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Débats - Page 535

  • Quand le non-art contemporain s'apprête à trôner à Bruxelles, place de Brouckère

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    On lit aujourd'hui sur LaLibre.be

    Il n’y a pas que le terrorisme. Bruxelles-Ville a approuvé ce lundi soir une convention avec l’artiste britannique d’origine indienne Anish Kapoor, pour l’étude d’une sculpture monumentale à placer sur la place De Brouckère, en plein piétonnier. Cette œuvre devrait être la première d’un vrai parcours d’art contemporain en ville que Bruxelles veut créer. L’œuvre de Kapoor sera financée par des mécènes privés (le financement est organisé par la Fondation Roi Baudouin). 

    Rappelons que Kapoor est une des plus grandes stars de l’art mondial. Il a récemment défrayé la chronique à Versailles, enthousiasmé au Couvent de La Tourette près de Lyon, et deux de ses oeuvres monumentales entreront dans le Rijksmuseum d’Amsterdam à la fin du mois. 

    C'est le moment de rappeller que la présence d'une "oeuvre" de Kapoor dans le parc de Versailles a suscité la controverse. Baptisée "le vagin de la reine", elle avait même été vandalisée. Ces faits ont inspiré à Jean-Louis Harouel les commentaires suivants (FigaroVox du 18 juin) :

    Anish Kapoor vandalisé : le scandale fait-il l'œuvre d'art ?

    FIGAROVOX/ENTRETIEN - Le spécialiste de l'art contemporain, Jean-Louis Harouel, réagit au vandalisme de l'œuvre d'Anish Kapoor. Pour lui, ce genre d'acte contribue à faire de la publicité à des «œuvres» assimilables à des produits financiers.


    Jean-Louis Harouel est professeur de droit à Paris II et auteur notamment de «La grande falsification. L'art contemporain», «Le vrai génie du christianisme» et «Revenir à la nation» (Editions Jean-Cyrille Godefroy).


    L'œuvre du britannique Anish Kapoor, «Dirty Corner» installée dans les jardins du château de Versailles, a été vandalisée. Que cela vous inspire-t-il?

    Jean-Louis Harouel: Pour salubre qu'il soit, cet acte fait aussi le jeu du pseudo-artiste qui a décidé d'insulter aujourd'hui Versailles, les reines de France, l'histoire de France et toute la France. Grâce à l'outrage qu'il fait délibérément à Versailles, il compte faire beaucoup parler de lui, faire connaître mondialement son nom fort ignoré du grand public, faire beaucoup monter sa cote, gagner énormément d'argent. Et le fait qu'on s'en soit pris à sa prétendue œuvre lui apporte un surcroît de publicité qui doit le ravir.

    Cela dit, je crois qu'il est préférable de ne pas prononcer son nom, ni même de savoir son nom. Ce serait lui faire trop d'honneur. Je l'appellerai simplement «l'individu qui insulte aujourd'hui Versailles». Mais en vérité, c'est encore lui accorder trop d'importance que de voir en lui une véritable individualité. Il est seulement un rouage parmi d'autres de cette immense bouffonnerie que l'on appelle fallacieusement «art contemporain».

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  • Fabrice Hadjadj décèle six points de jonction entre technocratie européiste et terrorisme islamiste

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    Lu sur le site de la Revue Limite :

    Terrorisme et technocapitalisme : s’envoyer en l’air en appuyant sur des boutons

    (...) Fabrice Hadjadj évoque aujourd’hui la crise profonde que nous vivons, face à laquelle il est urgent de repenser notre modèle de vie pour ne pas nous comporter en « rival mimétique » face aux barbares que nous combattons.

    La visée première du terrorisme est de produire, comme son nom l’indique, un climat de terreur, de sidération telle que plus rien ne vaut dans l’actualité, dans le discours, sauf à parler de Daesh, de la guerre en Syrie, d’Abdelhamid Abaaoud, de ses commanditaires et de ses complices… Les fauteurs d’attentats réussissent ainsi à « redéfinir l’agenda mondial » et à tout faire tourner autour de leur violence hypnotique, au point de nous faire parfois négliger notre devoir d’état et oublier des luttes les plus fondamentales : il serait par exemple interdit de jouer avec nos enfants, de parler des petits oiseaux, de réciter du Baudelaire ou de réfléchir sur la COP 21 ; et notre combat pour l’écologie intégrale contre le technocapitalisme serait soudain devenu caduc au nom de l’Union Nationale contre l’« ennemi extérieur ».

