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Eglise - Page 1029

  • Les femmes, victimes du christianisme et de l'Eglise ?

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    A signaler, deux articles parus récemment sur le site aleteia.org :

    Le christianisme a-t-il favorisé l'émancipation des femmes ...

    fr.aleteia.org/.../le-christianisme-a-t-il-favorise-lemancipation-des-femme...
    27 janv. 2016 - Le christianisme apporta une toute nouvelle façon de considérer lafemme. Les signes et les paroles de Jésus-Christ s'adressaient aux ...
    fr.aleteia.org/2016/02/16/leglise-a-t-elle-meprise-les-femmes/
    16 févr. 2016 - 1. Dès les origines du christianisme les femmes ont été impliquées dans la transmission de la foi chrétienne. Très présentes autour du Christ, ...
  • L'époque médiévale, douce pour les femmes ?

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    D'Eugénie Bastié sur Figaro Vox (lefigaro.fr) :

    Les Filles au Moyen Âge: c'est toi l'obscurantiste ! 

    XVM2bec849c-cda3-11e5-85f1-b52fa717e71f-300x300.jpgFIGAROVOX/CRITIQUE: Le film d'Hubert Viel, avec Michael Lonsdale, est un chef-d'œuvre de douceur et de poésie. Il vient rétablir une vérité historique: l'époque médiévale était douce pour les femmes.

    Depuis Les Visiteurs, l'image moyenne et vague que nous avons du Moyen Âge est celle d'une vaste fosse à purin, où surnagent des mages noirs, des gueux édentés et des seigneurs très méchants. Quant aux femmes, les pauvres, elles étaient soit des sorcières vouées au bûcher par des curés sales et malveillants, soit des princesses godiches prisonnières dans leurs tours, attendant désespérément un valeureux chevalier. C'est après, bien plus tard qu'est arrivé la Libération, avec Simone de Beauvoir, qui d'un coup de baguette magique a libéré la femme de l'esclavage, passée «de l'ombre à la lumière» grâce à la pilule, au chéquier et à l'IVG. Tel est, en substance, le conte qu'on nous raconte.

    Le film, Les Filles au Moyen Âge, vient sonner le glas de ces idées reçues. Dans un petit pavillon de la France périphérique, entre une rocade encombrée et une zone industrielle, trois petites filles exaspérées parce que les garçons préfèrent jouer à la console qu‘avec elles, vont voir leur grand-père. Celui-ci, incarné par l'immense Michael Lonsdale, commence à leur raconter une histoire: celle des filles au Moyen-âge. Les petites saynètes, tournées en noir et blanc dans des paysages bucoliques, des décors et des déguisements extrêmement simples s'enchaînent, ponctuées par la voix douce de Lonsdale.

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  • 12-13 mars 2016 : Marche des Mères à Banneux-Notre-Dame

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  • Plus de 2.000 participants aux « 24 heures pour le Seigneur » à Liège

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    Plus de 2.000 participants aux « 24 heures pour le Seigneur » à Liège

    Le pape François invitait tous les chrétiens et les chercheurs de Dieu à vivre joyeusement 24 heures pour le Seigneur ces 4 et 5 mars dans le cadre de la grande année jubilaire de la miséricorde. Plus de 3.000 cathédrales et églises autour du globe ont participé, dont Liège en Belgique.

    Dans une homélie, le pape a dit vendredi soir : «Combien de tentations ont la force de brouiller la vue du cœur et de le rendre myope ! En regardant seulement notre moi, nous devenons aveugles, éteints et repliés sur nous-mêmes, sans joie ni vraie liberté. Et après avoir reçu le pardon, faisons la fête», a improvisé le Pape avec humour. «Parce que lui, Dieu, il fait la fête» !»

    Photo: veillée « NightFever » vue depuis le chœur de la cathédrale.

