Gaudete, in Domino semper : iterum dico, gaudete. Dominus enim prope est.
Soyez dans la joie du Seigneur, soyez dans la joie, le Seigneur est proche
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Gaudete, in Domino semper : iterum dico, gaudete. Dominus enim prope est.
Soyez dans la joie du Seigneur, soyez dans la joie, le Seigneur est proche
Homélie du Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d., sur le site du Carmel en France pour le 3e Dimanche de l’Avent, Gaudete ; Mt 11,2-15
« Es-tu celui qui doit venir ? »
L’Évangile de Jésus est-il encore capable de parler à nos contemporains, ou faut-il inventer une autre parole ? Le style d’action de Jésus, celui des Béatitudes, peut-il encore sauver le monde, ou faut-il proposer autre chose ?
Ces questions, Jean le Baptiste se les est posées, en constatant à quel point la manière de Jésus différait de la sienne. Il a connu, lui aussi, une rude épreuve de la foi, une incertitude telle qu’il a fait poser à Jésus, par ses propres disciples, la question décisive :« Es-tu Celui qui doit venir (le Messie attendu par Israël), ou devons-nous en attendre un autre ? »
Nul mieux que lui n’avait senti les aspirations de son temps, cet extraordinaire désir de liberté, de propreté, d’authenticité, qui soulevait le peuple juif. Les temps étaient durs, à cette époque aussi, pour tous ceux qui se voulaient fidèles.
Il y avait les Romains, c’est-à-dire la paix par la force, donc la paix sur un volcan. I1 y avait la propagande officielle pour les dieux de l’Empire. Il y avait la toute-puissance des circuits commerciaux de l’occupant, et les plaisirs faciles d’une civilisation déjà décadente.
Jean, pour toute réponse, est parti au désert Pas très loin des grandes villes, mais en plein désert. Et les gens, par centaines, sont venus le trouver, lui l’ascète, l’homme au cœur taillé à coups de serpe !
Alors ils ont. entendu une parole étrange, inattendue, plus révolutionnaire que tous les cris de révolte :« Repentez-vous, car le règne de Dieu est proche ! » Jean était l’homme d’une seule idée, d’une seule passion :« Dieu ne pactise pas avec le péché ». Il l’a dit sur les bords du Jourdain aux gens du peuple, aux soldats, aux fonctionnaires. Il l’a dit dans le palais d’Hérode :« Tu n’as pas le droit d’avoir la femme de ton frère ! » ; et il s’est retrouvé en prison. Mais après tout, que lui importait, puisqu’il avait pu reconnaître le Messie, celui qu’on attendait, et l’avait désigné à ses partisans :« le voilà, celui qui va enlever le péché du monde ».
Il avait eu la grandeur d’âme de passer le relais à Jésus :« il faut qu’Il croisse et que je diminue ! » ; et voilà que, dans sa prison, il entend parler des œuvres du Christ, de sa prédication, de son style très particulier. Jean jeûnait : Jésus mange et boit avec tout le monde, même avec les pécheurs. Jean avait prédit un grand coup de balai,« un grand coup de cognée à la racine de l’arbre ». Jean avait annoncé : attention, le grain va être vanné, et la menue paille, celle qui ne fait pas le poids, sera dispersée au grand vent ! et voilà que Jésus refuse le style d’un messie guerrier et nationaliste et qu’il prêche la tendresse de Dieu ; voilà que Jésus, au lieu de soulever les masses, prend le temps de rencontrer chacun, chacune, comme un être irremplaçable ; voilà que le Messie tourne le dos à toute libération par la force brutale et montre l’essentiel : Dieu venant à la rencontre de l’homme.
