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Eglise - Page 1039

  • Mgr von Galen, l’évêque qui a défié Hitler

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    De Radio Vatican :

    Le bienheureux Cardinal von Galen, un opposant du régime nazi

    (RV) Entretien - Le Cardinal von Galen, alias le « Lion de Münster », a été béatifié il y a onze ans, le 9 octobre 2005, par Benoit XVI. L’occasion de mettre en lumière l’action d’un homme d’Église avant et pendant la Seconde Guerre mondiale.

    « C'est une doctrine effrayante que celle qui cherche à justifier le meurtre d'innocents, qui autorise l'extermination de ceux qui ne sont plus capables de travailler, les infirmes, de ceux qui ont sombré dans la sénilité… N'a-t-on le droit de vivre qu'aussi longtemps que nous sommes productifs ? », telle est la substance de l’homélie de Monseigneur von Galen, le 3 août 1941.

    Secrétaire Général de l’Ordre de la Très Sainte Trinité des Captifs, le Père Thierry Knecht, auteur de l’ouvrage Mgr von Galen, l’évêque qui a défié Hitler, revient avec Hélène de Vulpian sur la figure emblématique de cet ecclésiastique qui s’est clairement positionné contre le régime nazi et sa politique d’euthanasie des plus fragiles.

  • L'Eglise d'Allemagne : un trou noir ?

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    De Sandro Magister sur son blog Chiesa.espresso :

    Loin d’être un exemple pour le monde, l’Église allemande est un trou noir

    Argent, bureaucratie, mondanité, excommunications pour ceux qui ne paient pas. L’acte d'accusation sévère de Joseph Ratzinger contre le catholicisme d’Allemagne. Celui-là même qui bénéficie des faveurs du pape François 

    ROME, le 11 octobre 2016 – "En Allemagne certaines personnes cherchent depuis toujours à me détruire" révèle le pape émérite Benoît XVI dans son livre d’entretiens publié ces jours-ci.

    Et de citer l'exemple du "mensonge" qui avait été monté contre lui par certains de ses compatriotes au moment où fut modifiée la vieille prière du Vendredi Saint relative aux "perfidi Judæi".

    Toutefois, dans ce même ouvrage, Joseph Ratzinger lance contre l’Église allemande une accusation d’une portée bien plus générale : celle d’être trop "mondaine" et donc d’avoir également négligé la ferme invitation à se "dé-mondaniser" qu’il lui avait adressée lors de son dernier voyage en Allemagne en tant que pape, dans le mémorable discours qu’il avait prononcé à Fribourg-en-Brisgau, le 25 septembre 2011 :

    > Aux catholiques engagés dans l’Église et dans la société

    Les passages clés de ce discours "révolutionnaire" du pontificat de Benoît XVI – le qualificatif est de lui –sont reproduits ci-dessous.

    Cependant, avant cela, il y a un autre point du livre d’entretiens qui attire l’attention. C’est celui dans lequel Ratzinger se prononce contre le système de l’impôt d’Église en Allemagne et ses effets néfastes :

    Effectivement je ne suis pas du tout certain que le système tel qu’il est soit correct. Je ne veux pas dire qu’il ne faut pas qu’il y ait un impôt d’Église, mais, d’après moi, l’excommunication automatique de ceux qui ne le paient pas n’est pas soutenable. […] En Allemagne nous avons un catholicisme structuré et bien payé, dans lequel les catholiques sont souvent employés par l’Église et ont à son égard une mentalité syndicale. Pour eux l’Église est seulement un employeur que l’on critique. Ils n’agissent pas en vertu d’une dynamique de foi. Je crois que le grand danger pour l’Église en Allemagne, c’est qu’il y a tellement de collaborateurs sous contrat que l'institution est en train de se transformer en une bureaucratie mondaine. […] Je suis attristé par cette situation, par cet argent abondant qui, ensuite, se trouve être insuffisant, par l’amertume que cela génère et par les sarcasmes des cercles d’intellectuels".

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  • Anvers enquête sur des affectations secondaires possibles pour des dizaines d'églises

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    Lu sur la revue de presse de l'archevêché (12 octobre) :

    Anvers enquête sur des affectations secondaires possibles pour des dizaines d'églises.

    La ville et le diocèse d'Anvers ont mis au point un plan pour l'avenir du patrimoine religieux de la cité scaldéenne. Pour 11 des églises paroissiales sur 69 que compte Anvers, les autorités ecclésiastiques locales elles-mêmes ont déjà lancé un «processus de changement» : ainsi pourrait-on examiner concrètement si, à côté des activités liées au culte, d'autres activités pourraient y trouver place. Durant les années à venir, on examinera également les potentialités de destinations secondaires pour 30 autres églises. Dans tous les cas, elles subsisteront en tant qu'églises. D'après leurs dires, la ville et le diocèse veulent travailler ensemble à une vision à long terme pour une utilisation significative et viable des bâtiments d'Eglise. Le "plan églises paroissiales Anvers 2016" représente aujourd'hui une première étape dans cette direction. L'évêque d'Anvers Johan Bonny affirme que l'église ne veut pas s'effacer de la société, mais veut offrir un espace dans la ville pour une "offre diversifiée, religieuse et philosophique". Selon Bonny, on tiendra compte, entre autres, de l'état et de la valeur patrimoniale du bâtiment, de son entretien, du caractère propre de la communauté ecclésiale et de la présence d'églises voisines.