    A l’invitation de l’évêque de Liège, plus de 2.000 personnes, dont une bonne moitié de jeunes, ont participé à cette fête. Le vendredi soir, la cathédrale St-Paul était bondée pour une eucharistie festive animée par les jeunes, suivie d’une veillée « NightFever » durant laquelle plus de 1.200 bougies pour la paix ont été déposées. En seconde partie de soirée, le fond de la cathédrale était transformé en une joyeuse salle de concert pop-louange du groupe verviétois Jésus’Trip.

    Madeleine, jeune participante : « Ce qui m’a touché, c’est l’harmonie entre toutes ces propositions dans la cathédrale. Le silence de la prière qui a suivi le concert était très fort, incroyable même. Quelle joie sur les visages et puis toutes ces bougies, chacune représentant une intention personnelle, c’était géant ! »

    Photo : concert du groupe Jesus’Trip.

    À partir de 23 heures, plus de 200 volontaires se sont relayés jusque 8 heures du matin pour une nuit-relais de prière dans la cathédrale. De nombreux passants ou curieux sont rentrés et ont souvent désiré eux-mêmes aller déposer une bougie pour la paix au pied de l’autel décoré en rouge et blanc, et illuminé de nombreuses bougies.

    Photo: groupe de jeunes de Welkenraedt et Baelen à la cathédrale de Liège.

    La journée du samedi était consacrée à un grand parcours-découverte de 22 visages de miséricorde dans 22 églises de la ville. Par exemple, les bénédictines du boulevard d’Avroy animaient un atelier biblique. L’église St-Remacle en Amercoeur hébergeait des concerts d’orgue, notamment dans des morceaux de J.-S. Bach sur le thème de la miséricorde. Un ancien détenu donnait son témoignage de réconciliation dans l’église St-Christophe, tandis que le frère dominicain Philippe Cochinaux se demandait, dans la collégiale St-Jean, si l’on pouvait tout pardonner et que Ariane Thiran, à Ste-Marie-des-Anges, montrait comment sortir de la violence de nos conflits avec l’aide de l’esprit de Jésus. A St-Barthélemy, un musulman expliquait de façon très imagée le sens de la miséricorde dans l’Islam. A la collégiale St-Denis, des prêtres n’ont pas cessé de donner le sacrement de la réconciliation tandis qu’au Carmel de Cornillon, des dizaines de personnes ont prié silencieusement devant le Saint-Sacrement. À la cathédrale de Liège, une lecture continue de la bible a attiré de nombreux auditeurs. La journée s’est conclue par une grande célébration de la miséricorde à la cathédrale.

    Photo : atelier inter-religieux « l’Islam et le Dieu de la miséricorde. Témoignage», à St-Barthélemy.

    Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège : « La miséricorde, c’est le cœur de l’Evangile. Miséricorde vient de deux mots latins : « Miserere » et « cordis », « misère » et « cœur ». Elle consiste à avoir le cœur qui bat pour les pauvres. Quoi de plus beau, de plus chaleureux, de plus courageux ! C’est aussi le chemin qui unit Dieu et l’homme, pour qu’il ouvre son cœur à l’espérance d’être aimé pour toujours. »

    Olivier Windels, Vicaire épiscopal et coordinateur des « 24h pour le Seigneur » : « Nous sommes très satisfaits de cet évènement qui a permis de découvrir ou de redécouvrir le visage d’amour du Père. Nous avons énormément de témoignages positifs de croyants et de non-croyants aussi d’ailleurs. Oui, la réconciliation vaut la peine d’être vécue ! »

  • Egypte : la renaissance de l'un des plus vieux monastères

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    Lu et vu sur le « Salon beige »

    Une nouvelle version remastérisée du documentaire "La Lumière du Désert" est aujourd'hui disponible sur le site de DCX

    Rappelons que ce film de 52 mn raconte la renaissance extraordinaire de l'un des plus vieux monastères du monde fondé en 360 par St Macaire le Grand dans le désert du Waddi Natrum en Egypte. Un lieu où la présence monastique n'a jamais été interrompue depuis plus de 17 siècles… Ces moines coptes orthodoxes qui connaissent un véritable renouveau s'inscrivent dans la prestigieuse lignée des Pères du Désert, à l'origine du monachisme occidental. Un document exclusif sur le réveil des grands monastères égyptiens à voir et à revoir en ce temps de Carême.