Jean ne s’y reconnaît plus, et, dans sa prison où il va être décapité, il lui vient l’idée lancinante qu’il a travaillé pour rien, que son œuvre est trahie ; et il a peur d’être désavoué :« Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? »
Jésus répond par des faits, et par une citation de l’Ecriture.« Relis Isaïe, Jean, tu y verras ceci : » Alors se dessilleront les yeux des aveugles, s’ouvriront les oreilles des sourds. Le boiteux grimpera comme un cerf et la langue du muet poussera des cris de joie« . Et Jésus d’ajouter, citant encore Isaïe : » La bonne nouvelle est annoncée aux pauvres« . Heureux celui qui ne trouvera pas en moi une occasion de chute. Heureux, Jean, celui qui ne butera pas, obstinément, contre la nouveauté que je lui apporte ! »
Voilà le drame de l’espérance que nous vivons, à notre tour, aujourd’hui : nous savons, par la foi, qu’en Jésus Dieu nous a tout donné, le pardon, un chemin de vie, l’espérance de la gloire, et quand, dans la prière, nous rejoignons le Christ, nous lui redisons,loyalement, « Seigneur, à qui irions-nous ? » Tu as les paroles de la vie éternelle, toi et personne d’autre ! Nous voyons vraiment en lui la Tête du Corps qu’est l’Église , mais la manière dont grandit son Corps sur la terre nous déconcerte parfois, et nous déçoit souvent
Nous voudrions une Église rayonnante : nous la voyons inquiète et minoritaire. Nous l’aimerions sans rides : et elle est prise, elle aussi, dans les remous de l’histoire. Nous la souhaiterions hardie : or elle avance au pas des pécheurs que nous sommes. Est-ce l’Église que tu voulais, Seigneur, ou devons-nous en attendre une autre ? Il n’y a pas d’autre Christ ; il n’y aura pas d’autre Église. Le salut est là, offert par Dieu en visage d’homme, en langage d’hommes. Mais Dieu nous surprend toujours par sa merveilleuse obstination à passer par l’histoire, à œuvrer dans l’histoire.
Il nous faut accepter que le Christ ne vienne pas seulement pour bénir nos initiatives, qu’il ne soit pas seulement la conclusion de nos raisonnements, et ne parle pas forcément dans le sens de nos certitudes. Il vient chez nous avec une parole toute nouvelle, qui commente notre histoire, qui l’éclaire, lui donne sens et l’oriente définitivement. Aujourd’hui comme au temps du Baptiste, nous ne pouvons comprendre ce que le Christ fait dans le monde ou en nous que sur la base de sa parole.
Il nous faut croire que le Christ est l’avenir absolu du monde, même si son message ne nous met pas dans le monde en position de force, car la position du chrétien dans ce monde est celle du service, qui est l’avenir de notre communauté, même s’il faut pour cela traverser le désert.
Il nous faut redire avec conviction que le Christ, aujourd’hui encore, est « force de salut » pour tout homme et pour le monde en marche, même si sa force ouvre un chemin de douceur et de pardon. Mais le monde attend un signe visible de cette présence du Christ, et ce signe, ce sera notre unité et le réalisme de notre action. Le signe que le Christ est venu et qu’il vient, c’est qu’on s’occupe de tous les pauvres pour leur porter une bonne nouvelle de joie, c’est que la maladie et la souffrance reculent, c’est que la lumière est proposée à tous ceux qui tâtonnent, c’est que toutes les barrières sont abaissées, celles des nations comme celles des classes sociales, et que tous les chrétiens, indistinctement, se retrouvent frères autour de la même Eucharistie.
Il est bon pour nous que Dieu soit toujours autre, même quand il se fait tout proche, que Dieu reste libre, pour être le garant de notre liberté. Il est Celui qui vient, librement, souverainement, divinement. Nous le guettons ici, il viendra par là. Et c’est par-là qu’est le salut.