    Présentation complète (en néerlandais) ici : http://apen.be/parochiekerkenplan-antwerpen-2016

  • Ougandais, Mgr Augustine Kasujja est le nouveau nonce apostolique à Bruxelles

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    De Christian Laporte sur le site de LaLibre.be :

    Le premier nonce apostolique noir africain désigné à Bruxelles

    Après une noria de nonces italiens - Micara, Cento, Cardinale, Oddi, Pedrone, Moretti, Celata, Berloco, etc, etc - et le fameux nonce allemand Karl-Josef Rauber qui révéla que Mgr Jozef De Kesel aurait déjà pu/ dû devenir archevêque dès 2010, le Vatican envoie à l'avenue des Franciscains à Woluwe-Saint-Pierre, Mgr Augustine Kasujja, un de ses diplomates les plus chevronnés qui est entré dans l'Histoire comme le tout premier nonce africain noir… Un signe sans doute de l'universalisation de l'Eglise cher au Pape mais aussi de l'apaisement intervenu dans l'Eglise belge après des années plutôt agitées.

    C’est donc une double “première” pour la Belgique: le pape François a nommé il y a quelques minutes à Rome un nouveau nonce apostolique pour la Belgique et il s’agit d’un Africain, plus particulièrement d’un Ougandais Augustine Kasujja. Jusqu’ici, depuis que le poste existe, on accueillait des nonces italiens même si ces dernières années l’Allemand Karl-Josef Rauber fit exception à la règle... Mieux encore: le nouveau nonce de Bruxelles fut aussi le tout premier ambassadeur papal africain noir choisi en 1998 par Jean Paul II comme nonce pour la Tunisie et l’Algérie...

    Agé de 70 ans, on peut raisonnablement penser que ce sera son dernier mandat avant la retraite dans un pays apaisé sur le plan catholique...

    Né à Mitala-Maria le 26 avril 1946, Augustine Kasujja a été ordonné prêtre, en 1973 à Rome, par Paul VI en personne pour le diocèse de Kampala avant d’être diplômé, l’année suivante, de l’Université pontificale urbanienne. D’abord vicaire en paroisse en Ouganda, il avait rejoint l’Académie pontificale ecclésiastique en 1975 avant d’être envoyé dans les nonciatures d’Argentine (1979-1982), d’Haïti (1982-1986), du Bangladesh (1986-1990), du Portugal (1990-1992), du Pérou (1992-1995) et de Trinité-et-Tobago (1995-1996).

    Chargé d’affaires à la nonciature en Algérie de 1996 à 1998, il devint nonce apostolique en Tunisie et en Algérie en 1998. On le retrouva ensuite comme nonce à Madagascar, aux Seychelles et à Maurice et comme délégué apostolique aux Comores. Il était nonce au Nigeria depuis 2010 tout en étant l’observateur permanent du Saint-Siège auprès de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) dont le siège est à Abuja, capitale du Nigeria.

    C’est un diplomate “pur jus” qui arrivera donc à Bruxelles, en principe dans le courant du mois de novembre. Mgr Kasujja parle l’anglais, l’italien, le portugais, l’allemand et le français. On peut penser qu’il s’initiera aussi aux finesses du néerlandais...

  • Le Pôle Jeunes XL : un lieu de foi pour jeunes professionnels et étudiants dans le sud-est de Bruxelles

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    Concept résolument novateur de colocations catholiques en Belgique, le pôle jeunes XL s’organise à Ixelles (région bruxelloise). Ce pôle jeunes rassemble plus de 150 étudiants et jeunes professionnels à Bruxelles, tous les mercredis soir. Il rassemble même plus de 300 étudiants lors des messes XXL avec nos évêques.

    Du site du Pôle Jeunes XL :

    "Le Pôle Jeunes XL se veut être un lieu de foi dans le sud-est de Bruxelles, animé par des jeunes professionnels & étudiants, ouvert aux 18-35 ans. Il propose aux jeunes de se rassembler pour vivre des moments de foi et conviviaux telles la messe des jeunes, une prière dans l’esprit de Taizé, la veillée Nightfever, les 20 km de Bruxelles suivis d’un barbecue et de la messe. Le Pôle Jeunes XL est ouvert à tous, quelque soit la culture, l’origine ou le chemin de foi des participants. Ce projet est animé par notre désir de partager notre joie d’être chrétiens."

    "Le Pôle Jeunes XL est porté principalement par le kot Cuatro Vientos (étudiants), la Mezza (jeunes pros) et des jeunes. Notre assistant paroissial, Olivier Dekoster et notre curé, l’abbé Luc Terlinden, les accompagnent, aidés à l’occasion par le Père Tanguy Rivière, o.praem., et le Père Jean-Louis Van Wymeersch, s.j. Pour compléter le projet, chaque jeune est le bienvenu, avec sa motivation et ses talents. N’hésitez pas à nous contacter pour rejoindre notre équipe !"

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  • L'élimination de la Fraternité des Saints Apôtres : retour sur un scandale ecclésiastique

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    Lu sur "Riposte catholique", ce texte dont le caractère polémique suscitera sans doute le débat : 

    Eglise de Belgique : le scandale continue

    [La promotion au cardinalat de l’archevêque de Bruxelles, alors que Mgr Léonard fut privé du « chapeau », ajoute au passif du nouveau « porporato » belge… et invite à revenir sur le dernier scandale ecclésiastique d’outre-Quiévrain]

    Une fois n’est pas coutume, la palme du grotesque et du scandaleux n’est pas remise aujourd’hui à des évêques français, mais à leurs confrères d’outre-Quiévrain.