    Car l’ennemi ne serait qu’extérieur, bien sûr. À première vue, aucun rapport entre l’État islamique et l’État technocratique, entre le fondamentaliste musulman et le transhumaniste occidental : fidéisme, d’un côté, rationalisme, de l’autre ; là, règles de la charia, ici, régime démocratique ; là, famille patriarcale, ici, mariage pour tous, etc. Et pourtant, dès qu’on y regarde de plus près, il est difficile de ne pas voir les liens profonds, structurels, qui les rapprochent et même les identifient.

    Je commencerai par deux indices. Le premier porte le nom de Bruxelles. Où se trouve la « plaque tournante » du djihadisme européen, là sont les institutions européennes. N’est-ce qu’un hasard ? On pourrait en tout cas s’attendre, autour de ces institutions merveilleuses, flambeaux de l’après-guerre, à un rayonnement culturel, historique, gréco-latin, sinon judéo-chrétien. Au contraire, dans Bruxelles-ville, il y a maintenant 30% de musulmans, et 40% à Molenbeek, 50% à Saint-Josse, autres communes de Bruxelles-capitale… Comment ne pas y reconnaître le signe d’un échec total de la « construction » de l’Europe ? Mais aussi, sans avoir à dénoncer avec Bat’Yeor les collusions probables d’une certaine « Eurabia », comment ne pas être poussé à supposer un rapport, entre la technocratie européiste et le terrorisme islamistes – rapport qui ne serait pas que de réaction ?

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  • Ecologie intégrale : un nouveau cycle de lunchs débats ouvert à l’Ulg par l’union des étudiants catholiques de Liège, avec le groupe « Ethique sociale » et le forum de conférences « Calpurnia »

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    IMG_6903.JPGL’Union des étudiants catholiques de Liège ouvre avec le groupe éthique sociale et le forum de conférences « Calpurnia », un nouveau cycle (2015-2016) de lunchs débats intitulé « ECOLOGIE INTEGRALE ».  Ce cycle propose, à l’Université de Liège, cinq conférences sur les thèmes de réflexion soulevés par l'encyclique « Laudato si'» (« Loué sois-tu ») publiée par le pape François le 18 juin dernier. Le titre du cycle est tiré du 4e chapitre de la lettre encyclique.

    Pourquoi s’intéresser à l’écologie ? La première rencontre du cycle tentera d’y répondre en dégageant les lignes de force de l’encyclique. Elle sera animée par Monseigneur Jean-Pierre Delville, évêque de Liège, le vendredi 11 décembre à 18h00, à la salle des professeurs, dans le bâtiment du Rectorat de l’Université de Liège, place du XX août, 7, 1er étage (accès par la grande entrée : parcours fléché).

    Participation aux frais : 10 € (à régler sur place) - 2 € pour les étudiants

    Inscription nécessaire au plus tard trois jours ouvrables à l’avance (8 décembre 2015) :

    soit par téléphone : 04 344 10 89

    soit par email : uniondesetudiantscatholiqueliege@skynet.be

    soit sur le site internet : http://www.ethiquesociale.org/conference/382/

    La rencontre suivante, « Laudato si et les grands mythes du développement durable », aura lieu le mercredi 13 janvier 2016 (18h00). Le sujet sera développé par Drieu Godefridi, essayiste, titulaire d’un doctorat en philosophie (Paris IV-Sorbonne), masters en droit et philosophie (UCL) et d’un DEA en droit fiscal (ULB).Viendront ensuite : «  Economie et environnement : les limites du pouvoir » ;« L’écologie intégrale de saint Benoît : les abbayes bénédictines, jardiniers de la création et phare de culture » et « La crise écologique dans la vision de l’être humain ».

