Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Ethique - Page 115

  • La RDC de Tshisekedi toujours rongée par la mal gouvernance : pour longtemps ?

    IMPRIMER

    franc-congolais-un-fond-d-affaires-139908896.jpg

    Au Congo, la disparition de la forte personnalité du Cardinal Laurent Monsengwo, décédé au mois de juillet 2021, laisse l’Eglise à la merci des petits jeux d’une caste politique corrompue et le peuple entre la torpeur et le fatalisme : un tunnel sans issue prochaine à l’horizon (JPSC). Rapport de l’observatoire de la dépense publique (Odep) de la RDC :

    « Le rapport de l’Odep est sans appel. Les pratiques de corruption se sont aggravées pendant l’année 2021 en République démocratique du Congo (RDC). L’ONG y dénonce une institutionnalisation des mauvaises pratiques, avec un Parlement transformé « en temple de la corruption », une Inspection générale des finances (IGF) qui banalise les violations de la loi, mais surtout un gouvernement court-circuité par les conseillers de la présidence « qui assurent les fonctions de ministre, sans aucun fondement juridique ». Un triste constat alors que le président Félix Tshisekedi a fait de la lutte contre la corruption l’une de ses principales priorités.

    Un Etat budgétivore

    En épluchant les comptes, l’Odep ne comprend pas pourquoi, les institutions de la République sont aussi gourmandes en argent public. Les dépenses de la présidence ont explosé de plus de 200%, tout comme celles de l’Assemblée nationale (103%), du Sénat (133%) et de la Primature (131%). Le gouvernement Sama Lukonde avait pourtant promis de réduire le train de vie de l’Etat, alors que les dépenses pour la santé, l’éducation, l’accès à l’eau, à l’électricité ou aux infrastructures manquent cruellement.

    La présidence a augmenté le nombre de ses personnels de 455 en 2018, à 1.018 en 2021. Idem à l’Assemblée nationale, au Sénat et à la Primature, qui ont fortement augmenté le nombre de leurs collaborateurs. Une situation qui amène également une forte disparité de salaire. Dans un cabinet politique, les salaires se situent entre 800 dollars et 3.000 dollars alors que la rémunération moyenne d’un enseignant est de 180 dollars. L’Odep estime qu’il est possible de revaloriser de 100 dollars le salaire des enseignants « si le gouvernement opte pour la suppression d’institutions budgétivores comme le CNSA » et en réduisant son train de vie.

    Des projets lancés sans études, sans devis, sans calendrier…

    La gratuité de l’enseignement de base, l’une des mesures phares du programme présidentiel, est elle aussi épinglée par l’ONG spécialisée dans la bonne gouvernance. Il manque toujours 1,25 milliards de dollars pour couvrir les besoins réels de cette mesure. Bilan : les parents continuent de payer, les classes sont surchargées et les enseignants sont en colère. L’Odep pointe également la surfacturation d’écoles au Kasaï-Oriental dans le cadre de projets financés par le Fonds de promotion de l’industrie pour plus d’un million de dollars.

    Le projet « Tshilejelu », censé réhabiliter des kilomètres d’infrastrures routières dans tout le pays, a été lancé sans études de faisabilité, sans mise en concurrence, sans devis, selon le rapport de l’Odep. Des frais d’études jamais validés ont tout de même été décaissés par l’Office de voirie et de drainage (OVD) pour… 7 millions de dollars. Ces mauvaises pratiques auraient été réalisées « en connivence avec certains conseillers de la présidence de la République ». Résultat : la majorité des travaux n’ont même pas commencé.

    Un dircab de la présidence tout-puissant

    Un autre projet a été lancé dans les mêmes conditions douteuses : Kinshasa « zéro trou ». Là encore, aucune étude, aucun calendrier n’ont été avancés. Pire, pointe le rapport de l’Odep, le ministre du budget n’a jamais approuvé le projet. Pour l’ONG, la raison en est simple, la République démocratique du Congo est actuellement gérée par un gouvernement parallèle, piloté directement par la présidence et son directeur de cabinet, Guylain Nyembo. Une situation, qui a pour conséquence, « la course à l’enrichissement illicite », se désole l’Odep. La Cour des comptes a récemment fait part de ses doutes sur la bonne utilisation de 50 millions de dollars alloués à la lutte contre le Covid par le FMI. Un peu plus de 31 millions ont été redistribués, sans respecter la procédure, vers la présidence ou l’Assemblée nationale.