    Une communauté nouvelle, récemment implantée en Belgique, et connue en France par la personnalité charismatique de son fondateur, vient d’être purement et simplement chassée, comme un domestique indélicat, du diocèse de Malines-Bruxelles. D’habitude, ces évènements intéressent peu hors de cercles restreints. Les intéressés, plus préoccupés du Bon Dieu que de ses saints, ne se plaignent guère, et vont planter leur tente ailleurs, pour le bénéfice d’autres diocèses. Et les chrétiens dépouillés se contentent de pleurer en silence.

    Il semble que cette fois-ci, les choses prennent une autre tournure. Fidèles et clercs n’ont visiblement pas l’intention de se laisser éjecter sans protester. Internet, entre autres, est passé par là. Bruxelles n’est pas la capitale mondiale du lobbying pour rien.

    On peut s’interroger sur le fondateur de cette communauté, et ne pas apprécier son style. Et alors ? On est « libéral » ou on ne l’est pas. « Le Roi, la Loi… la Liberté », nom d’un moule à gaufre, dirait le capitaine Haddock. Mais il n’y a pas plus totalitaire qu’un libéral, disait les Anciens.

    Les évêques belges peuvent-ils se permettre le luxe de licencier une telle communauté ? Rien n’est moins certain. La Belgique catholique ressemble à peu de choses près aujourd’hui aux zones industrielles des bassins du Nord ou de Lorraine. De grandes coquilles vidées de leur substance. Un glorieux passé disparu, monde englouti où des syndics de faillite à la foi brumeuse pratiquent tranquillement des soins palliatifs pour les derniers Mohicans, au milieu d’églises et de couvents vides. Une seule chose demeure, des moyens matériels et financiers considérables qui permettent (encore ?) d’acheter la « paix religieuse ». Mais jusqu’à quand ?

    Certes le droit canonique est derrière les évêques. Depuis Vatican II, il n’existe plus aucun contre-pouvoir sérieux à leur toute-puissance. Et Rome ne manque pas une occasion de défendre leurs excellences contre toute prétention à vouloir observer les quelques brides de protection du droit des fidèles et des prêtres qui subsistent encore dans le Code. Le tout, bien sûr, au nom de la miséricorde et de l’accueil des différences, à usage exclusivement extérieur.

    Voilà donc les bons confrères de la Fraternité des Saints-Apôtres licenciés. L’annonce en est faite dans un communiqué de la plus belle langue de buis qui se puisse imaginer, à rendre honteux leurs confrères français. À part la luxure, et peut-être l’avarice, et encore, en cherchant bien, on finirait par trouver, on ne voit pas quel péché capital manque dans ce texte. Mensonge, gourmandise, jalousie, orgueil, tout y est.

    Le plus drôle. Énorme, dirait Baudelaire, est l’argument employé. Au mépris de la liberté de choix des candidats clairement indiquée dans le droit canon. Accueillir une communauté prospère aux nombreuses vocations constituerait une injustice entre diocèses. On rêve ! « Qui veut tuer son chien… » Quiconque a fréquenté cinq minutes, un séminaire ici ou ailleurs, arpenté les diocèses français ou belges, sait que la péréquation des prêtres se pratique, bon an mal an, facilement depuis longtemps. Et si la situation est catastrophique en France, que dire de la Belgique. Pas un seul évêque français avec un peu de cœur (si, si, je vous promets, il y en a), n’irait se plaindre de partager la maigre ressource avec ses confrères belges. La question n’est pas là. Le vrai, le seul, l’unique reproche fait (implicitement) à cette communauté, c’est de refuser de s’aligner sur la politique de faillite de l’épiscopat belge, de refuser de se laisser mourir dans le confort matériel et la fumée des cigares, entre Wallonie et Flandres. On ne leur pardonne pas de rejeter cinquante ans de catastrophes liturgiques et de doctrines théologiques libérales. Le reste est de la poudre aux yeux.

    « Aie confiance, aie confiance… », chantait le serpent Kaa des contes de Rudyard Kipling. L’étouffement lent conduit au même résultat que la mort subite. Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent, La Fontaine l’a dit. En Belgique, on prend vraiment les catholiques de base pour des moules-frites. Des solutions sont proposées aux membres de cette communauté après l’expulsion. Quelle est, franchement, la marge de manœuvre d’un séminariste par rapport à des supérieurs ? Lorsque le tumulte sera retombé, ils le nommeront en stage dans une paroisse bien « alignée ». Ils brandiront en permanence au-dessus de lui, tout au long de son séminaire, la menace voilée d’un refus d’appel aux ordres. Ils prétexteront d’une « piété rigide », d’une « inadaptation au projet pastoral diocésain », ou toute autre faribole, pour avorter tranquillement une vocation qui ne leur conviendra pas. Même les prêtres, après leur ordination, seront alignés à coup de nominations bien arrangées ou de placardisation. Quant à leurs idéaux de vie fraternelle, d’évangélisation joyeuse ou de foi authentiquement catholique, on remisera tout cela dans le placard de l’immaturité juvénile, pour laisser place au réalisme et à l’« ouverture » des apparatchiks des curies diocésaines. Soyons clairs. Une promesse épiscopale comme celle de l’évêque de Malines ne vaut rien, point barre. Mille exemples concrets pourraient être donnés, en Belgique, en France et ailleurs, sauf à compromettre les victimes. Le terrorisme mou est bien vivant. Les bonnes vieilles méthodes qui prévalent dans les diocèses depuis 60 ans règnent toujours pour formater les esprits. Il faut arrêter de se cacher derrière son petit doigt bagué.

