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Débats - Page 100

  • "Pacem in terris" 60 ans après : une vision noble et inspirante, une analyse inadéquate des obstacles à la réalisation de cette vision

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    De George Weigel sur First Things :

    PACEM IN TERRIS APRÈS 60 ANS

    19 avril 2023

    Le 11 avril 1963, Jean XXIII publiait l'encyclique Pacem in Terris, un puissant appel à un monde où il n'y aurait ni victimes ni bourreaux, qui a cimenté la réputation du pontife en tant que "bon pape Jean". Alors que le monde avait frôlé la guerre nucléaire lors de la crise des missiles de Cuba en octobre 1962, l'appel du pape à la "paix sur terre" a été bien accueilli partout, y compris en Union soviétique - même si l'idée selon laquelle les maîtres du Kremlin ont pris le message de l'encyclique à cœur était plutôt naïve dans certains milieux du Vatican.

    Qu'enseignait donc Pacem in Terris ? Et comment se présente son analyse des affaires mondiales, six décennies plus tard ?

    Jean XXIII enseignait que le monde était entré dans un nouveau moment historique, caractérisé par la conviction généralisée que "tous les hommes sont égaux en raison de leur dignité naturelle". Cette conviction impliquait que le principe classique de la doctrine sociale catholique du bien commun avait une dimension mondiale, et pas seulement nationale, ce qui signifiait que la "paix sur terre" devait être recherchée par l'établissement d'une "autorité publique mondiale". Cette autorité mondiale devrait faire de la protection et de la promotion des droits de l'homme - que le pape Jean a définis de manière très large - son objectif fondamental.

    Quant aux États communistes, ils devraient eux aussi être intégrés à la communauté politique mondiale, car les mouvements communistes, quels que soient leurs "faux enseignements philosophiques", pourraient néanmoins "contenir des éléments positifs et dignes d'approbation". Enfin, Pacem in Terris enseigne que la course aux armements est un piège et une illusion ; le désarmement universel est un impératif moral exigé par la droite raison, car "à une époque comme la nôtre, qui s'enorgueillit de son énergie atomique, il est contraire à la raison de penser que la guerre est désormais un moyen approprié pour rétablir les droits qui ont été violés".

    Bien que la vision grandiose de Jean XXIII ait inspiré l'espoir que le monde puisse trouver sa voie au-delà de l'impasse de la guerre froide, les lacunes de l'encyclique que des critiques amicaux ont signalées après sa publication - son manque d'attention aux réalités du pouvoir dans la politique mondiale, sa lecture erronée du lien intrinsèque entre les idées marxistes et les politiques totalitaires, son apparente indifférence aux effets durables du péché originel dans la sphère politique - étaient, avec le recul de soixante ans, de véritables déficiences.

    La guerre froide a pris fin, non pas parce que la "confiance" (autre thème clé de l'encyclique) avait été établie entre des démocraties imparfaites et des tyrannies parfaites ; elle a pris fin grâce à ce que William Inboden (dans The Peacemaker : Ronald Reagan, The Cold War, and the World on the Brink) décrit comme la stratégie de "reddition négociée" conçue par les États-Unis et soutenue par ses alliés occidentaux. Et si la course aux armements a, dans les années 1980, intensifié les dangers de guerre nucléaire à plusieurs moments, elle a également brisé la capacité (et la volonté) de l'Union soviétique de poursuivre la compétition.

    En ce qui concerne la proposition de l'encyclique pour le développement d'une "autorité publique universelle" capable de traiter les questions d'importance mondiale, les incapacités et les corruptions dont les Nations Unies ont fait preuve depuis la publication de Pacem in Terris, notamment dans la défense des droits de l'homme fondamentaux, ont soulevé de sérieuses questions quant à la faisabilité (et même à l'opportunité) d'une telle entreprise.

    L'importance accordée par Jean XXIII aux droits de l'homme dans la vie publique internationale a été validée par la révolution des consciences - la révolution des droits de l'homme - que son troisième successeur, Jean-Paul II, a déclenchée en Europe centrale et orientale en 1979 : une révolution qui a été un autre facteur clé dans l'effondrement non violent du communisme européen. Mais ni l'Église ni la politique mondiale n'ont été bien servies par la tendance de Pacem in Terris à qualifier de "droit de l'homme" pratiquement tous les souhaits politiques, sociaux et économiques : une tendance qui est devenue par la suite une tentation irrésistible pour le Saint-Siège dans son discours sur la politique mondiale.

    Dans son commentaire de l'encyclique, le grand théologien jésuite John Courtney Murray a affirmé que la notion de communauté politique idéale de Jean XXIII - que Murray a décrite comme "l'homme libre sous un gouvernement limité" - était tirée de Thomas d'Aquin. Pourtant, si Pacem in Terris tire une partie de son inspiration du Docteur Angélique, où trouve-t-on dans l'encyclique des échos d'Augustin, cet autre grand maître de la théorie politique catholique classique ? Certains ont demandé si le pape était suffisamment conscient de l'étendue de la folie politique humaine et des dangers de tyrannie inhérents aux visions utopiques de la perfectibilité humaine, comme l'était certainement Augustin.

    Une vision noble et inspirante, une analyse inadéquate des obstacles à la réalisation de cette vision : tel semble être le jugement raisonnable porté sur Pacem in Terris à l'occasion de son soixantième anniversaire.

