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Débats - Page 42

  • Belgique : la Chambre des représentants a adopté un nouveau système de sanctions en cas de violation de la loi sur l’euthanasie

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Euthanasie en Belgique : la Chambre adopte le système de sanctions « graduel »

    22 mars 2024

    Le 21 mars, la Chambre des représentants belge a adopté en séance plénière un nouveau système de sanctions en cas de violation de la loi sur l’euthanasie, pour répondre aux demandes de la Cour constitutionnelle après l’affaire de Tine Nys (cf. Belgique : aucun dommage et intérêt contre le médecin qui a euthanasié Tine Nys, Euthanasie en Belgique : vérifier la volonté du patient serait seulement « formel » ?).

    La nouvelle loi prévoit une peine de 10 à 15 ans de prison en cas de violation des conditions « de base » exigées dans le cadre du recours à l’euthanasie, et une peine de 8 jours à 3 ans en cas de violation des conditions « procédurales » comme la consultation d’un deuxième médecin ou, si nécessaire, d’un pédopsychiatre (cf. Belgique : un système de sanctions « graduel » en cas de non-respect de la loi sur l’euthanasie). Les autres violations ne seront plus considérées comme des infractions pénales.

    Le texte adopté répond aussi à des arrêts précédemment rendus par la Cour constitutionnelle ou de la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH)

    Le « formulaire d’inscription » rempli par le médecin après l’euthanasie, pour examen par la Commission de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie, sera  simplifié et numérisé pour suite à un arrêt de la CEDH.

    La Chambre a par ailleurs adopté une disposition sur la gestation par autrui (GPA) afin de répondre à un arrêt de la Cour constitutionnelle rendu le 30 mars 2023. Elle prévoit qu’en cas de GPA, la présomption de paternité du mari de la gestatrice puisse être contestée, quand les époux n’ont pas de projet parental commun. Enfin, le projet de loi adopté limite la possibilité de demander la révision d’une adoption à la personne adoptée elle-même, ce dès sa majorité.

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    Source : RTBF (22/03/2024) 

  • Le cardinal Müller dénonce l'"idéologie" synodale qui veut transformer l'Église en "ONG" (I)

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    De Michael Haynes sur LifeSiteNews :

    EXCLUSIF : Le cardinal Müller dénonce l'"idéologie" synodale qui veut transformer l'Église en "ONG".

    Le cardinal Müller a suggéré que la Voie synodale et le Synode sur la synodalité ont un "programme pour changer l'essence de l'Église en une organisation aidée par le monde intérieur".

    Le cardinal Müller interviewé par LifeSite, mars 2024.

    22 mars 2024

    L'ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal Gerhard Müller, a déclaré que les dirigeants de la Voie synodale allemande et du Synode sur la synodalité du pape François ne sont "pas intéressés par la mission de l'Église", mais qu'ils promeuvent un "agenda" visant à changer l'Église.

    Dans une interview exclusive et de grande envergure avec LifeSiteNews à Rome, le cardinal Müller a critiqué la voie synodale dans son pays natal, l'Allemagne, ainsi que le synode sur la synodalité actuellement en cours pour l'ensemble de l'Église. (Note de l'éditeur : l'intégralité de l'interview sera publiée en trois articles distincts, avec la transcription complète de chaque partie de la discussion présentée à la fin de chaque article. Les parties II et III seront publiées dans les prochains jours).

    La voie synodale allemande, entamée en 2019, a été une source de controverse depuis son lancement, les prélats et les laïcs allemands faisant pression pour des questions hétérodoxes dans le processus - telles que les bénédictions homosexuelles, les diacres féminins, les transsexuels admis à la prêtrise, et la gouvernance laïque de l'Église. Mgr Müller a régulièrement critiqué le processus, ses déclarations prenant une importance considérable en raison de sa nationalité allemande mais aussi de son statut au Vatican. 

    La voie synodale allemande et la mission de l'Église

    Lors de leur récente assemblée de printemps, les évêques allemands se sont finalement pliés aux ordres du Vatican et n'ont pas voté sur l'établissement d'un "Conseil synodal" permanent, qui aurait vu un mélange de laïcs et de clercs gouverner l'Église en Allemagne. Le Vatican a toujours exprimé ses inquiétudes au sujet du Conseil synodal, et la récente proposition des évêques allemands revêt une importance particulière. 

