Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Débats - Page 378

  • Affaire Barbarin : cinq questions à propos d'un verdict inédit

    IMPRIMER

    D'Agnès Pinard Legry sur le site aleteia.org :

    Cardinal Barbarin : cinq questions à propos d’un verdict inédit

    Le cardinal Philippe Barbarin a été condamné jeudi à six mois de prison avec sursis pour non-dénonciation d’abus sexuels. Tandis que ses avocats ont annoncé qu’ils allaient interjeter appel, l’archevêque de Lyon a déclaré à la presse qu’il allait remettre sa démission au pape François.

    Surprise, incompréhension pour certains. Soulagement ou victoire pour d’autres. L’annonce jeudi dans la matinée de la condamnation du cardinal Barbarin à six mois de prison avec sursis pour ne pas avoir dénoncé les abus sexuels d’un prêtre a suscité une importante vague de réactions toute la journée. Quelques heures après, lors d’une courte allocution à la presse, l’archevêque de Lyon a annoncé sa décision d’aller voir le pape François dans les prochains jours afin de lui remettre sa démission.

    Vidéo intégrée
    Diocèse de Lyon
    @diocesedelyon

    Déclaration du cardinal Philippe Barbarin - 7 mars 2019 à Lyon.

    Lire la suite

  • Le féminisme : un machisme en jupe selon le pape

    IMPRIMER

    "Le féminisme finit par être un machisme avec une jupe"

    Le pape François, lors du sommet sur les abus sexuels (le 22 février), a évoqué la nécessité de donner plus de fonctions aux femmes dans l'Eglise.

    Dans le même temps, il a mis en garde contre un "féminisme ecclésiastique [déjà endémique]".

    Il a expliqué que "chaque féminisme finit par être un machisme avec une jupe"...

    En fait, le pape s'était déjà exprimé en termes semblables dans le livre d'interviews "Paroles en liberté" où il répond à Giovanni Maria Vian :

    Sans titre.png

    Sans titre2.png

  • Un complot contre l'Eglise ?

    IMPRIMER

    De l'abbé Guillaume de Tanoüarn sur son blog ("Metablog") :

    Un complot contre l'Eglise ?

    C’est un complot contre l’Eglise. Voilà ce que pensent beaucoup de catholiques inquiets devant cet alignement maléfique des Planètes où l'Eglise semble perdre complètement sa crédibilité, au point d'inquiéter fortement les laïcs qui se sont engagés pour elle malgré toutes les difficultés que l'époque oppose à un tel engagement.

    Il y a tant de scandales qui ont explosé ces derniers temps que l'on est bien obligé de leur donner raison. Mais ce ne peut être une conspiration humaine. Quel rapport existe-t-il, en effet, entre le film Grâce à Dieu de François Ozon, sur la non-dénonciation des crimes de pédophilie, le livre Sodoma de Frédéric Martel sur le système homosexuel au Vatican (système: le mot est de Martel qui a enquêté quatre ans dans les cénacles ecclésiastiques du monde entier), et enfin ce documentaire sur les abus sexuels concernant des religieuses dans des couvents catholiques, programmé sur la chaîne Arte pour Mardi Gras ? Dans une telle conjonction, les exploits don-juanesques de Mgr Ventura, nonce à Paris, semblent presque dérisoires. 

    Il y a vraiment quelque chose de pourri au Royaume de Danemark aurait dit Shakespeare. Mais Dieu règle les événements bons ou mauvais pour le plus grand bien de ceux qui l'aiment. Il est dans la même barque que nous. Dans une telle répétition différentiée des symptômes, c’est le Seigneur qui se manifeste, avant et après, dans l'épreuve et dans la consolation. Il va apaiser la tempête comme d'habitude, mais il faut d'abord que nous soyons capables de lui dire : "Seigneur sauvez-nous, nous périssons" ainsi que l'ont fait les apôtres. Comment le lui dirons-nous  en cette occurrence ?

    Il y a quelques années autour du grand jubilé de l'an 2000, la repentance était très à la mode dans l'Eglise. On faisait repentance pour l'inquisition médiévale, pour les Borgia, Alexandre VI et son oncle Calixte III, papes de la Renaissance, toutes choses à la vérité fort anciennes. Ce rituel sociologico-politique n'a convaincu personne. L'Eglise du grand Jubilé a donné l'impression de filtrer le moucheron des anciens temps et de laisser passer le chameau des temps nouveaux. Il me semble qu'il faut être plus classiquement chrétien et envisager un vrai repentir de l'Institution, comme avait commencé de le faire Benoît XVI dans sa Lettre aux catholiques irlandais.