    Ref. Egypte : la renaissance de l'un des plus vieux monastères

    JPSC

  • La messe du dimanche : pourquoi ? comment ?

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    pere-michel-marie-zanotti-sorkine.jpgFaut-il obliger les enfants à aller à la messe chaque dimanche ? Pourquoi ? Comment ? Autant de questions que posent - et se posent - de nombreux parents. Une petite piqûre de rappel sur le site de « famille chrétienne » :

    « - Pourquoi la messe chaque dimanche ? La participation à l'Eucharistie dominicale n'est pas une simple recommandation, un «plus» réservé aux personnes particulièrement pieuses, ni une manière parmi d'autres de vivre sa foi. Etre chrétien, et plus précisément catholique, sans aller à la messe, cela n'a pas de sens. L'Eucharistie est le sacrement des sacrements. «L'Eucharistie est la source, tandis que les autres sacrements sont les ruisseaux.» (1) Elle nous fait entrer dans le mystère pascal, mort et résurrection du Christ. Elle nous fait vivre dans et par le mystère pascal. Elle est présence réelle du Christ livré pour nous et donc fondement de l'unité de l'Eglise. Elle est action de grâce, «sacrifice de louange», c'est-à-dire don de Jésus à son Père.

    L'Eucharistie, c'est toute la messe, dont la communion, qui se prolonge par la Présence réelle de Jésus en chaque hostie consacrée (conservée généralement au tabernacle). Il y eut une période où l'on avait un tel respect de l'Eucharistie que la communion sacramentelle était peu fréquente et que les enfants n'y étaient admis que tardivement: c'était là une conception réductrice et erronée de l'Eucharistie. En effet, si Jésus se donne à nous dans ce sacrement, c'est pour que nous nous en nourrissions. Mais aujourd'hui, il arrive trop souvent que l'on tombe dans l'erreur inverse - plus grave encore - qui veut que n'importe qui ou presque puisse communier, du moment qu'il est «sincère» et qu'il en a «le désir». On oublie que «quiconque mange le pain ou boit la coupe du Seigneur indignement sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur (…). Il mange et boit sa propre condamnation.» (1ère épître aux Corinthiens 11, 27-29). Et s'il est vrai que l'Eucharistie se vit pleinement dans la communion sacramentelle, il est vrai aussi que la participation à la messe - à l'Eucharistie - n'est pas seulement la communion. C'est pourquoi participer à la messe est important et loin d'être dépourvu de sens, même lorsqu'on ne peut pas communier; c'est le cas, par exemple, des jeunes enfants qui n'ont pas encore fait leur première communion (l'assistance à la messe est la première et la meilleure préparation à la première communion) et, surtout, de tous ceux qui ne sont pas dans les dispositions requises - par exemple les divorcés remariés (2).

    L'Eucharistie est donc la source, le centre et le sommet de toute vie chrétienne. Mais pourquoi le dimanche (3) ? Parce que c'est le jour de la Résurrection du Seigneur, le premier jour de la semaine. Dans l'Ancien Testament, le jour du Seigneur est le dernier jour de la Création , le samedi (le sabbat). A partir de la Résurrection - nouvelle alliance, nouveau testament - c'est le dimanche, premier jour de la Rédemption. Nous avons besoin de nous retrouver à date fixe, ensemble, avec les autres chrétiens. L'assemblée dominicale est signe vivant de l'Eglise: c'est d'ailleurs pourquoi il est important de ne pas aller à la messe «chacun dans son coin» mais de privilégier, dans la mesure du possible, l'Eucharistie célébrée sans sa paroisse. La paroisse est en effet la petite portion concrète de l'Eglise où il nous est donné - et demandé - de vivre notre foi.