    La chronique de George Weigel intitulée "La différence catholique" est publiée par le Denver Catholic, la publication officielle de l'archidiocèse de Denver.

    George Weigel est Distinguished Senior Fellow du Ethics and Public Policy Center de Washington, D.C., où il est titulaire de la William E. Simon Chair in Catholic Studies.

  • Les conflits d'intérêts entre juges et ONG persistent à la Cour européenne des droits de l'homme

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    Conflits d'intérêts à la CEDH

    Madame, Monsieur,

    Les conflits d’intérêts persistent à la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). À cela s’ajoutent d’autres dysfonctionnements.

    C’est ce que révèle le rapport que l’ECLJ publie aujourd’hui : « L’impartialité de la CEDH, problèmes et recommandations ». Ce nouveau rapport poursuit et approfondit l’analyse entreprise en 2020 sur les conflits d’intérêts à la CEDH.

    L’ECLJ révélait alors l’existence d’un problème structurel de conflits d’intérêts au sein de cette Cour. Il démontrait que, entre 2009 et 2019, 18 juges ont jugé à 88 reprises des affaires introduites ou soutenues par sept ONG dont ils ont précédemment été dirigeants ou collaborateurs. Parmi ces ONG, l’Open Society se distingue par le fait que la majorité des juges en cause lui est liée, et qu’elle finance les six autres ONG.

    En réponse à ce rapport de 2020, dont la véracité et le bien fondé ont été reconnus, la CEDH et le Conseil de l’Europe ont entrepris de corriger certains aspects du système et de proposer des mesures pour améliorer la sélection, l’indépendance et l’impartialité des juges de la Cour, ainsi que la transparence de l’action des ONG. L’ECLJ se félicite de ces premiers résultats.

    Cependant, notre nouveau rapport constate que les cas de conflits d’intérêts entre juges et ONG persistent, et ont même augmenté. Rien que sur les trois dernières années, de 2020 à 2022, l’ECLJ a constaté 54 situations de conflits d’intérêts, dont 18 pour des jugements de Grande Chambre, les décisions les plus importantes rendues par la CEDH.

    Ces conflits concernent 12 juges de la CEDH sur les 46 qui la composent. Ils ont siégé à 54 reprises dans des affaires introduites ou soutenues par la fondation ou l’ONG qu’ils ont fondée, dirigée, ou avec laquelle il ont précédemment collaboré. Il s’agit de : Amnesty InternationalHuman Rights WatchOpen Society FoundationInterights, un Comité ou une Fondation Helsinki, A.I.R.E. Centre et la Commission Internationale des Juristes.

    Ce sont des situations de conflits d’intérêts manifestes contraires aux règles élémentaires de la déontologie judiciaire et mettant en cause l’impartialité de la Cour. Ces juges auraient dû se récuser. Plus encore, la Cour a plusieurs fois refusé de donner suite à des demandes de récusation formulées par un gouvernement concernant des requêtes introduites par l’ONG fondée par l’un des juges.

    Lire « L’impartialité de la CEDH - Problèmes et recommandations »

    Outre ces cas de conflits d’intérêts, le présent rapport expose une série de problèmes structurels affectant la Cour en matière d’impartialité et démontrant que celle-ci n’est pas au niveau des exigences des autres grandes juridictions internationales et nationales. Ainsi, entre autres, les problèmes d’impartialité s’observent également au sein du greffe de la Cour ; la CEDH ne prévoit pas de procédure de récusation, les juges ne publient pas de déclarations d’intérêts, et le traitement des affaires est marqué par l’opacité, ce qui porte atteinte au droit à un procès équitable. Il apparaît aussi que certains juges ont un peu trop embelli leur curriculum vitae et n’ont pas toujours la qualification attendue pour la juridiction la plus élevée d’Europe.

    Lire « L’impartialité de la CEDH - Problèmes et recommandations »

    À la suite de ces constats objectifs et fondés sur les données publiques du Conseil de l’Europe, ce rapport présente une série de recommandations précises permettant de répondre aux problèmes identifiés. Elles ont été analysées et approuvées par plusieurs juges et juristes de la Cour. L’ECLJ les remercie pour leur collaboration, et espère que ce nouveau rapport contribuera à davantage de justice, car la Cour européenne devrait être exemplaire et respecter les normes qu’elle-même impose aux juridictions nationales en matière d’impartialité.

    Le présent rapport démontre que tel n’est pas le cas à ce jour. Cela est dû, notamment, au fait que la CEDH n’est soumise au contrôle d’aucune instance judiciaire susceptible de constater ses dysfonctionnements. Les gouvernements n’ont pas voulu effectuer ce contrôle jusqu’à présent, par respect pour l’indépendance de la Cour. Il échoit donc à la société civile d’assumer ce travail de contrôle extérieur et de lanceur d’alerte et c’est ce qu’a entrepris l’ECLJ.

    Il est donc essentiel que vous partagiez ces informations à vos proches et à vos élus afin que la notoriété de ces faits oblige la Cour à se réformer. Merci pour votre aide !

    Voici le lien à partager : https://eclj.org/echr-impartiality-concerns-and-recommendations?lng=fr

  • Un nouveau "non" décisif du Vatican aux réformateurs allemands

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    Lu sur The Tablet (Christa Pongratz-Lippitt) :

    Un nouveau "non" décisif du Vatican pour les réformateurs allemand

    Le Vatican a souligné que les laïcs catholiques ne peuvent pas participer à l'élection d'un évêque et a ainsi rejeté une autre proposition de réforme de l'initiative synodale allemande.