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  • GPA : l'examen du projet de résolution reporté au Conseil de l'Europe

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    Lu sur le site d'Alliance Vita :

    Conseil de l’Europe – GPA : report de l’examen de projet de résolution

    No Maternity Traffic, dont Alliance VITA est membre, a publié un communiqué rappelant les enjeux de ce report lié à une suspicion de conflit d’intérêt du rapporteur.

    « Lundi 23 novembre, la Commission des questions sociales du Conseil de l’Europe, réunie à Paris, a décidé de reporter sine die l’examen du projet de Résolution sur la gestation pour le compte d’autrui (GPA), en raison d’un potentiel manquement aux règles de déontologie de l’Assemblée parlementaire.

    En cause est le choix du Rapporteur du texte, la sénatrice belge Petra De Sutter, qui, dans son activité professionnelle, pratique elle-même des Gestations Pour le compte d’Autrui (GPA). Or, le Code de Conduite des Rapporteurs de l’Assemblée Parlementaire interdit expressément aux rapporteurs d’avoir un intérêt à titre professionnel « en relation avec le sujet du rapport » (art. 1.1.1.).

    La Commission des questions sociales a décidé d’enquêter sur cette situation avant de décider s’il convient « de démettre le rapporteur de ses fonctions » comme le prévoit le Code de Conduite.

    No maternity traffic est satisfait de cette décision et souhaite que la suite de l’examen de ce projet de Résolution se déroule dans de meilleures conditions « de neutralité, d’impartialité et d’objectivité » conformément au Code de conduite, et comme le mérite un sujet aussi grave.

    No Maternity Traffic rappelle que la gestation pour le compte d’autrui est une forme de trafic d’êtres humains, qui implique l’instrumentalisation du corps de la femme et la marchandisation de l’enfant. La seule politique humaine consiste à chercher à en interdire effectivement la pratique, tout en gérant au cas par cas les situations de fait.

    La semaine dernière, No maternity traffic a adressé un courrier et un dossier à l’ensemble des membres de la Commission des questions sociales pour l’informer notamment de la Pétition qui rassemble déjà plus de 100.000 signatures. Cette pétition, qui entre dans le cadre officiel des règles du Conseil de l’Europe,  demande à cette instance de s’engager pour l’interdiction effective de la gestation pour autrui (GPA).www.nomaternitytraffic.eu »

    Pour lire le communiqué intégral, cliquez ici.

    Pour signer la pétition : www.nomaternitytraffic.eu

  • La "pilule de la mort" en accès libre et gratuit aux plus de 70 ans ?

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    D'Isabelle Cousturié sur aleteia.org :

    Les Pays-Bas avaleront-ils la « pilule de la mort » ?

    Une puissante association pour le droit au suicide assisté veut ouvrir gratuitement l’accès à la "kill pill" aux plus de 70 ans, indépendamment de leur état de santé physique ou psychique.

    Les Pays-Bas avancent encore une fois, inexorablement, vers une nouvelle conception de l’euthanasie. L’Association néerlandaise pour une fin de vie libre (NVVE) vient de lui faire franchir un nouveau pas en militant pour une euthanasie étendue d’office aux plus de 70 ans, indépendamment de leur état de santé physique ou psychique. L’association propose d’expérimenter cette voie qui, si elle devait être acceptée, consistera à mettre sur le marché une pilule de la mort – la  « Kill pill » – accessible gratuitement et en pharmacie. L’association prétend que la société est demandeuse. Elle a fait savoir que des discussions sur le sujet sont prévues dans les prochaines semaines avec l’association des médecins néerlandais et les ministres de la justice et de la santé.

    En 2002, lorsque la loi sur l’euthanasie et le suicide était passée – les Pays-Bas furent le premier pays au monde – son recours devait être une exception, dictée par la compassion, pour des personnes en fin de vie dont les souffrances étaient jugées « insupportables et interminables ». Puis le droit de mourir s’est étendu, revendiqué pour les malades en fin de vie, les malades mentaux, ceux souffrant d’imperfection ou de problèmes physiques ou tout simplement fatigués de vivre. Mais « pour NVVE, cela ne suffit pas, il faut que tout le monde, personnes malades et en bonne santé, puisse y avoir accès », commente Tempi.it en rapportant les faits, « comme s’il s’agissait après tout d’une nouvelle manière ‘naturelle’… de mourir » !