    - L'Eucharistie dominicale est donc au centre de notre vie chrétienne: nous ne pouvons pas nous en passer. Nos enfants non plus. C'est pourquoi il n'y a pas à leur laisser le choix. A cela, on objecte assez souvent : «Mais la messe n'est-elle pas d'abord un rendez-vous d'amour ? Quel sens cela a-t-il donc d'obliger un enfant à aller à la messe ?» Il est absolument vrai que l'Eucharistie est un rendez-vous d'amour, «Le» rendez-vous d'amour. Mais il est vrai aussi que l'amour, le véritable amour, se construit dans la fidélité et que la fidélité suppose qu'on ne soit pas dépendant de ses goûts et de ses aspirations du moment. Tous les époux le savent. Obliger un enfant à aller à la messe, c'est l'aider à répondre à l'amour de Dieu de manière durable et fidèle. C'est lui apprendre que la vie chrétienne ne progresse pas à coup d'envies et de pulsions sentimentalo-romantiques. C'est lui permettre de grandir dans la liberté, la vraie, celle qui nous rattache à ce qui est plus grand que nous en nous détachant de nos caprices et de nos impressions fugitives. C'est l'inviter à découvrir que la qualité de notre amour pour Dieu ne se mesure pas à ce que nous ressentons mais à la qualité de nos humbles et parfois austères fidélités.

    - Cela dit, aller à la messe demande parfois - ou souvent - un réel effort, notamment aux adolescents. S'il n'y a pas à leur laisser le choix, il conscient aussi de faciliter les choses. Ainsi, tout en les aidant à découvrir que «la messe c'est toujours la messe» quelles que soient les circonstances (beauté du lieu et des chants, qualité de l'homélie, chaleur de l'assemblée, etc.), en leur apprenant aussi à vivre dans leur paroisse, il est parfois très souhaitable d'aller, au moins de temps en temps, à une messe «qui leur plaît», qui les aide à prier paisiblement, joyeusement et à aimer davantage l'Eucharistie.

    Rappelons-nous par ailleurs la pudeur des adolescents et leur envie d'autonomie : acceptons donc tout naturellement qu'ils n'aient pas envie d'être à la messe à côté de papa-maman et de leurs jeunes frères ou sœurs. Acceptons aussi qu'ils aiment tel ou tel style de musique liturgique qui heurte notre propre sensibilité : certes, cela n'est pas anodin, mais ce n'est pas premier et il est capital de ne pas tout mélanger. Soyons attentifs à leur offrir tous les moyens possibles de comprendre et d'aimer l'Eucharistie parce qu'Elle est vraiment au cœur de notre vie chrétienne.

    Christine Ponsard »

    (1) Catéchisme du Concile de Trente. (2) Les époux qui ne sont pas restés fidèles à leur mariage en se «remariant» après avoir divorcé ne peuvent communier en raison du lien étroit qui existe entre l'Eucharistie et le mariage, signe de l'alliance du Christ et de l'Eglise. Mais cela ne signifie nullement que Dieu ne les aime pas. Au contraire, Dieu est pour eux (et pour tous les pécheurs que nous sommes) comme le berger qui court partout à la recherche de la brebis perdue ou comme le père de l'enfant prodigue. (3) Ou le samedi soir, la soirée et la nuit précédant le dimanche et les grandes fêtes formant comme un tout avec le jour-même.

    Ref.La messe du dimanche : pourquoi ? comment ?

    JPSC

  • "Veilleur, où en est la nuit ?"

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    9782204109109-56d0724c7bb6f.jpgVeilleur, où en est la nuit ? by Koz

    Rien n’est moins chrétien que de serrer sans fin dans ses bras le cadavre de la vieille chrétienté : il faut laisser les morts enterrer leurs morts, et regarder le monde en face. Jérusalem est tombée, et ses murailles ne seront pas reconstruites.