    Depuis 2019, les affaires de détournement de fonds publics se sont enchaînées autour du programme présidentiel des « 100 jours », des 15 millions de dollars destinés aux compagnies pétrolières et disparus dans la nature, ou de la très contestée taxe téléphonique RAM, dont la Commission économique parlementaire n’arrive pas à en trouver trace dans les comptes publics. Tout cela entache fortement l’image de chantre de l’anti-corruption qu’a voulu se forger Félix Tshisekedi à son arrivée à la tête de la RDC. Cela laisse enfin l’étrange impression qu’à la place du changement de système promis par le chef de l’Etat, une nouvelle élite corrompue a pris la place de la précédente, laissant la majorité des Congolais à leur triste sort. »

    Christophe Rigaud – Afrikarabia »

    Ref. La RDC de Tshisekedi toujours rongée par la mal gouvernance 

     

  • Une énième attaque contre le Pape émérite

    IMPRIMER

    De Nico Spuntoni sur le Daily Compass :

    La campagne de dénigrement contre Ratzinger reprend de plus belle

    11-01-2022

    Ratzinger a été accusé par l'hebdomadaire Die Zeit de couvrir un prêtre pédophile. Les faits remontent à 1980, lorsque le pape émérite était archevêque de Munich et Freising. Mais l'affaire est déjà bien connue et s'est retrouvée sous les feux des projecteurs en mars 2010. Que se cache-t-il derrière cette énième attaque contre le Pape émérite ?

    La campagne de dénigrement contre Ratzinger a recommencé. Celui qui restera dans les mémoires pour avoir d'abord dénoncé "la saleté de l'Eglise" lors du Via Crucis de 2005, puis pour l'avoir combattue une fois devenu pape, est accusé par l'hebdomadaire Die Zeit d'avoir couvert un prêtre pédophile.

    Les faits remonteraient à 1980, alors que le pape émérite était archevêque de Munich et Freising. Selon le magazine allemand, la charge explosive se trouve dans un document de 2016 rédigé par le tribunal ecclésiastique archidiocésain, qui affirme que les évêques d'Essen et de Munich ont manqué à leur devoir de protection des mineurs.

    Le protagoniste de l'affaire est le "Père H.", un prêtre du diocèse d'Essen, qui est accusé d'avoir forcé un garçon de 11 ans à pratiquer une fellation en 1979 et qui a été transféré dans le diocèse principal de Bavière en 1980 pour une thérapie avec le consentement de l'archevêque de l'époque, Mgr Ratzinger. Le "Père H.", comme il est désigné dans les articles sensationnalistes qui paraissent actuellement, n'est autre que Peter Hullermann, et l'implication présumée de l'actuel pape émérite dans son cas avait déjà été mise en lumière en mars 2010.

    À l'époque, en effet, Der Spiegel avait publié cette révélation les jours mêmes où était rendue publique la Lettre pastorale aux catholiques d'Irlande, document-symbole du pontificat de Benoît XVI sur le sujet de la pédophilie. Le timing n'était probablement pas accidentel et a eu pour effet de porter un coup à la crédibilité avec laquelle le Pontife régnant de l'époque entendait nettoyer l'Église.

    Aujourd'hui, presque douze ans plus tard, cette histoire est rappelée par un autre hebdomadaire allemand avec pour seule nouveauté un document de 2016 du tribunal ecclésiastique de l'archevêché qui s'est retrouvé entre les mains de la presse juste avant la publication annoncée - entre le 17 et le 22 janvier - du rapport sur les abus et les dissimulations à Munich dans la période 1945-2019. Le rapport a été préparé par WSW, le même cabinet d'avocats qui a produit le premier rapport commandé par l'archevêché de Cologne, qui a ensuite été bloqué par le cardinal Rainer Maria Woelki parce qu'il aurait présenté d'importantes lacunes juridiques et violé les droits des personnes concernées.

    Lire la suite

  • La "cancel culture" et la pensée unique évoquées dans le discours du pape au corps diplomatique (10 janvier 2022)

    IMPRIMER

    DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS
    AUX MEMBRES DU CORPS DIPLOMATIQUE ACCRÉDITÉS AUPRÈS DU SAINT-SIÈGE
    POUR LA PRÉSENTATION DES VŒUX POUR LA NOUVELLE ANNÉE

    Source

    Salle de la Bénédiction
    Lundi 10 janvier 2022

    Excellences, Mesdames et Messieurs !

    Le temps liturgique de Noël s’est achevé hier, une période privilégiée pour cultiver les relations familiales que nous vivons parfois de façon distraite et lointaine, occupés - comme nous le sommes souvent tout au long de l’année - par de nombreux autres engagements. Aujourd’hui, nous voulons en poursuivre l’esprit en nous retrouvant comme une grande famille qui se rencontre et échange. Au fond, tel est le but de la diplomatie : aider à mettre de côté les désaccords dans la cohabitation humaine, favoriser la concorde et expérimenter combien, lorsque nous dépassons les sables mouvants du conflit, nous pouvons redécouvrir le sens de l’unité profonde de la réalité [1].

    Je vous suis donc particulièrement reconnaissant d’avoir voulu prendre part aujourd’hui à notre “rencontre de famille” annuelle, une occasion propice pour nous formuler réciproquement les vœux pour la nouvelle année et pour regarder ensemble les lumières et les ombres de notre temps. J’adresse un remerciement particulier au Doyen, Son Excellence Monsieur George Poulides, Ambassadeur de Chypre, pour les aimables paroles qu’il m’a adressées au nom de tout le Corps diplomatique. À travers vous, je désire également faire parvenir mon salut et mon affection aux peuples que vous représentez.