De Radio Vatican :
Le Pape confie Rome et le monde à la Vierge Marie
(RV) Le Pape François s’est rendu jeudi après-midi place d’Espagne, afin d'honorer la statue de l’Immaculée Conception. Une tradition, chaque 8 décembre, à laquelle n'a pas dérogé le Souverain Pontife. Le Pape a été salué à son arrivée par le maire de la ville Virginia Raggi, le président de la région du Latium Nicola Zingaretti ainsi que par le cardinal Agostino Vallini, vicaire de Rome. Après avoir déposé un bouquet aux pied de la colonne surmontée par la statue, le Saint-Père a prononcé une prière dans laquelle il a confié la ville de Rome et le monde à la protection de la Vierge. Après ce moment de recueillement, le pape a salué quelques pèlerins et malades présents sur les lieux puis s’est rendu dans la basilique Sainte-Marie Majeure pour aller se recueillir devant l’icône de Marie, Salut du Peuple Romain. Un geste qu’il accomplit par ailleurs immanquablement avant et après chaque voyage pastoral et apostolique qu’il effectue.
Voici la prière que le Pape a prononcée:
"O Marie, notre mère Immaculée,
En ce jour de ta fête, je viens vers Toi
Et je ne viens pas seul :
Je porte avec moi tous ceux que ton Fils m’a confiés
Dans cette ville de Rome et dans le monde entier,
Pour que Tu les bénisses et les sauves des périls.
Je t’apporte, Mère, les enfants,
Spécialement ceux qui sont seuls, abandonnés,
Et qui par conséquent sont trompés et exploités.
Je t’apporte, Mère, les familles,
qui font avancer la vie et la société
par leur effort quotidien et caché,
en particulier les familles qui doivent affronter de nombreux problèmes internes et externes.
Je t’apporte, Mère tous les travailleurs, hommes et femmes,
et je te confie surtout ceux qui, par nécessité,
sont contraints à un travail indigne,
ceux qui l’ont perdu ou ceux qui ne parviennent pas à en trouver.
Nous avons besoin de ton regard immaculé,
Pour retrouver la capacité de regarder les personnes et les choses
Avec respect et reconnaissance,
Sans intérêts égoïstes et hypocrisies.
Nous avons besoin de ton cœur immaculé,
Pour aimer de manière gratuite,
sans arrière-pensée mais en cherchant le bien de l’autre,
avec simplicité et sincérité, en renonçant aux masques et aux ruses.
Nous avons besoin de tes mains immaculées
Pour caresser avec tendresse,
Pour toucher la chair de Jésus
Dans les pauvres, les malades, les méprisés,
Pour relever celui qui est tombé et soutenir celui qui vacille.
Nous avons besoin de tes pieds immaculés
Pour aller vers celui qui n’ose pas faire le premier pas,
Pour cheminer sur les sentiers de celui qui est perdu,
Pour aller trouver les personnes seules.
Nous te remercions, o Mère, parce qu’en te montrant à nous,
Libre de toute tâche du péché,
Tu nous rappelles qu’avant tout il y a la grâce de Dieu et l’amour de Jésus-Christ qui a donné la vie pour nous, il y a la force de l’Esprit Saint qui renouvelle tout.
Fais que nous ne cédions pas au découragement,
mais, confiants dans ton aide constante,
nous nous engagions à fond pour nous renouveler nous-mêmes,
cette ville et le monde entier.
Prie pour nous , Sainte Mère de Dieu !"
Le Vatican rappelle qu'il ne veut pas de prêtres gays (sauf si c'est une passade)
Un décret sur la formation des prêtres rendu public ce mercredi 7 décembre par le Vatican rappelle l'obligation d'abstinence sexuelle et stipule que l'accès au sacerdoce est formellement interdit aux homosexuels ou ceux soutenant "la culture gay". "L'Eglise, tout en respectant profondément les personnes concernées, ne peut pas admettre au séminaire et aux Ordres sacrés ceux qui pratiquent l'homosexualité, présentent des tendances homosexuelles profondément enracinées ou soutiennent ce qu'on appelle la culture gay", stipule le document rendu public mercredi soir par l'Osservatore Romano. (au paragraphe 199 ndB) Ce nouveau guide complet de formation d'une centaine de pages, approuvé par le pape, actualise une précédente version veille de trente ans. Mais la non admission de personnes présentant des tendances homosexuelles avait été spécifiée par l'Eglise catholique en 2005. Elle fait toutefois une exception pour "des tendances homosexuelles qui seraient seulement l'expression d'un problème transitoire, comme, par exemple, celui d'une adolescence pas encore achevée".