    C'est dire s'il ne faut pas lire ce livre  en quête d'un édredon ouaté, d'un propos rassurant à bon compte sur l'avenir du pays et des chrétiens. Nous ne manquons pas de trouver les moyens d'écarter la froide réalité statistique qui, pourtant, nous éclate au visage. Nous invoquons, et cela recèle, je le crois, tout de même, une part de vérité, la qualité des vocations, l'authenticité de la pratique dans un monde où elle ne saurait apporter un quelconque surcroît de rayonnement social. Mais la réalité, nous la connaissons tous, nous la vivons, est bien celle d'un pays déchristianisé. Étonnamment, ou non, Veilleur, où en est la nuit ?, du Frère Adrien Candiard (op)  fait écho à un autre ouvrage paru ces derniers jours aux éditions du Cerf, Etrangers dans la Cité, première édition en langue française d'un livre paru il y a vingt-cinq ans aux Etats-Unis. Pour leur part, les auteurs ont localisé et daté précisément la fin de la chrétienté : c'était en 1963 un dimanche soir, à Greenville en Caroline du Sud. "Ce jour-là, à Greenville en Caroline du Sud, au mépris des vénérables Blue Laws, le cinéma de la Fox ouvrit un dimanche (...) La Fox défia frontalement l'Eglise pour décider de qui offrirait une vision du monde aux jeunes. Cette nuit de 1963, la Fox remporta la bataille." Ne laissez pas filer votre imagination et n'allez pas faire de Stanley Hauerwas, de William Willimon, du Frère Adrien Candiard, de sombres millénaristes, comme nous en comptons bien trop. Ils n'annoncent pas la fin du monde. Ils constatent la fin d'un monde, bien décidés à regarder suffisamment dans les yeux celui qui vient pour nous proposer une voie, un chemin.

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  • Le dogme : une balise qui protège le Mystère de toute explication réductrice

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    Sur lalibre.be : une chronique d'Eric de Beukelaer

    Le dogme, balise du mystère

    Le dogme, "cancer de l’Eglise catholique" ? Telle est la thèse d’une récente opinion, parue dans les colonnes de ce journal, présentant le dogme comme "certitude de posséder la vérité". Et affirmant que : "l’Eglise du Christ et des apôtres a vécu presque trois siècles sans dogme". Le coupable serait l’empereur Constantin, au début du IVe siècle : "Dès le départ, les dogmes furent une question d’autorité et de pouvoir politique. On se mit aussitôt à condamner les opposants et à excommunier Arius, prêtre très dévoué d’Alexandrie, qui avait le tort de nier la divinité de Jésus et ne reconnaissait pas la Trinité."

    Voilà une présentation qui plaît à nombre de catholiques, ayant souffert d’une overdose de petits catéchismes - de qualité souvent moyenne. Cependant, cette thèse n’est en rien conforme à l’histoire de l’Eglise… Si ce n’est celle écrite par Dan Brown dans son "Da Vinci Code".

    Pour ceux qui adhèrent à pareille vision, Jésus est un homme inspiré - mais nullement Dieu. Sa divinité serait une perversion idéologique, née avec les siècles. En fait, leur foi est proche de l’islam. Dans le Coran, en effet, Jésus est le plus grand des prophètes (plus grand que Mohammed), mais ce sont ses disciples qui en ont fait un Dieu. Alors que Dieu est le Tout-Autre. Et que c’est blasphème que de vouloir l’humaniser.

    Ici se marque une claire différence avec la foi proclamée par les chrétiens - tant catholiques, orthodoxes que protestants. Pour eux, le christianisme est l’expérience spirituelle d’un Dieu qui cherche l’homme, bien avant que l’homme ne cherche Dieu. Ce Dieu en quête d’humanité, ne se contente pas d’envoyer des messagers - prophètes et autres sages. Il va jusqu’à épouser la condition humaine en Jésus de Nazareth.

