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Eglise - Page 1019

  • Rolando Rivi, un martyr de 14 ans (13 avril)

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    De la Lettre Mensuelle de l'abbaye Saint-Joseph de Clairval :

    Le visiteur qui entre dans l'église de San Valentino di Castellarano, en Italie centrale, y remarque la tombe d'un adolescent mort à quatorze ans, sur laquelle il peut lire l'inscription: Io sono di Gesù. «J'appartiens à Jésus»: c'est une phrase que Rolando Rivi répétait à temps et à contretemps. Cette appartenance inconditionnelle à Jésus-Christ, confirmée par la mort sanglante, constitue une réponse forte aux idéologies du xxe siècle, qui prétendaient que l'homme appartient à la race ou à l'État; c'est aussi une réponse chrétienne à la mentalité selon laquelle l'homme n'a pas d'autre maître que lui-même et ses désirs.

    Rolando est né le 7 janvier 1931 à San Valentino, au diocèse de Reggio-Emilia, dans une famille nombreuse d'agriculteurs, unie et soutenue par une vive foi chrétienne. Son père, Roberto, consacre l'enfant dès le jour de son baptême à Notre-Dame du Mont-Carmel. De sa grand-mère, Rolando apprendra la dévotion du Rosaire. À l'école élémentaire, il est confié à l'institutrice Clotilde Selmi, chrétienne fervente qui puise sa force dans la Communion quotidienne. Une année, au temps de Noël, l'enfant apporte à la crèche un petit sac, et dit à haute voix: « Ô bon Jésus, voilà mes péchés; il y en a cent, je les ai comptés. Mais je Te promets qu'une autre année, je T'apporterai un sac de vertus!» Rolando fait sa première Communion le 16 juin 1938. Il sera décrit par ses camarades comme un garçon plein de vitalité, d'un caractère enthousiaste, déchaîné pendant les jeux, le plus rapide à la course, mais également le plus assidu à la prière. Intelligent, doué d'un ascendant naturel, c'est un «meneur», qui sait organiser les distractions, mais aussi, l'heure du jeu passée, amener ses camarades à l'église. Il leur apprend à réciter le chapelet, les incite à servir la Messe avec lui et leur enseigne la charité fraternelle: «Si tu aimes le Seigneur, alors aime tout le monde». Pour Rolando, la charité à l'égard des pauvres est inséparable de l'amour de Dieu; quand un pauvre vient à frapper au foyer paternel, il est le premier à l'accueillir, à lui apporter du pain et des couvertures.

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  • Le pape dénonce la grande apostasie et une persécution «travestie de culture, travestie de modernité, travestie de progrès».

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    De Radio Vatican :

    Le Pape François invite à résister aux persécutions symboliques et à «la grande apostasie»

     

    (RV) «La persécution est le pain quotidien de l’Église» : le Pape l’a répété lors de la messe de ce mardi 12 avril, célébrée dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe.

    Comme c’est arrivé à Étienne, le premier martyr, ou aux «petits martyrs» tués par Hérode, aussi aujourd’hui, a affirmé le Pape, de nombreux chrétiens sont tués pour leur foi en Christ, et d’autres sont persécutés idéologiquement, parce qu’ils veulent manifester la valeur du fait d’être enfants de Dieu.

    Il existe des persécutions sanguinaires, comme le fait d’être dévorés par des fauves pour la joie du public dans les tribunes, ou pulvérisés par une bombe à la sortie de la messe. Et il y a «des persécutions en gants blancs, des persécutions culturelles, celles qui te confinent dans un recoin de la société, qui en viennent à te faire perdre ton travail si tu n’adhères pas aux lois qui vont contre Dieu Créateur», a affirmé le Saint-Père.

    Martyrs de tous les jours

    Le récit du martyre d’Étienne, décrit dans l’extrait des Actes des Apôtres proposé par la liturgie, pousse le Pape à des considérations nouvelles sur une réalité qui depuis 2000 ans fait partie de l’histoire de la foi chrétienne : la persécution.

    «La persécution, je dirais, est le pain quotidien de l’Église. Jésus l’a dit. Nous, quand nous faisons un peu de tourisme à Rome et allons au Colisée, nous pensons que les martyrs étaient ceux qui étaient tués avec les lions. Mais les martyrs n’ont pas été seulement ceux-là. Ce sont des hommes et femmes de tous les jours : aujourd’hui, le jour de Pâques, il y a à peine trois semaines… Ces chrétiens qui fêtaient Pâques au Pakistan ont été martyrisés justement parce qu’ils fêtaient le Christ Ressuscité. Et ainsi l’histoire de l’Église avance avec ses martyrs.»