    S'adressant à ce journaliste, Mgr Müller a souligné l'inquiétude du Vatican à l'égard du Conseil synodal : "Le Comité synodal contredit absolument la constitution sacramentelle de l'Église catholique, [avec une] forme d'idées protestantes ou plus anglicanes où l'Église est gouvernée par le roi ou directement par un comité d'évêques, de prêtres et de laïcs".

    Le cardinal a déclaré que le gouvernement de l'Église "n'a rien à voir avec la gouvernance politique, mais est une représentation de l'œuvre pastorale de Jésus-Christ".

    Jésus, le pasteur, est le bon berger, qui conduit les gens non pas vers un but défini par nous ou un paradis terrestre, mais vers Dieu, vers la connaissance de Dieu dans cette vie, dans ce court laps de temps. Nous avons notre existence sur terre, mais nous avons la vocation pour la vie éternelle et c'est pourquoi les bons pasteurs doivent donner leur vie pour conduire tous les gens à Dieu et à la vie éternelle.

    Mgr Müller a affirmé que "derrière le Comité synodal se cache une idée erronée de ce qu'est une Église et de ce qu'est la mission de l'Église". Cela est dû au fait que les responsables de la Voie synodale considèrent "l'Église comme une réalité plus politique, idéologique, pour le progrès de l'humanité dans un paradis terrestre plus socialiste ou libéral, qui n'arrivera jamais".

    L'ancien préfet de la CDF a félicité le Vatican d'avoir empêché le Conseil synodal de voir le jour, mais il a ajouté qu'"il aurait été préférable de comprendre ce qui se passe, de ne pas vaincre le mal au dernier moment, mais dès le début".

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  • Voie synodale allemande : rencontre cruciale à Rome

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    D'AC Wimmer sur CNA :

    Les évêques allemands discutent de la voie synodale avec le Vatican en pleine controverse

    21 mars 2024

    Une délégation d'évêques allemands est attendue à Rome ce vendredi pour des discussions avec le Vatican sur la voie synodale allemande. 

    Bien que l'ordre du jour précis ne soit pas rendu public, la rencontre se concentrera probablement sur les projets d'installation d'un Conseil synodal permanent pour superviser l'Église en Allemagne.

    Dans une lettre datée du 16 février, le Vatican a rappelé aux Allemands, avant la réunion, que le Saint-Siège ne les avait pas mandatés pour mettre en place un tel conseil. 

    S'adressant à Mgr Georg Bätzing, président de la Conférence épiscopale allemande (DBK), les représentants du Vatican ont indiqué aux Allemands "que ni la Voie synodale, ni aucun organisme établi par elle, ni aucune conférence épiscopale n'a la compétence d'établir le 'conseil synodal' au niveau national, diocésain ou paroissial".

    Les précédents avertissements de Rome n'ont pas toujours été bien accueillis, et la lettre de février, signée par les cardinaux Pietro Parolin, Victor Fernández et Robert Prevost - les chefs de la Secrétairerie d'État, du Dicastère pour la doctrine de la foi et du Dicastère pour les évêques - pourrait connaître le même sort.

    "J'ai l'impression que nous ne sommes pas bien compris à Rome", a déclaré Mgr Helmut Dieser, évêque d'Aix-la-Chapelle, à l'agence de presse KNA au sujet de la réunion de vendredi à Rome, a rapporté CNA Deutsch, le partenaire d'information en langue allemande de CNA.

    Tout en espérant des progrès, Mgr Dieser, qui soutient l'évolution de l'enseignement de l'Église sur la sexualité et le genre, a également critiqué le Vatican : notant que Rome avait invité des évêques et non des laïcs, l'évêque a déclaré que ce n'était "pas le style de leadership que nous essayons d'établir en Allemagne".

    Une lettre privée du pape François

    La question de la conception de la direction de l'Église est brûlante. Alors que le pape François a déclaré au synode des évêques le 4 octobre 2023 que "le synode n'est pas un parlement", l'un des principaux organisateurs du processus allemand, la présidente du ZdK Irme Stetter-Karp, a demandé que le conseil prévoie des décisions à la majorité, a rapporté CNA Deutsch. 

    Les évêques allemands devaient voter les statuts d'un comité préparatoire lors de leur assemblée plénière en février. 

    Cependant, ce vote a été suspendu suite à l'intervention du Vatican. Dans le même temps, le projet d'établir un conseil d'ici 2026 n'a manifestement pas été abandonné. Selon le portail officiel de l'Église en Allemagne, katholisch.de, le comité se réunira encore en juin pour discuter des projets.  