    Celui qu’on surnomme le Christ, poursuit Sa mission jusqu’au bout du don de Soi, en prenant sur la croix la place de la victime innocente. Et Il traverse la mort par Sa résurrection au matin de Pâques. De telles affirmations "dogmatiques" se retrouvent à chaque page du Nouveau Testament - rédigé bien avant Constantin (globalement entre l’an 50 et 120).

    Mais au fond, qu’est-ce qu’un dogme ? Pas une définition. En effet, "définir" signifie délimiter conceptuellement. Et Dieu est sans limites. Il est Mystère infini. Le dogme est au contraire une balise qui protège le Mystère de toute explication réductrice. Prenons pour exemple la crise "arienne", qui secoua l’Eglise au IVe siècle, avec une question pertinente : si le Père est Dieu et si Jésus est Dieu, et s’ils ne sont pas la même personne, comment comprendre cela ? Arius, prêtre et théologien d’Alexandrie, proposa une explication brillante et au goût du jour.

    Usant d’une grille de lecture néoplatonicienne, il déclara que le Christ était une "émanation" divine, subordonnée au Père. L’explication plut. Même l’empereur Constantin fut séduit par elle en fin de vie. Ses trois successeurs immédiats firent d’ailleurs de l’arianisme la doctrine officielle de l’empire romain.

    Au système arien s’opposa cependant le Mystère chrétien : si le Sauveur n’était pas de même nature que le Père, alors Dieu n’avait pas réellement épousé la condition humaine. D’où le dogme des conciles de Nicée (325) et Constantinople (381), qui condamnèrent l’arianisme au nom du sens de la foi : la Source que nous nommons "Père", le Verbe que nous nommons "Christ" et le Souffle que nous nommons "Esprit", sont un seul Dieu en trois Personnes. Les mots sont maladroits. La formulation diverge d’ailleurs en grec (hypostasis) et en latin (persona). Mais le dogme ne cherche pas à expliquer le Dieu "trois-en-un" mais bien à en préserver le mystère. "Trinité" est le nom fragile que l’Eglise donne à l’infini brasier du Dieu relationnel (tout à la fois Transcendance, Visage et Immanence). Un Dieu qui aime l’humanité à en mourir.

  • Les dimanches 6, 13 et 20 mars : Jeu de la Passion à Ligny (Sombreffe)

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    Pieta_12.jpgAu Cercle Royal St-Joseph
    Rue Généraux Gérard & Vandamme, 8
    5140 Ligny

    site : http://www.passionligny.be/
    Dimanches 21, 28 février 2016 à 15h30 & Dimanches 6, 13 et 20 mars 2016 à 15h30

  • France : une nouvelle sainte et un nouveau bienheureux

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    De Mélanie Faure sur leFigaro.fr :

    Le Pape va reconnaître deux Français au rang de saint et bienheureux 

    eugene-2.jpgLe Père Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus va être béatifié et la carmélite Elisabeth de la Trinité canonisée après que le pape François a validé les miracles qui leur sont attribués.

    Le pape François a validé vendredi la procédure qui permet de reconnaître deux religieux français au rang de saint et bienheureux. La Congrégation pour la cause des saints a reçu l'autorisation de promulguer des décrets reconnaissant les deux miracles qui sont attribués à Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus et Elisabeth de la Trinité, auteurs d'ouvrages mystiques. Ils seront ainsi respectivement déclarés bienheureux et saint par le Pape. La béatification du «bienheureux» aura lieu au cours d'une messe solennelle, dont la date n'a pas encore été définie, révèle Le Dauphine.