    En septembre dernier, l'archidiocèse allemand de Paderborn a repris la proposition de réforme de l'initiative synodale intitulée "Participation des fidèles à la nomination de l'évêque diocésain". Par tirage au sort, il a désigné 14 laïcs catholiques qui se joindront aux 14 membres du chapitre cathédral pour sélectionner une liste de candidats que le chapitre soumettra au Pape.

    Le mode de nomination des évêques dans les diocèses allemands diffère selon les règles fixées dans les concordats entre les différents États allemands et le Saint-Siège.

    À Paderborn, les 14 membres du chapitre cathédral établissent une liste de candidats possibles et la soumettent au Vatican, qui choisit trois noms dans la liste et les renvoie à Paderborn. Le chapitre choisit alors l'un des trois candidats comme archevêque.

    Le 12 avril, les 14 membres laïcs de Paderborn ont reçu une lettre du prévôt de la cathédrale, le père Joachim Göbel, les informant qu'afin de garantir la légalité de l'élection épiscopale, le Vatican ne pouvait les autoriser à y participer.  Le nonce apostolique en Allemagne, l'archevêque Nikola Eterovic, avait transmis le message du Vatican, qui avait été "absolument clair" à ce sujet, a souligné Joachim Göbel dans sa lettre.

    Joachim Göbel a regretté la décision du Vatican. Une majorité des membres du chapitre de Paderborn s'était prononcée en faveur de l'élargissement du droit de vote aux fidèles laïcs. L'archevêché est vacant depuis le 1er octobre (2022), date à laquelle l'archevêque Hans-Josef Becker a pris sa retraite à l'âge de 75 ans. Mgr Becker est un fervent partisan de l'initiative synodale allemande pour la réforme de l'Église et approuve pleinement la participation des laïcs à la nomination épiscopale.

    Paderborn a joué un rôle de pionnier et a été suivi de près par tous les diocèses allemands, car il a été le premier diocèse à devenir vacant après la décision du chemin synodal de réformer les nominations épiscopales.

    Le fait que le Vatican ait désormais expressément interdit la participation des laïcs aux nominations épiscopales aura un effet de signal sur les autres diocèses allemands. Fin mars, le diocèse d'Osnabrück est devenu vacant lorsque le pape a accepté la démission de l'évêque Franz-Josef Bode. Mgr Bode était également très favorable à la participation des fidèles laïcs à la nomination d'un nouvel évêque.

  • Les conservateurs anglicans mobilisés contre la bénédiction des unions homosexuelles

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    Lu sur abc NEWS :

    Les conservateurs anglicans se réunissent au Rwanda au sujet des LGBTQ

    18 avril 2023

    KIGALI, Rwanda - Des centaines de dirigeants conservateurs anglicans de 52 pays se réunissent au Rwanda au milieu d'un désaccord sur le soutien de l'Église aux unions entre personnes du même sexe.

    La conférence de Kigali, la capitale rwandaise, a été convoquée sous les auspices du Global Fellowship of Confessing Anglicans (GAFCON), un groupe formé en 2008 qui prône l'orthodoxie au sein de la communion anglicane mondiale.

    Cette réunion intervient deux mois après la décision de l'Église d'Angleterre de bénir les mariages civils de couples de même sexe. Les ecclésiastiques d'Afrique font partie de ceux qui continuent d'exprimer leur inquiétude.

    "Nous sommes ici pour que la Bible soit au centre de tout", a déclaré mardi à l'AP l'archevêque rwandais Laurent Mbanda.

    La décision de l'Église d'Angleterre de bénir les unions homosexuelles a créé une "énorme confusion" et pourrait être le "dernier clou du cercueil dans l'héritage déjà divisé de l'Église anglicane", a déclaré M. Mbanda.

    Les divisions se sont aggravées ces dernières années lorsque les évêques conservateurs, notamment d'Afrique et d'Asie, ont affirmé leur opposition à l'inclusion des LGBTQ et exigé la "repentance" des provinces plus libérales qui ont adopté des politiques d'inclusion.

    Le secrétaire général du GAFCON, l'archevêque Ben Kwashi du Nigeria, a déclaré dans un communiqué que la nouvelle position de l'Église d'Angleterre sur les mariages civils était "troublante pour de nombreux anglicans".

    "Nous ne cherchons pas la division, mais nous voulons plutôt faire avancer la mission de Dieu dans le monde", précise le communiqué.

    La conférence du GAFCON, qui comprend des études bibliques et d'autres séminaires, se terminera le 21 avril.

    Le président de la GAFCON, le primat américain Foley Beach, a déclaré lors de l'ouverture lundi que son groupe "ne peut plus reconnaître" Justin Welby, l'archevêque de Canterbury, comme le chef spirituel de la Communion anglicane.

    "Il a ajouté : "Vous joindrez-vous à nous pour prier pour Justin Welby et les évêques qu'il dirige ? "Vous et moi devons nous repentir, redevenir chrétiens et suivre Jésus-Christ.

    M. Welby a déjà reconnu l'existence de "profonds désaccords" entre les provinces, tout en les exhortant à essayer de "marcher ensemble".