    En outre, l'organisation laïque ZdK a déjà approuvé les statuts du comité le 25 novembre 2023, malgré les avertissements antérieurs de Rome concernant le risque d'un nouveau schisme allemand. 

    Le pape François a critiqué le travail du comité préparatoire dans une lettre privée en novembre. Qualifiant le comité de "nombreuses mesures prises par des segments significatifs" de l'Église en Allemagne, il a averti que celles-ci "menacent de l'éloigner de plus en plus de la voie commune de l'Église universelle".

    Adoptant un ton prudemment optimiste, le nouvel archevêque de Paderborn, Udo Bentz, a appelé à la patience en vue de favoriser de "bons processus synodaux", même si cela signifie parfois marcher un peu plus loin, mais le faire ensemble, a rapporté CNA Deutsch mercredi.

    Le chemin synodal - "Synodaler Weg", parfois appelé "Synodal Path" - se décrit comme un processus réunissant les évêques allemands et des laïcs sélectionnés pour débattre et adopter des résolutions basées sur une étude de 2018 sur les abus sexuels.

    Les participants ont voté en faveur de projets de documents appelant à l'ordination sacerdotale des femmes, à la bénédiction des personnes de même sexe et à la modification de l'enseignement de l'Église sur les actes homosexuels.

  • Savoir « offrir la vérité » avec calme et sérénité d’âme

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    LA VÉRITÉ, À TEMPS ET À CONTRETEMPS

    20 mars 2024

    Il est important de savoir « offrir la vérité » avec calme et sérénité d’âme.

    Dans sa fameuse lettre Que dire à un jeune de vingt ans, Hélie de Saint Marc suggère à son jeune lecteur de « ne pas s’installer dans sa vérité et de vouloir l’asséner comme une certitude »mais lui conseille plutôt de « savoir l’offrir en tremblant comme un mystère ».

    Remarquez que l’ancien officier devenu écrivain n’affirme pas qu’on aurait tort d’avoir des certitudes ou que la vérité n’existerait pas. Ce qui préoccupe l’auteur des Champs de braise tient dans la présentation que l’on en fait. Un bijou se trouve toujours sublimé par l’écrin qui le contient, un présent par le paquet cadeau qui l’emmaillote. En matière de témoignage à la vérité, tout est affaire d’élégance apostolique, d’intelligence de cœur et de délicatesse pédagogique. Il restera toujours ensuite à la liberté humaine d’accepter ou non le trésor offert.

    Trois attitudes d’âme sont en effet possibles quant à l’accueil d’une vérité mystérieuse, allant du « Fiat » de Marie au « Non serviam » de Satan en passant par le « Qu’est-ce que la vérité ? » de Pilate. La confiance et l’abandon de la Vierge, qui surmonte son appréhension devant la réalisation inouïe de l’Incarnation par sa médiation. L’orgueil obstiné du plus beau des anges, qui refuse l’apparent paradoxe du Verbe appelé à se faire chair. Le doute et l’indécision du gouverneur de Judée, qui préfère se laver les mains plutôt que de choisir (oubliant que renoncer à prendre parti est déjà un choix en soi aux conséquences immédiates, cela nous sera remémoré lors de la Semaine sainte à venir).

    Entendons-nous bien, « savoir offrir la vérité » à son prochain – spécialement dans sa dimension transcendante ou surnaturelle – dépasse nécessairement tout un chacun. Les vérités attachées au mystère de la mort ou de la vie participent de ce vertige. Permettez-moi, à l’occasion de cet éditorial, de me plier à une rapide étude de la citation d’Hélie de Saint Marc en tentant de l’appliquer au drame de la constitutionnalisation de l’avortement qui fait la couverture de ce numéro.

    « Ne pas s’installer dans sa vérité ». Oui, la réalité des choses se reçoit. Elle s’impose même souvent à nous et demande d’être acceptée, digérée. À cet égard, notre opposition à l’avortement ne saurait relever d’un sentiment ou d’une opinion, d’une « manière de voir les choses », de « notre vérité».