    Votre présence est toujours un signe tangible de l’attention que vos pays ont pour le Saint-Siège et pour son rôle dans la communauté internationale. Nombre d’entre vous sont venus d’autres capitales pour cet événement, rejoignant ainsi le nombre conséquent des Ambassadeurs résidents à Rome, auquel sera bientôt s’ajouté celui de la Confédération Helvétique.

    Chers Ambassadeurs,

    nous voyons ces jours-ci combien la lutte contre la pandémie exige encore un effort considérable de la part de tous, et aussi combien la nouvelle année s’annonce difficile. Le coronavirus continue à créer de l’isolement social et à faire des victimes et, parmi ceux qui ont perdu la vie, je voudrais rappeler ici le regretté Mgr Aldo Giordano, Nonce Apostolique bien connu et estimé au sein de la communauté diplomatique. En même temps, nous avons pu constater que là où une campagne de vaccination efficace a eu lieu, le risque d’une évolution grave de la maladie a diminué.

    Il est donc important de poursuivre l’effort pour immuniser autant que possible la population. Cela exige un engagement multiple au niveau personnel, politique, et de la communauté internationale tout entière. Avant tout au niveau personnel. Nous avons tous la responsabilité de prendre soin de nous-mêmes et de notre santé, ce qui signifie également le respect de la santé de qui nous est proche. Le soin de la santé est une obligation morale. Malheureusement, nous constatons de plus en plus que nous vivons dans un monde aux forts contrastes idéologiques. On se laisse souvent conditionner par l’idéologie du moment, souvent construite sur des informations infondées ou sur des faits mal documentés. Toute affirmation idéologique rompt les liens de la raison humaine avec la réalité objective des choses. La pandémie, au contraire, nous impose précisément une sorte de “cure de réalité” qui exige de regarder le problème en face et d’adopter les solutions appropriées pour le résoudre. Les vaccins ne sont pas des outils magiques de guérison, mais ils représentent certainement, en plus des traitements qui doivent être développés, la solution la plus raisonnable pour la prévention de la maladie.

    Lire la suite

  • Chine : les prélèvements forcés d’organes représentent des milliards de dollars

    IMPRIMER

    PRÉLÈVEMENTS D'ORGANES

    Les prélèvements forcés d’organes du régime chinois représentent des milliards de dollars

    1 janvier 2022

    La campagne, qui a débuté le 8 décembre, consiste à s’engager personnellement à ne pas recevoir de greffe d’organe de Chine en cas de problèmes de santé, afin de ne pas contribuer de manière irréfléchie à la pratique macabre du prélèvement forcé d’organes du régime.

    « C’est une abomination qu’aujourd’hui, au 21e siècle, des personnes innocentes, notamment des prisonniers de conscience, soient tuées pour que leurs organes soient prélevés à des fins lucratives », a déclaré Andrew Bremberg, président de la Victims of Communism Memorial Foundation (VOC), un groupe de défense basé à Washington.

    L’appel est coparrainé par la VOC et deux autres organisations à but non lucratif, End Transplant Abuse in China  (ETAC) et China Aid. L’engagement peut être pris sur le site Web de l’ETAC, et une carte personnalisée « J’ai pris l’engagement » peut être partagée sur les médias sociaux.

    Les groupes de défense des droits humains ont appelé les gens à prendre cet engagement pour « aider à mettre fin à l’industrie chinoise du meurtre pour les organes, qui représente des milliards de dollars ».

    En 2019, le Tribunal chinois, un tribunal populaire indépendant, a conclu que le régime chinois commettait des prélèvements d’organes forcés sur des prisonniers de conscience depuis des années, à une échelle significative.

    Selon le jugement final du tribunal (pdf) il est « certain » que les organes proviennent d’adhérents du Falun Gong emprisonnés et qu’ils sont « probablement la source principale ». Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une pratique spirituelle dont les pratiquants sont systématiquement persécutés par le Parti communiste chinois (PCC) depuis 1999.

    Toujours davantage de preuves indiquent que les Ouïghours et d’autres minorités persécutées dans le nord-ouest de la Chine sont également victimes de prélèvements d’organes, de même que les Tibétains et les « églises de maison » chrétiennes (églises non officielles), selon le site Web de la campagne.

    Le prélèvement d’organes est une activité lucrative pour le PCC. Lors d’une audience du 29 novembre devant la sous-commission des droits de l’homme du Parlement européen, Sir Geoffrey Nice, qui avait présidé le Tribunal chinois, a fait savoir que le régime chinois pouvait tirer jusqu’à un demi-million de dollars par corps.

    Les observateurs estiment que 60 000 à 100 000 transplantations ont lieu en Chine chaque année, ce qui dépasse de loin le chiffre officiel de 10 000 avancé par le régime. Par ailleurs, les organes destinés à ces greffes supplémentaires proviennent essentiellement de prisonniers d’opinion, insiste-t-on.