    L’association argumente : « L’année dernière, aux Pays Bas, la ‘bonne mort’ a été administrée officiellement à 5 306 personnes – Tempi.it corrige : « en réalité, les victimes étaient au moins 6 000 » –, soit une augmentation de 182 % par rapport à 2002. Selon le directeur de l’association, Robert Schurink, « la société est prête » pour la Kill pill, surtout « la génération du baby boom » où les gens veulent « avoir le contrôle de leur vie ». Et cette expérience qu’elle veut faire ? Juste « pour s’assurer que la Kill pill ne sera pas utilisée pour un suicide, un abus ou un homicide mais seulement pour se procurer la « bonne mort » ??!!!

  • La Belgique : un Etat calamiteux ?

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    La Libre.be relève la publication d'un éditorial du Monde très critique (et à juste titre) à l'égard de notre pays :

    La Belgique, une nation sans Etat ?

    Editorial du « Monde ». Les Belges sont nos amis, nos frères. On aime leur humour, lorsque, ville morte et métros fermés pour cause d’alerte terroriste maximale à Bruxelles, leur dessinateur Geluck écrit : « Le kamikaze belge étonnant de lucidité : je vais me faire sauter, une fois. » En bon jacobin, on s’étonne de la vacance régulière du pouvoir et de leurs sept Chambres parlementaires. Et l’on admire, dans leur capitale chaotique, leur engagement européen indéfectible.

    Pourtant, alors que la traque des auteurs des attentats de Paris se poursuit, il faut se rendre à l’évidence : au cœur de l’Europe, la sympathique Belgique est devenue une plaque tournante du djihadisme.

    Une bonne partie des terroristes de Paris et le coordinateur présumé des attentats, Abdelhamid Abaaoud, venaient de Belgique. L’auteur de la tuerie du Musée juif de Bruxelles, l’an dernier, le tireur désarmé du Thalys cet été, ou, naguère, certains auteurs des attentats de Madrid (2004), sans oublier les assassins en Afghanistan du commandant Massoud en 2001 : tous ont vécu ou sont passés par le royaume, échappant le plus souvent au radar de ses services de renseignement.

    Base logistique du terrorisme international, la Belgique est aussi devenue un centre d’endoctrinement et de recrutement. Rapporté à sa population, le pays fournit le plus gros contingent des combattants européens en Syrie. Des groupes y ont profité de la trop grande tolérance d’autorités municipales, régionales ou fédérales surtout soucieuses de ne pas troubler la paix civile. L’islam y est financé par des puissances étrangères, en particulier l’Arabie saoudite. Des mosquées et des imams, bien identifiés mais rarement inquiétés, ont pu y tenir des propos hostiles, tandis que des apprentis djihadistes se fondaient dans l’anonymat de quartiers échappant de fait au contrôle des autorités.

    Une sorte d’union nationale s’est formée

    Ces rappels ne doivent pas faire oublier que, depuis quinze ans, les services belges de l’antiterrorisme ont démantelé des réseaux, empêché des attentats et permis des dizaines de procès. C’est en arguant de ces résultats que les autorités du pays ont rejeté les critiques du gouvernement français, qui soulignait les lacunes de la Belgique. Certes. Mais, même s’ils n’ont pas été les seuls, les services belges ont échoué à déjouer des attentats fomentés en partie à Bruxelles.

    Une sorte d’union nationale, assez rare, s’est formée pour ne pas mettre en cause la responsabilité de tel ou tel. Et pour cause : le système des coalitions fait que, depuis l’émergence du terrorisme islamiste, à peu près toutes les formations démocratiques ont participé au pouvoir et pourraient en être jugées coresponsables.

    Loin d’isoler la Belgique, il faut l’aider à se protéger et c’est ce que font les services français. Mais le pays doit se ressaisir. Il aura fallu qu’il connaisse la terrible affaire Dutroux, dans les années 1990, pour qu’il réforme enfin sa police et sa justice. L’épreuve du terrorisme doit le conduire à renforcer sa sécurité, qui est celle de tous les Européens, et à s’interroger – comme la France – sur ses défaillances en matière de prévention et d’intégration.