    Le père Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus, né Henri Grialou en Aveyron en 1894, a été ordonné prêtre le 4 février 1922. En retraite avant son ordination au sous-diaconat en 1920, Henri lit un abrégé de la vie de Saint Jean de la Croix. Le livre lui paraît «insipide» mais il est alors saisi d'une illumination soudaine et impérieuse: Dieu le veut au Carmel. Il fonde en 1932 l'institut séculier Notre-Dame de Vie. Son livre Je veux voir Dieu a été traduit en six langues. La guérison d'un bébé, inexpliquée selon une commission de médecins, a été attribuée à l'intercession du père Marie-Eugène le 1er décembre 2015, rapporte Radio Notre Dame. 

    IMAGE005.jpgElisabeth de la Trinité, née Elisabeth Catez près de Bourges en 1880, est entrée au carmel à Dijon à l'âge de 21 ans, malgré les réticences de sa famille. Cette mystique musicienne a écrit des poèmes, quatre traités spirituels et une prière au «Dieu Trinité» qui a connu un écho dans tout le monde catholique. Elle appartenait à l'Ordre religieux des Carmes déchaux qui est lié à l'ordre des mendiants. Décédée à Dijon en 1906, à 26 ans, elle a été béatifiée en 1984 par Jean-Paul II, soit 78 ans plus tard. Le miracle attribué à Elisabeth remonte à il y a une quinzaine d'années. Une femme atteinte d'une grave maladie s'est rendue au carmel de Flavignerot en fauteuil roulant afin de prier la bienheureuse. Elle serait alors, lors de sa prière parvenue, à se mettre debout et marcher sans aide.

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  • L'Eglise progresse dans le monde mais son déclin se confirme en Europe

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    Le Vatican publie son Annuaire statistique sur une Église en mutation (Radio Vatican)

    (RV) Chaque année, la présentation de l’Annuaire pontifical et des statistiques de l’Église offre un panorama révélateur de la vie de l’Église dans le monde et permet de prendre la mesure de sa présence sur toute la planète. Les deux volumes sont disponibles depuis quelques jours dans les librairies.

    Cette année, leurs auteurs, autrement dit le Bureau Central des Statistiques de l’Église, évoquent une Église dynamique dans un monde en mutation. L’Afrique apparait comme le continent de l’espérance pour l’Église catholique tandis que le nombre des ministres ordonnés, notamment religieux, enregistre un fléchissement surtout en Europe. Première donnée réconfortante : entre 2005 et 2014 (la période prise en considération par les auteurs de l’étude) le nombre des catholiques baptisés a augmenté à un rythme qui dépasse largement celui de la population mondiale : + 14,1% contre + 10,8%, à l’exception de l’Océanie.

    En 2014, le monde comptait ainsi 1272 millions de catholiques, soit 157 millions de plus qu’en 2005. 23% de la communauté catholique mondiale vit en Europe, mais ce continent est le moins dynamique du monde, du point de vue du catholicisme. Depuis plusieurs années, les baptisés catholiques constituent environ 40% de la population européenne. Au contraire, le continent africain est de loin le plus dynamique. Le rythme de croissance des baptisés catholiques dépasse 40%, alors que la population africaine croit au rythme de 23,8%. Les catholiques africains représentent désormais 17% des catholiques du monde entier. L’Amérique enregistre un léger fléchissement mais continue d’accueillir près la moitié des catholiques baptisés.

    Toujours entre 2005 et 2014, le nombre des évêques a augmenté globalement de 8,2%, notamment en Asie, même si l’Amérique et l’Europe continuent de concentrer le plus grand nombre d’évêques. Le nombre de prêtres s'est stabilisé au niveau planétaire, mais les différences sont remarquables d’un continent à l’autre. En Afrique, le nombre des prêtres, diocésains et religieux, a augmenté de 32,6% entre 2005 et 2014, En Europe il a chuté de plus de 8%. Par ailleurs, autre donnée étonnante : après une période de dynamisme entre 2005 et 2011, la croissance s’est arrêtée et ce phénomène se poursuit. Cela vaut aussi pour le nombre des séminaristes dont la diminution à partir de 2011 touche tous les continents à l’exception de l’Afrique et atteint 17,5% en Europe.