    Des persécutions «éduquées»

    Le martyre d’Étienne amorça une cruelle persécution antichrétienne à Jérusalem, analogue à celles subies par ceux qui aujourd’hui ne sont pas libres de professeur leur foi en Jésus. «Mais, a observé François, il y a une autre persécution dont on ne parle pas tellement», une persécution «travestie de culture, travestie de modernité, travestie de progrès».

    «C’est une persécution, je dirais un peu ironiquement, "éduquée". C’est quand l’homme est persécuté non pas pour avoir confessé le nom du Christ, mais pour avoir voulu manifesté les valeurs du Fils de Dieu. C’est une persécution contre Dieu le Créateur, dans la personne de ses enfants ! Et ainsi nous voyons tous les jours que les puissances font des lois qui obligent à aller sur cette voie, et une nation qui ne suit pas ces lois modernes, ou au moins qui ne veut pas les avoir dans sa législation, en vient à être accusée, à être persécutée "poliment". C’est la persécution qui coupe à l’homme la liberté de l’objection de conscience», a martelé le Pape François

    La grande apostasie

    «Cela, c’est la persécution du monde» qui «coupe la liberté», alors que «Dieu nous fait libres» de donner le témoignage «du Père qui nous a créés, et du Christ qui nous a sauvés». Et cette persécution, a-t-il souligné, «a aussi un chef» :

    «Le chef de la persécution polie, éduquée, Jésus l’a nommé : "le prince de ce monde". Et quand les puissances veulent imposer des attitudes, des lois contre la dignité des enfants de Dieu, ils persécutent ceux-ci et vont contre le Dieu Créateur, a répété le Souverain pontife. C’est la grande apostasie. Ainsi la vie des chrétiens avance avec ces deux persécutions. Mais le Seigneur nous a promis de ne pas s’éloigner de nous : "Soyez attentifs, soyez attentifs ! Ne tombez pas dans l’esprit du monde. Soyez attentifs ! Mais allez de l’avant ! Moi, Je serai avec vous”».

  • "Amoris Laetitia" : l'enthousiasme de Koz

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    Du blog de Koz :

    Son père l’aperçut et fut saisi de compassion

    Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers.

    Si seulement je savais peindre ! Je donnerais à voir ce moment précis de la célèbre parabole, plus encore que le fils à genoux du célèbre Rembrandt : le vieux père qui s’élance, les bras qui s’avancent, son pied qui quitte le sol.

    Ce père méprisé et rejeté par son fils, qui l’a voulu comme mort – car demander sa part d’héritage, c’était bel et bien cela, l’enterrer symboliquement1 – ne laisse pas même le temps à son fils de demander pardon. Le texte qu’il avait prévu, il n’a pas le temps de le dire que son père, déjà, s’est élancé et l’a accueilli, lui qui attendait son retour et, certainement, guettait sa silhouette au détour d’un chemin de terre. C’est cet instant précis, dans le temps suspendu, que j’imagine. Ce corps qui s’élance, d’un père malheureux, qui n’attendait que le signe que son fils le cherchait pour se précipiter. Il n’attend pas les excuses, qu’il devine ou sait déjà, ne fait pas la leçon, il n’adresse pas de reproches. La miséricorde est première.

    Et c’est le même mouvement que je trouve dans l’exhortation apostolique Amoris Laetitia. Le pape donne à voir cette miséricorde du Père en guettant ceux qui sont encore loin, mais peut-être sur le chemin. Et il appelle une fois encore les catholiques à les guetter avec lui, et se réjouir avec lui. Nous avons beau être mis en garde depuis tant de siècles contre la réaction du fils aîné, craignant que l’amour donné par le Père au fils retrouvé soit autant qui lui soit retiré, volé, j’ai constaté avec incrédulité des réactions surprenantes à cette encyclique, de ceux qui semblent penser que l’ouverture faite à d’autres minore leur parcours. L’ouverture, soupesée, aux divorcés-remariés atteindrait donc la valeur de leur mariage ? A ce rythme, les saints devraient s’offusquer du pardon des pécheurs : c’est bien la peine d’avoir fait tout cela s’ils sont accueillis aussi.