Le texte du décret est accessible ici : http://www.clerus.va/content/dam/clerus/Ratio%20Fundamentalis/Le%20don%20de%20la%20vocation%20presbyt%C3%A9rale.pdf

Solennité de l'Immaculée Conception, Paroisse Saint-Vincent-de-Paul 'Les Réformés', Marseille le 8 décembre 2009. Site officiel et prédications
De Radio Vatican (Hélène Destombes) :
Audience générale : "ne jamais perdre l'Espérance"
« Ne jamais perdre l’espérance », qui est la « vertu des petits »: c’est l’appel lancé par le Pape ce matin lors de l’audience générale, tenue dans la salle Paul VI. François a initié ce mercredi (7 décembre) un nouveau cycle de catéchèse sur l’espérance chrétienne… Prenant appui sur le chapitre 40 du Livre d’Isaïe, autrement appelé le Livre de la Consolation, le Souverain Pontife a enjoint les fidèles à attendre dans la confiance e la venue du Seigneur.
Le temps de l’Avent est celui de l’attente , un temps où le croyant est appelé à réfléchir sur le sens de l’espérance, « l’Espérance qui ne déçoit jamais », contrairement à l’optimisme, a précisé le Pape. Dieu lui-même nous enseigne à espérer, par la bouche de ses prophètes, à qui il demande d’encourager son peuple, de lui adresser une parole de Consolation. Isaïe assure ainsi au peuple d’Israël, alors en exil, que ses tribulations sont finies, que le retour sur sa terre est proche. Le prophète l’invite donc « à préparer le chemin du Seigneur, en s’ouvrant à ses dons de Salut ». La consolation commence en effet « avec la possibilité de marcher sur le chemin de Dieu », une voie à préparer dans le désert, pour pouvoir retourner chez soi. La vie est souvent un désert, a encore reconnu le Pape, mais « si nous nous confions à Dieu, elle peut devenir une autoroute belle et large ». Il suffit pour cela de « ne pas perdre l’espérance, de continuer à croire, toujours, malgré tout ». C’est l’Espérance qui nous redonne le sourire, lorsque tout semble n’être que ténèbres autour de nous.
Et qui sont ceux qui savent continuer à espérer ? « Ceux qui entourent Jésus à sa naissance » : les petits, « rendus grands par leur foi et leur espérance ». Laissons-nous donc enseigner l’espérance, la « vertu des petits », a exhorté le Pape. « Attendons avec confiance » la venue du petit enfant de Bethléem, « quel que ce soit le désert de nos vies, il deviendra un jardin florissant ».
C'est notamment ce que le pape a confié aux journalistes de Tertio venus l'interviewer durant 40 minutes le 16 novembre dernier. Cette interview qui s'est déroulée "dans une atmosphère détendue, avec humour et sans aucun signe d'excitation, de protocole ou de formalisme" est parue sur le site de ce magazine. Il a également évoqué ses visites dans notre pays entre 1973 et 1979 (dans le cadre d'une organisation des amis de l'Université de Cordoba (Argentine) à l'époque où il était provincial. S'il a apprécié notre pays, il avoue avoir un faible pour Bruges qu'il considère être la plus belle ville de Belgique. Voici l'analyse proposée sur Radio Vatican par Xavier Sartre :
Le Pape s'adresse aux catholiques flamands
(RV) La laïcité, le fondamentalisme, les défis que doivent affronter les jeunes et l’Europe, le bilan du jubilé de la miséricorde : ce sont quelques-uns des thèmes qui ont été abordés par le Pape François dans un entretien accordé à l’hebdomadaire belge catholique de langue flamande Tertio, et publié ce mercredi 7 décembre 2016. Lors de cet échange réalisé en espagnol, le Pape a également parlé de l’aspiration à une Église synodale, et a donné des conseils aux prêtres.