    Dans le cadre de la vie naissante, un truisme se déploie sous les yeux de l’observateur attentif : dans le sein de sa mère, à l’âge d’un mois, l’être humain mesure quatre millimètres et demi. Mieux encore, son cœur minuscule bat déjà depuis une semaine, tandis que ses bras, ses jambes, sa tête, son cerveau sont déjà ébauchés. Comme l’écrivait le professeur Lejeune : « L’incroyable Tom Pouce, l’homme moins grand que mon pouce, existe réellement. » Nous l’avons tous été. Ceci n’est pas un point de vue de « catholique conservateur » – quelle pernicieuse expression ! – mais la photographie objective du commencement de la vie.

    « Vouloir asséner la vérité comme une certitude ». Là réside certainement la grande difficulté. Démontrer l’évidence, voilà l’actuel et herculéen défi que Chesterton avait prophétisé : « On tirera l’épée pour prouver que les feuilles sont vertes en été. » 

    « Savoir offrir la vérité ». Chez nombre d’entre nous, depuis trop longtemps, le degré de tolérance aux ténèbres a été dépassé. Trop, c’est trop. Aussi, l’on voudrait crier la vérité sur les toits de toutes nos tripes. Si ces dernières ont leurs vertus propres (à ne jamais négliger), l’intelligence, l’humilité, la patience et la persévérance ont également les leurs. Calme invincible et sérénité d’âme constituent des alliés indispensables pour affirmer avec force les vérités qui entourent la conception humaine et le sujet de l’enfant à naître.

    « Offrir la vérité en tremblant comme un mystère ». En tremblant, non que la vérité nous trouble ou nous fasse douter, mais parce que le Christ nous fait l’honneur d’en devenir les serviteurs. « Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité : quiconque est de la vérité écoute ma voix » (Jn 18, 37). Laïcs, prêtres ou évêques : nous ne sommes pas là d’abord pour interroger notre monde, l’inviter à se questionner ou lui faire part de notre tristesse ! Quelle platitude argumentaire dans une séquence si grave ! Nous sommes là au premier chef pour rendre témoignage du Christ qui est « la voie, la vérité et la vie » (Jn 14, 6).

    Au-delà de nos pauvres mains, de notre faiblesse et de nos péchés, nous avons un trésor à offrir. Envers et contre tout. Une vérité éblouissante à transmettre. À temps et à contretemps. Et son premier éclat tient en quelques mots : « Au commencement, il y a un message, ce message est dans la vie, ce message est la vie. »*

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    *Professeur Jérôme Lejeune

  • KTO : Série de carême "7 conseils Evangéliques": cherchez la justice de Dieu

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    « L’Evangile de Marc enjoint chacun à « Cherche(r) d’abord le Royaume de Dieu et sa justice. »

    La quête de la justice est donc directement liée à notre salut. Or, celle-ci ne va pas sans règles, ni sans contraintes et va même jusqu’à l’application de sanctions censées punir et réparer les injustices. En d’autres termes, la justice nécessite un droit, qui définisse ces sanctions et ces réparations. « Il existe une abondante littérature sur le sens proprement ecclésial, théologique du droit. Mais d’une manière générale, on peut comprendre le droit comme un ensemble de dispositifs de prudence quand il s’agit de passer à la sanction », précise Louis-Léon Christians, professeur de droit canon à l’Université catholique de Louvain (Belgique). Mais comment concilier l’idée de punition et celle de miséricorde, pourtant au centre de l’Evangile ? « La justice permet de répondre à la question : comment va-t-on faire pour vivre ensemble après tous ces drames ? Elle est en fait la condition pour faire miséricorde, mais aussi pour qu’il y ait une forme de réconciliation, dans une société qui a été abîmé », répond Marie Monnet o.p., rectrice de Domuni Universitas et invitée fil rouge de cette série de Carême. »

  • Que font les évêques catholiques de la Comece à Bruxelles ?

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    De Stefano Fontana sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    EUROCONFORMISME

    Les évêques catholiques réduits à l'état de fonctionnaires de l'UE

    Que font les épiscopats européens à Bruxelles ? Une question spontanée à en juger par les deux documents à l'approche du vote, où la doctrine sociale est rare et les clichés triomphants.

