personne comme secondaire par rapport à la santé physique.

    La liberté de culte n’est pas un corollaire de la liberté de réunion mais dérive essentiellement du droit à la liberté religieuse qui est le premier et plus fondamental droit humain. Il est donc nécessaire que celle-ci soit respectée, protégée et défendue par les Autorités civiles, comme la santé et l’intégrité physique. D’ailleurs, un bon soin du corps ne peut jamais faire abstraction du soin de l’âme… ».

    JPSC

  • "Notre maître aujourd'hui : la peur" (Chantal Delsol)

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    De Chantal Delsol sur le site du Figaro via artofuss.blog :

    Chantal Delsol: «Notre maître aujourd’hui: la peur»

    TRIBUNE – Nous savons depuis l’Antiquité que la peur est un instrument de pouvoir. Gardons-nous d’y céder comme tout, hélas, nous invite à le faire ces temps-ci, explique la philosophe*.

    9 février 2021

    Daniel Defoe (celui de Robinson Crusoé) avait écrit en 1722 un Journal de l’année de la peste, souvenirs de la grande peste de 1665 à Londres. Difficile de trouver compte rendu plus explicite et imagé des conséquences de la peur sur une population. Certains abandonnent tout principe moral. D’autres se mettent à colporter des rumeurs inventées qui font dresser les cheveux sur la tête. D’autres encore, au comportement autrefois raisonnable, s’adonnent à des sorcelleries abominables. La délation fleurit, la folie gagne, les suicides se multiplient.

    Nous n’en sommes pas là – il faut dire que le Covid-19 n’est pas la peste!– mais nos psychologies ultra fragiles nous laissent probablement aussi affolés par ce virus que nos ancêtres par la peste. C’était la peur qui les faisait divaguer, et c’est encore la peur qui nous égare en bloc et en détail. Nos gouvernants le savent.

    Les trois semaines qui viennent de s’écouler ont été significatives d’une période qui dure depuis près d’un an. Tout a été fait pour nous épouvanter. La plupart de ces nouvelles sont probablement vraies, mais il faut voir sur quel ton d’affolement on nous annonce – que les vaccins sont en retard et nous n’en aurons pas assez – que le variant anglais est très dangereux, beaucoup plus que le virus présent – que les vaccins actuels ne pourront pas s’en prendre aux nouveaux variants, qui déferlent d’Afrique et d’Amérique à un rythme inconnu – que nous allons donc fatalement vers un confinement serré, très serré, beaucoup plus que tout ce que nous connaissons. Les services de réanimation sont débordés, on commence déjà à transporter des malades d’une ville à l’autre (oui, mais on ne fait pas confiance aux cliniques, qui elles, sont vides). Tout cela mené à grand renfort de vocabulaire dramatique, en permanence et sur toutes les chaînes à la fois. On pourrait écrire un livre avec toutes ces nouvelles effrayantes.Il y a tant de raisons étalées d’avoir peur, un variant surgissant toujours derrière l’autre et une mauvaise nouvelle chassant l’autre, que la vie s’organise dans une peur perpétuelle.

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  • L'art contemporain : une « idéologie » et « un système de pouvoir »

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    De la Revue de presse "Au quotidien" (n°145) de l'Homme Nouveau :

    L’art de la déconstruction de l’art contemporain

    Au quotidien n°145 : l’art de la déconstruction de l’art contemporain

    L’art contemporain ? C’est le sujet de « L’Autre Art contemporain » (Grasset), un essai de Benjamin Olivennes jeune agrégé de philosophie qui a répondu aux questions du Figaro Magazine (29 janvier) pour expliquer son travail de déconstruction.

    Comment expliquez-vous que ce que vous qualifiez d’« imposture » se vende si cher ?

    Il y a une première raison qui est le traumatisme des avant-gardes de la fin du XIXe siècle, et des grands « loupés » de la critique. Comme les bourgeois d’hier, dit-on, ont ri des impressionnistes ou de Van Gogh, on ne veut surtout pas refaire cette erreur aujourd’hui, donc on sanctifie tout ce qui semble moderne, subversif et transgressif - sans s’apercevoir que refaire du Duchamp cent ans après n’est pas très original et ne dérange personne. Et il y aurait sans doute une deuxième raison à chercher dans le fait que le capitalisme aime à se célébrer lui-même, dans un art qui est un art du « concept » (c’est-à-dire de l’idée marketing) et un art « pop » ou néopop, qui se contente de reprendre les images et les objets qu’on trouve dans les grandes surfaces. C’est en quelque sorte la marchandise qui s’admire elle-même.

    Que répondez-vous à ceux qui estiment que l’art contemporain nécessite une éducation ou que l’histoire fera le tri ?

    Entre l’analphabète et le savant véritable, Montaigne et Pascal nous ont appris à discerner la figure du semi-habile, qui en sait suffisamment pour croire qu’il a tout compris, et pas assez pour comprendre véritablement. De nos jours, le semi-habile est souvent le défenseur de l’art contemporain. Signalons que des Claude Lévi-Strauss, Jean Starobinski, Yves Bonnefoy hier, ou Jean Clair aujourd’hui en savent infiniment plus que lui, et que cela ne les empêche pas d’être très sceptiques sur cet art, et de rejoindre ce faisant l’opinion populaire.