Pas d’annonce sinon quelques rappels fondamentaux. Tout d’abord la laïcité ne doit pas être confondue avec le laïcisme. Vouloir séparer la religion de la vie publique « est une conception désuète ». Pas question pour le Pape de fermer les portes à la transcendance. Cette vision des choses, explique-t-il, nous vient des Lumières, or l’ouverture à la transcendance « fait partie de l’essence humaine ».
S’adressant à des lecteurs d’un pays marqué par le terrorisme islamiste, le Pape a répété que « nulle religion en tant que telle ne peut fomenter la guerre ». « Ce serait proclamer sa foi en un dieu de destruction, un dieu de haine » précise-t-il avant de rappeler : « on ne peut pas faire la guerre au nom de Dieu », « au nom de n’importe quelle religion ». François reconnait que « toutes les religions ont des groupes fondamentaux, toutes, même la nôtre ». Ces petits groupes, ajoute-t-il, « ont rendu malade leur propre religion ».
La Belgique, comme d’autres pays européens, célèbre le centenaire de la Première Guerre mondiale. Le Pape reprend son concept de troisième guerre mondiale, dénonçant une fois de plus les fabricants d’armes qui les vendent à ceux qui nous combattent. Concernant l’Europe, il regrette, dans ce contexte de violence, qu’il n’y ait pas de vrais leaders politiques comme Schumann, De Gasperi ou Adenauer. « L’Europe a besoin de leaders qui aillent de l’avant »s’exclame-t-il, rappelant ce qu’il avait dit notamment à Strasbourg devant le Parlement européen.
Jubilé et synodalité
Le Pape, lors de cet entretien, est revenu sur le jubilé de la miséricorde, se félicitant que de nombreuses personnes se soient « senties appelées à se réconcilier avec Dieu » et à « sentir la caresse du Père ». Concernant la synodalité de l’Église, il affirme qu’elle « nait de la communauté », de la « base ». « Ou il y a une Église pyramidale, où ce fait ce que Pierre a dit, ou il y a une Église synodale, où Pierre est Pierre mais accompagne l’Église ». La synodalité, c’est donc « ne pas faire tomber du haut vers le bas mais écouter les Églises, les harmoniser et discerner ». Lors des derniers synodes sur la famille, il y a « une liberté d’expression très grande ». Chacun « a dit ce qu’il pensait sans peur de se sentir jugé ». « Pierre est le garant de l’unité de l’Église » et « a besoin d’avancer dans la synodalité », ce que font les orthodoxes.
Alors qu’il a entamé une vaste réforme des médias du Vatican, le Pape a souligné que les moyens de communication « ont une responsabilité très grande », pouvant former « une bonne ou une mauvaise opinion ». « Les moyens de communication participent à la construction d’une société pour faire penser et éduquer ». Il met en garde cependant sur les tentations qui guettent les médias, notamment la calomnie qui « annule la personne ».
Enfin, le Pape donne quelques conseils aux prêtres : qu’ils n’aient pas honte« d’avoir de la tendresse ». « Aujourd’hui, nous avons besoin d’une révolution de la tendresse en ce monde qui pâtit de la cardiosclérose ».
Lu sur le site du Journal Le Soir (Pierre Vassart):
Sainte-Catherine au milieu du village
Il y a le quartier, chaleureux, où l’on se divertit. Il y a aussi le quartier où vivent de nombreux habitants, comme dans un village, à l’ombre d’une église qui a échappé au pire.
Les femmes ne dansent plus en crinoline sur les pavés de la place Sainte-Catherine, mais c’est tout comme. Depuis quelques semaines, les restaurants du quartier, bien malmenés par la série noire qui a figé Bruxelles au cours de l’année écoulée, refont le plein. Et les Plaisirs d’hiver, qui drainent les foules, n’ont fait qu’amplifier le mouvement.