    20 mars 2024

    Que font ces évêques catholiques de la Comece à Bruxelles ? On ne peut éviter cette question en examinant deux de leurs récents documents produits à l'approche des prochaines élections parlementaires de l'UE en juin. La Comece est la Commission des épiscopats européens auprès de l'Union européenne, basée à Bruxelles, présidée par l'Italien Mgr Mariano Crociata, ancien secrétaire de la Conférence épiscopale italienne (CEI) et évêque de Latina, et composée de 24 évêques représentant les conférences épiscopales nationales, dont quatre en tant que vice-présidents. Le premier document est un Communiqué publié le 13 mars sous le titre Pour un vote responsable qui promeut les valeurs chrétiennes et le projet européen.  Le second est un Kit catholique pour les jeunes Européens, une boussole pour les jeunes appelés à voter aux élections européennes. En voyant ce que 24 évêques ont produit pour l'occasion, on est très embarrassé pour eux, si l'on connaît ne serait-ce que de manière rudimentaire quelques éléments minimaux de la Doctrine sociale de l'Eglise.

    On sait que l'Union européenne est en crise et dans un état de confusion. La liste de ses méfaits serait très longue. Le président Macron a exprimé sa volonté d'inscrire le droit à l'avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne, après l'avoir déjà inscrit dans la Constitution française. Dans toute l'Union, les agriculteurs manifestent leur impatience face aux politiques du Green New Deal voulu par Bruxelles qui, poursuivant l'idéologie climaticide d'un réchauffement climatique attribué à des causes humaines, impose des mesures absurdes et antiéconomiques. Les pays de l'Union sont plus ou moins envahis par une migration clandestine incontrôlée tandis que l'Islam atteint des pourcentages très élevés dans plusieurs villes, imposant sa civilisation. Les institutions européennes défendent et diffusent une culture homogène inspirée par la démocratie relativiste et le subjectivisme narcissique qui tue la famille et d'autres dimensions naturelles de la vie sociale avec les "nouveaux droits". Les différentes "transitions" préfigurent un système social qui, avec la numérisation et l'intelligence artificielle, contrôlera nos vies. La modification des traités risque d'accentuer le centralisme au détriment des nations. Sur la question de la guerre en Ukraine, l'Union se trouve déplacée et subordonnée à des décisions prises ailleurs. Et la liste est encore longue...

    Face à ce véritable désarroi qui provoque des dérives inquiétantes, les 24 évêques de la Comece ne peuvent que réaffirmer le bien-fondé du projet européen, rappelant que des hommes politiques catholiques en ont été à l'origine, inviter les citoyens à participer aux élections et à "voter pour des personnes et des partis qui soutiennent clairement le projet européen et dont nous pouvons raisonnablement penser qu'ils vont promouvoir nos valeurs et notre idée de l'Europe, telles que le respect et la promotion de la dignité de toute personne humaine, la solidarité, l'égalité, la famille et le caractère sacré de la vie, la démocratie, la liberté, la subsidiarité, la sauvegarde de notre "maison commune"". L'invitation à voter pour ceux qui soutiennent clairement le projet européen vise à éviter de voter pour des partis critiques, ce que feront de nombreux catholiques exaspérés par cette Union. Le respect de la personne humaine est désormais un concept polyvalent et vide de sens puisque même Macron y fait appel. Solidarité, égalité, liberté, subsidiarité ne sont que des mots conventionnels et génériques si on ne les justifie pas à la lumière de la Doctrine sociale de l'Église.

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  • Pourquoi le Vatican présente-t-il encore des œuvres d'art de Rupnik malgré sa disgrâce ?

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    De Christopher R. Altieri sur le Catholic World Report :

    Pourquoi le Vatican présente-t-il encore des œuvres d'art de Rupnik en disgrâce ?

    Il devient de plus en plus difficile d'imaginer comment les gens du Vatican, du pape François jusqu'au bas de l'échelle, pourraient être sincères lorsqu'ils affirment se soucier des victimes ou de la justice pour elles dans l'Église.

    19 mars 2024 

    Page d'information du Vatican pour la solennité de Saint Joseph. (Image : Capture d'écran/https://www.vaticannews.va/en/liturgical-holidays/solemnity-of-saint-joseph--the-spouse-of-the-blessed-virgin-mary.html)

    Vatican Media a illustré son billet sur le calendrier liturgique de la fête de Saint-Joseph avec une image du studio Rupnik.

    Qu'est-ce que cela signifie ?

    Eh bien, le Père Marko Ivan Rupnik (jadis Père Marko Ivan Rupnik SJ) est un prêtre-artiste célèbre en disgrâce et parfois animateur de retraites, accusé de manière crédible d'avoir abusé spirituellement, psychologiquement et sexuellement de plus de deux douzaines de victimes - la plupart d'entre elles étant des religieuses - au cours de trois décennies, dont la majeure partie s'est déroulée à Rome même.