    Le pays a beau avoir retrouvé une certaine stabilité, il reste prisonnier d’un débat institutionnel que l’on a pu trouver pittoresque mais qui tourne au tragique et qui lui a fait perdre de vue l’importance de ses missions régaliennes. Confondant régionalisation et efficacité, cet Etat sans nation prend le risque de devenir progressivement une nation sans Etat.

  • Quand Koz s'adresse à une Association des Maires de France "désespérante d'aveuglement et d'idéologie"

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    Adresse à l’Association des Maires d’une drôle de France

    by Koz

    Il y aura toujours deux types de réponse aux événements que nous avons connus en janvier et la semaine dernière, et que nous connaîtrons encore. Ne m'en veuillez pas de ne ménager aucun suspense : entre les deux, je préfère la mienne à la réponse illusoire et idéologique qu'est l'autre. Elle ne nous surprend pas : il a déjà fallu lui répondre en février dernier.

    Elle est illusoire parce qu'elle s'imagine pouvoir éradiquer le sentiment religieux du cœur de l'Homme. On peut l'estimer erroné, mais ceux qui pensent l'éradiquer poursuivent une chimère. Elle est idéologique, parce qu'elle postule la supériorité d'une option philosophique et/ou spirituelle sur une autre. On me répondra qu'il n'en est rien, qu'il est seulement question de garder les convictions religieuses dans la fameuse sphère privée. C'est évidemment au mieux une hypocrisie, au pire un mensonge délibéré : quand une option a le droit de s'exprimer publiquement tandis que l'autre devait être tue, c'est bien que l'on accorde une supériorité à la première. Il n'est plus question ici d'une quelconque neutralité, mais bien d'un parti pris, qui nous éloigne radicalement de l'esprit allégué de la laïcité.

    Votre association, des Maires de France, a présenté ce 18 novembre un vade-mecum sur la laïcité désespérant d'aveuglement et d'idéologie.

    Ainsi faites-vous preuve d'un manque historique de sens de l'à-propos en réclamant une loi, une seule, sur cet enjeu évident et la menace éminente auxquels le pays fait face : la présence de crèches dans les mairies. Tant pis si la loi de 1905 dit déjà tout sur ce sujet, l'existence de jurisprudences divergentes vous est insupportable.

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  • No Maternity Traffic réagit contre une tentative de libéraliser la GPA en Europe

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    De la synthèse de presse bioéthique de genethique.org :

    TENTATIVE D’IMPOSER LA LIBÉRALISATION DE LA GPA EN EUROPE : NO MATERNITY TRAFFIC RÉAGIT

    19 novembre 2015 PMA-GPA

    Un projet de Résolution sur la Gestation pour le compte d’Autrui sera examiné lundi 23 novembre à Paris par la Commission des questions sociales du Conseil de l’Europe avant d’être soumis au vote définitif de l’Assemblée plénière en janvier 2016. Le contenu de ce rapport est « encore confidentiel », cependant No Maternity Traffic[1] « s’inquiète de l’orientation de ce texte qui accepterait la pratique de la GPA et proposerait des recommandations en ce sens ». Or une telle résolution aura un impact « important » sur les décisions de la Cour européenne des droits de l’homme, « et sur les travaux en cours de la Conférence de La Haye » (cf. Gènéthique du 14 septembre 2015).

    Le rapport a été rédigé par la sénatrice belge Petra De Sutter, gynécologue spécialise en médecine reproductive, qui « réalise des GPA à la faveur de l’imprécision de la législation belge » et « aide en pratique à contourner l’interdiction de la GPA en Europe » (cf. Gènéthique du 9 mars 2015).

    Le collectif No Maternity Traffic dénonce ce rapport qui « sous couvert d’’encadrer’ la GPA, validerait le principe même de la GPA ». Elle a « adressé une note à l’ensemble des membres de la Commission des Affaires Sociales du Conseil de l’Europe » et les appelle à « s’opposer fermement à cette nouvelle tentative d’imposer la libéralisation de la GPA en Europe ».

    [1] Collectif européen d’associations militant pour l’abolition de la gestation pour autrui (cf. Gènéthique du 16 mars 2015).