    En 2014, les séminaristes d’Afrique et d’Asie représentaient 53,9% du total mondial. L’Afrique compte actuellement 66 séminaristes pour 100 prêtres, ce qui laisse espérer un renouvellement générationnel, tandis que l’Europe n’en compte que 10 contre 100, ce qui laisse présager un vieillissement rapide du clergé. Le clergé religieux est plus touché que le clergé diocésain. En ce qui concerne les vocations féminines, 38% des religieuses vivent encore en Europe, mais c’est justement sur le vieux continent, ainsi qu’en Amérique et en Océanie que leur nombre décline sensiblement.

    En revanche le nombre des diacres permanents connaît un essor considérable de l’ordre de 33,5%, surtout en Europe. Ils sont particulièrement nombreux en Amérique, mais leur impact sur la vie ecclésiale est encore faible.

    En conclusion, on constate que l’Europe perd petit à petit son rôle central, son clergé est âgé et affaibli. Par ailleurs, la vivacité du diaconat permanent semble exprimer des choix nouveaux et différents dans l’exercice de la diffusion de la foi.

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  • 4 Soeurs Missionnaires de la Charité (Mère Teresa) ont été assassinées au Yémen

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    Nous apprenons à l’instant le meurtre de quatre Sœurs Missionnaires de la Charité, (Sœurs de Mère Teresa) à Aden, au Yémen. Elles ont été attaquées ce matin vendredi 4 mars par un groupe d’hommes armés qui s’est infiltré dans la maison où les religieuses s’occupaient de personnes âgées et handicapées.

    En plus des quatre religieuses, les terroristes ont tué au moins douze autres personnes, dont deux femmes yéménites travaillant dans l’établissement, et huit personnes âgées. On reste sans nouvelle du père Tom Uzhunnalil, salésien, qui résidait au couvent des sœurs. « Ces religieuses étaient au service des plus pauvres et avaient accepté de rester pour eux dans l’enfer qu’est devenu le Yémen aujourd’hui explique Marc Fromager, directeur de l’AED. Elles ont été victimes d’un absurde assassinat de sang-froid, qui semble encore plus violent que les bombardements quotidiens qui auraient pu les tuer à n’importe quel instant. Clairement, on cherche à faire disparaître toute présence chrétienne dans ce pays ».

    Les sœurs assassinées venaient du Rwanda (pour deux d’entre elles), d’Inde et du Kenya.

    En septembre dernier, Mgr Hinder, vicaire apostolique d’Arabie du Sud, rendait hommage à ces religieuses qui «malgré les menaces de guerre, confiait-il à l’AED, restent dans le pays et continuent de s’occuper des personnes handicapées».

    Les chrétiens du Yémen aujourd’hui

    Il y a quelques mois, avant la prise de la capitale par les Houthis (mouvement chiite en guerre contre le gouvernement sunnite), on évaluait le nombre de chrétiens vivant au Yémen à environ 9 000. Que des expatriés, indiens pour la plupart.

    On estime aussi qu’il pourrait y avoir entre 500 et 1 000 chrétiens d’origine musulmane au Yémen. Mais comme l’apostasie est passible de la peine de mort, il est impossible d’en parler officiellement. Ces chrétiens sont obligés de vivre leur foi en secret et ne peuvent se réunir que clandestinement. « Être prudent et discret fait partie de notre comportement général dans les pays de la péninsule, surtout dans un pays en conflit comme le Yémen », explique Mgr Hinder.

    Aujourd’hui, victimes collatérales de la guerre entre sunnites et chiites, les rares chrétiens expatriés sont partis, à cause de la violence et du risque d’enlèvement. Restent donc les plus pauvres. Ou ceux qui ont une mission particulière, comme les religieuses des Missionnaires de la Charité de Mère Teresa. Demeurent aussi deux prêtres salésiens dont le Père Tom dont on n’est sans nouvelle à ce jour.