    Voilà ce qu'il en est.

    Officiellement, le 19 mars est le jour où l'Église célèbre le patronage universel du père nourricier terrestre de Notre Seigneur. Dans de nombreux pays catholiques, la solennité du 19 mars est donc également célébrée comme la fête des pères.

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  • Les propos du pape sur la "communauté LGBTQ+" sèment la confusion

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    Du Père Jerry J. Pokorsky sur le Catholic World Report :

    Les propos du pape sur la "communauté LGBTQ+" sèment la confusion

    Les relations homosexuelles et les relations sexuelles hors mariage, quelles qu'elles soient, n'ont rien à voir avec l'amour humain élevé par la grâce de Dieu.

    19 mars 2024

    Les bons pasteurs doivent imiter le Bon Pasteur et mettre en garde leurs brebis contre les loups voraces. Lorsque Caïn a assassiné son frère Abel, Dieu a dit : "Qu'as-tu fait ? La voix du sang de ton frère crie de la terre vers moi" (Gn 4,10).

    Certains péchés mortels sont si mauvais qu'ils sont considérés comme des péchés qui crient vengeance au ciel : l'homicide (Gen. 4:10), la sodomie (Gen. 18:20-21), l'oppression de la veuve et de l'orphelin (Exod. 2:23) et le fait de spolier les travailleurs de leur juste salaire (Jas. 5:4).

    Les péchés contre le Saint-Esprit sont des péchés mortels qui endurcissent l'âme en rejetant le Saint-Esprit : le désespoir, la présomption, l'envie, l'obstination dans le péché, l'impénitence finale et la résistance délibérée à la vérité connue.

    Dans un passage de son autobiographie à paraître, intitulée Life : Mon histoire à travers l'histoire, le pape François affirme que les couples homosexuels, même s'ils n'ont pas accès au mariage légal, doivent pouvoir "vivre le don de l'amour" en bénéficiant d'un soutien légal.

    Des extraits de l'autobiographie, écrite avec le journaliste italien Fabio Marchese Ragona, ont été publiés par le quotidien italien Corriere della Sera :

    Le mariage homosexuel n'est pas possible, mais les unions civiles le sont : "Il est juste que ces personnes qui vivent le don de l'amour puissent bénéficier d'une couverture juridique comme tout le monde. Jésus allait souvent à la rencontre des personnes qui vivaient en marge, et c'est ce que l'Église devrait faire aujourd'hui avec les personnes de la communauté LGBTQ+, qui sont souvent marginalisées au sein de l'Église : les faire se sentir chez elles, en particulier celles qui ont reçu le baptême et qui font, à toutes fins utiles, partie du peuple de Dieu. Et ceux qui n'ont pas reçu le baptême et qui souhaitent le recevoir, ou qui souhaitent être parrain ou marraine, soyez les bienvenus."

    Le pape François s'exprime également sur les bénédictions accordées aux couples en situation irrégulière :

    "Je veux seulement dire que Dieu aime tout le monde, surtout les pécheurs. Et si des frères évêques décident de ne pas suivre cette voie, cela ne signifie pas que c'est l'antichambre d'un schisme, parce que la doctrine de l'Église n'est pas remise en cause."

    Exacte ou non, l'autobiographie en tant que mémoire personnel n'a aucune valeur magistérielle, quel qu'en soit l'auteur. (...)

    Comme beaucoup l'ont noté, ces remarques du pape François sont en contradiction avec le document de 2003 de la Congrégation pour la doctrine de la foi, "Considérations sur les propositions visant à donner une reconnaissance juridique aux unions entre personnes homosexuelles", qui fait des déclarations très fortes :

    Il n'y a absolument aucune raison de considérer les unions homosexuelles comme étant de quelque manière que ce soit similaires ou même vaguement analogues au plan de Dieu pour le mariage et la famille. Le mariage est saint, tandis que les actes homosexuels vont à l'encontre de la loi morale naturelle. ... Dans les situations où les unions homosexuelles ont été légalement reconnues ou ont reçu le statut légal et les droits appartenant au mariage, une opposition claire et catégorique est un devoir. Il faut s'abstenir de toute coopération formelle à la promulgation ou à l'application de ces lois gravement injustes et, dans la mesure du possible, de toute coopération matérielle au niveau de leur application. ... L'Église enseigne que le respect des personnes homosexuelles ne peut en aucun cas conduire à l'approbation du comportement homosexuel ou à la reconnaissance légale des unions homosexuelles.