    Ce repentir ne doit absolument pas être le fait de tous les catholiques comme l'indique indistinctement tel prêtre dans sa Lettre de Carême : la mauvaise conscience est aussi dangereuse que la bonne. Ce qui compte c'est la conscience tout court ! De façon évangélique, ce repentir doit concerner ceux qui ont péché, en tant qu'ils ont péché. Il me semble que c'est à quoi nous conduit ce complot divin auquel nous sommes en train d'assister. 

    Le pape François a eu raison de pointer, dans ces abus sexuels, des abus de position dominante. Dans toutes ces histoires, le cléricalisme n’est jamais loin. Les clercs qui auraient abusé de leur fonction ne serait-ce que pour couvrir des crimes sexuels, doivent s'en repentir clairement et à haute voix, sans jouer "grâce à Dieu la prescription".

    L'Eglise ne se sortira pas des scandales par une nouvelle crise de mauvaise conscience. Il faut qu'au moins symboliquement certains hommes d'Eglise soient capables de prendre sur eux la foudre. Noblement. Courageusement. A cause de ce qu'ils ont fait ou de ce qu'ils n'ont pas fait.

    "Là où croît le péril, croît aussi ce qui sauve" dit le Poète, faisant écho à saint Paul : "Là où le péché a abondé, il faut que la grâce surabonde". A scruter les terribles signes des temps qui nous tombent dessus, on peut dire que nous allons sans aucun doute vers un temps de grâce. Il importe avant tout, comme disciple du Christ, non pas de faire disparaître les dossiers, mais au contraire, selon la mission que l'Eglise de France a confié à Jean-Marc Sauvé, de faire la vérité. Le concile Vatican II avait été convoqué il y a plus d'un demi-siècle pour une opération vérité, parce que l'on sentait déjà des dysfonctionnements. Les Pères ont cru s'en tirer avec des généralités théologiques. Nous sommes devant la vraie crise de l'Eglise. Mais le Seigneur nous demande davantage, oui, dans un prolongement inédit de Vatican II, davantage que des mesurettes ou des réformettes liturgiques dont tout le monde se f... : une vraie réforme, une autocritique du cléricalisme, une mise en question des personnes constituées en dignité, qui ont transformé les erreurs humaines toujours présentes dans tout corps constitué en tolérance organisée, dramatiquement efficace contre toutes les victimes de prédateurs sexuels.

    Mais avant tout, il faut que nous sachions voir le complot divin à travers les mauvaises nouvelles. Ne nous y trompons pas : c'est à cause de lui que rien ne sera plus jamais comme avant dans l'Eglise.

  • Abus sexuels : "dans l'Eglise, on passe d'une culture du silence à une culpabilisation générale"

    IMPRIMER

    Du site de l'hebdomadaire La Vie :

    “Dans l'Église, on passe d'une culture du silence à une culpabilisation générale“

    Un prêtre, ancien aumônier scout, a été jugé coupable de viols et agressions sexuelles sur mineurs par la cour d'assises des Pyrénées-Orientales début mars. Les faits se sont déroulés entre 2006 et 2009. Loïc M., père d'une des victimes de ce curé de la paroisse Saint-Joseph de Perpignan, a souhaité s'exprimer sur le « calvaire » de sa famille.

    « Vendredi 1er mars 2019, après dix ans d’attente et un procès d’assises de cinq jours éprouvants, notre fils ainsi que deux autres plaignants ont été reconnus victimes par la Cour d’assises de Perpignan, qui a condamné le prêtre agresseur de nos enfants à quinze ans de réclusion.

    Il n’est pas utile de revenir sur l’impensable : "Comment un prêtre a-t-il pu commettre de pareils actes ?" Nous l’avons expérimenté dans notre chair, aucun homme n’est à l’abri du mal, et même du mal le plus sombre, au point que le président du tribunal m’interpelait : "Mais comment pouvez-vous encore être catholique après cela ?" Non seulement je le suis encore, mais je voudrais dire que si notre fils a été abusé par un prêtre, cela ne diminue en rien l’estime et la confiance que nous avons pour tous ces autres prêtres qui, chaque jour, se dévouent auprès de nous. Trois jeunes prêtres qui œuvraient avec l’accusé dans le ministère ont témoigné, parfois dans les larmes, devant nous. Ils nous ont demandé pardon, pardon de ne pas avoir vu assez tôt, pardon également de ne pas avoir cru assez tôt. Ils ont été trahis par leur frère dans le sacerdoce, salis par celui qu’ils admiraient. Je leur rends hommage et je dis aux évêques : veillez sur vos prêtres comme des pères, car ce monde est rude pour eux et la faute d’un seul ne doit pas jeter le discrédit sur les autres. Je suis contre le mariage des prêtres, mais pour la paternité des évêques.