    Le PCC nie régulièrement les faits.

    « Le monde libre ne peut rester comme si de rien n’était alors que le Parti communiste chinois continue à mentir de manière flagrante sur cette pratique répandue en Chine », a déclaré M. Bremberg. « Nous appelons toutes les personnes de bonne volonté à s’engager personnellement à mettre fin à cette pratique horrible en s’engageant à ne pas recevoir de transplantation d’organes en provenance de Chine. »

    En juin, une douzaine d’observateurs des droits de l’homme des Nations unies ont exprimé leur inquiétude face à ce qu’ils ont qualifié d’allégations crédibles de prélèvements forcés d’organes par le régime communiste chinois, visant des pratiquants de Falun Gong, des Ouïghours, des Tibétains, des musulmans et des chrétiens maintenus en détention. Parmi eux figuraient des rapporteurs spéciaux auprès du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme et les membres d’un groupe de travail sur la détention arbitraire.

    La campagne de l’ONU était inspirée du Forum international sur la liberté religieuse de Taïwan en 2019, lorsque China Aid avait rassemblé plus de 70 personnalités politiques, militants et chefs religieux pour qu’ils signent un engagement à ne pas recevoir de transplantations d’organes en provenance de Chine.

    « C’était magique à Taïwan lorsque nous avons tous pris l’engagement », a déclaré Bob Fu, président de China Aid.

    « Je suis ravi que cette initiative devienne mondiale, car elle renforcera notre mouvement et enverra un message clair à la Chine : elle ne peut plus cacher ce crime plus longtemps. »

  • Une situation qui préfigure le règne de l'Antéchrist

    IMPRIMER

    J’ai découvert Juan Manuel de Prada il y a des années (...). Il vient de publier un essai dont AM Valli reproduit ici une recension en italien, sur la situation « apocalyptique » (attention à ne pas se méprendre sur le sens de ce terme) que nous vivons. Je n’essaierais pas de résumer, j’en suis bien incapable. Je me contente de savourer, en invitant le lecteur à en faire autant.

    Ces jours que nous vivons. Et le règne de l’Antéchrist

    « Il y a une profonde signification surnaturelle dans tout ce qui se passe ». Ce sont les mots de Juan Manuel De Prada, auteur de Enmienda a la totalidad [1], un livre dans lequel l’écrivain espagnol d’origine basque, confronté à l’homologation des forces et des institutions politiques à une idéologie technocratique, récupère la pensée traditionnelle, en partant de la dimension surnaturelle de l’existence humaine, et dénonce la haine de la vie qui prévaut.

    Juan Manuel De Prada, brillant écrivain d’origine basque, est l’un des principaux intellectuels du catholicisme espagnol. Il est connu pour son anticonformisme, qui ressort avec force dans son dernier livre : Enmienda a la totalidad, un titre qui fait allusion à la nécessité d’un « amendement total  » concernant les idéologies contemporaines, qui sont fallacieuses dans leurs prémisses et ruineuses dans leurs conclusions.

    Dans ce dernier essai, l’écrivain espagnol oppose la pensée traditionnelle à la pensée unique de l’idéologie. Alors que les idéologies, explique De Prada, prônent un « être humain en évolution continue » et indéfiniment modifiable selon les désirs du pouvoir, la pensée traditionnelle défend un « être humain stable qui reconnaît dans sa nature un datum, quelque chose de donné, d’inamovible », une « nature spécifiquement spirituelle, que les idéologies renient ou méconnaissent ».

    Lire la suite sur Benoît et moi

  • Etats-Unis : des jésuites pour couvrir les politiciens catholiques qui votent pour préserver et élargir l'accès à l'avortement

    IMPRIMER

    Du Père Raymond J. de Souza sur le National Catholic Register :

    Le livre d'un prêtre raconte la triste histoire de la complicité des Jésuites en matière d'avortement aux États-Unis

    COMMENTAIRE : Le défunt père jésuite Paul Mankowski savait à quel point certains de ses frères prêtres et ses supérieurs avaient trahi la Compagnie de Jésus.

    7 janvier 2022

    Vous avez besoin d'un ecclésiastique éminent pour couvrir les politiciens catholiques qui votent pour préserver et élargir l'accès à l'avortement ? Depuis plus de 50 ans, les Jésuites ont l'homme qu'il vous faut à portée de main. C'est un grave scandale dans l'un des ordres les plus vénérables de l'Église.

    Le père jésuite Pat Conroy, qui a été aumônier de la Chambre des représentants de mai 2011 à janvier 2021, a donné une interview publiée cette semaine dans le Washington Post, dans laquelle il défend les politiciens catholiques qui favorisent l'accès à l'avortement. Il est allé jusqu'à citer Saint Thomas d'Aquin sur la conscience pour défendre sa position, ce qui est à la fois embarrassant et indigne d'une formation jésuite correcte.