    Souhaitons que cette communauté trouve un pasteur à la hauteur de son enthousiasme et à l’ombre bienfaisante duquel naissent et germent de nombreuses vocations, d’un côté ou l’autre du Quiévrain.

    Gaston Champenier

    [MAJ: selon nos informations romaines, le Vatican a fait passer le message: interdiction de reconstituer la Fraternité où que ce soit… La Curie a décidément été bien réformée: lorsqu’il s’agit de sanctionner les prêtres, c’est célérité absolue et tolérance zéro!]

  • Nivelles, 13 novembre : célébration de clôture de l'Année jubilaire de la Miséricorde

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    Mgr Jean-Luc Hudsyn

    Evêque auxiliaire pour le Brabant wallon

    Aux prêtres, diacres, animateurs pastoraux

    Aux paroisses et communautés du Brabant wallon 

    Chers amis,

    Le 13 novembre, dans tous les diocèses du monde sera célébrée la clôture de l’Année jubilaire de la Miséricorde. Le dimanche suivant, le pape François le fera à Rome.

    Ce sera l’occasion de rendre grâce au Seigneur pour tout ce que nous aurons pu vivre durant cette année particulièrement riche en initiatives de toutes sortes : à partir des écrits du Pape François, nous avons eu des rencontres diverses pour approfondir notre foi en la miséricorde du Père. Nous avons marché vers les églises jubilaires et célébré de multiples manières la Bonne nouvelle de ce Dieu si riche en miséricorde. Nous avons mesuré combien « les œuvres de miséricorde » sont pleinement d’actualité et ont toute leur pertinence dans notre monde.

    Une grande célébration aura donc lieu le dimanche 13 novembre à 15h30 en la collégiale de Nivelles. J’invite les paroisses, les Unités pastorales et les communautés du Brabant wallon à converger vers la collégiale Sainte-Gertrude par les divers itinéraires qui vous sont proposés.

    L’eucharistie sera belle, les chorales s’y préparent, toute une équipe veille à la rendre pleine de sens pour qu’elle soit à la fois action de grâce et envoi de chacun à sa mission de témoin de la bienveillance de Dieu pour tous les hommes.

    Je demande aux prêtres d’annoncer cette événement d’Eglise bien à l’avance et aux Unités pastorales d’organiser au mieux cette rencontre où c’est le Seigneur lui-même qui nous invite.

    Bien en communion avec vous tous,

    + Jean-Luc Hudsyn

    NB :

    1. Les lieux de départ pour les itinéraires pédestres vers la collégiale sont :

    Parking Saint-Roch (Av. Albert et Elisabeth), Eglise Sts-Jean et Nicolas (Rue de Charleroi), Collège Ste-Gertrude (Faubourg de Mons 1), Entrée du Parc de la Dodaine (Av. Jules Mathieu). Rendez-vous à 14h30 ; des feuillets avec l’itinéraire et des pistes de partage en groupe seront disponibles.

    1. Pour tous renseignements complémentaires, s’adresser à e.mattheeuws@bwcatho.be
  • Pakistan : onze chaînes de télévision chrétiennes déclarées illégales

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    De ihsnews.net :

    Onze chaînes de télévision chrétiennes déclarées illégales, un attentat contre la liberté religieuse

    Une récente ordonnance de la Pakistan Electronic Media Regulatory Authority, organisme du gouvernement pakistanais, a déclaré illégales 11 chaînes de télévision chrétiennes émettant au Pakistan en langue urdu. L’ordonnance, prise le 22 septembre dernier, indique comme « chaînes de télévision non autorisées » 10 chaînes de télévision par câble ou sur Internet, gérées par des groupes chrétiens protestants, telles Isaac Tv, Gawahi Tv, God Bless Tv, Barkat Tv, Praise Tv, Zindagi Tv, Shine Tv, Jesus Tv, Healing Tv et Khushkhabari Tv ainsi que la Catholic Tv, chaîne catholique diocésaine de Lahore. « Tous les Directeurs généraux régionaux – indique le texte de l’ordonnance – sont invités à adopter les mesures nécessaires pour bloquer immédiatement la transmission des chaînes de télévision illégales dans leurs régions respectives ».

    Le Père Mushtaq Anjum, religieux camillien pakistanais, qui s’intéresse aux communications et aux moyens de communication de masse, commente ainsi la situation : « De fait, la proclamation de la Bonne Nouvelle est rendue illégale. Depuis un certain nombre d’années, au prix de notables efforts, les communautés chrétiennes ont organisé des réseaux télévisés, par câble ou par Internet, afin de parler aux chrétiens et de parler de la foi chrétienne. Les chrétiens ne disposent d’aucun espace sur les chaînes télévisées publiques. Nous désirons comprendre pourquoi les chaînes en question ont été déclarées illégales. Il s’agit là d’une autre norme discriminatoire qui frappe les non musulmans ».« Nous demandons l’intervention du Ministre fédéral chrétien Kamran Michael – poursuit le prêtre – parce qu’il s’agit d’un véritable attentat contre la liberté de pratiquer sa propre religion et contre la vision du fondateur du Pakistan, Muhammad Ali Jinah, qui imaginait une société libre et non pas un pays islamique. En revanche, de cette manière, on continue à traiter les membres des minorités religieuses comme des citoyens de deuxième classe ». Le religieux camillien demande en outre au gouvernement de « bloquer ces actes d’intimidation et de révoquer cette interdiction ».