    Sources: ECLJ (19/11/2015)

    Voir également le communiqué de presse de la FAFCE

  • La Libre Belgique : « Mgr Léonard face à Gabriel Ringlet : deux visions d’Eglise face à l’euthanasie »

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    Lors de la sortie, juste après les vacances, de son ouvrage sur “l’accompagnement spirituel jusqu’à l’euthanasie”, Gabriel Ringlet avait  invité les évêques de Belgique “à un vrai débat avec lui” sur ces questions. Contacté par “La Libre”, Mgr Léonard a accepté de le faire en présence de la rédaction du journal. Une rencontre dont on trouvera ci-dessous de très larges extraits. A la lecture de ceux-ci, nous nous contenterons de faire une seule observation :

    Toute l’ambiguïté du débat est résumée dans le titre évidemment choisi à dessein par son animateur, l’inévitable Christian Laporte : « Deux visions d’Eglise face à l’euthanasie ». A ce compte, quels que soient les arguments échangés, Gabriel Ringlet sort vainqueur de la confrontation, présentée comme l'exposé d'une alternative possible entre deux points de vue ecclésiaux ; et c’est - peut-être (je n’y étais pas) - la même ambiguïté qui pèse sur la conférence  « de haut niveau » organisée récemment sur le même sujet à l’évêché de Liège avec l'abbé Ringlet, en présence de deux évêques.  

    Monseigneur Léonard n’est d’ailleurs pas dupe du porte-à-faux, comme le montre ce passage de l’échange entre les deux interlocuteurs : 

    […] Mgr Léonard : « Je me réjouis aussi toujours de débattre avec des gens qui ne sont pas chrétiens. Cela m’ennuie un peu d’en parler avec des chrétiens. Normalement, Gabriel est un prêtre catholique, je suis un prêtre catholique; nous devrions être d’accord sur un message moral de l’Eglise catholique. Je le trouve un peu regrettable. Mais en tous cas je pense pouvoir dire que j’ai consacré ma petite culture philosophique à montrer le bien-fondé du magistère de l’Eglise catholique. C’est une tâche que je vis avec conviction. Je trouve regrettable que nous ne soyions pas d’accord mais j’aime toujours le débat. »

    Réponse de Gabriel Ringlet : «  Ce n’est pas regrettable mais plutôt bon signe. C’est même un signe de santé... Tant que cette Eglise sera capable d’avoir en son propre sein des réponses différentes sur des questions aussi graves et de les exposer au public, nous la grandissons tous les deux » […].

    On peut certes finasser librement, entre personnes bien élevées, sur les mérites comparés de la sédation palliative et de l’injection létale ou sur la question  de la  nature anthropologique ou pseudo-sacramentelle des onctions pratiquées par l’abbé Ringlet dans le contexte d’une euthanasie. Ce qui ne va pas c’est le signal ambigu envoyé, au terme de ces échanges, en direction des lecteurs qui risquent me semble-t-il, de garder l’impression qu' entre catholiques eux-mêmes tout cela se discute : « c’est une affaire d'opinion, de choix personnel, l’Eglise enseignante est désormais plurielle sur ce point (comme sur bien d’autres) ». Me trompé-je ? JPSC

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  • Fabrice Hadjadj : «Il faut prendre le glaive pour étendre le Royaume de l’amour»

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    Lu sur le site de « Famille chrétienne » :

    fabrice-hadjadj_article.jpg« Nous avions perdu la guerre. Je ne parle pas d’une absence de succès. Au contraire, nous avions pris l’habitude de nous endormir dans le confort et les succès, jusqu’à ce qu’une maladie, un accident, un fait divers, un mal sans lutte ni ennemi, nous emportent comme un ordinateur plante, dans une insignifiance en deçà de l’absurde.

    Nous nous étions ramollis, nous avions perdu toute virilité, réduits à l’état d’enfants gâtés piquant leur crise, de pantins soucieux de leur cardio-training, de bisounours consommateurs de porno. Nous voulions non pas la paix qu’on fait, mais celle qu’on nous fiche, peu importe à quel prix de dévastations, de « dégâts collatéraux ». Mais «la paix est œuvre de justice », dit Isaïe, et il est normal, quand on refuse ce combat pour la justice, que notre paix apparente nous saute à la figure. Et voilà que flâner dans la rue ne va plus de soi, comme pour des promeneurs blasés. La guerre nous a regagnés. C’est déjà quelque chose dans l’ordre de l’éveil. Mais, cette guerre, la gagnerons-nous ? Combattrons-nous le « bon combat», selon le mot de saint Paul ?