  • Le foetus à 18 semaines de grossesse

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    Au moment où nos représentants (?) envisagent de légaliser l'avortement jusqu'à 18 semaines, il est utile de se remémorer ce qu'est un petit d'homme en gestation dans le sein maternel à ce moment :

    Vu sur le site "Doctissimo" :

    Le fœtus à 18 semaines de grossesse

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    Et, sur le site "Naître et grandir :

    Semaine 18 : Un garçon ou une fille?

    À ce point de la grossesse, on remarque que la proportion entre la tête et le corps du foetus a changé : la tête est à présent plus petite que le reste du corps.

    La circulation sanguine atteint maintenant les extrémités, ce qui fait en sorte que le foetus bouge beaucoup plus! Il se déplace dans l’utérus, se retourne, remue les bras et les jambes, touche ses orteils, son visage, etc. Il se peut que vous perceviez de très légers mouvements ressemblant à une petite vague.

    De plus, une gaine graisseuse (la myéline) s’installe autour des nerfs et protège les fibres nerveuses, un peu comme une gaine de plastique autour d’un fil électrique. Elle sert à conduire les influx nerveux, c’est-à-dire l’information échangée entre le système nerveux central (cerveau et moelle épinière) et le système nerveux périphérique.

    Bientôt, ce sera au tour des cellules du système nerveux central, notamment celles du cerveau, d’être enveloppées de myéline. Ce sera le signe que des liens se créent et que les réseaux de neurones se consolident.

    La rétine des yeux est maintenant sensible à la lumière. Si on projette une lumière assez forte sur le ventre de la mère, le foetus s’en détournera et couvrira ses yeux.

    L’échographie a lieu vers la 18e à la 20e semaine. La principale fonction de cet examen est de s’assurer que les organes du foetus se développent bien (coeur, reins, système nerveux central, etc.). On peut également voir le sexe du bébé, car s’il s’agit d’un garçon le pénis est maintenant visible. Chez les bébés filles, la vulve ainsi que l’utérus sont visibles.

    À la fin de la 18e semaine (ou de la 16e semaine de fécondation), le foetus mesure environ 14 cm de la tête au coccyx et pèse autour de 200 g.

    ... et beaucoup d'autres informations en faisant la recherche sur google

  • France : les absurdités scientifiques du Planning familial dénoncées par un collectif d'intellectuels et de médecins

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    Planning familial : nos impôts, leur intox

    Une TRIBUNE publiée sur le site du Point : Un collectif d’intellectuels et de médecins, dont Élisabeth Badinter et Jean-François Mattei, dénoncent les absurdités scientifiques du Planning.

    16/04/2023
  • Le pape François sur Disney Plus : les aspects critiques d'un choix médiatique

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    Du site "Silere non possum" :

    LE PAPE FRANCOIS SUR DISNEY PLUS. LES ASPECTS CRITIQUES DE CE CHOIX MÉDIATIQUE

    Le Pape a participé à une rencontre avec des jeunes qui a été enregistrée et qui est maintenant disponible sur Disney+.

    "Aujourd'hui, en pleine urgence éducative, le munus docendi de l'Église, exercé concrètement à travers le ministère de chaque prêtre, est particulièrement important. Nous vivons dans une grande confusion quant aux choix fondamentaux de notre vie et aux questions sur ce qu'est le monde, d'où il vient, où nous allons, ce que nous devons faire pour faire le bien, comment nous devons vivre, quelles sont les valeurs vraiment pertinentes. Par rapport à tout cela, il y a tant de philosophies contradictoires, qui naissent et disparaissent, créant la confusion sur les décisions fondamentales, sur la façon de vivre, parce que nous ne savons plus, communément, de quoi et pour quoi nous sommes faits et où nous allons", a déclaré Benoît XVI aux fidèles rassemblés sur la place Saint-Pierre le 14 avril 2010.

    Cette audience générale nous est revenue à l'esprit lorsque nous avons regardé le documentaire que le pape François a enregistré avec des jeunes et qui est maintenant disponible sur Disney+.

    Dans la vidéo, le réalisateur Felipe Perfetti analyse le documentaire. Tinder, l'avortement, la pornographie et plus encore. Il parle également de l'affaire du Dalaï Lama et des récents problèmes liés à l'affaire Emanuela Orlandi.

    La désorientation

    Si l'on fait abstraction des "choix éditoriaux" à l'origine de ces moments, il faut comprendre que, malheureusement, les interventions du pape sont de plus en plus fréquentes et que ses propos risquent de créer une grande confusion.

    "C'est la fonction in persona Christi du prêtre, disait Benoît XVI, de rendre présente, dans la confusion et la désorientation de notre temps, la lumière de la parole de Dieu, la lumière qui est le Christ lui-même dans ce monde qui est le nôtre. Le prêtre n'enseigne donc pas ses propres idées, une philosophie qu'il a lui-même inventée, qu'il a trouvée ou qui lui plaît ; le prêtre ne parle pas pour lui-même, pour créer peut-être ses propres admirateurs ou son propre parti ; il ne dit pas ses propres choses, ses propres inventions, mais, dans la confusion de toutes les philosophies, le prêtre enseigne au nom du Christ présent, il propose la vérité qui est le Christ lui-même, sa parole, sa façon de vivre et d'aller de l'avant. Ce que le Christ a dit de lui-même s'applique au prêtre : "Ma doctrine n'est pas la mienne" (Jn 7,16) ; c'est-à-dire que le Christ ne se propose pas lui-même, mais, en tant que Fils, il est la voix, la parole du Père. Le prêtre, lui aussi, doit toujours dire et agir ainsi : "Ma doctrine n'est pas la mienne, je ne propage pas mes idées ou ce qui me plaît, mais je suis la bouche et le cœur du Christ et je présente cette unique et commune doctrine, qui a créé l'Église universelle et qui crée la vie éternelle"".