  • Pourquoi il nous est très difficile de penser l'islam sans plaquer sur lui des idées d'origine chrétienne

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    Du Figaro Vox (Alexandre Devecchio) - lefigaro.fr - :

    Rémi Brague : « Nous sommes tombés dans une marmite chrétienne quand nous étions petits »

    FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Rémi Brague a accordé un entretien fleuve au FigaroVox. Revenant sur les obsèques du père Hamel qui ont pris la forme d'un appel à la paix, le philosophe décrypte les ressorts du pardon chrétien.

    Rémi Brague est un philosophe français, spécialiste de la philosophie médiévale arabe et juive. Membre de l'Institut de France, il est professeur émérite de l'Université Panthéon-Sorbonne. Auteur de nombreux ouvrages, notamment Europe, la voie romaine (éd. Criterion, 1992, rééd. NRF, 1999), il a dernièrement publié Le Règne de l'homme: Genèse et échec du projet moderne(éd. Gallimard, 2015) et Où va l'histoire? Entretiens avec Giulio Brotti (éd. Salvator, 2016).

    FIGAROVOX. - Les obsèques du père Hamel ont pris la forme d'un appel à la paix, au pardon, à la prière pour les assassins. Que cela vous inspire-t-il?

    Qu'aurait-on pu faire d'autre? Appeler à la vengeance? Montrer la chemise ensanglantée, comme dans Colomba? Promener le cercueil en hurlant qu'on allait rendre au centuple? Ce n'est pas vraiment le genre des obsèques chrétiennes.

    Prier pour les assassins ne veut pas dire qu'on souhaite que d'autres fassent de même, ni qu'on les soustrait à la justice des hommes. Cela veut dire qu'on croit qu'ils ont, ou auraient eu, la possibilité de changer.

    Il en est ici un peu comme du sacrement de la confession ou pénitence, que l'on appelle maintenant «réconciliation». Recevoir l'absolution pour les péchés que j'ai avoués à un prêtre ne me dispense en rien de demander pardon à ceux à qui j'ai fait tort, de réparer ce qui peut l'être, et éventuellement de purger la peine que les tribunaux humains m'infligeront. Le prêtre qui recueillerait la confession d'un criminel aurait même le devoir, non certes de le dénoncer, mais de l'encourager à se constituer prisonnier s'il a échappé à la justice.

    Ce pardon peut-il être accordé par quelqu'un d'autre que le père Hamel ou Dieu lui-même?

    La difficulté du pardon est que l'on ne peut pas l'accorder à qui ne le demande pas, voire à qui se vante d'avoir agi comme il l'a fait. On peut certes dire à l'autre qu'on est prêt à lui pardonner, s'il le demande. Cette demande n'est pas un signe d'humiliation, elle montre simplement que l'on est prêt à accepter d'être pardonné. Ce n'est donc pas une condition, encore moins un «donnant, donnant». Mais c'est toujours un risque à prendre. Car qui sait s'il acceptera de me pardonner?

    Demander pardon n'est de toute façon jamais commode, et en un premier temps c'est même très désagréable. Surmonter ce désagrément initial demande une éducation que tous n'ont pas eu la chance de recevoir. Je n'ai pas à me prononcer sur les autres traditions culturelles, mais je constate, pour rester entre des gens dont la famille est française depuis longtemps, que, là où le christianisme s'est effacé, on a du mal à dépasser le niveau du: «c'est sa faute, c'est lui qui a commencé, moi je n'ai rien fait…»

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  • Europe : les évêques condamnent la persécution des chrétiens dans le monde et les différentes formes d'intolérance ou de discrimination subies par les chrétiens sur le continent européen

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    Du Salon Beige :

    Les évêques dénoncent les discriminations subies par les chrétiens en Europe

    La rencontre annuelle du Conseil des Conférences Épiscopales d’Europe (CCEE) qui, cette année, fête ses 45 ans, a eu lieu dans la Principauté de Monaco, à l'invitation de l'Archevêque local, Mgr. Bernard Barsi. A Monaco, les Présidents des Conférences épiscopales ont élu la nouvelle Présidence du CCEE pour le quinquennat 2016-2021. Pour le Président, le choix s’est porté sur le Cardinal Angelo Bagnasco, Archevêque de Gênes et Président de la Conférence épiscopale italienne. Les Vice-présidents élus sont le Cardinal Vincent Nichols, Archevêque de Westminster et Président de la Conférence épiscopale d'Angleterre et du Pays de Galles, et l'Archevêque de Poznan, Mgr. Stanisław Gądecki, Président de la Conférence épiscopale polonaise.

    L'Assemblée plénière a voulu remercier les membres de la Présidence sortante, le Cardinal Peter Erdö, Archevêque d'Esztergom-Budapest (Président de 2006 à2016) et l'Archevêque de Scutari-Pult, Mgr. Angelo Massafra, pour leur travail en faveur du bien l'Eglise et pour leur dévouement dans la promotion de la communion fraternelle entre les épiscopats européens.

    Parmi les sujets abordés cette année:

    • la mission du CCEE dans l'Eglise en Europe;
    • la situation des chrétiens dans le monde, notamment en Terre Sainte;
    • les relations avec les Eglises orthodoxes, à la lumière de la récente rencontre de Cuba et de la déclaration commune du Pape François et du Patriarche Kirill.

    A cet échange on participé également les représentants des organismes ecclésiaux continentaux pour l'Afrique (SECAM), l’Amérique latine (CELAM), l’Asie (FABC) et l’Océanie (FBCO) qui ont également informé les participants des défis auxquels l'Eglise doit faire face dans leurs continents respectifs.