    Quand j’entends dire de toutes ces affaires, "c’est un péché collectif", je m’insurge. On passe d’une culture du silence à la culpabilisation générale. Ces prêtres ne sont pas coupables des crimes de leurs confrères. Si en tant que père je m’en veux aussi de ne pas avoir pu empêcher ce qui s’est passé, je ne me sens en aucune manière coupable de la même manière que ce prédateur. Ces prêtres ne devraient pas non plus s’en sentir coupables. Pour ce qui est de la hiérarchie, je crains que cette nouvelle doxa ne soit qu’une nouvelle manière de ne pas assumer les choses. La hiérarchie de l’Église doit assumer individuellement ses fautes et ne pas les noyer dans une vague responsabilité collective… Les victimes ne veulent pas du pardon des innocents. Elles espèrent que leur bourreau demandera un jour pardon, et elles seraient tellement apaisées d’entendre leur évêque faire de même. Dans notre cas, l’évêque de l’époque – Mgr André Marceau – n’a jamais reçu notre fils, jamais demandé de ses nouvelles ou des nôtres, jamais eu une parole de compassion pour les victimes … pas plus en dix ans qu’au procès où, tel un fonctionnaire de Dieu, il est venu dire "J’ai fait ce que j’avais à faire", c’est-à-dire rien. Il ne nous a même pas regardés, n’a pas évoqué la douleur des victimes, n’a pas eu un mot pour nos enfants… L’avocat général a jugé cette attitude de l’évêque "scandaleuse" et la Cour, si elle a reconnu à l’audience civile le dédommagement demandé par les victimes, a refusé l’euro symbolique de dédommagement demandé par le diocèse. Ce geste de justice a été un réconfort pour les familles.

    Nous ne sommes que des simples fidèles. Nous n’entendons rien aux beaux discours de réformes toujours annoncées, aux grandes réunions, aux effets d’annonces… Ce que nous voyons, c’est la réalité de l’Évangile. Qu’aurait coûté à ce hiérarque une parole de miséricorde et de compassion ? Notre fils l’attendait et nous aussi ; elle n’est pas venue, elle ne viendra pas. De quoi a-t-il peur ? Qu’on prenne ce geste comme un acte de faiblesse ? Un aveu de culpabilité ? Je ne peux croire que ce soit cela, l’Église de Jésus-Christ. Tant que nos évêques n’auront pas cette attitude simplement évangélique, les beaux discours ne serviront à rien. Tant qu’ils ne seront pas des pères, pour les victimes, pour leurs prêtres, pour leurs fidèles… ils ne seront pas crédibles et ne nous aideront pas à garder confiance dans l’Église, à l’aimer malgré tout. »

    (Les trois victimes étant mineures au moment des faits, leur nom ne peut être cité.)

  • Pourquoi elle a décidé d'offrir la mort à son fils...

    IMPRIMER

    De Cassandre Rogeret sur Handicap.fr :

    Anne Ratier a "offert la mort à son fils" : son livre choc

    "J'ai offert la mort à mon fils". Dans ce livre, Anne Ratier explique les raisons qui l'ont poussée à commettre un meurtre avec préméditation, selon elle "par amour". Un témoignage qui va faire polémique...

    Illustration article

    « Je m'appelle Anne Ratier et je vais vous expliquer pourquoi j'ai décidé d'offrir la mort à mon fils Frédéric ». En 1984, alors qu'elle s'apprête à vivre l'un des plus beaux jours de sa vie et à accueillir son premier enfant, son accouchement tourne au cauchemar. Ses forces s'amenuisent, le cœur du bébé ne bat plus, privé d'oxygène. Les chirurgiens doivent pratiquer une césarienne en urgence. Dès la naissance, Frédéric lutte pour sa vie. Le verdict tombe : « Votre enfant devra rester allongé sur un lit et ne parlera pas ». Une « sentence » qu'Anne n'acceptera finalement jamais et qui la pousse, trois ans plus tard, à commettre l'irréparable. 32 ans après, elle dévoile son secret dans un livre, J'ai offert la mort à mon fils (paru le 13 février 2019, City éditions).

    Lire la suite sur Handicap.fr

  • Gabriel Ringlet se prend pour un pote du pape François et l'incite à rompre avec une partie de son Eglise

    IMPRIMER

    Du site de la RTBF :

    Gabriel Ringlet au Pape François: "N'ayez pas peur d'être dans l'affrontement avec une partie de votre Eglise"

    L’Eglise catholique est rattrapée par un nouveau scandale. Des religieuses ont témoigné avoir été violées, agressées sexuellement par des prêtres et forcées à avorter. Elles se sont tues pendant des années, mais les faits sont connus depuis 25 ans déjà.