Il faut aller voir les splendides jeux de lumière qui apportent à la façade de l’église Sainte-Catherine une vie mystérieuse. Il faut entrer dans l’un des multiples restaurants qui, du Marché aux Poissons à la rue de Flandre, proposent des mets de qualité, des produits de la mer ultra-frais – « On a la chance d’avoir les importateurs à proximité », commente le président de l’association des commerçants du coin Marc Withofs –, mais aussi « une cuisine multinationale », comme le souligne le commerçant. Ou profiter encore de l’ambiance des chalets variés qui s’étalent aux pieds de l’édifice religieux, le seul du Pentagone construit au cours du XIXe siècle, et par l’architecte Joseph Poelaert encore bien ! On ne pourra qu’arriver à ce constat : la place Sainte-Catherine et ses abords sont l’un des cœurs de la capitale, qui affiche en cette fin d’année une vitalité réjouissante.
Les commerçants, d’ailleurs, ne s’y trompent pas. Est-ce les chiffres de fréquentation piétonne du quartier fournis par Atrium, l’agence régionale du commerce, qui les y incitent ? Ils sont nombreux à vouloir s’implanter dans le quartier. C’est qu’une moyenne de piétons de 8.229 par jour (à hauteur du 10 rue Sainte-Catherine), ou même de 3.674 par jour (à hauteur du 38 rue de Flandre) ont de quoi attirer. C’est ainsi, pour ne parler que des derniers à s’y être installés, qu’un glacier réputé s’est établi cet été sur la place, de même que, non loin de là, une nouvelle succursale d’une chaîne de magasins de nuit bien connue, qu’un boucher très réputé de la côte belge ou encore qu’un établissement qui propose des sushis, voire un autre qui surfe sur la vague du hamburger haut de gamme.
Mais le visiteur de passage ne le soupçonnera sans doute pas : « le quartier est un petit village en plein cœur de Bruxelles, résume Marc Withofs. Tout le monde se connaît, se dit “bonjour”, et l’ambiance est chaleureuse. » Car il y a les commerçants, mais également de nombreux habitants dans ce quartier. « Il y a ceux qui y vivent depuis des années – le plus célèbre d’entre eux étant le chanteur Arno, qu’on peut y croiser en terrasse les belles après-midi d’été –, et puis il y a de nombreux nouveaux arrivants, qui se font assez vite aux petits désagréments, comme les odeurs des restaurants », poursuit le commerçant. Il n’y a en outre qu’à observer les enseignes des cafés : les néerlandophones ont fait du quartier leur point de chute, et on s’y salue en néerlandais comme en français ou en anglais.
Le Pape appelle chacun à reconnaître ses péchés et à se laisser recréer par Jésus
(RV) Laissons-nous transformer par Jésus, laissons-le nous recréer, en nous libérant de nos péchés : c’est ainsi que le Pape François s’est exprimé ce lundi 5 décembre 2016, lors de la messe matinale à la Maison Sainte-Marthe. Le Pape a mis en garde contre le fait de donner un peu de «vernis» à nos péchés sans en avoir vraiment honte dans le cœur. C’est seulement en donnant «un nom et un prénom» à nos péchés, a-t-il averti, que nous pourrons permettre à Dieu de nous faire femmes et hommes nouveaux.
Le désert fleurira, les aveugles verront, les sourds entendront. La Première Lecture, tirée du Prophète Isaïe, «nous parle de renouvellement», a expliqué François. Tout sera changé «du laid au beau, du mauvais au bon». « Un changement, en mieux », c’était ce que le Peuple d’Israël attendait du Messie, a rappelé le Saint-Père.
Le changement qu'apporte Jésus n’est pas un simple maquillage
Jésus, a-t-il donc affirmé en mettant l’attention sur l’Évangile du jour, guérissait, «faisait voir aux gens une voie de changement, et les gens le suivaient pour cela», «parce que le message de Jésus arrivait au cœur».