    Pourtant, ces dernières années, le peuple saint de Dieu, comme François aime à l'appeler, manifeste une véritable soif de cette fonction du Pontife lui-même. Les discours du Pape sont de plus en plus politiquement corrects, orientés vers le fait de ne déranger personne mais de ne pas apporter de réponses.

    Si l'on regarde ce documentaire, on s'en aperçoit tout de suite. Sur l'avortement, François est bien sûr ferme sur ses propres positions, mais il prononce les quatre phrases habituelles qui lui ont été remises par un membre du "cercle magique". Il parle de l'assassin et insiste sur le fait que l'enfant est déjà une vie dès sa conception. D'accord, mais dès qu'une jeune fille dit : "Oui, mais j'ai le droit d'avorter parce que le corps m'appartient", le pape ne répond pas. Il n'y a pas de capacité à tenir un discours complexe qui explique à cette jeune fille qu'il faut évaluer quel droit l'emporte sur l'autre en cas de conflit. 

    Il est loin le temps où Benoît XVI, lors des JMJ diocésaines de 2006, répondait clairement aux jeunes qui l'interrogeaient sur les sujets qui lui tenaient à cœur.

    L'amour du cliché

    Les moments où le pape a injustement jeté de la boue sur l'Église et le Vatican n'ont pas manqué. François a même déclaré : "Ils volent tous ici", en parlant de l'État de la Cité du Vatican. Ces déclarations sont graves car elles conduisent à l'acclamation du peuple au détriment de l'Église elle-même. Bien sûr, il y a eu des épisodes et des événements où quelqu'un a profité et volé, mais cela arrive partout. On intervient, on punit, mais on continue à travailler. Généraliser de la sorte est néfaste, nous en avons vu les résultats au cours des dix dernières années. 

    Quand Alessandro Diddi a donné à la presse de fausses informations sur le Palais de Londres, le Saint-Siège a subi un énorme préjudice. Le promoteur de justice a affirmé que la Secrétairerie d'État avait utilisé l'argent de l'obole de Saint-Pierre pour des intérêts personnels. Cela a provoqué un énorme scandale et les personnes de bonne volonté ont cessé de faire des dons. 

    Pourtant, l'objectif de François semble être de créer la confusion, la division et le scandale. Ce qu'il recherche semble être de plus en plus l'acclamation du peuple. Beaucoup de questions, mais peu de réponses, voilà le problème de ce pontificat. 

    Et si quelqu'un, en ces heures, a même appelé ce documentaire une démonstration de ce qu'est le Synode, il est tout à fait clair que ce qu'est le Synode n'est pas clair. Si les gens viennent dans nos églises pour poser des questions, ils le font parce qu'ils veulent des réponses. 

    Dans le documentaire, la discussion sur un sujet se termine toujours parce que quelqu'un est "fatigué" de poursuivre sa thèse. La jeune femme rentrera chez elle convaincue qu'elle est maîtresse de son corps, le pape rentrera chez lui convaincu que le médecin qui pratique l'avortement est un tueur à gages.

    Le pape a cependant une autre tâche, qui est précisément celle à laquelle Benoît XVI a fait référence lors de l'audience générale : "Le Seigneur, mû par la compassion, a interprété la parole de Dieu, il est lui-même la parole de Dieu, et il a ainsi donné une orientation". 

    F.P.

    Silere non possum

  • "Depuis Vatican II, la messe a changé de signification" (cardinal Roche)

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    Du site "Paix liturgique" (lettre 930 du 11 avril 2023) :

    LE CARDINAL ROCHE PERSISTE ET SIGNE :
    DEPUIS VATICAN II, " LA MESSE A CHANGE DE SIGNIFICATION"

    On serait tenté de ne pas donner aux propos du cardinal Roche, dont la théologie est assez approximative et la connaissance du sujet dont il parle hasardeuse, une grande importance. Mais le cardinal Roche est Préfet du Dicastère pour la Culte divin. On dit même qu’il est papabile !

    Il a donc un thème de prédilection, qui n’a rien de très neuf : la nouvelle messe est beaucoup plus participative que l’ancienne, ce qui change tout.

    Dans une conférence de 2020, que nous avons publié dans notre Lettre 926 publiée le 13 mars 2023, il disait : « L’Ordo Missæ réformé par saint Paul VI reflète une vision de l’Église en prière si bien décrite dans Sacrosanctum Concilium n. 48 : " Aussi l’Église se soucie-t-elle d’obtenir que les fidèles n’assistent pas à ce mystère de la foi comme des spectateurs étrangers et muets, mais que, le comprenant bien dans ses rites et ses prières, ils participent de façon consciente, pieuse et active à l’action sacrée, soient formés par la Parole de Dieu, se restaurent à la table du Corps du Seigneur, rendent grâces à Dieu ; qu’offrant la victime sans tache, non seulement par les mains du prêtre, mais aussi en union avec lui, ils apprennent à s’offrir eux-mêmes et, de jour en jour, soient consommés, par la médiation du Christ, dans l’unité avec Dieu et entre eux pour que, finalement, Dieu soit tout en tous". 