    Pour la première fois des Sœurs et des Mères supérieures brisent le silence au cours d’une longue enquête qui sera diffusée ce soir (mercredi 6 mars) sur La Une dans l’émission Questions à La Une.

    Ce nouveau scandale repose la question du célibat de prêtre. Pour l’écrivain et théologien, Gabriel Ringlet, l’Eglise doit se réformer si elle ne veut pas sombrer et surtout, le pape François doit agir sans tarder.

    « J’ai eu le bonheur de rencontrer le pape François il y a quelques semaines. Il est aussi face à une situation invraisemblable. Je crois qu’on ne mesure pas à quel point des milieux lui en veulent et sont prêts à le faire sauter. Je lui donnerai comme conseil : n’ayez pas peur d’être dans l’affrontement avec une partie de votre Eglise. Vous allez peut-être être "profondément blessé", mais l’avenir vous rendra grâce de pousser cet affrontement jusqu’au bout. »

  • Les doutes sur la condamnation du cardinal Pell

    IMPRIMER

    D'Aceprensa en traduction française sur Didoc.be :

    Les doutes sur la condamnation du cardinal Pell

    Le cardinal George Pell a été archevêque de Melbourne et de Sydney. Il a aussi été membre du conseil des cardinaux créé par le pape François pour la réforme de la curie romaine. Sa condamnation récente pour abus sexuels de mineurs a été accueillie par beaucoup en Australie comme une confirmation que personne, aussi haut placé soit-il, n’est au-dessus de la loi. Mais d’autres doutent qu’il ait été jugé de façon impartiale.

    Il y avait deux procès pour abus contre le cardinal Pell. Le premier s’est terminé en décembre par un verdict de culpabilité, verdict qui devait être tenu secret jusqu’au procès suivant, prévu pour le mois de mars. Mais ce second procès n’aura pas lieu, car, il y a quelques jours, le tribunal a établi que les preuves étaient ténues et le 26 février le ministère public a abandonné l’accusation. C’est pourquoi l’embargo a été levé. Des commentaires et des données concernant le premier procès ont donc été publiés, même si beaucoup de choses étaient déjà connues en dépit de l’ordre du tribunal.

    Le juge a fixé une date pour prononcer la peine, qui sera de plusieurs années de prison. Entretemps, il a suspendu la liberté sous caution du cardinal, qui a été emprisonné. Par ailleurs, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a annoncé qu’elle ouvrira une enquête sur l’affaire.

    Un seul témoignage

    Certains commentaires publiés ces jours-ci se concentrent sur les preuves de culpabilité, basées sur la déclaration d’un seul témoin présent lors des faits, le plaignant lui-même.

    Ce dernier, dont l’identité ne peut être révélée, avait 13 ans en 1996 et était membre de la chorale de la cathédrale de Melbourne. Selon sa version, peu avant la fête de Noël de cette année, à la fin de la messe solennelle du dimanche célébrée par le cardinal Pell, il s’est glissé avec un ami dans la sacristie pour y boire furtivement du vin de messe. Le cardinal est entré, seul et encore revêtu des ornements liturgiques, il les a réprimandés, a fait de l’exhibitionnisme devant eux et une fellation avec le plaignant. Les portes de la sacristie étaient ouvertes et des gens passaient dans le couloir contigu.

    Environ un mois plus tard, ajoute l’accusateur, Pell, sortant en procession à l’issue de la messe, vit le garçon dans un couloir proche de la sacristie, le poussa contre le mur et toucha ses organes génitaux.

    En 2016, on a su par une fuite que la police de l’état de Victoria enquêtait sur des dénonciations contre Pell pour abus sexuels sur mineurs. L’une d’entre elles est celle qui a conduit à sa condamnation. Elle a été présentée par une seule des deux prétendues victimes de la sacristie de la cathédrale ; l’autre, décédée en 2014, avait dit qu’elle n’avait pas fait l’objet d’abus sexuels. Les autres dénonciations n’ont pas été admises par les juges, à l’exception de celle qui devait être initialement jugée en mars.

    Le jugement contre Pell a commencé en mars 2018. Le jury l’a considéré innocent par 10 voix contre 2, mais il fallait un verdict unanime ou avec un seul vote contre. C’est pourquoi le jugement a été annulé et il a fallu le refaire. En décembre, un nouveau jury déclara Pell coupable.