    Quant à l’idée que l’histoire fera le tri, elle est utilisée pour nous interdire d’exercer notre jugement ici et maintenant. On confond le fait qu’une œuvre renouvelle et élargisse notre idée de la beauté, et donc commence par nous déstabiliser avant de s’imposer avec le temps (ce qui fut le cas pour un Van Gogh), et le fait que le gros de l’art contemporain ne se donne plus du tout la beauté - même en un sens élargi - pour destination, et cela au nom de ce qu’il croit être l’histoire.

    Selon vous, plus encore qu’une bulle financière, l’art contemporain est une « idéologie » et « un système de pouvoir ». Qu’entendez-vous par-là ?

    « Système de pouvoir » : je ne suis ni sociologue ni économiste. Je constate cependant que l’explosion des prix de l’art contemporain est contemporaine de la mondialisation financière et des bulles spéculatives. « Une idéologie » : je veux parler de l’idée selon laquelle l’art aurait une histoire, et une histoire à sens unique, orientée dans le sens du progrès. Une telle histoire signifierait qu’après telle ou telle rupture (Picasso, Malevitch, Duchamp) il serait impossible de « revenir en arrière ». Or, je crois que notre expérience de l’art n’est pas uniquement conditionnée par l’histoire, et donc que les créateurs doivent pouvoir être libres de faire ce qu’ils veulent, y compris peindre un portrait ou un paysage en 2021. C’est ce qu’a fait un Lucian Freud, qu’on a pu accuser de refaire du Courbet ou du Rembrandt en l’an 2000, alors qu’il peignait un monde nouveau - le sien -, avec un œil certes nourri de toute l’histoire de la peinture, mais nouveau lui aussi.

    Vous-même vous expliquez que vous avez longtemps essayé d’aimer l’art contemporain. Pourquoi vous sentiez-vous obligé de l’aimer au point de vous demander si vous étiez demeuré ?

    J’ai toujours aimé la peinture, et je me suis dit un temps qu’il fallait vivre avec son époque et accompagner l’art dans son histoire. Mais je trouvais dans l’art contemporain assez peu de plaisir. C’est d’abord par la littérature que je me suis libéré du dogme vingtiémiste, qui était malgré tout encore enseigné quand j’ai fait mes études. La lecture de Kundera ou de Houellebecq m’a fait comprendre que les idées de narration romanesque, de personnage ou de réalisme n’avaient pas été périmées par les grands modernes du XXe siècle. L’expérience du cinéma - un art qui est resté figuratif et narratif de Nosferatu à Mektoub my Love - m’a également aidé à me libérer de ces dogmes. Et enfin la découverte d’un peintre comme Hopper, un contemporain de l’abstraction dont le travail a pourtant suivi une autre voie.

  • "Time Magazine" divulgue la coalition qui a favorisé la victoire de Joe Biden

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    De Ludovic Lavaucelle sur La sélection du Jour :

    9 février 2021

    « TIME MAGAZINE » RÉVÈLE LA COALITION QUI A FAVORISÉ LA VICTOIRE DE JOE BIDEN

    Il y a bien eu une « conspiration » pour battre Donald Trump explique – pour s’en féliciter – la journaliste Molly Ball, pour le magazine « Time ». S’il n’y est pas question de fraudes, cet article fait grand bruit aux Etats-Unis tant il dévoile la puissance des forces qui se sont liguées contre Trump depuis l’automne 2019. Il fallait d’abord sceller une alliance avec les « Big Tech » pour gagner la guerre de l’information. Ensuite, fédérer les organisations de « droits civiques » pour maximiser la participation des communautés les plus favorables au camp démocrate. Enfin, et ce fut sans doute la réussite la plus étonnante, obtenir le soutien du monde des affaires.

    1. Les « Big Tech »

    En novembre 2019, Mark Zuckerberg, patron de Facebook, invita à dîner chez lui 9 responsables de mouvements de droits civiques. Le contrôle du contenu sur le réseau social était au menu des échanges. On note la présence parmi les convives de l’avocate Vanita Gupta, présidente du « Leadership Conference of Civil and Human Rights ». Joe Biden l’a depuis nommée Haut Conseiller auprès du Ministre de la Justice, en charge notamment de la lutte « antitrust ». Leur hôte les assura de son soutien et les autres grands acteurs GAFAM suivirent le pas. En mars 2020, l’épidémie du COVID-19 convainquit les activistes que l’abstention risquait d’être massive. Une campagne de financement d’ampleur eut lieu pour aider les États à s’équiper en prévision d’un mode de scrutin où le vote par correspondance prendrait une part majeure. Une fondation philanthropique, « The Chan Zuckerberg Initiative », versa 300 millions de dollars pour soutenir cet effort.

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