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  • Union européenne : arguments contre l’ajout de l’avortement dans la Charte

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    Du site de l'ECLJ :

    Union européenne : arguments contre l’ajout de l’avortement dans la Charte

    18 mars 2024

    Le 14 mars, un débat a eu lieu en session plénière du Parlement européen à Strasbourg sur la proposition d’Emmanuel Macron : ajouter un « droit à l’avortement » au sein de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne (UE). Cette Charte, qui dispose de la même valeur juridique qu’un traité international, s’impose au droit national de chaque État membre. Une telle modification de la Charte empêcherait les États l’ayant ratifiée de restreindre l’accès à l’avortement.

    La résolution envisagée par le Parlement européen sera sans effet sur la Charte. Elle participe cependant de la campagne d’Emmanuel Macron visant à convaincre les autres États membres de l’UE d’ajouter un « droit à l’avortement » dans la Charte. La veille du débat, l’ECLJ a fait parvenir aux députés européens le courrier ci-dessous avec des arguments d’ordre juridique, politique et social. Pendant le débat, qui peut être visionné en rediffusion, des députés des groupes PPE (Parti populaire européen) et ECR (Conservateurs et réformistes européens) ont repris une partie de ces arguments.

    La résolution elle-même sera débattue en avril 2024, lors de la prochaine session plénière du Parlement européen.

    _______

    Mesdames, Messieurs les députés,

    Un débat aura lieu demain 14 mars à 9h en session plénière du Parlement européen sur l’« Inscription du droit à l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l’UE ».

    L’ECLJ estime que l’avortement est un sujet extrêmement important. Si le Parlement européen décide de s’en saisir une nouvelle fois, il devrait le faire de façon constructive, dans le but de recommander une politique sociale de prévention de l’avortement, afin de réduire les risques de recours à l’avortement. C’est une question de santé publique.

    Le Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ) vous envoie quelques éléments sur ce sujet, dont vous pouvez vous servir largement.

    Arguments juridiques

    Le fait que le Parlement européen envisage de demander encore d’inscrire un « droit » à l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux n’a aucun sens sur le plan juridique.

    Pour modifier cette Charte, il faudrait l’unanimité des États membres de l’UE. Or, de nombreux États s’opposent déjà à toute modification. L’avis du Parlement européen est sans effet à cet égard.

    La modification envisagée est incompatible avec la Charte elle-même. L’article 51 indique que la Charte s’applique lorsque les États membres mettent en œuvre le droit de l’UE et ne peut pas aller au-delà des compétences de l’UE. Or, l’avortement relève des compétences des États membres, car la politique de santé n’est pas une compétence européenne. L’article 168 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne relatif à la santé publique, prévoit en son paragraphe 7, que « l’action de l’Union est menée dans le respect des responsabilités des États membres en ce qui concerne la définition de leur politique de santé, ainsi que l’organisation et la fourniture de services de santé et de soins médicaux ».

    De plus, les États de l’UE ont signé et ratifié un Protocole relatif aux préoccupations du peuple irlandais concernant le traité de Lisbonne (2012), indiquant en son article 1 que la Charte ne peut affecter les législations des États protégeant le droit à la vie des enfants avant leur naissance.

    Enfin, aucun traité ou systèmes de protection des droits de l’homme européen et international n’érige l’avortement en droit.  Il existe un « droit à la vie », qui est protégé dans de nombreux traités, il existe même une protection internationale des enfants avant leur naissance, dans la Convention internationale relative aux droits de l’enfant. La Cour européenne des droits de l’homme a souligné que la Convention « ne saurait (…) s’interpréter comme consacrant un droit à l’avortement » De même, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), dans l’arrêt Brüstle/Greenpeace de 2011, a rappelé la protection reconnue aux embryons humains au titre du respect dû à la dignité humaine.

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  • Echos du Congrès Mission 2024

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    De RCF (16/17) :

    Analyse et extraits d'interviews du Congrès Mission 2024

    18 mars 2024

    La deuxième édition du Congrès Mission a été une réussite en réunissant près de 2000 participants ! Grandes célébrations, ateliers, tables rondes, village de stands, rencontres fraternelles, comment fonctionne un Congrès Mission, quel est son objectif ?