    Lire la suite

  • Mes Oncles, les pères Thomas et Marie-Dominique PHILIPPE, sont-ils des criminels ? Ma contre-enquête.

    IMPRIMER

    Mes Oncles, les pères Thomas et Marie-Dominique PHILIPPE,  sont-ils des criminels ? Ma contre-enquête.

    par  Marie PHILIPPE  le 1 mars 2019

    Dossier destiné à la presse nationale en prévision de l’émission TV d’Arte «religieuses abusées» prévue le 5 mars 2019

    Le dossier complet en PDF

    Introduction

    Je suis Marie PHILIPPE, nièce des pères Marie-Dominique PHILIPPE op (1912-2006) et Thomas PHILIPPE op (1905 -1993). Ils vont faire l’objet d’accusations unilatérales lors d’une émission de télévision sur Arte le 5 mars 2019 à l’occasion d’un reportage sur des « religieuses abusées ». Le communiqué de presse de la chaîne présente le contexte : « Depuis des décennies, des religieuses de tous les continents sont abusées sexuellement par des prêtres prédateurs. ARTE propose une enquête glaçante sur le dernier scandale de l’Église catholique au moment où le pape François vient de reconnaître ces violences sexuelles au sein de l’institution. »

    Mes deux oncles ont fait l’objet de dénonciation post mortem pour « abus sexuel ».

    Le premier fut fondateur de la Communauté St Jean et fut dénoncé par le Prieur de la Communauté St Jean 7 ans après sa mort le 13 mai 2013 pour avoir  posé avec des femmes adultes « des actes contraires à la chasteté ».

    Le second fut le cofondateur avec Jean Vanier de l’Arche et fut « condamné » 22 ans après sa mort par le modérateur de la Communauté de l’Arche Patrick FONTAINE au printemps 2015 avec le soutien total de Mgr d’ORNELLAS, Archevêque de Rennes.

    Enfin, le Pape François a gravement et publiquement mis en cause mon oncle le 5 février dernier dans l’avion de retour des Emirats Arabes Unis. Il a parlé d’une congrégation féminine où « s’était installé cet esclavage des femmes, esclavage allant jusqu’à l’esclavage sexuel des femmes par des clercs et le fondateur« . Il faisait une référence claire (et confirmée par le Vatican) à la Congrégation St Jean dont tout le monde sait que le fondateur est le père Marie-Dominique PHILIPPE.

    Avec ou sans fondement, cette déclaration du Pape « à l’emporte-pièce » est clairement un opprobre post mortem. Elle déshonore un défunt. Cette déclaration est contraire à la justice et la prudence. Venant du Souverain Pontife, elle ne peut que me blesser fortement et jette l’indignité sur la famille PHILIPPE et ses descendants (J’ai 66 ans, marié 7 enfants). Ainsi le Pape a mis en cause mon oncle alors même qu’aucun tribunal civil, ni canonique n’a établi les faits allégués.

    Dans la même charge, le Pape a fait une grande confusion en visant une communauté dissoute par Benoit XVI pour esclavage sexuel alors que le motif de cette dissolution (voir plus bas) n’a rien à voir ! … et que la communauté visée n’était plus dans la Famille St Jean !

    J’ai demandé au Pape de corriger publiquement ses propos traitant mon oncle d’esclavagiste sexuel et donc de criminel (lettre au pape de Marie PHILIPPE). Un porte-parole du Pape a certes fait un rétropédalage (comme souvent après ses déclarations péremptoires) … mais pas d’amende honorable en vue !

    Mon propos vise surtout montrer que les affirmations des plaignantes n’ont pas été évaluées correctement avec discernement et le recul nécessaire par des personnes expérimentées et indépendantes de la Communauté.

    Au terme d’une enquête personnelle sur les incohérences des accusations, j’ai pu connaitre certains noms de plaignantes présumées et noter des contradictions. Je vais donc essayer ici d’apporter des éléments probants à la décharge de mes oncles. J’ai l’intime conviction que les «gestes» d’affection souvent posés par mes oncles tant en direction de leurs frères, de religieuses ou de jeunes femmes laïcs principalement à l’occasion de directions spirituelles ou de confessions, étaient empreints d’une intention pure et non équivoque. Les plaintes me semblent donc infondées.

    Attention ! Je ne mets pas en cause la sincérité des personnes et leur souffrance. Mais force est de constater que les plaignantes identifiées sont notoirement très fragiles sur le plan psychologique. Je ne mets pas en cause non plus la sincérité du fr Thomas JOACHIM, prieur de st Jean qui a pensé honnêtement que son devoir était de « dénoncer » son fondateur.