    La Conférence a pris fin avec l'adoption d'un message clair et fort visant à condamner la persécution des chrétiens dans le monde et les différentes formes d'intolérance ou de discrimination subies par les chrétiens en Europe. Message adopté par l’Assemblée Plénière

    "En tant qu’Evêques Présidents des Conférences épiscopales d’Europe, réunis dans la Principauté de Monaco pour notre Assemblée annuelle, nous avons abordé le thème urgent et dramatique de la persécution des chrétiens, un phénomène qui sévit de plus en plus de par le monde. Nous condamnons très fortement ces évènements qui lèsent les droits de l’homme et notamment la liberté religieuse. Ce sont des manifestations irrationnelles alimentées, trop souvent, par un rappel à des motivations religieuses qui constituent un abus et un affront au Nom de Dieu.  

    Saisissons donc le magistère éclairé du Pape François qui, maintes fois, a dénoncé l’injuste référence à Dieu dans la pratique de la violence; un concept soulignée même dans la déclaration conjointe entre le Pape François et le Patriarche Kirill (12 février 2016) et que nous avons voulu examiner dans le cadre de nos travaux.

    Nous, les Evêques, réunis à Monaco, sous l’élan d’une préoccupation pastorale, demandons à tous ceux qui sont préposés aux gouvernements des peuples et des nations au niveau national et international, d’œuvrer pour garantir la dignité et l’intégrité des personnes et des communautés, notamment les plus vulnérables. Les religions, lorsqu’elles sont authentiques, essayent toujours d’être un facteur de croissance humaine et de développement intégral. En ce sens, nous souhaitons que même en Europe, où de nombreux signes socio-culturels vont dans le sens d’attribuer au christianisme un rôle marginal per le biais de pratiques discriminatoires, l’on considère avec attention le fait qu’une laïcité saine implique la reconnaissance de la juste valeur de la religion dans la société et dans la vie des peuples. 

    Le fait d’ôter ou de nier la citoyenneté au Dieu de Jésus Christ n’est pas une garantie de développement mais c’est plutôt une attitude qui est à l’origine de l’appauvrissement spirituel et moral qui caractérise notre époque et qui, à la longue, génère également un appauvrissement social, économique et culturel.

    A nos frères et sœurs chrétiens qui subissent la marginalisation et la discrimination, et notamment à tous ceux qui sont persécutés, nous voulons assurer notre proximité. Nous n’allons pas nous taire et surtout nous n’allons pas vous abandonner. En gardant à l’esprit tous ceux qui sont morts en confessant leur foi en Jésus Christ, nous rappelons la valeur éclairante de leur témoignage et l’engagement du nôtre. 

    Dans cette Année de la Miséricorde, nous savons que notre espérance est enracinée dans la personne de Jésus Christ, Evangile du pardon et de paix pour tous ceux qui l’annoncent avec joie aux peuples du continent."

  • Le mal-être des prêtres

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    Lu sur le site du journal La Croix (Samuel Lieven) :

    Les raisons du mal-être chez les prêtres

    Une enquête inédite menée dans un diocèse de Belgique francophone, dont La Croix publie le contenu en exclusivité, identifie les principales sources de souffrance chez les prêtres. L’institution et le manque de « perspectives d’avenir » apparaissent comme la première cause de mal-être, loin devant la vie affective ou la charge de travail.

    De quoi souffrent les prêtres ? Et qu’est-ce qui, a contrario, les rend heureux dans leur mission ? Les résultats d’une enquête sans précédent menée auprès de 110 prêtres du diocèse de Liège, en Belgique, renversent les représentations les plus communes. Alors que la vie affective, le sentiment de solitude ou la surcharge de travail passent pour les principaux facteurs de mal-être ou de dépression parmi les prêtres, c’est le manque de perspective d’avenir et l’institution qui génèrent le plus de souffrance.

    Sur la base de 46 questionnaires dépouillés – soit 247 citations recueillies et classées par thèmes selon une échelle d’intensité bien-être/mal-être – par les soins de Jean-Luc Joly, ancien cadre en ressources humaines à la SNCF, l’absence de « perspectives d’avenir » apparaît en effet, et de loin, comme la première cause de mal-être chez les prêtres, talonnée par une organisation (le « système de paroisses » couvrant tout le territoire) jugée à bout de souffle. S’ensuivent, toujours sur l’échelle du « mal-être », le sentiment d’une absence d’écoute ou de reconnaissance par la hiérarchie, l’éloignement à l’égard de l’Église en tant qu’institution, ou encore les relations difficiles entre prêtres.

    Le ressourcement spirituel en tête des sources de bien-être

    À l’inverse, les différentes formes de ressourcement spirituel (retraites, vie de prière, accompagnement spirituel) arrivent en tête des sources de bien-être, à égalité avec la vie affective : relations avec les fidèles, avec l’entourage… Le sentiment d’être utile à la communauté et la possibilité de prendre du temps pour soi figurent également dans la partie positive du classement, à égalité avec le sentiment d’être « respecté, reconnu et apprécié » par les autres. Œuvrer à l’évangélisation de la société contribue aussi à la bonne santé morale des prêtres.

    Enfin, dans la zone grise du classement (intensité proche de zéro, en positif ou en négatif) figurent le sentiment de solitude ou la perception par les prêtres de leur propre état de santé. La charge de travail et la gestion des personnes qui les aident apparaissent aussi dans la partie négative, mais loin derrière le malaise qu’engendrent le manque de perspective et l’institution.