    Amoris Laetitia n’est, heureusement, pas un texte que l’on épuise en un billet. De l’épanouissement de l’enfant au dialogue dans le couple, du rôle du père et de celui de la mère, de la répartition des tâches, en passant par l’érotisme et les relations avec la belle-mère (traités séparément), ce texte aborde le vaste horizon des relations familiales. Il faut lire ses lignes sur le dialogue (pts 136 et suivants), dont l’esprit dépasse le seul dialogue conjugal et pourrait inspirer tout dialogue sincère.

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  • Les trois notes d'Amoris Laetitia qui font débat

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    De Lorenzo Bertocchi dans la Nuova Bussola Quotidiana (traduit par nos soins):

    "Amoris Laetitia", trois notes qui suscitent la guerre des interprétations

    A propos des indications relatives aux situations familiales irrégulières contenues dans l’exhortation  apostolique Amoris Laetitia (surtout dans le chapitre 8), une tempête d'interprétations s’est levée durant ces derniers jours. Ainsi, pour certains, le document entier permet enfin d’atterrir dans une Eglise « nouvelle ». Les médias catholiques le disent aussi ; diverses personnalités du monde ecclésial l’évoquent. L’incendie a commencé. En dépit d’importants efforts pour lire le texte de la seule manière possible: en continuité avec le magistère précédent, et puis avec le dépôt de la foi.

    Comme l’a dit le Prof. José Granados à la Nuova Bussola, « si l'on sépare le texte [du chapitre 8, note de l'auteur] du contexte de la discussion synodale ou de sa continuité avec le magistère précédent, il peut certainement y avoir des interprétations erronées ». Dans "Amoris laetitia", il y a une approche pastorale nouvelle à l’égard des couples dits irréguliers, et il y a aussi le discernement au "cas par cas" quant à l'accès aux sacrements pour les couples divorcés et remariés. Dans ce domaine, il y a trois notes dans le texte de l'exhortation (329, 336 et 351) qui provoquent actuellement la discussion. Nous offrons au lecteur quelques éléments du problème, sans avoir la prétention de les résoudre, mais pour mieux les comprendre.

    Note 329: Vivre comme frère et sœur ?

    La note porte sur le paragraphe 298 d’Amoris Laetitia, celui dans lequel il est écrit que les situations « très diverses » dans lesquelles se trouvent les « divorcés qui vivent une nouvelle union (...) ne doivent pas être cataloguées ou verrouillées dans des affirmations trop rigides sans laisser d’espace pour un discernement personnel et pastoral adéquat ». Parmi ces situations, l'Eglise reconnaît aussi celle dans laquelle « l'homme et la femme, pour des motifs graves - tels que, par exemple, l'éducation des enfants - ne peuvent satisfaire à l'obligation de se séparer. » Cette dernière phrase est reprise dans le texte de l'exhortation Familiaris Consortio de saint Jean-Paul II au n° 84.

    Dans ce paragraphe, il est clairement indiqué que ceux qui sont dans la situation susdite (et qui n'ont pas obtenu la reconnaissance de nullité du mariage précédent), pour se conformer à ce qui est bien doivent être «  sincèrement disposés à mener une forme de vie qui ne soit plus en contradiction avec l'indissolubilité du mariage ». C’est à dire, dit encore une fois le texte de Jean-Paul II, qu’ils « assument le devoir de vivre dans la continence complète, ce qui revient à s’abstenir des actes réservés aux couples mariés. » Ceci est aussi la manière indiquée par le texte du pape Wojtyla pour accéder à la réconciliation dans le sacrement de la pénitence et donc pour pouvoir communier.

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  • La Libre Belgique : à Liège, Tugdual Derville, Délégué général d’Alliance Vita, sera reçu à l’Espace Prémontrés (lundi 18 avril à 18h00)

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  • Arnaud Dumouch propose une clef pour lire et vivre avec fruits « Amoris Laetitia », d’après le Cardinal Schönborn

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    Arnaud Dumouch propose une clef pour lire et vivre avec fruits « Amoris Laetitia », d’après le Cardinal Schönborn (7 mn, 11 avril 2016)

    On peut facilement prouver que l’exhortation apostolique du pape François sur la famille “Amoris laetitia” est parfaitement catholique. Elle ne doit ni être récupérée par les catholiques libéraux qui pensent qu’elle change la morale pour tout permettre, ni rejetée par les catholiques traditionalistes qui pensent qu’elle est confuse et mélange les concepts.