    Voir le site de Marie Philippe

  • Pourquoi le secret de la confession est et reste inviolable

    IMPRIMER

    Une tribune de l'abbé Pierre Amar sur le site aleteia.org :

    Pourquoi le secret de la confession est-il inviolable ?

    Avis de tempête sur le secret de confession… Il y a quelques mois, par l’intermédiaire d’une commission d’enquête australienne et d’une déclaration du ministre de la Justice du royaume de Belgique, le secret du confessionnal a été brusquement remis en cause. En France, dans le cadre d’une mission d’information sur la protection des mineurs, le Sénat n’a pas manqué d’interroger les représentants de l’Église catholique. Enquête sur ce secret professionnel pas (du tout) comme les autres.

    L’existence du secret de confession et son respect strict est — pour le moment — consacré par la loi (articles 226-13 et 14 du Code pénal) comme par la jurisprudence. Mais il est considéré comme un secret professionnel de plus, qui place le prêtre au même rang que le médecin ou l’avocat. Or, dans le cadre par exemple de la protection des plus fragiles ou de la prévention du suicide, des professionnels soumis au secret peuvent déjà partager des informations, en invoquant une option de conscience. Mais qu’en est-il des prêtres ? Même chez des catholiques pratiquants et convaincus, on perçoit un trouble naissant : et si le prêtre entend en confession un cas de pédophilie ? Ne peut-il pas rompre ce secret ? Et s’il peut prévenir un suicide, ne doit-il pas parler ? Toute règle a bien ses exceptions, qui la confirment et la renforcent. Ne devrait-il pas en être de même pour la confession ?

    Lire la suite sur aleteia.org

     
  • L'ouverture des archives devrait permettre de faire la vérité sur le pontificat de Pie XII

    IMPRIMER

    De Vatican News :

    Mgr Pagano: l’ouverture des archives montrera à tous la grandeur de Pie XII

    L’ouverture des archives sur Pie XII, décidée par le Pape François, permettra d’approfondir d’une façon objective la figure d’Eugenio Pacelli, souvent critiqué superficiellement : c’est ce qu’explique le préfet des Archives secrètes du Vatican. Dans un an seront disponibles les documents du Pape, de la Curie et des représentations pontificale sur la période allant de 1939 à 1958.

    Sergio Centofanti – Cité du Vatican

    Le Pape François, recevant les supérieurs, les employés et les collaborateurs des Archives secrètes du Vatican, a annoncé lundi 4 mars son souhait d'ouvrir les archives du Saint-Siège sur le pontificat de Pie XII, le 2 mars 2020. Les chercheurs qualifiés pourront ainsi accéder à une grande quantité de documents conservés au Vatican pour la période allant du 2 mars 1939 au 9 octobre 1958. Il s'agit d'une annonce attendue depuis longtemps par les spécialistes, en coïncidence avec le 80e anniversaire de l’élection de Pie XII.

    L’initiative est longuement détaillée par Mgr Sergio Pagano, préfet des archives secrètes du Vatican, dans L'Osservatore Romano de ce lundi et anticipée par la Salle de Presse du Saint-Siège. «L’importante initiative du Pape François a derrière elle une longue période de préparation au cours de laquelle les archivistes des Archives secrètes du Vatican et leurs collègues des autres archives du Vatican ont effectué un travail patient d'organisation, de recensement et d'inventaire des très nombreux documents», écrit Mgr Pagano.Le Préfet rappelle qu’en 2004 saint Jean-Paul II avait déjà mis à la disposition des chercheurs la vaste documentation du bureau d’information du Vatican pour les prisonniers de guerre (1939-1947) des Archives du Vatican, composée de 2349 unités d’archives, divisées en 556 enveloppes, 108 registres et 1685 boîtes de documentation, avec un fichier alphabétique. Ce qui représente environ 2.100.000 fichiers nominatifs, relatifs aux prisonniers militaires et civils, disparus ou internés, dont on cherchait des nouvelles. Cette documentation avait fait immédiatement l'objet de recherches et est toujours aujourd'hui très demandée par des chercheurs privés ou des proches des prisonniers décédés.

    LIRE AUSSI : Le Pape annonce l’ouverture des Archives secrètes de Pie XII

    Une plus large ouverture

    Au moment de l'ouverture des archives du pontificat de Pie XI (1922-1939), qui avait eu lieu en 2006 sur ordre de Benoît XVI, «nous travaillions déjà à la préparation progressive du matériel documentaire de Pie XII, que de nombreux chercheurs demandaient avec une insistance croissante» explique le Préfet. La quantité de travail «a été très lourde» et cette activité a duré jusqu'à aujourd'hui. Suite à la décision du Pape François, le Préfet précise : «On ouvrira jusqu'en octobre 1958 les Archives secrètes du Vatican, les Archives historiques de la Section pour les rapports avec les États de la Secrétairerie d'État, les Archives historiques de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, les Archives historiques de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, les Archives historiques de la Congrégation pour les Églises orientales, les Archives de la Fabrique de Saint-Pierre, et, selon différentes modalités et formes d'accès, d'autres archives historiques des congrégations, des dicastères, des offices et des tribunaux, à la discrétion de leurs supérieurs».