    REPORTAGES VIDÉOS DU CONGRÈS MISSION

    ⏯️ disponibles sur les canaux Facebook et Youtube de 1RCF Belgique

    Résumé de la première journée Réactions de participants, de volontaires, le cœur de l’homélie de Mgr Lode Aerts et l’esprit missionnaire de Mgr Jean-Pierre Delville.

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    Shimon-Pierre et Zachée sont venus à pied de Jérusalem pour participer au Congrès Mission. Leur vie a changé le jour où ils ont rencontré Yeshoua. Ecoutez leur incroyable récit

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    Partage, solidarité, joie lors du 1er banquet fraternel organisé par le Congrès Mission Bruxelles. Mathieu nous explique tout cela dans ce reportage
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    Reportage sur une des trois grandes veillées proposées le samedi soir : louange, témoignages, adoration. Une trentaine de prêtres ont donné le sacrement de réconciliation. 
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    Résumé du dimanche : 10 tables rondes et 70 ateliers de créativité et de partage d’expériences missionnaires. Dans son homélie, Mgr Luc Terlinden invite l’Eglise à revêtir un costume avec une taille plus petite.
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  • Oui à l'euthanasie et à l'insémination artificielle : la révolution de Paglia

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    De Tommaso Scandroglio sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Oui à l'euthanasie et à l'insémination artificielle, la révolution de Paglia

    L'interdiction de l'euthanasie fait plus de mal que de bien ; feu vert à la fécondation homologue : telles sont les affirmations retentissantes contenues dans le livre La gioia della vita (La joie de la vie), une réflexion commune des théologiens de l'Académie pontificale pour la vie (Pav). Et même la Bible peut être corrigée. Nous sommes désormais en pleine hérésie.

    18 mars 2024

    La gioia della vita. Un percorso di etica teologica: scrittura, tradizione,  sfide pratiche : Paglia, Vincenzo: Amazon.fr: Livres

    La gioia della vita (La joie de la vie) est un texte publié le mois dernier et "le fruit de la réflexion commune d'un groupe qualifié de théologiens qui se sont réunis à l'initiative de l'Académie pontificale pour la vie", comme l'indique la page de couverture. Un texte né comme base de travail pour le séminaire de l'Académie pontificale pour la vie (Pav) en 2021 et publié maintenant pour célébrer le prochain 30e anniversaire d'Evangelium vitae (et non le 25e comme l'écrit Monseigneur Vincenzo Paglia, président de la Pav). Les erreurs dans ce texte sont si nombreuses et si graves que le volume La joie de vivre ne peut certainement pas être considéré comme une célébration de la pensée de Jean-Paul II.

    Pour des raisons d'espace, nous ne pouvons nous concentrer que sur quelques questions, et encore, seulement partiellement. La première : l'euthanasie. Interdire ou ne pas interdire ? Le texte affirme qu'il est bon de ne pas interdire car "il pourrait en résulter un préjudice plus grand pour le bien public et la coexistence civile, en amplifiant les conflits ou en favorisant des formes clandestines de pratiques officiellement illégales" (p. 150). Mais Thomas d'Aquin, souvent mal cité dans ce volume mais pas dans ce cas, dit : "[Les vices] nuisibles à autrui, sans l'interdiction desquels la société humaine ne peut subsister, comme le meurtre, le vol et autres, sont interdits" (Summa Theologiae, I-II, q. 96, a. 2 c.).

    L'euthanasie est un meurtre et, en tant que tel, doit toujours être interdite même si, par hypothèse, une telle interdiction augmenterait les conflits civils et favoriserait l'euthanasie clandestine (pour mémoire, tous les meurtres sont clandestins) car, sans cette interdiction, le bien commun serait détruit. Légitimer l'euthanasie ? Elle présente l'inconvénient de "cautionner" et de justifier en quelque sorte une pratique éthiquement controversée ou rejetée. [La question se pose toutefois de savoir si la responsabilité pénale et civile - par exemple dans le cas de l'assistance au suicide - ne pourrait pas être nuancée, dans des limites clairement établies et à l'issue d'un débat culturel et politico-institutionnel" (p. 151).
    Il n'est pas permis de remettre en cause la légitimité de l'assistance au suicide : la seule option moralement valable est son interdiction.

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  • Un entretien exceptionnel avec le cardinal Ambongo, archevêque de Kinshasa

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    De KTO Télévision :

    De passage en Europe, le cardinal Ambongo, archevêque de Kinshasa et président du SCEAM, accorde un entretien exceptionnel à Philippine de Saint Pierre.