    Un psychologue, un théologien et un ancien DRH

    L’initiative de ce questionnaire revient à trois prêtres du diocèse de Liège soucieux d’établir un état des lieux après avoir observé, ces dernières années, « des confrères qui vivent des soucis de santé, qui ont quitté le ministère, qui ont choisi une autre orientation que celle de la paroisse ou ne sont pas épanouis dans leur ministère ». L’un d’eux, en particulier, explique être « resté sur sa faim » après avoir exprimé son « mal-être » et sa« préoccupation devant les difficultés de plusieurs confrères ».

    Avec l’assentiment de leur évêque, Mgr Jean-Pierre Delville, ces trois prêtres ont diffusé l’an dernier un questionnaire auprès de leurs confrères et sollicité trois professionnels pour en établir la synthèse : un psychologue, un théologien et l’ancien DRH basé à Metz, Jean-Luc Joly. Ce dernier est déjà engagé de longue date – depuis le suicide d’un prêtre de son diocèse en 2006 – dans une « démarche de progrès » pour un mieux-être des prêtres dans les diocèses de Metz, Liège et Avignon. « Le fait que cette enquête émane de la base, avec la possibilité de répondre anonymement, a permis de libérer la parole hors de toute pression hiérarchique », explique cet ancien professionnel, qui a présenté son travail la semaine dernière devant le conseil presbytéral en présence de l’évêque. « Il est frappant de constater que même dans ces conditions, les prêtres hésitent à nommer leurs souffrances et usent souvent de formules prudentes du style : Je crois pouvoir affirmer que… »

    Si elle ne concerne qu’un diocèse parmi d’autres et demande à être enrichie par ailleurs, la démarche intéresse au plus haut point Mgr Delville, théologien de l’université de Louvain-la-Neuve, proche de la communauté de Sant’Egidio. « Ce désaveu à l’égard de l’institution est d’autant plus surprenant que le pape François s’emploie à insuffler renouveau et confiance dans l’Église, commente l’évêque de Liège. L’aspect positif, en revanche, est qu’un évêque a plus de prise sur les problèmes institutionnels que pour régler des difficultés d’ordre personnel ou affectif. » La balle est à présent dans le camp du conseil presbytéral, où des groupes de travail se constituent pour tenter d’apporter des réponses.

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    En France, un accompagnement encore limité

    En France, les évêques prennent peu à peu conscience du mal-être ressenti chez certains prêtres, qui dans les cas les plus extrêmes peut conduire au suicide (La Croix du 20 février 2014).

    Pourtant, peu de diocèses se dotent des outils nécessaires au dépistage et à l’accompagnement de ces situations. Parmi ces derniers, on peut citer la « démarche de progrès » lancée par Jean-Luc Joly à Metz, adoptée depuis à Liège et à Avignon. Le but ? Apprendre à s’écouter entre prêtres, à se fixer des objectifs réalistes, à mieux gérer sa relation avec les fidèles et la hiérarchie. Autre initiative née en 2005, Talenthéo, un réseau de coachs chrétiens bénévoles : www.talentheo.net

  • Pourquoi la célébration de la messe « ad orientem » n’a pas été abolie par la réforme de Paul VI

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    De Cyrille Dounot sur le site du bimensuel « L’Homme Nouveau » :


    messe cardinal sarah.jpgAprès l’appel du cardinal Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, invitant les prêtres à célébrer la messe tournés vers l’orient, le Père Lombardi a publié un communiqué, le 11 juillet, renvoyant à la Présentation générale du Missel romain (PGMR), instruction servant de guide à la célébration du saint sacrifice de l’autel (l’édition typique officielle, la troisième depuis 1969, date de 2002). Le porte-parole du Saint-Siège, cherchant à contrer le cardinal, et passer outre sa compétence propre en matière liturgique, a excipé du n. 299 de cette PGMR qui dispose : « Il convient, partout où c’est possible, que l’autel soit érigé à une distance du mur qui permette d’en faire aisément le tour et d’y célébrer face au peuple. On lui donnera l’emplacement qui en fera le centre où converge spontanément l’attention de toute l’assemblée des fidèles ».

    Une lecture plus attentive de l’intégralité de ce texte permet de mieux comprendre l’intention du cardinal Sarah, qui s’inscrit dans la tradition de l’Église d’une célébration ad orientem, nullement supprimée par la réforme de la liturgie menée par Paul VI. Nous verrons d’abord quelle place occupe ce numéro 299 dans ladite instruction, ensuite quelles sont les autres règles contenues dans l’instruction qui corroborent la justesse de l’appel formulé par le garant de la liturgie catholique.

    Le numéro 299 auquel il est fait mention est situé dans le cinquième chapitre du document, consacré à la construction et à l’aménagement des églises. Au sein de ce chapitre, il prend place dans une section intitulée « Disposition du sanctuaire pour la célébration communautaire ». Il reprend ici l’instruction Inter oecumenici du 25 septembre 1964 (n. 91), dans le passage intitulé « Comment construire les églises et les autels ». Il concerne donc directement l’aménagement spatial de l’autel, et indirectement la célébration de la messe. De ce point de vue, il ne fait que rendre possible une nouvelle forme de célébration « face au peuple ». Le texte latin en fait foi, voulant que tout nouvel autel soit séparé du mur « pour qu’il soit plus facile d’en faire le tour, et que la célébration face au peuple puisse (possit) s’y accomplir ». C’est une possibilité offerte légalement depuis 1964, et rien d’autre. Cela veut donc dire que la règle d’une célébration « face à Dieu » n’a pas été abrogée ; elle comporte une exception depuis 1964, permettant un autre type de célébration « face au peuple ».