    Lire la suite

  • Abus sexuels et propagande : quand Arte lance notre Carême...

    IMPRIMER

    De Michel Janva sur le Salon Beige :

    Abus sexuels et propagande : Arte lance notre Carême…

    Abus sexuels et propagande : Arte lance notre Carême…

    Les accusations gratuites, sans procès, se multiplient contre des prêtres, ici décédés.

    La chaîne ARTE diffusera le mardi 5 mars à 20h50, un documentaire intitulé “religieuses abusées, l’autre scandale de l’Eglise” (déjà visible en ligne), qui comporte différentes accusations sur les personnes des Pères Marie-Dominique (fondateur de la Communauté Saint Jean) et Thomas Philippe, deux frères décédés depuis de nombreuses années. La chaîne se fonde sur un unique témoignage introduit parmi d’autres affaires auxquelles les Pères Philippe ne sont aucunement liés.

    Marie Philippe, leur nièce, souhaite faire connaitre sa totale désapprobation pour la mise en cause de ses oncles alors même qu’aucun tribunal civil ni canonique n’a établi les faits allégués. Elle s’étonne ainsi du silence de l’institution catholique face à ce « procès »  qui vient atteindre deux hommes qui sont aujourd’hui dans l’incapacité de pouvoir se défendre.

    Les faits allégués sont peu crédibles pour ne pas dire grotesques. Qui plus est, par le truchement d’une personne qui n’est plus religieuse depuis… 1974. Vous trouverez sur son site construit spécialement à cet effet toutes les raisons et les pièces qui conduisent à son intervention.

    Un ancien frère de la communauté Saint-Jean, aujourd’hui incardiné dans un diocèse, dénonce aussi un article paru dans Famille chrétienne, lequel s’appuie… sur cette émission.

    Il ne s’agit pas de nier les graves abus sexuels commis par des clercs. Mais on ne peut pas croire n’importe quelle histoire, n’ayant donné lieu à aucun procès, reposant sur des témoignages douteux, et pratiquer l’amalgame. La famille du père Marie-Dominique Philippe est favorable à la mise en place d’une politique de transparence sur les faits présumés que celle qui a motivée les dénonciations controversées, avec la mise en place d’une véritable commission d’enquête qui aurait pour mission d’infirmer ou de confirmer les faits ayant conduit à la « condamnation » des défunts. Et en attendant, il serait souhaitable que les autorités de l’Eglise protestent contre les violations constantes dans la presse du principe de présomption d’innocence dont devraient bénéficier les défunts Pères Marie-Dominique et Thomas Philippe. Et en particulier au cours de l’émission de télévision d’ARTE prévue le 5 mars.

  • "Sodoma" et Maritain : des pages fragiles ou nulles

    IMPRIMER

    De Florian Michel et Michel Fourcade sur le site du journal La Croix :

    Un « code Maritain » à « Sodoma » ? Une erreur de perspective historique

    Par Florian Michel, Université Paris 1, Panthéon-Sorbonne et Michel Fourcade, Université Paul-Valéry Montpellier 3.

    Frédéric Martel accorde une grande importance au philosophe Jacques Maritain (1882-1973), au point d’en faire la clé interprétative de Sodoma : « Pour comprendre le Vatican et l’Église catholique, au temps de Paul VI comme d’aujourd’hui, Jacques Maritain est une bonne porte d’entrée. J’ai découvert peu à peu l’importance de ce codex, ce mot de passe complexe et secret, véritable clé de lecture de Sodoma. Le code Maritain (p. 187). »

    Dès le premier chapitre, l’auteur inclut Maritain dans une galerie d’« auteurs homosexuels ». Dans l’épilogue, il établit une typologie des clercs-gays et se sert de Maritain pour caractériser le premier type : « Le modèle "vierge folle", fait d’ascétisme et de sublimation, c’est celui qui caractérise Maritain, François Mauriac, Jean Guitton et peut-être aussi quelques papes récents. » Il s’agirait « d’homophiles contrariés », qui ont « choisi la religion pour ne pas céder à la chair; et la soutane pour échapper à leurs inclinations. L’amour d’amitié est leur penchant naturel. On peut penser qu’ils ne sont guère passés à l’acte (p. 605-606). »