    Et voici que dans une récente émission de la BBC sur la messe traditionnelle, il est interrogé et se lâche plus fortement : « Vous savez, la théologie de l’Église a changé. Alors qu’auparavant le prêtre représentait, à distance, toutes les personnes – celles-ci étaient pour ainsi dire canalisées par cette personne qui était la seule à célébrer la messe – ce n’est pas seulement le prêtre qui célèbre la liturgie, mais aussi ceux qui sont baptisés avec lui. Il s’agit là d’une affirmation très forte. »

    C’était au cours de « Sunday », l’émission religieuse de la chaîne de radio britannique nationale, BBC 4, du dimanche 12 mars, qui comprenait un sujet de 7 minutes sur la « messe en latin ». La journaliste Orla O’Brien interrogeait plusieurs amoureux de la messe traditionnelle – celle qui « remonte à 1962 », ça ne s’invente pas – pour prendre la température alors que Rome impose des restrictions qui ont déjà conduit au Royaume-Uni a plusieurs suppressions dans les diocèses. Parmi les témoignages tout à fait intéressants des personnes attachées à la messe traditionnelle est celui du P. Michael Hall, délégué épiscopal pour la « messe en latin » dans le diocèse de Leeds (l’ancien diocèse du cardinal Arthur Roche).

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  • Islam : un débat éclairant

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    Dans l'émission "Répliques" d'Alain Finkielkraut sur France Culture (8 avril 2023) :

    Ecouter l'émission ICI

    Conversation autour de l'Islam aujourd'hui, avec Rémi Brague et Chems-Eddine Hafiz.

    Avec
    • Rémi Brague Professeur émérite de philosophie à Paris I et à l’université de Munich
    • Chems-Eddine Hafiz Recteur de la Grande Mosquée de Paris

    "L’islam est, par le nombre de ses fidèles, la deuxième religion de France. C’est une situation inédite : ce présent-là ne s’est jamais présenté dans l’Histoire. Faut-il s’en inquiéter ou s’en réjouir ? La République une et indivisible est-elle en passe de se transformer bon gré mal gré en société multiculturelle ? L’islamisme est-il une maladie de l’islam ? Si oui, y a-t-il moyen de l’éradiquer ou de la guérir ? Ces questions cruciales demandent à être abordées et traitées sans démagogie ni faux fuyant." (A. Finkielkraut)

    Alain Finkielkraut reçoit, pour débattre de l'Islam aujourd'hui, Rémi Brague, spécialiste de la philosophie médiévale arabe et juive, auteur de Sur l'islam (Gallimard, 2023) et Chems-Eddine Hafiz, avocat et grand Recteur de La Mosquée de Paris.

    "L’islam suscite des controverses sans fin et prête à bien des confusions. Mais qu’est-ce que l’islam ? Une manière d’être face à Dieu ? Une religion avec ses dogmes et ses normes ? Une civilisation ? Des personnes et des peuples ? Au fond de cette réalité plurielle se pose encore la question des fins : que veut obtenir l’islam et par quels moyens, violents ou pacifiques, cherche-t-il à y parvenir ?" Rémi BragueSur l'islam (Gallimard, 2023).

    "En quoi l’islam se distingue-t-il des autres religions monothéistes ?" sera la première question posée, à Chems-Eddine Hafiz.

    "L'islam et les deux grandes religions monothéistes sont complémentaires" (C-E. Hafiz)

    "La France a une relation avec l’islam depuis de nombreuses années. Si aujourd’hui, selon le chiffre que vous annoncez, il y a de plus en plus de musulmans en France, c’est qu’il y a une histoire. La plus récente, c’est la Première Guerre mondiale qui a donné lieu, du fait du sacrifice de plusieurs milliers de musulmans, à la création de la Grande Mosquée de Paris. Comme dans d’autres pays qui ont pratiqué à l’époque la colonisation, il s’avère qu’aujourd’hui, les musulmans en France viennent surtout du Maghreb, de l’Afrique subsaharienne. Faut-il qu’on s’en inquiète ? Je pense que c’est un constat et qu’il faut faire avec. Il faut aujourd’hui que ces musulmans puissent s’intégrer totalement pour devenir des citoyens à part entière en respectant les règles de la République et en disant que quelle que soit la loi divine qu’ils respectent de leur côté, elle est toujours en-dessous des lois de la République. Bien évidemment, l’islam est différent des deux autres grandes religions monothéistes, mais je pense qu’elles sont complémentaires. J’ai tendance à dire que l’islam est la petite sœur des deux grandes religions monothéistes, à savoir le judaïsme et le christianisme. Il y a évidemment des différences, l’islam ne cherche pas à ressembler aux autres religions, mais c’est la continuité. Il y a des versets coraniques dans lesquels on fait souvent référence à d’autres prophètes, le prophète de l’islam n’est pas plus mentionné dans le Coran que Jésus ou Moïse. Il y a une histoire commune qui se fait." Chems-Eddine Hafiz