«Mais ce que faisait Jésus n’était pas seulement un changement du laid au beau, du mauvais au bon : Jésus a fait une transformation. Ce n’est pas une histoire de faire beau, ce n’est pas un problème de maquillage : il a changé tout de l’intérieur ! Il a changé avec une re-création : Dieu avait créé le monde ; l’homme est tombé dans le péché ; Jésus vient pour re-créer le monde. C’est ceci le message, le message de l’Évangile, qui apparaît clairement : avant de guérir cet homme, Jésus pardonne ses péchés. Il va là-bas, vers cette re-création, il re-crée cet homme de pécheur à juste, il le re-crée comme juste. Il le fait nouveau, totalement nouveau. Et ceci scandalise !»
Face à cela, a affirmé le Pape, les docteurs de la Loi «commencèrent à discuter, à murmurer», parce qu’ils ne pouvaient pas accepter son autorité. Jésus est capable de faire de nous, pécheurs, des personnes neuves. C’est quelque chose dont avait eu l’intuition Marie-Madeleine, «mais elle avait une plaie à l’intérieur : elle était une pécheresse». Elle a donc senti que «cet homme pouvait guérir non pas le corps, mais la plaie de l’âme. Il pouvait la re-créer ! Et pour cela il fallait beaucoup de foi.»
Ouvrir le coeur devant le Seigneur, dire les péchés «avec le nom et le prénom»
Que le Seigneur «nous aide à nous préparer à Noël avec une grande foi», parce que «pour la guérison de l’âme, pour la guérison existentielle, il faut un grande foi». «Être transformés, c’est la grâce du Salut qu’apporte Jésus», a insisté le Pape François. Il faut vaincre la tentation de dire «moi je ne vais pas y arriver», et se laisser au contraire «transformer», «re-créer par Jésus». «Courage», c’est la parole de Dieu.
«Tous nous sommes pécheurs, mais regarde la racine de ton péché, et que le Seigneur aille là-bas et la re-crée : et cette racine amère fleurira, fleurira avec les œuvres de justice : et tu seras un homme nouveau, une femme nouvelle. Mais si je me contente de dire "Oui, oui, j’ai des péchés, je vais me confesser", avec deux petites paroles, tout en continuant ensuite comme si de rien n’était, je ne me laisse pas re-créer par le Seigneur. Seulement deux couches de vernis et nous croyons que l’histoire se termine ! Non ! Mes péchés, avec un nom et un prénom : moi j’ai fait cela, ceci, cela, et j’ai honte dans mon cœur ! Et j’ouvre le coeur : “Seigneur, l’unique que j’ai. Recrée-moi! Recrée-moi!" Et ainsi nous aurons le courage d’avancer avec une vraie foi, comme nous l’avons demandé, vers Noël.»
Toujours, a-t-il ajouté, nous «cherchons à cacher la gravité de nos péchés», par exemple ce qui touche à l’envie, à la jalousie, «une très mauvaise chose ! C’est comme le venin du serpent, qui cherche à détruire l’autre !»
Laissons le Seigneur annuler nos péchés pour nous rendre vraiment neufs
Le Pape a donc encouragé à «aller au donc de nos péchés et ensuite les donner au Seigneur, pour que Lui, Il les annule, et nous aide à aller de de l’avant avec foi». Et il a souligné ce passage, en racontant une anecdote d’un Saint, «studieux de la Bible», qui avait un caractère trop fort, avec tant de motifs de colère et qui demandait pardon au Seigneur, en faisant de nombreux renoncements et pénitences :
«Le Saint, en parlant avec le Seigneur, disait : "Tu es content, Seigneur ?" "Non." "Mais je t’ai tout donné !" "Non, il manque quelque chose." Et ce pauvre homme faisait une autre pénitence, une autre prière, une autre veille. "Je t’ai donné cela, Seigneur. Ça va ?" "Non il manque quelque chose." "Mais qu’est-ce qui te manque, Seigneur ?" "Ce qui manque, ce sont tes péchés, donne-moi tes péchés !" C’est ce que aujourd’hui le Seigneur nous demande : "Courage ! Donne-moi tes péchés et je ferais de toi un homme neuf et une femme nouvelle !" Que le Seigneur nous donne la foi, pour croire à cela !».