    Dans cette exhortation, de manière simple et limpide est réalisée la marque qui caractérise Jésus : « Vérité et amour marchent ensemble comme deux affectionnées ». C’est cette marque qu’on voit s’exprimer dans ce texte : Jean 8, 11 Alors Jésus dit : "Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, désormais ne pèche plus."

    COURS DE PASTORALE (Faire progresser vers Dieu et vers l’amour du prochain)
    https://www.youtube.com/playlist?list...

  • Pape François : réaction du cardinal Burke à “Amoris laetitia”

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    Sur son blog, Jeanne Smits propose la traduction intégrale de la réflexion publiée cet après-midi dans le “New Catholic Register” par le cardinal Raymond Burke à propos d'Amoris laetitia. Il y exhorte à une lecture conforme au magistère constant de l'Eglise, rappelant que le document « n'est pas un acte du magistère ». La traduction, précise Jeanne Smits,  a été faite par mes soins, sans relecture de la part du cardinal Burke, le texte qui fait foi est donc celui publié par le NCR. – J.S.

    Extrait :

    « […] La seule clef d’interprétation correcte d’Amoris laetitia est l'enseignement constant de l'Eglise, et sa discipline qui conserve et promeut cet enseignement. Le pape François dit très clairement, d’emblée, que l'exhortation apostolique post-synodale n'est pas un acte du magistère (No 3). La forme même du document le confirme. Il est écrit comme une réflexion du Saint-Père sur les travaux des deux dernières sessions du Synode des évêques. Par exemple, au chapitre 8, que certains voudraient interpréter comme étant la proposition d'une nouvelle discipline avec des répercussions évidentes sur la doctrine de l'Église, le pape François, citant son exhortation post-synodale Evangelii Gaudium, déclare :

    « Je comprends ceux qui préfèrent une pastorale plus rigide qui ne prête à aucune confusion. Mais je crois sincèrement que Jésus Christ veut une Église attentive au bien que l’Esprit répand au milieu de la fragilité : une Mère qui, en même temps qu’elle exprime clairement son enseignement objectif, « ne renonce pas au bien possible, même [si elle] court le risque de se salir avec la boue de la route » (No 308).

    En d'autres termes de Saint-Père propose ce qu'il pense personnellement être la volonté du Christ pour son Eglise, mais il n'a pas l'intention d'imposer son point de vue, ni de condamner ceux qui mettent l'accent sur ce qu'il appelle « une pastorale plus rigide ». La nature personnelle, c'est-à-dire non magistérielle, du document est également évidente à travers le fait que les références citées sont principalement le rapport final de la session 2015 du synode des évêques, et les allocutions et les homélies du pape François lui-même. Il n'y a pas d'effort systématique en vue de mettre en relation le texte, en général, ou ces citations, avec le magistère, les Pères de l'Église et d'autres auteurs confirmés.

    Bien plus, comme noté ci-dessus, un document qui est le fruit du synode des évêques doit toujours être lu à la lumière de l'objectif du synode de lui-même, à savoir, de conserver et de promouvoir ce que l'Église a toujours enseigné et pratiqué en accord avec son enseignement.

    En d'autres termes une exhortation apostolique post-synodale, de par sa nature même, ne propose pas une nouvelle doctrine et une nouvelle discipline mais applique la doctrine et la discipline pérenne à la situation du monde à un moment donné.

    Comment donc faut-il recevoir le document ? Avant tout, il doit être reçu avec le profond respect dû Pontife romain en tant que Vicaire du Christ, ainsi que le définit le Concile oecuménique Vatican II : « le principe perpétuel et visible et le fondement de l'unité qui lie entre eux soit les évêques, soit la multitude des fidèles » (Lumen Gentium, 23). Certains commentateurs font la confusion entre ce respect et une obligation supposée de devoir « croire de foi divine et catholique » (canon 750 § 1) tout ce que contient le document. Mais l'Église catholique, tout en insistant sur le respect dû à l'office pétrinien institué par Notre Seigneur lui-même, n'a jamais tenu que chaque déclaration du successeur de Saint-Pierre doive être reçue comme faisant partie de son magistère infaillible […].

    Tout le texte se trouve ici : Réaction du cardinal Burke à “Amoris laetitia” : traduction complète

    On voit que ce cardinal est un juriste : » ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément »…mais l'argument tiré du statut d'un texte ne dispense pas d'une analyse de fond.