    "Je n’aime pas tellement parler des trois monothéismes, et encore moins des trois religions d’Abraham et des trois religions du livre. Ce sont des façons de parler, qui n’ont pas de rapport avec la réalité. Pour ne parler que du monothéisme, il n’y en a pas que trois, il y en a des quantités. Le monothéisme est plus ancien que la religion d’Israël. Les philosophes sont monothéistes, il n’y a pas que des religions qui le soient. En ce qui concerne l’islam, il a cette particularité de se situer dans la continuité des deux religions précédentes, auquel on l’associe, et dont il reconnaît l’antériorité, mais c’est pour les relativiser, c’est pour les absorber en lui. Si la messe déclare le sceau des prophètes, c’est parce qu’il confirme les révélations précédentes, mais il y met le point final. Il les dépasse, il les relève au sens hégélien, il en constitue la vérité, que les porteurs de ces religions antérieures auraient trafiqué, dans la mesure où ils n’auraient pas laissé telle qu’elle la révélation que Dieu leur faisait, donc la Torah pour Moïse, et l’Évangile unique qui aurait été confié à celui que le Coran appelle Aïssa, que nous appelons Jésus." Rémi Brague

    "En ce qui concerne le rapport du christianisme au judaïsme, je crois que Pierre Manent a mis les choses au point en ce qui concerne Pascal. Il y a une différence sur laquelle Maïmonide, dont on ne peut pas soupçonner de ne pas être juif, a appuyé : les chrétiens, pour lui, sont des imbéciles, mais ont le mérite de n’avoir jamais contesté l’authenticité du livre qui avait été confié à Israël. Ils n’ont jamais supposé que l’Ancien Testament, la Bible hébraïque, aurait été trafiqué par ses porteurs. C’est le fameux dogme de la manipulation des écritures." Rémi Brague

    "Toute organisation humaine a commis des erreurs" (C-E. Hafiz)

    “Au VIIe siècle, lorsque Négus, éthiopien, chrétien, reçoit des musulmans qui étaient pourchassés, il leur pose la question : expliquez-moi votre religion. Après avoir entendu les musulmans lui expliquer, il va prendre un bâton et placer sur le sol une ligne droite, et dire “nous sommes ensemble dans cette ligne droite”. Je ne crois pas que l’islam a cherché à être hostile aux deux autres religions. On sait que le Coran a été révélé pendant 23 ans au prophète de l’islam, que c’était une transmission orale qui a été faite et qui répondait à des situations précises que vivaient à ce moment-là le prophète. Il y a eu à des moments précis des versets qui pouvaient contredire d’autres versets. Mais à aucun moment, il y a eu ce rejet. Le prophète disait, en s’adressant aux musulmans : “surtout, ne me préférez pas à Jésus ou à Moïse, ce sont mes frères”. Il y a eu plusieurs histoires, durant cette période, où il y a eu des erreurs humaines, car toute organisation humaine a commis des erreurs. Aujourd’hui, dire que le terrorisme en Irlande du Nord c’est la parole de Jésus, c’est le catholicisme ? Non. Est-ce que l’inquisition est la parole de Jésus ? Non. (...) Aujourd’hui, je me place dans un monde contemporain où il y a effectivement des fractures. Je me bats pour que la société ne soit pas multiculturelle, je veux qu’elle reste une société telle qu’elle a été voulue au nom de la République : nous sommes tous des enfants de la République, des citoyens à part entière. Aller chercher là où ça fait mal n’est pas nécessaire aujourd’hui.” Chems-Eddine Hafiz

    "Il faut distinguer trois différents types de péchés" (R. Brague)

    “C’est la tâche du philosophe de chercher les différences, de chercher de la clarté là où une certaine confusion peut s’installer. En ce qui concerne la révélation du Coran sur vingt ans, personnellement je n’y crois pas, c’est une question d’historien et il faut laisser cela aux gens qui ont rédigé le Coran des historiens, qui peut-être ne pas même pas assez loin. La question de la falsification des écritures a été reprise par un immense théologien musulman, le colonel Kadhafi en personne. Je dis cela avec plus qu’un grain de sel. Mais lors de la conférence de presse qu’il a tenu il y a quelques années, il a rappelé aux juifs et aux chrétiens qui étaient présents qu’ils n’étaient pas véritablement juifs et chrétiens car ils s’appuyaient sur des écritures qui ne sont pas authentiques. C’est une doctrine qui n’est pas exceptionnelle. Ce qui a été rappelé sur le christianisme, sur les péchés des chrétiens, il faut y mettre un peu de nuance historique. (...) Il faut distinguer les péchés qui ont été commis par les adhérents d’une religion, quelle qu’elle soit, et les péchés commis au nom de cette religion, et aussi les péchés qui sont en accord ou non avec le message du fondateur de la religion.” Rémi Brague

    Références bibliographiques :

  • EVRAS : la mobilisation continue

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    Droit de réponse au Ligueur / Article dans le Journal du Médecin / Distribution d'un livret en lien avec le guide Evras!

    Les signataires de la "Lettre ouverte" ont reçu ce courrier :

    Voici quelques informations concernant l'évolution du dossier relatif à l'éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle auprès des enfants et adolescents:

    1. Le droit de réponse dont nous avons finalement obtenu la parution sur le site du journal Le Ligueur suite à la mise en ligne sur ce média d'un article diffamatoire. Cliquez ici.

    2. Un article paru dans Le Journal du Médecin suite à la Commission éducation où le guide evras a, pour la troisième fois, fait l'objet d'une grande attention de la part de certains politiques.