    Pour ceux qui ont la mémoire longue, l'idée d'un jésuite éminent de la Chambre des représentants défendant des lois permissives sur l'avortement n'est pas nouvelle. Le père Conroy est une version à petit budget du défunt père jésuite Robert Drinan, mais il reste un porte-drapeau de ce que ses frères ont coutume d'appeler "la tradition jésuite". 

    Il y a 15 ans cette semaine, le père Drinan était de nouveau sous les feux de la rampe. Rappelons les circonstances. Début 2007, Nancy Pelosi est devenue la première femme présidente de la Chambre des représentants, couronnement d'une carrière politique remarquable. Le fait qu'elle soit à nouveau présidente 15 ans plus tard est une preuve supplémentaire de la formidable force politique qu'elle demeure.

    Consciente de l'étape qu'elle avait franchie en 2007, Mme Pelosi a organisé un gala de quatre jours pour marquer son accession à la présidence. Tout a commencé par une messe "en reconnaissance de la présidente élue de la Chambre des représentants, Nancy D'Alesandro Pelosi", à son alma mater, la Trinity University de Washington, D.C. Le célébrant principal et homéliste était le père Drinan, alors âgé de 86 ans. Ce fut son dernier grand événement public. Il est décédé plus tard le même mois.

    C'est là que se trouve l'histoire scandaleuse de la complicité des jésuites dans l'avortement en Amérique, une histoire racontée de manière plus complète dans un nouveau livre important du défunt père jésuite Paul Mankowski, qui savait à quel point certains de ses frères jésuites et ses supérieurs avaient trahi la Compagnie de Jésus. 

    Le père Robert Drinan était prodigieusement talentueux, même selon les normes élevées pour lesquelles les jésuites des années 1960 étaient connus. Il est devenu doyen de la faculté de droit du Boston College à l'âge de 36 ans, et a mené cette faculté vers de nouveaux sommets pendant 14 ans. En 1970, il se présente au Congrès du Massachusetts et est élu cinq fois comme démocrate, de 1971 à 1981. 

    En mai 1980, le pape saint Jean-Paul II lui a ordonné de ne pas se présenter à la réélection de novembre de la même année, et le père Drinan a donc quitté le Congrès en janvier 1981. La décision de Jean-Paul II s'inscrivait dans le cadre d'une interdiction plus large faite aux clercs d'occuper des fonctions politiques. Lorsque la décision définitive est venue du pape, le père Drinan a obéi, disant que la défiance était "impensable". La défiance avait été son modus operandi pendant une décennie, en fait.

    Le père Drinan s'est présenté en 1970 sur une plateforme anti-guerre du Vietnam et a été le premier membre du Congrès à présenter des articles de mise en accusation contre le président Richard Nixon. Après l'arrêt Roe v. Wade en 1973, il a défendu la décision et a été un vote fiable en faveur de l'élargissement de la licence d'avortement, y compris le financement par les contribuables, pendant toute la durée de son mandat au Congrès.

    Lire la suite

  • La liberté de religion est menacée en Belgique

    IMPRIMER

    De Mark Geleyn sur doorbraak.be :

    La liberté de religion est menacée en Belgique

    07/01/2022

    Nous ne savons pas encore s'il y aura une révision de la Constitution après les prochaines élections. Mais s'il y a une révision, elle portera aussi sur la liberté de religion dans ce pays. Pour beaucoup, c'est une surprise. La liberté de religion n'est pas un problème, n'est-ce pas ? Chacun fait ou croit ce qu'il veut. Si vous voulez toujours croire en Dieu, allez-y, mais n'embêtez pas les autres avec ça.

    La vision libérale du monde

    C'est à peu près l'opinion qui prévaut parmi les personnes qualifiées d'éclairées en Occident. Il s'agit d'une vision du monde qui s'est débarrassée du christianisme en tant que noyau de notre civilisation, ainsi que de la philosophie classique et de la pensée judéo-chrétienne, dans laquelle la raison doit tenir les désirs en échec.

    Dans le libéralisme des Lumières, l'autonomie de l'individu prévaut et un rationalisme qui doit servir les désirs, et non les inhiber. L'État est alors - en théorie - un cadre neutre dans lequel les ambitions des individus peuvent se complaire et ne doivent tenir compte que des ambitions des autres individus. C'est la philosophie de mon poing qui doit s'arrêter au nez des autres.

    Ce libéralisme domine aujourd'hui les sociétés occidentales. Cela ressemble à un programme de droits et de plus de droits, avec des contes pour enfants comme le contrat social que l'homme de la nature passerait pour se soumettre à un État. Et, avec ce cadre prétendument neutre de tolérance qui, au fil du temps, est devenu une idéologie intolérante. C'est le cadre dans lequel nous vivons actuellement.