    C’est la figure de l’amour qui domine dans la vie chrétienne, celle du frère, du fils, de celui qui dialogue, de celui qui compatit. Mais nous ne pouvons plus oublier celle du guerrier. Guerrier dont les armes sont d’abord spirituelles, mais guerrier quand même. Certes, contrairement à ce que croit un certain darwinisme, la vie est communion avant d’être combat, don avant d’être lutte. Mais parce que cette vie est blessée dès l’origine, sans cesse attaquée par le Malin, il faut lutter pour le don, combattre pour la communion, prendre le glaive pour étendre le Royaume de l’amour.

    Si nous ne retrouvons pas cette virilité guerrière, celle qui faisait chanter à saint Bernard la « louange de la nouvelle milice », nous aurons perdu contre l’islamisme aussi bien spirituellement que matériellement. Beaucoup de jeunes, en effet, se tournent vers l’islam parce que le christianisme que nous proposons ne contient plus d’héroïcité ni de chevalerie (alors que Tolkien est avec nous), mais se réduit à de gentils conseils de civisme et de communication non-violente.

    Quel est le vrai terrain de cette guerre ? Certains voudraient nous faire croire que ce qui fait la force des terroristes du vendredi13 dernier, c’est qu’ils ont été entraînés, formés dans des camps de Daech, de sorte que le combat serait encore celui de la puissance techno-capitaliste fabriquant un armement plus lourd. En quoi un jeune type bloqué aux portillons de sécurité, et qui se fait sauter avec des explosifs rudimentaires, est-il un soldat expérimenté ? Nous savons – et l’expérience récente d’Israël l’a prouvé – que n’importe qui peut s’improviser tueur du moment qu’il est possédé par une résolution suicidaire. Ce qui fait sa force de destruction, prête à exploser n’importe quand, n’importe où, ce n’est pas son habileté militaire, c’est son assurance morale.

    Qu’avons-nous à opposer pour empêcher la contagion? Nos «valeurs» peuvent lever des armées de consommateurs, pas de combattants. Aussi est-ce là que se situe le combat élémentaire – à la hauteur d’une foi qui sait affirmer un vrai martyre – contre la parodie diabolique du martyre qu’est l’attentat-suicide.

    Le communiqué de Daech revendiquant l’« attaque bénie » parle de Paris comme de la capitale « qui porte la bannière de la croix en Europe ». On aimerait qu’il dise la vérité. La guerre est ici : dans le courage de porter une espérance assez forte pour que nous puissions donner nos vies et donner la vie. 

    Fabrice Hadjadj »

    Ref. Fabrice Hadjadj : «Il faut prendre le glaive pour étendre le Royaume de l’amour»

    JPSC

  • Quand Godfried Danneels fait la leçon à ses confrères africains

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    Lu sur le site "Benoît et moi" :

    La "leçon" de Danneels à ses confrères africains

    L'hebdomadaire néerlandais Katholiek Nieuwsblad a publié quelques extraits d'une interview surréaliste du card. Danneels à Vatican Insider (traduction d'Isabelle) :

    « LES ÉVÊQUES AFRICAINS NOUS TÉLÉPHONERONT UN JOUR »...

    Katholiek Nieuwsblad (13/11/2015)

    Le cardinal Danneels a eu des mots très durs pour les évêques d'Afrique qui ont défendu l'orthodoxie lors du synode sur la famille. Dans une interview accordée à Vatican Insider, il leur conseille d'éviter “tout triomphalisme” et toute suffisance. “Certains évêques africains nous disent : Vous êtes des païens. Vous avez tout anéanti. Mais je me souviens d'une Belgique pleine de vocations ; dans les années soixante, on a construit d'énormes séminaires et noviciats. Les familles catholiques faisaient tout ce qu'elles pouvaient pour donner à leurs enfants le sentiment d'appartenir à l'Eglise.”