    3. Le fascicule (extraits : ICI, ICI, ICI et ICI) '"L'Evras dans mon école: c'est pas secondaire!" Ce fascicule - qui va dans le même sens que le guide evras qui a fait l'objet d'un retrait  par la Ministre de l'éducation (suite aux 9600 signatures de la Lettre Ouverte) et d'une révision prévue suite aux interpellations en Commission éducation- est malgré tout en train d'être largement distribué à l'attention des directions, équipes pédagogiques et éducatrices en école secondaire (éd. responsable: Lola Clavreul - Fédération des Centres Pluralistes de Planning Familial). De nombreux Plannings familiaux n'ont pas été informés d'une révision de  certains passages du guide EVRAS et n'ont pas reçu d'instruction visant à continuer à s'appuyer ou pas sur sa première mouture.

    Afin de maximaliser notre impact et d’appuyer la suite de nos actions, il est important que vous sachiez que nous continuons à récolter le maximum de signatures. (9693 à ce jour). Dès lors, nous nous permettons de continuer à vous solliciter afin que vous transfériez à foison le lien suivant https://forms.gle/tTMwDAZyWretQHck9

    N'hésitez pas également à transférer ce mail aux parents que vous connaissez.

    Bien cordialement,

    Les rédacteurs de "La lettre ouverte" 

  • Différence sexuelle : quand la science bouscule les idées reçues

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    De gènéthique.org :

    C’est votre sexe qui fait la différence – Claudine Junien et Nicole Priollaud

    3 avril 2023

    Saviez-vous que « dès le début du développement, dans tous les organes, le foie, la peau, les muscles, les reins, sans oublier le cerveau, un tiers des gènes s’expriment différemment en fonction du sexe » ? Ou que « les profils d’expression des gènes des placentas sont différents et spécifiques en fonction du sexe du fœtus » ?

    Dans un essai plus que jamais nécessaire, Claudine Junien et Nicole Priollaud démontrent page après page que le sexe est bel et bien une réalité biologique, et en aucun cas une construction sociale, n’en déplaise aux tenants de l’idéologie du genre. D’ailleurs, Judith Butler, prêtresse en chef, « n’est pas biologiste, encore moins experte en neurosciences », rappellent-elles non sans humour. Partant de ce qui ne peut être qu’un constat, elles appellent à une prise en charge médicale différenciée, pour le bien des femmes comme des hommes.

    On regrettera que, bien que faisant l’apologie de leur différence et de leur complémentarité, les auteurs versent parfois un peu dans la lutte des sexes. Et ne parviennent pas toujours à s’extraire complètement de la rhétorique de l’idéologie du genre.

    Mais l’intention est là et le propos précis, développé et étayé. Claudine Junien et Nicole Priollaud se réfèrent en effet à de très nombreuses études, toutes listées en annexe de l’ouvrage.

    Un essai solide et très facile d’accès, à mettre entre toutes les mains.

    Editions : Plon

    Date de parution : 16/02/2023

    Nombre de pages : 336

  • Le changement de sexe est devenu une offre marchande

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Genre : Un marché « devenu total au sens où il touche aussi l’intime »

    13 avril 2023

    « Le phénomène trans est révélateur du moment où le sujet a été mis en position de pouvoir tout faire. Appelé à devenir tout-puissant », affirme le philosophe Dany Robert-Dufour. Un « changement civilisationnel » « lié à un moment du néolibéralisme où le marché a pu et su se présenter comme pouvant combler à peu près tous les désirs du sujet individuel », analyse-t-il. Y compris celui de changer de sexe.

    Un nouveau marché

    « Avec le néolibéralisme, le changement de sexe s’est présenté comme possible, il est devenu une offre marchande, acceptée par le droit et permise par les industries psychologique, médicale et chirurgicale, à l’aide d’un ensemble de techniques », pointe le philosophe.

    Or « ce néolibéralisme économique est si puissant qu’il a permis le développement d’une nouvelle culture, un néolibéralisme culturel, relève-t-il. C’est cela que j’ai appelé le Divin Marché. » Un marché « devenu total au sens où il touche aussi l’intime ». Et « force est de constater que l’Etat actuel se met de plus en plus au diapason du marché », déplore Dany Robert-Dufour.

    Les femmes premières victimes ?

    « L’augmentation très importante du nombre de jeunes qui s’identifient trans est caractérisée par un sex-ratio particulier, souligne la gynécologue Nicole Athéa : deux fois et demie plus de filles demandent une transition que les garçons. » Un phénomène qui « ne peut s’expliquer que par des facteurs sociaux », juge-t-elle.

    Le « morcellement du féminin » est « une réalité de notre époque néolibérale, qui a débuté avec les PMA », estime la militante féministe Marie-Jo Bonnet. « Elle a créé “un puzzle” de la maternité : entre les conservations ovocytaires, les “dons” d’ovocytes (en fait vente d’ovocytes), la GPA demandée par des hommes où toute filiation biologique maternelle est effacée, les “hommes enceints”, les femmes trans déclarées mère biologique sans gestation (parce qu’elles ont participé à la filiation avec leur sperme) ».

    Ainsi, « l’effacement des mères est bien à l’œuvre avec l’exploitation de tous les éléments reproductifs des femmes… », déplore-t-elle. « On comprend pourquoi tant de jeunes femmes refusent de s’identifier au féminin. »

    Sources : Le Figaro, Eugénie Bastié et Pierre-Alexis Michau (06/04/2023), Aziliz Le Corre (06/04/2023)