    La constitution belge

    Cependant, les nobles principes du libéralisme classique sont magnifiquement formulés dans notre Constitution belge. En 1830, cette Constitution était un document très solide avec des principes de liberté dans un cadre de loi et d'ordre. Lorsque les fondateurs de la Belgique présentent leur Constitution au roi Léopold Ier, celui-ci réagit de manière quelque peu acerbe, mais conscient des limites de son pouvoir : "Elle est bien libérale, votre Constitution".

    Depuis lors, notre Constitution a été longuement remaniée. Mais heureusement, ce qui est resté, ce sont ces principes fondamentaux. L'une d'entre elles, importante, est la liberté de religion.

    La liberté religieuse sous pression

    Or, c'est précisément cette liberté de religion qui est mise à rude épreuve. Quelques exemples illustrent les enjeux de la pratique :

    Si le gouvernement flamand a mis en place cet été une police des religions pour contrôler les églises, les mosquées et les synagogues, il a laissé le contrôle des mosquées à risque réel à la police fédérale et à la sûreté de l'État. Que veut donc réellement ce gouvernement flamand ?

    Si les synagogues (et les écoles) juives ont encore besoin de la protection de l'armée et de la police, c'est que quelque chose ne tourne pas rond dans l'État de droit de ce pays. Nous nous en tenons aux symptômes, mais nous ne nous attaquons pas à l'auteur du crime. Si, pendant la période de Noël, les autorités locales doivent placer les crèches de Noël dans un enclos en fer pour éviter le vandalisme, et qu'elles les laissent ensuite généralement tels quels, c'est que quelque chose ne tourne pas rond dans l'ordre public.

    Lire la suite

  • Avortement : la souffrance des hommes

    IMPRIMER

    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Avortement : des hommes témoignent de leur souffrance

    6 Jan, 2022

    Jean-Paul Noel-Cephise a été dévasté quand sa petite amie a avorté, il y a des années. Aujourd’hui, ce britannique âgé de 51 ans témoigne : « même si c’est arrivé il y a longtemps, j’ai vécu avec la culpabilité et le chagrin » (cf. Les hommes face à l’IVG : pour chaque enfant avorté, il y a un pèrePierre-Jean Chalençon revient sur l’IVG de sa compagne : Je le regrette tous les jours).

    Au Royaume-Uni, la loi de 1967 prévoit que c’est la femme qui décide d’interrompre sa grossesse. Jean-Paul s’est senti exclu « du processus de prise de décision » par la clinique (cf. IVG : « C’était tellement écrasant que je me suis mise à pleurer »).

    Il existe peu de données sur les conséquences de l’avortement sur les hommes. Cependant, selon un rapport publié en 2015, dans The European Journal of Counselling Psychology, « des études qualitatives révèlent systématiquement que les hommes qui ne sont pas d’accord avec un avortement en souffrent par la suite ». De même, une étude de 2007 relève que « 69 % des hommes ont déclaré un stress modéré à très élevé après l’avortement de leur partenaire ».

    Le docteur Catherine Coyle est l’auteur de « Men And Abortion : A Path To Healing ». Elle constate que beaucoup d’hommes développent « des symptômes de trouble de stress post-traumatique ». Elle ajoute : « les émotions après l’avortement peuvent être déroutantes, un homme ressentant à la fois de la colère et de la compassion envers sa partenaire ».

    Jean-Paul confirme : « Il m’a fallu beaucoup de temps pour accepter la perte. Cela me fait toujours de la peine de ne jamais savoir quel genre d’être humain cet enfant serait devenu. Ces pensées ne m’ont jamais quitté – et je soupçonne qu’elles ne le feront jamais. » Comme Jean-Paul, d’autres hommes portent « les cicatrices mentales de l’avortement ».

    Source : Daily Mail, Samantha Brick (05/01/2022)

  • L'auteur de Harry Potter est censurée, boycottée et menacée de mort

    IMPRIMER

    De Luca Volontè sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    Rowling, victime d'un monde sans chevaliers

    23-12-2021

    Pour défendre la raison et la diversité sexuelle biologique, particulièrement précieuse pour son exclusivité, chez les femmes contre les revendications machistes transsexuelles, Rowling subit un siège sans précédent, victime d'un monde sans chevaliers.  

    Depuis plus d'un an, après avoir écrit un essai défendant la sexualité biologique et contre le nouveau machisme transsexuel, l'auteur de Harry Potter et du tout récent Cochon de Noël, J.K. Rowling, est censurée, boycottée et menacée de mort pour sa défense à coups de sabre de la féminité exclusive des femmes et sa polémique contre la mode et les coutumes et lois qui permettent aux mâles (femmes auto-déclarées) non seulement de s'habiller de façon féminine, mais aussi de prétendre être considérés comme tels.

    Le temps des chevaliers est-il terminé ? Un an et demi de harcèlement continu, de la censure (septembre 2020) de sa saga des sorciers de Poudlard dans les salons nationaux du livre pour enfants en Australie, aux agressions LGBTI contre le roman Troubled Blood de l'automne dernier, dans lequel elle avait décrit le tueur comme un type aux habitudes transgenres, aux décisions des journées de la Ligue américaine de Quiddich décidant de changer de nom, par respect pour l'idéologie transsexualiste et par mépris pour la défense de la féminité biologique par Rowling, aux insultes et menaces reçues par Rowling pour avoir tweeté son mécontentement à l'annonce que la police écossaise "enregistrera les viols commis par des criminels ayant des organes génitaux masculins comme étant commis par une femme si l'agresseur s'identifie comme une femme".