    JPSC

  • Le pape dénonce ceux qui jugent les autres en utilisant la Parole de Dieu contre la Parole de Dieu

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    Le Pape François dénonce ceux qui jugent «contre la Parole de Dieu»

    (RV) Les docteurs de la loi jugent les autres en utilisant la Parole de Dieu contre la Parole de Dieu, en fermant le cœur à la prophétie, la vie des personnes ne leur importe pas, mais seulement leurs schémas, faits de lois et de mots : voilà ce qu’a répété le Pape dans la messe matinale de ce lundi 11 avril 2016, dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe.

    Au centre de l’homélie du Pape, la première lecture, tirée des Actes des Apôtres, durant laquelle les docteurs de la loi accusent Étienne avec des calomnies parce qu’ils ne réussissent pas à «résister à la sagesse et à l’esprit» avec lesquels il parle. Ils instiguent de faux témoignages pour dire l’avoir entendu «prononcer des paroles blasphématoires contre Moïse, contre Dieu». «Le cœur fermé à la vérité de Dieu, a observé le Pape, est agrippé seulement à la vérité de la loi (…) et ne trouve pas d’autre sortie que le mensonge, le faux témoignage et la mort». Jésus les avait déjà critiqués pour cette attitude, parce que «leurs pères avaient tué les prophètes» et eux construisaient des monuments à ces prophètes. Et la réponse des «docteurs de la lettre» est «cynique» plus que «hypocrite» : «Si nous avions vécu au temps de nos pères, nous n’aurions pas fait la même chose». Et comme ça, a expliqué le Pape, «ils se lavent les mains, et devant eux-mêmes, ils se jugent purs. Mais le cœur est fermé à la Parole de Dieu, est fermé à la vérité, est fermé au messager de Dieu qui porte la prophétie, pour faire avancer le peuple de Dieu».

    «Cela me fait mal quand je lis ce petit passage de l’Évangile de Matthieuquand Judas, pénitent, va voir les prêtres et dit "J’ai péché" et donne de la monnaie. "Qu’est-ce que cela nous importe ? Cela te regarde.", répondent-ils. Un coeur fermé devant ce pauvre homme pénitent qui ne savait pas quoi faire. “Cela te regarde”. Et il est allé se pendre. Et qu’est-ce qu’ils font, eux, quand Judas va se pendre ? Ils parlent et se disent "Mais quel pauvre homme" ? Non ! L’argent, tout de suite : "Il n’est pas permis de le verser dans le trésor, puisque c’est le prix du sang." La règle, la règle. Les docteurs de la lettre !»

    Et le Pape François a poursuivi ainsi sa dénonciation des docteurs de la loi : «La vie d’une personne ne leur importe pas, le repentir de Judas ne leur importe pas : L’Évangile dit qu’il est revenu en repentir. Tout ce qui leur importe, c’est leur schéma de lois et tant de paroles, tant de choses qu’ils ont construit. Et cela, c’est la dureté de leur cœur, la fierté du cœur de ces gens, qui, puisqu’elle ne pouvait pas résister à la vérité d’Étienne, va chercher des témoignages, des faux témoignages, pour le juger.»

    Étienne, a affirmé le Pape, a fini comme tous les prophètes, comme Jésus. Et ceci se répète dans l’histoire de l’Église : «L’histoire nous parle de tant de gens qui ont été tués, jugés, même s’ils étaient innocents : jugés avec la Parole de Dieu, contre la Parole de Dieu. Pensons à la chasse aux sorcières, à sainte Jeanne d’Arc, à tant d’autres qui ont été brûlés, condamnés, parce qu’ils ne s’ajustaient pas, selon les juges, à la Parole de Dieu. C’est le modèle de Jésus qui, pour être fidèle et avoir obéi à la Parole du Père, finit sur la croix. Avec quelle tendresse Jésus dit aux disciples d’Emmaüs ; “oh, comme vous êtes insensés et lents de cœur”. Demandons aujourd’hui au Seigneur qu’avec la même tendresse il regarde les petites ou grandes erreurs de notre cœur, qu’il nous caresse, et qu’il nous dise «"Oh insensés et lents de cœur", et qu’il commence à nous expliquer les choses.»

  • Amoris Laetitia : la porte ouverte à des débats sans fin ?