On voit dans l´Église ceux pour qui la porte ne s´ouvre que si l´on y frappe et ceux pour qui elle reste ouverte même si l´on n´y frappe pas. Ce n´est pas un avatar de la vieille opposition entre conservateurs et progressistes. Il n´y d´ailleurs pas à choisir entre les deux : dans les évangiles, Jésus donne raison aux uns aussi bien qu´aux autres.
http://www.ktotv.com/video/00114768/y-aurait-il-deux-styles-catholiques-aujourd-hui
De Yoko Trigalot sur leFigaro.fr :
Le tombeau du Christ livre ses premiers mystères
Voir la video : http://bcove.me/wwb04ik2Ouvert pour la première fois depuis 200 ans, ce haut lieu de pèlerinage à Jérusalem, considéré par les chrétiens comme la tombe de Jésus, a révélé ses premiers secrets.
Les travaux de restauration, entamés fin octobre, devaient permettre de consolider l'édicule de marbre aménagé au cœur de la basilique du Saint-Sépulcre, à Jérusalem, qui présentait des signes de délabrement. Le lieu, considéré par les chrétiens comme celui de la crucifixion, du tombeau et de la résurrection de Jésus Christ survenue vers l'an 33, a été détruit à plusieurs reprises au cours des siècles. Mais le Saint-Sépulcre est toujours considéré comme l'endroit le plus sacré du christianisme.
Selon le Daily Mirror, les chercheurs ont découvert le lit funéraire sur lequel le corps de Jésus aurait été déposé trois jours durant. Cette dalle en marbre était protégée d'une seconde plaque totalement inconnue des experts. Depuis le XVIe siècle, elle servait à empêcher le vol par les pèlerins de morceaux de tombe, utilisés comme reliques. Cette dalle en marbre est gravée d'une croix qui daterait des croisades du XIIe siècle.
«La chose la plus incroyable a été pour moi le moment où l'on a enlevé la première couche de poussière et qu'on a découvert une seconde dalle en marbre», déclare l'archéologue Fredrik Hiebert du National Geographic, partenaire du projet. «Cette dalle-là était grise et non de couleur crème comme la première à l'extérieur, et en plein milieu, il y avait une croix, superbement gravée. Nous n'avions aucune idée que nous allions trouver cela là», ajoute-t-il.
Un projet de reconstruction virtuelle
L'un des responsables des travaux menés par des experts grecs renchérit: «Nous étions tous très curieux, alors, nous avons regardé dans la tombe et avons vu de nombreux gravats. Elle n'était donc pas vide, même s'il ne s'agissait pas d'os et d'artefacts.»
Le monument n'avait pas été ouvert depuis 1810 selon les scientifiques qui ont soulevé la plaque de marbre qui protège le tombeau du Christ. Les précédents travaux avaient été entrepris à la suite d'un incendie, a indiqué le Père Samuel Aghovan, le supérieur de l'église arménienne: «C'est émouvant, car c'est quelque chose dont nous parlons depuis des siècles».
Pour les experts, archéologues et théologiens, cette récente découverte semble apporter la preuve que ce haut lieu de pèlerinage abrite bel et bien la tombe du Christ dont la construction fut commencée par l'Empereur Constantin au IVe siècle. La présence de cette dalle a permis aux chercheurs d'affirmer qu'il s'agit de la même tombe que celle que les croisés ont vénérée.
Les scientifiques ont également profité de cette ouverture pour collecter des données qu'ils analyseront pour créer ensuite une reconstruction virtuelle de la tombe, accessible à tous.