    Le 12 décembre, sur ces folles décisions politiquement correctes mais irrationnelles, la marraine de Harry Potter avait écrit : " La guerre, c'est la paix ". La liberté est de l'esclavage. L'ignorance est une force. Le pitoyable individu qui vous a violé est une femme". Pour défendre la raison et la diversité sexuelle biologique, particulièrement précieuse pour son exclusivité, chez les femmes contre les prétentions machistes transsexuelles, Rowling subit un siège sans précédent, victime d'un monde où il n'y a plus de chevaliers.  

    "J'ai reçu tellement de menaces de mort que je pourrais en tapisser ma maison, des menaces contre moi et ma famille", a-t-elle déclaré fin novembre, ajoutant : "Je ne sais pas où ils pensaient en venir." Il est certain que Rowling n'est pas du tout intimidée dans sa défense de la réalité et de la vérité.  Mais il est nécessaire de réfléchir une minute sur cette persécution et cette oppression des dissidents du genre et du transgenre. L'un des mots les plus courants du vocabulaire de la gauche mondialiste est la défense des "opprimés".

    La gauche radicale voit toutes les structures sociales et les relations interpersonnelles à travers le prisme de l'oppresseur contre l'opprimé (tout comme, au siècle dernier, les communistes regardaient le monde à travers les deux catégories du capitaliste et du prolétaire). Un monde bipolaire, noir et blanc, mais plus binaire du masculin et du féminin, car la réalité doit être bannie du monde. Les groupes préférés de la gauche, les minorités raciales et sexuelles, se retrouvent perpétuellement discriminés et victimisés par leurs oppresseurs majoritairement blancs et/ou hétérosexuels.

    Lire la suite

  • Ce mois-ci, dans La Nef :

    IMPRIMER

    Voici le sommaire de cette excellente publication (janvier 2022) (certains contenus sont accessibles en cliquant sur les liens) :

    AMDG
    Responsa de Rome : une sévérité insoutenable

    L'éditorial de janvier par Christophe Geffroy,
    Directeur de La Nef

    À quelques jours de Noël – beau cadeau ! n’y avait-il rien de plus urgent en ces temps de pandémie et de drame des abus sexuels sur mineurs ? –, la Congrégation pour le Culte divin a rendu public le 18 décembre dernier des Responsa ad dubia (réponses aux doutes) « sur certaines dispositions » de Traditionis custodes. Dans la lignée du motu proprio du pape et de sa lettre d’accompagnement aux évêques, le ton est brutal, sans aucun souci de ménager les personnes concernées.

    Pour soutenir La Nef, pour découvrir l'intégralité de nos publications, n'hésitez pas à découvrir nos offres d'abonnements : formule découverte, abonnement numérique et/ou papier !

    CE MOIS-CI DANS LA NEF :

    ENTRETIEN
    DOSSIER Jacques Maritain (1882-1973)
    • Maritain : « Sauver les vérités affolées », par Baudouin de Guillebon
    • Maritain et Maurras, par Florian Michel
    • Maritain, théologien de l’Église, par le Père François Daguet o.p.
    • « J’avais trouvé mon maître », entretien avec Michel Fourcade
    • Actualité politique de Maritain, par Christophe Geffroy
    VIE CHRÉTIENNE
    • Les mauvais anges et le mal naturel, par Denis Sureau
    • Question de foi : Ô mon beau dialogue…, par l’abbé Hervé Benoît
    CULTURE
    • La mutinerie des Cipayes, par Michel Toda
    • Notes de lecture
    • De verbe et de chair : Voici de l’eau, par Henri Quantin
    • Musique : Le Schubert de Berman, par Hervé Pennven
    • Noël : sélection de livres pour vos cadeaux, par Patrick Kervinec
    • Cinéma : The Chosenpar François Maximin
    • Sortir : Maurice Denis, par Constance de Vergennes
    • À un clic d’ici, par Léonard Petitpierre
    • Et pour les jeunes…, par Valérie d’Aubigny
    • Un livre, un auteur : entretien avec le Père Michaël Bretéché
    • Rencontre : Guillaume d’Alançon, par Marine Tertrais
    DÉBATS/Points de vue

    CONTRE CULTURE

  • Cour européenne des droits de l'homme : l'affaire du "gâteau gay" déclarée irrecevable

    IMPRIMER

    De Jonah McKeown sur le site de la Catholic News Agency :

    La Cour européenne rejette l'affaire du "gâteau gay" comme étant irrecevable ; la décision en faveur de la boulangerie chrétienne est maintenue.