    Mystère

    “Mais nous avons commencé à voir s'évaporer la foi des adolescents, garçons et filles de 17 à 20 ans. Cela fit mal (à leurs parents) et occasionna beaucoup de souffrances. Est-il légitime d'accuser les parents, en disant qu'ils n'étaient pas de bons chrétiens ? Non, ce n'est pas vrai. Le fait de devenir chrétien et de persévérer dans la foi demeure un mystère et ne résulte pas de quelque mécanisme pédagogique ou sociologique. Il me semble que tout le discours sur les Eglises ‘robustes’ auxquelles il reviendrait de sauver le reste du monde catholique n'est qu'un instrument de politique ecclésiastique. Ce qui frappe c'est son caractère abstrait.”

    Des recettes utiles

    Le cardinal Danneels ajoute: “Les Eglises d'Europe sont envahies par les conséquences de la sécularisation, qui ont provoqué un individualisme de plus en plus marqué. Mais, tôt ou tard, ce même individualisme pourrait toucher aussi l'Afrique : le phénomène par lequel les hommes se pensent plus en tant qu'individus que comme membres d'un groupe, d'une communauté ou d'une foule. Il est possible que la crise que nous avons eue se produise également là-bas, avec tout ce que cela comporte. Les Africains vivraient alors la même situation que nous. Alors ils pourront nous téléphoner pour apprendre comment nous avons géré une telle situation. Pour bénéficier de quelques recettes utiles.”

    Chacun appréciera cette offre de service d'un expert en déglingue...
  • Communion : tout se réduirait-il à une question de for interne ?

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    Lu sur le blog de Jeanne Smits :

    Le pape François répond à une luthérienne qui demande comment accéder à la communion eucharistique avec son mari catholique : conscience et unité de foi…

    Tout serait-il question de conscience ? Et donc de libre examen ? En soi ce blog n’a pas vocation a accueillir le texte qui suit : la traduction de la réponse du pape François à une femme luthérienne qui regrettait de ne pouvoir communier à la même « Cène du Seigneur » que son mari, catholique. Il s’agit d’une question religieuse. Mais des ballons d’essai ont été lâchés dans l’Instrumentum laboris en même temps que ceux sur la communion des divorcés « remariés », ce qui nous rapproche du sujet, et par ailleurs, la réponse du pape qui invite son interlocutrice à chercher elle-même la solution rappelle les ambiguïtés sur le « for interne » dans le rapport final du synode.

    La vidéo a été mise en ligne ici sur le blog de Rocco Palma, chroniqueur catholique de Whispers in the Loggia. Il propose une traduction en anglais des propos du pape, par endroits erronée.

    Pour accéder à la vidéo, c'est par là.

    A cette femme, donc, qui dit sa « douleur » de ne pas pouvoir communier en même temps que son mari, le pape François a fait la réponse suivante. C’était lors de sa visite, ce 15 novembre, à l’église évangélique luthérienne de Rome à l’occasion d’un dialogue économique, en présence notamment du cardinal Kasper et du cardinal Kurt Koch. « Que pouvons-nous faire pour atteindre enfin la communion sur ce point ? », dit-elle.

    Pape François : « La question sur le fait de partager la Cène du Seigneur, il n’est pas facile pour moi d’y répondre. Surtout devant un théologien comme le cardinal Kasper. J’ai peur ! » [Rires dans l’assistance, puis applaudissements.] « Je pense que le Seigneur nous a dit, lorsqu’il nous a donné ce commandement, “Faites ceci en mémoire de moi”. Et lorsque nous partageons la Cène du Seigneur, nous rappelons et nous imitons, nous faisons la même chose que ce que le Seigneur Jésus-Christ a fait. La Cène du Seigneur y sera : le banquet final dans la Nouvelle Jérusalem. Il y sera. Mais ce sera le dernier. En attendant, je me demande et je ne sais comment répondre : votre question, je la fais mienne, et je me la pose. Partager la Cène du Seigneur : est-ce la fin d’un chemin ou est-ce le viatique pour cheminer ensemble ? Je laisse la question aux théologiens et à ceux qui comprennent. 

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