    Le chapitre 7 est consacré à définir ce « code Maritain » : l’homosexualité sublimée ou refoulée à travers la chasteté conjugale ou sacerdotale se traduirait par une « homophilie », qui deviendrait in fine « homophobie intériorisée ». Martel aligne les noms des papes et des cardinaux de curie qui partageraient ce « code » : « On ne peut comprendre les papes Jean XXIII, Paul VI et Benoît XVI, ni la majorité des cardinaux de la Curie romaine, si on ne décrypte pas le maritainisme comme une donnée intime sublimée (p. 192). » Étant donné l’importance doctrinale, politique, métaphysique de l’œuvre de Maritain au XXe siècle, si tout cardinal lecteur de Maritain devient aussitôt gay friendly,refoulé, voire openly gay, on arrive tout naturellement à 100 % de cardinaux gays…

    « L’auteur entend devenir historien, et c’est là que les choses se gâtent »

    Soulignant la nécessité de « remonter aux matrices anciennes, bien qu’elles nous semblent d’un autre temps (p. 199) », l’auteur entend devenir historien, et c’est là que les choses se gâtent. Si, sur le plan épistémologique, l’historien de métier n’a rien à dire sur l’enquête produite, assise pour l’essentiel sur des entretiens privés et des procédés d’écriture littéraires (allusions, associations, name dropping), il a par contre, quant à ce supposé « code Maritain », le devoir et les moyens de clarifier certains points. Erreurs factuelles, ignorance de la bibliographie, anachronismes conduisent ici l’auteur à des affirmations tantôt naïves, tantôt cocasses et réfutables.

    Les questions soulevées méritaient pourtant plus de finesse. Mais, quant à Maritain, Martel reste sous la dépendance de Jean-Luc Barré, auteur d’une biographie du philosophe publiée en 1995, par ailleurs éditeur et ardent promoteur de Sodoma.

    Depuis cette biographie ont cependant été publiés de nombreux ouvrages historiques et beaucoup de correspondances de Maritain avec les interlocuteurs les plus variés. La seule prise en compte de cette documentation abondante aurait très sérieusement nuancé et souvent corrigé les interprétations ici imprudemment développées.

    Il n’en est rien hélas, et l’analyse de Frédéric Martel est de ce fait truffée d’erreurs. Non, Raïssa Maritain ne fut pas une épouse de « contrainte » ou d’alibi comparable à celle d’André Gide (p. 190) et ce n’est rien connaître de leur aventure et de leur rayonnement que de supposer un couple Maritain « en trompe-l’œil ». Non, la sociabilité du philosophe ne fut pas seulement, loin s’en faut, celle des « célibataires, des intellectuels homosexuels et des jeunes éphèbes (p. 191) »  : on est certes là au cœur des Années folles, et si les Maritain reçoivent en effet des homosexuels cocaïnomanes (les deux questions sont alors liées), il y a aussi dans leur salon des femmes, des orthodoxes, des juifs, des protestants, des catholiques mariés, divorcés ou pères de famille nombreuse, etc.

    Non, Maritain n’a pas « préféré détruire ses carnets de notes intimes pour éviter que ses biographes ne s’aventurent trop loin ». Ces carnets sont en cours de publication depuis cinq ans dans les Cahiers Jacques Maritain… Surinterprétant certains textes en faveur de sa cause, l’auteur pèche également par ses extrapolations.

    Non, la correspondance Maritain-Psichari n’a pas été « publiée récemment », et il ne s’agit pas de « 175 lettres d’amour (p. 197) ».

    « Toujours fragiles, parfois nulles »

    Les fragments équivoques des premières lettres de 1899, entre les deux jeunes gens de 17 ans, exigeaient d’être contextualisés et mis en perspective par la centaine de lettres des quinze années suivantes. Martel suborne en un sens ses témoins et invente un corpus documentaire qui, affirme-t-il, est publié alors qu’il ne l’est pas, et dont il biaise l’interprétation, sans cependant considérer toute la documentation existante.

    Comme historiens, il nous faut donc juger les pages de ce chapitre 7 pour ce qu’elles sont : toujours fragiles, parfois nulles. Et il nous faut surtout souhaiter que les débats autour de l’homosexualité dans le milieu Maritain – beau sujet légitime et complexe – ne reposent pas seulement sur des procédés militants, dans une perspective de scandale médiatique délibéré, mais puissent être posés, sans préjugés, outrances ou amalgames, sur une base documentaire intégrale.

    Florian Michel et Michel Fourcade