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    Lu sur le site de Radio Notre-Dame (Juliette Loiseau) : 

    Thibaud Collin : "Amoris laetitia est plein d'ambivalence"

    Vendredi 8 avril, le Vatican a officiellement publié l'exhortation apostolique "Amoris laetitia". Ce texte synthétise et conclut deux ans de débats autour des deux synodes sur la famille. Thibaud Collin analyse pour Radio Notre Dame ce texte.

    Thibaud Collin est agrégé de philosophie et auteur de "Divorcés-remariés : l'Eglise va-t-elle (enfin) évoluer ?" (DDB, 2014).

    Cette exhortation apostolique Amoris laetitia était très attendue au sein de l'Eglise catholique, mais aussi à l'extérieur. Beaucoup attendait de voir comment, à l'issue de ces deux années de débats et de synode, le pape allait traiter la question des divorcés-remariés. Comment, finalement, le Saint-Père tranche-t-il ce débat ? 

    Sur les divorcés-remariés, le pape ne prend pas position. Il cite le texte du synode de 2015, qui lui-même concluait de manière totalement indéterminée sur cette question. A aucun moment, le pape ne dit  que les divorcés-remariés, qui vivent maritalement, peuvent communier. Mais le texte peut être interprété dans ce sens là. Le pape reste totalement dans l'indétermination. Cela pose un gros problème car tous les débats qui ont eu lieu au moment du synode, et qui ne sont donc pas tranchés, vont repartir de plus belles. Il risque d'y avoir des polémiques indéfinies sur les interprétations à donner au texte.

    La gestion au cas par cas des situations de divorcés-remariés est de nouveau mise en avant dans cette Exhortation apostolique ? 

    Bien sûr, le Pape appelle à traiter la question des divorcés-remariés au cas par cas, dans le respect des exigences de l'Evangile et de la vérité. Mais il y a autant d'éléments qui permettent de trancher dans un sens, les divorcés-remariés peuvent communier dans certains cas, ou dans l'autre, les divorcés-remariés ne peuvent pas communier. Il va donc y avoir deux lectures possibles. D'un côté, il y a ceux qui vont faire une interprétation dans la continuité, en lisant ce texte à partir des écrits de Jean-Paul II et Benoît XVI. Ceux là concluront que la doctrine n'a pas changé. De l'autre côté, il y a ceux qui auront une interprétation de la rupture. Pour eux ce sera une nouveauté, car ils y verront la ligne défendue par le cardinal Walter Kasper finalement adoptée, alors qu'elle avait été refusée par le cardinal Ratzinger sous le pontificat de Jean-Paul II.

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  • Bruxelles : désacralisera-t-on ou non certaines églises?

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    La Libre a révélé depuis la fin mars un plan secret du vicariat de fermetures de nombreuses églises à Bruxelles. Cette annonce dans la presse choque de nombreux paroissiens qui ne veulent absolument pas entendre parler de ces fermetures en catimini. Des paroisses très vivantes seraient sur la liste des paroisses à fermer. A l'époque ou le Pape François demande d'aller aux périphéries il serait temps que les responsables du vicariat pensent à un projet dynamique à proposer plutôt qu'agir en gestionnaire froid ....

    De Christian Laporte sur le site de lalibre.be :

    Désacraliser ou pas les églises ?

    Les défenseurs du maintien de toutes les églises de Bruxelles remontent au créneau.

    Le temps passe vite, très vite mais les enjeux demeurent et restent d’une grande actualité : voici déjà près de quatre ans, un groupe de chrétiens engagés de la région bruxelloise organisait un premier symposium sur l’avenir des lieux du culte aux Facultés universitaires Saint-Louis dans la perspective de la réorganisation des entités paroissiales en unités pastorales qu’avait lancée Mgr Jozef De Kesel lorsqu’il était l’évêque de la capitale. Aujourd’hui, ces dernières se sont muées en Université et les promoteurs de l’initiative de septembre 2012 remettent cela ce samedi 16 avril dans les locaux de l’Alma Mater catholique sise au cœur de la ville.

    Des Apôtres proches de Mgr Léonard

    Quelques mois auparavant, tous les regards se focalisaient sur l’église Ste-Catherine au "Vismet" que les autorités ecclésiales du Vicariat avaient décidé de fermer. On sait que la persévérance y fut payante puisque l’église du Marché aux Poissons a finalement rouvert ses portes avec la bénédiction du désormais ex-archevêque André-Joseph Léonard qui y a installé la Fraternité des Saints Apôtres. Un courant ecclésial nouveau cher à son cœur et à celui du prêtre marseillais Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine… En principe, ce ne serait qu’une réouverture provisoire d’un an mais le succès des activités organisées sur place a renforcé dans leurs convictions celles et ceux qui se sont engagés sans compter, à contre-courant des responsables régionaux. Pour eux, une nouvelle fermeture, définitive, celle-là serait un camouflet pour une frange des fidèles qui y ont trouvé un nouveau point de chute.