    Une exception

     

    Cette exception demeure, en droit, une exception. Si, dans les faits, l’exception a remplacé le principe, cela n’est qu’un détournement des règles édictées par le Saint-Siège. La partie directement consacrée à la « célébration de la messe » (chapitre IV, nn. 115-287) confirme pleinement que le missel de Paul VI, et les règles qui l’accompagnent, n’ont pas changé l’usage d’une célébration orientée. Examinons ce quatrième chapitre. À toutes les étapes de la messe, il est indiqué explicitement quand le prêtre doit se retourner vers les fidèles pour leur adresser la parole, précision qui serait évidemment superflue si le mode normal (normatif) de célébration était « face au peuple ».

    Le n. 124, al. 2, indique la manière de débuter la messe, par le chant d’entrée et le signe de la croix, « Puis, tourné vers le peuple et étendant les mains, le prêtre le salue avec une des formules proposées ». Pendant l’offertoire, selon le n. 146, « le prêtre, en se tournant vers le peuple, et en étendant puis en joignant les mains, invite le peuple à la prière en disant: “Orate, fratres” ». Après le canon et le Pater, « il étend puis joint les mains et il dit, tourné vers le peuple “Pax Domini sit semper vobiscum” » (n. 154). Une fois l’Agnus Dei récité, et avant sa propre communion, « le prêtre fait la génuflexion, prend l’hostie consacrée à cette même messe et, la tenant un peu élevée au-dessus de la patène ou du calice, tourné vers le peuple, il dit : “Ecce Agnus Dei” » (n. 157). Le numéro suivant indique la position du prêtre au moment de se communier, « demeurant tourné vers l’autel » (stans ad altare conversus), le participe présent ainsi que le verbe stare renforcent le caractère habituel et normatif de cette position. Surtout, une telle indication n’aurait aucun sens si le mode ordinaire de célébration était « face au peuple », le peuple et l’autel étant toujours face au prêtre (idem au n. 244). Après la communion des fidèles, et le chant de communion, « le prêtre tourné vers le peuple dit, les mains jointes : “Oremus”, puis il prononce, les mains étendues, la prière après la communion » (n. 165).

    Pour « la messe avec diacre », de semblables indications existent, montrant elles aussi que la célébration normale se fait face à Dieu, et que le clergé doit, à certains moments seulement, se tourner vers son peuple. Ainsi, à la conclusion du canon, le diacre « invite à la paix en disant, les mains jointes et tourné vers le peuple : “Offerte vobis pacem” » (n. 181), et pour rite de conclusion, « le diacre envoie le peuple en disant, les mains jointes et tourné vers lui : “Ite, missa est” » (n. 185).

    Pour la messe concélébrée (dont il serait bon de relire les rares cas où elle est recommandée, au n. 199, al. 2), « le célébrant principal prend l’hostie consacrée à cette messe et, en la tenant un peu élevée au-dessus de la patène ou du calice, tourné vers le peuple, il dit: “Ecce Agnus Dei” » (n. 243). Les règles pour la messe « avec participation d’un seul ministre » reprennent ces recommandations. Le prêtre « fait la génuflexion, prend l’hostie et, si le ministre communie, il dit, tourné vers lui et tenant l’hostie un peu élevée au-dessus de la patène ou du calice : “Ecce Agnus Dei” » (n. 268). Ce même numéro poursuit : « Ensuite, tourné vers l’autel, il consomme le Corps du Christ. Si toutefois le ministre ne reçoit pas la communion, le prêtre, après avoir fait la génuflexion, prend l’hostie et, tourné vers l’autel, dit à voix basse : “Domine, non sum dignus” ».

    L’ensemble de ces règles, inscrites dans la partie de la Présentation générale du Missel romain décrivant ce qu’il faut faire pendant la messe (et non seulement l’emplacement de l’autel), éclaire d’une lumière « juridique » la lumineuse tradition liturgique et symbolique d’un positionnement commun du prêtre et des fidèles vers l’Orient. Malheureusement, elles sont souvent oubliées ou méprisées par ceux-là même qui devraient les offrir au peuple de Dieu. La question de l’orientation rejoint, à son corps défendant, d’autres aspects du culte extérieur qui ont subi les coups d’une triste révolution anti-liturgique. À titre d’exemple, cette PGMR impose (vainement ?) que « tous ceux qui passent devant le Saint-Sacrement font la génuflexion sauf s’ils s’avancent en procession » (n. 274, al. 4).

    Ces règles méconnues en rejoignent d’autres, pourtant traitées avec autorité par le concile Vatican II : celle de l’usage de la langue latine, qui « sauf droit particulier, sera conservé dans les rites latins » (Sacrosanctum concilium, n. 36, al. 1) ; celle du chant grégorien, que l’Église reconnaît comme « le chant propre de la liturgie romaine ; c’est donc lui qui, dans les actions liturgiques, toutes choses égales d’ailleurs, doit occuper la première place » (Sacrosanctum concilium, n. 116). On sait ce qu’il est advenu de ces prescriptions conciliaires. On aimerait, avec le cardinal Sarah, que la liturgie retrouve sa splendeur, fut-ce avant le premier dimanche de l’Avent… »

    Cyrille Dounot est Professeur d'histoire du droit (Université d'Auvergne) et avocat ecclésiastique près l'Officialité de Lyon.

    Ref. Pourquoi célébrer ad orientem ?

    JPSC