    6 janv. 2022

    La Cour européenne des droits de l'homme a rejeté comme irrecevable une action intentée par un militant des droits des homosexuels d'Irlande du Nord, qui affirme qu'une boulangerie a fait preuve de discrimination à son égard en refusant de créer un gâteau avec un message soutenant le mariage gay.

    Gareth Lee a commandé un gâteau en mai 2014 à la boulangerie Ashers située dans le comté d'Antrim, en Irlande du Nord. Il a demandé que le gâteau porte le message " soutenir le mariage gay ", un message auquel les propriétaires, les McArthur, se sont opposés en raison de leur foi chrétienne.  

    La Cour suprême du Royaume-Uni avait rendu un verdict unanime en faveur des McArthur en 2018, après qu'un tribunal de première instance se soit prononcé contre les boulangers. Lee avait fait appel devant la Cour européenne des droits de l'homme, portant une nouvelle affaire contre le gouvernement britannique. 

    Le 6 janvier, la CEDH a déterminé que l'affaire de Lee était irrecevable parce qu'il n'avait "pas épuisé les voies de recours internes." 

    La CEDH a déclaré qu'il n'avait pas soulevé d'arguments fondés sur la Convention européenne des droits de l'homme auprès des tribunaux britanniques : "En se fondant uniquement sur le droit interne, le requérant a privé les tribunaux nationaux de la possibilité de traiter les questions soulevées au titre de la Convention, demandant au contraire à la Cour d'usurper le rôle des tribunaux nationaux."

    Simon Calvert, porte-parole de l'Institut chrétien, une organisation caritative non confessionnelle qui soutient les McArthur depuis 2014, a déclaré : "C'est le bon résultat".

    "La Cour suprême du Royaume-Uni s'est longuement engagée dans les arguments relatifs aux droits de l'homme dans cette affaire et a confirmé les droits des McArthur à la liberté d'expression et de religion", a déclaré Calvert.

    "Il était décevant de voir une autre tentative de saper ces droits, c'est donc un soulagement que cette tentative ait échoué. Je suis surpris que quelqu'un veuille annuler une décision qui protège les propriétaires d'entreprises gays d'être forcés de promouvoir des opinions qu'ils ne partagent pas, tout autant qu'elle protège les propriétaires d'entreprises chrétiennes."

    Amy McArthur, qui gère la boulangerie avec son mari Daniel, a d'abord pris la commande de Lee, disant qu'elle n'a pas soulevé d'objection à ce moment-là parce qu'elle souhaitait réfléchir à la manière d'expliquer son objection et épargner tout embarras à Lee. Amy a téléphoné à Lee quelques jours plus tard et lui a expliqué que sa commande ne pouvait être honorée parce qu'il s'agissait d'une entreprise chrétienne et qu'elle ne pouvait pas imprimer le slogan demandé. Elle s'est excusée et lui a accordé un remboursement complet.

    En mars 2015, Lee a déposé une plainte auprès de la Commission de l'égalité pour l'Irlande du Nord, qui a assigné les propriétaires en justice en mai. Lors de l'audience de l'affaire, les MacArthur ont clairement indiqué qu'ils avaient servi Lee par le passé et qu'ils le feraient volontiers à nouveau à l'avenir. La famille McArthur a déclaré que le thème pro-gay du gâteau était en conflit avec ses croyances religieuses personnelles, soulignant que le problème n'était pas le client, mais le message sur le produit.

    La juge de Belfast, Isobel Brownlie, a jugé en mai 2015 que cette affaire était discriminatoire car "les défendeurs ne sont pas une organisation religieuse. Ils mènent une activité commerciale dans un but lucratif. " Ashers a payé 500 livres sterling (760 dollars) au client pour "préjudice moral" suite à ce qui a été considéré comme un traitement injuste basé sur les règlements relatifs à la discrimination politique et sexuelle. 

    Écrivant pour la Cour suprême du Royaume-Uni en 2018, Lady Brenda Hale, présidente de la cour, a déterminé que le soutien au mariage gay était une prise de position politique et qu'en tant que tel, il était l'objet de l'objection de la boulangerie. 

    La Cour suprême a estimé que, puisque le soutien au mariage gay n'était pas limité aux personnes homosexuelles, ni nécessairement déterminé par l'orientation sexuelle d'une personne, le fait de refuser de faire un gâteau portant ce message ne pouvait pas être considéré comme un acte de discrimination fondé sur l'orientation sexuelle de la personne qui le commandait ou de celles qui lui étaient associées.

  • Quel regard porter sur la révolution #MeToo ?

    IMPRIMER

    De Radio Notre-Dame :

    L'invité de Christian Makarian du 4 janvier : Sabine Prokhoris, philosophe

    "Nous allons vers une société qui ressemble à la 'promotion de la vertu prônée par les Talibans." C'est en ces termes que Sabine Prokhoris, invitée de Christian Makarian ce matin, décrit les conséquences de la révolution #MeToo.

    Émission du 4 janvier 2022 : SABINE PROKHORIS