    Une remobilisation générale

    La révélation par "La Libre" dans ses éditions du 22 mars dernier que l’Eglise de Bruxelles envisage toujours de fermer des lieux du culte dans la région mais après une consultation des paroisses concernées a, évidemment, "boosté" l’intérêt pour le deuxième symposium. En effet, il se tiendra aussi dans la foulée d’une pétition pour le maintien de toutes les paroisses de l’Unité pastorale de Stockel aux Champs. Cette dernière avait démarré en force mais semble quelque peu faire du surplace aujourd’hui, ayant récolté 473 signatures. Cela dit, dans d’autres paroisses catholiques bruxelloises se lèvent aussi des voix pour le maintien intégral de toutes les paroisses et donc de l’ouverture de toutes les églises. Voilà qui promet de nouvelles et belles joutes oratoires dès ce prochain samedi mais également dans les semaines et les mois à venir lorsqu’il faudra trancher dans ce délicat dossier où les arguments pour et contre ne facilitent pas des compromis faciles…

    Renseignements : 0475/90.12.56 ou symposiumeglisesbxl@gmail.com

  • FSSPX : le pape étendra la validité de confessions de ses prêtres au-delà de l'année de la miséricorde

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    Lu sur le salon beige :

    Plusieurs milliers de personnes (4000 selon L'Eveil - photos sur ce fil du Forum catholique) se sont retrouvées au Puy-en-Velay (Haute-Loire) lors du pèlerinage qu'organisait ce week-end la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX) à l'occasion de l'année jubilaire liée à ce haut lieu de la Chrétienté. L'abbé Christian Bouchacourt, supérieur du district de France, a rappelé lors de la messe célébrée samedi à Saint-Paulien (Haute-Loire) que ce pèlerinage consistait à prier pour notre pays. Il a rappelé que de nombreux saints étaient liés à cet endroit béni (Jeanne d'Arc, Louis-Marie Grignon de Montfort, Jean-François Régis, etc.) et il a engagé les fidèles à réciter chaque jour l'Angelus aux intentions des Musulmans afin qu'ils puissent connaître, aimer et servir Jésus Christ.

    Pendant les deux jours, il a fallu étaler selon des crénaux horaires stricts l'accès des pèlerins dans la cathédrale pour que chacun puisse bénéficier des grâces de l'Indulgence plénière accordée au cours de ce Jubilé le plus ancien de notre histoire.

    Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la FSSPX a célébré, en présence de ses deux assistants généraux, la messe du dimanche du Bon-Pasteur.

    Quelques jours auparavant, il avait rencontré le pape François au cours d'un entretien très positif qui a resserré les liens entre le Saint-Siège et la Fraternité fondée par Mgr Marcel Lefebvre. Malgré la publication de l'exhortation post-synodale, laquelle "nous fait pleurer", il a révélé quelques "joies" issues de cet entretien :

    le pape a confirmé que la FSSPX était catholique à ses yeux

    Il a confirmé que jamais il ne la condamnerait.

    Il a confié vouloir étendre les facultés de la FSSPX,  à commencer par le pouvoir de confesser de ses prêtres

    Enfin, au cours de ses entretiens à Rome, Mgr Fellay a été encouragé à fonder un séminaire en Italie.

    Ref. FSSPX : le pape étendra la validité de confessions de ses prêtres au-delà de l'année de la miséricorde

    Le pape aime toutes les périphéries

    JPSC

  • Le père Michel Zanotti-Sorkine fait église comble à Saint-Sulpice pour y raconter la miséricorde de Dieu

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    LA MISÉRICORDE, ATOUT CŒUR DANS LE JEU DE DIEU

    Le 6.IV.2016 à l'église Saint-Sulpice (Paris)

    Un moment exceptionnel et féerique ! L’Église Saint-Sulpice archicomble ! Des milliers de personnes jaillissant de tous les horizons, y compris de celui de la non-croyance, venues entendre un homme et un prêtre exprimer le mystère de la miséricorde. À vous, à présent, d’en vivre !